Le Jugement

Transcript par Sam pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
INT. CARITAS NUIT.
Plan sur un démon vert avec des cornes et des yeux rouges. Il a l'air menaçant. Soudain il se met à chanter avec un micro "I will survive" de Gloria Gaynor. Il est habillé en crooner. La caméra recule, on voit qu'il est sur scène. Il s'arrête de chanter.
DEMON: Et oui, ici, mieux vaut savoir se débrouiller. Car tout est possible à Los Angeles. (s'assoie sur un tabouret) Ici, il y a tout. (visions de stars prenant des photos) La gloire, la solitude, la bonne fortune, les coups du sort, les tendres amants et les monstres hideux couverts de poils qui vous sucent la moelle et le sang. Tout ça fait parti du grand spectacle de variété qui a pour nom : Los Angeles. On ne sait jamais ce qui va arriver. Et il faut bien l'avouer, c'est ça qu'on aime !
Il se lève et se remet à chanter.
CORDY (V.O): Mais pourquoi Johnny ?
INT. THEATRE. JOUR.
Plan sur Cordy qui a les larmes aux yeux.
CORDY : Pourquoi ?
JOHNNY : C'est terminé.
CORDY : Non, je t'aime encore, Johnny ! Je t'ai tout donné. Tout donné.
JOHNNY : oui, il est temps de passer à autre chose.
CORDY (se levant): Non, chéri, reste ! Tu es la chose qui compte. Sans toi mon amour, je ne suis rien.
Elle le gifle violemment. Johnny a très mal. On entend des rires.
JOHNNY : Non, mais ça va pas! Elle est folle !
CORDY : Je suis désolée. C'est partir tout seul.
Plan sur une femme sui est le professeur de théâtre de Cordy. Derrière elle, il y a d'autres étudiants. Johnny s'en va, vexé.
CORDY (à la prof) : JE la trouvais tellement nulle, à supplier ce type de rester !
Johnny regarde le script. Les autres élèves font de même.
PROFESSEUR : C'était tout à fait stupéfiant ! Tu étais Eleanor corps et âme.
Cordy sourit, contente.
JOHNNY (montrant le script) : Où est-ce que c'est écrit qu'elle me gifle ?
PROFESSEUR (à Cordy) : C'est très bien, Cordelia. C'est du très bon boulot. On va reprendre.
JOHNNY : Oui, mais…
PROFESSEUR : Essaie de mettre l'accent sur les sentiments contradictoires…
Soudain, le beeper de Cordy sonne. Elle le regarde et voit écrit 911.
PROFESSEUR : Cordelia ?
CORDY (prenant ses affaires) : Désolé. Une urgence.
Elle s'en va. Les autres la regardent, intrigués.
INT. BAR. JOUR.
Plan sur Wesley qui est dans un bar. Il joue aux fléchettes. Des gens autour le regardent, impressionnée. Parmi eux, il y a une femme qui le regarde en souriant.
WESLEY (à des hommes) : Désolé, les gars. Vous aurez votre revanche.
Soudain, son biper sonne, il le regarde et voit écrit 911.
WESLEY (cont'd) : Mais pas aujourd'hui.
Il prend de l'argent sur une table. Puis il regarde la femme qui est sous le charme. Il lance une fléchette sans la lâcher du regarde. Mais on entend un cri de douleur d'un type qui vient de se recevoir la fléchette. Wesley est gêné et s'en va.
INT. SALLE DE MUSCULATION. NUIT.
Plan sur l'entré d'une salle de musculation. Angel, Cordy et Wesley entrent, déterminés. Un entraîneur les suit.
ENTRAINEUR : Je peux vous aider ? (les suivant) L'entrée du Club est réservée aux membres et à leurs invités.
ANGEL (continuant de marcher) : Je songe à m'inscrire.
ENTRAINEUR : Excusez-moi mais vous ne pouvez pas entrer sans carte d'adhésion ou badge d'invité.
CORDY (à Angel) : On est sûr que c'est bien ici ?
WESLEY : Cet endroit me paraît un peu trop public pour un sacrifice prétorien.
ANGEL : Les cadrans concordent. C'est un démon Kwaini. Ils adorent les muscles et les miroirs.
Ils s'arrêtent.
ENTRAINEUR : Ecoutez, je vous préviens, je ne plaisante pas. Je vais appeler la pol…
Soudain, on voit qu'il se sont arrêtés devant un grand miroir. L'entraîneur est surpris en ne voyant pas le reflet d'Angel.
ANGEL : Pas de reflet. JE vais arranger ça.
Il donne un grand coup de pied dans le miroir, ce qui le brise. Derrière, un démon est surpris et tient une hache. Deux personnes sont ligotées et bâillonnées. Angel entre et se change en vampire.
ANGEL : C'est terminé.
Des adeptes lui sautent dessus. Mais Angel les envoie balader. Cordy et Wesley entrent, armés. Wesley se bat contre un adepte. Angel se bat contre le démon. Une fois à terre, Cordy lâche sur sa tête un poids. Angel plante une épée dans son ventre. L'entraîneur regarde la scène, choqué.
Cordy détache les otages. Puis ils s'en vont. Angel se retransforme en humain.
ENTRAINEUR (sous le choc) : Il a des cornes.
ANGEL (partant) : Les stéroïdes. Il faut pas en abuser.
Plan sur Angel, Cordy et Wesley quoi marchent, toujours aussi déterminé.

GENERIQUE

ACTE 1
INT. CHEZ CORDY. JOUR.
Plan sur un tableau installé au milieu de la salle à manger de Cordy. Il y est écrit des noms de démons avec leurs caractéristiques et s'ils ont été tués ou pas. Cordy écrit dessus. Wesley est à côté d'elle.
WESLEY : Je me demande si c'était pas un démon Slut.
CORDY : Les démons Slut ne sacrifient pas des adolescents. C'était un Carnyss, tu l'as identifié.
Angel s'amuse avec des bibelots en verre.
WESLEY : Non, pas celui qu'on a tué hier soir. Celui qu'on a…
ANGEL (jonglant avec une figurine) : Il était bien ce Club.
WESLEY :… incinéré le mois dernier. Je pense que c'est ce que Wolfram & Hart avait dans cette cage pendant qu'Angel combattait le Vocah.
ANGEL : Ce qui a de bien dans les clubs, c'est qu'on est pas seul. Y'a plein de gens autour. Ca t'encourage à t'entraîner.
CORDY (lui reprenant le bibelot) : Pourquoi tu ferais dela gym ? Tu es éternel.
ANGEL : Je ne le serais peut-être pas toujours.
CORDY (à Wesley) : C'était le monstre Vartite : il nous a fallu 2 jours pour en venir à bout. C'est signé Wolfram & Hart, j'en sui sûre et certaine.
ANGEL (reprenant le bibelot) : Tu te défoules. Tu vas au sauna, tu prends des bains de vapeur. C'est plutôt agréable.
CORDY : Tu prends ta douche avec des mecs.
ANGEL : J'ai vraiment pas de bol.
Soudain, Cordy retient sa respiration. Angel lâche le bibelot qui se brise à terre et cours vers Cordy. Wesley en fait de même.
ANGEL ET WESLEY : Vision !
Mais elle éternue.
CORDY : Juste un éternuement.
ANGEL ET WESLEY (repartant, déçus) : Ah.
CORDY (vexée) : Et alors ?
ANGEL : Je veux dire : A tes souhaits. (ramassant le bibelot) Je suis désolé pour ça.
CORDY : Pourquoi on peut pas travailler ailleurs ?
ANGEL : On va trouver de nouveaux locaux. Je n'ai pas encore eu le temps…
Cordy retient à nouveau sa respiration.
CORDY : J'éternue. (elle se relève) J'ai une vision qui arrive !
Ils se précipitent sur elle.
Vision : plan sur un démon dans une rue.
Cordy s'assoie sur le canapé et reprend son souffle.
WESLEY : Ca va ?
CORDY : JE survivrais.
WESLEY (allant écrire au tableau) : Ca donne quoi ?
CORDY : Un démon d'apparence maléfique mais je ne l'ai pas identifié.
WESLEY (écrivant) : Néfaste et Démonique d'un Univers Obsure.
ANGEL : C'est pas ce qui manque dans cette ville. Il va pas se sentir tout seul, à mon avis.
INT. WOLFRAM & HART / ACCUEIL. JOUR.
Lilah va vers un bureau, en téléphonant avec son portable.
LILAH (au tel) : Vous avez parfaitement le droit de revoir le contrat. Je vous y encourage. Oui, on en reparlera (souriante). Mais si vous refusez de signer, nous irons en justice et nous tuerons vos enfants. Je vous taquine, un procès ne nous avancerait à rien.
Elle raccroche et entre dans le bureau de Lindsey.
INT. WOLFRAM & HART / BUREAU DE LINDSEY. JOUR.
Lilah entre dans la pièce. Tous les rideaux sont tirés et il fait très sombre.
LILAH : Oh, c'est drôlement accueillant ici.
Plan sur Lindsey qui essaie d'ouvrir un boîtier de Cd avec sa main en plastique. Il s'énerve et jète le Cd par terre.
LILAH : C'est une excellente idée. La musique adoucit les mœurs.
LINDSEY (réglant sa chaîne stéréo) : Elle aime Chopin et Brahms. Elle a du mal avec les Russes.
Une musique classique se fait entendre. Plan sur Darla qui regarde un bibelot.
LILAH (allant vers elle) : Bonjour, Darla. Comment ça va aujourd'hui ? Vous vous sentez mieux ? Il y a un magnifique soleil dehors…
LINDSEY (les rejoignant) : Lilah, tais-toi ! Ce n'est plus un enfant. Elle a plus de 400 ans.
Darla chantonne l'air qu'on entend.
DARLA : Le prélude.
LINDSEY (fermant les yeux) : En do mineur. Les préludes et les nocturnes.
DARLA : C'est tellement mieux que les valses. Il avait la tuberculose.
LINDSEY : Et il est mort beaucoup trop tôt. Ce qui est assez courant par ici.
DARLA (ressentant quelque chose) : Il est là.
LILAH : Chopin ?
LINDSEY : Angel. Il est ici dans cette ville. Vous sentez sa présence ?
DARLA : Oui, comme autrefois.
LINDSEY : Il ne nous a jamais beaucoup aidé.
DARLA : Il m'a tuée. (elle rigole) Je me souviens maintenant. Avec une âme dans son cœur.
LINDSEY : Il nous a fait beaucoup de tort. Alors, dès que vous vous sentirez prête, nous lui rendrons enfin la monnaie de sa pièce.
DARLA : Angel. Il y a bien longtemps, n'est-ce pas ? JE serais si heureuse de le revoir.
INT. CHEZ CORDY. JOUR.
Plan sur un dessin d'un démon.
CORDY (V.O) : Les yeux un tout petit peu plus écarté.
Angel gomme le dessin. Il est assis à une table. Cordy est debout à côté de lui.
CORDY : Il a le regard qui vous transperce. Y'a pas grand chose qui lui fait peur à mon avis.
ANGEL : Wesley, je dirais bien le nord du Pakistan, Kouch Hindou.
WESLEY : Oui, ou peut-être le Tien Shenin du Kazakhstan. Ce qui veut dire que je vais avoir besoin du contendium de Süleyman.
Soudain, le livre en question fonce sur Wesley. Celui-ci se met à crier.
CORDY : Ne crie pas comme ça, enfin ! Tu vas lui faire peur.
WESLEY : Lui faire peur ? !
CORDY : Denis ne demande qu'à nous aider. Mais c'est quelqu'un de très sensible. C'est d'avantage une personne qu'un… (chuchotant) F-A-N-T-O-M-E.
WESLEY (à Angel) : Il faut qu'on se trouve un bureau.
Il feuillète le livre. Cordy se met à crier ce qui fait sursauter tout le monde.
CORDY (montrant une page du livre) : Là. Là !
Plan sur la photo du démon.
WESLEY (lisant) : Démon Prio Motu. C'est un tueur.
Angel lui prend le livre.
ANGEL (lisant) : "Ancien démon Ofga, dressé pour massacrer"
CORDY : Génial, un vrai pitbull.
ANGEL (se levant) : Bon. Au moins, on sait à qui on a à faire. (écrivant sur le tableau) Un Prio Motu. Il nous reste à le localiser. Le tout est de savoir où chercher.
WESLEY : Il se pourrait que je puisse faire quelque chose. Disons que j'ai un peu élargi nos contacts dernièrement. J'ai peut-être la personne qui nous faut.
ANGEL : Qui ?
WESLEY : Un certain Merl, un démon parasite.
Angel écrit.
CORDY : alors, il serait peut-être temps de lui rendre visite. On va le secouer un peu jusqu'à ce qu'il crache le morceau (ils la regardent bizarrement). Excusez-moi les gars, je crois que je regarde un peu trop la télé.
WESLEY : Il y a un endroit où il traîne souvent, une sorte de refuge pour les démons. Je pensais vous y emmener. Je crois que ça pourrait nous être utile. Mais…
ANGEL : Mais quoi ?
WESLEY : c'est un endroit assez spécial.
INT. CARITAS. NUIT.
Plan sur un démon vert, ressemblant à un lézard, qui chante "I'm so excited" sur scène. Des démons le regardent chanter. A l'entrée du karaoké, un vigile contrôle ceux qui passent. Il y a un détecteur de métaux. Un homme passe et sonne.
VIGILE : Pas s'armes, ici.
Il lui enlève une dague de sa poche.
VIGILE : Allez-y, repassez.
Plan sur le démon vert qui chantait au début de l'épisode. Apparemment, le karaoké lui appartient.
Angel, Wesley et Cordy entrent en regardant autour d'eux, étonnés. Plan sur l'écran de karaoké où les paroles défilent.
CORDY (à Wesley) : Notre informateur se sent en sécurité dans un karaoké ?
WESLEY : Dans celui-ci, oui. C'est un sanctuaire.
L'animateur va sur scène et chante avec le démon. La chanson se termine et le public applaudit.
HOST (au micro) : Magnifique ! Vous avez reconnu le tube des Point Sisters "I'm losing control, and I like it". Je vais discuter un peu avec Liz le lézard. Mais ne partez pas, le spectacle continue… avec Mordar le bossu qui va vous interpréter une de mes chansons préférées. Applaudissez-le bien fort.
Tous applaudissent et un démon plein de poils avec des cornes monte sur scène. L'Host et Liz le lézard sortent de scène.
HOST (à Liz) : Tu as l'air particulièrement guilleret, ce soir. Liz, je sais que tu as hâte de rentrer chez toi pour dévorer tes petits. Mais, il n'y a pas que l'infanticide dans la vie. Je vais te dire ce que je vois dans ton aura.
Pendant ce temps, Wesley s'assoie au bar à côté d'un démon.
WESLEY : Salut, Merl.
CORDY : Vous avez perdu votre langue ?
MERL : Je n'ai pas de langue.
CORDY : Oh.
Angel se met à côté de lui.
MERL : Débarrassez-moi de ce suceur de sang.
WESLEY : Il te fera rien, ici.
MERL : Je connais sa réputation. Il déteste les siens, il tabasse les démons partout où il en trouve.
ANGEL : Surtout quand ils me font prendre mon temps.
Wesley lui glisse une enveloppe. Merl l'ouvre et voit plein de billets.
WESLEY : On cherche le Prio Motu.
MERL : Oh, oh. Vous n'en avez jamais vu un de près, on dirait. Les Prio Motu sont des tueurs sanguinaires. Ils ont des dents et… Il va falloir faire un gros effort. Et ne citez pas mon nom surtout.
Wesley rajoute de l'argent.
MERL : D'accord. Le Prio que vous cherchez déteste la surface du sol. Alors il se balade sûrement sous terre dans l'un des tunnels de la Redondo.
Angel commence à partir.
MERL : Les Prios sont des tueurs. Pas des gros moustiques comme toi qui se transforme en poussière dès qu'on les touche. Je vous souhaite bonne chance.
Angel se retourne et tombe nez à nez avec l'animateur.
HOST (regardant Angel) : J'adore le manteau. Tout est dans le manteau. Bienvenue chez Caritas. Tu sais ce que ça veut dire ?
ANGEL : En latin, ça veut dire "pitié".
HOST : Mignon et cultivé. Tu ne veux pas nous faire un petit numéro ?
ANGEL : Je ne sais pas chanter.
HOST : Et alors, Mordar non plus. (Plan sur le démon sur scène) Une casserole avec deux cornes.
CORDY (à Wesley) : Qui c'est ce gars-là ?
WESLEY : Il est anagogique.
CORDY (surprise) : ah oui ? Il a l'air de manger à sa faim.
WESLEY : Anagogique. Ca a à voir avec le mysticisme. Quand tu chantes, il transperce ton âme. Il voit à travers toi.
HOST (à Angel): Ce n'est pas ta voix qui m'intéresse, c'est plutôt ton esprit. Je ne peux pas le déchiffrer si tu ne chantes pas.
ANGEL : J'ai dit non.
CORDY : S'il te plait, Angel. J’aimerais bien t’entendre chanter.
ANGEL : Non.
WESLEY : Allez ! On pourrait découvrir des choses intéressantes.
ANGEL : qui est-ce qui commande, ici ?
HOST : Je sais que tu te sens bien, sûr de toi. Est-ce que ce ne sont pas les prémices de la chute ?
Cordy et Wes le regardent avec insistance.
ANGEL : Il y a trois choses que je ne fais pas : bronzer, draguer et chanter en public.
Il s’en va, énervé.
HOST : a la prochaine ! (à Wes) Je suis sûr que ce manteau m’irait à merveille.
EXT. TUNNEL DE L.A. NUIT.
Angel marche dans le tunnel, seul. Il se cache derrière un mur car il entend du bruit. Une jeune femme enceinte marche en s’essoufflant. Elle sursaute en voyant Angel.
ANGEL : N’ayez pas peur. Que se passe-t-il ? Ca va ?
Soudain, le Prio Motu fonce sur Angel.
ANGEL (écartant la femme) : Attention !
Le démon le pousse à terre. Angel essaie de se défendre mais n’a pas l’avantage. Il arrive finalement à attraper le démon par le cou et le lui brise. Le Prio tombe à terre.
ANGEL (à la femme) : C’est terminé. Il est mort.
FEMME (les larmes aux yeux) : Oh… Qu’est-ce que vous avez fait ? !
Elle court vers le démon en pleurant et s’accroupit auprès de lui. Angel est surpris.
FEMME (caressant le démon) : C’est pas possible… Qu’est-ce que vous avez fait ? Qu’est-ce que vous avez fait ?
Plan sur Angel qui est à la fois gêné et surpris.

ACTE 2
EXT. TUNNEL DE L.A. NUIT.
La femme ferme les paupières du Prio Motu.
ANGEL : Je… Je croyais qu’il allait vos faire du mal.
FEMME : C’était mon protecteur.
Angel va vers elle. Elle recule.
FEMME : Ne me touchez pas !
ANGEL : Je suis désolé. J’ai été envoyé ici pour… je ne sais pas en fait, je…
FEMME : Envoyé ?
ANGEL : Oui, par les forces… C’est une longue histoire. Je suis votre ami.
FEMME : Vous vous fichez de moi ? (partant) Je déteste cette ville !
ANGEL (la suivant) : JE vous assure.. De quoi vous protégeait-il ?
FEMME : De quelque chose qui vous dépasse.
ANGEL : autrement dit ?
FEMME : Du tribunal ! Ecoutez, je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous cherchez et je ne veux pas le savoir ! C’était mon protecteur. J’avais un ami dans ce monde. Et maintenant il est mort, vous l’avez tué ! Alors ne m’approchez pas.
Elle s’en va. Angel reste là, culpabilisant.
WESLEY (V.O) : C’était un bon démon ?
INT. CHEZ CORDY. NUIT
Plan sur Angel assis sur un fauteuil, triste.
ANGEL : Oui.
CORDY : Et tu l’as… (faisant signe de trancher sa gorge) Cric !
ANGEL : Oui.
CORDY (tournant en rond) : Oh. Ca, c’est mauvais. Je ne t’apprends évidemment rien. Bref…
ANGEL : C’était un démon. (se levant) On a naturellement conclu que…
WESLEY :… qu’il était maléfique. C’est l’adjectif que Cordelia avait employé.
CORDY : J’ai dit qu’il avait l’air maléfique. C’est toi qui as dis que c’était un tueur.
WESLEY : Parce que tous les Prio Motu sont des tueurs. Ils chassent. Ils tuent. Serait-il possible qu’une créature aussi maléfique change tout à coup de « modus operendi » pour se transformer en noble protecteur et défenseur… (regardant Angel et réalisant que c’est possible) Oh mon Dieu.
CORDY : quand je l’ai vu, je n’ai as eu peur. Angel était sûrement censé l’aider et non… Oh ! (regardant au ciel) Merci, pour ces lumineuses visions ! Franchement ça nous aide bien !
ANGEL : J’ai tué un innocent. C’était un soldat comme moi. Quelque’ait été sa mission, maintenant c’est la mienne.
Il met son manteau.
CORDY : au moins, tu la connais. Tu as dit qu’il protégeait une femme enceinte.
ANGEL (partant) De quelque chose appelé « le Tribunal ». Essayez de découvrir ce que c’est.
WESLEY : Compte sur nous. Angel ! Tu ne savais pas.
ANGEL (se retournant) : Je pense que quelqu’un savait.
EXT. PARKING. NUIT.
Angel tient Merl contre un grillage.
ANGEL : Tu n’es plus dans un terrain protégé.
MERL : Hé ! Qu’est-ce que vous voulez ? !
ANGEL : Je veux la vérité.
MERL : Je vous aie dit où vous pouvez le trouver.
ANGEL : Je te préviens, je n’ai pas de temps à perdre. Pourquoi tu nous as menti ?
MERL : La femme est recherchée.
ANGEL : La femme ou le bébé ?
MERL : L’enfant, une fille. Elle est censé devenir une sorte de justicière plus ou moins invincible. Les forces de l’ombre veulent l’éliminer alors la tête de la mère est mise à prix. Y’a même un sacré paquet de fric à la clé. Mais y’avait rien à faire tant que le Prio la protégeait. Maintenant qu’il a disparu de la photo, toi et moi on pourrait…
ANGEL (le frappe) : Où est-elle ?
MERL : Si je le savais, tu crois que je serais là à me faire secouer comme un prunier ?
ANGEL : Que personne ne la touche, fais passer le mot.
MERL : Il est trop tard pour ça. Tu sais combien de monstres sont déjà à sa poursuite ?
ANGEL : et le Prio, où est-ce qu’il vit ?
MERL : J’en sais rien. J’en ai aucune idée. (Angel l’étrangle) Boyle Heights ! Quelque part sous la terre à côté du poste de distribution électrique. (Angel le lâche et s’en va) C’est pas un quartier très sûr, je ferais gaffe à ta place.
EXT. PARKING. NUIT.
Plan sur un groupe de jeunes qui avancent dans un parking. Un homme s’apprête à monter dans sa voiture de luxe. En les voyant, il prend peur, jète ses clefs et s’en va en courant.
HOMME (courant) : Je vous laisse la voiture !
Les jeunes le suivent en courant.
JEUNE : Hé ! Attention !
L’homme se fait attaquer par un vampire. On voit alors qu’un des jeunes est Gunn (saison 1). Il saute sur le vampire et le tue. L’homme regarde là où se trouvait le vampire et reste stoïque.
GUNN : Vous devriez peut-être rentrer chez vous, maintenant.
Il montre le parking. L’homme se met à courir vers sa voiture.
GUNN : Je vous en prie, y’a pas de quoi !
Angel sort d’une rue.
ANGEL : Les gens de nos jours, ça les tuerait de dire merci.
GUNN (rangeant son pieu) : Angel.
ANGEL : Ca fait un bout de temps. Ca va ?
GUNN : Je suis dans une forme olympique. Toi aussi, ça a l’air d’aller. T’as pas pris une ride.
ANGEL (allant vers lui) : J’ai besoin de ton aide.
GUNN : On a assez fait la parlote (aux autres) nettoyez-moi toute l’avenue jusqu’à Broadway. On se retrouve à la maison.
Les jeunes s’en vont. Angel et Gunn se mettent à marcher.
ANGEL : Où habites-tu maintenant ?
GUNN : Dans la 8ème. J’ai un proprio sympa. On fait le ménage dans le quartier et lui, il nous fait cadeau du loyer. Alors qu’est-ce qu’il t’arrive ?
ANGEL : Tu sais ce que c’est un Prio Motu ?
GUNN : c’est pas un 4x4 japonais avec de gros pare-chocs ? Ok, je donne ma langue au chat.
ANGEL : c’est un démon guerrier. Il vivait dans le coin.
GUNN : Ca, c’est génial. Moi qui croyais qu’on était juste infesté de cafards et de vampires. Et de quoi il est capable au juste ?
ANGEL : De pas grand chose, il est mort. Je cherche son repère. Ca doit être quelque part sous terre près du poste de distribution.
GUNN : Je connais ça comme ma poche. J’ai l’impression que tu veux faire ça tout de suite, non ?
ANGEL : C’est assez urgent.
INT. TUNNEL. NUIT.
Angel et Gunn marchent dans le tunnel.
ANGEL : A quelle profondeur on est ?
GUNN : Houlà, hyper profond. On a nettoyé un nid de vampires, ici, l’année dernière. On continue à faire des patrouilles de temps en temps. Qu’est-ce qu’il faisait ton Prio machin ?
ANGEL : Il protégeait une femme qui attend un bébé.
GUNN : Il était de notre côté ?
ANGEL : Oui.
GUNN : Tu as trouvé l’enfant de salaud qui l’a buté ?
ANGEL : C’est moi, l’enfant de salaud qui l’a buté.
GUNN : Oh.
Il s’arrête devant une grille mais Angel continue son chemin.
GUNN : attends. Cette grille était pas là avant. (il se met devant) Tu sens de l’air passer au travers ? Parce que moi je sens rien.
Ils ouvrent la grille et entre dans un petit studio. Il y a un lit et des meubles.
GUNN : Une vraie petite fée du logis.
Angel regarde autour de lui, en culpabilisant. Il regarde un livre sur une table. Gunn observe une épée.
ANGEL (lisant) : « Kamal »
GUNN : Qu’est-ce que tu dis ?
ANGEL : C’est son nom : « Kamal ».
Il voit une petite boite sur une table. Il l’ouvre et voit des herbes.
GUNN : On est censé chercher un truc précis ?
Angel tire un mécanisme sur la boite et un tiroir caché se débloque qui fait sortir une amulette trouée en bronze.
GUNN : Dans ce genre là ?
ANGEL : Ca me gêne un peu…
GUNN : allez, vas-y. Qu’est-ce que tu veux ?
ANGEL : J’ai des amis avec qui je travaille à cette adresse (il lui donne une carte de l’agence) Il faut qu’ils voient ça immédiatement. Ca a peut-être un rapport avec le Tribunal.
GUNN (prenant l’amulette) : Le Tribunal. D’accord. Tu reste là à essayer de te racheter ?
ANGEL : oui.
Gunn part. Angel regarde des objets et a une vision de la scène quand il tue le démon. Il prend une bougie et l’allume en son honneur. Il entend du bruit et prend une épée. Quelqu’un entre. Il pointe l’épée sur la personne qui n’est autre que la femme enceinte. Celle-ci sursaute.
ANGEL : Je suis avec vous.
Il baisse son épée.
FEMME : Vous en devriez pas être là. Vous n’avez ^pas le droit.
Elle se met à chercher quelque chose.
ANGEL : Je sais. Mais je n’ai pas vraiment le choix. La mission de Kamal est la mienne maintenant.
FEMME (rigolant) : Vous me faites rigoler tous les deux avec vos missions d’un autre temps. Et votre fichu code de l’honneur. Moi, je m’en fiche de tout ça. JE veux juste protéger mon bébé.
ANGEL : Je comprends.
FEMME : Mais comment pourriez-vous comprendre ? J’y comprends rien moi-même ! Je pense qu’il y a 6 mois, je travaillais encore comme caissière chez Kosco ! J’allais avoir une promotion. Ca marchait bien pour moi. Je me disais que j’allais pouvoir élever correctement ma petite fille. Tout ce que j’espère aujourd’hui c’est qu’elle vienne au monde.
ANGEL : Moi aussi.
FEMME : ah oui ? Bien sûr, parce que c’est une espèce de Messie, ou de sauveur, ou de Jeanne d’Arc. Vous savez ce qu’elle est pour moi ? Elle est mon enfant. Pas une mission sacrée.
ANGEL : Non, vous n’y êtes pas. En fait, c’est mon travail.
FEMME : Votre travail ?
ANGEL : Oui, regardez. J’ai des cartes. Nous sommes installés. Nous avons un bureau, enfin on plus vraiment un bureau. (donne une carte) On est situé dans un appartement à Silverlake. Laissez-moi vous aider, vous et votre fille.
FEMME : Il faudrait essayer de retrouver le blason. Kamal disait qu’il fallait le présenter au fameux Tribunal. Et qu’alors, peut-être ils renonceraient à me harceler. (Angel sourit) Quoi ?
ANGEL : Ce ne serait pas un talisman en bronze à peu près de cette taille ?
FEMME (contente) : Si.
ANGEL : Je l’ai déjà trouvé.
FEMME : Oui ! Où est-il ? (Angel la regarde, gêné) Quoi ?
ANGEL : En fait, là tout de suite, je ne l’ai pas sur moi. J’ai jugé préférable de… (elle s’en va) Mais je sais où il est ! Je vais vous y amener. L’adresse est au dos de ma carte.
FEMME : S’il vous plait, rendez-moi service. Ne m’aidez plus !
Elle ouvre la porte et un démon en surgit.

ACTE 3
INT. TUNNEL. NUIT.
Angel se bat contre le démon. La femme essaie de sortir mais Angel al pousse.
ANGEL : Reculez ! (se battant) Je peux le tuer celui-là ?
FEMME : Oui !
ANGEL : Vous êtes sûre ? Vous ne croyez pas qu’il puisse être de votre côté ?
FEMME : Tuez-le !
Angel le met K.O et coince sa tête avec la porte d’entrée. Le démon meurt sur le coup. La femme est effrayée. On entend des bruits de démons qui approchent.
ANGEL (tirant la femme) : Je crois que nous devrions courir.
Ils s’en vont.
INT. CHEZ CORDY. NUIT.
Cordy et Wes font des recherches dans des livres. Quelqu’un tape à la porte.
CORDY (allant vers la porte) : Qui est-ce ?
GUNN (V.O) : Gunn.
WESLEY (se levant précipitamment) : Qu’est-ce qu’il a dit ?
CORDY (paniquée) : Gun, ça veut dire flingue, non ? ! Et si c’était un démon avec un flingue ?
Wesley pousse Cordy.
WESLEY (à Gunn) : Ecoutez-moi, qui que vous soyez nous somme armés et nous savons nous battre. Alors si vous tenez à la vie…
GUNN (V.O) : Je m’appelle Gunn. C’est Angel qui m’envoie.
Cordy réalise son erreur et est gênée. Elle va ouvrir.
CORDY : Excusez-nous, on est vraiment confus. Je vous en prie, entrez.
Gunn entre lentement et observe l’appartement.
CORDY (à Wes) : Wesley, Angel nous a souvent parlé de Gunn. C’est un type génial avec un nom de guerre qui assure un max !
WESLEY : Un nom de guerre ?
CORDY : Le nom auquel on le connaît dans la rue, crétin ! (à Gunn) Gun, ça annonce la couleur. Ca montre que vous avez pas envie de rigoler !
GUNN : C’est comme ça que je m’appelle. Charles Gunn. Avec deux « n ».
CORDY : Y’a pas quelqu’un qui va m’obliger à me taire ?
WESLEY (tendant sa main) : Je m’appelle Wesley Wyndam-Price. (Gunn ne lui serre pas la main) Et elle, c’est Cordelia Chase.
CORDY : Ravie de faire enfin votre connaissance.
GUNN : Je vous ai déjà vu.
CORDY (flattée) : Ah oui ? a la télé, le spot pour le lait solaire…
GUNN : Dans un plumard.
CORDY : Quoi ?
WESLEY (partant) : Heu… JE crois que je vais vous laisser seuls.
GUNN (à Wes) : Et vous aussi.
WESLEY (choqué) : JE vous demande pardon ?
GUNN (souriant) : A l’hôpital, après cette fameuse explosion. Angel m’avait demandé de veiller sur vous.
CORDY : Oui…
GUNN : Je vous faisais marcher un peu. J’espérais dérouiller un ou deux démons. (sortant l’amulette de sa poche) Et au lieu de ça, je me retrouve à jouer les livreurs.
Wes prend l’amulette et l’observe, intéressé.
GUNN : Angel dit que ça a peut-être un rapport avec le Tribunal.
WES (à Cordy) : C’est peut-être un emblême ou une sorte d’amulette protectrice.
Il part faire ses recherches. Gunn regarde le tableau derrière lui.
GUNN : Ce sont les affaires sur lesquelles vous bossez ? Vous m’avez l’air sacrément organisés.
CORDY : On établit leurs profils et on les liquide. Enfin, c’est ce qu’on faisait avant qu’Angel ne zigouille le mauvais… Mais je suis sûre qu’il a la situation bien en main
INT. EGOUT. NUIT.
Angel et la jeune femme courent toujours. Soudain, Angel s’arrête.
FEMME : Quoi ?
ANGEL : Venez par ici.
INT. HOTEL ABANDONNE / CAVE. NUIT.
Angel monte une échelle qui donne dans la cave d’un hôtel.
FEMME : Où sommes-nous ?
ANGEL : Venez.
Ils montent des escaliers et arrivent dans le hall de l’hôtel.
INT. HOTEL ABANDONNE / HALL. NUIT.
Le hall est immense. Angel regarde autour de lui, avec un sentiment de remord.
FEMME : Vous êtes déjà venu ici ?
Il regarde l’étage.
FEMME : Ca donne la chair de poule.
ANGEL : Oui… C’est quoi ce Tribunal ?
FEMME : Heu… Une espèce de jury d’un autre monde. Ils sont censés pouvoir nous sauver, moi et ma fille. On doit se présenter devant eux, avec le talisman. Je ne sais pas où au juste. Kamal disait qu’il serait mon champion. (riant nerveusement) Oh, et puis zut ! (partant) JE quitte cette ville, j’en ai assez !
ANGEL : Non.
FEMME : Essayez de m’en empêcher.
ANGEL (se mettant devant elle) : Ils vous retrouveront où que vous soyez. Vous devez rester avec moi.
FEMME : Vous ne pouvez rien faire pour m’aider !
ANGEL (la tirant) : Si, je peux vous aider. On va aller chez mon amie, chercher le talisman. Tout se passera bien, je vous le promets. On va sortir par-là… (on entend du bruit, Angel est inquiet) Allez à l’adresse que je vous ai donné. Courrez !
Elle s’en va en courrant, effrayée. Des démons se jètent sur Angel. Il se bat avec.
INT. CHEZ CORDY. NUIT.
Cordy et Wes continuent leurs recherches. Wes regarde le talisman. Gunn est parti. Angel entre dans l’appartement, paniqué et fatigué.
CORDY : Angel ? Tu vas bien ? Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ?
ANGEL : Elle est là ?
CORDY : La femme que tu protèges ? Non. Gunn a apporté le talisman mais…
WES : Je travaille dessus.
ANGEL (inquiet) : JE lui avais dit de venir ici. Elle n’a pas confiance en moi. (énervé) La faute à qui ? !
Il donne un coup de poing dans le tableau.
CORDY : Tu n’es pas infaillible, Angel. Tu n’es qu’un vampire comme tout le monde… Heu… C’est pas ce que je voulais dire.
ANGEL (allant s’asseoir) : Je croyais être sorti du tunnel.
CORDY : TU en es sorti. Parce que le tunnel, c’est… c’est quelque chose que nous pouvons tous… Tu parles d’un vrai tunnel ou d’un tunnel symbolique ? Aiguilles-moi un peu, là.
ANGEL : J’ai vu la lumière à la sortie du tunnel. J’ai su qu’un jour je pouvais redevenir humain.
Cordy est triste.
ANGEL (les larmes aux yeux) : Il y avait tant de lumière… J’ai cru que j’en étais sorti.
CORDY (s’asseyant à côté de lui) : Oui, on y a tous cru un ^peu trop vite. Ca prendra beaucoup de temps avant que tu n’atteignes la sortie. Mais je te connais assez bien pour savoir que tu la trouveras. Je resterais auprès de toit aussi longtemps qu’il le faudra.
ANGEL (souriant) : Et qu’est-ce que tu fais de ta carrière ?
CORDY : J’ai pas dit que je laissais tout tomber.
Wes les rejoints, un bouquin à la main.
WES : JE crois que j’ai un début de réponse. C’est médiéval. (lisant) C’est un emblème héraldique ou un blason pouvant être présenté devant le « Kaherbince ». Ce qui veut dire en gros « Chambre de jugement ».
ANGEL : Le Tribunal.
WES : Oui. Une ancienne instance chargée de rendre la justice.
CORDY : Tu veux dire avec des avocats et tout ça ?
WES : C’est un petit peu plus primitif… un combat à mort.
ANGEL : C’est pour ça qu’il lui fallait un champion. Où se réunit le Tribunal ?
WES : C’est impossible à dire. Il n’y a pas vraiment de règles en la matière. Le Tribunal peut surgir à chaque instant à un endroit qui lui plait.
ANGEL : Il faut trouver immédiatement cette jeune femme. (effrayé) Il n’y a qu’un moyen.
INT. CARITAS. NUIT.
Angel est sur scène et chante « Mandy » de Barry Manilow. Il est très intimidé et chante super faux. L’animateur l’observe. Les autres clients ne sont pas très emballés. Cordy et Wes sont assis à une table et le regardent, complètement déçus et choqués.
CORDY : Il ferait n’importe quoi pour sauver une âme.
Elle regarde Wes, abasourdie. Plan sur Angel qui est à fond dans sa chanson et chante jusqu’à la dernière note de musique. L’animateur le rejoint sur scène et lui arrache le micro des mains.
HOST (au micro) : Merci. Alors, qu’est-ce que vous pensez de ça ? Une étoile est née. Mais appelons-le simplement « Angel le vampire qui avait une âme ». (personne n’applaudit) Je vais dire deux mots à notre beau rockeur ténébreux. En attendant, Lord Durthock va nous ouvrir son cœur. (le public s’exclame) Il est à la recherche du mage Gorrishyn qui lui as volé son pouvoir. (le démon entre sur scène) Et il se sent légèrement déboussolé. Faites-lui dons bon accueil !
Le public applaudit. Host donne au démon le micro et sort de scène. Angel le suit.
HOST (à Angel) : Quand est-ce que tu pars en tournée ? Tu vas faire un tabac. Il va falloir réserver ses places à l’avance.
Ils vont s’asseoir à une table.
ANGEL : Qu’est-ce que tu peux me dire ?
HOST : Que tu es tout à ton boulot.
ANGEL : Elle est en danger.
HOST : Et visiblemment, tu culpabilises. Mais tu ne pouvais pas savoir. Tu as tué son protecteur, n’importe qui en aurait fait autant à ta place. L’ennui, c’est qu’à cause de toi, elle va devoir affronter le Tribunal sans champion. Et ça, c’est pas une perspective très réjouissante.
ANGEL : Ca se passera où ?
HOST : Voilà une excellente question et du fond du cœur je te remercie de l’avoir posé. Où qu’elle soit, le Tribunal la retrouvera. Elle ne saura y échapper.
ANGEL (insistant) : Où est-elle ?
HOST : J’aimerais savoir une chose avant, sois franc. Je saurais si tu mens. Pourquoi « Mandy » ? Pourquoi cette chanson ?
ANGEL : Parce que je connais les paroles. (regardant autour de lui) Et que je la trouve belle.
HOST (content) : Et tu as raison, espèce de grand béta. Tu as raison, Barry Manilow, c’est le meilleur. Et tu as bien fait d’être honnête avec moi. A l’angle de la 4ème et de Spring, c’est qu’il aura lieu.
ANGEL : Le procès ? Comment ça fonctionne ?
HOST : Désolé, c’est tout ce que je peux te dire. A toi de te débrouiller.
Angel se lève.
ANGEL : Je peux la sauver ?
HOST : Vas-y et tu seras fixé.
Angel part.
EXT. SPRING AVENUE. NUIT.
La femme enceinte court au milieu de l’avenue ; Elle est essoufflée et très fatiguée. Elle arrive devant un bâtiment avec un portail. Soudain, une sorte de Cour de justice sort du sol et apparaît devant le portail. Il y a 3 juges habillés de longues tuniques noires qui recouvrent leurs visages à moitié. La femme les regarde, intriguée.
Un cheval hennit et arrive au milieu de l’avenue. Il est monté par un cavalier, style moyen âge, qui tient une lance. Les juges la regardent longuement puis le cavalier arrive devant la Cour et jète devant eux un talisman similaire à celui d’Angel.
JUGE : Où es ton champion ?
FEMME : Il a été tué.
JUGE : Tu n’as ni blason ni champion ?
FEMME : J’implore votre clémence.
JUGE : Il n’est pas en notre pouvoir de te l’accorder. Deux champions doivent s’affronter. L’un peut te sauver la vie, l’autre te la prendre. C’est la loi immémoriale. Ta vie ne t’appartient plus, tu n’as pas de champion.
Le cavalier sort son épée. La femme recule, effrayée. Soudain, Angel arrive et jète son blason par-dessus l’autre.
ANGEL : Elle en a un.

ACTE 4
EXT. SPRING AVENUE. NUIT.
JUGE : Le procès par combat va pouvoir commencer.
La femme regarde Angel, les larmes aux yeux. Angel va vers un cheval.
FEMME : Je vous remercie beaucoup d’être là. Mais vous savez que vous n’êtes pas très doué comme protecteur. Vous êtes sûr que ça va aller ?
ANGEL : J’ai grandi au milieu des chevaux.
FEMME : Quand en avez vous monté un pour la dernière fois ?
ANGEL : Il y a un bon moment… Mais c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas.
La femme est à moitié soulagée.
ANGEL : Ca va aller.
Elle s’éloigne.
ANGEL (au cheval) : Brave, le cheval. Sois gentil, essaie de ne pas trop me ridiculiser. On y va.
Il monte dessus, prend son bouclier, les rennes et sa lance. Il est face au cavalier qui est au bout de l’avenue. Le juge laisse tomber un mouchoir rouge pour donner le signal de départ.
Le cavalier et Angel se mettent à galoper en brandissant leurs lances. Angel le touche au cou avec la lance. Celui-ci fait demi-tour. Angel lui fonce dessus mais il se fait projeter à terre sur le dos. Le cavalier jète sa lance et prend son épée pendant qu’Angel court vers le cheval pour prendre son épée. Il fait tomber le cavalier du cheval et un combat à l’épée s’en suit. Le cavalier réussit à planter son épée dans la poitrine d’Angel. La femme est paniquée. Angel tombe à terre, à l’agonie et le cavalier s’avance devant le juge.
JUGE (au cavalier) : LE champion est vaincu. La jeune femme et sa descendance sont à toi.
Il sort un poignard et va vers elle. Il la prend par derrière pour lui trancher la gorge mais Angel se relève et retire son épée.
ANGEL (souffrant) : Je fais appel de ce jugement !
Le cavalier se retourne et Angel lui coupe la tête. Angel lâche son épée, exténué.
ANGEL (au juge) : Elle est sauvée, maintenant ?
JUGE : Tu as gagné. Elle est sous notre protection tout comme sa fille jusqu’à sa majorité.
La Cour disparaît.
FEMME : Ca va ?
ANGEL (boitant) : Oui…
FEMME (l’aidant à marcher) : Vous saignez beaucoup pourtant.
ANGEL : Ca fait parti du boulot.
INT. CHEZ CORDY. NUIT.
Plan sur le tableau où est inscris les divers noms de démons. Angel l’enlève de son tréteau. Cordy est assis sur le fauteuil et Wesley amène des tasses de thé.
WESLEY : Bonne idée. On efface tout et on recommence.
ANGEL : En fait, je pensais bazarder ce truc.
WESLEY : Tu as raison. On a pas besoin de tenir des comptes. Ce n’est pas comme si on tenait un concours. C’est un vrai travail. Une âme à la fois.
ANGEL (ravi) : Je vous laisse la garde du fort. Je dois aller quelque part.
Il s’en va.
INT. PRISON. NUIT.
Angel attend dans le parloir d’une prison derrière une vitre. Faith vient s’asseoir de l’autre côté de la vitre et tous deux décrochent leur téléphone.
ANGEL (souriant) : Bonjour.
FAITH : Salut.
ANGEL : Comment ça va ?
FAITH : Ca peut aller. C’est différent de ce que je pensais, en fait.
ANGEL : Tu regrettes d’avoir fait ce choix ?
FAITH : Mauvaise journée. Une des filles dans la Cour a essayé de se faire une réputation en se jetant sur moi. Elle avait la rage au ventre et un couteau qu’elle s’était fabriqué toute seule.
ANGEL (inquiet) : alors… Est-ce qu’elle… est… (Faith ne comprends pas)…encore en vie ?
FAITH : Elle survivra, rassure-toi. Même si je crains qu’en prenant son couteau, je lui ai un peu trop serrer le poignet.
ANGEL : Tu ne l’as pas tué ?
FAITH : J’en avais vraiment très envie. Mais j’ai pris une raclée par les gardiens.
ANGEL : Désolé.
FAITH : J’en ai vu d’autres. Les gens dans notre genre, on leur fait pas de cadeau.
ANGEL : J’ai dû chanter du Barry Manilow.
FAITH (souriant) : Tu rigoles ?
ANGEL : En public.
FAITH : Et je suis là à pleurnicher sur mes petits malheurs de rien du tout.
ANGEL : Comme quoi il faut relativiser, tu vois.
FAITH : « Copacabana » ?
ANGEL : « Mandy « Je ne tiens pas à m’étendre.
FAITH : Le chemin de la rédemption est semé d’embûches.
ANGEL : Ouais.
FAITH : On en verra le bout, tu crois ?
ANGEL : Je l’espère.
Elle acquiesce. La caméra s’éloigne. On voit alors que d’autres personnes parlent au parloir avec des détenus.
ANGEL : La nourriture, ça s’améliore ?
FAITH : Oh, c’est pas très différent de ce que je mangeais étant petite. C'est un peu monotone, tous les jours la même chose.
ANGEL : Ca ne doit pas être drôle.
FAITH : Et toi alors ? Tu ne me racontes rien…

FIN DE L’EPISODE

BONUS : Extraits de David Boreanaz chantant « Mandy » sur scène.