Grossesse expresse

Transcript par Marion pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
Le bureau, de nuit. Cordelia est en train de s'appliquer du rouge à lèvres en utilisant l'une des fenêtres comme miroir.
ANGEL : Tu es jolie.
Cordelia sursaute, se retourne vivement vers Angel, puis se regarde de nouveau dans le miroir improvisé. Elle a fait déborder son rouge à lèvres en traçant un trait partant de la commissure droite de ses lèvres pour aller jusqu'au milieu de la joue, un peu comme Joker dans Batman.
CORDELIA : (Sortant un mouchoir) Comme ça, j'suis toujours jolie ?
ANGEL : Excuses-moi.
CORDELIA : (Arrangeant son rouge à lèvres) Tu as de la chance que je sois trop jeune pour avoir une crise cardiaque. (Rejoignant Angel qui regarde des dossiers dans l'un des classeurs à rangement) Ça te dérangerait vraiment de siffler un petit air quand tu t'approches ?
ANGEL : (Regardant l'un des dossier) Je n'aime pas siffler. C'est quoi ça ? Pourquoi Mme Benson est classée à la lettre "P" ?
CORDELIA : C'est pas les "P", c'est le "F". Ou les "R" ?
ANGEL : Je n'en sais rien. T'es peut-être aussi trop jeune pour connaître ton alphabet ?
CORDELIA : Oh, c'est un "F". Je m'en souviens maintenant.
Cordelia se rend à son bureau.
ANGEL : (Il cligne des yeux, puis se gratte la nuque) Oui, c'est très bien, (Il rejoint Cordy à son bureau) mais ça ne me dit pas pourquoi Mme Benson est classée dans les "F" ?
CORDELIA : Parce qu'elle rentrait de France. Ça ne te rappelle rien ?
ANGEL : Si. Elle m'avait offert du vin.
CORDELIA : Voilà. C'est la preuve qu'elle rentrait de France.
WESLEY : (Entrant dans le bureau) Bonjour ! Je passais dans le quartier, (Il ferme la porte) promenade avec ma dernière acquisition, l'arme *fatale* (Il lève sa hache), quand je me suis dit "peut-être Cordelia a-t-elle une vision", peut-être ont-ils besoin de mon aide dans un combat contre le mal.
ANGEL : (Passant à côté de Wesley pour retourner aux classeurs à rangement) C'est gentil à toi, mais pour le moment on n'est pas débordé.
WESLEY : Bon, j'ai aussi apporté cette (Il sort une boîte de puzzle) boîte de puzzle en 3-D. si l'un de vous a le courage de se mesurer à moi.
CORDELIA : Pardon, Wesley, j'aurais adoré, mais contrairement à toi, j'ai passé l'âge de ce genre de jeu.
WESLEY : Et bien, si ça te suffit de porter des vêtements branchés pour avoir l'impression d'être une grande fille, (Il pose la boîte de puzzle sur l'un des classeurs à rangement) c'est très bien. (Deux séduisantes jeunes femmes entrent dans le bureau) C'est vraiment très bien.
SERENA : (À Wesley) Bonjour. Je m'appelle Serena. Jolie hache.
WESLEY : (Riant) Ho, non c'est un vieux truc. Ça c'est…
Wesley balance la hache, l'enfonçant dans le mur se trouvant derrière lui. Angel le regarde, puis tourne la tête vers Serena. Il ne dit pas un mot. Serena et Emily s'avancent vers Cordy.
SERENA : (À Cordelia) On est en retard. Wilson a eu beaucoup de mal avec le propriétaire du La Brea pour qu'il accepte qu'on vienne.
CORDELIA : OK, OK. (Faisant un tour complet sur elle-même pour montrer sa tenue) Comment je suis ?
SERENA : Parfaite, comme d'habitude. Wilson ne va pas pouvoir détacher son regard.
ANGEL : C'est qui Wilson ?
SERENA : Christopher.
ANGEL : (Regardant Cordelia qui se tourne) Christopher Wilson.
EMILY : Wilson Christopher.
WESLEY : (Incrédule) Non. L'archéologue qui est professeur de faculté ?
SERENA : Le photographe de mode qui a repéré Cordelia dernièrement. (Se tournant vers Cordy, qui se retourne à ses paroles) Et qui ne manque pas de charme. (Se tournant de nouveau vers Wesley) On vous a déjà dit que vous aussi vous aviez du charme ?
ANGEL : (Rejoignant Cordelia qui place quelques papiers sur son bureau) Donc, ahem… (Riant, puis sur le ton de la confidence) Tu as un petit ami ? Et pourquoi, je ne le connais pas ?
CORDELIA : Parce que j'ai honte de toi. Et peut-être surtout parce que tu n'aurais pas pu t'empêcher de le *cuisiner*.
EMILY : Si ton patron veut me cuisiner, ça ne me dérange pas.
SERENA : (À Emily) Tu vois que tu faisais semblant.
Cordelia s'applique la main sur le front, puis s'effondre derrière le bureau. Angel fait tomber promptement quelques lettres par terre.
ANGEL : Cordelia, s'il te plaît, ramasse ce dossier.
WESLEY : (Les rejoignant rapidement à côté du bureau, il se baisse et ramasse les lettres) Tout va bien. Ah, ah, oops.
ANGEL : (Se tournant vers les deux filles qui se tiennent derrière lui, Wesley, et Cordy toujours derrière le bureau) Le La Brea. Vous allez sûrement passer une soirée (Wesley se relève derrière Angel, puis vient se placer à ses côtés) avec des gens du… du soir… C'est sympa, il y a de très bons orchestres…
SERENA : Il n'y a pas d'orchestre.
ANGEL : Non, c'est vrai, c'est pas mal. Parce que quand c'est trop fort…
EMILY : (Amusée) : Vous voulez venir ?
ANGEL : Non, je suis trop occupé.
Cordelia se tord de douleur sur le sol. On voit quelques extraits de sa vision.
ANGEL : Et puis, euh…, je ne sais pas… je ne sais pas danser. Je n'aime pas ça.
WESLEY : (Eclatant de rire) Ah oui ! Non, non. C'est pas du tout son (Passant un bras autour du cou d'Angel) truc, ça.
SERENA : (À Emily) C'est les filles qui sont pas son truc. (Wesley retire son bras d'autour Angel) Cordelia, l'heure tourne.
Cordelia se remet difficilement sur pied. Angel se tourne vers elle.
ANGEL : Alors, ce… ce client que je dois voir ce soir, dis-moi de quoi il a l'air ?
CORDELIA : Il est comme un bébé (Extrait de sa vision) qui viendrait de sortir de l'œuf avec de très grosses mains… qui auraient besoin d'une bonne manucure. (Elle griffonne promptement une adresse sur un papier qu'elle tend à Angel) Tu le trouveras à cette adresse. On y va.
SERENA : (Comme elles sortent toutes les trois du bureau) Et, c'est parti pour une nuit de fête !
WESLEY : (Comme Angel va chercher son manteau) Je suppose que tu ne veux pas de mon aide pour combattre le gros bébé ? Oh, remarque, passer la soirée avec mon puzzle, ça peut-être assez excitant aussi. (Angel lui donne le papier où est écrit l'adresse. Wesley le regarde, un large sourire illuminant son visage) Je viens.
Wesley suit promptement Angel, puis il prend son sac qu'il passe sur son épaule, et essaye de retirer la hache du mur. Angel le regarde depuis le hall à travers l'une des vitres. Il le voit ainsi tomber comme il parvient à libérer la hache.
Wesley est en train de relire l'adresse figurant sur le papier donné par Cordelia à Angel. Il est écrit "23 Cabrillo". Il baisse le papier pour révéler une boîte aux lettres où est écrit cette adresse. Angel sort une épée, tandis que Wesley tient une hache dans la main droite et une arbalète dans la main gauche comme ils montent les quelques marches menant à la maison. Comme ils se tiennent devant la porte d'entrée, Angel hoche la tête pour donner le signal à Wesley qui enfonce la porte, et bondit dans le salon de la maison, prêt à se servir de ses armes. Angel essaye de le suivre, mais il se trouve coincé par une barrière invisible.
WESLEY : (À un vieux couple assis pour regarder la télévision) On ne bouge plus ! Pondeurs de démons ! (L'homme fronce les sourcils à son encontre) Lâches, ne m'obligez pas à me mettre en colère. Où avez-vous caché vos œufs ? (Angel remarque quelque chose dans une maison voisine) Dans la cuisine ?
ANGEL : (Jetant un œil aux maisons voisines, il aperçoit le 'bébé', qu'a vu Cordy dans sa vision, sortir de son œuf) Wesley…
WESLEY : Dans la chambre ?
ANGEL : Oui, c'est le problème avec les termites. Ils peuvent pondre partout, même… (Angel pointe la maison voisine d'un signe de tête) *à côté*.
Tandis qu'Angel continue d'indiquer la maison voisine, Wesley se recule vers celui-ci. Il regarde alors le monstre depuis le chambranle de la porte, les armes toujours pointées sur le couple de personnes âgées qui continue de le dévisager.
WESLEY : (Baissant ses armes) Oh.
ANGEL : Nous combattons les termites, où qu'ils se cachent.
Comme Angel et Wesley partent, ce dernier se retourne brusquement vers le vieux couple.
WESLEY : (Passant seulement la tête par l'encadrement de la porte) Vous m'excuserez par la porte.
Les deux personnes âgées se regardent, sans mots dire.

GENERIQUE

ACTE 1
Zoom sur l'une des fenêtres de la maison où est né le "bébé". Un dépôt visqueux orangeâtre a éclaboussé la vitre. Les cris du démon ainsi que les sons produits par l'épée d'Angel et la hache de Wesley peuvent être entendus. Les ombres de Wesley et Angel peuvent être vues en train de se battre contre la chose. L'un d'eux se retrouve projeté contre le mur, le faisant trembler et craqueler. Tout à coup, Wesley passe, violemment, à travers la porte fermée en poussant un cri. Il se relève, hache toujours en main, puis rentre de nouveau dans la maison, bien décidé à se débarrasser du "bébé".
WESLEY : Tu vas me le payer !
Davantage de cris, et de sons de bagarre, parviennent à nos oreilles. Finalement, Angel sort de la maison, éclaboussé par le sang du "bébé", l'épée dans une main, le fourreau dans l'autre. Wesley le suit, il est totalement débraillé, et éclaboussé par le sang du démon, sans oublier des morceaux de chair appartenant à la bête.
WESLEY : Hou ! Ça, c'est du sport. (Il range sa hache dans sa sacoche)
ANGEL: Ouais. C'est le genre de poupon (Essuyant son épée sur l'une des manches de son manteau) qu'il vaut mieux pas… rencontrer quand il sera adulte… et qu'il aura son permis de conduire.
WESLEY : (Riant) Et, un grand merci à *Cordelia* pour nous avoir donné une *fausse* adresse. (Angel essuie de nouveau son épée sur son manteau) Cinq minutes de plus, et ce bambin serait déjà très loin.
ANGEL : Oh, allez. Tout c'est bien passé.
WESLEY : Cette fois-ci. (Regardant la porte cassée derrière lui) Peut-être qu'on devrait nettoyer… (Il se retourne vers Angel qui range son épée dans le fourreau) Crois-tu que ce genre de démon verse une caution quand il emménage ?
ANGEL : Ouais, j'en suis sûr. (Lui et Wesley se tournent en même temps pour partir)
WESLEY : (Marchant aux côtés d'Angel) Oui. Je ne devrais pas m'en mêler. Cordelia travaille pour toi mais… j'ai un petit peu l'impression qu'elle s'intéresse moins à son travail.
ANGEL : Ça n'a pas été facile. La mort de Doyle, le fait d'hériter de ses visions. Elle est jeune. Elle… elle a du mal à trouver sa voie.
WESLEY : Ah, mais il faut qu'elle comprenne. Les chasseurs de démons ont une mission difficile.
ANGEL : (Pointant du doigt sa propre joue pour dire à Wesley qu'il a du sang sur la sienne) Tu… Euh…
WESLEY : (Imitant l'action d'Angel sur sa propre personne, il retire un peu du sang qui se trouve sur sa joue) Oui. Vraiment, j'aime beaucoup Cordelia, mais… (Il sent ses doigts) mais je trouve dommage qu'elle fréquente ce genre de… de jeunes femmes…
ANGEL : (Passant à côté de lui, un sourire ornant son visage d'ange) Je crois que tu leurs as plues.
WESLEY : (Le suivant) Tu crois ?! Non, quand… quand je dis que c'est dommage, c'est pas tout à fait dans le sens que… Tu crois pas que c'est la hache qui les a fait fuir ?
ANGEL : (Comme ils passent à côté d'une vieille femme en robe de chambre, et à la tête couverte de bigoudis) Non, c'était drôle.
WESLEY : Peut-être ont-elles cru que nous étions homosexuels ?
ANGEL : Ça ajoute du mystère.
Le bar de La Brea.
BARMAN : (Servant un verre à Serena) Voilà.
SERENA : Merci.
BARMAN : Je vous en prie.
SERENA : Je sais, c'est pas gratuit. (Se retournant vers un homme derrière elle) Jason, tu payes ?
Jason lui sourit, puis lui donne un billet. Serena le donne au barman.
BARMAN : (Prenant le billet) Merci.
JASON : Tu trouves pas que ça mérite un baiser.
Serena embrasse Jason alors qu'Emily les rejoint.
EMILY : (D'une voix chantante) Je m'ennuie.
SERENA : (Prenant Emily à part) Emily, tu sais la chance qu'on a d'être ici ?
EMILY : Je m'ennuie quand même.
SERENA : Et bien tant pis. Fais comme Cordelia.
Cordelia et Wilson sont en pleine conversation, assis sur l'un des canapés.
WILSON : Et quand tu as quitté Sunnydale et que… tu t'es retrouvée ici, ça t'a fait quoi ?
CORDELIA : Une sorte de chute sans parachute. (Wilson rit) Sauf que je n'ai pas atterri en morceaux. Quoi que c'était un peu du même genre. Oh, et celui qui était censé m'attendre à mon arrivée ?
WILSON : T'attendre ?
CORDELIA : Le fameux beau mec riche et célèbre.
WILSON : Ah… oui, celui-là.
CORDELIA : Qu'est-ce qui lui est arrivé ?
WILSON : Il aime les vas-et-viens. C'est un fugitif en quelque sorte.
CORDELIA : Si tu le vois, demandes-lui de fuir de mon côté.
WILSON : (Riant puis acquiesçant) Merci.
CORDELIA : De quoi ?
WILSON : De m'apprendre à avoir envie d'un rendez-vous. (Indiquant Serena) Serena est une fille bien. Je crois que je vais lui envoyer des fleurs (Cordy se retourne vers lui brusquement). C'est elle qui nous a présentés.
CORDELIA : C'est vrai ça. (Riant) C'est la première fois que j'aime être dans cette ville. A Sunnydale, j'avais ma place. Bon, d'accord, c'était pas vraiment l'idéal, et peut-être que c'était un *tout petit* endroit…
WILSON : Oh, tu sais ici, personne ne sait où il habite. C'est un peu la particularité de Los Angeles, la sensation d'être… aussi peu en sécurité que possible.
CORDELIA : T'as pas l'air comme ça.
WILSON : Bien sûr que si.
CORDELIA : Attends. Tu fais ici le métier que tu veux faire. Tu photographies… toutes ces vedettes, tous ces gens beaux et célèbres. Où est l'insécurité ?
WILSON : Sur les photos, qui sont la preuve que tous le monde, tous ces gens vivent une vraie vie, sauf moi. Je suis leur témoin, derrière l'objectif, je regarde, j'imprime des vies, et pendant ce temps… je ne vis pas ces moments-là. Alors que toi, oui.
CORDELIA : Tu crois que je profite de la vie ? Regardes-moi.
WILSON : Mais je te regarde.
Cordy déverrouille la porte de son appartement.
CORDELIA : Voilà, c'est ici. (Elle entre chez elle, et se retourne vers lui) Merci pour le club, et merci de m'avoir ramenée chez moi, et aussi de m'avoir écouté raconter toute ma vie. J'ai peut-être oublié deux semaines de l'année 1997, mais…
WILSON : J'ai… j'ai passé un délicieux moment, et… tu aurais pu encore parler… parce que je voudrais tout savoir sur toi.
CORDELIA : Moi aussi. Pas sur moi, sur toi. Euh… parce qu'en fait sur moi, (Wilson avance d'un pas, passant le seuil de l'appartement) je connais déjà tout et…
La voix de Cordelia s'estompe comme il l'embrasse tendrement.
WILSON : Je t'appelle demain ?
CORDELIA : Tu dois vraiment…
WILSON : (Riant) Quoi, t'appeler ?
CORDELIA : Partir ? Partir tout de suite ? Il est encore tôt… (Wilson regarde sa montre) en Australie. (Ils rient ensemble) Tu veux entrer ?
Wilson acquiesce.
CORDELIA : Viens.
Cordelia allume la lumière, et ferme la porte après l'avoir laissé entrer.
WILSON : (Entrant dans l'appartement qu'il parcourt des yeux) C'est joli.
CORDELIA : Oui, à côté de mon ancien appartement, (Elle tamise la lumière) c'est Buckingham Palace.
WILSON : (Se tournant vers elle) Tu y habites toute seule ?
La lumière brille à nouveau de tout son éclat.
CORDELIA : (Faisant marche arrière pour retamiser la lumière) Dans un certain sens, je suis la seule qui y habite dans les vivants.
WILSON : Ça, ça veut dire oui, (La lumière rebrille encore de tout son éclat) je pense.
CORDELIA : L'électricité… des vieux immeubles.
WILSON : C'est rien. T'inquiètes pas. En plus je… je préfère te voir.
CORDELIA : Voilà, la vérité, c'est que je n'ai pas l'habitude de recevoir des gens ici. Tu es le premier garçon qui vient depuis… depuis toujours. (Ils rient ensemble) Alors, qu'est-ce que je dois proposer ?
WILSON : (Pointant sa chaîne du doigt) De la musique ?
CORDELIA : Très bien. De la musique.
Elle se tourne, puis s'approche de la chaîne, se trouvant sur l'une des étagères de l'appartement, pour mettre la radio. Un slow y est joué. Comme elle rejoint Wilson, la radio change tout à coup de station pour jouer une… polka !
WILSON : Tient, mais pourtant t'as pas mis une polka.
Tout en souriant, Cordelia se retourne, et arrête la chaîne.
WILSON : Oui, je sais. C'est l'électricité.
CORDELIA : (Elle rit) Tu veux du thé ?
WILSON : Oui, je veux bien.
CORDELIA : J'y vais.
CORDELIA : (Une fois dans la cuisine, et après y avoir allumé la lumière) Ça suffit, Dennis ! (Regardant le plafond) *Fous-nous* la paix ! J'ai enfin celui dont je rêve depuis *tellement*, tellement longtemps. Si tu te décides à pourrir l'ambiance, je te *tue* ! (Elle prend la bouilloire) D'accord, menace en l'air puisque t'es un fantôme. (Elle rempli la bouilloire d'eau du robinet) T'as pas peur que je te tue. Mais, (Avec un large sourire) je suis capable de faire pire. (Elle met la bouilloire sur la cuisinière, puis se posant les mains sur les hanches et regardant le plafond) Je vais mettre "Evita" *toute* la soirée. La version de *Madonna* !
WILSON : (Arrivant derrière elle) A qui tu parles ?
CORDELIA : (Elle se retourne brusquement vers Wilson) A… mon fantôme. Je vis avec un fantôme. Il est très jaloux. (Elle grimace puis sourit) C'est une blague. Cet appartement est génial, mais tout se casse et… je n'ai personne à qui me plaindre alors… parfois pour me tenir compagnie… je… je me parle à moi-même.
Wilson se penche sur elle, et l'embrasse. Quand il se recule, Cordelia le dévisage un instant, puis se penche vers lui à son tour pour l'embrasser.
Ils entrent dans la sombre chambre, tout en continuant de s'embrasser. Finalement, ils s'étendent sur le lit s'embrassant toujours. Nous avons alors un aperçu du dos nu de Wilson.
Le lendemain matin, Cordelia se réveille.
CORDELIA : (Se tournant dans le lit) Wilson ?
La place à côté d'elle est vide. Elle tend la main vers son réveil, et comme elle le tourne vers elle, elle découvre qu'il est 10:47 du matin.
CORDELIA : (Se redressant avec un peu de mal sous les couvertures) Oh. Je connais quelqu'un qui va être en retard.
Elle écarte la couverture, et fixe du regard son énorme ventre de femme enceinte tout en passant sa main dessus.

ACTE 2
Cordelia est assise dans son lit, choquée.
Angel et Wesley s'approchent de la porte d'entrée de l'appartement de Cordy.
ANGEL : Quelle heure il est ?
WESLEY : (Regardant sa montre) Midi et quart.
ANGEL : J'ai laissé deux messages. Elle aurait dû rappeler. (Il frappe du poing contre la porte) Cordelia !
WESLEY : Peut-être a-t-elle débranché le téléphone. (Angel frappe de nouveau à la porte) Ou bien elle a dormi ailleurs. (Wesley fait demi-tour pour partir) Bon, je crois qu'on devrait… (Angel tourne la poignée de la porte de manière à casser le verrou, puis il entre dans l'appartement) défoncer sa porte et voir ce qui se passe. (Il suit Angel dans l'appartement)
ANGEL : (Parcourant l'appartement du regard) Cordelia ? (Wesley ferme la porte derrière lui) J'ai un mauvais pressentiment.
WESLEY : Elle n'est pas claire, en ce moment.
ANGEL : Ça ne lui ressemble pas.
WESLEY : De ne pas prendre ses responsabilités ? Si, ces derniers temps, ça lui ressemble. (Angel ouvre la porte de sa chambre) Pour que ça s'arrange, nous devrions… (Angel pousse la porte. Tous deux dévisagent alors Cordelia assise sur son lit, atterrés) Sainte Mère de Dieu !
Angel et Wesley entrent dans sa chambre.
CORDELIA : (Sans les regarder) Angel ?
ANGEL : (Avançant dans la chambre) Ça va aller. Nous sommes là.
CORDELIA : (Prête à pleurer) Je suis prête à me lever mais je… je… je ne peux pas… me mettre debout. Aides-moi.
ANGEL : (S'asseyant sur le rebord du lit) Oui. Je vais t'aider. Qu'est-ce qui s'est passé ? De quoi tu te rappelles ?
CORDELIA : (Les larmes au bord des yeux) On est allé au club et… Wilson et moi, on s'est assis sur un… sur un canapé et on a… parlé et parlé et puis il m'a… (Angel se tourne un instant vers Wesley qui se trouve quelques pas derrière lui) ramené à la maison, et… et je lui ai demandé… d'entrer. Il était vraiment gentil. (Elle renifle) Et on a eu… tu sais ? Il était normal. Il était normal et… c'était agréable, et on a… on a fait attention.
ANGEL : Shh, shh. Calmes-toi. Est-ce que tu l'as dit à Wilson ?
CORDELIA : (Faisant signe que non de la tête) Non. Je ne l'ai dit à personne. Qu'est-ce que tu veux que je lui dise ? "J'ai passé vraiment un bon moment. Je crois que t'as oublié quelque chose chez moi." Je comprends pas ce qui m'arrive.
ANGEL : (Il attrape le téléphone sans fil) Quoi qu'il se soit passé, (Lui présentant le téléphone) il a peut-être des réponses.
CORDELIA : Je peux pas.
ANGEL : Tu fais juste le numéro, c'est moi qui lui parle.
CORDELIA : (Prenant le téléphone, et composant le numéro) Oh, mon Dieu. (Sanglotant) Oh, j'suis punie.
WESLEY : (Visiblement touché par ce qui arrive à Cordy) Il n'y a aucune raison pour qu'on te punisse. C'est… Nous allons comprendre ce mystère.
Angel prend le téléphone, et écoute ce qui est dit à l'autre bout du fil.
VOIX FEMININE PREENREGISTREE DES TELECOM : Le numéro que vous avez demandé n'est plus attribué. Nous regrettons de ne pouvoir donner suite à votre appel.
ANGEL : (Il raccroche) Son numéro n'est plus attribué. Je veux que tu te reposes. On s'occupe de tout. Tu sais… tu n'es pas seule.
CORDELIA : (Regardant son ventre) C'est bien ça le problème. (Angel et Wesley se regardent l'un l'autre) S'il vous plaît, laissez-moi seule pour l'instant ?
ANGEL : (Se levant) D'accord. On est à côté. (A Wesley) Viens.
Angel et Wesley sortent de la chambre, l'ancien Observateur fermant la porte derrière eux.
La boîte de mouchoirs en papiers qui se trouve sur la table de nuit de Cordelia commence à flotter dans les airs, et à se diriger vers celle-ci. Dennis lui donne un mouchoir de la boîte, elle le prend, se mouche, et sèche ses larmes. Finalement, la couverture remonte jusqu'au cou de Cordelia qui soupire.
ANGEL : (Au téléphone) Merci. (Il raccroche)
WESLEY : Tu as un moyen de le contacter ?
ANGEL : Les téléphones de Wilson, chez lui et à son bureau, (S'asseyant sur la table de la salle à manger) ont été coupés. Plus de numéros, aucune adresse, et il n'a pas de casier judiciaire.
WESLEY : Bon, c'est déjà ça.
ANGEL : (Il soupire) Je me demande si ce n'est pas un démon en mal de paternité.
WESLEY : Mmm, un démon qui ne pourrait se reproduire qu'en s'accouplant avec une femme humaine. Ça existe. Oui, j'ai entendu parler de ces cas. (Pensant soudainement à quelque chose) Les mères humaines…
ANGEL : …survivent rarement à l'accouchement, et le regrettent dans le cas contraire.
WESLEY : Si elle est à ce point enceinte en une nuit, c'est que l'accouchement est pour bientôt.
ANGEL : (Se levant) Il faut qu'on se dépêche. Vas voir ce qu'il y a à l'intérieur.
WESLEY : (Choqué) Je te demande pardon ?
ANGEL : (Avec un sourire) Ça s'appelle un examen prénatal.
WESLEY : Oh, bien sûr, oui. Et… et toi pendant ce temps là ?
ANGEL : Moi, je m'occupe du *Papa*.
Angel s'en va.
Le bar de La Brea.
Angel s'approche du bar, et s'éclaircit la gorge.
BARMAN : Je vous avais pas vu.
ANGEL : Ça arrive souvent.
BARMAN : Qu'est-ce que je vous sers ?
ANGEL : Un coup de main.
BARMAN : Je suis assez occupé.
ANGEL : Oui, ça ne vous prendra pas longtemps. C'est une mes amies, elle est venue hier au soir. Elle s'appelle Cordelia. Beau sourire, très mignonne ?
BARMAN : (Rangeant des verres) Il y'en a beaucoup des comme ça.
Angel quelques billets, il en pose un sur le bar.
BARMAN : (Soupirant) C'est quoi ?
ANGEL : (Regardant le billet qu'il a posé sur le comptoir, puis le barman) Un p'tit coup de pouce. Je parie que vous servez des verres jour et nuit à des imbéciles qui peuvent tout acheter.
BARMAN : (Faisant le tour du comptoir) Oui, c'est assez bien vu.
ANGEL : Un de ces imbéciles a fait du mal à mon amie, je veux le retrouver en vitesse.
BARMAN : Qui est-ce ?
ANGEL : Wilson Christopher. (Le barman hoche la tête) Je veux savoir qui sont ses copains, et où ils traînent…
BARMAN : C'est plutôt à Serena qu'il faut demander.
ANGEL : Serena ?
BARMAN : Vous la connaissez ?
ANGEL : Ouais.
BARMAN : Ils se baladent en bande. Les garçons ont l'argent, les filles ont la beauté. Ils décident dans quel club ils vont les emmener et… Serena organise tout.
ANGEL: Merci. (Il se tourne pour partir)
BARMAN : Vous êtes son petit copain ?
ANGEL : (Il s'arrête et se retourne) Non. Je suis de la famille.
La salle d'attente d'un hôpital.
FEMME ENCEINTE : (À Cordelia) Vous savez ce que c'est ? (Cordy la regarde, choquée) Garçon ou fille ?
WESLEY : (Il arrive et s'assied à côté de Cordelia) Ce ne sera pas long. J'ai dit… (Il se penche vers Cordy et lui murmure) Je leur ai expliqué que c'était *urgent*.
FEMME ENCEINTE : Hou ! Il est assez bas. (Se penchant vers Cordelia, qui a levé les yeux aux ciels, pour lui toucher le ventre) Je parie que c'est un…
CORDELIA : (Bondissant de colère dans la chaise qu'elle occupe) Non !!!!! Ne me touchez pas !
La salle d'examen.
MEDECIN : (À Cordelia) Vous en êtes où ? Huit mois et demi ?
WESLEY : (De côté, à Cordelia) On a l'impression que c'était hier soir.
MEDECIN : Ah bon. Vous ne donnez pas beaucoup de renseignements sur le questionnaire médical. Quel est le médecin qui s'est occupé de vous, auparavant ?
CORDELIA : Vous êtes le seul médecin que nous avons consulté…
L'infirmière se trouvant avec eux se retourne.
WESLEY : (Se mêlant à la conversation) Mmm oui, en Californie. (Cordelia sourit) Nous arrivons tout juste d'Angleterre.
MEDECIN : Joli pays. (Il regarde l'infirmière puis se retourne vers Cordy) Bon, comment vous sentez-vous ?
CORDELIA : (Elle souffle) J'ai mal partout, je suis très grosse, je…
MEDECIN : (Souriant) Tout ça est normal à votre stade. Et quand votre petit va naître, ce qui ne va probablement pas tarder, vous vous sentirez mieux.
CORDELIA : Oh, j'ai hâte, c'est un cauchemar.
Le docteur et l'infirmière dévisagent Cordelia.
WESLEY : (Prenant la main de Cordy) Les hormones.
MEDECIN : Très bien, Mme Penborn. Installez-vous comme ça, (L'aidant à s'allonger sur la table d'examen) et nous allons voir comment va ce bébé ?
Le docteur et l'infirmière préparent Cordelia pour commencer les ultrasons.
MEDECIN : (Appliquant du gel sur le ventre de Cordelia pour l'échographie) Vous avez trouvé un prénom ? C'est souvent plus difficile qu'on ne pense. (Wesley qui se tient à côté de Cordelia, lui adresse un sourire rassurant, alors que le médecin regarde le moniteur) Mmm, qui va être les parents de jumeaux ?
CORDELIA & WESLEY : Des jumeaux ?!?!
MEDECIN : (Regardant toujours l'écran) Là, un troisième cœur qui bat.
INFIRMIERE : (Fixant le moniteur du regard) Il y en a un autre.
Wesley les rejoint pour regarder par-dessus l'épaule du médecin.
MEDECIN : Cinq… six… (Cordelia fixe son ventre du regard tout en remuant la tête) Oh, mon Dieu !
CORDELIA : Qu'est-ce qu'il y a ? Je veux savoir.
MEDECIN : Je… je pense que c'est pas grave. Mais, je… je voudrais vérifier le liquide amniotique de façon à être sûr que tout ce petit monde est… en pleine forme. (Cordelia plisse les yeux à son égard) (A l'infirmière) S'il vous plaît, une seringue pour Mme Penborn, tout de suite ?
Wesley continue de fixer le moniteur du regard, puis se retourne finalement vers Cordelia.
Angel sort d'un ascenseur menant à un très sombre couloir. Il s'approche de l'une des portes, à laquelle il frappe.
ANGEL : Serena ?
SERENA : Laissez ça derrière la porte.
ANGEL : Serena, c'est Angel, l'ami de Cordelia. Je peux entrer ?
SERENA : Ouais.
ANGEL : (Entrant dans l'appartement tout aussi sombre que le couloir, et regardant autour de lui) Serena ?
Le sombre appartement est en fait éclairé de simples bougies parsemées de-ci de-là. Angel s'avance davantage dans l'appartement, et aperçoit Serena de dos. Elle est en train d'allumer une autre bougie.
ANGEL : Serena ?
SERENA : (Son dos face à Angel) La lumière me fait mal aux yeux.
ANGEL : Je sais ce que c'est.
SERENA : J'ai cru que vous étiez le livreur. C'est ma dernière, j'ai plus rien à boire. (Elle prend une gorgée de la bouteille d'alcool qu'elle tient) Vous vous dites que je devrais pas boire. C'est pas bon pour le bébé. (Elle se retourne pour faire enfin face à Angel. Elle est enceinte, tout comme Cordelia, et ce au même point. Elle regarde son ventre arrondi, puis Angel) Et, c'est tant mieux !
L'hôpital.
MEDECIN : (Tenant une grosse seringue) Je préfère vous prévenir, il y a tout de même un petit risqué de fausse-couche pendant cette opération, mais il est minime…
CORDELIA : J'm'en fiche !
MEDECIN : Je sais, ça pique un peu. Mais, comptez jusqu'à cinq, et ce sera terminé.
CORDELIA : Oh. Un, deux, trois, quatre, cinq, cinq, *cinq*, *cinq* !
Le médecin retire l'aiguille petit à petit.
MEDECIN : (Regardant le liquide qu'il vient de prélever) Voilà, c'est fini. (Wesley expire, tandis que le médecin donne la seringue à l'infirmière) C'était pas si terrible (Passant un coton imbibé d'alcool sur le ventre de Cordy à l'endroit où il vient de prélever le liquide amniotique avec la seringue) Maintenant, on va analyser ça…
L'infirmière se tourne vers lui, tout en regardant la seringue fixement, et ce avec horreur.
INFIRMIERE : Docteur Wasserman ?!
Comme la seringue se craquelle, l'infirmière la lâche, la laissant tomber au sol. Elle fait un bon en arrière, en poussant un cri, puis sort de la salle d'examen en triple vitesse.
MEDECIN : (Regardant la seringue par terre comme le liquide amniotique se répand sur le sol) C'est… (Le fluide commence de ronger le sol jusqu'à y laisser un trou. Sortant de la salle d'examen en ne sachant quoi dire à Wesley et Cordelia) Excusez-moi.
Wesley se penche vers la seringue pour regarder de plus près le trou se trouvant à présent dans le sol. Il regarde ensuite Cordy, bouche bée.
CORDELIA : T'as vu quelque chose, dis-moi ?
WESLEY : Il faut prévenir Angel.
CORDELIA : Je t'en prie, qu'est-ce que tu as vu ? Dis-le moi !
WESLEY : (Ne la regardant pas) Cordelia…
CORDELIA : Ils ont l'air en bonne santé ?
Wesley la dévisage, effaré.

ACTE 3
Angel et Serena.
SERENA : Ça ne peut pas être vrai. Et pourtant… ça l'est. Je suis vraiment enceinte ?
ANGEL : (Clignant des yeux) Oui, tu l'es. Et Cordelia, aussi, est enceinte.
SERENA : Oh, mon Dieu. Je ne sais pas où est Jason. Il est parti.
ANGEL : Ouais. Wilson, aussi.
SERENA : (S'asseyant sur le canapé) Je n'aurais jamais imaginé ça.
ANGEL : Tu savais bien quelque chose.
SERENA : Oui. Je… je… je savais qui ils étaient. Jason et Nick… Et puis Wilson a voulu rencontrer Cordelia. Et… oui, c'est vrai… (Elle soupire en se passant la main sur la tête) Je sentais bien que quelque chose clochait. Leur argent…
ANGEL : Qu'est-ce qu'il avait leur argent ?
SERENA : C'est stupide. Il… Il sentait… mauvais. Vraiment, il sentait *très* mauvais. Et parfois les garçons ne tenaient pas en place. Mais… mais cette ville, c'est pas… enfin, tu le sais. Tout est faux. Les gens sont bizarres, alors on évite de poser des questions. Et qu'est-ce qui a bien pu se passer ?
ANGEL : (S'asseyant sur le bord de la table de salon se trouvant en face d'elle) Est-ce que tu as quelqu'un à appeler ?
SERENA : Quelqu'un ?
ANGEL : De la famille.
SERENA : (Remuant la tête) Non. Personne. Les garçons préféraient qu'on soit seules. Wilson avait demandé pour Cordelia et je lui avais dit qu'elle n'avait personne.
ANGEL : Serena, où est-ce que je peux les retrouver ?
Serena se penche en avant dans un hurlement de douleur. Cordelia est également en train de se tordre de douleur chez Angel. Wesley la soutient pour sortir de l'ascenseur et entrer dans l'appartement du vampire.
WESLEY : (L'aidant à sortir de l'ascenseur) Tout va bien se passer. Ne t'inquiètes pas. Ça va aller, ça va s'arranger.
CORDELIA : J'espère bien, ouais.
WESLEY : (La regardant droit dans les yeux) Tu es très courageuse (La conduisant dans la chambre d'Angel) Euh… Angel ne t'en voudra pas si tu… si tu te reposes dans son lit. Viens détends-toi. Installe-toi confortablement (Cordelia s'assied sur le lit d'Angel), enfin, aussi confortablement (Wesley aide Cordy à mettre ses pieds sur le lit afin qu'elle puisse s'étendre) que possible dans ton état. (Il remonte la couverture sur elle) Et si tu as besoin de moi, de *quoi* que ce soit, et bien… je… je… je suis juste…
CORDELIA : (Le regardant durement) Tu as peur.
WESLEY : Quoi ?
CORDELIA : Tu as peur de ce que je porte en moi. Tu dois croire que c'est horrible. Tu crois que je ne vais pas savoir affronter ça. Et que si je découvre la vérité, ça me fasse trop mal.
WESLEY : Cordelia, la vérité c'est que… je… je n'ai pas encore mis au point de *théorie*. J'ai besoin de temps pour… (Cordelia se caresse le ventre) analyser les échographies, et comparer les résultats, et au moment où j'en saurais plus, je te dirais…
CORDELIA : (Continuant de se caresser le ventre) Il y a *sept* bébés. Il y a sept enfants… qui grandissent en moi. Oh ! Ils me parlent. Ils parlent tous ensemble. (A son ventre) Je n'arrive pas à comprendre.
WESLEY : (Il s'assied sur le bord du lit) Cordelia, je sais à quel point c'est difficile pour toi.
CORDELIA : Non, non ! Tu ne peux rien savoir.
WESLEY : D'accord.
CORDELIA : (Murmurant) Tu ne peux pas savoir ce que c'est que de participer à la création.
WESLEY : Je… je… je voulais pas…
CORDELIA : Wesley…
WESLEY : Oui ?
CORDELIA : (Murmurant) Ils ne sont pas humains.
WESLEY : (Chuchotant) Je pense que tu as raison.
CORDELIA : Mais, quand même… c'est pas si grave ? Ou… par exemple, Angel. Il est pas humain. Et Doyle, il ne l'était pas…
WESLEY : Shh. Shh.
CORDELIA : Enfin, pas complètement. (Murmurant) Oh, il était *si* gentil.
WESLEY : (Epongeant le front de Cordelia avec un mouchoir) Shh. Shh.
Cordelia se laisse retomber, épuisée, sur les oreillers, puis ferme les yeux dans un soupir. Après avoir remonté la couverture en dessous de son menton, Wesley la regarde un petit moment. Il se tourne pour sortir, et voit Angel se tenant dans le chambranle de la porte. Ils se regardent l'un l'autre un instant, puis Wesley suit Angel dans le salon.
WESLEY : Tu as retrouvé Wilson ?
ANGEL : Non, pas encore. Mais, j'ai trouvé l'amie de Cordelia, Serena. Elle est dans le même état que Cordelia. Les copains de Wilson ont fait le coup. (Commençant à feuilleter les pages jaunes) Ils sont quatre, peut-être plus. Il y a combien de femmes enceintes ?
WESLEY : Et c'est *pire* que ce que tu crois. (Lui montrant un bout de papier) Les résultats de l'échographie. *Sept* cœurs qui battent au moins, peut-être plus. Multiplié par autant de femmes enceintes.
ANGEL : Il peut lever une armée.
WESLEY : Une armée de quoi ?
ANGEL : Bonne question. Il faut retrouver les pères.
WESLEY : (Constatant quelle section Angel est en train de regarder dans l'annuaire) Les clubs de tir ? Les pistolets peuvent les tuer ? Ah, évidemment, ça nous simplifierait la vie.
ANGEL : Serena m'a dit que Wilson et ses copains fréquentaient ce genre de clubs. "Flingues et Cigares", un nom comme ça, elle ne savait plus. Pendant que je m'occupe de ça, toi tu essayes de trouver quel type de démon c'est pour agir avant les naissances.
WESLEY : Et, si on ne peut pas ?
ANGEL : (Il arrache une page de l'annuaire, et soupire) Si on ne peut pas, il faudra agir après.
WESLEY : (Suivant Angel dans la cuisine) Oui, bon, il faut qu'on évite ça. Ses chances de survie sont infimes…
Ils s'arrêtent tous deux brusquement dans la cuisine comme ils voient Cordelia se tenant devant le réfrigérateur grand ouvert, en train d'avaler à pleine gorge une pinte de sang. De l'hémoglobine lui coule sur le menton.
ANGEL : (Avalant) Je n'avais jamais réalisé à quel point c'était dégoûtant. Dis-lui de se recoucher.
WESLEY : Ouais.
ANGEL : Et, commandes une pizza, ou… n'importe quoi.
WESLEY : (Ecœuré) Je crois que c'est une bonne idée.
ANGEL : (Dégoûté) Oh…
Cordelia replace le récipient dans le réfrigérateur, puis s'essuie le menton, afin de retirer le sang qui a coulé le long de celui-ci, du revers de sa manche. Elle referme le frigo, puis passe à côté d'eux.
CORDELIA : J'avais faim.
Wilson est en train de tirer au pistolet dans le fameux club de tir. Il retire le casque qu'il portrait pour se protéger les oreilles, et se tourne pour trouver Angel se tenant derrière lui.
WILSON : (Retirant ses lunettes de protection) Vous ne devriez pas surprendre les gens comme ça. (Retirant le magasin vide de l'arme) Un accident est si vite arrivé.
ANGEL : A propos d'accidents. Je suis un ami de Cordelia Chase.
WILSON : Vous êtes dans un club privé, vous comprenez ? *Privé*.
ANGEL : Si vous ne répondez pas, je vous botte les fesses. Vous comprenez ? Les *fesses*.
WILSON : Angel, hein ? (Plaçant un nouveau magasin dans l'arme) Son patron ? (Il se retourne vers Angel sur qui il pointe son arme) Elle m'a beaucoup parlé de vous.
ANGEL : (Lui agrippant tout à coup la main avec laquelle il tient son arme, afin de la lui faire lâcher. Puis, le faisant se retourner pour que son dos lui fasse face, il lui passe un bras autour de cou, afin de pouvoir l'étrangler si besoin est) Et pourtant, tu ne sais pas tout. (Angel le balance contre l'un des murs) Tu es humain. Tu ne peux pas être le père. (Wilson essaye de passer à côté d'Angel) Toi et tes copains vous êtes juste les intermédiaires. (Il attrape de nouveau Wilson mais cette fois-ci par le col de sa veste afin de le repousser contre l'un des piliers du club) Hein ? Comment ça marche ? Si elle accouche, elle mourra. Tu le sais, ça ?
WILSON : Et alors ? C'est pas pour ça que je parlerais.
ANGEL : J'espérai exactement cette réponse.
Angel prend son élan et lui flanque une bonne droite. Wilson essaye de le frapper en retour, mais Angel bloque aisément le coup, et ce avant de le frapper de nouveau, et de lui donner un coup de genou dans l'estomac. Il lui envoie finalement un coup de poing dans la figure qui l'envoie valser par terre. Les compères de Wilson arrivent au moment où Angel se baisse pour relever Wilson, et le frapper de nouveau.
NICK : Hé ! (Angel s'arrête) Ta maman t'a pas appris les bonnes manières.
WILSON : (Se relevant avec difficultés) Tu sais pas à qui tu as affaire.
Wesley est en train de comparer la photographie obtenue par l'échographie, et une gravure se trouvant dans l'un des ouvrages d'Angel grâce à une loupe.
WESLEY : Beurk !
Il bondit quand il lève les yeux et voit Cordy se tenant à côté de lui.
CORDELIA : (Regardant la gravure) C'est lui leur père ?
Elle prend le livre pour regarder la gravure de plus près.
WESLEY : Je souhaiterais que tu gardes ton calme. (Se levant pour suivre Cordelia) N'oublies pas que… à cette époque, au XVIe siècle, les graveurs avaient légèrement tendance à exagérer. (Regardant Cordy, inquiet) Cordelia ? Ça peut avoir l'air effrayant comme ça, mais maintenant qu'on a identifié l'espèce, il y a de grandes chances qu'on puisse arrêter le processus. (Cordelia tourne la tête pour le regarder) Je t'assure. Il ne faut pas perdre espoir.
Cordelia ferme le livre, et le flanque brutalement dans la figure de Wesley qui chancelle jusque sur la table.
CORDELIA : Tu ne feras pas de mal à mes bébés. (Elle le frappe de nouveau, le faisant s'effondrer par terre, puis elle jette le livre sur le sol) *Personne* ne fera du mal à mes bébés.

ACTE 4
Angel et les compères de Wilson au club de tir.
ANGEL : Là, je commence à comprendre ce qui se passe. Vous faites de la retape pour le démon géniteur, il vous imprègne de sa force vitale, et vous délègue pour ensemencer ces femmes.
JASON : Il a du mal à séduire les filles alors on… on l'aide un petit peu. C'est tout.
WILSON : La ferme, Jason.
ANGEL : Il vous donne quoi en échange ? Célébrité, argent… succès ? C'est ça, hein ? C'est le seul moyen des minables que vous êtes ? Subsister en procréant par procuration pour un infâme démon.
JASON : (Avec un sourire entendu) En ce qui me concerne, je le fais pour le sexe.
WILSON : Bienvenue à Los Angeles. On peut faire des choses bien pires, ici.
ANGEL : (A quelques centimètres du visage de Wilson) Où est-il ? Je veux retrouver ce démon ?
WILSON : (Souriant à Nick qui sort une arme de sous son sweater) Hé ! Même si je te disais où le trouver, ça changerait quoi, puisque tu vas avoir un accident.
Soudain, Wilson pousse Angel en arrière, attrape l'arme que Nick lui envoie, et tire sur Angel à trois reprises dans le torse. Angel se plie en deux, tout en grognant. Les sourires que les compères de Wilson et celui affichent disparaissent quand Angel se redresse, son visage vampirique en place.
ANGEL : (Faisant tomber l'arme que tenait Wilson d'un coup de pied) Vous n'auriez pas dû tirer sur moi.
Angel commence à se battre contre les quatre compères, les faisant valser dans les quatre coins du club de tir, comme si de rien n'était. Ce n'est qu'une simple formalité pour le vampire. Finalement, Angel frappe Wilson le faisant passer à travers une porte vitrée. Il le rejoint en passant par l'ancienne porte, et pose son pied sur le visage de Wilson, l'écrasant 'quelque peu'.
ANGEL : Maintenant, tu vas me dire tout ce que tu sais.
Cordelia entre dans un vieil entrepôt désert. Les autres femmes enceintes arrivent-elles aussi. Parmi celles-ci figurent Serena et Emily. Elles se regardent les unes les autres tandis que leurs bébés leurs parlent.
Une cabine téléphonique. La sonnerie du téléphone retentit chez Angel. Wesley se relève difficilement dans le salon, en se tenant la tête, tandis que le vampire est en train d'extraire les balles de son torse avec ses doigts alors qu'il attend que quelqu'un réponde au téléphone. Wesley décroche finalement le combiné.
WESLEY : Allô ?
ANGEL : Oui, Wesley, c'est Angel.
WESLEY : (Ramassant ses lunettes qui gisent par terre) Oh, Angel, enfin.
ANGEL : J'ai retrouvé Wilson. Quoi que Cordelia ait dans le ventre, ce n'est pas lui le père.
WESLEY : Je sais. C'est une bête immonde, un démon monstrueux. Oh, tout est ma faute. Oh.
ANGEL : Comment ça, ta faute ?
WESLEY : Cordelia s'est enfuie. J'ai essayé de l'en empêcher, mais elle est devenue mère protectrice quand je lui ai montré une gravure du géniteur. (Il ramasse le livre resté ouvert que Cordelia a jeté par terre) Et, euh… Je crains fort qu'elle n'ait pris rendez-vous avec lui.
ANGEL : C'est sûr. A l'entrepôt des usines médicales à Reseda.
WESLEY : Quoi ?
ANGEL : C'est là que Wilson et ses copains se vouent à leur culte.
WESLEY : (Feuilletant le livre) Comment Cordelia sait-elle ça ?
ANGEL : Elle est reliée par télépathie au fœtus. C'est eux qui commandent Cordelia.
WESLEY : Bien sûr, par le cordon ombilical. Mais oui, une sorte de connexion télépathique qui guide sa future progéniture.
ANGEL : C'est vraiment le moment de couper le cordon.
WESLEY : Il faut tuer ce… démon et pouf ! Plus de vilaine progéniture. Enfin, des bonnes nouvelles. On va se débarrasser d'eux sans blesser les femmes. (Parcourant le texte du doigt) Ah, oui, il y a juste un petit problème.
ANGEL : Lequel ?
WESLEY : (Lisant en travers) Je ne voudrais pas affirmer qu'il est impossible de le tuer, mais… le feu ne peut pas le tuer, la décapitation non plus… et il est gigantesque.
ANGEL : Wesley, est-ce que tu vises bien ?
WESLEY : Je te demande pardon ?
Les filles sont en train d'enfiler de longues robes blanches. Comme Cordelia est à leur tête, elles la suivent jusque dans un large basin rempli d'un liquide jaunâtre.
WESLEY : (Il arrive dans l'entrepôt, et les aperçoit) Cordelia !
Cordelia se retourne dans le bassin quand elle l'entend l'appeler. Wesley s'approche du bassin.
WESLEY : (À côté du bassin) Sors de là, tout de suite ! (Regardant les autres femmes) Vous aussi, mesdames !
CORDELIA : Nous n'espérons pas que tu comprennes.
WESLEY : Mais, je comprends. (Montant les quelques marches, par où sont passées les femmes enceintes pour entrer dans le bassin, mais en restant sur le rebord en béton, il s'accroupit pour parler à Cordelia) Tu vas mourir si tu ne viens pas avec moi. Et cette odeur est la plus *pestilentielle* que j'ai jamais sentie de ma vie. Bon, ne m'obliges pas à venir te chercher.
CORDELIA : (Avec un large sourire) Nous servons notre Maître.
WESLEY : Je te prie de me…
Le sol commence à trembler avec les pas fracassant du démon Haxel. Ils lèvent tous les yeux, pour regarder le gigantesque démon sortir de sa tanière.
DEMON HAXEL : Qui est ce petit homme pour croire qu'il peut se mêler de la naissance de mes enfants ? Qui es-tu ?
WESLEY : (Se redressant) Wesley Wyndham-Pryce, chasseur de démons féroces. (Prenant une position combative, en levant les poings) Et, j'entends bien mener ma mission. Venez-vous battre.
DEMON HAXEL : (Le pointant du doigt) Vous ?
WESLEY : Alors, évidemment, en tant que sauvage, vous ignorez la Bible et l'histoire de David et Goliath. Mais, je vous assure qu'il y a une certaine ressemblance avec la situation.
DEMON HAXEL : Vous aviez dit que vous étiez là pour vous battre. Alors, battons-nous et n'en parlons plus.
WESLEY : (Regardant autour de lui, puis s'approchant lentement du démon, sur le rebord en béton du bassin) Oui, bon… En terme de courtoisie, nous devons faire connaissance avant… avant d'engager ce dernier combat. Avez-vous, euh… avez-vous un violon d'Ingres ?
DEMON HAXEL : Assez parlé. Venez vous battre.
Une grosse bonbonne de gaz roule jusqu'au milieu de l'entrepôt, attirant l'attention de tout le monde.
ANGEL : (Suivant la bonbonne) J'suis en retard pour le bain des p'tits. Mais, j'apporte un cadeau.
Angel ramasse la bonbonne, puis tourne sur lui-même, comme un sportif s'apprêtant à lancer un disque ou un poids dans les airs. Finalement, il lance la bonbonne vers le démon Haxel, qui la rattrape facilement. Seulement, il ne s'agit pas d'une simple bonbonne contenant du gaz, il s'agit d'une bonbonne contenant du nitrogène liquide.
Wesley sort son arme à feu, puis tire sur la bonbonne. Le démon Haxel la lâche, mais il est déjà trop tard, en effet, le nitrogène a déjà commencé de l'asperger. Le démon hurle dans le brouillard de nitrogène. Les femmes se trouvant toujours dans le bassin hurlent à leur tour, leur ventre se dégonflant rapidement. Wesley et Angel regardent le démon changé en glace. Les filles cessent de crier. Cordelia regarde autour d'elle, puis sort du basin. Elle rejoint Wesley, qui se recule de quelques pas, puis elle attrape une large poulie se tenant au bout d'une corde, qu'elle lance de toutes ses forces sur le démon Haxel, le brisant en mille morceaux.
CORDELIA : Il aurait pas fait un bon père.
Angel Investigations. Wesley est en train d'épousseter le bureau ainsi que l'ordinateur de Cordelia. L'ardoise se trouvant au-dessus de la cafetière porte l'inscription "Welcome back Cordelia" ("Bon retour parmi nous, Cordelia"). Angel entre dans le bureau, et dépose quelques magazines sur le bureau de Cordy.
ANGEL : Elle adore les magazines. C'est pour elle, quand elle reviendra, ça lui fera plaisir.
WESLEY : (Les reprenant) Excuses-moi, je suis en train de nettoyer son bureau.
La porte s'ouvre, Cordelia entre dans le bureau.
ANGEL : (Posant le magazine qu'il était en train de feuilleter sur le bureau de Cordy, et se levant pour aller à son encontre) Oh ! Cordelia. Tu es resplendissante.
WESLEY : Ah ! Merveilleuse !
ANGEL : Ça ne fait que deux jours. Tu aurais dû te reposer davantage.
WESLEY : Oui, si tu as besoin de temps, Angel va se débrouiller. (Cordy pose sa veste sur le portemanteau) Je l'ai moi-même un peu aidé et… (Angel lève les yeux au ciel comme Wesley se penche sur la cafetière) (A Angel) *Comment* faut-il demander que l'on vide le filtre à café ?
ANGEL : (Se penchant vers Cordy) Tu es sûre que tu préfères être là ?
CORDELIA : (Souriant, comme elle s'approche de son bureau) Je vais bien. J'ai passé une audition aujourd'hui pour Maxi Biscottes, vous savez, les biscottes ?
ANGEL : C'est génial.
WESLEY : Oui !
ANGEL : Non, j'veux dire que les biscottes, c'est bien parce que ça…
WESLEY : Craque.
ANGEL : … craque.
CORDELIA : (Avec un très large sourire) Le producteur était *adorable*. Je crois qu'il m'a presque choisie. Je dîne avec lui, ce soir.
Angel et Wesley se regardent l'un l'autre.
ANGEL : Ce soir ?
Cordelia acquiesce sans relever la tête de son bureau.
WESLEY : Bien, c'est parfait de remettre le pied à l'étrier tout de suite. Mais, s'il te semble…
CORDELIA : (L'interrompant) Il est *très* gentil. Il m'a dit qu'il suffisait que j'accepte de recevoir la semence du maître des démons, pour avoir le rôle. (Regardant par-dessus on épaule, elle sourit aux garçons, qui se regardent de nouveau l'un l'autre avant de la regarder avec un sourire) Arrêtez, j'apprécie votre soutien, mais maintenant, *ça va*. C'est vrai, ça a été une dure épreuve, mais je m'en suis sortie. Et je me sens plus forte que tous ces démons en mal de paternité.
ANGEL : C'est bien, on dirait que tu as grandi.
CORDELIA : J'ai appris autre chose. Que les hommes… sont mauvais. Ah non ! Ça je le savais. J'ai appris que Los Angeles est une ville d'égoïstes et de frimeurs. Ah non ! Ça je le savais aussi. Euh… Le sexe c'est mal ?
ANGEL : (Avec un sourire) Non pas toujours.
CORDELIA : D'accord. J'ai appris que j'ai deux *très bons* amis qui auront toujours ma confiance *quoi* qu'il arrive. J'ai besoin de vous.
WESLEY : (Il prend une profonde respiration, puis se tourne, afin de se tamponner les yeux avec son mouchoir) J'ai attrapé… le rhume des foins.
Cordelia sourit à Angel, qui essaye de réprimer un rire en la regardant.