1753

Transcript par Sandrine pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
EXT. GALWAY - MAISON IRLANDAISE - TERRASSE - JOUR (1753)
Une femme est entrain de remplir une cruche avec de l'eau du puit. Elle s'éloigne lorsque :
ANGEL (V.O.) : Anna ?
Anna se retourne et voit Angel, appuyé contre le mur, dans l'embrasure de la porte de la maison.
ANNA : Maître Liam ?
ANGEL : Anna, approche-toi.
ANNA (nerveuse) : Mais… maître Liam… et votre père ?
ANGEL : Il est déjà parti à l'église se repentir de ses pêchés. Il fait bien. (Il murmure) Viens ici, Anna…
ANNA : Pourquoi restez-vous caché dans l'ombre ? Vous êtes souffrant ?
ANGEL : La lumière du soleil, elle me fait mal aux yeux ce matin.
PÈRE (V.O.) : Moi je sais pourquoi !
Le père d'Angel arrive derrière lui et le pousse dans le dos. Angel s'effondre à terre.
ANNA : Oh ! (Elle s'éloigne prudemment)
PÈRE : Tu es sorti toute la nuit. Tu as bu avec les prostituées, tu es imprégné de leur odeur répugnante !
ANGEL (se relève) : Je vous souhaite le bonjour, père.
PÈRE : Tu me déshonore, mon fils.
ANGEL : Si vous le dites, père.
PÈRE : Oui, je le dis. Oh oui, je le dis ! Et tu n'as pas eu assez de débauche toute la nuit ?! Maintenant, tu veux corrompre les serviteurs de cette maison !
ANGEL : La servante, père. Vous n'avez qu'une seule… servante. De toute façon, tout le monde se laisse corrompre. Mais certaines formes de corruption sont plus amusantes.
Son père le gifle violemment.
PÈRE : J'ai honte que nous portions le même nom. Un hors-la-loi, un vaurien. Tu ne feras jamais rien de ta vie.
INT. METRO - TUNNEL SOUTERRAIN - JOUR (présent)
Plan sur le visage d'Angel, qui se touche sa lèvre, qui est en sang, lorsqu'un démon le frappe au visage, puis l'envoie voler contre le mur. Le combat se poursuit, et le démon semble avoir le dessus sur Angel.
INT. METRO - PLATEFORME SOUTERRAINE - JOUR
L'inspecteur Kate Lockley avance d'un pas précipité, tout en parlant avec un officier.
OFFICIER : Un pauvre SDF, qui est monté à Central Street. Il est devenu fou. Il s'est mis à tout casser. Et il a menacé les passagers. C'est l'un d'eux qui a tiré le signal d'alarme. Ils sont tous en état de choc, regardez.
KATE : Et où est le suspect ?
OFFICIER : Parti.
Kate s'arrête et se tourne vers l'officier.
KATE : Je croyais qu'il avait pris des otages ?
OFFICIER : C'est exact.
KATE : Et le suspect s'est échappé ?!
OFFICIER : On essaye de comprendre ce qui s'est passé, mais c'est pas très clair.
KATE : Pas très clair ? Avec tous les témoins que vous avez ?
OFFICIER : Je sais, mais ils disent tous la même chose.
KATE : Qu'est-ce qu'ils disent ?
OFFICIER : Que le suspect s'est volatilisé par le toit du wagon alors qu'il était encore en marche.
KATE : Il s'est échappé d'un train qui roulait ?
OFFICIER : Comme s'il avait été happé de l'extérieur.
KATE : Happé par quoi ? (L'officier hausse les épaules) Faites votre rapport.
Kate s'éloigne de lui et se dirige vers d'autres officiers.
KATE : Allez-y, par là. Merci…
INT. METRO - TUNNEL SOUTERRAIN - JOUR
Angel et le démon se battent toujours, mais Angel a visiblement repris le dessus. Il le frappe à plusieurs reprises, puis l'envoie contre le mur. Là, le démon titube encore quelques instants, puis s'effondre, mort. Kate accourt à ce moment, et voit le démon.
KATE : Bon, ben j'arrive trop tard pour lui dire qu'il avait droit à un avocat.

GÉNÉRIQUE

ACTE 1
INT. METRO - TUNNEL SOUTERRAIN - JOUR
Kate observe toujours le démon qu'Angel éclaire avec sa lampe torche.
KATE : Il n'est… Il n'est pas humain, c'est ça ?
ANGEL : C'est ça. C'est un démon.
KATE : Et il est…?
ANGEL : Mort ? Oui. Oui Kate, il est mort.
KATE : Alors ils meurent aussi…
ANGEL : Oui.
KATE (après un moment) : Je suis désolée. J'ai encore un peu de mal, avec ces histoires de l'autre monde.
ANGEL : Je comprends. (Il sourit) Quoique les démons ne sont pas toujours de l'autre monde, puisqu'ils vivaient ici…
Il s'arrête lorsqu'il voit que Kate lui jette un drôle de regard, avant de partir.
ANGEL (pour lui) : … bien avant nous.
Il part dans la même direction que Kate.
INT. METRO - PLATEFORME SOUTERRAINE - JOUR
Kate et Angel arrivent ensemble à la station de métro, qui grouille de policiers.
KATE : J'appelle le médecin légiste ou le service de déminage ?
ANGEL : A mon avis, tu n'appelles personne. Je suis sûr qu'il va disparaître.
KATE : Mais qu'est-ce que je marque dans mon rapport ?
ANGEL : Tu marques ce que tu marques habituellement dans ces cas-là.
KATE : Ce n'est justement pas un cas "habituel".
ANGEL : Ce n'est pas la première fois à Los Angeles que tu vois un truc pareil. Sauf que tu n'as jamais mis de nom dessus.
KATE : Ah ça non, je crois que je m'en souviendrais.
ANGEL : De toute façon, les gens ne voient que ce qu'ils veulent bien voir.
Un peu plus loin, un officier est entrain d'interroger un témoin.
OFFICIER : Vous n'avez rien à ajouter ?
TÉMOIN : Non, rien de bien particulier, sauf une odeur désagréable. L'odeur du type qui s'est pas lavé depuis longtemps.
Kate se dirige vers eux.
OFFICIER (tend ses notes à Kate) : Voilà ce que j'ai.
KATE : Merci. (Elle lit) Taille moyenne, poids moyen, carrure moyenne… (au témoin) Vous pouvez pas faire mieux ? (Il hausse ses épaules) C'est vous qui avez tiré le signal d'alarme ?
TÉMOIN : Ouais, il fonçait droit sur moi.
KATE : Pourquoi ?
TÉMOIN : Il l'a pas dit.
KATE : Pourquoi avez-vous tiré le signal d'alarme ?!
TÉMOIN : Parce que c'était une urgence ?
KATE (rend ses notes à l'officier) : Euh, bon, faites circuler cette description. Espérons qu'on le retrouve très vite.
OFFICIER (en s'éloignant) : On va faire notre possible.
TÉMOIN : Je peux… y aller ?
KATE : Oui, allez-y.
Le témoin s'en va, et Angel s'approche de Kate.
ANGEL : Qu'est-ce que ton père fait ici ?
Kate se tourne dans la direction où regarde Angel, et voit effectivement son père, en conversation avec un officier. Elle s'avance vers lui.
KATE : Papa, qu'est-ce que tu fais ici ?
TREVOR : Oh, je suis là par hasard.
KATE : Je vois que tu passes encore pas mal de temps à écouter la radio de la police.
TREVOR : Y a rien de bien à la télé. J'ai entendu qu'il s'agissait d'une histoire d'otages, mais j'arrive après l'action.
KATE : Trente cinq ans dans la police et tu n'as pas eu assez d'action ? - Est-ce que tu sais aussi que c'est moi qui suis chargée de l'enquête ?
TREVOR : Tu vas très bien t'en sortir. J'te laisse bosser. J'y vais.
Il s'éloigne, et Angel rejoint Kate.
ANGEL : Qu'est-ce qu'il voulait ?
KATE : Je crois qu'il veut voir si je me débrouille bien.
ANGEL : Tu as l'air surprise.
KATE (le regarde) : Non, t'as pas le droit de faire ça…
ANGEL : Faire quoi ?
KATE : Tu viens de tuer un démon devant moi, et tu voudrais faire comme si de rien n'était. Ça ne peut pas coller.
ANGEL : Et tu proposes…?
KATE : Je pense qu'il n'y a rien à faire. - (Elle soupire) Écoute, surtout ne le prend pas mal, tu es quelqu'un de très bien, pour… pour quelqu'un comme toi. Mais je préfère que notre relation reste professionnelle. Je ne suis pas ta petite amie.
Kate s'en va en laissant Angel sur place…
INT. BAR IRLANDAIS - NUIT (1753)
Darla est assise à une table, affichant un grand sourire. Une serveuse lui verse à boire.
DARLA : Qui est-ce ?
SERVEUSE : Qui ? Celui-là ?
On voit Angel entrain d'avaler une choppe de bière, puis de frapper plusieurs clients du bar.
DARLA (avec un air extasié) : Oui… Il est magnifique.
SERVEUSE : Oui, Dieu l'a bien servi.
DARLA : Vraiment ? Je ne pensais pas que Dieu puisse être si généreux…
SERVEUSE : Il sait très bien mentir sous un ciel étoilé. Mais il ne se souvient pas de ses promesses quand la lumière revient.
DARLA : Ça ne serait pas un problème pour moi, je t'assure.
INT. AGENCE - BUREAU D'ANGEL - JOUR
Plan sur le visage d'Angel, qui semble être dans les nuages… lorsque la voix de Cordélia de ramène sur terre.
CORDELIA : Tu m'écoute ? Pour le code, il faut qu'on choisisse un numéro.
ANGEL : … Le code.
CORDELIA : Pour le système de sécurité qu'on vient d'installer. Atterrit ! C'est de ça qu'on est entrain de parler !
ANGEL : Ah bon…
CORDELIA : Le type qui l'a posé a dit qu'il fallait un numéro facile à se rappeler, genre… mon anniversaire !
ANGEL : Je sais pas quel jour c'est.
CORDELIA : On va choisir un numéro qu'on ne connaît ni l'un ni l'autre. Comme ça, si dans un an, tu ne t'en souviens pas, tu n'auras aucune excuse.
Wesley entre dans le bureau, le nez plongé dans un bouquin.
ANGEL (se lève - à Wesley) : Tu l'as identifié ?
WESLEY : Je pense que oui. Euh… (Il montre un dessin du livre) Est-ce que ça ressemble au démon que tu as vu ce matin ?
ANGEL : Ouais, c'est lui.
WESLEY : Elle, en réalité. Chez les Kwainis, il n'y a que des femmes.
ANGEL : D'accord. Est-ce qu'ils disent comment s'en débarrasser ?
WESLEY : Oh, c'est relativement standard. Enterrements en terres vierges, simples incantations en latin… Bien que…
ANGEL : Quoi ?
WESLEY : Eh bien, c'est très curieux. Selon les informations que j'ai trouvé, les Kwainis sont des démons tout à fait pacifiques. Non violents.
ANGEL : Non violents ? Non. Cet être était un combattant.
WESLEY : Non, si c'était un Kwaini, non. En tout cas, pas de par sa nature. Elles sont… même plutôt délicates. Des créatures douces et incapables d'user du pouvoir et de la force que tu as décrit.
CORDELIA : Peut-être qu'elle était dans un très mauvais jour…?
ANGEL (s'assoit en soupirant) : Quelque chose lui a déplu, c'est sûr.
WESLEY : C'est sûr.
ANGEL : Très bien. Oublions pour l'instant si cette créature est capable de se battre aussi bien que ce que j'ai vu. Et cherchons pourquoi un démon pacifique a attaqué un train bondé de voyageurs ce matin.
WESLEY : Un objet dans ce train, peut-être bien.
ANGEL : Ou une personne.
INT. COMMISSARIAT - BUREAU - JOUR
Kate cherche un dossier dans un des nombreux tiroirs de classement du bureau. Lorsqu'elle se retourne, elle voit qu'Angel est debout dans l'embrasure de la porte.
KATE : Angel.
ANGEL : Bonjour. Je peux te parler ?
KATE : Qu'est-ce qui se passe ?
ANGEL : A propos de ce démon…
KATE (l'interrompt) : Arrête. (Elle fait entrer Angel et ferme la porte) Si tu veux vraiment parler de ce truc, est-ce que tu peux éviter ce mot ? Genre, ça me rend nerveuse. (Elle ferme les stores) Je ne l'aime pas. Appelle-le… vilain pas beau, d'accord ?
ANGEL : Bien sûr. Oui, je comprends.
Kate continu de classer les dossiers dans les tiroirs.
KATE : Merci. Je croyais que tu voulais t'en occuper ?
ANGEL : Oui, je m'en occupe. Mais il se trouve que le vilain pas beau… n'est pas vraiment vilain vilain.
KATE : Le vilain pas beau n'est pas vilain.
ANGEL : Si ça reste un vilain pas beau dans le sens où tu l'entends, mais pas méchant, ça n'est pas grave.
KATE : Parce qu'il y a des gentils vilains pas beaux ?
ANGEL : Eh bien… oui. Oui…
KATE : Oh oui, pardon… Comment as-tu fait pour venir ici en plein jour ? Je croyais que tu…
ANGEL (l'interrompt) : Par les égouts. Ils conduisent dans le garage.
KATE : Oh oui, bien sûr, je me souviens.
ANGEL : Kate, je voudrais les noms des passagers de ce train.
KATE : Pourquoi ?
ANGEL : Je pense que le démon… Enfin, je pense que le train a pu être visé pour une raison particulière.
KATE : Un vilain pas beau a besoin d'une raison.
ANGEL : Il peut chercher quelque chose ou quelqu'un.
KATE : Il n'y avait rien dans ce train, on a cherché.
ANGEL : Et les passagers ?
KATE : On a vérifié.
ANGEL : Je voudrais les voir quand même, à commencer par le livreur. Le type qui a tiré le système d'alarme. Il a dit que le truc lui a foncé dessus.
KATE (se tourne vers lui) : Le truc est toujours mort ?
ANGEL (après un moment) : Oui.
KATE : Bon, tu m'a demandé d'oublier, j'oublie.
ANGEL : Je crois que…
KATE (l'interrompt) : Angel, n'insiste pas. Ton gentil vilain pas beau est un monstre. D'accord ? Maintenant, on en reste là.
EXT. COMPAGNIE DE LIVRAISON - VOITURE D'ANGEL - NUIT
Angel parle au téléphone avec Wesley :
WESLEY (V.O.) : Tu ne peux pas lui en vouloir d'être un peu ironique sur ce sujet.
ANGEL : Oui, peut-être. J'en sais rien. Je sais qu'elle se défend parce qu'elle a peur, mais quand même.
WESLEY (V.O.) : Elle finira par s'y faire.
INT. METRO - TUNNEL SOUTERRAIN - JOUR
Wesley marche dans le tunnel, tout en parlant à Angel.
WESLEY : Je pense que pour la plupart des gens, cette confrontation avec les forces du mal, ne peut pas se faire du jour au lendemain. Les femmes, en particulier, ont plus de…
CORDELIA (accroupi près du corps du Kwaini et lève une arme) : Je l'ai trouvé !
WESLEY : … difficultés avec tout ça.
ANGEL (V.O.) : Peut-être. Elle a tellement de mal à admettre le phénomène en général, qu'elle en oublie les détails.
EXT. COMPAGNIE DE LIVRAISON - VOITURE D'ANGEL - NUIT
WESLEY (V.O.) : Les détails ?
Angel voit un camion s'arrêter devant la compagnie et un homme en sortir.
ANGEL : Oui… Par exemple, pourquoi un chauffeur livreur aurait besoin de prendre le train pour ses déplacement ?
INT. METRO - TUNNEL SOUTERRAIN - JOUR
WESLEY (met des gants pour examiner le corps) : Bonne question. En attendant, nous avons retrouvé le corps de la Kwaini.
EXT. COMPAGNIE DE LIVRAISON - VOITURE D'ANGEL - NUIT
ANGEL : OK. Vous allez faire les tests ?
WESLEY (V.O.) : Ouais
ANGEL : Très bien. On se retrouve à l'agence.
Le téléphone de livreur sonne.
LIVREUR : Ouais, c'est bon, j'arrive. (Il décroche) Ouais ouais, j'arrive tout de suite. J'me mets en route.
Le livreur remonte dans son camion et démarre. Angel le suit.
EXT. IMMEUBLE - NUIT
Le livreur gare son camion devant un immeuble et entre à l'intérieur. Angel est toujours derrière lui.
INT. IMMEUBLE - NUIT
Le livreur s'avance dans un couloir et s'arrête devant une porte. Il y frappe. On voit Angel se faufiler dans l'ombre et se cacher derrière un mur. La porte de l'appartement s'ouvre.
LIVREUR : Bonsoir.
Trevor sort de l'appartement et regarde autour de lui pour vérifier qu'il n'y a personne.
TREVOR : Tenez, prenez ça, et puis partez. (Il lui donne un petit paquet)
LIVREUR : Ouais, merci. Bonsoir.
Trevor referme sa porte et le livreur s'en va. Angel ne bouge pas…

ACTE 2
INT. APPARTEMENT DE TREVOR - NUIT
On frappe à la porte de l'appartement, et Trevor va ouvrir. Il s'agit d'Angel.
ANGEL : Monsieur Lockley.
TREVOR : Oui ?
ANGEL : Je m'appelle Angel. Nous nous sommes rencontrés à votre pot de départ en retraite. Votre fille est une amie.
TREVOR : Kate ? Elle a un problème ?
ANGEL : Non, elle va bien.
TREVOR : Ah… Elle est avec vous ?
ANGEL : Non. Elle ne sait pas que je suis venu ici. Par contre, elle aurait bien aimé savoir qui vient de vous rendre visite. - Vous savez, elle a pensé que vous étiez sur les lieux du crime ce matin parce que vous avez peur pour elle.
TREVOR : Qu'est-ce que vous voulez ?!
ANGEL : Savoir ce qu'il y a dans le paquet que vous avez donné au livreur.
TREVOR : Je ne sais pas de quoi vous parlez.
ANGEL : Vous avez pris quelque chose, ce matin. Quelque chose que la police ne doit pas trouver ?
Trevor le regarde un moment, puis veut refermer la porte, mais Angel continu :
ANGEL : Pour qui travaillez-vous, monsieur Lockley ?
TREVOR : Je ne travaille pour personne, je suis retraité ! Vous étiez à ma fête, vous vous rappelez ?
ANGEL : Je veux comprendre ce qui se passe. Je préfère vous en avertir au nom du respect que j'ai pour Kate.
TREVOR : Est-ce que vous me menacez ?!
ANGEL : Non. J'essaye de protéger votre fille.
TREVOR : Protéger ma fille ?! Mais de quoi ?
ANGEL : En la laissant croire que si vous étiez là ce matin, c'était pour la voir.
TREVOR : Vous avez des enfants ?
ANGEL : Non.
TREVOR : Très bien. Alors n'essayez pas de comprendre un père, ni de juger sa façon de faire !
Trevor lui claque la porte au nez.
INT. MAISON IRLANDAISE - JOUR (1753)
Angel, un grand sac à la main, accourt dans le salon, son père sur les talons.
PÈRE : Liam ! Liam ! Tu feras ce que je te dis !
Angel l'ignore et s'adresse tendrement à sa petite sœur, debout près de sa mère.
ANGEL : Douce Kathy, ne pleure pas. Nous nous reverrons. (Il lui essuie ses larmes)
PÈRE : Ne t'avises pas de me défier ! Je te l'interdit !
ANGEL (se retourne vers son père) : Vous devriez vous pousser de cette porte, père.
PÈRE : Franchis-là, mais n'espère plus jamais revenir !
ANGEL : Si vous le souhaitez, père ! Toujours ! Comme vous le souhaitez !
PÈRE : Ce que je souhaitais, c'était un fils ! Un homme ! Et c'est toi que Dieu m'a donné ! Quelle horrible déception !
ANGEL : Déception ? Vous ne pouviez pas rêver d'un fils plus dévoué ! Toute ma vie, j'ai obéit à vos paroles, à vos regards. J'ai répondu à vos attentes. Je n'ai vécu que pour vous plaire et vous écoutez !
PÈRE : Ce sont des mensonges !
ANGEL : Non. Vous n'attendiez qu'une chose, c'est que j'échoue. Maintenant, vous allez être satisfait.
PÈRE : Tu me fais de la peine, mon garçon.
ANGEL (s'approche de lui) : C'est le seul sentiment que vous ressentez au fond de votre cœur, père ?
PÈRE : Qui va vouloir de toi ? Personne !
ANGEL : Je n'ai pas peur de ne pas savoir où dormir, soyez en sûr. Ôtez-vous de mon chemin.
Angel passe devant son père pour sortir de la maison, mais son père l'oblige une dernière fois à se tourner vers lui.
PÈRE : Je n'ai jamais été sur ton chemin, mon fils. (Angel ouvre la porte et s'en va. Son père crie après lui) Si tu cherches à semer le trouble, tu en assumeras les conséquences !
INT. BAR IRLANDAIS - NUIT (1753)
Flashs sur Angel dans les bras de femmes, puis sur Darla qui se fait une entaille au dessus de sa poitrine, sur Angel qui marche dans la rue…
DARLA (V.O.) : Tu sais ce que j'attends ?
EXT. RUES - NUIT (1753)
DARLA (V.O.) : Cher ange…
Angel est debout dans la rue et voit Darla au loin. Il se dirige vers elle.
DARLA (V.O.) : Je vais te montrer… un monde que tu n'as jamais vu.
Elle se transforme en vampire et mord Angel dans son cou. Il finit par tomber à genoux, et Darla s'entaille au-dessus de sa poitrine et fait boire son sang à Angel.
EXT. JARDINS PUBLICS - JOUR (présent)
Kate marche aux côtés de son père. Ils ont des hot dogs pour leur déjeuner.
KATE : Pourquoi une telle impatience pour déjeuner ?
TREVOR : Parce que c'est l'heure.
KATE (rit) : Et tu as fait tout ce chemin pour un hot dog ?
TREVOR : Pas n'importe lequel. Celui de Manny, c'est le meilleur.
KATE : Bon, alors c'est Manny que tu es venu voir.
TREVOR (s'assoit) : Non, j'ai envie de passer un peu de temps avec ma fille. (Kate s'assoit à ses côtés) Alors, tu vas bien ?
KATE : Oui. Oui, bien.
TREVOR : Eh… hmm… Comment va Angel ?
KATE : Excuse-moi ?
TREVOR : Tu sais, le grand jeune homme qui t'a accompagné à ma fête.
KATE : Oui, je sais de qui tu parles.
TREVOR : Ce serait pas un nom mexicain, Angel ?
KATE : Je ne crois pas.
TREVOR : Vous vous voyez encore, tous les deux, hmm ?
KATE : On s'est jamais vu… tous les deux, papa.
TREVOR : Qu'est-ce qui colle pas ?
KATE : Rien !
TREVOR : Il y a bien un truc qui va pas. Il est marié ?
KATE : Non.
TREVOR : Il aime les hommes ?
KATE : Papa, non ! Angel n'est… pas mon type. Ou bien je ne suis pas son type. Il n'est pas tout à fait le genre d'homme qui m'attire.
TREVOR : Il a un boulot ?
KATE : Oui, c'est un privé.
TREVOR : Oh, un détective privé… C'est un bon ?
KATE : Oui, il est fort. Très fort. - Et ça le dérange pas de bosser la nuit.
TREVOR : C'est bien. - C'est bien qu'il soit bon.
KATE : Tu m'a emmené jusqu'ici pour qu'on parle de quelqu'un avec qui tu m'a vu une fois ?
TREVOR : Ben… il laisse pas indifférent.
KATE : Tu l'aime bien ?
TREVOR : Non, j'peux pas dire.
KATE : Ah. Alors pourquoi t'en parle ?
TREVOR : Parce que… c'est que… - C'est pas bon pour toi d'être seule.
Kate regarde son père un moment sans rien ajouter…
INT. APPARTEMENT D'ANGEL - CUISINE - JOUR
Wesley est assis à table, avec devant lui un organe de la Kwaini qu'il est entrain de disséquer. Il a une loupe accrochée au front. Angel est debout à côté de lui.
WESLEY : Bien, la dissection le confirme. On peur affirmer qu'il s'agit d'une Kwaini.
ANGEL : Alors l'espèce a évolué, elle est devenue violente.
WESLEY : Non, je ne crois pas. L'examen a fait apparaître autre chose. (Il soulève un organe avec une pince)
ANGEL : Qu'est-ce que c'est ?
WESLEY : Voici une glande surrénale de la créature. Normalement, ce n'est pas plus gros qu'une noisette. (Là, c'est environ 20 fois plus gros…)
ANGEL : Comment expliques-tu ça ?
WESLEY : Je pense que l'inflammation est due à l'absorption de cette substance. (Il soulève une fiole contenant un liquide jaune) J'en ai retrouvé des traces partout dans son cadavre.
ANGEL : As-tu une idée de ce que c'est ?
WESLEY : C'est assez difficile de le savoir dans de si mauvaises conditions. (Il enlève ses gants et se lève pour aller se laver les mains) Mais ce que je peux dire, c'est que c'est synthétique, et que cette substance semble avoir des propriétés qui créent l'accoutumance. (Angel observe toujours la fiole) Même chez les créatures de l'autre monde. J'ai pu identifier l'œil de triton comme un des ingrédients, mais je suppose qu'on l'a rajouté pour le goût, et non pour son efficacité.
ANGEL : Tu es entrain de me dire que c'est de la drogue ?
WESLEY : Oui.
ANGEL : Et que c'est pour ça que la Kwaini a attaqué, parce que le livreur la transportait.
WESLEY : Je pense qu'on peut raisonnablement imaginer que la Kwaini était à la recherche de son bien-être, oui.
ANGEL : Donc, non seulement cette substance à rendu la Kwaini violente, mais elle a aussi décuplé ses forces.
WESLEY : D'au moins vingt pour cent, je dirai.
ANGEL : Mmm… Que se passerait-il si cette drogue était ingéré par un démon déjà très puissant ?
WESLEY : De gros dégâts…
Cordélia descend les escaliers menant à l'appartement.
CORDELIA : Dites donc ! Le système de sécurité qu'on a installé, à quoi il sert si vous ne le branchez pas ?!
Elle porte une perruque blonde et des lunettes noires.
CORDELIA : J'aurai pu être quelqu'un ou quelque chose d'autre. (Elle regarde la table) Poussez… vos entrailles.
Angel et Wesley débarrassent la table et Cordélia y pose son sac.
ANGEL : Alors, tu es entrée ?
CORDELIA : Très perspicace, monsieur "Je ne peux pas traquer le suspect dans la journée parce que je pourrais me transformer en torche".
ANGEL : Qu'est-ce que tu as trouvé ?
CORDELIA : D'abord, j'ai horreur du travail de filature.
WESLEY : Oui, le coté voyeur est assez désagréable.
CORDELIA : Et je ne vous parle pas de la circulation, et des parkings, ou du manque total de parkings !
ANGEL : Tu n'as rien pu filmer ?
CORDELIA : Si, mais c'était pas très facile.
Elle sort un caméscope de son sac et fait défiler des images du livreur.
CORDELIA : Donc il semblerait que le livreur… soit vraiment un livreur.
ANGEL : Aucun de ces paquets ne ressemble à celui qu'il a pris chez Trevor.
CORDELIA (commente une image) : Bon, c'est là qu'il a déjeuné. Je croyais qu'il n'en sortirait jamais. J'ignore ce qu'ils servent, mais il y a sûrement beaucoup de restes, non ?
Sur la vidéo, on voit le livreur mettre un paquet (identique à celui qu'il a pris chez Trevor) dans son sac. Il passe devant un panneau où il est inscrit "Kel's Exotic Auto".
ANGEL : C'est là. C'est leur planque. C'est de là que tout démarre.
INT. KEL'S EXOTIC AUTO - JOUR
Trevor marche aux côté de deux hommes d'affaires en costumes très chics.
TREVOR : Il s'appelle Angel. C'est un privé. C'est un bon, à ce qu'il paraît.
HOMME : Vous avez une idée de ce qu'il cherchait en venant chez vous ?
TREVOR : Aucune. Il avait ses raisons, j'imagine. Il y avait quoi dans le paquet ?
HOMME : Monsieur Lockley, nous étions convenu…
TREVOR (l'interrompt) : Nous étions convenus que j'utilise mes connaissances pour faciliter les transactions sur les pièces de voitures détaxées. Nous n'étions pas convenus que j'enlève les preuves sur un lieu où la police travaille, ni que j'empêche ma fille d'accéder à des informations.
HOMME : Monsieur Lockley, nous comprenons que ce soit difficile pour vous. Sachez que nous apprécions.
L'homme sort un petit paquet de la poche intérieure de sa veste et le pose sur une table à côté de lui. Trevor soupire, puis prend le paquet.
TREVOR : Je peux donner mon avis ? Quoi que vous transportiez dans vos petit paquets marrons, laissez tomber pour l'instant. (Il s'éloigne)
HOMME : Très bon conseil, monsieur Lockley. Je vous remercie beaucoup.
L'homme se retourne et s'adresse à quelqu'un qu'on ne voit pas encore.
HOMME : Quelles sont vos instructions concernant ce Angel, monsieur ?
On voit apparaître un horrible démon.
DÉMON : Tuez-le !
HOMME : Etes-vous sûr d'avoir raison ? Lockley commence à se sentir mal dans notre petit manège. La mort soudaine de ce détective privé risquerait d'éveiller ses soupçons.
Le démon se tourne déjà pour s'en aller.
DÉMON : Tuez Lockley aussi ! Est-ce qu'il faut que je m'occupe de tout ici ?! Que quelqu'un m'apporte ma dose !

ACTE 3
EXT. CIMETIÈRE - JOUR (1753)
Une dizaine de personnes, dont un prêtre, est rassemblée autour d'une tombe pour un enterrement. On reconnaît les parents et la sœur d'Angel.
PRÊTRE : Dieu tout puissant, nous te confions ton humble serviteur, enlevé trop tôt au sein de sa famille aimante. Liam nous a quitté à l'âge de 26 ans. Liam était aimé et apprécié par tous ses proches. C'était un homme droit et épris de liberté, mais malgré ses errances, nous vous demandons de le recevoir dans la paix éternelle. Recommandons son âme à Dieu et prions pour son repos
EXT. CIMETIÈRE - JOUR (1753) un moment plus tard
Deux hommes sont entrain de mettre la terre sur le cercueil pour refermer la tombe, et le père d'Angel est debout juste à côté, d'un air impassible. Il regarde la pierre tombale, où il est inscrit "1727 - 1753 Fils bien-aimé".
EXT. CIMETIÈRE - NUIT (1753)
Alors que tous les ouvriers ont enfin quitté le cimetière, Darla s'approche de la tombe d'Angelus, et semble attendre quelque chose. Soudain, on voit la terre bouger, et Angelus s'extirpe de sa tombe. Il se relève avec difficulté.
DARLA : Bienvenu dans mon monde. Tu as mal, je sais, mais pas pour longtemps. La naissance est toujours douloureuse
ANGELUS (respirant difficilement) : J'les sentait tout près, au-dessus de moi, alors que je dormais sous terre. Leurs cœurs battaient. Leur sang coulait dans leurs veines…
DARLA (ravie) : Oh… oui…
ANGELUS : Était-ce un rêve ?
DARLA : Un rêve pour toi. - Bientôt leur cauchemar.
Un homme, munie d'une lampe à huile, les interpelle :
HOMME : Vous, là ! (Il voit la tombe profanée) Qu'est-ce que vous avez fait ? - Profanateurs !
Angelus s'approche tout doucement de lui, mais lance un regard à Darla.
DARLA : Tu sais ce que tu dois faire.
Angelus transforme alors son visage en celui d'un vampire, sous les yeux soudain terrifiés de l'homme.
HOMME : Notre père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre règne vienne, donnez-nous aujourd'hui… Ah…
L'homme ne peut plus continuer car Angel le mord dans le cou et boit son sang. Il s'arrête, regarde Darla, puis continu, avant de laisser retomber l'homme, mort. Darla s'approche d'Angelus.
DARLA : Tout prend un sens nouveau, n'est-ce pas ?
ANGELUS : Parfaitement nouveau.
DARLA : Tu peux faire ce que tu veux, avoir n'importe qui dans le village. Qui vas-tu choisir ?
ANGELUS : N'importe qui ? - Je prendrais tout le village.
Darla le regarde, comme émerveillée.
INT. AGENCE - JOUR
Cordélia entre un code sur le boîtier fixé au mur, sous les instructions de Wesley, qui tient la notice.
CORDELIA : 0 - 5 - 2 - 2. Et voilà. Facile.
WESLEY : Oui. Alors maintenant, nous sommes protégés par la société de l'art du système le plus sécuritaire et avec tous les compliments de la maison pour avoir choisi les meilleurs.
CORDELIA : Exactement. C'est à dire que plus aucun petit mignon de l'enfer ne peut entrer ici sans qu'on le sache.
Angel apparaît dans la pièce.
ANGEL : Le soleil se couche. Je pars à l'entrepôt de pièces de voitures voir ce que je peux trouver.
WESLEY : Je t'accompagne. (Il s'avance déjà)
ANGEL : Non, pas cette fois-ci. Simple reconnaissance. Il faut que je sache à quoi nous avons affaire avant qu'on bouge.
WESLEY : Tu as raison Une approche douce et précautionneuse est sans doute un bon plan. Les fous se précipitent.
CORDELIA : Justement, il veut que tu restes ici.
La porte de l'agence s'ouvre sur Kate.
KATE : Bonjour.
CORDELIA (arrache la notice des mains de Wesley) : Donne-moi ça !
KATE : C'est pas le bon moment ?
ANGEL : Si si, ça va. Entre.
INT. AGENCE - BUREAU D'ANGEL - JOUR
Angel emmène Kate dans son bureau et ferme la porte.
KATE (lui tend un papier) : Tiens.
ANGEL : Qu'est-ce que c'est ?
KATE : La liste de noms que tu m'a demandé. Les passagers du train.
ANGEL (s'assoit sur le bord de son bureau) : Ah oui. - Merci. - Pourquoi as-tu changé d'avis ?
KATE : C'est quelque chose que mon père a dit, en fait.
ANGEL : Ton père ?
KATE : Oui, il m'a demandé si tu étais bon.
ANGEL : Bon ?
KATE : Dans ton boulot. J'ai dit que oui.
ANGEL (avec un petit sourire) : Merci.
KATE : C'est vrai que je ne me sens pas bien du fait de certaines… circonstances particulières, mais je suis obligée de reconnaître que tu as de l'instinct. Si tu crois qu'il se passe quelque chose de grave, tu as sûrement raison.
ANGEL : C'est bien que tu me le dise.
KATE : Et j'aimerai être concernée.
ANGEL : Quoi ?
KATE : Par l'enquête. Si tu trouves quelque chose, tu me le dis, d'accord ?
ANGEL : Est-ce que… tu es sûre de le vouloir ?
KATE : Il faut rencontrer des démons parfois, non ?
ANGEL : Ouais.
INT. AGENCE - BUREAU D'ANGEL - NUIT
WESLEY : Est-ce que tout ça ne dépasse pas le cadre de notre mission ? Tu le fais par amitié !
ANGEL (met son manteau) : Je dois au moins essayer. (Il fouille dans les tiroirs de son bureau)
WESLEY : Angel, je comprends très bien que tu veuilles protéger le détective Lockley, et que tu lui dises que son père… a de curieux associés. Mais tu as déjà prévenu ce monsieur une fois, et franchement, c'était déjà une fois de trop !
ANGEL : Je l'ai averti de ce que je faisais moi. Mais maintenant, il faut qu'il comprenne avec qui il travaille.
WESLEY : S'il ne le sait pas déjà !
Angel va dans la pièce principale, toujours suivi par Wesley.
INT. AGENCE - NUIT
Angel continu ses fouilles.
ANGEL (énervé) : Mais comment veux-tu qu'il le sache ?!
WESLEY : Peut-être bien. Mais tout de même. Il sait au moins qu'il travaille pour des gens qui ne sont peut-être pas des criminels, mais qui ont un sens de l'étique assez douteux. Et c'est son choix
Cordélia apparaît derrière Wesley.
ANGEL (furieux) : Oui, je sais tout ça, Wesley ! Mais crois-moi, parfois le prix qu'on doit payer pour un mauvais choix est beaucoup trop cher par rapport à la faute !
CORDELIA (lui tend des clés) : Vas le remettre sur le bon chemin.
ANGEL : Merci.
Angel s'en va et Cordélia va entrer le code de l'alarme sur le boîtier.
WESLEY : J'espère qu'il sait ce qu'il fait.
CORDELIA : Aies un peu confiance, Wesley.
On entend la porte s'ouvrir derrière eux, et ils se retournent pour voir de qui il s'agit.
ALARME : Porte ouverte.
On voit un démon hideux entrer en boitillant comme une sorte de zombi...
CORDELIA : Oui, je sais.
Le démon se dirige sur Cordélia, mais Wesley le repousse. Un autre démon semblable au premier entre par une autre porte.
ALARME : Fenêtre salle de bain entre ouverte.
Cordélia casse un vase sur la tête d'un démon, pendant que Wesley lutte au sol avec l'autre. Elle lui jette ensuite un livre dessus, avant de l'écraser sous la bibliothèque. Mais elle est ensuite saisie par un autre démon qui l'envoie rouler par terre. Angel revient dans l'agence à ce moment-là.
ANGEL : Eh ! Je parie que t'en voudrais bien… (Il leur agite une fiole du liquide jaune sous le nez) Viens chercher. (Il jette la fiole par terre, et les démons se jettent dessus)
Angel soulève un démon et le jette par la fenêtre.
ALARME : Fenêtre ouverte.
CORDELIA (à Wesley) : Je vais le débrancher. (Elle s'éloigne)
Angel soulève le deuxième démon et le couche sur le bureau.
ANGEL : Je sais que tu comprends ! Allez parle !
INT. AGENCE - SOUS-SOL - NUIT
Angel sort de l'agence, le portable à l'oreille.
ANGEL : Kate, c'est Angel. Réponds si tu es là. Quand tu auras ce message, appelle ton père et fais-le sortir de chez lui, il est en danger.
INT. APPARTEMENT DE TREVOR - NUIT
Trevor ouvre la porte aux deux hommes d'affaires vu précédemment.
HOMME 1 : Monsieur Lockley, on peut entrer ?
TREVOR : Qu'est-ce que vous voulez ?
HOMME 1 : Je préfèrerai en discuter à l'intérieur. Ça concerne votre fille.
INT. AGENCE - SOUS-SOL - NUIT
Angel parle toujours dans son portable.
ANGEL : Il ne sait pas qui ils sont, Kate. Il ne va pas comprendre. J'y vais tout de suite.
Il monte dans sa voiture et démarre.
INT. MAISON IRLANDAISE - NUIT (1753)
Le père d'Angelus est entrain d'enfoncer un clou dans une planche pour fermer les fenêtres, lorsqu'on entend soudain la voix d'Angelus :
ANGELUS : Vous n'êtes pas différent des autres. (Son père se retourne brusquement) N'est-ce pas, père ? Terrifié, bien à l'abri. Les fenêtres condamnées. Et quand vous voyez l'herbe foulée dans vos allées, vous vous dites que le malin, le mauvais, un être monstrueux, a décidé de terroriser le village. Ainsi que ses habitants.
PÈRE : Va-t-en ! Sors d'ici ! Un démon ne peut pas entrer dans une maison sans y être attendu ! Il doit être invité.
ANGELUS (souriant) : C'est vrai. J'ai été invité.
Son père ne comprend d'abord pas, puis il voit le corps de la sœur d'Angelus dans l'autre pièce…
PÈRE : Oh…
ANGELUS : Elle a cru que j'étais revenu pour elle. - Un ange…
PÈRE : Meurtrier !
Il se jette sur Angelus, qui l'évite, et il s'effondre au sol.
ANGELUS : C'est étrange… Je m'aperçois que vous me paraissiez plus grand quand j'étais vivant.
PÈRE : Je vous en prie, mon Dieu chassez ce démon.
ANGELUS : Quand je pense que j'ai laissé cet homme, tremblant et chétif, me maltraiter comme il l'a fait.
PÈRE : Délivrez-moi, (Il fait le signe de la croix) protégez-moi mon Dieu…
ANGELUS : Vous me disiez que je n'étais pas un homme, vous me disiez que je n'étais rien. Et je vous croyais. Vous disiez que je ne méritais rien. Vous vous trompiez. (Il se transforme en vampire) Vous voyez, père ? (Celui-ci est terrorisé) Je suis devenu quelqu'un. Je suis quelqu'un.
Angelus s'approche doucement de son père, et le mord dans le cou…
INT. APPARTEMENT DE TREVOR - NUIT
Trevor a fait entrer les deux hommes.
TREVOR : Vous voulez boire quelque chose ?
HOMME 1 : Plus tard.
TREVOR : D'accord. - Alors, il s'agit de Kate.
HOMME 1 : Oui, nous voulions vous poser une question. Vous n'avez jamais parlé avec elle de votre association avec nous, par hasard ?
TREVOR : Elle ne sait rien du tout. Pourquoi ?
HOMME 1 : Voyez-vous, nous craignons qu'en vous confiant à elle, elle ne partage pas votre… pragmatisme, étant donné son poste et sa jeunesse.
Trevor se sert un verre d'alcool.
TREVOR : Vous voulez dire qu'elle ne se serait pas faites avoir comme son vieux père ? Eh bien non, ça ne lui arrivera jamais, j'y veille.
HOMME 1 : Ah, vous pensez à son avenir, c'est très noble. Tant mieux si nous l'aidons.
TREVOR : Oui. (En rangeant sa bouteille, il ouvre une armoire où se trouve une arme) Je fais ça pour elle comme mon père l'a fait pour moi. Autre chose ?
HOMME 1 : Oui, autre chose.
L'homme s'avance vers Trevor, mais à ce moment-là, on frappe à la porte. Trevor va ouvrir. Il s'agit d'Angel.
ANGEL : Monsieur Lockley, invitez-moi à entrer.
TREVOR (murmure) : Quoi ? Tirez-vous d'ici.
ANGEL (veut entrer mais reste bloqué à l'extérieur) : Invitez-moi à entrer ! Faites-le !
TREVOR : Il faut que vous partiez tout de suite.
ANGEL : Invitez-moi ! (Les deux hommes se transforment en vampires) Dites-moi d'entrer !
Le vampire 1 fait un signe à l'autre homme, qui attrape Trevor et l'envoie rouler par dessus la table.
ANGEL : Non ! Non !
Le vampire 1 s'approche d'Angel.
VAMPIRE 1 : On dirait que tu n'es pas le bienvenu.
ANGEL : Si vous le tuez, avant que son âme ne l'ait quitté, je passe cette porte et vous êtes morts !
Angel regarde l'homme s'approcher de Trevor et lui boire son sang. Il semble anéanti de ne pouvoir que rester là à attendre, impuissant. Lorsque Trevor tombe au sol, mort, Angel se précipite dans l'appartement, casse le pied d'une chaise pour s'en servir comme pieu, et tue sans problème le vampire 2. Mais lorsqu'Angel veut s'occuper de l'autre, celui-ci passe la porte de l'appartement, bousculant Kate au passage. Cette dernière est sous le choc en voyant son père par terre et se précipite vers lui. Angel reste avec elle, laissant le vampire s'enfuir.
KATE : Oh, papa ! Non, papa !
Elle voit la morsure sur le cou de son père, et est effondrée…

ACTE 4
INT. APPARTEMENT DE TREVOR - NUIT
Kate pleure sur le corps de son père. Angel reste debout derrière elle, impuissant devant son chagrin.
ANGEL : Kate… Kate, il les a laissé entrer, il ne savait pas…
KATE : Mais toi, toi tu le savais !
ANGEL : Je voulais le sauver, mais… mais il ne m'a pas compris. - Il était mêlé à quelque chose qui le dépassait, quelque chose qu'il ignorait…
KATE (sans le regarder) : Sors d'ici !! Sors d'ici ! (complètement hystérique) Sors sors sors d'ici ! Va-t-en ! Va-t-en, s'il te plait va-t-en… Pars, s'il te plait…
Angel recule à contre cœur et la laisse en larmes sur le corps de son père.
INT. APPARTEMENT D'ANGEL - NUIT
Angel est entrain de s'armer. Il fixe des pieux à ses poignets et chevilles, lorsque Wesley entre doucement dans la pièce.
WESLEY : Qu'est-il arrivé à l'approche douce et précautionneuse, nécessaire avant la précipitation ?
ANGEL : C'était le plan A. Maintenant, on passe au plan B.
WESLEY : Et le plan B, c'est…?
Angel fait tournoyer une hache dans sa main.
ANGEL : Tu as vraiment besoin d'explications, Wesley ?
WESLEY : Non.
INT. APPARTEMENT DE TREVOR - NUIT
Kate est recroquevillée dans un coin de la pièce, non loin du corps de son père. Soudain, quelque chose par terre attire son attention. Elle s'en approche à quatre patte et se saisi d'une enveloppe et de la carte de visite de Kel's Exotic Auto.
INT. KEL'S EXOTIC AUTO - NUIT
Le vampire 1 est entrain de discuter avec deux autres personne, lorsque soudain, quelqu'un tire des coup de feu qui touchent les deux personnes, mais pas le vampire 1. Il s'agit de Kate, qui pointe toujours son arme en direction du vampire.
KATE : Mon père ne savait pas qui vous êtes, mais moi si !
VAMPIRE 1 : Vous êtes sûre ?
KATE : Ah oui !
VAMPIRE 1 (s'approche d'elle) : Je vois… (Elle lui tire dans l'épaule) Ah !
KATE : Je sais aussi que ça vous fera rien. Mais ça si ! (Elle se précipite sur lui avec un pieu qu'elle lui enfonce dans le cœur) Je vous avais dit que je le savais.
On voit le démon apparaître derrière le vampire parti en poussière.
DÉMON : Que croyez-vous si bien savoir ? (Deux vampires vont se placer derrière Kate) Connaissez-vous le maître de cette ville ? (Kate lui tire dessus à quatre reprise, sans que ça lui fasse quelque chose) Vous n'avez rien compris du tout ! Vous ne savez pas en face de qui vous êtes !
Angel s'avance tout tranquillement dans la pièce.
ANGEL : Elle est en face d'une pourriture de dealer, qui tout démon qu'il est, ne me fait pas peur. - Oui, elle sait tout.
Les vampires se jette sur Angel et le combat commence. Kate essaye de s'occuper d'un vampire, mais celui-ci roule avec elle à terre. Angel vient débarrasser Kate du vampire, puis pointe sa hache en direction du démon.
ANGEL : On va s'en aller, mais ne te crois pas trop fort. (à Kate) Allons-y.
Angel et Kate commencent à s'éloigner, mais le démon fait un signe aux vampires qui se jettent sur eux. Angel pousse Kate, qui attrape son pieu et parvient à tuer un vampire, alors qu'Angel lance sa hache en l'air, fait sortir ses pieux des manches, et tue les deux vampires qui se précipitaient sur lui. Le démon s'avance vers lui.
DÉMON : Tu vas mourir !
ANGEL (attrape sa hache) : Y a longtemps que c'est fait ! (Il décapite le démon) Bienvenu au club.
Il s'approche de Kate, toujours accroupit là où elle a tué le vampire.
ANGEL : Est-ce que ça va ? (Elle ne lui répond pas) Ne fais jamais confiance… à un vilain pas beau. Kate… je sais ce qui s'est passé pour ton père…
Kate tourne brusquement la tête vers lui.
KATE : Mon père était humain. (Elle se lève) Et ça, je ne crois pas que tu le comprenne.
Elle quitte le bâtiment sans Angel, qui la suit simplement du regard.
INT. MAISON IRLANDAISE - NUIT (1753)
Darla entre dans la pièce où se trouvent les corps de toute la famille d'Angelus. Celui-ci est assis, les pieds sur la table, très calme.
DARLA : Votre discussion est terminée ?
ANGELUS : Maintenant j'ai gagné.
DARLA : En es-tu sûr ?
ANGELUS : J'en suis sûr. J'ai prouvé qui avait le pouvoir ici.
DARLA : Tu crois ça ?
ANGELUS : Quoi ?
DARLA : La victoire et la vengeance sont éphémères.
ANGELUS (se lève) : Ouais…
DARLA : Mais sa déception pour toi continuera à te poursuivre.
ANGELUS : De quoi est-ce que tu parles ? Il ne peut plus rien contre moi.
DARLA : Jamais il n'approuvera ton acte. Ni dans ce monde, ni dans l'autre. - Chacun de nos actes s'impriment au plus profond de nous à jamais. (Angelus regarde le corps de son père) Le même amour infecte nos cœurs, alors qu'ils ne battent plus. La mort n'y change rien.
ANGELUS : L'amour… Quel genre d'amour m'a guidé ?
DARLA : Tu apprendras, tu es jeune. Si jeune est si naïf…
EXT. CIMETIÈRE - JOUR
Kate est debout devant la tombe de son père et y dépose une gerbe de fleurs. On voit Angel qui l'observe depuis un coin d'ombre.
Plan sur la tombe de Trevor, où il est inscrit : "Trevor Lockley 1938 - 2000 Père bien-aimé".