Transcript par Marion pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.
PROLOGUE :
GENERIQUE
ACTE 1
ACTE 2
ACTE 3
ACTE 4
Angel Investigations de nuit. Cordelia tient un sac poubelle blanc déchiré entre les mains.
CORDELIA : J'en ai assez de ces sacs poubelle bon marché ! Ils fuient ou ils sont percés et finalement ça coûte plus cher ! Hein ? (Elle jette les sacs par terre, aux pieds de Doyle)
DOYLE : C'est bien !
CORDELIA : Et encore, j'étais mieux à l'audition ! J'avais même appris le texte. Pourquoi ils ne m'ont pas choisie ?
DOYLE : En effet, ils ne savent pas ce qu'ils ratent.
CORDELIA : Ils ont choisi (Le téléphone sonne) une blonde qui s'est pointée en combinaison moulante, en *cuir*, pour interpréter un rôle de ménagère. (Le téléphone continue de sonner) Elle était ridicule. On aurait dit Wonder Woman en train de vider des ordures !
DOYLE : Tu vas pas répondre ?
Angel entre dans le bureau de Cordy.
ANGEL : Ce serait bien.
CORDELIA : Ah, oui. Ça sonne. (Le répondeur se déclenche) Oh, c'est le répondeur.
REPONDEUR : (C'est la voix de Cordy qui est enregistrée) Angel et Associés. A l'écoute des désespérés. Si vous êtes concernés, laissez-nous un message. (Bip)
AURA : (Laissant un message) Salut, Cordelia. C'est Aura. (Angel lève les yeux au ciel, puis retourne dans son bureau) Bon, juste un petit coucou. Je voulais savoir comment tu vas, comment ça se passe, et… Oh, tu ne devineras jamais ce qui m'arrive !
Cordelia commence à ranger des papiers sur son bureau, elle ne bouge pas pour répondre au téléphone.
DOYLE : Mais, tu décroches pas ?
CORDELIA : Non, j'ai pas envie. Elle va me demander où j'habite, si j'ai trouvé du boulot de comédienne et c'est pas le moment d'étaler mes problèmes. On se parlera quand ça ira mieux.
DOYLE : Bon, je peux pas aider l'actrice, mais pour un appartement…
CORDELIA : Quoi ?
DOYLE : Eh bien, si tu as envie… enfin… de passer une nuit ou deux ailleurs que chez toi… pense à m'appeler.
CORDELIA : Pourquoi tu prends cet air si mystérieux. A moins (Elle se lève) que ce soit une proposition ? (Elle met son sac sur l'épaule, puis prend sa veste avant de se diriger vers la porte) On se voit demain. (Criant à Angel) Salut, Angel, je suis partie.
Angel est assis dans son bureau, il lit un vieux livre. Doyle entre, s'assied en face du vampire, puis pose ses pieds sur le bureau. Angel regarde les pieds de celui-ci, puis le regarde sans rien dire.
DOYLE : Elle est vraiment incroyable, hein ? C'est plus facile de dresser un tigre que d'arriver à la comprendre. (Angel continue de lire) Dis-moi un truc.
ANGEL : (Levant les yeux de son livre) Quel genre de truc ?
DOYLE : A propos de Cordelia.
ANGEL : Eh bien, elle ne sait ni taper, ni écrire, ni ranger… et apparemment, elle ne sait plus répondre au téléphone.
DOYLE : Oui. Qui s'est, Aura ?
ANGEL : Oh, c'est… c'est une des filles qui fait partie de sa bande. (Souriant) La bande des Cordettes. (Doyle sourit à son tour) Un groupe de filles de familles. Les reines du collège. Elles faisaient la pluie et le beau temps. Les incontournables de ce qui est à la mode, et de ce qui est branché. (Il pose le livre sur la table)
DOYLE : Et elle, s'était la plus riche de toutes. Je dis ça, parce que d'après sa façon de parler, elle a dû naître dans une rose en or massif.
ANGEL : Belle image. Mais ses parents ont tout perdu. Ça a pas été facile.
DOYLE : Ouais. Atterrissage brutal.
ANGEL : Ouais, mais elle se débrouille bien.
Cordelia ouvre la porte de son appartement. La clé se coince dans la serrure, et quand elle parvient enfin à la décoincer, elle se cogne le coude sur le chambranle.
CORDELIA : Aïe ! Oh, saleté !
Elle allume la lumière qui vacille avant de briller comme elle se doit. Elle dépose son sac sur une chaise, puis se dirige vers l'évier afin de se servir un verre d'eau. Comme elle ouvre le robinet, de l'eau boueuse gicle sur son petit haut blanc, elle referme le robinet en triple vitesse.
CORDELIA : Eh bah voilà, manquait plus que ça.
Elle se dirige vers le canapé, où elle s'assied, puis elle allume la lampe se trouvant à côté d'elle, et prend la télécommande afin de mettre la télé en marche. Une fois que celle-ci est en route, elle s'aperçoit qu'un énorme cafard se trouve sur l'écran.
Cordelia prend le téléphone et compose un numéro.
CORDELIA : Allô ? Bonjour, ici Cordelia Chase de l'appartement 4B. (Trois cafards se trouvent à présent sur l'écran de la télévision) Je croyais que la désinfection devait passer aujourd'hui ? Mais s'ils étaient venus, il n'y aurait peut-être pas… (Elle pose le pied par terre, écrasant un autre cafard sur le tapis. Quand elle regarde le sol, elle s'aperçoit que la carpette est littéralement recouverte de cadavres de cafards) Oh, oh mon Dieu ! (Cordelia raccroche et se saisit de son carnet d'adresse) Doyle, Doyle, Doyle, Doyle…
Elle trouve son numéro puis le compose.
L'appartement de Doyle. Le téléphone sonne comme il ouvre la porte. Il se dépêche d'entrer et allume la lumière.
GRIFF : (Un démon) Bonsoir, Doyle.
DOYLE : Tu t'es trompé d'adresse.
GRIFF : Je veux le pognon.
DOYLE : J'aime pas parler d'argent. Il y a aussi la famille, l'amitié, et toutes ces choses qui n'ont pas de prix. Ils le disent dans la publicité pour la Carte Bleue. (Le démon le fixe du regard) Ouais, bon d'accord. T'es un… un démon à idées fixes. C'est assez clair. (Lui faisant signe de le suivre) Ton argent est dans le tiroir.
Doyle s'approche d'une commode, dont il ouvre l'un des tiroirs. Le démon qui l'a suivit, referme violemment le tiroir sur la main de Doyle.
GRIFF : Tu serais pas assez stupide pour planquer un flingue, si ?
DOYLE : Moi ? Non mais ça va pas !
Doyle sort le tiroir de la commode, et frappe le démon en plein visage avec celui-ci avant de s'enfuir en courant.
L'appartement d'Angel. Il est en train d'écouter l'Ode à la Joie de Beethoven, alors qu'il est en train de se doucher. Quelqu'un frappe à la porte. Angel sort de la salle de bains, encore mouillé, une serviette de bain autour de la taille, pour aller répondre.
ANGEL : Ça va, ça va, j'arrive.
Cordelia flanque deux valises dans les mains d'Angel, qui vient de lui ouvrir la porte, avant de se frayer un passage dans l'appartement.
CORDELIA : Oh, Angel ! Tu ne peux pas savoir ! Oh, mon Dieu ! (Elle se tourne vers lui, en levant les mains) Et surtout, ne me regardes pas ! (Désignant son chemisier blanc, à présent marron) Je suis monstrueuse. Je suis la plus minable des minables. (Pointant la porte d'entrée du doigt) S'il te plaît, tu peux aller chercher ma valise qui est restée sur le palier.
Angel tourne la tête pour regarder la porte d'entrée encore ouverte, puis il se retourne pour regarder Cordelia. Il a toujours les deux valises dans les bras.
ANGEL : Qu'est-ce qui se passe ?
CORDELIA : Mon appartement. C'est la zone. (Elle arrête la musique) C'est pire qu'un bidonville. Et voilà, c'est là que j'habite ! Je suis une fille des bidonvilles !
ANGEL : (Manquant de lâcher l'une des valises) Ah, mais… ça se voit pas.
CORDELIA : Ecoutes, j'ai même essayé d'appeler Doyle. Tu te rends compte à quel point je suis tombée bas ? Il n'y avait personne, alors je suis venue. Je ne te prends pas pour une roue de secours. Simplement, j'avais nulle part où aller. (Angel lâche l'une des valises) Des cafards. (Angel arrange la valise sur l'un des meubles de son appartement, tandis que Cordelia s'assied) Des cafards vivants, des cafards morts avec leurs vilaines poilues (Imitant des antennes sur sa tête) et leurs sales antennes ! Oh.
ANGEL : Des antennes ?
CORDELIA : Oh, attention, si ça se trouve dans mon sac, il y en a plein ! (Angel regarde le sac qu'il tient) En plus, l'eau coule marron, et baveuse et même pas chaude ! (Angel pose la valise par terre) Oh, je donnerais ma vie pour une douche… (Angel rajuste quelque peu la serviette se trouvant autour de sa taille des deux mains) … parce que je sens mauvais ! Tu trouves pas ? Ça ne m'arrive jamais. C'est pas mon style. J'ai pas le choix. Je vais rester ici, jusqu'à ce que je puisse déménager. Même si ça prend longtemps. Dès que j'aurais trouvé, je te promets que je t'inviterai. Bon, tu peux mettre mes affaires sur le canapé… à moins que je prenne ton lit. Ou en fait, comme tu préfères. N'oublies pas, ma valise est toujours dans l'entrée. (Ramassant l'un de ses sacs) La salle de bains est par là ? T'as du shampooing ? (Après une pose) Bien sûr, t'en as.
Cordelia s'en va dans la salle de bains tandis qu'Angel se passe la main dans les cheveux.
Le lendemain matin. Doyle déverrouille la porte d'entrée du bureau. Comme il regarde l'heure à sa montre (Il est dix heures du matin), nous constatons qu'il a un bleu à la main droite.
Cordelia est assise à la table de la cuisine. Elle est vêtue d'un peignoir blanc, et essaye d'arranger ses longs cheveux mouillés avec ses doigts en regardant sa réflexion sur un vase en métal.
DOYLE : (Il sort de l'ascenseur) Angel, t'es là ?
CORDELIA : Salut, Doyle. (Angel entre dans la cuisine, il est vêtu d'un boxer, et d'un peignoir ouvert) Ça t'es déjà arrivé que même après une bonne douche, tu aies l'impression de ne pas avoir réussi à enlever la crasse ?
DOYLE (La dévisageant) Quoi ?
Angel arrive derrière Doyle.
ANGEL : (A Cordelia) C'est… c'est toi qui as mis du beurre sur le lit.
CORDELIA : Qui moi ? (Angel la regarde) C'est pas mon style. (Angel lui montre sa main) Bon, j'vais voir.
DOYLE : (Se tournant vers Angel) Non, non, non, non, non. Angel, comment t'as pu ?
ANGEL : J'ai pu quoi ?
DOYLE : Mais, tu sais très bien que je suis fou d'elle et que ça commençait à marcher. Et puis voilà, le beau vampire ténébreux qui se pointe mine de rien, avec ses yeux tristes, et son grand front d'intellectuel. (Angel se touche le front en fronçant les sourcils) Tu crois pas que j'ai droit au bonheur ? Et n'oublies pas que c'est plus dangereux pour toi que pour moi.
ANGEL : Cordelia est venue parce qu'elle a eu un problème. J'ai dormi sur le divan.
DOYLE : (Regardant le canapé) Euh. (Angel lève les sourcils à son encontre) J'ai rien dit, pardon.
CORDELIA : (Revenant dans la cuisine, habillée, et avec sa brosse à cheveux) Angel ! A propos de tes accusations, je te signale que c'est *toi* qui as mis du beurre, et c'est dégoûtant, et tu ferais mieux de changer les draps.
ANGEL : Je mange pas dans mon lit.
CORDELIA : Alors, je préfère ne pas savoir comment c'est arrivé là.
Angel retourne avec raideur dans sa chambre alors que Cordelia s'assied à la table de la cuisine. Elle commence à se brosser les cheveux.
DOYLE : Cordelia, tu sais que tu es très mignonne.
CORDELIA : Oh, comment le savoir dans une maison sans miroir. C'est vrai que lui, il ne peut pas se refléter.
DOYLE : (Il rit puis lui demande) Ha, dis donc, t'aurais pas reçu un coup de fil, ces jours-ci ? Personne n'a appelé pour moi ou… demandé mon adresse ?
CORDELIA : Ah, si. Hier, ton cousin, je sais plus son nom, mais ça sonnait *très* anglais.
DOYLE : Ça sonnait très anglais ?
CORDELIA : Connor ou Fergus… Il t'a trouvé ?
DOYLE : (Soupirant) Oui, ça oui. Mais t'aurais pu… Enfin, ça aurait été gentil de me prévenir. J'ai même pas eu le temps de faire le ménage.
CORDELIA : (Le dévisageant) Ça va. Je pensais bien faire. Je voulais te rendre service. (Doyle continue de la regarder, elle se lève) La prochaine fois, tu te débrouilleras tout seul.
DOYLE : T'avais qu'à laisser le répondeur. Tu le fais même quand c'est ta copine, Aura, qui appelle.
CORDELIA : Bon, très bien. J'ai une idée. Tu vas me faire une liste de tous les gens à qui tu ne *daignes* pas parler.
DOYLE : Mais…
ANGEL : (Revenant dans la pièce) Qu'est-ce qui se passe ?
DOYLE : Rien, on…
ANGEL : Tu t'es blessé ?
DOYLE (Il regarde sa main) Badminton.
ANGEL : (Regardant son fauteuil) C'est quoi cette serviette mouillée sur mon fauteuil en cuir ? (Il ramasse la serviette de bain jaune)
Cordelia lui offre son plus beau sourire.
ANGEL : Bon. (Il s'en va avec la serviette, et pousse un soupire)
Plus tard.
DOYLE : (Il voit Cordelia en train de couper le linoléum d'Angel) Qu'est-ce que tu fais ?
CORDELIA : (Surprise) Oh ! J'veux voir… j'veux voir s'il y a du plancher là-dessous parce que… je vais peut-être rester ici un moment.
DOYLE : (Regardant les trophées posés sur le manteau de la cheminée d'Angel se trouvant derrière lui) Ah. On en apprend tous les jours ! Je ne savais pas qu'Angel (Indiquant derrière lui avec un mouvement de la tête) avait été le roi des podiums.
CORDELIA : C'est à moi.
DOYLE : Ah.
CORDELIA : (Grognant, comme elle continue de couper le linoléum) Ah, ce que c'est dur !
DOYLE : (Voyant le diplôme de Cordelia) Et pourquoi il est brûlé ton diplôme ?
CORDELIA : (Relevant la tête) Ah, remise de prix, brutale. (Elle se relève) Eh oui ! Tu as là, ma vie entière exposée. Cinq trophées un peu tristes dont le vernis est partis.
DOYLE : Tu as des souvenirs au moins. Moi, je n'en ai pas.
CORDELIA : T'as pas de souvenirs ?
ANGEL : (Il descend les marches, habillé) Doyle, t'es là ? Dis-moi, y'a un type qui veut te voir. Je lui dis que tu montes ?
DOYLE : Oh, d'accord. J'arrive tout de suite.
Angel hoche la tête, et retourne à l'étage. Doyle sort en courant par la porte de derrière.
Doyle sort précipitamment par une autre porte. Angel est déjà là à l'attendre.
DOYLE : On t'a jamais dit que c'est pas beau de mentir ?
ANGEL : Tu pourrais me dire ce qui t'arrive ?
Angel et Doyle discutent dans le hall d'entrée.
ANGEL : Tu ne sais même pas pour qui travaille ce démon.
DOYLE : Bon, voilà comment ça fonctionne : je dois de l'argent à certaines personnes… d'autres m'en doivent. Si je rends service à l'un d'eux, la dette s'efface. C'est un système d'échanges de bons procédés.
ANGEL : Et ils ne procèdent pas comme tu veux.
DOYLE : Ça s'arrangera. C'est une question de diplomatie. Mais dis donc, t'es plutôt bon à ce jeu là, toi. Pourquoi t'essaierais pas de régler cette affaire ?
ANGEL : (Avec un soupire) On a tous nos problèmes. Certains sont prioritaires, et pour le moment, j'en ai un plus important.
DOYLE : Plus important que mon démon ?
ANGEL : Bien plus. Mais toi, si tu me donnes un coup de main, après je m'occupe de ton démon.
DOYLE : Oh, ça… ça dépend… ça dépend de ton problème. Parce que tu vois, moi les vampires c'est pas…
CORDELIA : (S'éclaircissant la gorge) Hi ! (Elle sourit, puis leur fait un coucou de la main) T'aurais rien pour coller le… linoléum, parce qu'il est déjà en train de se gondoler de partout ?
ANGEL : Tu m'accordes une minute ?
CORDELIA : (Se tournant pour partir) Ouais.
ANGEL : (A Doyle) Trouves lui un appartement et je m'occupe de ton démon.
Un type fumant la pipe est en train de diriger Cordelia et Doyle dans les couloirs d'un immeuble, vers l'un des appartements.
DOYLE : J'aurais dû appeler mon copain, il a de bons tuyaux.
CORDELIA : (Tenant un journal et un stylo) On ne trouve pas un appartement avec un bon tuyau. A moins, bien sûr, de vouloir habiter le plus près possible d'un champ de courses.
DOYLE : (Regardant autour de lui) De toute façon, ça peut pas être pire qu'ici.
CORDELIA : Tu ne peux pas juger, tant que t'as vu que la cage d'escalier.
L'appartement est minuscule, et les murs sont complètement couverts de moisissures à cause de l'humidité.
DOYLE : Oui, t'as raison. Il faut rentrer pour être… pour être parfaitement convaincu.
CORDELIA : Je suis sûre que le suivant sera mieux.
Un homme bien propre sur lui est en train de conduire Cordy et Doyle en bas d'un escalier. Une fois arrivés, il tire un rideau, révélant des toilettes et un lavabo.
HOMME : C'est une communauté, ici. On partage tous les plaisirs et bien sûr, les corvées.
CORDELIA : (Souriant à Doyle) C'est bien de savoir qu'on peut utiliser la salle de bains *publiquement*.
HOMME : Nous n'avons aucune barrière. C'est la première règle de notre gourou. Vous pourrez participer à nos réunions chaque matins à cinq heures.
CORDELIA : Très bien. C'est juste un peu trop tôt pour moi.
HOMME : Oh, vous ne dormirez plus. La chorale est à quatre heures.
Cordy se tient dans l'embrasure de la porte d'entrée d'un bel appartement. Un homme à la fois gros et grand se tient à ses côtés, la reluquant.
GROS HOMME : C'est bien, pour une fille seule d'habiter cet appartement… parce que je suis juste en face (Indiquant la porte se trouvant derrière lui), et vous pourrez dormir tranquille (Il se passe la main sur le ventre) sachant que personne d'autre que moi n'a la clé de votre porte. (Il lui sourit puis fait sauter les clé dans sa main) Pensez-y bien pendant que vous y jetez un œil.
CORDELIA : (Elle regarde Doyle et prend une profonde inspiration) Très bien. Euh… simple curiosité, il est où ton bon tuyau ?
DOYLE : Ah, bah, quand même. Décidément toi et Angel, vous adorez vous compliquer la vie.
Angel regarde autour de lui dans l'appartement de Doyle. Alors qu'il s'approche de la commode où Griff avait coincé la main de celui-ci, Angel se fait surprendre par le démon qui lui passe le bras autour du cou.
Une femme vêtue d'un tailleur fait entrer Cordelia et Doyle dans un appartement meublé.
CORDELIA : (Subjuguée) Oh, mon Dieu. Tu as déjà vu quelque chose d'aussi beau ? Oh !
DOYLE : (Regardant le dos de Cordelia) Non. Jamais.
CORDELIA : (Regardant autour d'elle) C'est magnifique. Vraiment c'est… c'est… magnifique. (Jetant un œil dans la chambre) Oh, c'est le paradis, ici. (A la femme) Y a quelque chose qui cloche ?
FEMME : Non, non. Rien du tout. Le précédent locataire est parti la semaine dernière. Comment avez-vous su que c'était libre ? (Cordelia se tourne vers Doyle avec un sourire) C'est une véritable affaire et on le loue meublé. Il vous intéresse ?
CORDELIA : J'ai… petite, je vivais dans… dans un endroit…
FEMME : C'est votre jour de chance.
CORDELIA : J'avais de la chance, aussi.
DOYLE : Oui, elle le prend.
FEMME : Nous allons remplir le bail.
La femme s'en va.
CORDELIA : (Retournant dans le salon, elle indique l'un des murs) Je vais peut-être commencer par faire tomber cette cloison.
DOYLE : Je croyais que tout était parfait.
CORDELIA : Oui, mais c'est ça la perfection. C'est quand il y a un tout petit défaut qu'on peut corriger.
DOYLE : Je comprends pourquoi tu me trouves si *fascinant*.
CORDELIA : (Riant) Tu peux pas savoir comme je l'aime cet appartement. Monsieur "Bons Tuyaux" a mis dans le mille. (Se tournant vers Doyle, pour le serrer dans ses bras) Oh, j't'adore ! (Elle virevolte dans le salon)
DOYLE : Oui, bon, tant mieux. C'est une journée qui s'annonce plutôt bien. Je me suis occupé de ton problème ; Angel va régler le mien. L'un dans l'autre, on se débrouille pas mal.
CORDELIA : (Passant son bras sous celui de Doyle, alors qu'ils sortent de l'appartement) Oui ! Oh, j'ai hâte d'emménager.
Comme ils s'en vont, le mur que Cordelia veut faire tomber épouse le visage d'une 'personne'. Et quand le visage recule, le mur redevient plat.
Griff projette Angel contre l'un des murs de l'appartement de Doyle. Angel se retourne avec son visage vampirique, puis attrape le démon avant de le pousser face contre le mur.
ANGEL : (Portant toujours son vrai visage) Je m'appelle Angel, et toi ?
GRIFF : Je te dirai rien.
ANGEL : (Il lui cogne le visage contre le mur) Je m'appelle Angel, et toi ?
Le démon grogne, Angel lui cogne à nouveau la tête contre le mur.
GRIFF : Griff.
ANGEL : Très joli. Pour qui travailles-tu ?
GRIFF : Il m'a pas donné sa carte. (Angel le projette contre le sol) Je connais pas son nom. Je me contente d'obéir.
ANGEL : Passe-lui un message pour moi.
GRIFF : (Hochant la tête comme il peut) Ouais.
Angel le relève après avoir repris son visage d'homme.
GRIFF : Est-ce que je peux m'en aller ?
ANGEL : Non, tu ne peux pas. T'es venu racheter Doyle ?
GRIFF : Oui, c'est ça. Mais comme il a pas payé… il va falloir que je le descende. Ça servira d'exemple.
ANGEL : Mais ton patron touchera pas son pognon. Au prix qu'il doit te payer pour faire ce boulot, ça fait cher l'exemple.
GRIFF : Mes tarifs sont plutôt compétitifs.
ANGEL : Je vais m'arranger pour que Doyle te paye. Je me porte garant pour lui.
GRIFF : J'ai vu ce que j'ai vu, tu sais ? T'es un vampire. Comment tu peux être copain avec cette demie-portion ?
ANGEL : C'est mon offre et c'est la seule. A moins que tu préfères continuer à te battre ? Avec de la chance, tu peux tenir dix minutes. Avec beaucoup de chance, tu seras inconscient les cinq dernières.
GRIFF : Dis-lui qu'il me paye et il reste en vie.
ANGEL : Merci. Disparais.
De nuit. Cordelia dort dans son nouvel appartement. La radio sur sa table de nuit se met en route, et change de station 'toute seule', passant de 107.9 FM à 1400 AM.
MUSIQUE PASSANT A LA RADIO : You always hurt the ones you love, the ones you shouldn’t hurt at all…
Les tiroirs de l'une de ses commodes s'ouvrent et se referment les uns après les autres.
FANTÔME : (Murmurant) Qui est-ce qui t'a autorisée à venir, ici ? Tu n'aurais jamais dû.
Le tiroir qui était encore ouvert se referme tout à coup réveillant Cordelia.
L'appartement d'Angel.
DOYLE : (Marchant de long en large) Il faut que je paye ? J'aurais dû m'en occuper moi-même. (Croisant les bras) Comment je fais sans pognon ? Ils savent bien que je peux pas l'inventer.
ANGEL : Ils sauront bien te faire la peau. Ta tête est mise à prix, Doyle. Ce n'est plus une question d'argent.
DOYLE : (Après un silence) Merci quand même. Tu m'as sûrement sauvé.
ANGEL : Je voudrais comprendre. Pourquoi vis-tu comme ça ?
DOYLE : Pourquoi pas ? Je vois pas ce qu'il y a à comprendre. (Angel le regarde puis baisse les yeux, Doyle soupire) Ouais, enfin, c'est ce que j'ai trouvé de mieux pour ne pas… pour ne pas me faire trop d'illusions. Ça, tu peux le comprendre, non ?
ANGEL : Oui.
DOYLE : Oui.
ANGEL : Pour moi, ça a été différent. (Il se lève) C'est la vie qui a choisi. C'est pas moi. Toi, tu pouvais faire autrement. Qu'est-ce qui s'est passé ?
DOYLE : T'inquiètes pas pour moi. Tout n'est pas aussi sombre que t'as l'air de le croire. (Angel se rassied) J'ai des moments de bonheur. Regarde Cordelia. Comme je l'ai rendue heureuse en trouvant son appartement. Elle va me remercier jusqu'à la fin des temps.
Cordelia est assise dans son lit, effrayée. Elle se penche pour arrêter la radio, puis comme elle entend du bruit dans son appartement, elle essaye d'allumer la lampe se trouvant à ses côtés, sur la table de chevet, cependant, rien n'y fait, elle ne s'allume pas. Comme elle s'apprête à prendre le verre d'eau se trouvant à côté de la lampe, l'eau commence de bouillir. Et finalement… son lit commence à flotter.
CORDELIA : C'était trop beau pour être vrai. Je le savais ! (Tenant ses draps entre ses mains, puis criant) J'habitais à Sunnydale. Vous ne me faites pas peur, je vous assure ! Vous ne me faites pas peur ! Ah non ! Vous ne me faites pas peur ! Non, pas peur !
Le lendemain matin. Cordelia est toujours assise sur son lit, qui lui flotte toujours dans la chambre. Elle se balance d'arrière en avant, tout en tenant un oreiller serré contre elle. Soudain, le lit retombe sur le sol.
Cordelia arrange ses cheveux devant le miroir de la salle de bains. Elle s'est habillée.
CORDELIA : (Souriant) Bonjour, tu as bonne mine. Et tout va très bien.
Elle ouvre son placard pour prendre un coton-tige, puis comme elle le referme, on voit apparaître le fantôme d'une vieille femme. Cordelia ne la voit pas car elle a la tête baissée. Elle sort de la pièce.
Cordelia entre dans le salon, et écarte une chaise du mur. La chaise retourne à sa place. Cordelia se rapproche de la chaise, et l'écarte davantage du mur. Cette fois-ci, la chaise percute le mur, contre lequel elle était appuyée, de plein fouet. Le choc est si violent que l'un des pieds de la chaise se brise. Cordelia se recule vivement. C'est alors que le cordon du rideau commence à s'enrouler autour de son bras. Elle s'éloigne d'un bon, en poussant un cri.
CORDELIA : Alors là, j'ai compris ! Vous êtes un fantôme. Vous êtes mort. Mes compliments. Mais, fichez le camp ! Cherchez une jolie petite lumière et dirigez-vous gentiment vers elle. (Le vent commence à se lever dans la pièce. Des papiers volent dans le visage de Cordelia) Hou, un ouragan. Ah, c'est original ! Vous n'avez rien d'autre à me proposer ? Vraiment rien d'autre ?!
Quelqu'un frappe à la porte, l'ouragan d'arrête, Cordelia bondit.
ANGEL : (Depuis l'extérieur) Cordelia, tu es là ? (Cordy fixe la porte du regard) Cordelia !
Cordelia se dirige vers la porte, qu'elle ouvre avec hésitation. Doyle et Angel se tiennent sur le palier.
ANGEL : (Lui offrant un petit cactus) Un cactus. Ça porte bonheur.
CORDELIA : Oh, salut. Merci.
Doyle essaye d'entrer mais Cordelia lui bloque le passage.
CORDELIA : Attendez, j'ai pas fini de m'installer. Repassez dans un jour ou deux ?
DOYLE : (Passant à côté d'elle pour entrer dans l'appartement) Qu'est-ce que tu racontes ? C'est très bien comme ça, non ? (Il voit la chaise cassée sur le sol) Bon, bah, y'a une chaise par terre.
CORDELIA : (Regardant Angel se tenant toujours dans le chambranle de la porte d'entrée) Oh, c'est vrai tu peux pas rentrer. (Angel entre) Non mais, tu oublies la règle ?!
ANGEL : Tu m'as dit que lorsque tu aurais trouvé, je serais invité permanent.
CORDELIA : Quoi ? J'ai jamais dit un truc pareil ! Si les règles ne comptent plus ! (Elle voit Doyle s'apprêter à tirer le rideau du salon avec le cordon) Non, pas ça ! Tu touches pas ça !
DOYLE : (Fermant le rideau) Je ferme ça avant que le patron ne se transforme en torche vivante. Ça te dérange pas ?
CORDELIA : Oh. Non, bien sûr.
ANGEL : (S'avançant dans l'appartement et regardant autour de lui) C'est très joli. Je peux visiter ?
CORDELIA : (Pointant du doigt différentes directions avec la main tenant le cactus) Ouais, voilà la cuisine, le salon. Mais je vais faire tomber le mur. (Une paire de ciseaux se trouvant sur la table du salon prend son envol) Voilà, t'as tout vu. Merci, pour le cactus.
Cordelia attrape promptement le ciseau dans les airs, avant que l'un de ses deux amis ne l'aperçoive.
ANGEL : C'est vraiment très sympa.
Cordy pose le cactus sur l'un des meubles, dont elle ouvre le tiroir pour y placer le ciseau. Soudain, le fond du tiroir se déforme pour représenter un visage. Cordelia referme le tiroir brusquement.
CORDELIA : (A Angel et Doyle comme ils se tournent avec le claquement du tiroir) Je parie que vous avez faim. Il y a un petit resto, dans la rue.
L'un des trophées, se trouvant sur la cheminée derrière Angel et Doyle, se jette sur ce dernier. Angel l'attrape à temps.
DOYLE : (A Angel) Oh, jolis réflexes !
CORDELIA : Oops, ça tombe sans arrêt depuis ce matin. Je crois que… la cheminée est pas droite.
DOYLE : Ce truc a sauté sur moi !
ANGEL : (Regardant autour de lui) Qu'est-ce qui se passe ?
CORDELIA : OK, c'est vrai. C'est pas la cheminée. C'est un vilain, *vilain*, méchant trophée.
Soudain, des plaintes commencent à se faire entendre dans l'appartement, puis le mot "Die" ("Meurs") apparaît, sur le mur se trouvant derrière elle, en lettres de sang.
DOYLE : Je le crois pas…
ANGEL : On s'en va.
CORDELIA : Je ne quitterai pas cet appartement !
ANGEL : Il est hanté.
CORDELIA : J'ai payé la caution !
Doyle et Angel attirent Cordelia vers la porte d'entrée.
DOYLE : Cordelia, il y a écrit "meurs" !
CORDELIA : Bon, d'accord. Ça fait pas propre. La peinture coule. Mais bon, trois lettres sur un mur, ça fait rien. (A Angel) Je ne partirai pas de cet appart. Il est parfait. Il est magnifique. Il est à moi ! J'ai besoin de lui !
ANGEL : (Essayant de la diriger vers la sortie) T'as pas besoin de lui. Ce n'est qu'un appartement. Tu mérites mieux.
CORDELIA : Comment ? Comment je peux trouver mieux ?
DOYLE : Et si on exorcisait ? On peut essayer, tu crois pas ? On pourrait s'occuper du fantôme.
ANGEL : Il a raison, c'est vrai.
CORDELIA : Oh oui !
ANGEL : On peut essayer. Mais d'abord, on s'en va. On va réfléchir au bureau, d'accord ?
CORDELIA : D'accord. (Comme les garçons la poussent vers la sortie, elle se tourne et crie dans l'appartement) Ecoute bien, fantôme ! J'ai pas dit mon dernier mot ! Plutôt mourir que de quitter cet appart ! Plutôt mourir !
Angel et Doyle la font sortir, puis ferment les portes.
FANTÔME : (Voix de vieille femme) Bien sûr, ma chérie, si c'est ce que tu souhaites.
Angel Investigations.
DOYLE : (Pianotant à l'ordinateur) Il y a pleins d'informations sur l'immeuble. Permis de construire, ravalements, inspections sanitaires…
ANGEL : Je veux les noms des locataires de l'immeuble.
CORDELIA : (Se servant une tasse de café) Et qui y est mort. C'est ça qui nous intéresse.
DOYLE : Oui, une seconde. C'est pas facile.
ANGEL : (Il s'approche de Cordelia) Tu sais, c'est jamais qu'un appartement.
CORDELIA : Non, c'est plus que ça. C'est magnifique. Si je le perdais, ce serait comme…
ANGEL : Comme quoi ?
CORDELIA : (Doucement) Comme si c'était une punition.
ANGEL : Une punition ? (Cordelia acquiesce) Pour quoi ?
CORDELIA : (Haussant les épaules) Je ne sais pas. Pour ce que j'ai fait ? Pour tous les mensonges que j'ai dit au lycée, juste pour pas avouer la vérité ? Et quand le vernis a craqué, il a fallu que je paye. Mais cet appartement ! Oh, je pourrai être moi, de nouveau. La dette serait effacée. Bienvenue dans une nouvelle vie ! Si j'habitais dans cet endroit, je ne serais jamais plus ce que j'ai été. Ce serait un peu comme toi.
ANGEL : (Hochant la tête) Gagner ta rédemption.
CORDELIA : (Fronçant les sourcils avec confusion) Mais non, habiter une belle maison.
DOYLE : Ça y est, j'ai trouvé. J'ai une bonne nouvelle. J'ai trouvé un mort. (Angel et Cordy le rejoignent à son bureau) La première personne à avoir habité là s'appelait Maude Pearson.
ANGEL : Comment tu le sais ?
DOYLE : Son nom est gravé à l'entrée de l'immeuble. Le blason des Pearson. Et à la rubrique nécrologique, je l'ai trouvée. Et voilà ! Maude Pearson, propriétaire du bâtiment, elle y avait un appartement. Et en 1946, elle a eu une crise cardiaque. On l'a retrouvée dans le salon de Cordelia. Elle avait… (Se rapprochant de l'écran pour lire) cinquante-sept ans.
CORDELIA : C'est ça ! C'est elle !
ANGEL : C'est pas sûr. C'est pas une mort violente. Les fantômes, en général…
CORDELIA : Mais si, je te le dis. J'ai bien reconnu cette petite odeur de vieille dame. L'odeur… l'odeur des violettes et de la poudre de riz.
DOYLE : Enfin, ils ont retrouvé le corps au bout de trois semaines, alors l'odeur des violettes avait eu le temps de s'évaporer.
CORDELIA : Réfléchissez : un fantôme de petite vieille qui a peur d'avoir oublié de débrancher son fer à repasser. Trouvez une gentille formule magique et qu'on en finisse !
ANGEL : C'est pas si facile. Il faut aussi faire une potion avec de l'aubépine et de la bile. Il faut de la bile. Je sais même pas où on peut en trouver.
DOYLE : Si, on peut. Je connais un type dans le quartier chinois, le spécialiste des potions. Je vais aller lui demander.
CORDELIA : Ah, très bien ! Encore Doyle et ses tuyaux. Dis-moi, est-ce que c'est le même que celui qui m'a trouvé mon *merveilleux* appartement ?
ANGEL : Doyle, vas-y ! Trouve ce qu'il faut. (Doyle prend sa veste, et sort) (A Cordelia qui s'est assise à la place de Doyle) Je vais essayer d'avoir plus d'informations. Peut-être que Kate peut m'aider. Tu m'attends ici.
CORDELIA : (Avec un soupire et pianotant à l'ordinateur) Petit fantôme de vieille dame. N'empêche que ça sentait bien les violettes et la poudre.
Plus tard. Le téléphone sonne dans le bureau d'Angel.
REPONDEUR : (Avec la voix de Cordy) Angel & Associés, à l'écoute des désespérés. Si c'est votre cas, laissez nous un message.
VOIX D'ANGEL : Cordelia, tu es là ? Ecoute, je crois qu'on tient le bon bout.
CORDELIA : (Elle décroche le téléphone) J'suis là. Oh, j'avais hâte que tu appelles. Tu as du nouveau ?
VOIX D'ANGEL : Rendez-vous à l'appartement. Je te dirai ce qu'on va faire.
CORDELIA : D'accord.
Elle raccroche puis s'en va.
L'appartement de Cordelia. Elle déverrouille la porte d'entrée, puis une fois à l'intérieur, elle regarde autour d'elle dans le vide et sombre appartement.
VOIX D'ANGEL : Cordelia, j'suis dans la chambre.
CORDELIA : (Entrant dans la chambre) Angel ?
Elle se retourne, et fait un bond en arrière quand le spectre de Maude Pearson apparaît à ses côtés.
MAUDE : (Avec la voix d'Angel) Tu es ponctuelle.
Cordelia sort de la chambre en courant, pour se diriger vers la porte d'entrée. Malheureusement, celle-ci ne veut pas s'ouvrir. Tout à coup, elle se trouve propulsée dans les airs, contre le mur se trouvant derrière elle de l'autre côté de la pièce. Maude se tient déjà à côté d'elle, comme elle se relève.
MAUDE : (Avec sa propre voix) Pauvre petite. Tu ne t'habitues pas à cet endroit, n'est-ce pas ? Oh, quel dommage que tu n'aies pas laissé mon fils tranquille.
CORDELIA : Votre… votre fils ?
Commissariat de police. Le bureau de Kate Lockley.
KATE : (Buvant un café en faisant une recherche sur l'ordinateur) J'aurais voulu être plus utile.
ANGEL : (Marchant de long en large dans le bureau de Kate) Tu confirmes qu'il ne s'est rien passé d'exceptionnel. Moi, je procède par élimination.
KATE : Tu te mets à parler comme un détective.
ANGEL : Je suis détective.
KATE : Tu devrais savoir qu'un détective a souvent dans sa poche une licence professionnelle et un nom de famille. Il n'y a que le pape qu'on appelle par son prénom.
ANGEL : Super ! C'est moi le pape.
Kate rit puis se lève quand un policier entre dans son bureau avec un dossier.
DAVIS : Et voilà.
KATE : (Prenant le dossier) Vous êtes formidable, Davis. Merci. (Davis sort, elle retourne s'asseoir) Regardons ça.
ANGEL : Elles ne datent pas d'hier tes archives.
KATE : Tu l'as dit. Alors… Maude Pearson. Il y a eu une enquête, quand elle est morte. C'est là, regarde. Le Détective Randall. Il pensait que la mort était suspecte. Le légiste a conclu à une crise cardiaque, mais elle avait des problèmes avec son fils, un certain… Dennis Pearson. Il vivait avec elle. Beaucoup de disputes.
ANGEL : A propos ?
KATE : D'une fille. Sa fiancée. La maman ne l'aimait pas. Et Dennis a disparu avec elle, le jour de la mort de sa mère. Quelle coïncidence ! On ne l'a pas retrouvé.
ANGEL : Ça pourrait être un meurtre.
KATE : Ça pourrait.
ANGEL : Il n'y a pas eu de morts dans le même appartement, depuis ?
KATE : J'ai bien vérifié. Pas de meurtres, pas de disputes, aucune plainte.
ANGEL : Et… pas de suicides, non plus ? (Kate le regarde bizarrement) Il y a, parfois, des meurtriers qui font ça.
KATE : Qui maquillent leur crime en suicide ?
Angel acquiesce.
KATE : (Après un silence, elle se retourne vers l'ordinateur, puis commence à y pianoter quelque chose) On va essayer de le savoir.
ANGEL : (Se penchant au-dessus de son épaule, et pointant quelque chose sur l'écran) Là.
KATE : Margo Dressner, 1959. Jenny Kim, 1965. Natalie Davis, il y a cinq ans. Toutes dans cet appartement. C'est assez bizarre.
ANGEL : Je vais passer un coup de fil.
Angel compose un numéro sur le téléphone public se trouvant dans le couloir.
Angel Investigations. Le téléphone sonne alors que Doyle entre dans le bureau en portant un carton rempli de divers ingrédients.
DOYLE : (Décrochant) Euh… Angel & Associés. On… on espère que vous êtes désespéré. Non, c'est pas ça.
ANGEL : C'est moi. Passe-moi Cordelia.
DOYLE : Elle est pas là. Attends, il y a un message.
Il enclenche le répondeur : VOIX D'ANGEL : Cordelia, tu es là ? Ecoute, je crois qu'on tient le bon bout. Il faut… CORDELIA : J'suis là. Oh, j'avais hâte que tu appelles. Tu as du nouveau ? VOIX D'ANGEL : Rendez-vous à l'appartement. Je te dirai ce qu'on va faire.
ANGEL : Non, c'est pas moi.
Angel raccroche.
Cordelia se tient en face de Maude dans l'appartement.
CORDELIA : Vous croyez… que vous parlez à quelqu'un qui n'est pas moi. Moi, je m'appelle Cordelia.
MAUDE : (S'approchant de Cordy, qui recule) C'est bien un nom pour une petite *grue* dégénérée qui prétend être ce qu'elle n'est pas. Vous n'êtes pas assez bien pour mon fils. Vous ne serez jamais chez vous dans cette maison.
CORDELIA : C'est ma maison. Je suis chez moi, ici. Mes amis vont venir, tout à l'heure.
MAUDE : Vous n'avez pas d'amis. *Qui* voudrait vous avoir pour amie ? Personne ne le souhaiterait. Vous ne méritez pas de vivre, ici. Vous ne méritez *rien* du tout.
Angel et Doyle descendent les rues de la ville dans la décapotable.
ANGEL : C'est bien ça. Le fantôme, c'est la vieille Madame Pearson. Elle n'a pas eu de crise cardiaque, c'est son fils qui l'a tuée.
DOYLE : Un fantôme victime ?
ANGEL : Oui. Elle est furieuse de ne pas avoir été vengée. Elle va continuer à tuer tant que la vérité n'aura pas éclaté.
DOYLE : C'est un fantôme tenace. (Regardant les ingrédients se trouvant dans le carton sur la banquette arrière de la voiture) La bile, j'aurais dû en prendre plus. Ouais.
L'appartement de Cordelia.
CORDELIA : D'accord, je vais partir.
MAUDE : Oh, je ne te fais pas confiance. (Le lustre tombe sur le sol, juste derrière Cordelia) Tu es une menteuse.
CORDELIA : (Alors que Maude la pousse en arrière) Non !
MAUDE : Tu n'es pas gentille. (Le câble qui tenait le lustre au plafond, commence à s'allonger pour venir s'enrouler autour du cou de Cordelia) Tu es mal élevée. Tu es une profiteuse. (Le câble commence à remonter dans le plafond, soulevant Cordelia par la même occasion) Une moins que rien. Tout le monde serait soulagé de te voir morte.
CORDELIA : (Essayant d'empêcher le câble de l'étouffer avec ses mains) Non.
MAUDE : Et pas de caprices ! Si quelqu'un se préoccupait de toi, crois-tu que tu en serais là ? Tous tes amis t'ont abandonnée parce qu'ils étaient impatients de te voir échouer.
Cordy ne réagit plus, elle semble sans vie, son corps complètement détendu. Maude disparaît. Angel enfonce la porte d'entrée, et s'introduit en trombe dans le salon suivi par Doyle. Angel soulève Cordelia pendant que Doyle retire le nœud coulant se trouvant autour du cou de celle-ci. Angel l'assied par terre, le dos contre le canapé, comme elle commence à tousser.
DOYLE : (A Angel) Vas-y, vas-y. C'est bon, prend la !
CORDELIA : (Haletant et pleurant) Les meubles et… (Angel lui passe les mains sur le visage et dans les cheveux) et le sang… et le mur. C'est elle qui fait ça. C'est elle qui fait ça. Elle va revenir. Elle est plus forte que nous. Elle sait tout sur moi.
ANGEL : Elle ne va plus le faire.
CORDELIA : (Pleurant) Si. On n'arrivera pas à l'empêcher.
ANGEL : (Le vent commence à se lever, comme les gémissement de Maude reprennent) Elle t'en veut, c'est ça ? (Doyle commence à sortir les ingrédients dont ils vont avoir besoin) Elle te prend pour quelqu'un d'autre ? Elle croit que tu es responsable de sa mort ? Cordelia, réponds-moi.
CORDELIA : Elle m'a… elle m'a… elle m'accuse de lui avoir volé… de lui avoir volé son fils.
ANGEL : Tant mieux. C'est justement son fils qui l'a tuée, tu m'entends ?! C'est pour ça qu'elle t'intègre à son cauchemar. Toi seule peux l'arrêter, tu comprends ?! Je m'occupe de la formule magique. (A Doyle) Forme un cercle.
Cordy continue de pleurer tandis que Doyle forme un cercle, avec les divers ingrédients se trouvant dans le carton. Des papiers et diverses choses volent dans la pièce, alors qu'Angel tourne rapidement les pages d'un vieux livre.
ANGEL : Porte la vérité dans la lumière. Que l'âme torturée puisse retrouver la sérénité et la paix dans l'éternité.
DOYLE : (Comme de plus grandes choses, notamment des livres, et de larges cartons, commencent à voler dans la pièce) Elle est là ! Elle sait ce que nous faisons !
ANGEL : Il faut que Cordelia vienne.
DOYLE : Cordelia, debout !
ANGEL : Adduce veritatem in lucem. Accipiete laura suam requiatam respocante animae saum regnum. Cordelia, mets-toi dans le cercle ! Debout, au centre !
CORDELIA : (Sanglotant) Quoi ?
ANGEL : (L'attrapant par les épaules) Mais bouges ! Bouges ! Le fantôme est en contact avec toi. Tu peux réussir.
MAUDE : (Murmurant à Cordelia) Tu ne comptes pas pour eux. Ils veulent que tu échoues. Ils savent que tu n'es qu'une petite mijaurée sans le sou.
ANGEL : (Tendant le livre à Doyle, sans quitter Cordelia des yeux) Doyle, l'incantation !
DOYLE : (Prenant le livre) Oh, non ! Pas du latin ! C'est vrai qu'il y a des langues mortes qui sont toujours vivantes !
ANGEL : (A Doyle) Le V se dit W. Dis chaque voyelle séparément.
MAUDE : (Continuant de murmurer des choses à Cordelia) Tu es sortie du ruisseau.
ANGEL : (Il attrape Cordy et la secoue) Tu sais ce que tu as à faire. Tu peux tout arrêter, fais-le !
CORDELIA : (Le repoussant en pleurant) Je peux pas.
ANGEL : Réveille-toi ! Ne la laisse pas te détruire ! (L'attrapant de nouveau) Bon Dieu ! Tu es Cordelia Chase. Défends-toi ! Tu es plus forte que ça ! Relève-toi et bats-toi !
CORDELIA : (Elle continue de sangloter) Je peux pas ! Je peux pas !
ANGEL : Comment il faut te le dire ? Debout !
Cordelia continue de pleurer.
DOYLE : … reposcant animae suam recuetam.
ANGEL : (Regardant autour de lui) Ça ne va pas marcher.
DOYLE : (Arrêtant de réciter l'incantation) On va pas pouvoir tenir !
ANGEL : (Comme des objets continuent de se fracasser contre les murs) Il faut partir. C'est dangereux. Allez, viens ! (Doyle et lui-même attrapent Cordelia, et se dirigent vers la porte)
La porte s'ouvre alors sur un humain, et deux démons pointant leur arme sur le trio.
GRIFF : Personne ne part d'ici.
Le trio armé entre dans l'appartement.
HUMAIN : (Regardant le chantier qu'est devenu l'appartement) C'est très bizarre.
ANGEL : Tu devais le laisser payer.
GRIFF : J'ai menti.
MAUDE : (Apparaissant derrière les trois gangsters) Sortez, vous autres !
HUMAIN : Qu'est-ce que c'est que ça ?
GRIFF : (Ses yeux ne quittant jamais Angel) : Ignore la. C'est un fantôme.
MAUDE : (Se trouvant, à présent, derrière Cordelia) Sortez !
Les appliques se trouvant dans l'appartement explosent les unes après les autres. Doyle pousse Cordelia à terre, quand l'humain tire sur le fantôme. La balle passe à travers Maude, et casse l'un des carreaux de carrelage décorant le manteau de la cheminée.
MAUDE : Espèce de maladroit !
Angel commence alors à se battre avec Griff, qui se trouve distrait par la situation. L'humain, quant à lui, se tourne et s'enfuit en courant. L'autre démon relève Doyle, qu'il menace de son arme.
DOYLE : Je vais te payer ! J'te le jure ! J'ai un peu de liquide dans mon porte-monnaie !
MAUDE : C'est ma maison !
L'un des tiroirs de la cuisine s'ouvre. Les couteaux de boucher se trouvant à l'intérieur commencent à se lever. Cordelia pendant ce temps, se relève, et se dirige dans l'un des coins de l'appartement. Angel frappe Griff, lui faisant lâcher son arme, comme il s'écroule. Quand il lève les yeux, il voit les couteaux.
ANGEL : Doyle !
Doyle se retourne à l'appel de son nom, et se penche à temps pour éviter les couteaux. Cependant, le démon ne les a pas vus, et ce les prend dans la poitrine. Il meurt sur le coup.
La bataille continue de plus belle entre Angel et Griff, ce dernier le balançant par-dessus le canapé. Cordelia qui se trouve toujours blottie contre l'un des murs, se trouve emportée jusque dans sa chambre par le fantôme. La porte se referme sur elle. Doyle saute sur le dos de Griff.
La chambre de Cordelia.
CORDELIA : (Pleurant) Laissez-moi. Je regrette que votre fils vous ait tuée. Vous pouvez garder l'appartement. Laissez-moi partir.
MAUDE : C'est trop tard, jeune fille.
CORDELIA : Non.
MAUDE : Tu sais ce qui va se passer, maintenant ? Ma maison est toute abîmée. Je ne supporte pas tes amis.
Angel frappe Griff qui lâche Doyle.
La chambre.
MAUDE : (Cordelia s'effondre en sanglotant) J'ai toujours su que tu ne m'apporterais que des ennuis. Ça me surprend que mon fils n'ait pas vu en toi la souillon, la pourriture et la déchéance. *Moi*, si !
CORDELIA : (Implorant) Pardon.
MAUDE : Tu n'es qu'une sale petite traînée. Tu peux toujours demander *pardon*.
CORDELIA : (Elle cesse de pleurer et relève les yeux doucement vers Maude) Une sale petite traînée ?
MAUDE : Tu vas prendre les draps. Faire un nœud coulant. (Cordy se lève) Allez, obéis. Sois gentille, qu'on en finisse.
CORDELIA : (Regardant Maude droit dans les yeux) Quelle perspicacité ! Je croyais que vous me preniez pour une petite pleurnicheuse. Mais, c'est vrai, je suis la pire des traînées qui existent dans cette ville. Une sorte de vipère démoniaque.
MAUDE : Je t'ai dit de prendre les draps pour faire un nœud coulant. Qu'est-ce que tu attends ?
CORDELIA : Mais ferme-la ! Tu ne me fais pas peur ! Tu crois que ça *marche*… ton numéro de vieux fantôme qui essaie de paralyser la *pauvre* petite *Cordelia* ? Mais regarde-toi ! T'es qu'une vieille pomme *ridée*. Je vais t'écraser si tu pars pas très vite d'ici. La vipère va mordre.
Angel et Griff continuent de se battre. Dans la bagarre, Griff réussit à récupérer son arme.
La chambre.
MAUDE : Je n'obéis pas aux filles de ton genre, espèce de sale petite ordure !
CORDELIA : Vous voulez un conseil ? Vous allez prendre votre petite valise de fantôme et DISPARAÎTRE DE MA MAISON !
Il y a un éclair dans lequel Maude se trouve projetée à travers la porte de la chambre.
Angel finit, enfin, par tuer Griff en lui brisant la nuque. Le vent s'arrête finalement de souffler. Dans l'appartement où règne enfin le silence, Doyle se relève, et Cordelia sort de sa chambre.
DOYLE : Qu'est-ce qui s'est passé ? T'as réussi ?
CORDELIA : Oui. Elle m'a un peu *énervée*.
ANGEL : Tu as percé son secret ?
Cordelia relève les yeux, ils sont devenus vitreux.
DOYLE : Cordelia ? Qu'est-ce que t'as ?
Cordy se saisit du lampadaire se trouvant dans un coin du salon.
ANGEL : Cordelia !
Angel et Doyle se recroquevillent alors sur eux-mêmes, par peur qu'elle ne les frappe avec le lampadaire. Mais ce n'est pas le cas, elle commence de détruire le mur qui ne lui plaisait pas, et ce depuis qu'elle a mis les pieds dans cet appartement.
Comme Cordy continue de frapper le mur avec le lampadaire, Maude réapparaît dans le salon. Cordy frappe encore et encore, et ce jusqu'à ce qu'il y ait un trou dans le mur, révélant la présence d'un squelette attaché avec des cordes. Cordelia se recule, Maude hurle.
Flash-back. Le salon. Maude est en train de construire un mur de briques dans lequel elle enferme son fils, Dennis. La radio est en marche et diffuse "You always hurt the ones you love", autrement dit, le morceau qui passait à la radio quand Cordelia dormait.
MAUDE : (Mettant une couche de ciment sur le dessus des briques avec une truelle) Tu vois ce que tu m'obliges à faire, Dennis ?
DENNIS : Maman, j't'en pris.
MAUDE : Tu veux toujours partir, hein ? Tu veux toujours épouser cette petite traînée ? Tu le sais pourtant que tu n'es rien sans moi.
DENNIS : Maman, arrête ça, s'il te plaît. Je t'en supplie !
Maude rajoute une brique. Dennis lève les yeux au ciel, désespéré.
Maude est en train de donner la touche finale au mur, en mettant une couche de plâtre sur les briques.
DENNIS : (Voix étouffée et hurlant) Maman, j'peux plus respirer ! Laisse-moi sortir ! Je t'en supplie, maman. Je te quitterai pas ! Je te le promets ! Maman ! Maman !
MAUDE : (Accrochant un tableau sur le mur qu'elle vient de finir) Ça me fait plus de mal qu'à toi, je t'assure. Au revoir, Dennis.
Maude se met tout à coup la main sur le cœur, haletant, puis s'effondre sur le sol, d'une crise cardiaque.
Le fantôme de Maude continue de regarder le squelette de son fils. Une lumière blanche se met à émaner du squelette.
DOYLE : C'est Dennis. En voilà un, qui n'aura pas été très heureux avec sa maman.
MAUDE : (Implorant) Mon chéri, si j'ai fait tout ça, c'était pour ton bien. Il fallait que je t'aide. Si tu étais parti avec elle, ta vie aurait été insupportable. Il fallait que tu comprennes. (La lumière blanche se réunit pour former une tête de mort) Je t'en prie ! Oh, j't'en prie !
Le spectre de Dennis se jette sur sa mère avec une extrême violence, causant un grand coup de vent dans la pièce, comme il se jette sur elle. Il détruit le fantôme de sa mère à tout jamais.
CORDELIA : Je savais que je n'aimais pas ce mur.
L'appartement de Doyle. Angel est en train de le regarder poser un énième verrou à sa porte d'entrée.
DOYLE : (Fermant la porte et les verrous) Voilà. Je ne serais plus embêté.
ANGEL : Tu vas vivre comme ça ?
DOYLE : (Il pose le tournevis qu'il a utilisé sur l'un de ses meubles) C'est pas un verrou de plus qui va changer radicalement ma façon de vivre.
ANGEL : Tu sais de quoi je parle.
DOYLE : De quoi tu parles ? Non, non, non, je ne vois pas, je suis désolé.
Doyle s'assied sur l'accoudoir droit de son canapé.
ANGEL : (S'asseyant à son tour sur une chaise) Tu sais, je veux bien t'aider.
DOYLE : Et, je t'en remercie.
ANGEL : Mais, un jour ou l'autre, il va falloir que tu racontes.
DOYLE : Raconter quoi ?
ANGEL : L'histoire de ta vie.
DOYLE : (Il soupire) Oh, y'en a pour un bon moment. Elle est pleine d'aventures, de magnifiques demoiselles dont les mœurs étaient…
ANGEL : Doyle.
DOYLE : Bon. Bon, très bien. Mais, donne-moi du temps. (Il soupire) Le passé ne s'efface pas.
ANGEL : Il ne s'efface jamais.
Cordelia est enfoncée sur le canapé de son nouvel appartement.
CORDELIA : (Au téléphone) Je t'assure, Aura. On ne m'a pas transmis tes appels ! Notre secrétaire est trop nulle. Et, sinon, tout va bien. Oui, mon nouvel appartement est génial. Je suis entourée par des célébrités. Oh, Steve Paymer, c'est le frère de Dave Paymer, il habite au rez-de-chaussée. Mais si ! Si tu le voyais, tu le reconnaîtrais. Et ma vue, c'est une merveille ! Oui, j'ai un colocataire. Mais je ne le vois jamais. (Sa canette de soda léger glisse le long de la table du salon se trouvant à côté d'elle. Elle pose la main sur le microphone) Hé, hé, fantôme Dennis. Rapporte ! (La canette de soda retourne à sa place. A Aura) Enfin, voilà. J'ai une belle vie. (La télévision se met en marche, Cordy couvre de nouveau le microphone du combiné) Dennis, quand je suis au téléphone, tu me fiches la paix. (La télévision s'arrête) Merci ! (A Aura) Excuses-moi. Qu'est-ce qu'on disait, déjà ? Dis-moi, qu'est-ce qui se passe à Sunnydale ? Non ! Elle a toujours aussi mauvais goût. (Voix Off) (Elle rit) Quelle vipère !