Guerre des Sexes

Transcript par Sandrine pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
INT. APPARTEMENT DE CORDELIA - NUIT
Cordélia donne une fête. Il y a beaucoup de monde. On voit Wesley danser tout seul au milieu de la foule. Cordélia se dirige vers deux personnes.
CORDELIA : Salut Laura, salut Diego !
DIEGO (lui tend un sachet de glaçons) : Salut. Quelques glaçons pour rafraîchir les esprits.
CORDELIA : C'est géant. Est-ce que tu vas bien te conduire ?
DIEGO : Dans la gêne, y a pas de plaisir ! (Il s'éloigne)
Plan sur Wesley qui danse vraiment bizarrement. Cordélia va vers Angel.
CORDELIA : Bonsoir, tu t'amuses ?
ANGEL : Bien sûr. Euh, ça ressemble…
CORDELIA : A l'enfer.
ANGEL : Non, au contraire. En enfer, on connaît presque tout le monde. (Elle le regarde) J'te fais marcher, c'est sympa.
CORDELIA : Ouais ?
ANGEL : Ouais.
CORDELIA : J'te sers un p'tit jus de sang ?
ANGEL : Non merci.
CORDELIA : Bon… Oh, Steve Paymer est venu à ma fête ! (Angel ne semble pas le connaître) Le frère de Bob Paymer. - Steve. (Elle donne le sachet de glaçons à Angel et s'en va précipitamment en criant) Steve !!
Angel regarde danser Wesley avec un petit sourire. Wesley trébuche et tombe, puis vient vers Angel. Il prend quelques glaçons.
WESLEY : Oh, je suis en nage. Cordélia sait en jeter plein la vue. (Il se passe des glaçons sur le front) Ces petits fours feuilletés, fourrés à la choucroute et à la saucisse fumée, quel génie a créé ce chef-d'œuvre en ce bas monde ?
(Il avale une bouchée) Mmm… et si de sombres chasseurs de démons allaient draguer de superbes pouliches ?
Une femmes s'approche d'eux et s'adresse à Wesley.
FEMME : Bonsoir. (Wesley s'étrangle avec une cacahuète) Joli pull. Il est fait main ?
WESLEY : Le tricot, c'est pas mon fort.
FEMME : T'es un marrant. J'te disais qu'il te va bien.
WESLEY : Alors je vais transmettre la nouvelle… à la personne qui l'a tricoté. Du moins je le ferais si je savais qui c'était. Mais je l'ignore. Donc je ne peux en parler à personne.
FEMME : Oh… (elle se tourne et s'éloigne)
Plan sur Cordélia qui passe en courant.
CORDELIA : Diego ! Remonte ton caleçon !
Plan sur Laura qui discute avec Angel.
LAURA : Et après, forte de ma maîtrise des Beaux Arts, j'ai pu enfin lancer ma propre entreprise de sandwich dans un kiosque avec mon nom dessus. (Angel rit) Oh, on voit des tas de choses dans ce genre de boulot. Et je me dis qu'au moins, j'aiguise mon regard.
ANGEL (souriant) : Ça peut servir.
LAURA : Ah oui. (On entend une nouvelle musique) Oh, j'adore ce morceau ! (Elle se met à bouger) Tu veux pas venir danser, hmm ?
Angel s'imagine danser d'une manière totalement ridicule, sous le regard ébahi de Laura.
ANGEL : Ça ne me dit rien.
Laura s'éloigne et Angel se rend dans la cuisine et s'adosse contre le mur. Soudain, la chaise se recule toute seule.
ANGEL : Salut, Dennis. (Il s'assoit) Tu as la forme ? (Dennis lui ouvre un soda) Toujours mort ? (Il boit une gorgée) Je sais ce que tu ressens.
INT. USINE - JOUR
Un homme sort un soda d'un cageot rempli de glaçons. Il est intrigué par une caisse où il est inscrit "matériaux dangereux, ne pas ouvrir". Il va dans l'autre pièce lorsqu'il entend des bruits bizarres provenant de la caisse. Il retourne sur ses pas et s'approche de la caisse, qu'il ouvre. On voit une lumière rouge en sortir, mais sans voir ce qu'il y a dans la caisse.
HOMME : Nom de Dieu…

GÉNÉRIQUE

ACTE 1
INT. AGENCE - JOUR
Angel sort de l'ascenseur alors que Cordélia range des documents sur son bureau.
CORDELIA : Salut.
ANGEL : Bonjour Cordélia. Il y a du café ?
CORDELIA : Oui, mais il est en grains. J'me suis trompée de sachet. (Elle lui tend le sachet) Tu pourrais les écraser à la main. Avec ta force de vampire, ça devrait suffire. Tiens, presse le paquet. (Angel regarde le paquet) Vas-y, presse !
ANGEL (pose le paquet) : C'était très… sympa, ta p'tite fête…
CORDELIA (l'interrompt) : J'étais tellement contente que tu viennes. Tu sais comment c'est, on a toujours peur qu'il y ait un gai luron ave de l'énergie à revendre pour faire bouger les autres et réussir la fête, et qu'on ait jamais personne qui soit triste à mourir. Mais Dieu soit loué, tu étais là !
ANGEL : J'étais triste ? A mourir ?
CORDELIA : Tu étais vivant avant de mourir ? Est-ce que tu faisais jamais la fête ? Ça se faisait pas à ton époque ?
ANGEL : Si, j'ai parlé avec des gens ! Laura.
CORDELIA : Parlons-en ! T'as été grossier avec elle ! J'lui ai dit que t'avais fait de l'urticaire !
ANGEL : Tu es injuste ! Écoute, c'est clair, d'habitude je ne parle pas. Je mords ou j'évite. C'est ma nature de vampire. Je dois rester à l'écart avec les femmes, tu le sais bien.
CORDELIA : Sois sympathique ! Si encore Laura s'était jetée sur toi sur le divan en se mettant à t'arracher les vêtements… Remarque, c'est vrai que Laura…
ANGEL : Je ferais des efforts ! Je croyais pourtant que le style réservé, voire sauvage, m'apporterai un truc assez… cool.
Wesley entre dans l'agence.
CORDELIA (montre Wesley du doigt) : Il a mieux assuré.
WESLEY : Bonjour bonjour !
ANGEL (s'assoit en soupirant) : Là, tu m'a achevé.
WESLEY : Ah, j'me sens quelque peu lessivé. Ça, c'est ce que j'appelle une soirée réussie.
CORDELIA (regarde Angel) : Y en a eu au moins un qui s'est éclaté.
ANGEL : Mais moi aussi !
WESLEY : Ah, c'était parfait. Les mignardises aux crevettes et les bouchées aux saucisses, une merveilles ! Je suppose qu'il ne reste même pas quelques miettes, des cacahuètes, une bouchées à demi-machée ?
ANGEL (se lève) : Tu es fauché ? Tu veux de l'argent ?
WESLEY : Angel ! - Je pense que les finances sont une chose personnelle.
ANGEL : Tu veux travailler ?
WESLEY : Oh oui, j't'en prie !
ANGEL : Surtout, ne t'attends pas à faire fortune, mais si tu peux te rendre utile, je peux t'offrir un salaire.
WESLEY : Ah… je ne sais pas quoi dire.
CORDELIA : Ben c'est super ! On est une vraie… (à Angel) Tu diminues mon salaire ?
ANGEL : Non.
CORDELIA (à Wesley) : Équipe !
Wesley veux serrer Angel dans ses bras, mais ce dernier l'en l'empêche.
ANGEL : Eh eh !
WESLEY : Tu ne vas pas le regretter. (Il se détourne) J'ai… une poussière dans l'œil.
Angel tire le mouchoir de la pochette de Wesley et le lui tend pour qu'il se tamponne les yeux.
CORDELIA : Oh, on va pas donner dans la sensiblerie. (à Angel) Retiens-moi.
ANGEL : Il faut se maîtriser…
CORDELIA (en criant) : Non, retiens-moi !
Cordélia tombe en arrière, frappée d'une vision. Angel la rattrape juste avant qu'elle ne touche le sol.
ANGEL : Je te tiens !
WESLEY : Cordélia !
Flash de l'homme qui a ouvert la caisse, dont le visage est entrain de brûler, jusqu'à ce que ses yeux explosent.
CORDELIA : Oh, quelle horreur ! - Oh, c'est atroce !
WESLEY : Qu'est-ce que tu vois ?
CORDELIA : Oh, je vois des choses, et en plus je les ressens. C'est grâce à toi, Doyle !
ANGEL : Quelqu'un est en danger, je suppose ?
WESLEY : Voilà, j'suis prêt. (Il prend un calepin) Voilà, j'suis fin prêt.
CORDELIA : Il faut aller à l'usine de réfrigération. Sur la cinquième, dans le centre.
ANGEL : Qu'est-ce qu'on va trouver ?
CORDELIA : Un corps brûlé.
INT. AGENCE - JOUR (plus tard)
Wesley est penché sur un plan de la ville. Cordélia se tient son verre contre sa tempe.
WESLEY : Je ne vois pas d'accès par les souterrains.
ANGEL : C'est moi qui conduit.
WESLEY : Je viens avec toi. Je tiens à gagner mon salaire, patron. Euh, si j'ai des frais, est-ce que tu me les paye ?
ANGEL : Ils sont à ta charge.
WESLEY : D'accord. Bon, on fera avec.
ANGEL : Allons-y. (Ils s'éloignent)
CORDELIA : Eh, faites attention. Un type a été calciné dans une usine de réfrigération. Ce qui a fait ça risque de vous tomber dessus.
ANGEL : Tu as vu ce que c'était ?
CORDELIA (secoue négativement la tête) : J'ai surtout ressenti la peur. Et les globes des yeux qui explosaient. En fait, c'est un boulot que je déteste.
ANGEL : J't'appelle de l'usine.
WESLEY (ouvre la porte à Angel) : Après vous, monsieur.
Wesley sort après Angel.
EXT. USINE DE RÉFRIGÉRATION - JOUR
La voiture d'Angel se gare devant l'usine, à l'ombre. Les vitres sont teintées, de façon à ce qu'Angel puisse conduire en plein jour.
WESLEY : Nous y sommes. L'usine Jerico. Le mieux c'est que…
Angel sort de la voiture.
ANGEL : Reste là.
WESLEY : Je reste là, à t'attendre.
Angel entre dans l'usine.
INT. USINE DE RÉFRIGÉRATION - JOUR
Angel monte quelques marches et découvre le corps calciné. Il lui fouille les poches et trouve une carte mentionnant "Peter Wilkers - Agent de sécurité". Il va dans l'autre pièce et trouve la caisse, vide, mais remplie de glaçons.
EXT. USINE DE RÉFRIGÉRATION - JOUR
Wesley est sorti de la voiture et attend Angel, une hache à la main.
INT. USINE DE RÉFRIGÉRATION - JOUR
Angel entend un bruit dans l'autre pièce et va voir ce que c'est. On voit un homme, mais pas vraiment humain, qui essaye de se cacher derrière des caisses, mais Angel fini par lui barrer le passage.
ANGEL : Capitaine Flamme, je présume ? (Angel attrape une barre de fer et la pointe sur la poitrine de l'homme) Pas trop près. Le feu ne me réussi pas vraiment. (Il voit que son t-shirt est déchiré au bras et qu'il a un tatouage) Sauf que… ce n'est pas vous le meurtrier. Qui êtes-vous ? - Je ne suis pas bavard, d'habitude. Je laisse les autres faire la conversation. Je suis plus doué pour manier ce genre d'instrument, en revanche.
HOMME (après un moment) : Je m'appelle Tay. Je ne suis pas de votre dimension.
ANGEL : Je crois que je l'aurais deviné.
TAY : J'ai été envoyé par mon peuple pour les empêcher. C'est ma mission.
ANGEL : Empêcher quoi ?
TAY : Qu'ils apportent le chaos ici.
ANGEL : Qu'est-ce que c'est ? Un démon ?
TAY : Pire qu'un démon. C'est une créature guidée par la haine. Elle a presque détruit mon univers. Et elle veut s'attaquer au vôtre.
ANGEL (baisse la barre) : Comment la tuer ?
TAY : Vous n'en avez pas les moyens. Il faudrait une armée, au moins. Si vous voulez que votre peuple survive, soyez prudent. (Il s'éloigne)
INT. AGENCE - JOUR
Angel remet à Wesley le dessin qu'il vient de faire de Tay.
ANGEL : Il s'appelle Tay. Il était très secoué. Cette chose a apporté le chaos et la destruction de son univers.
WESLEY : Tay. Hmm, un démon Kovitch qui vient des pays du Caucase.
ANGEL : Il n'est pas de cette dimension.
WESLEY : Ah… Je suppose qu'il est venu chez nous par des portails.
CORDELIA : Des portails ? Il y a des portails, alors ? Quand est-ce qu'ils nous ont mis des portails ? Comme si on avait pas assez de tarés sans ces monstres brûlants venant d'autres dimension.
WESLEY : On saura d'où il vient, de quelle espèce il fait parti. Comptez sur nous patron. Comptez sur nous.
CORDELIA : Wesley, ne lèche pas les bottes d'Angel. On n'a pas de temps à perdre. (Ange la regarde) - Oh, je m'y met tout de suite.
ANGEL : Essayez de savoir s'il y a eu récemment…
CORDELIA (l'interrompt) : Des meurtres par incinération. Tu vois, j'suis top !
Angel veut s'en aller.
WESLEY : Euh, où vas-tu enquêter ?
ANGEL : Au bureau de la victime. Il était employé comme gardien. Je veux savoir par qui. (Il s'éloigne)
CORDELIA : A plus tard.
EXT. BÂTIMENT EN BRIQUES - NUIT
Angel se gare devant le bâtiment et sort de sa voiture. Il va à la porte, mais celle-ci est fermée. Il fait donc le tour du bâtiment, sors deux grappins de ses manches et les tire vers le toit, puis grimpe le long du mur
INT. BÂTIMENT - BUREAU - NUIT
Angel entre dans le bureau et referme doucement la porte derrière lui. Il ouvre un tiroir et en sors un dossier, puis il jette un coup d'œil sur le bureau. Il veut ouvrir un autre tiroir, qui lui est fermé, Il force la serrure. Il y trouve une enveloppe avec des billets de banque ainsi qu'une facture qui mentionne : "Ordre d'expédition de Jerico Ice à Palm Ridge". Il range l'enveloppe lorsqu'il est violemment électrocuté et éjecté en arrière. Il regarde qui lui a fait ça et voit qu'il s'agit d'une femme non humaine, avec des tatouages qui lui barrent les yeux.

ACTE 2
INT. BÂTIMENT - BUREAU - NUIT
FEMME : Qu'est-ce que vous faites ici ?
ANGEL : Je vous retourne la même question. (Il se relève)
FEMME : Vous travaillez pour eux, j'imagine. Ils vous payent combien pour nous traquer ?
ANGEL : Je travaille pour mon compte, mais je veux savoir ce qui l'a tué. Difficile à oublier - mort brûlé vif. Est-ce que ça vous rappelle quelqu'un ?
La femme s'approche d'Angel, qui prend un chaise pour la mettre entre lui et la femme. Mais cette dernière l'envoie voler à travers une porte en verre. Le téléphone de la femme sonne et elle décroche.
FEMME : Oui ? - Où ça ? - Une heure ? (Elle raccroche et s'en va)
EXT. BÂTIMENT - NUIT
La femme sort du bâtiment, ferme son manteau dont elle a relevé la capuche, et monte dans sa voiture. On voit Angel apparaître sur le toit du bâtiment et sauter au sol.
EXT. RUES - NUIT
Angel suit la voiture de la femme dans sa propre voiture. Il prend son téléphone et compose un numéro.
VOIX : Par suite à un incident technique, la connexion n'a pas été établie. Veuillez…
Angel raccroche et regarde l'écran du téléphone.
ANGEL : Ah, il manquait plus que ça…
Il ouvre la boite à gants et en sort le chargeur pour brancher le téléphone pour recharger la batterie. A ce moment, la femme tourne à une intersection et Angel coupe brusquement la priorité à une autre voiture qui klaxonne.
INT. AGENCE - NUIT
Le téléphone sonne et Cordélia va décrocher alors que Wesley est plongé dans un livre.
CORDELIA : Agence de recherche Angel, à l'écoute des désespérés.
ANGEL : Il est nul, ce téléphone ! Je n'ai presque plus de batterie.
CORDELIA : Pour ton démon, on n'a rien pour l'instant. (Wesley se lève) Mais on a trouvé quatre meurtres identiques dans les onze derniers mois. Toutes les victimes ont été brûlées de l'intérieur. Tu as trouvé la chose ?
ANGEL : Oui. C'est pas une chose, c'est une fille.
CORDELIA : Une fille qui brûle ?!
ANGEL : Une fille !
CORDELIA : Et tu n'as rien ? Elle t'a vu ? Tu es grillé ?
ANGEL : Qui a grillé ? J'comprends pas.
CORDELIA : Est-ce que tu es grillé ? Grillé au sens figuré, bien sûr !
La communication devient mauvaise.
ANGEL : J'entends rien du tout ! Allô ?
CORDELIA : Plus fort !
ANGEL : Allô ? Allô ?!
CORDELIA : Oh, il est dans un tunnel.
ANGEL : Allô, Cordélia, tu m'entends ?
CORDELIA : Ah, ça y est, là je t'entends. Et toi, tu m'entends ?
ANGEL : Ça va, oui, je t'entends. Ces créatures ont dû être créées par un sorcier. Je veux que vous retrouviez le démon Tay. Il est sait plus qu'il ne l'a dit. Je crois que la fille est là pour une mission, et Tay est peut-être la clé de l'histoire.
Wesley fait des gestes circulaires avec son doigt, montrant son visage.
CORDELIA : Au fait, elle a l'air de quoi ?
ANGEL : Elle a deux stries en relief qui descendent sur chaque joues. Les yeux violets. Elle m'a paru intelligente, vive, et… elle est attirante… pour un démon.
CORDELIA : Sexy… En chaleur, c'est logique. Elle fait de la friture.
ANGEL : Quelle friture ?
CORDELIA : Le gardien calciné ! - Angel ?
ANGEL : Allô ? J'entends rien. (Il raccroche et jette le téléphone sur le siège arrière) C'est pas vrai !
EXT. MUSÉE - NUIT
La femme gare sa voiture juste devant un musée. Angel se met un peu plus loin. La femme sort de sa voiture, met des lunettes noires et entre dans le musée, suivie de pas très loin par Angel.
INT. MUSÉE - NUIT
La femme se dirige vers un gardien.
FEMME : Monsieur, s'il vous plait, j'ai besoin d'aide.
GARDIEN : Oui ? Pourquoi ?
FEMME : Il y a un homme qui me suit. J'ai peur. Il ne m'a pas lâché, il a l'air bizarre.
GARDIEN : Montrez moi où il est.
FEMME : Là-bas, avec le manteau noir.
Le gardien s'éloigne et la femme part dans la direction opposée.
GARDIEN (dans une radio) : On a un type suspect dans la galerie.
Angel enlève son manteau et se retrouve en chemise grise, et suit toujours la femme. Deux autres gardiens passent près de lui.
GARDIEN 2 : Un type louche. Il porte un manteau noir. Il suivait une femme.
La femme continue son chemin, toujours suivie d'Angel. deux autres gardiens entrent, et croisent la femme.
GARDIEN 3 : Excusez-moi, madame.
Ils sont sur le point de croiser Angel, qui se retourne brusquement et se fait passer pour un guide en commentant une toile.
ANGEL : Ce qui nous amène à la somptueuse toile de Manet, la Musique aux Tuileries, qui fut exposée pour la première fois en 1863.
INT. MUSÉE - PIECE SOMBRE - NUIT
La femme entre dans une pièce, et regarde autour d'elle. Puis elle met ses deux mains en avant.
INT. MUSÉE - NUIT
ANGEL : Sur la gauche, on aperçoit le peintre lui-même. A quelques pas derrière lui, on reconnaît le poète et critique Baudelaire, ami de l'artiste. Baudelaire - ouvrons une parenthèse sur ce personnage passionnant. Dans un poème, "le Vampire", il écrivit : "J'ai prié le glaive de conquérir ma liberté". (Il observe les agissements des gardiens) - Il croyait profondément que… les forces du mal existaient… Certains ont émis l'hypothèse que le poème serait inspiré d'un vrai vampire. (Il rit) Oh et Baudelaire était plus grand et plus ivre qu'il n'est peint ici.
Il s'éloigne sous les applaudissements de la foule.
INT. AGENCE - NUIT
WESLEY : Ah ah !
Cordélia, qui s'était assoupie sur son bureau, se réveille brusquement.
CORDELIA : J'espère pour toi que c'était un "ah ah" de triomphe, parce que je faisais un rêve, j'étais invitée aux soldes privées chez Neimans.
WESLEY : J'ai trouvé. J'les ai repérés. Les vigoureux d'Oden Tal.
CORDELIA : Les vi… qui d'ode… quoi ?
WESLEY : D'Oden Tal. (Il lit) Les males sont les vigoureux. Ils ont quatre rides sur le front et ils ont la réputation d'être de braves et cruels guerriers. Les femmes sont les esclaves des hommes.
CORDELIA (lui tape sur le bras) : Ouais ! T'es un chef, Wesley ! Angel dit que Tay est sûrement le chef. Rien n'indique où il pourrait être ?
WESLEY : Euh… Les hommes sont herbivores, ils se nourrissent d'une sorte de bouillie faite de plantes et de fleurs pourries, et ils doivent consommer la moitié de leur poids chaque jour.
CORDELIA : Wow… Donc on doit trouver la plus grande usine de composte du coin.
INT. MUSÉE - PIECE SOMBRE - NUIT
La femme est toujours dans la même position, les mains en avant, lorsqu'elle entend du bruit derrière elle. Elle se retourne et découvre Angel.
FEMME : Vous ? C'est incroyable. Un être humain normal serait inconscient pour des heures.
ANGEL : Répondez à mes questions, je répondrai aux vôtres.
FEMME : Vous êtes… un vampire ?
ANGEL : Ouais, entre autre. Qui est Tay ?
FEMME : Je n'ai pas le temps de vous répondre.
ANGEL : Et le vigil, c'est un de vos semblables qui l'a fait brûler ?
FEMME : Qui vous dit que je vais vous parler au lieu de vous tuer ?
ANGEL : Je prends le risque. C'est un peu vieux jeu, mais je déteste que des humains soient transformés en torche.
FEMME : Allez vous en ! Faites vite, ça vaut mieux pour vous.
ANGEL : Pourquoi ? Qu'est-ce qui va se passer ?
A ce moment, une porte venant d'une autre dimension s'ouvre et une fille nue en est éjecté. Angel veut s'approcher mais la femme le repousse.
FEMME : N'approchez pas. Vite, il faut partir !
Angel lui tend une couverture pour couvrir l'autre fille, qui ne semble pas aller très bien.
ANGEL : Qu'est-ce que vous fuyez ?
FEMME : Ça ne vous regarde pas. Vous n'êtes pas des nôtres.
A ce moment la porte s'ouvre, et Tay entre, accompagné de plusieurs de ses semblables.
ANGEL : Non, mais je crois que je vais rester avec vous.
TAY : Elle a raison. Rien de tout ça ne vous concerne. La traîtresse et sa disciple sont à nous. Elles sont nos prisonnières. Si j'étais vous…
ANGEL (lui donne un coup de poing) : Tu n'es pas moi !
Un combat s'engage. Pendant qu'Angel et la femme se battent, Tay et deux types emmènent l'autre fille et réussissent à s'enfuir en voiture.
ANGEL : Où l'emmènent-ils ? Qu'est-ce qu'ils vont lui faire ?
FEMME : Elle va subir la colostomie.
INT. REPAIRE DE TAY - NUIT
Tay et les deux types arrivent avec la fille dans une pièce où sont entreposées de centaines de fleurs.
FILLE : Non ! Pitié ! Pitié ! Ne faites pas ça, c'est pas la peine !
TAY : Il faudra l'attacher.
Ils entrent dans un ascenseur.
FILLE : Non ! Non ! Non, j'obéirai, j'obéirai ! Je promets d'être docile. Ce n'est pas la peine, je vous en prie !
TAY : Pourquoi est-ce que tu parles. Personne ne t'écoute.
INT. REPAIRE DE TAY - SOUS-SOL - NUIT
FILLE : Pitié, non ! - Non…
TAY : On a pu la récupérer.
FILLE : Non… Lâchez-moi… Non !
On voit un autre de ces types, tenant une drôle de pince.
TAY : Tu es malade, je vais te sauver.
FILLE : Je veux pas ! Arrêtez ! Arrêtez, non…
TAY : Tu verras, tu me remercieras, Gi.
GI : Non…
Tay prend la pince et la place sur une excroissance que Gi possède sur la nuque afin de l'arracher. Gi se met à hurler.

ACTE 3
INT. APPARTEMENT D'ANGEL - JOUR
La femme enlève son manteau et regarde autour d'elle. Angel la rejoint, tenant des pansements.
ANGEL : Mettez-vous ça… sur la blessure.
On voit que la femme est blessée au bras.
FEMME ! Pourquoi vous m'aidez autant ? Je croyais que les vampires étaient des tueurs ?
ANGEL : C'est vrai. Mais des gitans m'ont jeté un sort.
FEMME : Vous êtes devenu bon.
ANGEL : Oui. Les gitans ont parfois un sens assez étrange… de l'humour. (Il pose les pansements sur une chaise et se recule. La femme les prend) Est-ce que vous pouvez m'expliquer ?
FEMME : Cette fille venait de s'enfuir. Je l'aidait à échapper aux hommes du monde d'où je viens. Sans votre intervention…
ANGEL : Sans mon intervention, ils vous faisaient prisonnière.
FEMME : C'est possible.
ANGEL : Pourquoi cette jeune fille s'est-elle enfuit ?
FEMME : Elle devait subir la colostomie.
ANGEL : Ils allaient la tuer ?
FEMME : D'une certaine façon, mais ça ne vous dirait rien.
ANGEL : Expliquez-moi.
FEMME : A Oden Tal - ce qu'on nomme personnalité - nos passions, nos émotions siègent dans une petite partie du corps - le Ko.
Elle se retourne et montre à Angel son excroissance en forme de crête qui va de la nuque jusque presque au milieu du dos.
ANGEL : Et vos poursuivants veulent vous l'amputer.
FEMME (se retourne) : Seulement les femmes, pas les hommes. Quand on est en âge, le Ko contrôle notre puissance sexuelle, nos pulsions. Il émet un signal, si nos sens sont éveillés lorsqu'on a rencontré un partenaire désirable. Mais si on nous l'enlève…
ANGEL : Il est plus facile de vous contrôler.
La femme le regarde, puis s'avance vers lui et tourne autour de lui.
FEMME : Ils nous choisissent un mari, nous servons, sans nous révolter. Nous vivons à moitié, sans penser.
ANGEL : Vous vous êtes échappée.
FEMME : Je suis la première. Je suis Jhiera ! (Angel ne réagit pas) - Jhiera, de Oden Tal. Ma famille règne sur la dimension.
ANGEL : Je présume que la famille royale n'est pas ravie de voir qu'un de ses membres aide des transfuges inter-dimentionnels.
JHIERA : Ils disent au peuple que je suis morte. Mais les femmes savent. - Ici, on vit totalement. On existe à part entière, mais c'est difficile. Lorsque le Ko arrive à maturité, les jeunes filles ont du mal à le contrôler. Elles sont pleines de cette énergie. Nous arrivons dans votre monde avec la fièvre.
ANGEL (respire difficilement) : C'était pour ça… la glace…
JHIERA : Oui… Lorsque je suis arrivée, toute seule, j'ai cru que j'allais mourir de la chaleur (On voit son Ko devenir incandescent) qui brûlait ma peau. (Elle aussi a du mal à respirer) Et ton peuple… les hommes… certains répondaient au Ko involontairement. Ils essayaient de se retenir, c'était dangereux pour moi. Jusqu'à ce que je trouve l'eau pour me refroidir. (Elle s'assoit) Il suffisait que mon corps reste tiède. Le pic de la fièvre est passé en quelques mois, heureusement. (Elle regarde Angel) Ensuite, j'ai senti que je savais contrôler mon pouvoir.
ANGEL : Comme hier soir, quand vous m'avez brûlé ?
JHIERA (se lève et lui fait face) : C'était tout à fait mon intention ! Je te croyais mon ennemi.
ANGEL : Et l'homme à l'usine, qui l'a brûlé ?
JHIERA : Il essayais de toucher une de mes sœurs. C'est lui le seul fautif.
ANGEL : D'après ce que tu dis, il s'est juste approché d'elle…
JHIERA : Et il l'a tué involontairement. C'était un accident.
ANGEL : Comme les autres, alors. Les quatre morts de l'an dernier. C'est elles qui les ont brûlés ?
JHIERA (surprise) : Qui t'a parlé d'eux ? Est-ce…
ANGEL : Est-ce que je vous ai suivi ? Non. Mais quand on retrouve des personnes calcinées, on fini par s'interroger. Je comprends la mission que vous accomplissez et je ferais c'que je peux pour vous aider, mais ne faites plus de mal aux humains.
JHIERA : Je suis fille de roi, monsieur. Un roi qui a promis le bonheur et une vie meilleure pour ses sujets. Je ne l'ai pas désavoué, et je ne me suis pas enfuie dans mon seul intérêt. J'ai voulu aussi que sa promesse ne soit pas vaine pour les femmes de Oden Tal. Et si quelques uns doivent mourir pour protéger mon peuple…
ANGEL : Ici, c'est mon peuple. Et j'ai aussi promis de la protéger !
JHIERA : Alors dis-lui bien de s'écarter de mon chemin !
Elle s'éloigne, mais Angel lui barre le chemin et l'arrête en l'attrapant par l'épaule.
ANGEL : Attends !
Une forte chaleur se dégage soudain d'Angel et Jhiera. Ils ont du mal à respirer. Jhiera reprend ses esprits la première.
JHIERA : Et toi aussi garde ton aide, je n'en veux pas !
Elle s'en va, laissant Angel tout haletant.
INT. REPAIRE DE TAY - JOUR
Wesley et Cordélia arrive dans l'entrepôt de fleurs.
CORDELIA : Je ne suis pas sûre qu'on ai bien fait de débarquer ici tout seuls. Il aurait mieux valu attendre Angel.
WESLEY : Cordélia, maintenant que j'appartiens à part entière à ses employés, je trouve extrêmement important d'être entreprenant et dynamique. Si on se contentais de lambiner… (Il voit une sorte de fleurs et se précipite, ravi) Oh, des jupons de Nancy ! Oh, on les nomme ainsi d'après Nancy Mitford, l'auteur… (Il les sent) Parce qu'en fait, elle raffolait… (Il remarque que Cordélia l'observe, impatiente) D'accord… Il faut avancer.
CORDELIA : Comment trouver l'endroit où ils mettent le composte ?
WESLEY : Je suggère de suivre notre nez. (Il avance)
CORDELIA (le suit, apeurée) Wesley !
INT. REPAIRE DE TAY - PIECE ATTENANTE - JOUR
CORDELIA : Wesley, attends ! Je suis sûre qu'on aurait pas du venir. Ça sent les fleurs pourries !
Ils entendent une porte claquer et se cachent derrière des tonneaux. Tay s'adresse à trois types et à Gi.
TAY : Le portail inter-dimentionnel va s'ouvrir bientôt. Et pour peu de temps. Quand les coordonnées seront alignées, nous nous placerons immédiatement au point d'entrée. Vous l'escorterez devant, et vous vous assurerez de son retour chez nous. Ensuite vous viendrez nous rejoindre. Nous avons beaucoup de travail dans cette dimension. (Wesley se lève un peu pour mieux voir et il voit Gi de dos, sans son Ko) La femelle Shari peut rentrer maintenant. (à Gi) Le désire-t-elle ? Veut-elle retrouver notre dimension ?
GI : Elle sera ravie de rentrer - dès que tu l'ordonneras.
TAY : Tu vois comme tu te sens mieux.
GI : Oui…
Un des types emmène Gi, et Cordélia le fait remarquer à Wesley en le frappant à plusieurs reprises sur le dos.
TYPE (à Tay) : On en a récupéré deux ce mois-ci. On pourrait…
TAY (l'interrompt) : Notre but n'est pas atteint ! Ce désordre ne cessera pas tant qu'on n'aura pas retrouvé Jhiera.
INT. VILLA DE PALM RIDGE SPA - JOUR
Un homme contemple un jardin japonais lorsque Jhiera entre.
HOMME : Ah, tu tombes bien. J'avais besoin du coup d'œil artistique d'une déesse.
JHIERA : Où sont les sœurs ?
HOMME : J'te remercie, ça va. - Là où tu les a laissé. (Elle s'éloigne) Qu'est-ce qu'il y a ? T'as l'air crispée.
Il suit Jhiera.
INT. VILLA DE PALM RIDGE SPA - AUTRE PIECE - JOUR
Jhiera se rend dans une pièce où plusieurs femmes sont allongées dans des bassins remplis de glace.
JHIERA (à l'homme) : Comment vont-elle ?
HOMME : Elle refroidissent ! - Regarde, elles vont bien. Décompresse. Dis-moi ce qui se passe.
JHIERA : Ils ont trouvé la sœur qui venait de fuir.
HOMME : Mince, ça c'est très moche.
JHIERA : Ils vont certainement nous retrouver. Il faut partir d'ici, et le plus tôt sera le mieux.
HOMME : Elles ne sont pas prêtes. Il leur faut une longue isolation, et que la température de leur corps soit stabilisée avant qu'elles gèrent leurs pulsions.
JHIERA : Très bien. Mais je les emmène ailleurs. (Elle se dirige vers une femme)
HOMME : Mon shaman a une maison dans le désert. Il n'a jamais refusé d'aider une jeune femme peu vêtue en détresse, même d'une autre dimension. - Je voudrais travailler ton chacra boute-en-train.
JHIERA : S'il est aussi digne de confiance que tu l'es, nous irons chez lui.
HOMME : C'est un brave homme.
JHIERA : Appelle-le. S'il accepte qu'on vienne, on partira demain dans la matinée.
Il acquiesce. Jhiera s'avance vers un bassin et prend de la glace qu'elle se passe sur sa nuque.
INT. REPAIRE DE TAY - PIECE ATTENANTE - JOUR
TYPE (V.O.) : Et les survivantes doivent être arrêtée. Et dès que le…
Wesley et Cordélia sont toujours cachés. Wesley tente de téléphone, mais on entend seulement la sonnerie.
WESLEY : Il ne répond toujours pas.
CORDELIA : Je pari qu'il a encore oublié de l'allumer. Tu croirais que quelqu'un qui sait se servir d'une hache féodale saurais se débrouiller avec un simple téléphone ! (Wesley raccroche) Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
WESLEY : Je te propose un repli et qu'on essaye de trouver Angel.
CORDELIA : D'accord. Tu montres la voie, en douceur. De la discrétion, OK ? (Wesley se lève et commence à partir lorsque Cordélia le tire en arrière) Non, cache-toi, y a quelqu'un !
TYPE (à Tay) : Monsieur, je pense qu'on les a retrouvé.
TAY : Où ça ?
TYPE : Un ouvrier d'une fabrique de glace m'a dit qu'il envoie régulièrement 8 tonnes de glace par mois… (Il sort un papier de sa poche) à cette adresse.
TAY : Rassemblement. Dis aux hommes de se préparer à capturer la princesse - et de maîtriser les autres rapidement.
INT. APPARTEMENT D'ANGEL - JOUR
Wesley est Cordélia descendent précipitamment les escaliers menant à l'appartement. Ils trouvent Angel en pantalon, torse nu, un serviette autour du cou.
CORDELIA : Non mais je rêve ! On a failli être brûlé vifs comme deux vulgaires steaks, et toi tu sors d'une douche comme une fleur ?!
ANGEL : Pardon ?
WESLEY : Si elle est un peu agitée, c'est parce qu'on a tenté de te joindre en pleine situation de crise.
ANGEL : Je regrette, il fallait que je me douche. (Wesley et Cordélia se regardent) Qu'est-ce qui se passe ?
CORDELIA : Ce qui se passe, c'est que ces affreux démons disent avoir trouvé ce qu'ils veulent, et ils semblent impatients de couper les ailes d'une certaine princesse, ce qui à priori, n'est pas souhaitable en soi.
ANGEL (met un pull) : Non, tu as parfaitement raison. Il faut retrouver la princesse.
CORDELIA : Leur piste, c'était apparemment de la glace qui devait être livrée quelque part, mais personne n'a dit où.
ANGEL : De la glace ?
CORDELIA : Oui.
ANGEL (prend un papier de la poche de son manteau) : Le bon de commande. On a l'adresse. On fonce.
WESLEY : Juste nous ? Ils étaient plusieurs. (Angel le regarde) Je veux dire, ils étaient beaucoup. On pourrait penser à un plan.
ANGEL : On a un plan. On entre, on voit les démons, je m'en occupe, et on voit où ça nous mène.
Angel met son manteau et s'éloigne, suivi de Wesley et Cordélia.

ACTE 4
EXT. VILLA DE PALM RIDGE SPA - NUIT
Angel gare sa voiture devant la villa.
ANGEL : Wesley, tu m'attends là. Quand les démons arrivent, tu klaxonnes, d'accord ?
Wesley acquiesce. Assis à l'arrière, il veut sauter par dessus la porte, mais il s'étale par terre.
CORDELIA : Oh ! Wesley !
Il se relève rapidement.
INT. VILLA DE PALM RIDGE SPA - NUIT
Angel entre dans la ville et est accueilli par l'homme.
HOMME : Bienvenue, mon frère !
ANGEL : Je dois voir Jhiera, d'urgence.
HOMME : Il n'y a aucune Jhiera par ici, mais je sais comment vous aider. D'abord je travaillerais sur les vibrations de la veste…
Angel l'attrape violemment par le devant de son pull.
ANGEL : Je dois la sauver. Des hommes viennent la chercher.
HOMME : De quelle dimension tu viens, mon frère ?
ANGEL : Tu poses trop de questions.
L'homme fait un signe de tête pour lui indiquer le chemin, et Angel le lâche et s'éloigne.
INT. VILLA DE PALM RIDGE SPA - AUTRE PIECE - NUIT
Jhiera est furieuse lorsqu'elle voit arriver Angel, suivi par l'homme.
JHIERA : Qu'est-ce que vous faites là ?! Je croyais avoir été claire.
ANGEL : Ils arrivent.
JHIERA : Je suis au courant, merci. On part demain matin.
ANGEL : C'est trop tard, justement.
JHIERA : Qu'est-ce que vous racontez ?
ANGEL : C'est tout de suite qu'il faut partir !
Cordélia et Wesley arrivent en courant.
CORDELIA : Ils seront là dans deux minutes !
ANGEL : Aidez-moi à sortir les filles. (à l'homme) Toi, attends les types devant et retiens-les. (à Jhiera) Je vous aiderai que vous le vouliez ou non.
Wesley et Cordélia aident les filles à se lever.
WESLEY : Oh mon dieu… Vous êtes… Permettez-moi de me présenter…
CORDELIA (le pousse dans le dos) : Wesley !
INT. VILLA DE PALM RIDGE SPA - NUIT
L'homme est entrain de retenir Tay et quatre autre types, dont un le tient à la gorge.
HOMME : Ce que j'ai de plus efficace, le massage. De boue, d'algues…
Tay lui donne un coup de point et il tombe à terre, inconscient. Tay et ses hommes s'éloignent.
INT. VILLA DE PALM RIDGE SPA - AUTRE PIECE - NUIT
Ils entrent maintenant dans l'autre pièce, plongée dans l'obscurité. Soudain, Angel et Jhiera sautent du plafond et ils commencent à se battre
EXT. VILLA DE PALM RIDGE SPA - NUIT
Des coffres contenant de la glace sont posés à l'arrière d'un camion. Cordélia et Wesley aident les femmes à s'y installer.
WESLEY : Moi j'en ai des frissons. Toute cette déperdition de chaleur…
CORDELIA : Presse-toi s'il te plait ! Ils ne vont pas les retenir toute la nuit !
WESLEY (prend une femme par la main pour l'aider à entrer dans un coffre) : Oh bon sang… en voilà une poigne… Voilà du solide, j'ai les muscles très fermes sous ma vestes. Tâtez, vérifiez.
CORDELIA (vient vers lui) : Lamentable. Ça te plairait d'avoir les globes explosés ?
WESLEY : Mais non, mais… Attends… (Il se penche vers la femme) Un bisou pour la route ?
Cordélia ferme le couvercle sous le nez de Wesley.
INT. VILLA DE PALM RIDGE SPA - AUTRE PIECE - NUIT
Angel et Jhiera se battent toujours contre Tay et ses hommes, lorsque Cordélia et Wesley arrivent pour les aider. Mais ces deux derniers se retrouvent rapidement avec un couteau sous gorge. Angel s'immobilise.
TAY : Jhiera et les fugitives sont à nous.
ANGEL : Non, pas question !
TAY : Rends-les moi ! Ou ces humains vont mourir…
Tous les regards se tournent vers Jhiera.
JHIERA (après un moment) Qu'ils meurent.
Elle sors de la pièce, sous le regard surpris de chacun. Cordélia en profite pour donner un coup de coude dans le ventre du type qui la tient, et Wesley l'imite. Ils parviennent à se libérer et ils se battent, aidé par Angel.
EXT. VILLA DE PALM RIDGE SPA - NUIT
Jhiera marche d'un pas précipité à l'extérieur de la ville, mais elle est rattrapée par Tay et un de ses hommes, qui la tient fermement.
TAY : Ça va, reste tranquille ! - On va rentrer à la maison.
Il sort sa pince et la place sur la nuque de Jhiera pour lui arracher son Ko. Mais Angel arrive et prend Tay par le cou, alors que l'autre type tient Jhiera.
ANGEL : Relâche-la tout de suite ou je lui casse les reins. (Le type obéit et la lâche - à Jhiera) Pars. -
Pars !
Jhiera s'enfuit en courant et monte dans le camion ou se trouvent les femmes. Lorsqu'elle a démarré, Angel relâche Tay.
ANGEL : Ne revenez plus vous battre sur la Terre.
TAY : Nous n'avons pas le choix. Si l'ennemi se répand, c'est toute notre société qui tombe en ruine.
ANGEL : Si vous remettez les pieds ici, vous aurez un nouvel ennemi.
TAY : Vous ne savez rien de nos mœurs, humain.
ANGEL : Non, en effet… (Il se transforme en vampire) Je ne suis pas très humain. Si j'étais vous, je prendrais le prochain portail, c'est clair ?
Les deux hommes s'éloignent sans dire un mot…
INT. AGENCE - JOUR
Angel prend le paquet de café et le tient entre ses deux mains, l'air incertain. Soudain, il presse le paquet et tous les grains de café se répandent sur le sol. A ce moment, Cordélia et Wesley entrent et ce dernier glisse sur les grains et se retrouve allongé sur le dos.
ANGEL : Désolé… J'essayais de…
CORDELIA : Moudre le café et ça a raté.
WESLEY : Oh non, t'en fais pas, ça va, c'est… ma faute, j'en suis sûr. Réellement. (Ils rassemble les grains) Oh, c'est sournois ces p'tits grains. J'vais les laver, un par un. (Il se relève) Voilà, ils seront comme neufs.
ANGEL : Wesley… Arrête.
CORDELIA : Eh ben, le fayotage, c'est pas un mode de vie chez toi. C'est un art.
WESLEY : Tu as tord, je ne crois pas. (à Angel) Je t'en prie, ne me renvoie pas. Ce qui s'est passé hier, c'est une anomalie. On ne me prend pas en otage, en général.
ANGEL : Ne t'inquiète pas, Wesley, je ne te renvoie pas.
WESLEY : Vraiment ?!
ANGEL : Oui. Ce n'est pas ta faute, et d'ailleurs, je t'ai trouvé fantastique.
WESLEY : Oh, c'est… si tu savais… Je suis ton fidèle serviteur, Angel.
CORDELIA : C'est ce que je disais. C'est un art. (Angel sourit. Jhiera entre) Tiens tiens, regardez qui est là… Et si je me mettais un couteau sous la gorge, ça vous permettrais peut-être de vous enfuir. (Elle s'éloigne)
ANGEL (à Jhiera) : Venez.
Tous les deux se dirigent vers le bureau d'Angel.
INT. AGENCE - BUREAU D'ANGEL - JOUR
Jhiera entre la première et Angel referme la porte sur eux.
JHIERA : Les filles sont sauvées. Cachées dans le désert.
ANGEL : Tant mieux. Ils ont failli tuer Cordélia et Wesley.
JHIERA : Je n'avais pas le choix.
ANGEL : Si vous l'aviez. Si vous accordiez de l'importance aux être quels qu'ils soient, vous les protègeriez.
JHIERA (lui tourne le dos) : C'est facile, ce raisonnement… quand ton peuple est libre. (Elle le regarde)
ANGEL : Je n'ai pas dit de cesser le combat. - Mais il y a des limites à respecter. Et je serais là si vous les franchissez.
JHIERA (s'avance vers lui) : Je n'ai pas besoin d'un ange gardien. Je ferais ce que je dois faire.
ANGEL : J'en ferais autant.
JHIERA : Parfait. On s'est compris tous les deux alors. - Je dois partir.
Lorsque Jhiera s'éloigne, on voit que son Ko est incandescent. Angel respire difficilement…