Transcript par Marion pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.
PROLOGUE :
GENERIQUE
ACTE 1
ACTE 2
ACTE 3
ACTE 4
La chambre des Oracles.
HOMME ORACLE : Tu abuses de notre patience. On ne peut jamais…
ANGEL : Revenir en arrière. Je sais, tu me l'as déjà dit. J'ai besoin de Doyle. Tu peux remonter le temps, tu en as les moyens. Ramènes-le moi.
FEMME ORACLE : A quelles fins ? Effacer une si noble mort et le ramener à ses démons antérieurs ?
ANGEL : Si ça lui permet de vivre.
HOMME ORACLE : Ta vie n'est pas liée à la sienne.
FEMME ORACLE : Mais tant d'autres dépendent de la tienne.
ANGEL : Il est mon ami.
FEMME ORACLE : Si c'est la vérité, il restera toujours ton ami.
HOMME ORACLE : Mais sa mort est sans conséquence.
FEMME ORACLE : Ton combat ne s'arrête pas là.
HOMME ORACLE : Ne reviens pas nous déranger pour des raisons si peu importantes.
ANGEL : Vous oubliez un détail, qui a justement son importance. Doyle était mon seul contact avec les Puissances Supérieures. Sans ses visions, je me bats en aveugle.
FEMME ORACLE : Tu retrouveras bientôt la lumière. (Les deux Oracles s'éloignent) Quand une porte se ferme, une autre s'ouvre.
HOMME ORACLE : Et quand une porte s'ouvre…
Après que l'homme oracle a levé le bras, tous deux disparaissent de la chambre dans un éclair de lumière.
Un démon, portant deux cornes sur chaque tempe, court aussi vite qu'il peut dans une allée, tout en regardant derrière lui de temps en temps. Un homme à moto, vêtu de cuir noir, est en train de lui donner la chasse.
Angel Investigations. Cordelia est en train d'examiner les mugs se trouvant à côté de la cafetière.
ANGEL : Qu'est-ce que tu cherches ?
CORDELIA : Rien. (Après une pause) La tasse à café que Doyle préférait.
ANGEL : Doyle n'avait pas de tasse préférée.
CORDELIA : Non, je trouve que c'est dommage. (Elle va s'asseoir derrière son bureau) C'est bête, mais je me sentirai mieux si je pouvais tenir en main un objet qui lui ait appartenu. Comme la preuve qu'il était là ? Mais, il n'a rien laissé. C'est… c'est comme si… comme s'il n'avait jamais…
ANGEL : Cordelia, sors de là.
CORDELIA : Quoi ?
ANGEL : Oui, oui. Sors… de ce bureau, prends ta journée, vas vivre ta vie, vas respirer, je m'occupe de l'agence.
CORDELIA : (Se levant) Tu penses, que je suis dupe de ton petit jeu, Angel ?
ANGEL : Quel petit jeu ?
CORDELIA : Tu essaies de te débarrasser de moi pour t'enfermer sur toi-même.
ANGEL : Non, c'est pas ce que je vais…
CORDELIA : Ne crois pas que ça va se passer comme ça. On est seul tous les deux. Tu n'aimes peut-être pas partager ta peine avec les autres, mais c'est pourtant ce que font les gens *normaux* quand ils sont en deuil. Je ne partirai pas d'ici ! Alors tu ferais bien de t'y habituer. Je ne bougerai *pas* de cet endroit ! (La sonnerie de sa montre retentit) Oh ! Il faut que j'y aille.
ANGEL : (La regardant rassembler ses affaires, puis se diriger vers la porte d'entrée) Où ?
CORDELIA : Une audition pour une pub. Si c'était pas pour une grosse campagne, je n'irais pas.
ANGEL : Tu sais, si tu ne le sens pas, n'y vas pas. Reste ici.
CORDELIA : (Se retournant vers Angel, alors qu'elle s'apprête à ouvrir la porte) Renversement de psychologie. Tu es malin. Ne t'inquiètes pas, je m'en vais.
ANGEL : Non, c'est pas ce que…
CORDELIA : Mais, ne te fais aucune idées. Je reviens après !
ANGEL : Bien.
Cordelia ouvre la porte comme le démon de l'allée s'apprête à frapper. Ils poussent tous deux un cri.
BARNEY : Ah ! Faites attention, vous m'avez fait peur !
CORDELIA : *Moi* ! Je vous ai fait peur ?! Y'a pas de miroirs chez vous ?
BARNEY : Hé, on peut pas tout avoir. (Il rajuste sa veste, puis pointant Angel du doigt, il entre dans le bureau) C'est vous ? C'est ça ? Vous êtes… le… le vampire qui a une âme ?
ANGEL : Je m'appelle Angel.
BARNEY : Vous… vous allez m'aider, s'il vous plaît ? C'est le boulot que vous faites, hein ? Oui, vous… vous aidez bien les désespérés ? Vous protégez les… comment vous appelez ça ? Les désespérés ?
ANGEL : Oui, on peut dire ça.
BARNEY : Ah.
CORDELIA : Tu veux que je reste ?
ANGEL : Non ça ira.
BARNEY : (A Cordelia) Bonne chance.
CORDELIA : Excusez-moi ?
BARNEY : Je vous sens un p'tit peu anxieuse et inquiète. Je vous donne un truc. Imaginez toutes ces personnes…
CORDELIA : En sous-vêtements.
BARNEY : J'allais dire mortes, mais si en sous-vêtements ça vous suffit…
Cordelia s'en va, fermant la porte derrière elle.
ANGEL : Bon (Entrant dans son bureau), quel est votre problème ?
BARNEY : Je m'appelle Barney. (Angel s'assied) Alors, tout d'abord, je préfère vous dire pour qu'il n'y ait pas de… comment de… malentendus. Je suis un démon.
ANGEL : Merci de m'avertir.
BARNEY : Deuzio, je viens de réaliser qu'il est trois heures de l'après-midi, le milieu de la journée. Alors si vous êtes un vampire, pourquoi vous êtes pas dans un cercueil ?
ANGEL : (Prenant une profonde respiration) Un cercueil ?
BARNEY : Ouais.
ANGEL : Bonjour les stéréotypes. Vous êtes un démon et vous ne savez rien des vampires ?
BARNEY : Oh, j'ai vu des films à la télé.
ANGEL : Les vampires ne dorment pas dans des cercueils. C'est une invention colportée par de mauvais écrivains et par les médias. (Se levant) Figurez-vous que nous pouvons faire ce que nous voulons dans la journée à condition d'éviter la lumière du jour. C'est compris ?
BARNEY : (Intimidé par Angel, il s'assied) Excusez-moi, hein ? Je ne voulais pas toucher à un point sensible.
Pendant ce temps, Cordelia est en train de passer son audition. Elle semble extrêmement nerveuse devant la camera et les trois recruteurs.
HOMME : On y va. Dès que vous êtes prête.
Cordy hoche la tête.
FEMME : Action.
DEUXIEME HOMME : Chérie, regardes cette tache de vin sur ma chemise ! Comment vais-je faire pour ma réunion ?
CORDELIA : (Tenant une chemise blanche tachée de vin) Ne t'inquiètes pas, chéri. Aucun problème avec la nouvelle "Laver, Blanchir".
DEUXIEME HOMME : Tu dis la nouvelle "Laver, Blanchir" ?
CORDELIA : (Acquiescant) Oui. La nouvelle "Laver, Blanchir" est… plus efficace pour faire disparaître (Prenant une profonde respiration) les taches rebelles (Forçant un sourire sur son visage) comme le sang… le vin… et même les traces d'herbe. (Les trois recruteurs la regardant sont totalement impassibles) Tu vois, il suffit de… de… (Vaporisant le produit sur la tache) vaporiser et… (La voix tremblante, tout en frottant la tache) et de frotter un peu… (La voix sanglotante) En une minute, tout a disparu ! (Pleurant) Ça a complètement disparu.
Les trois recruteurs se regardent les uns les autres en silence.
HOMME : Bon, c'était…
DEUXIEME HOMME : Bien. Très bien.
HOMME : Bien.
FEMME : Très bien.
DEUXIEME HOMME : Bien, bien.
HOMME : Mais, je pense qu'il manquait un peu de… enfin plus de…
FEMME : Gaieté.
HOMME : Gaieté. Oui, de gaieté. Le bonheur de la tache disparue.
DEUXIEME HOMME : Car, bien sûr, les taches ne sont pas…
FEMME : Très jolies.
HOMME : Oui. Parfaitement, oui.
DEUXIEME HOMME : Exactement.
CORDELIA : Pardon.
DEUXIEME HOMME : Oui.
HOMME : Enfin, ce serait un choix intéressant.
Cordelia sèche ses larmes.
DEUXIEME HOMME : Oui.
HOMME : On va en refaire une. Prenons à partir de…
DEUXIEME HOMME : La nouvelle "Lavez, Blanchir" est plus efficace.
HOMME : Oui.
FEMME : Oui.
Incrédules, ils la regardent sautiller devant la camera pour reprendre ses esprits, puis sourire et réciter son texte.
CORDELIA : La nouvelle "Laver, Blanchir" ! (Alors qu'elle reçoit l'une des visions de Doyle, elle essaye de dire son texte, mais la douleur est si intense qu'elle en éprouve beaucoup de difficultés) est… plus… efficace… (Frappant du pied par terre et criant son texte) sur les taches !
Dans la pièce règne un silence total.
HOMME : Très bien. C'est une proposition.
DEUXIEME HOMME : Oui, c'est bien.
FEMME : Merci.
HOMME : On vous rappellera.
Le motard sillonne les rues du quartier Coréen.
Le bureau d'Angel.
ANGEL : Qui vous cherche ?
BARNEY : Je sais pas. Mais, j'ai jamais vu ça. Un tel acharnement. Il me harcèle. Il me suit à travers tout le pays, depuis que j'ai quitté Phoenix. J'ai pas arrêté d'essayer de le semer et par tous les moyens, mais il est toujours derrière moi.
ANGEL : Il ne vous veut peut-être pas de mal ?
BARNEY : C'est rare qu'on traque quelqu'un pour lui dire que son billet de loterie est sorti gagnant. (Voix Off) C'est un assassin.
L'homme vêtu de cuir descend de moto.
ANGEL : Est-ce que c'est un démon ?
BARNEY : C'est possible. Il connaît chaque repaire, chaque planque. Où que j'aille, je le vois se pointer aussi sec. Ça tient du miracle qu'il soit pas déjà arrivé jusqu'ici.
Le motard ouvre la sacoche qui se trouve à l'arrière de sa moto. Celle-ci contient diverses armes, notamment des poignards et des pieux. Après avoir fouillé un peu, il sort une arbalète.
ANGEL : Pourquoi vous ?
BARNEY : Comment ça ?
ANGEL : Qui êtes vous ?
BARNEY : C'est ce que je me tue à vous dire. Justement, je suis rien. Personne, je suis personne. Je suis un pauvre mec qui essaie de… de se débrouiller dans ce monde. Je suis pas différent de la plupart des gens.
ANGEL : Je peux me tromper, mais quand quelqu'un est poursuivi de façon aussi tenace, c'est généralement parce que le poursuivant a de solides griefs contre le poursuivi.
BARNEY : Oh, j'ai… j'ai jamais dit que j'étais un Boy Scout. Je suis un démon sensible. Je peux… lire les émotions et… et ça me donne un certain avantage aux cartes par exemple. Au Black Jack, au Poker… Ça me permet de bien jouer.
ANGEL : Ça vous permet de tricher.
BARNEY : Je… je me sers de mes atouts, c'est pas la même chose. Bon, j'admets… je suis un démon, c'est vrai. Je suis mauvais, mais… je suis pas… vous voyez *méchant* !
Alors que le motard remonte l'une des rues du quartier Coréen, il trouve un liquide jaune visqueux sur le coin de l'un des immeubles.
ANGEL (Voix Off) : Vous ne voyez personne qui vous en veut particulièrement ?
Angel est appuyé sur son bureau, les bras croisés, tandis que Barney est assis sur l'un des fauteuils.
BARNEY : Non, personne ! Mais comme mon père disait toujours : "On ne peut pas plaire à tout le monde". Alors, vous allez m'aider ?
Tandis qu'Angel prend des notes, Cordelia entre dans le bureau. De la détermination peut se lire sur son visage.
ANGEL : (Levant le nez de ce qu'il est en train d'écrire) Salut. (Cordelia s'avance vers lui, le regardant étrangement) Tout va bien ?
Cordy pose son sac, alors qu'elle se rapproche de lui. Une fois à ses côtés, elle lui passe un bras autour du cou puis l'embrasse.
ANGEL : Mmm… mmm… (Il la repousse. Leur baiser se termine par un bruit de ventouse, alors qu'il parvient à lui faire lâcher prise) Ça va. Cordelia, ça me touche… c'est vrai. Seulement, je crois que tu ne sais pas très bien où tu en es. Et tu confonds peut-être l'amitié avec…
CORDELIA : (Enervée) Je n'ai rien senti du tout ! Ça t'a fait quelque chose ?
ANGEL : Non ! Non, tu… tu vois, c'est… c'est ce que j'essaye de…
CORDELIA : Ha !!!!! J'ai pas réussi à m'en débarrasser. Je ne peux pas croire qu'il ait osé me faire ça !
ANGEL : Qui t'a fait quoi ?
CORDELIA : Doyle ! Je croyais qu'il m'avait embrassé sincèrement, mais non. Il a profité de ce baiser pour me contaminer ! (Angel s'essuie les lèvres de la main, avant de regarder ses doigts) J'aurais préféré qu'il me colle de l'herpès !
ANGEL : C-Cordelia, je…
CORDELIA : Je ne veux pas de cette responsabilité. Je ne suis pas comme ces gens qui n'ont pas peur de la mort ! Je n'ai rien du tout à expier. Si elles ont besoin d'un interlocuteur, les Puissances Supérieures n'ont pas choisi la bonne personne.
ANGEL : Les Puissances Supérieures. (Commençant à arpenter la pièce) Tu as eu une vision.
CORDELIA : Bah oui ! Une vision. Et je peux te dire que c'est mille fois pire que tout ce que j'aurais *jamais* imaginé !
ANGEL : (S'asseyant) Une autre porte s'ouvre. Tu es mon lien avec… les Puissances Supérieures.
CORDELIA : Je ne suis le lien de personne. J'ai perdu le contrôle de mon corps, de mon cerveau, de mon système nerveux, tout ça pour une *vision* ! Et je n'en suis pas certaine, mais… je crois même que j'ai bavé un peu. Ma première audition depuis des semaines !
ANGEL : (Se levant) C'était quoi ?
CORDELIA : Euh… "Laver, Blanchir", une marque de lessive. Ils vont sans doute jamais me rappeler.
ANGEL : (Frappant du poing sur la table, puis claquant des doigts) La vision ! C'était quoi ta vision ?
CORDELIA : Bah, j'sais pas. Un genre de truc…
ANGEL : Quel genre de truc ?
CORDELIA : Une chose… affreuse et grise, ressemblant à une goutte. J'vois pas ce que ça change !
ANGEL : C'que ça change, c'est que cette chose peut être dangereuse !
CORDELIA : J'm'en fiche, je veux m'en débarrasser ! Et si c'est en embrassant que je peux le faire, je t'assure que je vais *embrasser* tous les *crapauds* vivants de ce *royaume* !
BARNEY : (Sortant de la salle de bain en reboutonnant ses manches) Oh, euh… Pardon de vous déranger.
ANGEL : Euh, Barney… Tu te souviens de mon associée Cor… (Cordelia s'approche de Barney qu'elle embrasse) …delia ?
CORDELIA : Peut-être pas tous les crapauds.
BARNEY : Ah vous au moins ! Alors vous… Eh bah, on peut dire que vous savez traiter la clientèle, hein !
CORDELIA : (S'essuyant la bouche) Excusez-moi. (Barney entre dans le bureau d'Angel tandis que Cordelia crache) (Pointant Barney du doigt dans l'autre pièce) Lui, c'est un client ?!
ANGEL : Il m'a raconté que quelqu'un ou quelque chose le poursuivait.
CORDELIA : La chose affreuse et poisseuse ?
ANGEL : A toi de me le dire. (Lui donnant le bloc sur lequel il a écrit, ainsi qu'un crayon) Tiens. Essayes de la dessiner. En attendant, Barney va pouvoir s'abriter à l'étage en dessous. Tu t'occupes de lui jusqu'à mon retour.
CORDELIA : Où est-ce que tu vas ?
ANGEL : Visiter son appartement. Il pense que celui qui le traque sait où il habite. (S'arrêtant en chemin) Heu… (Il se tourne vers Cordelia) Surtout, tiens-toi bien. C'est toi qui serait embêtée, s'il te faisait un p'tit.
Cordelia fait une grimace en réponse à Angel qui prend sa veste.
Un immeuble en briques. Une moto est parquée dans la rue se trouvant en face de celui-ci.
Angel sort d'un ascenseur menant dans un couloir mal éclairé et où l'une des lumières ne cesse de clignoter.
Le motard vêtu de cuir noir est en train de monter les marches sans faire de bruit.
Angel s'approche de la porte menant à l'appartement de Barney, tandis que le motard, tenant une arbalète sur le côté, arrive dans ce même couloir à pas de loup. La silhouette de celui-ci se trouve momentanément éclairée par la lumière clignotant à côté de l'ascenseur.
Angel touche le chambranle de la porte avec ses doigts, puis les rapprochant de lui, il remarque une substance jaune poisseuse. Comme la porte se trouvant derrière lui s'ouvre, il se tourne brusquement. Il s'agit de la femme de ménage. Elle sourit à Angel qui lui renvoie son sourire. Une fois qu'elle s'éloigne avec son chariot, Angel ouvre doucement la porte de l'appartement, puis se trouve soudainement poussé à l'intérieur.
Il se retourne pour se trouver nez à nez avec une arbalète tenue par une sombre silhouette. L'homme en cuir noir s'avance de quelques pas… il s'agit de… Wesley.
WESLEY : Bonsoir, Angel.
ANGEL : (Les mains dans les poches) Wesley.
WESLEY : J'imagine que vous pensiez ne jamais me revoir.
ANGEL : Pour dire la vérité, je n'imaginais rien du tout à votre sujet. Qu'est-ce que…
WESLEY : (Pointant toujours l'arbalète dans la direction d'Angel) Hop, hop, hop ! C'est moi qui pose les questions ici. Et j'aime autant être loyal avec vous, le moindre mouvement brutal et je serais contraint de… (Angel lui retire l'arbalète des mains comme si de rien n'était) Bien. Vous avez une question ?
ANGEL : (Réprimant un sourire, il tourne autour de Wesley) C'est drôle vos vêtements… en motard. Le Conseil cherche un nouveau style d'Observateurs ?
WESLEY : (S'avançant dans l'appartement) Je préfère vous le dire, je ne travaille plus pour le Conseil. Je me suis rendu compte que j'étais… plus efficace pour servir la cause en restant anonyme.
Wesley essaye de poser le pied sur le lit afin de donner de l'emphase à ses paroles, mais celui-ci glisse, lui faisant amorcer une chute qu'il évite, en se rattrapant du mieux qu'il peut sur le matelas.
ANGEL : Ils vous ont renvoyé ?
WESLEY : (Se redressant) En quelque sorte. (Se plaçant en face du vampire) Buffy ne voulait plus obéir aux ordres du Conseil, il n'y avait plus aucune raison de lui donner un Observateur. C'est pourquoi je suis devenu un chasseur de démons féroces.
ANGEL : Un chasseur de démons ?
WESLEY : *Féroces* ! De démons féroces ! Oui. Je suis sur la piste d'un individu assez méchant justement. Je ne voudrais pas vous avoir dans les pattes.
ANGEL : Du calme, Zorro. Je pense que vous commettez une erreur. Si nous parlons du même démon, je ne pense pas qu'il soit si méchant.
WESLEY : Il y a beaucoup de cadavres dans son sillage, d'humains et de démons, tous mutilés.
ANGEL : Mutilés ?
WESLEY : Chacune de ses victimes possédaient un pouvoir spécifique : télépathie, langue venimeuse, mains cicatrisantes. Quels que soient les organes qui leur donnaient leurs pouvoirs, ils étaient coupés, déchirés, arrachés à leur pauvre corps.
ANGEL : Une collection d'organes.
WESLEY : À quelles fins, je me le demande. Ce monstre a laissé sa marque aux quatre coins du continent. J'ai failli l'avoir à Phoenix. Il n'est pas beau à regarder.
ANGEL : Court sur pattes, le visage grossier ?
WESLEY : Court sur pattes ? Non, (Posant le coude sur l'un des meubles à côté de lui) au contraire. Plutôt immense et énorme. Le teint jaune vert. Il semblerait maintenant sécréter une sorte de… liquide visqueux.
ANGEL : (Regardant une tache jaune et visqueuse sur la veste en cuir de Wesley) Visqueux ?
Après qu'une autre grosse goutte jaune visqueuse tombe sur l'épaule de Wesley, ce dernier et Angel lèvent doucement les yeux au plafond pour voir le démon, qui se tenait là haut, se laisser tomber sur eux. Le vampire et l'ancien Observateur l'évitent de justesse. Le démon, qui est retombé facilement sur ses pieds, frappe Angel, puis s'occupe de Wesley qu'il projette contre un cadre de l'autre côté de la pièce. Pendant ce temps, le vampire revient à la charge et se jette de nouveau sur le démon. La bagarre semble être d'égal à égal, mais le démon parvient finalement à faire tomber Angel d'un simple coup de poing bien placé. Alors qu'il se retourne vers Wesley, celui-ci lui envoie une flèche dans le torse. Le démon hurle de douleur, puis court vers la fenêtre, à travers laquelle il saute, la brisant au passage en mille morceaux.
Angel et Wesley se précipitent à la fenêtre pour le regarder s'enfuir.
Le vampire fait finalement signe à Wesley de le suivre.
L'appartement d'Angel. Cordelia est en train de dessiner ce qu'elle a vu dans sa vision.
BARNEY : On… on m'a dit que le dessin était une bonne thérapie en période de deuil.
CORDELIA : (Levant les yeux de son bloc) Quoi ?
BARNEY : Pardon, excusez-moi. Je suis très sensible à votre peine. Vous venez de perdre quelqu'un de proche, non ?
CORDELIA : Angel vous l'a dit ?
BARNEY : (Remuant la tête dans la négative) Non, je suis réceptif. Je suis capable de deviner les sentiments. C'est… c'est un don que les gens comme moi possèdent.
CORDELIA : Vraiment. Eh bien, les gens comme moi tiennent à leur vie privée. C'est pas poli de deviner les sentiments des gens sans leur demander leur permission.
BARNEY : Vous avez raison. Je… pardon. Je suis désolé. J'essayais de faire un peu de conversation.
CORDELIA : (Alors que Barney s'éloigne) Attendez. Barney, je suis désolée. Je traverse un moment assez difficile. C'est juste que…
BARNEY : Votre ami vous manque. (Cordelia hoche la tête) Comment il était, dites-le-moi ?
CORDELIA : Doyle ? Eh bien, il buvait beaucoup et… son goût pour s'habiller était absolument épouvantable. (Barney rit) Et parfois il savait être tellement mignon. (Sa gorge se serre) Vous savez, il était à moitié démon. Il aurait voulu que je ne sache pas son secret. Je me demande si c'est pour ça qu'il avait cette odeur bizarre. En fait, vous lui ressemblez un peu.
BARNEY : (Souriant) Je prends ça comme un compliment.
Angel et Wesley descendent les marches menant à l'appartement du vampire.
BARNEY : (Voyant Wesley) C'est lui !
ANGEL : Barney…
BARNEY : (S'apprêtant à s'enfuir) C'est le type qui me poursuit !
ANGEL : Barney, arrêtez ! (Indiquant à Wesley l'une des pièces de son appartement) Les livres sont de ce côté.
Angel suit Barney.
WESLEY : (Etonné) Oh mon Dieu. Cordelia ? (Cordelia se lève, puis le rejoint) Mais Angel ne m'avait pas dit que… Eh bien, quelle bonne… (Cordelia lui passe le bras autour du cou, puis l'embrasse. Wesley la rapproche de lui, la prenant par la taille, et l'embrasse en retour. Un instant plus tard, Cordelia interrompt le baiser en se reculant un peu) surprise.
CORDELIA : (Après avoir secoué la tête) Ça n'a pas marché !
WESLEY : Non ? Mmm. Pour ma part, je dois dire que c'était beaucoup mieux que la dernière fois.
CORDELIA : Non, c'était juste une sorte d'expérience. J'essaie de… (Le regardant véritablement pour la première fois depuis qu'il est entré dans l'appartement) Wesley ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu travailles avec Angel ?
WESLEY : Un loup solitaire, tel que moi, ne travaille jamais avec les autres, mais j'accepte qu'Angel me donne un coup de main.
CORDELIA : Oh, c'est bien.
WESLEY : Je suis un chasseur de démons féroces.
CORDELIA : Waow. C'est quoi un démon féroce ?
Alors que Barney et Angel retournent dans le salon, Wesley va jeter un coup d'œil aux livres du vampire.
BARNEY : Alors, vous êtes en train de m'expliquer que pendant tout ce temps votre ami ne me poursuivait pas, mais qu'il poursuivait quelqu'un qui me poursuivait ?
ANGEL : Oui, c'est à peu près ça.
BARNEY : Et ce quelqu'un me poursuit moi parce que…
ANGEL : Il veut vous voler votre pouvoir de deviner.
CORDELIA : De deviner les sentiments, c'est ça ? Quel genre de démon ferait ça à un autre démon ?
WESLEY : (Les rejoignant, un livre ouvert en main) Un Kungai.
BARNEY : Un… Kungai ?
WESLEY : La description correspond. D'origine asiatique, très cruel. Une race de démons très puissante, les Kungais possèdent une corne frontale, qui leur permet de s'emparer de la force vitale de leur adversaire. (Levant les yeux vers Angel) Quelle chance qu'il n'ait pas pris nos forces vitales.
BARNEY : Eh, eh, eh, je les connais ces Kungais. Ceux sont des tueurs. Ils sont impitoyables. (A Angel) Il faut que vous fassiez quelque chose avant qu'ils me mettent la main dessus parce qu'ils ne sont pas…
ANGEL : (Interrompant Barney) Oui, la meilleure chose à faire c'est de le retrouver.
Angel essaye de prendre le livre des mains de Wesley, mais celui-ci ne veut pas le laisser partir. Angel tire de nouveau sur le volume, jusqu'à ce que l'ancien Observateur le lâche.
WESLEY : Ah oui au fait, j'y pense. (Tandis qu'Angel tourne quelques pages du livre) Ils sont d'origine asiatique. Tout à l'heure, je l'ai repéré dans un quartier asiatique au nord de la ville.
Angel relève les yeux du livre.
CORDELIA : Le quartier coréen.
WESLEY : Oui. Il se cache sûrement là-bas.
ANGEL : (Après avoir refermé le livre) C'est par là que je vais commencer.
WESLEY : Euh… Vous voulez dire *nous* ?
ANGEL : (Prenant son manteau) Je travaille seul, Wesley.
WESLEY : Mais, je ne suis pas d'accord. Ce démon est à moi ! (Angel lui remet le livre entre les mains, en passant à ses côtés) Angel. Je sais comment l'attraper. Vous ne l'aurez pas, si je ne suis pas là pour vous aider.
ANGEL : (Se retournant vers Wesley) Il n'y a pas longtemps, quelqu'un m'a aidé. Et, il en est mort. Je ne veux plus que ça arrive. Je travaille *seul*.
WESLEY : Vous ne savez même pas où vous allez chercher.
ANGEL : (Montant l'escalier, sans se retourner vers Wesley cette fois-ci) J'ai mon idée.
WESLEY : (Posant le livre sur l'une des marches) Bon. Enfin. (Alors qu'il s'apprête à s'asseoir dans l'escalier, il grimace de douleur) Ahh."
CORDELIA : (Inquiète) Tu as mal, Wesley ?
WESLEY : Non. C'est ce pantalon. Il me coince la… (Il regarde Cordy) jambe.
Bains Lotus. La conversation se déroulant entre Angel et Soon est en coréen.
SOON : Un Kungai ? Vous plaisantez, Angel. Ils font peur à nos clients.
ANGEL : Je peux jeter un coup d'œil, Soon ?
SOON : N'entrez pas, il y a des clients.
ANGEL : Je comprends. (Il sort quelques billets) Je respecte ton commerce.
Angel tend un billet à Soon.
SOON : (Acceptant le billet que le vampire lui remet) Derrière.
ANGEL : Montre-moi.
Soon fait non de la tête et sort de la pièce.
Angel replace son portefeuille dans la poche intérieure de son manteau, puis entre dans l'établissement thermal de rajeunissement. Il y a de nombreuses pièces, d'où sort de la vapeur, fermées par des rideaux. Angel utilise sa hache à double tranchant pour regarder derrière ces derniers. Il est pratiquement à la fin du couloir quand l'un des rideaux, se trouvant derrière lui, se trouve brusquement ouvert. Angel se retourne promptement, hache en main, prêt à passer à l'action, quand un atroce démon vert, une serviette blanche autour de la taille, sort de la pièce.
DEMON : Pardon, vous savez où est la salle des massages ?
Angel cligne des yeux plusieurs fois, puis reprend son chemin sans répondre.
L'appartement d'Angel. Cordelia a enfin terminé son dessin.
BARNEY : C'est joli. Qu'est-ce que c'est ?
CORDELIA : J'en sais rien. J'en sais rien ! (Arrachant la page et la froissant) J'en sais rien !
Cordy jette la boule de papier par terre.
BARNEY : Vous êtes frustrée.
CORDELIA : Oh ! Ça fait peur, un don pareil. C'est quand même incroyable. Je grince des dents, je soupire, je râle et vous sentez tout de suite que je suis frustrée. Magnifique !
BARNEY : Là, je devine aussi que vous savez être moqueuse. Un coup de main ?
CORDELIA : Si vous pouviez m'expliquer pourquoi je dois supporter ces abominables *migraines*, tout ça pour des visions tellement floues que je suis incapable de les dessiner.
BARNEY : Vous avez bien dit, euh, des visions ?
CORDELIA : (Relevant le nez de son bloc à dessins) Oui, mon copain, Doyle ? Son cerveau recevait comme des flashs, des messages du monde magique. (Barney la regarde, interrogateur) Des Puissances Supérieures. (Il acquiesce) Des visions de gens désespérés qui appellent au secours, pourquoi ils appellent au secours, et aussi d'où ils appellent au secours.
BARNEY : Et votre ami vous a laissé ce don en héritage ?
CORDELIA : C'est le genre d'héritage dont je me serais bien passé.
BARNEY : Pourquoi ? (La désignant de la main) Il vous a choisi. Il vous a fait confiance pour cette énorme responsabilité. Il a pensé que vous étiez la seule qui méritiez de posséder un don si rare. C'est un magnifique cadeau.
CORDELIA : J'aurais préféré des fringues.
BARNEY : J'ai l'impression que Doyle, d'après ce que j'ai compris, ne possédais pas grand-chose.
CORDELIA : Non. C'est vrai.
BARNEY : Il semblerait qu'il vous ait donné ce qu'il avait de plus cher.
Angel tire brusquement le rideau de l'une des salles de l'établissement de rajeunissement, pour y trouver le Kungai, étendu sur une table, une vieille femme lui essuyant le front.
FEMME COREENNE : (En Coréen) Il est mourant.
Angel regarde le Kungai, dont la corne frontale a été visiblement coupée, et qui est en train de mourir dans cet établissement.
Appartement d'Angel.
CORDELIA : (Regardant ce qu'il y a dans le frigo) J'espère que vous aimez boire votre café sans lait, parce que dans son réfrigérateur, il n'y a que du O positif.
BARNEY : Ça va, je le bois noir.
Alors que Cordelia prépare le café, Barney retourne dans le salon pour sortir un petit téléphone portable de l'une de ses poches.
BARNEY : Hank, c'est moi. Bien sûr, que j'ai la corne du Kungai. Oui, elle est en sécurité. Mais écoutes… (Il se retourne vers Cordy qui est toujours dans la cuisine. Elle met le café dans le filtre) je crois que je viens de trouver beaucoup mieux.
Tandis que Cordelia verse le café dans les tasses, Barney arrache discrètement le fil du téléphone.
CORDELIA : (Amenant les deux tasses de cafés sur la table de la cuisine) Je le trouve drôlement noir. Il a l'air très fort. Je ne sais pas faire le café à l'ancienne mode. Je suis… plus à l'aise avec… les cafetières électriques. Désolée.
BARNEY : (Souriant) Ouais, c'est ça.
CORDELIA : Quoi ?
BARNEY : "Désolée". Pitoyable, vous pouvez dire.
CORDELIA : Bravo pour cette analyse, mais vous êtes vraiment obligé de dire ce que vous voyez ?
BARNEY : Quel âge avez-vous ?
CORDELIA : Ça, c'est pas votre affaire…
BARNEY : Vingt ans, à peu près ? La tête dans les nuages, les pieds… (S'approchant d'elle pour regarder ses chaussures) dans des chaussures trop chères pour vous ? Egocentrique, rongée par les regrets. Oh, pauvre, pauvre chou. Pauvre petite Cordelia avec ses illusions sur sa carrière d'actrice.
CORDELIA : Mes illusions ?
BARNEY : Oh, vous ne pensez tout de même pas que vous allez réussir ? Vous êtes trop mauvaise actrice.
CORDELIA : Ça, vous ne le savez pas. Vous ne m'avez jamais vu jouer la comédie.
BARNEY : Mais vous, vous le savez. Vous le sentez. (Se rapprochant encore un peu plus d'elle) Vous le sentez profondément et vous ne me ferez jamais croire le contraire, hein ? (Riant) Moi, en revanche, il faut bien admettre que je suis plutôt bon acteur, hein ? (La pointant du doigt) Je vous ai eue !
Cordelia essaye de s'enfuir, mais Barney lui bloque le passage.
BARNEY : Vous n'aimez pas qu'on vous dise la vérité. C'est pour ça que votre ami ne vous a pas avoué qu'il était à moitié démon.
CORDELIA : Vous ne savez absolument rien de moi, ni de Doyle !
BARNEY : Je sais que vous l'avez laissé mourir.
CORDELIA : Ce n'est pas la vérité.
BARNEY : Non, mais ça y ressemble. Réfléchissez, n'y aurait-il pas entre la peine et le chagrin, un sentiment de culpabilité aussi ? (S'avançant vers Cordy qui recule) L'impression que, peut-être d'une certaine manière, vous auriez pu le sauver ? Si vous aviez été un peu plus aimable, si vous aviez laissé tombé vos protections ? Si pour une *seule fois* (Cordy bondit à la violence de ces paroles), pendant une petite *seconde*, vous vous étiez préoccupée de quelqu'un d'autre que de vous-même ? Hein, hein ?
Il attrape Cordelia par les bras.
CORDELIA : Laissez-moi…
BARNEY : (La secouant violemment) La ferme ! Alors, vous détestez son cadeau ? Les *visions* ? Peut-être que vous aimeriez bien vous débarrasser de vos beaux yeux ? Je peux vous y aider.
Il la balance brutalement contre la table.
L'établissement de rajeunissement.
Angel ramasse la flèche que Wesley a tirée sur le Kungai, et l'approche de son nez pour la sentir. Soudain, le Kungai lui attrape le bras pour lui dire quelque chose.
ANGEL : (A la vieille femme qui éponge toujours le front du Kungai) Qu'essaie-t-il de me dire ? (Au démon) Je ne parle pas la langue des Kungais.
WESLEY : (Portant à présent un costume écru à la place de son ensemble en cuir noir) : Moi si. Je peux, au moins, reconnaître le dialecte.
ANGEL : Vous avez bien fait de passer.
WESLEY : Je ne pensais pas l'avoir blessé à mort.
ANGEL : Ce n'est pas votre flèche. (Indiquant la tête du Kungai avec la flèche) Regardez sa tête. (Wesley s'approche du démon) Sa corne frontale a été arrachée.
WESLEY : (Se penchant au-dessus du Kungai pour mieux entendre ce que ce dernier lui dit, il essaye de traduire du mieux qu'il peut) Ma mort ? Ma corne. (A Angel) Il essaie de nous dire que sa corne a été arrachée.
ANGEL : Oui, ça on le savait. La question c'est par qui.
L'appartement d'Angel. Cordelia est penchée sur la table de la cuisine, tandis que Barney lui attache les mains.
BARNEY : Bien, la peur ! C'est bon de la sentir. Vous n'avez pas idée de tout ce que je sens ! (Alors que Cordelia continue de se débattre) Mais, arrêtez de gigoter !
L'établissement de rajeunissement.
WESLEY : Sa corne a été arrachée. (A Angel) Il dit que sa corne a été arrachée pour servir le Klu (Il claque la langue contre son palais) ka. Je ne connais pas ce mot. (Se retournant vers le Kungai) Oui. Le poisson. Le poisson va mourir. Non, pas le poisson. Plus ? Oui, plus. Ah. (A Angel) Il dit que plus vont mourir.
ANGEL : D'accord. Comment ? Qui a fait ça ?
WESLEY : (Se redressant) Un peu de patience. Il est mourant et je ne parle pas vraiment couramment.
L'appartement d'Angel.
CORDELIA : Attendez ! Ahh ! Une vision ! On… on m'envoie une vision. (Barney la redresse et la tourne vers lui) Un démon, une horreur de petit… C'est sûr ! C'est… c'est vous ! Vous allez vous faire très…
BARNEY : Quoi ? Dites !
CORDELIA : Mal ! (Elle lui flanque un violent coup de genou dans les bijoux de famille)
Elle s'enfuit en courant, mais Barney la rattrape avant même qu'elle n'atteigne l'escalier.
BARNEY : Je ne veux pas vous abîmer le visage. La marchandise se vendrait moins bien.
CORDELIA : (Levant les yeux au ciel, puis hurlant) A l'aide !
Barney lui donne un coup de poing, l'assommant.
BARNEY : Ah ! Faudra baisser un peu le prix.
Barney se frotte les mains.
L'établissement de rajeunissement.
WESLEY : Croquer la cerise ? Attraper la cerise ? Oh, non, oh mon Dieu, que c'est difficile. Arrêter… arrêter le démon ? Celui… qui vit au cœur ? Qui lit les cœurs ?
Le Kungai se laisse finalement retomber sur la table, mort.
WESLEY : (Il se redresse) Il essayait de décrire son agresseur. Un démon qui lit les cœurs.
ANGEL : Un démon sensible. Barney.
Cordelia est étendue, attachée et bâillonnée, dans un quelconque débarras. Elle ouvre les yeux et ce qu'elle voit en premier est la vision qu'elle a essayé de dessiner toute la journée, une sorte de goutte grise, qui se révèle être en fait une sculpture. Il y a toutes sortes de choses dans ce débarras, notamment des organes, dont un cœur battant toujours et mis sous verre, des yeux, une tête… le tout étiqueté.
HANK : Non, non, non. C'est trop compliqué ! (Cordy refait celle qui dort) Ecoutes, j'en ai pour deux secondes pour lui arracher les yeux, après on noie son corps.
BARNEY : T'es dingue ! On peut gagner beaucoup plus si les yeux de visionnaire sont intacts. (Hank pose l'outil, qui lui aurait permis d'arracher les yeux de Cordelia, sur la table où sont posés les divers organes) Tu ferais mieux d'aller mettre à jour le catalogue.
HANK : Oui, oui, j'ai compris.
BARNEY : Ouais.
Angel et Wesley descendent en triple vitesse les marches menant à l'appartement du vampire.
ANGEL : Cordelia ! Cordelia !
WESLEY : Tout ça est ma faute.
ANGEL : On est tous les deux responsables. On ne savait pas.
Angel entre dans la cuisine.
WESLEY : J'aurais dû savoir. Tout ce temps passé à me tromper de démon. S'il arrive malheur à Cordelia à cause de moi…
Angel pose la hache à double tranchant sur la table.
ANGEL : Il n'arrivera rien à Cordelia. Je ne le laisserai pas faire. (Le vampire se baisse pour examiner les débris d'une assiette par terre) J'essaie de trouver des indices. Vous pourriez peut-être m'aider, si ça vous intéresse.
WESLEY : Je suis un imposteur. Le Conseil a eu raison de ne plus vouloir de moi. Oui, j'ai été renvoyé. J'avais… deux Tueuses à prendre en charge. L'une est devenue un monstre, et est dans le coma, l'autre a refusé les ordres. Ils m'ont renvoyé ! Plutôt que de me renvoyer, on aurait mieux fait de me couper la tête. (Angel trouve le dessin de Cordelia, par terre, dans le salon. Il le défroisse) Je suis un moins que rien. (Il s'assied sur le canapé) Un fou. Je suis un minable larmoyant…
ANGEL : Une chose affreuse et grise, ressemblant à une goutte
WESLEY : Oui, je suis une chose affreuse et grise… Quoi ?
ANGEL : (S'approchant de Wesley avec le dessin) Je connais ça. C'est une sculpture de Van Gieson, "Matrice funèbre". (Montrant le dessin à l'ancien Observateur) Cordelia a eu cette vision. Ça pourrait nous dire où Barney l'a emmenée.
WESLEY : Eh bien, il suffit de retrouver qui possède cette sculpture, Cordelia ne sera pas loin… et vous pourrez la sauver.
ANGEL : *Nous* pourrons la sauver. J'ai besoin de vous, Wesley. Le Kungai a dit que Barney voulait sa corne pour quelque chose.
WESLEY : Le Klu (Il claque la langue contre son palais) ka.
ANGEL : Vous êtes le seul capable de traduire ça. Est-ce que vous pouvez m'aider ? (Wesley hoche la tête, puis se lève) Bien.
Angel est en train de surfer sur le web. Il a trouvé une image de la sculpture.
ANGEL : Je l'ai. "Matrice funèbre" de Van Gieson. A été vendue à la chaîne des hôtels Ramsey en 82. Il y en a douze entre ici et San Diego. Elle doit être dans l'un d'eux.
WESLEY : (Il pose le livre ouvert sur le bureau) Je n'arrive pas à comprendre cette traduction de Klu (Il claque la langue contre son palais) ka, (Angel regarde ce que l'ancien Observateur lui montre dans le livre) tout ce que j'ai trouvé c'est "crié", "vendu". Qu'est-ce que ça peut vouloir dire ? "Crier", "crier", "vendu". (Angel décroche le téléphone, puis compose un numéro) Mais oui, bien sûr. Je sais ce que Klu (Il claque la langue contre son palais) ka veut dire.
ANGEL : Quoi ?
WESLEY : Les enchères.
La salle des ventes. Dans celle-ci se trouvent mélangés humains et démons de toutes sortes. Parmi ceux-ci figure une avocate de chez Wolfram & Hart.
BARNEY : Adjugé pour 20000 au numéro 18, le sémillant jeune homme au centre. Toutes mes félicitations. Vous êtes l'heureux propriétaire d'une authentique corne frontale. Parfaite pour anéantir vos ennemis, elle vous donnera la possibilité d'aspirer leur force vitale. C'est un sacré investissement. Bravo, monsieur !
Hank ramasse le coussin rouge sur lequel est posée la corne du Kungai pour passer à l'autre lot.
BARNEY : Nous passons au lot 32. Nous avons la chance de vous proposer aujourd'hui, une rare et magnifique pièce.
Hank donne le coussin rouge à l'homme, qui vient tout juste d'amener Cordelia dans la salle, puis retire le bâillon de celle-ci.
CORDELIA : Je suis pas voyante ! J'ai juste eu une vision un jour et je pense… je suis presque sûre que j'avais mangé un…
Hank met sa main sur la bouche de Cordy afin de la faire taire.
BARNEY : (Tandis qu'Hank conduit Cordelia sur l'estrade) Les yeux merveilleux d'une voyante. Votre lien privilégié et personnel avec les Puissances Supérieures. Les possibilités sont multiples. Garder cette fille comme esclave, couper sa tête et en faire un trophée, ou lui arracher les yeux. Quoi que vous choisissiez, vous serez propriétaire d'une pièce unique. Il suffit pour cela que vous leviez la main. Nous allons ouvrir les enchères à 2000. Qui a dit oui pour 2000 ? (Le numéro 41, un démon, lève sa planche) Ah, 2000. Qui dit oui pour 2005 ? (Le numéro 203, un homme, lève sa planche à son tour) 2005. 3000. Oui, oui. Qui dit 3005 ?
BARNEY : 8000, qui dit 9000 ? Les yeux d'une visionnaire, mes amis. Vous réalisez la rareté de cette trouvaille ? (Une femme, le numéro 234, lève sa planche) Ah, 9000. 9 qui m'amène à 10. On lève la main pour 10000 ? 10000. 10000, personne pour 11 ? (Le numéro 112, un démon vêtu de cuir noir, lève sa planche) Ah, 11 ! Allons-nous jusqu'à 12 ? (Le numéro 780, le voisin du 112, lève sa planche) 12000 ? Très bien. 12000 pour le monsieur du fond. Qui va aller jusqu'à 13000 ? Les yeux d'une visionnaire pour 13000, qui va aller jusqu'à 13000 ?
L'appartement d'Angel. Le vampire raccroche le combiné téléphonique, tandis que Wesley scotche un couteau sur sa jambe, en cas de besoin.
ANGEL : L'hôtel Ramsey de Los Angeles vient d'être redécoré. La sculpture de Van Gieson était dans le hall.
BARNEY : Allez, un petit effort. 13000. Allons, allons, allons. 12000 une fois, deux fois…
CORDELIA : Hé ! Vous payerez deux fois plus cher pour une cataracte ! Mes yeux n'ont pas de défauts et en plus vous bénéficiez des visions ! Vous pourriez pas faire mieux ?!
BARNEY : (Le numéro 112 lève de nouveau sa planche) 13000 ! 13000 ! Très bien, monsieur. Treize, c'est un chiffre extraordinaire ! On s'arrête à 13000 ?
CORDELIA : Vous savez ce que ces yeux peuvent faire ? Ils peuvent voir… des trucs comme… le danger, et puis aussi le diable… Les endroits (Avec un large sourire pour les tenter) où on peut encore trouver des trésors !
BARNEY : (Le 780 lève sa planche) 14000 ! Irons-nous jusqu'à… Allez…
CORDELIA : Allez, c'est pas possible d'être aussi trouillard ! Tu vas te laisser piétiner par l'albinos ?! (Le 780 fronce les sourcils en grimaçant) Moi, je veux pas être achetée par un type pareil !
Le 112 lève alors de nouveau sa planche.
BARNEY : 15000 !
Le 780 - l'albinos - lève sa planche.
BARNEY : Très bien, 16000 !
Le 112 lève encore une fois sa planche.
BARNEY : 17000 !
Le 780 lève à son tour sa planche.
BARNEY : 18000 !
Alors que l'avocate de chez Wolfram & Hart prend son portable pour téléphoner à son cabinet, c'est au tour du 112 de relever sa planche.
BARNEY : 19000 !
Le 780 lève une fois de plus sa planche.
BARNEY : 20000 !
Le 112 lève sa planche pour assommer brutalement le 780, puis brise la nuque de celui-ci d'un coup sec. Il lève ensuite sa planche pour faire une autre offre.
BARNEY : 21000, pour le monsieur *charmant* au centre de la salle. Une fois, deux fois…
AVOCATE DE WOLFRAM & HART : (Son portable à l'oreille et levant la planche) 30000 !
BARNEY : (La bouche béante) Ha ! (Reprenant ses esprits, il frappe un coup de marteau sur la table) Adjugé pour 30000 dollars (L'avocate raccroche) à la belle avocate de chez Wolfram & Hart.
Les clients sont en train de récupérer ce qu'ils viennent d'acquérir dans le débarras.
BARNEY : Je suis sûr que cette pièce va beaucoup leur plaire.
AVOCATE : Je ne vais pas avoir besoin du corps. Mes employeurs ont demandé que les yeux seuls soient livrés.
BARNEY : (Se retournant vers Hank qui allait commencer l'opération sur Cordy, et lui faisant signe de s'arrêter) Oui, mais une extraction, c'est une opération plutôt délicate. Nous courrons le risque d'abîmer le don de voyance. A moins que vous ne me donniez encore un…
AVOCATE : Pas question ! L'extraction a toujours été comprise.
BARNEY : Pas les yeux de visionnaire.
AVOCATE : On ne me l'a jamais dit.
BARNEY : Parce que c'est la première fois qu'on en a sur le marché. Vous envoyez la rallonge ou alors vous la prenez entière.
AVOCATE : Allez-y.
BARNEY : Très bien, j'y vais. (Se frottant les mains, tout en se tournant vers Hank qui tient toujours Cordy) Hank, passes la pince.
HANK : Mais… je voulais le faire. J'adore ça. Tu me l'avais promis, mais…
BARNEY : Ne sois pas ridicule ! Arrête ton cirque ! Donne-moi ça !
Hank lui donne, à contre cœur, la pince. Cordelia, qui ne se sent pas très bien tout à coup, gémit, sous son bâillon.
ANGEL : (En haut d'un escalier dans l'hôtel) La salle des Congrès ?
EMPLOYE DE L'HÔTEL : (Indiquant l'escalier) Au sous-sol.
Ils descendent précipitamment l'escalier.
ANGEL : (A un autre employé de l'hôtel) On est en retard pour la vente aux enchères.
EMPLOYE DE L'HÔTEL : Je suis désolé, il n'y a pas de vente.
ANGEL : (Prenant son véritable visage, tout en l'agrippant par le revers de sa veste) C'est où ?
EMPLOYE DE L'HÔTEL : Dans… dans le petit salon. Par là.
Wesley et Angel suivent la direction qu'il vient de leur donner et descendent un nouvel escalier.
Hank fait s'asseoir Cordelia sur une chaise au beau milieu du débarras.
CORDELIA : (Alors que Barney s'approche d'elle et à travers le bâillon) Non !
Barney la frappe au visage, tandis que l'avocate regarde la scène, impassible.
BARNEY : (Approchant la pince des yeux de Cordelia) Allez, sois gentille et ne bouge pas. Ça va juste faire très mal.
Wesley et Angel - affichant toujours son visage démoniaque - entrent en courant dans la salle des ventes.
ANGEL : La sculpture n'est plus là.
WESLEY : Ah oui, ça ne m'étonne pas. J'arrive toujours trop tard.
HOMME EN COSTARD : (Sortant de derrière un rideau) Pardon, vous avez un numéro ?
Le débarras. L'homme en costard y retourne brusquement, mais en vol plané cette fois-ci. Barney relève la tête, pince en main, pour voir Angel et Wesley entrer. Heureusement pour Cordy, il n'a pas encore eu le temps de passer à l'action.
BARNEY : Hank. Vas-y.
Angel commence de se battre avec les hommes de la sécurité, tandis que Wesley fait du cloche-pied pour retirer le couteau qu'il a scotché sur sa jambe. Alors qu'il tombe en essayant de le retirer, l'un des hommes se dirigeant sur Angel trébuche sur lui.
Tandis que le vampire est retenu par deux hommes, il donne un coup de poing au troisième qui s'avance sur lui, pieu en main. Ce dernier le lâche sous la commotion. Pendant ce temps, Wesley, qui est toujours étendu par terre, essaye de retirer le couteau de sur sa jambe.
ANGEL : Détaches Cordelia !
Wesley rampe jusqu'à Cordy, qui est toujours attachée et bâillonnée sur la chaise.
WESLEY : Ça va bien ? (Retirant le bâillon de sa bouche)
CORDELIA : C'était une bonne question !
WESLEY : (Alors qu'elle se tourne pour lui montrer ses mains toujours liées dans son dos) Ah oui, pardon !
Wesley se penche et essaye encore une fois de retirer le couteau qu'il a scotché sur sa jambe.
CORDELIA : Wesley, vite !
Il tombe encore une fois en essayant de le retirer. Alors qu'il se débat pour l'enlever, il aperçoit une sorte de grosse griffe, à côté de lui. Il l'attrape, et se relevant, commence de couper la corde maintenant Cordy attachée.
L'avocate de chez Wolfram & Hart sort discrètement du débarras alors qu'Angel continue de se battre avec les trois hommes.
Pendant ce temps, Wesley parvient enfin à couper la corde attachant Cordy.
CORDELIA : (Se levant) On part d'ici.
WESLEY : (Courant après Cordelia) Suis-moi !
Barney frappe Wesley d'une bonne droite, alors que celui-ci suit Cordy au pas de course. L'ancien Observateur ne se débrouille pas trop mal face à Barney, en effet, il évite les coups de ce dernier et parvient à lui en flanquer.
WESLEY : Vous alliez… (Pointant Cordy du doigt) découper cette jeune fille, c'est ça ?! (Rajustant ses lunettes sur le bout de son nez) Je vais vous laisser le temps de souffrir… juste pour que vous vous sentiez mourir !
AVOCATE DE WOLFRAM & HART : (Montant les marches de l'hôtel pour s'en aller) La marchandise a été retirée de la vente. Et devinez par qui ?
Elle coupe la communication avant de ranger le portable dans son sac à main.
Pendant ce temps, Angel continue de se battre avec les hommes de la sécurité, tandis que Wesley cogne le visage de Barney contre le sol bétonné du débarras. Après avoir réussi à frapper Wesley au visage, Barney parvient à se mettre au-dessus de lui. Cordelia se saisit alors de la corne du Kungai, qui repose toujours sur le coussin rouge, puis se dirige rapidement vers Barney avec celle-ci.
CORDELIA : (Plongeant la corne dans le dos du démon sensible qui s'apprête à tuer Wesley) Ça va juste faire très mal !
Barney se relève de sur Wesley, pour essayer d'attraper Cordelia, mais il s'évanouit, le visage contre le sol, dans un cri de douleur. Peu de temps après, son corps devient noir, puis se dégonfle comme un ballon. Il ne reste bientôt de lui que ses vêtements calcinés et la corne du Kungai. Wesley, qui se trouve toujours à terre, se relaxe comme il voit que tout est fini. Angel finit par les rejoindre en courant, et bien qu'il porte toujours son vrai visage, Cordelia le serre dans ses bras un instant.
CORDELIA : Oh ! J'étais sûre que tu ne m'abandonnerais jamais.
ANGEL : Oui, c'était facile. J'étais avec le grand chasseur de démons féroces.
WESLEY : (Toujours à terre) Heureux d'avoir rendu service.
L'appartement d'Angel. Cordelia est en train de repasser le dessin de sa vision afin de le défroisser.
CORDELIA : Il avait bien la tête de l'emploi. Il était horrible, un vrai monstre.
WESLEY : Oui.
ANGEL : (Cuisinant) Il a tué beaucoup de gens.
WESLEY : (Empaquetant ses affaires) Et vicieusement mutilé ses victimes.
CORDELIA : (Mettant son dessin dans un cadre) Il est mesquin, il a commencé l'enchère sur moi à 2000 dollars. (A Angel) Ma vision, je l'encadre, parce qu'elle m'a sauvé la vie, et pour qu'on ait enfin un souvenir de Doyle, qu'il soit un peu avec nous.
WESLEY : Bon, il est temps que j'y aille. Au revoir, Angel. Qui sait quand nos chemins se croiseront à nouveau.
ANGEL : (Il ouvre le réfrigérateur, puis serrant la main de Wesley avant d'y prendre quelque chose) Wesley.
L'ancien Observateur enfile sa veste en cuir.
CORDELIA : Est-ce que tu sais où tu vas ?
WESLEY : Oh, les chasseurs de démons féroces le savent rarement. Partout où le mal existe, partout où les forces de l'ombre menacent l'humanité, c'est ma place.
Angel, qui est en train de mettre la table, sert un verre de jus d'orange à Cordelia.
CORDELIA : (Avalant ce qu'elle mange) Oh, tu donneras de tes nouvelles ?
Elle prend le verre de jus d'orange et en boit un peu avant de le reposer.
WESLEY : Oui. Oui, je n'y manquerais pas. (Il ramasse son sac) Mais pour l'instant, le mal est là, quelque part et me pousse vers mon destin. (Il regarde Angel et Cordy, derrière lui, dans la cuisine) Alors… je pars.
CORDELIA : (Se retournant vers lui) Bonne route.
WESLEY : (Avec un petit sourire) Oui.
Wesley disparaît lentement au détour de l'un des angles de l'appartement pour monter l'escalier, mais après un court instant, il revient nonchalamment dans la pièce.
WESLEY : Il n'y a pas de repos pour les guerriers. On brave les tempêtes, les orages, la pluie, la famine… (Regardant Angel en train de servir des œufs brouillés à Cordelia) l'estomac désespérément vide. Je pars.
ANGEL : (Levant la tête vers Wesley) Tu déjeunes ?
WESLEY : (Posant rapidement son sac et retirant sa veste tout aussi prestement avant de la poser sur les marches) Hou… (Il entre dans la cuisine et s'assied à table) Je ne dis pas non.
CORDELIA : (A Wesley) Un des plaisirs de ce boulot, après une dure nuit de lutte contre le mal, c'est les œufs.
ANGEL : (Posant une assiette d'œufs brouillés devant Wesley) Des toasts ?
WESLEY : Oui, merci !
CORDELIA : Je mourrais de faim. Il cuisine bien pour quelqu'un qui est au régime liquide.
WESLEY : Oh, c'est étonnant, en effet. (A Angel) On n'a pas parlé de toasts ?
Angel pose une assiette de toasts sur la table. Cordy et Wesley se jettent dessus, Wes laissant finalement l'honneur à Cordelia, tandis qu'Angel lui serre un verre.