*Dans les coulisses de "Buffy"*
Source : Magazine FanDe. Transcription : Gaïa.

Créatures abominables, effets spéciaux à couper le souffle… " Buffy contre les vampires " est en passe de devenir une série culte. Mais comment cela se passe-t-il en coulisses ? Découvre l'envers du décor avec FanDe qui a mené l'enquête. Résultat : un festival de scoops. Rien que pour toi !

BAS LES MASQUES !

Créatures sanguinaires, croque-mitaines, démons, loups-garous, vampires et autres bestioles se croisent, chaque semaine, dans les épisodes de " Buffy ". On serait tenté de penser que ces " monstruosités " sont générées en images de synthèse grâce à de puissants ordinateurs, comme bon nombre de leurs cousines au cinéma. Et bah, nan ! Ces horreurs existent bel et bien ! C'est un certain John Vulich, un petit génie du cinéma fantastique, qui leur donne vie dans un laboratoire comparable à celui du célèbre docteur Frankenstein. Il est, en effet, à la tête de Optic Nerve, une société dont l'activité principale consiste à créer des monstres pour le cinéma, les séries télévisées et, bien sûr, pour " Buffy ".
A titre d'exemple, John nous explique comment fabriquer un masque de monstre.
Première étape : On réalise un moule en plâtre du visage d'un comédien.
Deuxième étape : on façonne les traits du futur monstre avec du latex, rendu mousseux sous l'effet d'un batteur électrique ! Le tout est enfourné à 100°C pendant près de trois heures.
Troisième étape : une fois refroidi, le masque en latex, très souple, est collé sur le visage de l'acteur.
Pour que tout reste bien en place, il est fixé à même la peau, avec de la vraie colle soluble à l'eau ! Ce qui, paraît-il, est le moins agressif…
Vient enfin le maquillage de la prothèse. Rides, balafres, perruques, fausses dents, lentilles de contact et bien d'autres secrets de…beauté apporteront la touche finale. Que le comédien porte le masque une heure ou bien une journée entière, il lui faudra entre une demi-heure et trois quarts d'heure pour l'enlever ! Quel boulot !

ACTION !

Les cascades et scènes de combat, qui font le succès de la série, sont presque toutes élaborées sur story-board. Ce sont sur ces planches, comparables à des bandes dessinées, que l'on décortique les moindre détails de la scène. Une fois la séquence couché sur le papier, les cascadeurs répètent leur mouvements en gymnase, tels des danseurs réglant les pas d'une chorégraphie. Oui, tu as bien lu, ce sont des cascadeurs, et non les véritables acteurs, qui préparent les scènes de combat. Sarah Michelle Gellar a beau être ceinture marron de taekwondo, hors de question de la livrer en pâture aux vampires ! Il est interdit de faire courir le moindre risque à Sarah et aux autres personnages récurrents de la série.
De toutes façon, leurs assurances ne les couvrent pas et leur interdisent même de conduire une voiture, c'est dire ! Pour toutes les scènes dangereuses, on fait donc appel à des cascadeurs professionnels. Quant à Sarah, elle a droit à une doublure attitrée, chargée de recevoir tous les coups à sa place ! Agréable…

POUR REALISER UNE BAGARRE

Pour réaliser une bagarre, c'est simple : les plans les moins dangereux, face à la caméra, sont enregistrés avec la vraie Buffy. Ensuite, tous les autres mouvements " à risque " sont assurés par Sophia Crawford, une experte en cascades, initiée à Hong-Kong par les grands maîtres en arts martiaux. Grâce à un habile montage en post-production, on mélange les images de Sarah et Sophia. L'illusion est presque parfaite. " Sarah et Sophia ont trouvé le moyen de se ressembler. Elles ne cessent de s'observer mutuellement, de copier leurs expressions et leur façon de bouger. On pourrait presque les prendre pour des jumelles ! " confesse Jeff Pruitt, le coordinateur de toutes les cascades.

DES EFFETS VRAIMENT TRES SPECIAUX

Les auteurs et le réalisateur de la série, Joss Whedon, ont beaucoup d'idées farfelues. Ils les soumettent aux responsables des effets spéciaux, qui décident ensuite ce qu'il est possible de réaliser avec l'informatique. Parfois, les effets spéciaux numériques ne sont pas indispensables, et les bonnes vieilles techniques du cinéma " hitchcockien " suffisent à impressionner, même pour une série ultramoderne telle que Buffy ! Tu as remarqué comme Buffy se débarrasse des suceurs de sang avec une facilité déconcertante. Au risque de briser le mythe, FanDe te dévoile comment elle est aidée par la technique.
Pour transformer un vampire en poussière, il faut d'abord tourner une scène au cours de laquelle Sarah et un comédien simule un " plantage de pieu ". On enregistre ensuite une deuxième scène, identique, mais sans Sarah, uniquement avec le vampire qui fait semblant de mourir. Enfin, on met en boîte une dernière séquence, cette fois ci Sarah qui répète le même geste, mais sans le comédien. Les bandes sont envoyées au labo qui complète le film avec un effet dit de " filtre ". Pour résumer, on ajoute des filtres sur lesquels ont été peintes d'autres images. Il est possible de mettre 20 filtres simultanément sur une bande, afin de rendre l'effet le plus fluide et crédible possible. Ces filtres font la richesse de l'effet : plus il y en a, plus c'est spectaculaire. " Nous commençons par suivre le mouvement de l'acteur, explique un responsable des effets spéciaux. Nous redessinons ensuite la structure du comédien. Puis, nous le faisons lentement disparaître dans un nuage de brume. Il ne reste qu'à effacer l'acteur du film, en ne conservant que les yeux et les dents, et ceci, en une fraction de seconde. Une fois le plan-séquence terminé, on revoie les bandes à la production de " Buffy " qui les intègre dans l'épisode, au bon moment. "