Angel fait équipe

Transcript par Sandrine pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
Angel est assis seul dans le noir dans son bureau. Doyle entre et allume la lumière, obligeant Angel à cligner des yeux à cause de la lumière soudaine.
DOYLE : Hé, à mon avis, on devrait revenir sur notre discussion, il faut, tu dois rencontrer du monde et avoir des relations, comme n'importe qui ! On est vendredi. C'est la soirée où les gens sortent le plus de la semaine. Deux beaux mecs craquants comme nous, on devrait être dehors à s'éclater dans un endroit branché, au lieu de rester dans le noir à ruminer de sombre pensées comme...
ANGEL : Comme un vampire ?
DOYLE : Après tout, peut être oui. Je pensais à quelqu'un d'ennuyeux, mais tu as raison, Monsieur 1er degré. Sors, accompagne-moi.
ANGEL : Pourquoi ?
DOYLE : Parce qu'on a le droit de s'amuser, de se défouler nous aussi. Ca nous changerait de ces nuits de cadavres et de mutilations variées. On pourrait fêter la nouvelle société, ces associés... tous les trois ! (Il siffle inclinant sa tête vers la sortie du bureau)
ANGEL (se lève) : Oui. Doyle, si tu veux passer la soirée avec Cordelia, dis-le-lui, c'est simple.
DOYLE : Attends, je sais même pas si j'ai une petite chance, à moins que tu lui dises un mot sympa sur moi, dis-li que je suis vraiment quelqu'un d'adorable.
ANGEL : Je sais presque rien sur toi.
DOYLE : C'est parfait. Ce sera plus facile, invente.
CORDELIA (entre dans l'office) : Salut.
DOYLE : J'insiste, ne gaffe pas en lui parlant de moi, ne lui raconte pas que je suis à demi démoniaque. Pas la peine qu'elle sache, parce que tu sais, les femmes réagissent bizarrement là-dessus.
CORDELIA (entre) : Elles sont arrivées, ça y est.
DOYLE (à Angel) : Elles sont arrivées.
Il va se mettre à côté de Cordelia.
ANGEL : Elles sont arrivées… Qu'est-ce qui est arrivé ?
CORDELIA : Tes cartes
DOYLE : Les cartes.
CORDELIA : Tes cartes de visite tu les distribue aux gens s'ils veulent te joindre.
DOYLE : Ca c'est utile. C'est pas comme si tu avais un signal lumineux qu'on peut actionner dans le ciel, si tu as besoin d'un coup de main.
ANGEL (prend une carte) : Hé, regardez ça, tu as vu notre numéro. Tout en bas, sous le.. le… le… c'est quoi un papillon ?
DOYLE (regarde le visage de Cordelia et ensuite regarde la carte qu'il tient) : C'est pas du tout un papillon, pauvre cloche. C'est un oiseau. Attend bien sur ça se voit, c'est une chouette. Un prédateur qui chasse la nuit. Bravo, c'est…
ANGEL : Une chouette ?
CORDELIA : C'est un ange !
ANGEL : Oui, c'est ça, c'est un ange. C'est ça oui, c'est un ange.
DOYLE (à Cordelia) : Bravo. C'est subtil, c'est carrément du 10ème degré.
CORDELIA : N'en rajoute pas !
Elle le heurte sur la poitrine avec le dos de sa main.
DOYLE (se plie en deux avec douleur) : Oh, aïe
CORDELIA : Soit pas débile, je t'ai pas fais mal. Je t'ai à peine effleuré.
Doyle gémit, donne un coup de pied dans le bureau puis tombe en arrière projetant les cartes dans les airs.
ANGEL (saute pour le rattraper) : Doyle !
Flash sur une scène dans une boîte de nuit.
ANGEL : Ca va ? Tu te sens bien ?
DOYLE : Ouais, ça peut aller.
ANGEL : Assied-toi. Qu'est ce que tu vois.
DOYLE : Ce n'est rien.
ANGEL : Dis-moi ce que tu vois ?
DOYLE : Un bar. Heu, je crois que je le reconnais. C'est un des ces bars typiques des années 80.
ANGEL : Et encore ?
DOYLE : C'est tout. Aucun visage ne s'est imposé à moi. Personne, rien. C'est vague… une impression.
CORDELIA : Une impression ?
DOYLE : Qu'un malheur va se produire.
ANGEL (après un moment) : Tu as obtenu ce que tu voulais. Je crois qu'on va sortir.
Dans une boîte renommée, le D'Oblique, une jeune femme est assise au bar et semble triste. Un homme s'approche d'elle et désigne le siège à côté d'elle.
HOMME : Excusez-moi, je… je peux m'asseoir ?
FEMME : Quoi ? Oh, bien sur, je vous en prie.
HOMME : Moi c'est Kévin.
FEMME : Sharon.
KEVIN : Ce genre de bar, je déteste, pas toi ?

GENERIQUE

ACTE 1
Dans la boîte, Sharon et Kévin se sont installé à une table.
KEVIN : Quand j'étais petit, je me disais, on grandit, on rencontre une fille, on tombe amoureux, on se marie et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
SHARON : Oui, je connais ça. Sauf que c'était un garçon à la place de la fille, évidemment. Je rêvais d'un couple dans le genre Ken et Barbie.
KEVIN : Eux, ils ont eu de la chance, c'était facile. Ils n'ont pas eu besoin de venir draguer ici et pourtant on doit se force. Oui parce que, imaginons qu'elle soit là et que je la rate, parce que je suis devenu trop… je sais pas moi, amer et du coup, il n'y a plus d'espoir. Est-ce que tu me suis ?
SHARON (acquiesçant) : Oui, je comprends très bien. Je me dis qu'il faut y croire et qu'un jour on tombera sur la bonne personne.
KEVIN : Je crois que je l'ai trouvé. Oh, le ringard… J'en reviens pas d'avoir dit ça. Non, ça m'est sorti tout naturellement, mais tu s du trouver ça si…
SHARON : Non, J'ai trouvé ça gentil et flatteur.
Cordelia, Angel et Doyle entrent dans le club.
CORDELIA : Oh, c'est très chic ! Et maintenant ?
ANGEL : Et bien, on se sépare. Et on trouve quelqu'un qui a des problèmes.
DOYLE : Où quelqu'un qui pourrait en créer.
Cordelia tend à Angel un paquet de cartes de visites et ils se séparent. Angel se dirige vers le bar.
BARMAN : Qu'est-ce que je vous sers ?
ANGEL : Hum, je me demandais, s'il y avait des choses inhabituelles ce soir.
BARMAN : Inhabituel ?
ANGEL : Quelque chose qui sort de l'ordinaire et qui pourrait être dangereux.
BARMAN : Y a aucun risque, il est encore tôt. Les filles vraiment en manque débarquent vers 23h00, 23h30.
Cordelia se dirige vers un homme et lui tend une carte.
CORDELIA : Bonsoir, si vous avec des ennuis, faites ce numéro. Vous trouverez l'aide qui vous manque.
Elle va vers un couple assis à une table.
CORDELIA : Salut ! Un maniaque vous poursuit, vous craignez le pire ? On est joignable jour et nuit. (Au garçon) Vous avez l'air tourmenté, ou est-ce votre regard terne ? C'est pas grave, appelez-nous, nous savons être discrets.
CORDELIA (à une autre table) : Salut, ça va la vie ?
DOYLE (l'attrape par le bras et l'attire vers lui) : Hé, là, attends ! C'est pas un séminaire de marketing princesse. Essayons d'opérer un peu à l'abri des projecteurs.
CORDELIA : Quels projecteurs ?
DOYLE : La police ! Tu sais les services que ton pote Angel propose peuvent éveiller les soupçons du groupe des V.
CORDELIA : Les vampires ?
DOYLE : Les vigiles en tout genre. Tu sais, il existe des lois contre les agences comme la nôtre. Engage la conversation d'une manière plus banale. Parle de chose et d'autres du style : Salut, comment tu t'appelles, ça va pour toi ? Tout baigne ? Qu'est-ce que tu dis, des petits hommes verts sont à tes trousses ?
CORDELIA : Excuse-moi, je te rappelle que je suis une actrice, j'étudie l'âme humaine. Je regarde, je juge les gens du premier coup d'œil. Ca me suffit.
Elle se tourne vers un homme qui danse.
CORDELIA : Tu vois le type en noir avec les mains en crabe ? Il refuse de grandir, c'est le complexe de Peter Pan. (Désignant une jeune femme) Et la fille, la blonde en blanc dont l'acné juvénile vient de disparaître, elle se prend pas pour de la crotte. (Elle montre Sharon et Kévin qui partent) Et vise la grande gigue en forme de cure-dent, ces parents doivent être pleins de fric.
DOYLE : Explique-moi à quoi tu vois tout ça ?
CORDELIA : Il faut être drôlement riche pour accrocher la gravure de mode avec qui elle vient de partir.
DOYLE : Oui, voilà des raccourcis psychologiques intéressants, mais il faut trouver quelqu'un qui veut un coup de main.
CORDELIA : Ou en est Angel ? Angel est accoudé au bar. Un homme s'éloigne de lui en secouant la tête. Une femme blonde assise au bar devant un verre lui demande : Et ça va ?
ANGEL : Pardon ?
FEMME : Oh, rien. Désolée.
ANGEL : Pourquoi, j'ai pas l'air d'aller ?
FEMME : Non, vous aviez l'air mal. Mais vous n'êtes pas mal, bien au contraire. Ouh-là, je vais finir mon verre.
ANGEL : Merci.
FEMME : Pour avoir dit que vous étiez mal, ou pour avoir dit le contraire ?
ANGEL : A vous de choisir. Je m'appelle Angel.
FEMME : Et moi, Kate. Vous venez souvent ici ?
ANGEL : Je suis jamais venu, non. Je trouve ça…
KATE : Facile d'accès ? Oui. J'aime mieux les clubs privés où il est difficile d'entrer, mais je n'ai pas les relations qu'il faut. Au moins ici, j'habite à côté. Et vous, vous êtes de passage ?
ANGEL : Je viens dans un but précis.
KATE : Oh, je ne veux pas vous retenir.
ANGEL : Pas du tout, non, je cherche quelqu'un qui a besoin d'être… d'être sauvé. Et vous, vous avez besoin d'aide ?
KATE (le regarde incrédule) : Dans le genre loufdingue, la question bat les records.
ANGEL : Oh non, n'allez pas croire que…
KATE : Ah non, je ne voulais pas dire… Je suis trop directe.
ANGEL : Non, c'est moi qui suis pas à l'aise quand il s'agit de…
KATE : C'est moi l'experte, ça se voit. Mais la réponse est non, je ne suis pas en détresse. J'ai renoncé au conte du chevalier en armure il y a pas mal de temps, et puis je ne m'attends pas à le trouver ici, au centre mondial des frimeurs.
ANGEL : Vous pourriez être surprise.
KATE : Vous devez me prendre pour une hypocrite, à critiquer ce bar alors que j'y suis tous les soirs. On fait comment pour rencontrer des gens ailleurs ? C'est ça ou on reste à ruminer tout seul.
ANGEL levant les yeux : Hmm, il faut éviter.
KATE : Et vous, qu'est-ce que vous faites ?
ANGEL : Ce que je fais ?
KATE : Dans la vie.
ANGEL : Je… ah, dans la vie je, hum… je suis médecin-véterinaire.
KATE : C'est vrai ? Je crois que les gens qui aime les animaux, sont plutôt des gens fiables. Plan sur Cordelia et Doyle.
DOYLE : Alors tout le monde est transparent ?
CORDELIA : Non, tu exagère. J'ai du mal à te saisir tu vois.
DOYLE : Moi ?
CORDELIA : Oui. Par exemple ton truc des visions, avoue que c'est peu courant.
DOYLE : Et bien ce sont des messages que je reçois des puissances, des instances supérieures quelles qu'elles soient. C'est un don, un cadeau.
CORDELIA : Moi à ta place, je le rendrais. Ca te colle des migraines atroces, ensuite tu fais des trucs berk avec ta figure. Doyle vide son verre : Je fais quoi avec ma figure ?
CORDELIA : Et puis tes visions sont sacrément incomplètes. Un bar ? Voilà qui est chouette et vague ! Ils pourraient t'envoyer une cassette qui s'autodétruirait dans la minute avec un paquet de détail !
DOYLE : Tu as raison, je vais leur suggérer.
Un homme blond s'approche une carte à la main : Hé, c'est vous qui donnez ces cartes ?
CORDELIA : Vous voulez un coup de main ?
HOMME : Heu, ben je me demandais si c'est ton numéro. Ca t'embête si je t'appelle pour qu'on se voie ?
DOYLE : Ouais, ça l'embête.
CORDELIA : Je suis grande, je peux me débrouiller. (Au mec) Oui, ça m'embête, c'est une carte professionnelle. Nous offrons des services professionnels.
HOMME : Ben justement, j'ai besoin d'un petit service. Tu prends combien de l'heure ?
CORDELIA : Pardon ? J'ai du mal entendre.
DOYLE : Attends, on se calme, on reste zen, on s'énerve pas. Cette jeune fille, tu vois…
CORDELIA : Non,, on est pas ensemble.
HOMME : T'as parlé gros naze ? Retour sur Kate et Angel au bar.
KATE : Pour te dire j'ai… je ne fais confiance à personne. Je crois que je me méfie trop des hommes. En particulier dans un endroit pareille. Faut pas rêver, les gens ne vont pas se montrer comme ils sont, c'est évident. Tout le monde ne pense qu'à essayer d'avoir ce qu'ils viennent chercher ici au fond.
ANGEL : Et vous cherchez quoi ?
KATE : Je cherche un rapport vrai, une vraie relation. Ca devient de moins en mois possible dans ce genre d'endroit. Et vous, qu'est que vous espérez trouver ici ?
ANGEL : Entre nous, je n'en sais rien. Mais, quand je le verrai, je le saurai.
KATE : Vous êtes sur … Non oubliez ce que je viens de dire.
ANGEL : Quoi ?
KATE : J'allais vous demander, si vous vouliez aller quelque part ailleurs, plus au calme.
ANGEL : Je regrette, il faut que je reste ici.
KATE : Très bien.
ANGEL : J'aurais voulu…
KATE : Non, ça fait rien.
Retour sur Cordelia, Doyle et le blond.
DOYLE : Attends, on veut pas d'ennui. Tu comprends vieux ?
DOYLE (un 2ème homme arrive) : Qu'est-ce qu'il y a ? Il t'embête ?
DOYLE : On embête personne c'est clair ? Je viens de dire qu'on veut pas d'ennui. C'est pas notre truc. On a horreur des embêtements, d'accord ?
HOMME : Figure-toi que c'est une pute et que ce minable c'est son mac et qu'il me provoque.
CORDELIA : Tu vas trop loin.
DOYLE : Du calme Cordelia.
CORDELIA : Est-ce que tu as entendu ce qu'il a dit de moi ce porc ?
DOYLE : Ca va, on se calme. Tout le monde se détend, ok ? La violence et les coups n'ont jamais rien résolus. (Il avance et frappe le blond) D'un autre côté, c'est assez plaisant.
Les trois hommes commencent à se battrent.
CORDELIA : C'est pas vrai.
Le barman approche pour interrompre la bagarre et le second homme le frappe.
CORDELIA : Mince.
Angel intervient et empoigne la chaise que le blond allait utiliser pour frapper Doyle. Angel utilise la chaise pour se protéger du poing du blond, puis il le projette contre le mur. Les deux hommes se sont ligués contre Angel maintenant, mais ce dernier les maîtrise facilement. Le barman se tient entre les deux hommes.
CORDELIA (les désignant) : Ces tarés nous ont insultés.
Alors qu'ils commencent à protester le barman les interrompt : Toi, tu la boucle. C'est pareil pour vous. Alors dégage, dehors.
Tandis que le barman sort les fauteurs de troubles, une jeune filles s'approche d'Angel et de Doyle.
JEUNE FILLE : Waouh, vous n'avez rien ? Ca va ?
DOYLE (la tête penchée) : Ca va merci.
La fille ignore Doyle et souris à Angel.
ANGEL (regarde autour de lui) : Oui, ça va. Je n'ai rien. Et vous ça va ? Vous êtes sûre ?
FILLE s'approche du bar avec un petit sourire satisfait : Moi, alors là, c'est plutôt à vous d'en juger…
ANGEL (la suit) : Je ne dis pas ça à la légère. Je tien à savoir alors… On se le fait en quiz ? En 20 questions ?
Kate désappointée observe la fille et Angel. La jeune fille rit.
FILLE : C'est dingue non ? qu'on se parle grâce à une bagarre. C'est formidable quand il y a une vraie rencontre entre deux personnes.
Plan sur Sharon et Kévin allongé ensemble. Sharon n'a pas l'air heureuse.
SHARON : Il est tard.
KEVIN : Oui.
SHARON : Je dois partir…
KEVIN : Je sais.
SHARON (s'assied) : Bon.
KEVIN (s'assied et s'appuie contre elle) : Je comprends que tu aies envie de rentrer chez toi, il est tard. Mais j'ai envie de te serrer très fort. Kévin referme ses bras autour d'elle avec un soupir. Dans le bar vide, Cordelia, Angel et Doyle sont assis à une table.
ANGEL : Honnêtement, j'ai beaucoup de mal à croire que les visions avaient pour but de m'amener ici pour m'interposer dans une bagarre.
DOYLE : Ouais et bien, si c'était le cas, je pourrais demander une prime de risque énorme.
ANGEL : Réfléchissez. Est-ce que l'un de vous a eu l'impression que quelqu'un avait besoin d'aide ?
CORDELIA : Oui, ils en ont tous besoin.
ANGEL : Les relations entre les gens sont brutales. Je me souviens quand j'étais jeune… je sortais souvent… C'était jamais si violent.
DOYLE : J'allais dans des tavernes, des pubs. Dans des petites villes, c'était convivial, on se connaissait tous.
CORDELIA : Oui, c'était pareil au lycée. C'était facile de faire des rencontres. On avait tous tant de chose en commun. Servir de pâtée pour monstre par exemple.
DOYLE : C'est fini. On est dans la terrible et froide cité anonyme. Où tout le monde est un étranger et chacun à peur de dévoiler ses petits secrets. Le
BARMAN : Excusez-moi, je vous vire. On ferme.
CORDELIA : Et ouais. (A Angel) Ca doit être atroce le célibat forcé pour toi.
ANGEL : Pourquoi ?
CORDELIA : Parce qu'il y a une bonne centaine d'année, la seule chose dont tu devais avoir peur c'était la gueule de bois. Mais aujourd'hui avec ta malédiction, tu peux faire l'amour avec personne sinon tu risques de vivre un instant de bonheur, de perdre ton âme et redevenir mauvais comme avant et tuer tout le monde.
ANGEL : Merci Cordelia. Tu as du chic pour remonter le moral.
CORDELIA : On fait ce qu'on peut. J'ai pas du tout envie d'arriver au bureau un matin et découvrir que je bosse pour un monstre criminel. Ils se lève et partent. Plan sur Sharon, assise au bord du lit. Kévin est étendu sur le lit à côté d'elle, il est mort.

ACTE 2
Cordelia est assise à son bureau devant son ordinateur et Doyle lit les journaux.
DOYLE : C'est carrément dingue. Franchement je sais plus ce qui faut chercher, je suis un peu perdu.
Angel se tient derrière.
CORDELIA : On cherche s'il fait mention d'évènements qui ont trait à ce bar.
CORDELIA : Ca y'est, je suis dans le répertoire judiciaire. Le bar s'appelle comment déjà ?
ANGEL : D'Oblique. D majuscule, apostrophe, O majuscule, b, l, i
CORDELIA : Tu vas trop vite. Attends, ok, D majuscule, apostrophe, apostrophe, apostrophe. Ah, c'est la touche là, je l'ai. Et après c'est quoi la lettre ?
DOYLE se lève et vers l'ordinateur : J'ai vraiment besoin de faire une pause. Tu permets que je m'en charge ?
Il prend le clavier et commence à taper.
ANGEL : T'as appris à te servir de ça toi ?
CORDELIA : En se connectant sur les sites de femmes nues ?
DOYLE : C'est plus ou moins ça. Et voilà, on a deux touches.
Il clique sur la première
ANGEL : On est en plein dedans. Les recherches continuent pour Heather Nolan, disparue depuis la fin du mois dernier. La jeune fille avait été aperçue et ce pour la dernière fois avant qu'elle n'ait quitté un bar, le D'Oblique.
CORDELIA : Une fille qui disparaît, ça a l'air plus dans tes cordes.
ANGEL : On peut voir l'autre article ?
DOYLE : Le corps mutilé retrouvé dans une poubelle, il y a trois semaine environ est décrit par le médecin légiste comme éviscéré, vient d'être positivement identifié comme celui d'un homme, Martin Haber qui aurait été vu pour la dernière fois en compagnie d'une femme dans un bar, le D'Oblique, un établissement branché pour célibataire.
ANGEL : On y est. Il y a sûrement plus de disparition, mais on a pas fait le rapprochement avec le bar encore.
DOYLE : Donc on a une disparition et un cadavre.
ANGEL : Un cadavre éviscéré. Faites des recherches à la bibliothèque. Essayer d'établir une liste de démons qui éviscère leur victime et qui choisissent comme proies des jeunes célibataires.
CORDELIA : Où est-ce que tu vas ?
ANGEL : Dans ce bar, essayer de rencontrer l'assassin.
Angel arrive en face du D'Oblique, il est tellement absorbé par ses pensées qu'il fonce dans une personne.
ANGEL : Oh, excusez-moi.
KATE : Oh, tient c'est toi.
ANGEL : Bonsoir Kate, heu, c'est un plaisir de te revoir.
KATE : Ah oui ?
ANGEL : Oui, je te dois des excuses pour hier soir.
KATE : Non, tu ne me dois rien.
ANGEL : Si, j'ai été grossier.
KATE : Bon, alors je te propose de m'offrir un verre. On repart à zéro, ça te convient ?
ANGEL : Je ne crois pas que tu devrais y aller ce soir.
KATE : Pourquoi pas ?
ANGEL : J'ai peur que ce soit dangereux.
KATE : Qui est-ce qui est dangereux.
ANGEL : J'aurais du mal à t'expliquer.
KATE : Tu sais que j'ai un problème, je me méfie des autres et oh surprise, tu ne fais qu'aller dans mon sens.
ANGEL : N'y va pas ce soir, c'est tout ce que je te demande.
KATE : Mais toi, tu vas où ?
ANGEL (après un moment) : Moi j'y vais.
KATE : Je vais te dire ce qu'on va faire, j'irai où j'ai envie d'aller et toi tu vas au diable !
ANGEL (la regarde entrer dans le bar) : Je vais au diable… Je connais.
A l'intérieur du bar, Kate va s'asseoir au bar à côté d'un couple.
BARMAN : Comme d'habitude ?
KATE : Oui, merci.
Il pose un verre avec une paille devant elle. Angel entre dans le bar et observe Kate un moment. Il soupire et va s'installer un peu plus loin au bar. Ils se regardent de loin, Kate est la première à se détourner.
KATE (à la jeune femme assise à côté d'elle) : Certains mecs ont vraiment des gros problèmes.
La femme se retourne, il s'agit de Sharon.
SHARON (se fixe sur son compagnon) : Oh, pardon, qu'est-ce que tu disais ?
HOMME : Rien, non c'est à cause de mon travail. On se sent très seul, on se méfie de tout le monde. Des gens veulent des rapports sympas et en même temps ils ouvrent des parapluies et tout de suite… c'est dur de leur faire confiance.
SHARON : D'accord, mais ça m'étonne. J'aurais cru que tu les tombais toutes.
HOMME : Ouais. En fait non. C'est le contraire. J'étais complètement le genre poire à l'école. Franchement, le parfait crétin qu'on montre du doigt, et j'étais entouré d'un tas de blaireau. J'arrivais pas à décrocher un rendez-vous pour sauver la face.
SHARON : Bien, Encore heure c'est fini l'école.
HOMME : Ouais.
SHARON : Oui.
Kate observe Angel, il boit un coca. Un homme arrive au bar près d'Angel.
HOMME : Hé, oh man, t'as vu Kévin ?
BARMAN : Non, je l'ai pas vu. Il n'est pas venu au bar ce soir.
HOMME : Personne ne l'av vu au boulot aujourd'hui. Et il est toujours sur répondeur.
BARMAN : Je me souviens qu'il est parti avec une fille hier. Faut bien qu'il se repose un peu.
ANGEL : Quelle fille ?
Plan sur Cordelia et Doyle assis sur un divan faisant des recherches.
DOYLE : Tiens regarde, en voilà un autre. C'est Piasca. IL mange la chaire. C'est un démon indien, il entre dans ses victimes par la bouche et il mange leurs viscères de l'intérieure. Bon tu vas le mettre sur la liste.
CORDELIA : Ouais. Ugh, les démons. Il y a rien de plus dégoûtants !
DOYLE : Ah tu crois ?
CORDELIA : Attends, regarde cet affreux-là, il porte un chapelet d'intestin autour de la tête. Mais entre nous, qu'est-ce qu'il veut prouver ? Il veut nous faire peur ?
DOYLE : Oui, c'est un mauvais exemple, mais sinon ça dépend, je t'assure. Crois-moi, certains démons peuvent être courtois et sympas s'ils en ont l'occasion. Il faut les connaître. Tu as des à priori ?
CORDELIA : J'ai connu des tas de démons et bave à part, y a rien à en tirer.
Plan sur le bar.
BARMAN : Sharon, elle s'appelle Sharon. C'est une habituée.
HOMME : Sharon ? Cette nana fadasse ? Ah, Kévin, il racle le fond du panier maintenant.
ANGEL : Vous savez où je peux trouver Sharon ?
BARMAN : Elle est là ce soir. En revanche pas de Kévin. C'était pas le grand amour en fin de compte. (Il regarde à l'endroit où Sharon était assise près de Kate). Ah, elle était là-bas il a deux secondes. Elle draguait un petit crétin.
HOMME : Ben ça, c'est plus de son niveau.
ANGEL : Vous savez où elle habite ?
BARMAN : Non.
ANGEL : Vous avez son nom de famille ?
BARMAN : Un nom de famille ? Eh… C'est pas très courant dans un endroit pareil, je regrette.
HOMME : C'est Rachler.
Angel se lève et part.
BARMAN : On est sortit ensemble plusieurs fois.
Angel recherche Sharon dans un annuaire. Kate l'observe par la fenêtre du bar. Angel trouve la bonne page et l'arrache du bottin. Sharon et sa nouvelle conquête sont étendus dans le lit les yeux fixés au plafond.
HOMME : Je suis désolé. Je voulais que ce soit plus génial. J'ai peut-être voulu en faire trop. Je crois que je t'aime trop. Mais la prochaine fois, ce sera mieux.
SHARON : Je voudrais que tu te tourne.
HOMME : D'accord.
Elle se tourne et elle le serre dans ses bras. Flash sur Angel courant dans les rues de Los Angeles.
HOMME : Tu es si tendre. C'est vrai, c'est pas mal un peu de tendresse parfois.
Une chose étrange ressemblant à un reptile sort soudainement de la poitrine de Sharon et plongent ses dents dans le dos de l'homme. Angel enfonce la porte de l'appartement et est surpris d'avoir pu entrer. Il comprend immédiatement que le propriétaire est mort et il se précipite vers la chambre et découvre le cadavre de Sharon. Il lève les yeux pour voir la queue du reptile pénétrer dans le dos de l'homme sans laisser de trace. Le démon se tourne et regarde
ANGEL : Tu n'es pas un humain.
ANGEL : Retourne dans les ténèbres. Tu as fait assez de mal.
DEMON : D'abord, il faut que je trouve le corps qui me convient. Celui dans lequel je peux vivre.
ANGEL : Tu veux le corps parfait ? Celui-là te déplait ?
DEMON : Pour l'instant ça va, il est tout neuf et différent. C'est plaisant, mais ça ne vas pas durer. C'est pas celui dans lequel j'arriverai à vivre.
ANGEL : Mais celui dans lequel tu vas mourir.
Ils commencent à se frapper et on se rend compte que le démon est plus fort qu'Angel. Le démon frappe Angel dans le dos et le précipite contre le mur. Quand Angel se relève, il est en vampire, ils continuent de se battrent. Le démon finit par saisir Angel et le balance à travers la pièce Angel atterrit contre un mur et glisse sur le sol. Le démon s'enfuit pas la fenêtre. Kate entre dans l'appartement, Angel se relève, quand il se tourne vers elle, son visage humain est en place…
ANGEL : Kate, qu'est-ce que tu fais-là ?
Il regarde le cadavre sur le lit.
ANGEL : Je sais ce que tu vas croire.
KATE (pointe une arme sur Angel et sort un badge de police) : T'as deviné !

ACTE 3
KATE (range son arme) : Je suis de la police. Tu as le droit de garder le silence.
ANGEL : J'y renonce. Comment m'as-tu trouvé ?
KATE : Je ne t'ai pas lâché Angel.
ANGEL : Ecoute-moi.
KATE : Ne bouge pas ! N'avance pas, les renforts arrivent.
ANGEL : Je traque ce fou criminel pour l'empêcher de nuire.
KATE : Tu es sûrement détective alors ?
ANGEL : Oui, en quelque sorte.
KATE : Où est ta licence ?
ANGEL : Aucune importance.
KATE : Oui c'est ça.
ANGEL : Tu n'as rien vu. Tu ne sais rien.
KATE : Ce que je vois c'est une boucherie perpétrée par un psychopathe impuissant. Quelle frustration atroce de ne pas communiquer de ne pas aimer non plut. Comment tu t'y prends pour qu'elles te fassent confiance ? Tu fais ton beau regard tendre, tu prends ton air de grand timide ?
ANGEL : Il leur donne exactement ce qu'elles veulent.
KATE : C'est à dire ?
ANGEL : L'espoir que leur solitude va enfin cesser et il ne va pas s'arrêter.
KATE : A moins que je ne te laisse libre pour que tu l'en empêche ? Epargne-moi le baratin. J'ai l'habitude.
ANGEL : Je connais le tien. Ta méfiance, tu es incapable de croire les gens.
KATE (sortant des menottes) : Tourne-toi.
Angel se tourne et poses ses mains contre le mur, elle referme l'un des bracelets sur son poignet droit et descend son bras.
ANGEL : Je suis navré.
KATE : Tu veux avouer ?
ANGEL : Je suis innocent. Je te demande pardon.
Angel se retourne et l'assomme, puis il sort par la fenêtre. Kate se relève et lui tire dessus à quatre reprises. Angel atterrit sur le toit d'une voiture et déclenche l'alarme. Il court dans la rue pendant que Kate l'observe de la fenêtre. Le démon appuyé contre le mur à côté de la fenêtre l'observe également. Pendant ce temps, Cordelia et Doyle arrivent chez elle. L'endroit est en désordre.
DOYLE : Wow… c'est… c'est appart est… je croyais que les filles aimaient les jolies choses…
CORDELIA : Ca va, arrête. D'accord Angel nous a filé rendez-vous ici, et on va l'attendre ici. Mais ça ne te donne pas le droit de …
Doyle ramasse un soutien-gorge et le met contre sa poitrine.
CORDELIA (le lui reprend) : C'est si gamin comme attitude ! Cordelia a un wonderbra. Oh, elle a de la poitrine.
DOYLE : Ca va, arrête, du calme. Tu es un tantinet agressive, tigresse. Je trouve ça rafraîchissant de voir une fille vivre comme ça. Moi ça me plaît. Tu n'es pas coincée. Tu vis le moment présent.
Il s'arrête devant un bol de céréales dégueulasse quand on frappe à la porte.
DOYLE : Tu es dégoûtante.
CORDELIA : Crétin
On frappe à la porte. Cordelia se dirige vers la porte : Qui est là ?
ANGEL : C'est moi
Cordelia enlève la chaîne et ouvre la porte. Angel est débout blessé.
CORDELIA : Oh mince, encore une bagarre ?
ANGEL : Ecoute… je suis gêné.
DOYLE : Invite-le ! Il faut lui demander d'entrer tant que tu es vivante, un vampire ne peut franchir le seuil sans y être invité.
CORDELIA : Ah oui, c'est vrai. Tu me promets que tu seras sage ?
ANGEL : Cordelia.
CORDELIA : Je plaisante… Je t'invite.
Angel entre et Cordelia ferme la porte.
DOYLE : On t'a démoli le portrait ? Quel sauvage.
ANGEL : C'est la fille avec qui je discutais au bar hier soir, vous vous souvenez ? Kate…
CORDELIA : C'est elle l'assassin ?
ANGEL : Elle est de la police. Elle m'a suivi, il y avait un cadavre dans la maison.
DOYLE : Elle te prend pour l'assassin.
ANGEL : Exact. Ca veut dire qu'on a pas beaucoup de temps pour…
Il jette un regard circulaire et remarque l'état de l'appartement de Cordelia pour la première fois. Il regarde Cordelia avec un sourire.
ANGEL : Tu habites ici ?
CORDELIA : Oui, et alors ? C'est ma faute si les bonnes sont en grève illimitée ? Mon programme c'était motel-boulot-motel et mari. Bon, on peut parler d'autre chose ?
DOYLE : Oui, bon, on a pu constituer une liste de nom qui éviscèrent leurs victimes. On en est arrivé à 3 ou 4 déjà.
ANGEL : Je l'ai vu, c'est un parasite.
CORDELIA : Un ver de terre ? J'ai vu aucun démon ver de terre dans les bouquins.
ANGEL : Parasite.
CORDELIA : Oh.
ANGEL : Il éviscère ses victimes de l'intérieur, il s'approprie leur corps et passe de l'un à l'autre. Mais apparemment, il ne le fait qu'après un acte sexuel avec échange de sécrétion.
CORDELIA : W.
DOYLE : Super.
ANGEL : J'ai besoin que vous trouviez autant de renseignements que vous pourrez. Voyez ses faiblesses. Il m'a paru très fort quand je me battais avec lui. On aura du mal à le tuer.
DOYLE : Eh, on s'y colle.
ANGEL : Parfait ! Je passe au bar, voir si je trouve la chose.
CORDELIA : C'est optimiste de penser qu'il va y aller. Il sait que tu le recherches.
ANGEL : Il n'a pas le choix. Il est obligé de faire des rencontres.
CORDELIA : Pourquoi ?
ANGEL : C'est ce que font les gens seuls.
Flash sur le parasite discutant avec une belle femme au bar. Flash sur Kate qui pénètre dans le bureau d'Angel l'arme à la main. Elle entre dans son appartement et observe les environs. Flash sur Angel déambulant dans le bar
Flash sur Kate ouvrant le réfrigérateur, vide…
Flash sur Angel qui cherche le parasite.
Flash sur le parasite et la femme allongés dans un lit. Le parasite change de corps.
Flash sur Kate regardant les armes accrochées sur les murs.
Flash sur le nouveau corps du parasite qui regarde dans la rue.
Retour sur Angel qui entre dans l'appartement de Cordelia. Cordelia et Doyle se sont endormis sur le canapé. Ils se réveillent lorsqu'Angel ferme la porte.
ANGEL : Bonjour.
DOYLE : Hé, alors tu l'as pas retrouvé, hein ?
ANGEL : Non pas encore. (Il s'assied sur une chaise.) Je reconnaîtrais cette chose n'importe où, dans n'importe quel corps.
DOYLE : Génial ! Ca réduit les possibilités à environ… à peine cinq millions de suspects rien qu'à Los Angeles !
ANGEL : Et vous, il y a du nouveau ?
CORDELIA : Oui, on a trouvé la chose qui correspond à ce parasite. Le nom c'est Talamour. Il existe depuis la nuit des temps et il a jamais disparu.
ANGEL : Est-ce qu'il a des faiblesses ?
DOYLE : A notre connaissance, presque pas. Il puise ses forces dans le corps qu'il investi. Il redoute le feu en revanche.
ANGEL : Un point commun avec moi.
CORDELIA : Il vit en parasite. Il prend forme dans un corps puis il passe dans un autre. Et quand il le quitte, c'est un détail, mais c'est écrit noir sur blanc, il faisande comme un gibier au soleil.
DOYLE : Ouais, il tourne comme la crème à la chaleur.
CORDELIA : Moi, je préfère l'image du gibier, c'est assez explicite.
ANGEL se lève de sa chaise : Il me faut de l'aide pour l'éliminer.
DOYLE : Ouais, bien sur. Tu vas appeler qui ?
ANGEL : Kate.
CORDELIA : Kate, de Starsky et Hutch ? Mais elle te prend pour le meurtrier !
ANGEL : C'est vrai. Mais elle est à la poursuite de cette chose depuis plus longtemps que nous.
Plan sur Kate assise à son bureau. Le téléphone sonne et elle décroche.
KATE : Lockley.
ANGEL : C'est moi. Aide-moi à retrouver le meurtrier.
KATE : Facile, je l'ai au bout du fil.
ANGEL : Non, ce serait trop facile. Je suis innocent. Je crois qu'au fond de toi, tu le sais. Kate, il court toujours. Dis-moi ce que tu as appris sur lui.
KATE : C'est impossible.
ANGEL : Je suis certain de te convaincre en cinq minutes. Si tu crois que je suis ce maniaque, après ça, arrête-moi. Je t'attendrai au bar à 19h.
KATE : C'est drôle, j'avais justement l'intention de prendre rendez-vous avec un tueur en série cette semaine.
ANGEL : Viens avec des tireurs d'élite et l'armée pour te protéger, ça m'est égal si ça peut te rassurer. Je suis là pour t'aider, mais ait confiance en moi.
Angel raccroche le téléphone.
Plan sur le bar, Kate s'assied à une table. Le barman s'approche d'elle.
BARMAN : Kate, comme d'habitude ?
Kate sort son badge et le lui montre.
BARMAN : Ah, ça c'est assez inhabituel.
KATE : Quelquefois, j'ai bien besoin d'un peu de changements. Vous vous souvenez du type qui était avec moi l'autre soir ? Beau gosse, grand, il a aidé à mettre fin à la bagarre.
BARMAN : Ouais, je vois.
KATE : Vous me prévenez dès qu'il est arrivé, vous voulez bien ?
BARMAN : Ouais, ça marche.
KATE : Merci.
Un homme s'approche de la table de Kate.
HOMME : Seigneur, j'ai horreur des bars de ce genre, pas vous ?
KATE : C'est sur, mais…
HOMME (s'assied) : J'en étais certain. Vous n'avez pas l'air d'être dans votre élément ici. Et c'est un compliment venant de ma part.
KATE : C'est gentil. J'adorerais papoter avec vous, mais j'attends quelqu'un.
BARMAN : Kate, le beau gosse que vous chercher, il est dans l'impasse derrière.
KATE : Qu'est-ce qu'il fait là ?
BARMAN : Je sais pas c'est en sortant les poubelles que je l'ai vu. Il avait l'air d'un type qui se planque.
KATE (se lève) : Vous me montrez (à son voisin) Désolée, il faudra refaire le numéro de la drague.
A l'arrière du bar, Kate et le barman sortent. Kate prend une carte et la tend au barman.
KATE : Appelez ce numéro, dites au sergent qu'il envoie…
Le barman a ramassé une bouteille d vin et frappe Kate avec. Elle tombe inconsciente sur le sol. Le barman retire sa veste et après un rapide coup d'œil aux alentours, il déchire son t-shirt.

ACTE 4
Il tient Kate en face de lui et le parasite sort de sa poitrine et s'approche du corps de Kate. Avant de pouvoir entrer en contacte, le barman est tiré en arrière. Il lâche Kate et le parasite se rétracte.
ANGEL (empoigne Kate) : Kate ! Kate ? Lève-toi !
ANGEL : Bouge-toi !
Il écarte Kate du chemin au moment où le barman les charge avec une planche. Angel frappe le barman et observe le bout de peau qui pend sur le front du barman.
ANGEL : Ce corps ne te convient pas non pus.
Le barman précipite Angel contre un grillage.
ANGEL : C'est dur d'être comme toi. Tu te fissures de partout, tu va tomber en ruine.
Angel vampirisé se bat contre le barman. Kate les observent mais ne voit pas le visage d'Angel. Le barman se saisit d'Angel, le soulève et le projette dans l'arrière boutique. Puis le barman saisit Kate et la jette sur Angel. Ils tombent tous les deux dans la cave et le barman ferme la porte.
KATE : Il faut le rattraper.
ANGEL : Il ne pense pas à s'échapper. Il doit tuer quelqu'un avant.
KATE : Tu crois ?
ANGEL : J'en suis sur.
Flash sur le barman qui se regarde dans un miroir. Il essaie de recoller le bout de peau qui pend. Il se dirige dans le bar et essaye de draguer une blonde.
BARMAN : Hé, salut, ça va ? J'ai remarqué votre démarche de gazelle, vous bougez super bien. Ca vous dirais de danser ou de prendre un petit verre pour discuter, faire connaissance. On pourrait…
Flash sur Angel et Kate, Angel essaie de défoncer la porte sans succès Flash sur le barman se dirigeant vers une autre femme
BARMAN : Excusez-moi, c'est une robe superbe. Cette couleur vous va très très bien. Ca vous rehausse le teint. Oui, ça met votre teint en valeur. Il s'essuie le front, la fille le regarde et part dégoûtée. Flash sur Angel et Kate.
KATE : Qu'est-ce qu'on fait ?
Flash sur le barman, toujours en quête d'une jeune femme.
BARMAN : Ca vous dirait de boire un petit verre avec moi ? Je suis le barman, je vous l'offre.
La jeune fille l'observe puis part.
BARMAN : Ben, attends, j'veux quelqu'un à qui parler. Une bonne âme, je demande pas grand chose !Flash sur Angel observant une rangée de fenêtre au-dessous du plafond.
ANGEL : On va sortir par une de ces fenêtres.
KATE : Et comment ? Elles sont bien à 6 mètres !
Angel sort un pistolet à grappin, il tire sur une poutre près de la fenêtre.
KATE : Mais qu'est-ce que tu fais ?
Angel donne à la corde un bon coup et la poutre se casse. Ils se regardent et Kate se penche et sort un pistolet de sa botte. Elle tire sur la serrure de la porte et ils se précipitent dehors.
Plan sur le barman trébuchant en face du bar. Il semble pire tout le temps.
Plan sur Angel et Kate traversant le club.
BARMAN (à une fille) : Je t'en prie, j'ai besoin de te serrer très fort.
La fille se retourne et halète à son horrible apparence. Sa peau commence à peler en paquet sur son visage. La fille court pendant que le barman regarde ailleurs.
Plan sur Angel et Kate courant hors du bar. Ils se séparent.
Plan sur le barman tirant une fille blonde dans une ruelle.
La camera fait un plan sur un couple de clochard devant un tonneau en feu et montre Angel qui court.
Il court dans la ruelle et se projette pieds en premier sur le barman, le précipitant loin de la fille.
Angel pousse le barman sur un cageot et le frappe. Ils se battent, mais même si le mec est en train de tomber en morceau, il est resté encore plus fort qu'Angel qui même s'il n'en a pas l'impression quand Angel le projette contre le mur. Il empoigne Angel et essaie de mettre sa tête dans le tonneau. Angel se débrouille pour faire pivoter et lancer le barman dans la ruelle. Il se relève et ils continuent à se battre.
ANGEL (à la fille) : Partez !
Elle le fait.
Le barman nettoie le sol avec Angel. Il jette encore Angel vers le tonneau brûlant et court pour sauter sur Angel étendu sur le sol. Angel utilise ses jambes pour le catapulter par-dessus sa tête. Le barman atterrit dans le tonneau et prend feu. Maintenant une torche vivante, il trébuche vers un Angel qui essaie désespérément de bouger mais il est battu et il le regarde venir.
Un coup de feu résonne et le barman en feu trébuche en arrière et tombe sur le sol. Angel voit Kate avec son arme et se permet de s'effondrer.
Plan sur un camion de pompier, une ambulance et une voiture de police à l'entrée de la ruelle. Les ambulanciers porte une civière avec un corps dans un sac dans l'ambulance. Kate discute avec un policier et se retourne quand Angel se lève.
KATE : Tout semble correspondre. Le barman connaissait tout le monde. J'ai du lui parler une douzaine de fois. Je n'ai jamais eu de preuve.
ANGEL : C'est dur de connaître les gens.
KATE : Oui, je ne t'ai pas remercié pour m'avoir sauver la vie.
ANGEL : Je pense que sauver la mienne est un début.
KATE : Je pense que tu dois savoir, j'ai enquêté sur toi, illégalement, sans autorisation.
ANGEL : Pourquoi me dis-tu ça ?
KATE : Je ne sais pas. Je devine que nous pouvons recommencer à zéro. Pas de secret. Quelques petites choses surnaturelles pour un vétérinaire.
Angel baisse les yeux avec un demi-sourire ensuite il plonge dans sa poche et en ressort une carte de visite.
ANGEL (lui tend la carte) : Tiens, si jamais tu as besoin de moi, ou si je peux t'aider.
KATE (prend la carte et la regarde) : Qu'est-ce que c'est, un homard ?
ANGEL (la reprend) : Uh, - Je serai là.
HOMME (hors écran) : Inspecteur Lockley, puis-je vous parler une minute ?
KATE (se tourne vers lui un moment) : Oui, monsieur.
Quand elle se retourne Angel n'est plus là.
KATE (se retourne vers le mec après avoir cherché autour d'elle) : Qu'est-ce qu'il y a ?
Plan sur Angel marchant dans la rue.
Plan sur le bureau d'Angel.
ANGEL (tournant en rond) : Je sais que vous avez travaillé dur. Je veux dire, vous avez été enfermé un moment. Et pour vous montrer mon appréciation je pensais, la nuit commence vous savez,... les jeunes et ... tous les trois on pourrait bien, on devrait,... vous savez... peut-être, sortir, vous savez..., pour s'amuser.
CORDELIA : Ou nous pouvons aller à la maison.
DOYLE : Et tu pourrais rester seul dans le noir.
Ils se lèvent pour partir.
ANGEL (poussant un soupir) : Seigneur, oui ! Merci.
Il s'assied à son bureau et après un moment les lumières s'éteignent quand Cordelia et Doyle franchissent les portes.