Darla

Transcript par Sam pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
1. Int. Hôtel / Chambre d’Angel. Nuit. 1
Plan sur Angel, assis dans un fauteuil. Il est train de faire un dessin du visage de Darla, très concentré. Son fauteuil est situé dos à la porte qui est grande ouverte.
Wesley se met dans l’entre porte et ne dit rien.
ANGEL (ne se retournant pas) : Qu’y a-t-il, Wesley ?
WESLEY (surpris) : Hein ? Rien. Rien de précis en tout cas. Je venais… simplement voir si tout allait bien.
ANGEL (continuant de dessiner) : Ca va.
WESLEY : Bon. Tu en es bien sûr ?
ANGEL : mmh mmh. Bonsoir.
WESLEY : Bonsoir.
Wesley ne part pas et le regarde.
ANGEL : tu es toujours là.
WESLEY : Apparemment, oui. (entrant) Alors, tu es sûr que tout va bien ? (regardant son dessin) Y’a rien dont tu voudrais éventuellement parler ?
ANGEL : non.
WESLEY (avançant dans la pièce) : Sûr et certain ?
Angel remarque alors que Wesley marche au milieu d’un tas de dessin de Darla.
2. Int. Chez Darla. Jour. 2
Plan sur Darla qui est assise sur un fauteuil, très mal en point. Elle vient de s’ouvrir les veines du poignet. Quelqu’un entre dans l’appartement. Il s’agit de Lindsey, il regarde autour de lui, surpris. Il marche sur des morceaux de verre et on voit que tous les miroirs sont brisés.
DARLA : Bonjour, Lindsey.
Lindsey la regarde, inquiet et s’agenouille devant elle, regardant ses poignets en sang.
LINDSEY : Vous saignez.
DARLA : Oui, je saigne un peu.
LINDSEY : Il s’est passé quelque chose ?
DARLA : Beaucoup de choses. Tellement de choses que je n’en ai pas oubliée une seule. A laquelle pensiez-vous exactement ?
LINDSEY : C’était trop tôt. (sortant un pansement) Nous aurions dû attendre avant de vous envoyer à lui.
DARLA (lui caressant le visage) : Lindsey, vous ne parlez jamais de vous. Vous avez une petite amie ? Un petit ami ? Quelqu’un dans votre vie ?
LINDSEY (continuant de la soigner) : Il n’y a personne.
DARLA : Non, bien sûr. Il n’y a jamais personne. On peut passer 150 ans avec quelqu’un en croyant le connaître sans pour autant que ça fonctionne. Angélus. Oh, si vous nous aviez vu ensemble.
LINDSEY : C’était une autre personne, alors.
DARLA : Moi aussi, Lindsey. Savez-vous ce que nous sommes devenus maintenant ?
LINDSEY : Des ennemis.
DARLA : Oh non, pire que ça. Nous sommes des âmes sœurs à présent.
Elle se met à rire, déboussolée.

GENERIQUE

ACTE 1
3. Int. Flash-Back / Hôpital. Jour. 3
En 1609. Colonie de Virginie.
Plan sur une main qui pend au bord d’un lit. La caméra remonte et on voit Darla, allongée sur un lit. Elle est mourante, toute bleue. Un docteur lui fait une piqûre. Des servantes sont à côté d’eux. Elles ont un voile sur la tête pour se protéger des microbes.
DARLA : Fermez les volets, je vous prie.
Une servante va fermer les volets.
DARLA : il paraît injuste que je meure alors que le soleil entre à flot.
Un homme habillé en prêtre se tient devant la chambre. On ne voit pas son visage.
HOMME : Vous ne le reverrez plus. (Darla le regarde) Avant qu’il ne se soit couché, vous aurez quitté cette vie.
DARLA : Je n’ai pas demandé de prêtre. Qui vous a invité ici ?
HOMME : Vous. Vous m’avais appelé cette nuit dans votre délire.
DARLA : Je ne m’en souviens pas. Savez-vous seulement qui je suis ?
HOMME (entrant dans la pièce) : une femme de quelques fortunes. Sans mari ni héritiers. Oui, je sais qui vous êtes.
DARLA : une prostituée.
HOMME : Oui. Cela aussi, en effet. Vous auriez du appeler un prêtre bien avant, mon enfant. Votre vie aurait été meilleure.
DARLA : Vous auriez du me rendre visite bien avant, mon père. Je suis persuadée que votre vie aurait été plus intéressante.
HOMME : Etes vous prête maintenant à renoncer à Satan et à supplier Dieu de vous accorder son pardon ?
DARLA : Dieu n’a jamais rien fait pour moi.
HOMME (aux autres) : laissez-nous.
Les servantes partent mais le docteur reste.
HOMME (au docteur) : Vous ne pouvez plus lui sauver la vie. Peut-être puis-je encore sauver son âme.
Le docteur s’en va.
DARLA : Mon âme ne peut plus être sauvée. Que le diable la prenne si ça lui chante. Je mourrais quoiqu’il arrive.
HOMME : Non. (S’enlevant sa capuche) Tu ne mourras pas.
On voit alors qu’il s’agit du Maître (voir Saison 1 de Buffy). Darla le regarde mais n’est pas effrayé ni étonné.
LE MAITRE : Tu vivras une deuxième naissance.
DARLA : je vous connais.
LE MAITRE : Je suis venu te voir, hier soir. (lui prenant la main) J’ai chanté pour toi, à la fenêtre.
DARLA : je me souviens maintenant. Vous êtes la Mort ?
LE MAITRE : Oh, non.
DARLA : alors, qui êtes-vous ?
LE MAITRE : je suis ton sauveur. Dieu n’a jamais rien fait pour toi… mais je suis là.
Il la mord dans le cou. Elle se laisse faire.
4. Int. Hôtel / bureau d’Angel. Jour. 4
Angel est assis derrière son bureau. Cordy et Wesley sont assis devant lui.
CORDY : Je suis la seule à penser que c’est une mauvaise idée ?
ANGEL : On ne va pas rester là à attendre que Wolfram & Hart se manifeste. Essayons de prendre de l’avance.
Gunn entre lentement dans le bureau.
CORDY : tu ne vas pas encore la kidnapper, j’espère ?
ANGEL : il faut juste qu’on la retrouve.
Gunn s’appuie contre le mur.
CORDY : On parle bien de la fille qui est venue tous les soirs dans ta chambre trois semaines d’affilée, sans que tu te rendes compte de rien ?
ANGEL : C’était différent.
CORDY : différent dans le sens où tu l’avais sous le nez ? Ouais.
WESLEY : Cordelia n’a pas tort.
CORDY : Ah quand même !
WESLEY : La dernière fois qu’elle est apparue, elle voulait qu’on la retrouve. Là, elle est noyée dans une ville de 6 millions d’habitants.
DARLA : Elle est peut-être sous nos yeux et on ne la voit pas.
ANGEL : Mais enfin, on est une agence de détective. Mener des enquêtes, rechercher des gens… on sait faire.
CORDY : On est nuls, Angel. Il faut le reconnaître. Alors à moins qu’il y est un site : www.Au fait-pour-ceux-que-ça-interesse-on-a-l’adresse-de-Darla.com, je crois qu’on est mal barré.
WESLEY : ce ne sera pas facile.
Angel réfléchit. Soudain, Cordy se lève.
CORDY (à Wesley) : Oh ! Il a dit qu’il pouvait reconnaître son odeur. (à Angel) Alors pourquoi tu ne feras pas le tour de la ville en décapotable, en reniflant un bon coup autour de toi ?
Tous la regardent bizarrement.
CORDY : Il est évident qu’on ferait ça après le couché du soleil.
GUNN : c’est un gros cabinet. Ils ont des logements pour les gens qui ne sont pas d’ici.
WESLEY : Les gens qui ne sont pas d’ici ? Elle ne vient pas de débarquer de Miami. Ils l’ont ramené des profondeurs de l’enfer grâce à un rituel aussi ancien que dangereux.
GUNN : Je sais mais ils doivent quand même l’héberger, non ? Et c’est une dépense. (tous sont étonnés) Ne me dites pas qu’ils vont pas s’arranger pour faire passer ça dans leurs frais ?
CORDY (partant) : Je vais tout de suite vérifier les propriétés foncières de Wolfram & Hart.
WESLEY (partant aussi) : Oui, y compris toutes les filiales.
ANGEL : quelque chose avec une belle vue ! Elle a toujours adoré avoir une belle vue.
5. Int. Flash-back / Repère du Maître. Nuit. 5
1760. Londres.
Angélus se tient debout devant le Maître, fier. Le Maître est assis sur un fauteuil qui fait office de trône.
LE MAITRE : Angélus. En latin, ça veut dire Ange. C’est merveilleux.
Darla est debout à côté du Maître, habillée d’époque.
DARLA (fière): Son nom serait déjà une légende dans son village s’il n’avait pas tué tous ceux qui auraient pu conter son histoire.
LE MAITRE (caressant la main de Darla) : Oh, votre voyage fut agréable. Vous m’en voyez ravi.
DARLA : Nous avons laissé une traînée sanglante à travers tout le Sud du Pays de Galles et le Nord de l’Angleterre. Il fut magnifique.
ANGELUS (dégoûté) : tous ces paysans aussi dur que le cuir. (Le Maître rigole) A ce que Darla m’a dit, vous êtes une sorte de maître.
DARLA : Le Maître. Il commande notre Ordre.
LE MAITRE : L’Ordre d’Aurelius. Nous sommes les élus, l’élite.
ANGELUS (regardant autour de lui) : ah, l’élite vit dans les égouts !
LE MAITRE (se levant) : Tapis dans les profondeurs, nous rendons hommage aux Anciens. En attendant le jour promis où nous nous lèverons enfin. (levant les bras, passionné) Alors, nous sortirons et dévasterons enfin le monde d’en haut !
ANGELUS : Pourquoi feriez-vous ça ?
Le Maître est surpris et coupé dans son élan.
ANGELUS : Excusez-moi mais vous êtes-vous promenez à la surface récemment ? C’est assez plaisant. Moi, je ne pourrais jamais vivre dans un trou à rat comme celui-ci. (se promenant) Pardonnez-moi de vous dire ça mais si je n’ai pas un lit convenable, je deviens une terreur. (s’appuyant contre le trône, à Darla) N’est-ce pas très chère ?
DARLA (au Maître, embarrassée) : il est jeune.
ANGELUS : Et elle, duvets et plumes d’oie… draps de lin et de la meilleure facture. Et la vue. Il lui faut toujours une jolie vue. (se collant à elle) N’est-ce pas mon agneau ?
DARLA : Nous nous sommes restaurés il y a une heure. Le sang est encore chaud dans ses veines.
ANGELUS : tu le sens, hein ?
LE MAITRE : Nous remontons à la surface pour nous nourrir et grossir nos rangs. Nous ne vivons pas parmi les humains et leur immonde pestilence.
ANGELUS (rigolant) : Pour être honnête, ce serait difficile avec la tête que vous avez, non ?
DARLA (choquée) : Angelus !
Angélus s’assoie sur le fauteuil.
ANGELUS : Quoique vous feriez un malheur dans les fêtes foraines.
Le Maître s’énerve.
DARLA : Le Maître n’a que faire de l’apparence physique.
ANGELUS (regardant Le Maître) : Je ne vais pas finir avec un nez de chauve-souris comme ça ?
LE MAITRE : Rares sont les vampires assez rusés pour vivre aussi longtemps que moi. Vous en êtes la démonstration.
Il attrape Angélus et le jète à travers la pièce. Angélus s’écrase contre le mur. Le Maître le regarde. Derrière lu, Darla est peinée.
ANGELUS (se relevant en rigolant) : Naples. Toi et moi, Darla. Qu’est-ce que tu en dis ?
Le Maître lui donne un coup de poing.
DARLA : Angélus.
ANGELUS : Ce n’est pas un endroit pour toi. Tu n’as rien à faire avec ces dégénérés.
LE MAITRE (le frappant) : Vous en montrez pas le respect qu’il convient.
Angélus est à terre mais reste accroupi, souffrant.
ANGELUS : Ta place est à mes côtés. Dans le monde des humains. Tu t’y nourriras à volonté comme nous l’avons toujours fait. Je t’offrirais la vue dont tu rêves, Darla. Je te donnerais tout.
Darla le regarde, hésitante. Le Maître donne un coup de pied à Angélus.
ANGELUS (à Darla) : Dis la vérité. (crachant du sang) Quel visage as-tu envie de voir pour l’éternité ? Le sien ou le mien ?
LE MAITRE : Idiot. C’est moi qui l’ai crée !
Darla regarde Angélus, contente mais le Maître ne la voit. Il se rend compte que Darla a choisi angélus quand celui-ci sourit.
LE MAITRE (déçu) : Alors tu pars avec le bel étalon ?
Darla court vers angélus et l’aide à se relever. Ils s’enlacent et vont vers la sortie. Le Maître leur tourne le dos. A la sortie, un vampire leur fait obstacle.
LE MAITRE (au vampire) : Non, laisse les partir. (Ils partent) Ca ne va pas durer. Je leur donne un siècle, tout au plus.
ANGEL (V.O) : « Darla ».
6. Int. Hôtel / Bureau d’Angel. Jour. 6
Aujourd’hui. Angel est debout et lit un vieux livre qui est apparemment un dictionnaire des noms propres.
ANGEL (lisant) : « Dérivation anglo-saxonne signifiant Bien-aimé ».
Wesley est devant lui et l’écoute.
ANGEL (cont’d, lisant) : « Le nom n’est devenu d’usage courant que 100 ans après sa naissance » c’est Le Maître qui le lui as donné. (refermant le livre, exaspéré) Je ne connais pas son vrai nom. (il s’assoie sur le bureau) Du nouveau ?
WESLEY : Non, toujours rien. On y travaille.
ANGEL : je suis sûr que ça va venir.
WESLEY : Moi aussi. C’est bien ce qui me gêne. (allant vers Angel) Reconnais que, jusqu’à présent, tes relations avec Darla ont été… au mieux, capricieuses.
ANGEL : Je l’ai tué, Wesley. Et elle est revenue. Ils l’ont ramené à la vie. Il faut que je sache pourquoi comme ça, pourquoi humaine ?
WESLEY : Sans doute que c’est parce que c’était la seule façon pour Wolfram & hart de la contrôler de manière un tant soit peu satisfaisant. Ca ne t’es jamais venu à l’esprit que c’est peut-être toi qu’ils visent indirectement ? Toute ton énergie passe dans la recherche de cette seule et unique personne.
ANGEL (se levant, sceptique) : tu penses qu’ils ont fait tout ça dans le seul but de détourner mon attention et se débarrasser de moi ?
WESLEY : c’est possible. Et si c’est le cas…
ANGEL : Ca marche.
Plan sur Angel qui réfléchit.
7. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Jour. 7
Lindsey ouvre son bureau et fait entrer Darla. Elle est recroquevillée sur elle-même et paraît très fragile et apeurée.
LINDSEY (posant son manteau) : Vous avez faim ? (il ouvre les rideaux avec une télécommande) Je peux descendre vous chercher un sandwich au distributeur si vous voulez. Ce n’est pas exactement de la grande cuisine mais…
Holland entre dans le bureau, toujours aussi souriant.
HOLLAND : Lindsey.
LINDSEY : Holland.
HOLLAND : Darla, comment allez-vous ?
DARLA : Très bien, Holland. Ravi de vous voir.
HOLLAND : Tout le plaisir est pour moi. (à Lindsey) J’ai à vous parler. Excusez-nous, Darla.
Holland s’en va. Lindsey le suit.
LINDSEY (à Darla) : Je reviens tout de suite.
Plan sur Darla qui regarde le soleil, gênée.
HOLLAND (V.O) : je croyais avoir été on ne peut plus clair.
8. Int. Wolfram & hart / Couloir. Jour. 8
HOLLAND : Maintenant que le contact est établi, il n’est pas prudent de la ramener dans nos bureaux.
LINDSEY : Je sais. Mais j’ai pensé qu’il valait mieux ne pas la laisser seule. (Holland est intrigué) Nous avons un problème, Monsieur. Elle présente des signes évidents de névrose post-traumatique…
HOLLAND (pas surpris) : Elle est en train de perdre pied.
LINDSEY : je n’irais pas jusque là.
HOLLAND : Elle est en avance sur le programme.
LINDSEY : Quoi ?
HOLLAND : Il va falloir accélérer un peu les choses. Mais je crois que nous sommes prêts. Lindsey, vous avez eu le bon réflexe. Bravo. (s’en allant) Ne la laissez pas quitter l’immeuble. (se retournant) Et… coupe-papier, agrafeuse voire même stylo bille et autres objets à bout pointu… il vaudrait mieux peut-être mieux ne pas garder tout ça. A tout hasard.
Il s’en va. Lindsey le regarde partir, ne comprenant pas.

ACTE 2
9. ext. Flash-Back / Place. Nuit. 9
1880. Londres.
Plan sur une place de la ville. La caméra descend vers un homme allongé à terre, mort. Angélus et Darla l’observent.
DARLA : Quelle merveille ! Pas la moindre imperfection. Peut-être aurions nous dû préserver cette beauté pour l’éternité.
ANGELUS : Il ne vieillira plus, cela dit.
DARLA : Non, mais il pourrira. C’est bien dommage.
On voit alors que Drusilla est devant eux.
DRUSILLA (se léchant les doigts) : Quand j’ai mordu dans sa chaire, j’ai entendu l’océan.
DARLA (la regardant bizarrement) : Quoi de plus naturel.
DRUSILLA (triste) : J’ai beau être repue, je n’en suis pas moins seule.
ANGELUS : Mais non, voyons. Tu n’es pas seule. Tu nous as.
DRUSILLA : pas du tout. Tu te refuses à me faire mal ne serait-ce qu’un peu.
DARLA (montrant Angélus) : Tu n’as qu’un mot à dire.
DRUSILLA : Non. Il ne pense qu’à toi, grand-mère.
DARLA (agacée) : Arrête de m’appeler comme ça.
Angélus rigole. Darla le tape. Ils se mettent à marcher.
DRUSILLA : Ne le prend pas mal. Je pourrais être ta mère.
ANGELUS : si tu te sens seule, pourquoi ne te trouves-tu pas un compagnon.
DRUSILLA : C’est une idée. Je pourrais prendre le plus sage et le plus courageux de cette contrée… et d’un baiser le faire tenir pour l’éternité.
Soudain, William (alias Spike) les bouscule sans les regarder. Il est apparemment déboussolé. Il fait tomber ses affaires.
WILLIAM (ramassant ses affaires) : Mais bon sang ! (partant) Regardez où vous marchez, non d’un chien !
Darla, Angélus et Drusilla le regardent partir.
DARLA : A moins que tu ne prennes le premier idiot du village qui passe !
Drusilla le fixe, intéressée. Darla et Angélus s’en vont, rigolant.
ANGELUS : Tu crois qu’elle trouvera chaussure à son pied ?
DARLA : Je t’ai bien trouvé.
Drusilla sourit.
10. Int. Hôtel / Réception. Jour. 10
Angel et Cordy sont devant le bureau de celle-ci.
ANGEL (regardant un papier) : Vous n’avez qu’une seule adresse. Ne me dites pas que vos recherches sont terminées.
WESLEY (les rejoignant) : Annapolis. Import-Export. L’entreprise cliente de Wolfram & Hart.
ANGEL : C’est plutôt mince
CORDY : Il y a une très belle vue.
ANGEL : Ce n’est pas suffisant.
CORDY : Et de supers tapis berbères.
ANGEL (posant le bloc-notes) : Non, ça va pas. Continuez à chercher.
Il s’en va.
CORDY : Et ma sœur habite l’appartement 319.
ANGEL (allant dans son bureau) : tu n’as pas de sœur !
CORDY : Si, ma grande sœur. Celle avec qui j’ai beaucoup d’écart, genre 400 ans d’écart. La blonde, tu sais… Darla. Pas de nom de famille. (prenant l’air triste) j’essaie désespérément de la retrouver parce que papa et maman sont dans le coma. (Angel la rejoint lentement) La gardienne de l’immeuble s’est montrée très serviable. (à Wesley) Elle a même pleuré !
Angel les regarde, hésitant. Puis en les voyant sourire, il reprend le bloc-notes, enthousiaste.
ANGEL : On y va !
WESLEY (se mettant devant lui) : Peut-être serait-il préférable que tu me laisses contacter Gunn et que j’aille là bas avec lui.
Il essaie de prendre le papier mais Angel le tient aussi.
WESLEY : Nous pourrions faire une reconnaissance et nous déciderions ensuite de la façon de procéder, en équipe.
CORDY : J’ajoute qu’il est 1 heure de l’après-midi et que c’est une adresse qui se trouve à Sun Valley.
Angel lâche le papier et Wesley part avec.
ANGEL : Très bien.(à Cordy) Sun Valley ?
CORDY : un endroit qui porte très bien son nom. Ca deviendrait vite la vallée de la mort pour toi.
Angel est angoissé et a la bougeotte.
11. Int. Wolfram & Hart / bureau de Lindsey. Jour. 11
Darla est collée à la fenêtre et regarde dehors. On voit son reflet dans la vitre. Lindsey entre dans le bureau.
LINDSEY : Darla.
DARLA : Qu’est-ce que vous dites ?
LINDSEY : J’ai juste… prononcer votre nom, Darla.
DARLA : Ca paraît si étrange.
LINDSEY : Je ne comprends pas.
DARLA : Ce n’était pas mon nom à l’époque où j’étais humaine. Je veux dire, la première fois où j’étais humaine.
LINDSEY : Et comment vous vous appeliez ?
DARLA (réfléchissant) : Je ne m’en souviens pas. La femme que j’étais alors, n’existe plus. J’ai été Darla pendant tellement longtemps. Et puis… tout à coup, ça s’est arrêté. Là, je ne suis plus rien. Il m’a tuée et c’était terminé. (le regardant) Mais vous m’avez ramené.
LINDSEY : Oui.
DARLA : Pourquoi avez-vous fait ça, Lindsey ? Pourquoi ? Qui avez-vous ramené ? La femme dont j’ai oublié le nom ou cette autre femme qui s’appelait Darla ? Qui suis-je ?
LINDSEY : Les deux. (se reprenant) Ni l’une ni l’autre. Vous êtes vous, tout simplement.
DARLA (se rapprochant de lui) : Pourquoi ne m’embrassez-vous pas ? Vous en mourrez d’envie depuis longtemps.
LINDSEY : Je ne savais pas si vous le vouliez.
DARLA : Quelle importance ? Croyez-vous que j’hésite quand quelque chose me tente ? La vie est trop courte. Croyez-moi, oui. 400 ans c’est encore trop court.
Il s’avance et l’embrasse. Elle se laisse faire.
DARLA : C’est comme ça que les humains obtiennent ce qu’ils veulent. Je me souviens au moins de ça.
Il continue à l’embrasser.
LINDSEY : Ca vous plait ?
DARLA : c’est agréable. (il s’apprête à l’embrasser à nouveau) Mais ce n’est pas moi que vous voulez avoir.
LINDSEY (surpris) : quoi ?
DARLA : C’est lui. Vous croyez tous pouvoir m’utiliser pour arriver jusqu’à Angel.
LINDSEY : c’est possible.
Il l’embrasse à nouveau, plus passionnément. Il l’allonge contre la table.
DARLA : Qui suis-je ?
LINDSEY : Je ne sais pas et ça ne m’intéresse pas.
Elle l’embrasse puis lui mord le cou. Il recule en touchant son cou.
DARLA : Et maintenant ça t’intéresse ?
LINDSEY (s’avançant vers elle) : Non.
DARLA : c’est comme ça que les vampires obtiennent ce qu’ils veulent. Qui suis-je ?
LINDSEY : Darla…
DARLA : C’est ta réponse ? Je suis Darla ?
LINDSEY : Oui.
DARLA : Attention. Darla ne ferait qu’une bouchée de toi. Je suis Darla, vraiment ?
Elle se plaque face à la vitre, complètement déboussolée.
LINDSEY : Je comprends ce que tu endures.
DARLA : Non. Personne ne comprend. (se retournant vers lui) Personne en peut comprendre. (pleurant, souffant) Je sens ce corps mourir et retourner au néant. Je le sens qui se décompose à chaque minute qui passe. Il est dévoré par cette chose à l’intérieur, cette âme. C’est un cancer qui me ronge.
12. ext. Flash-Back / Colline. Nuit. 12
1898. Roumanie
Angélus erre sur la colline, complètement désorienté.
DARLA (V.O) : En lui donnant une âme, vous me l’avez pris.
13. Ext. Flash-Back / Camp des bohémiens. Nuit. 13
Darla parle à un bohémien. Elle est triste.
DARLA : Je l’ai perdu pour toujours.
BOHEMIEN : Il doit souffrir… comme toutes ses victimes ont souffert.
DARLA : Ce n’est pas de la justice. La souffrance qu’il a infligé à votre fille fût momentanée. Elle n’a duré que quelques minutes… ou quelques heures. Mais ce que vous avez fait va le plonger dans d’horribles tourments pour le reste de l’éternité. Reprenez-lui cette âme. Rendez-moi mon bien-aimé, il est à moi.
Drusilla apparaît. Le bohémien se retourne pour la regarder mais Darla le tient par le cou.
DRUSILLA : Angélus est parti. Mais où est-il ?
DARLA : Drusilla. Le campement. Tue-les. Régale-toi.
DRUSILLA (pleurant) : Il ne sera pas content du tout s’il apprend que nous avons fait un joli massacre sans lui.
DARLA : Il nous rejoindra très vite. Fait ce que je te demande.
DRUSILLA (se léchant les doigts) : Très bien.
Elle s’en va.
DARLA (au bohémien) : Dans cette roulotte se trouve votre famille. Votre femme et vos filles mouront ce soir, sans ma protection. (lui caressant le visage) Mais si vous m’obéissez, votre femme aura la vie sauve.
Spike sort de la roulotte en question, du sang plein la bouche. Il rote. Darla le regarde, encore plus triste.
SPIKE : Quoi ?
Il descend trébuchant sur des caisses en bois. Darla fait claquer la tête du bohémien.
DRUSILLA (dansant) : Jolie musique. Jolie musique. Ils implorent notre pitié. (Spike danse avec elle) Ils implorent notre pitié.
DARLA (énervée) : N’en montrez aucune.
14. InT. Hôtel / Réception. Jour. 14
Plan sur une caméra numérique qui montre l’appartement de Darla, complètement dévasté.
CORDY (V.O) : Qu’est-ce qui s’est passé ? L’appartement a été visité ?
Wesley, Cordy et Angel sont au comptoir. Gunn est assis sur un fauteuil dans la hall.
GUNN : Ouais, par nous.
CORDY : C’est vous qui avez fait ça ? C’est pas très malin !
WESLEY : Non. On l’a trouvé dans cet état là. Aucune trace d’effraction.
GUNN (mangeant un sandwich) : Enfin, pas avant qu’on entre, en tout cas.
WESLEY : Apparemment, c’est elle qui a fait ça.
Plan sur la caméra qui montre tous les miroirs brisés.
ANGEL : Elle a brisé tous les miroirs.
CORDY : Pourquoi ?
ANGEL : C’est évident, non ?
WESLEY : Angel, rien n’est évident.
ANGEL : Elle sent le poids de son âme.
WESLEY : Ca, c’est toi qui le dit.
ANGEL : ca tombe sous le sens. Elle était un vampire et maintenant elle a une âme.
CORDY : Si ça tombe sous le sens, pourquoi toi tu ne brises pas tous les miroirs ?
ANGEL : Parce qu’ils ne me renvoient aucun reflet.
Le téléphone sonne. Cordy va décrocher.
ANGEL (à Wesley) : il faut absolument la retrouver.
WESLEY : Angel…
ANGEL : Ecoute, elle a besoin d’aide.
WESLEY : C’est fort possible. Il est également possible que ce soit ce qu’on veut te faire croire.
CORDY : Angel…
ANGEL (agacé) : Cordelia, tu prends le message. (à Wesley) Tu crois que c’est un piège ?
WESLEY : C’est une hypothèse à ne pas écartée.
CORDY : Angel…
ANGEL : S’il te plait, je parle !
CORDY (au tel) : Désolé, Darla. Il ne peut pas vous prendre. Il vous rappellera dès qu’il vous aura retrouvée. Salut !
Angel court prendre le téléphone avant que Cordy raccroche.
ANGEL (au tel) : Darla ?
15. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Jour. 15
Darla est seule dans le bureau et très désemparée.
DARLA (au tel) : Mon amour. Mon cher amour.
16. InT. Hôtel / Réception. Jour. 16
ANGEL (au tel) : Où es-tu ?
DARLA (V.O) : J’ai une meilleure question.
17. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Jour. 17
DARLA (au tel) : Où étais-je ? Je ne me souviens plus de rien.
18. InT. Hôtel / Réception. Jour. 18
Cordy et les autres écoutent attentivement.
DARLA (V.O) : C’est le trou noir. Le néant.
19. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Jour. 19
DARLA (au tel) : L’enfer n’existe pas.
ANGEL (V.O) : Si. Il y en a même plusieurs. J’en connais au moins un.
20. InT. Hôtel / Réception. Jour. 20
DARLA (V.O) : j’ai pensé que personne ne pouvais me comprendre. Mais j’avais tort de croire ça. Mon amour sait ce que c’est.
ANGEL (au tel) : Oui, je sais.
DARLA (V.O) : Tu m’as dit que tu me donnerais tout.
21. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Jour. 21
DARLA (pleurant, au tel) : Tu t’en souviens, Angel ? A l’époque, j’y ai cru.
22. InT. Hôtel / Réception. Jour. 22
DARLA (V.O) : J’y crois toujours.
ANGEL (au tel) : Je ferais tout ce que je pourrais.
23. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Jour. 23
DARLA (au tel) : Ca fait 4 siècles que je n’ai pas eu à avoir peur de quoi que ce soit. Et aujourd’hui, je suis terrorisé.
ANGEL (V.O) : je sais.
On voit que Lindsey est devant la porte et vient d’entrer.
DARLA (au tel, soupirant) : Angel.
LINDSEY : Darla, qu’est-ce que tu fais ?
DARLA (au tel) : Aide-moi.
24. InT. Hôtel / Réception. Jour. 24
LINDSEY (V.O) : Pose ce téléphone.
ANGEL : Darla ?
25. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Jour. 25
Lindsey va vers Darla lentement. Darla a peur et tient le téléphone contre sa poitrine.
LINDSEY : Raccroche. C’est fini.
26. InT. Hôtel / Réception. Jour. 26
ANGEL (ne comprenant pas) : Darla ?
27. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Jour. 27
ANGEL (V.O) : Darla !
Un gardien entre dans le bureau.
LINDSEY : c’est fini. Allez, pose ce téléphone.
GARDIEN : M. MacDonald, est-ce que tout va bien ?
LINDSEY : Oui, tout va bien.
GARDIEN : M. Manners m’a dit que vous aviez besoin…
LINDSEY : Non, laissez-nous.
DARLA (en pleurs) : Il faut que j’aille le voir, Lindsey.
LINDSEY : ne dis pas ça. Ne dis pas ça.
Plan sur le téléphone qui est sur la poitrine de Darla. On entend les battements de cœur.
28. InT. Hôtel / Réception. Jour. 28
Angel entend les battements de cœur à travers le téléphone. Il écoute attentivement.
29. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Jour. 29
DARLA : Il n’y a que lui. Lui seul peut m’aider.
LINDSEY : Non. Je suis là, je peux t’aider.
Le gardien s’approche lentement.
DARLA : Non, tu ne peux pas. Il n’y a que lui. Lui seul.
GARDIEN : Et si on allait jusqu’au bureau de M. Manners tout les trois ?
LINDSEY : Je vous ai demandé de sortir. Alors, dehors !
GARDIEN : Elle en quittera pas l’immeuble.
LINDSEY : J’ai dit dehors ! ! !
Soudain, Darla le frappe avec le téléphone et essaie de s’enfuir mais est retenue par le gardien.
30. InT. Hôtel / Réception. Jour. 30
ANGEL (au tel, paniqué) : Darla ? (il entend un bruit de revolver) Darla !

ACTE 3
31. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Holland. Nuit. 31
Plan sur une télévision où on voit la scène où Darla s’enfuit.
GARDIEN : Elle ne quittera pas l’immeuble.
LINDSEY : J’ai dit : Dehors ! ! !
Darla frappe Lindsey. Darla s’enfuie mais le gardien se tire dessus accidentellement.
Plan sur Lindsey qui regarde l’écran. Holland est à côté de lui.
Retour sur la télé :
LINDSEY (attrapant Darla) : Allez, viens avec moi.
DARLA : Non.
Lindsey la fait sortir du bureau.
Holland éteind la télévision.
HOLLAND : Vous n’avez pas seulement autorisé sa fuite, vous l’avez facilitée.
LINDSEY : Les choses étaient embrouillées.
HOLLAND (s’asseyany contre le bureau, à côté de Lindsey) : Les choses sont souvent embrouillées pour vous, Lindsey. Plus particulièrement quand il s’agit de cette femme. Vous vous êtes laissé guider par vos émotions.
LINDSEY : Et le malheureux vigile ?
HOLLAND : La famille a été prévenue. La police a un suspect en garde à vue. Tout est réglé.
Lindsey met son visage dans ses mains, fatigué et triste. Holland se lèv eet va vers la sortie.
HOLLAND : Vous ne faites plus parti du projet.
LINDSEY : Je la retrouverais.
HOLLAND : Vous n’aurez pas à le faire, nous l’avons récupéré à deux patées de maison d’ici.
LINDSEY : Elle va bien ?
HOLLAND : La discussion est close. Inutile d’insister.
LINDSEY (se levant) : Si vous comptez confier le projet…
HOLLAND : Les choses sont déjà aller beaucoup trop loin. Je met un terme au projet.
LINDSEY : un terme ?
HOLLAND : Rentrez chez vous, Lindsey. Vous êtes épuisé. Nous nous verrons demain.
Il s’en va. Plan sur Lindsey, ne comprenant pas.
32. Int. Hôtel / Réception. Nuit. 32
Angel met son manteau, pressé.
GUNN : Tu veux que je vienne avec toi ?
ANGEL : Non, il faut que je règle ça seul.
Cordy lui donne les clés de la voiture.
ANGEL : Merci.
WESLEY : Angel.
ANGEL : Je sais, Wesley. (partant) Je cours peut-être tout droit dans un piège, j’ai saisi.
WESLEY : Je n’en suis pas convaincu.
ANGEL : Il ne faut pas que je lui tourne le dos.
WESLEY : Non, tu ne dois pas. Tu ne dois pas une seule minute. Tu sais mieux que n’importe qui ce qu’elle était.
ANGEL : Ce que nous étions. Je sais aussi par quoi elle passe. Contrairement à moi, elle n’aura peut-être pas à le vivre seul.
CORDY (vexée) : tu n’es pas seul.
Angel la regarde sans rien dire.
WESLEY : Il se peut que tu ai raison. Il se peut qu’elle vive la même chose que toi. Mais Angel, tu as toi-même errer pendant 1 siècle avant de chercher la rédemption.
ANGEL : C’est vrai. Mais c’était Darla que je cherchais.
33. Ext. Flash-Back / Centre-ville. Nuit. 33
1900. Chine.
On est en pleine guerre civile. Tout le monde se bat. Des maisons sont en sang et la population essaie de s’enfuir.
34. Int. Flash-Back / Maison chinoise. Nuit. 34
Darla entre dans le salon. Elle est habillée d’un kimono. Elle porte dans ses mains un paquet. Elle le pose sur une table puis ressent quelque chose. Soudain, Angel, très sale et habillé avec des habits troués lui attrape le visage par derrière.
ANGEL : tu es tout echaude. Tu viens de te nourrir.
DARLA (surprise) : tu m’as retrouvée.
ANGEL : Tu n’as jamais pu résister à une guerre. Et tu parlais souvent de la Chine. Je n’ai eu qu’à suivre les cadavres. Tu étais plus prudente autrfois.
DARLA : Je ne demandais qu’à être retrouvée.
ANGEL : Spike et Drusilla ?
DARLA : Ils sont ici. Probablement dans les émeutes. (prenant du paquet un couteau) Ou en train d’en provoquer une nouvelle.
Elle sort le couteau et pousse Angel contre un mur. Elle met le couteau sur sa gorge.
DARLA : je devrais te tuer tout de suite.
ANGEL : Vas-y !
DARLA : C’est pour ça que tu es venu jusqu’ici ? Tu es trop lache pour mettre un terme à ton existence. Tu veux que je le fasse pour toi, que je te libère de cette âme dégoutante ?
ANGEL : Si tu veux.
DARLA : Je la sens qui émane de toi. Et cette odeur écoeurante. Tu empeste la vermine. C’est de ça que tu te reper maintenant ?
Angel attrape les bras de Darla et la force à enfoncer le couteau.
ANGEL : Tu vois, Darla, ce n’est rien pour toi. Vas-y. Tranche moi la gorge. Plante moi la dague jusqu’à l’os !
Darla hésite puis recule, triste. On voit une marque de sang sur le cou d’Angel.
DARLA : Qu’est-ce que tu veux ?
ANGEL : Une seconde chance.
DARLA : Quoi ?
ANGEL : JE veux que tout redevienne comme avant. Toi, moi, ensemble. Darla, pour l’éternité.
DARLA : C’est impossible.
ANGEL : Rien n’est impossible.
DARLA : Tu as toujours une âme.
ANGEL : Je suis toujours un vampire.
DARLA : Non. Regarde-toi, je ne sais plus ce que tu es.
ANGEL : tu sais ce que je suis. Tu m’as fait, Darla. (s’approchant d’elle) JE suis Angélus.
DARLA : Non, plus maintenant.
ANGEL : Je le redeviendrais, à condition que tu me laisses une chance.
DARLA (le regardant dans les yeux) : l’espace d’un instant, j’ai bien failli y croire.
ANGEL : Il faut me croire. L’ouragan ne demande qu’à souffler.
DARLA : Oh, tu crois que c’est possible ?
ANGEL : Oui.
DARLA : Nous pouvons faire n’importe quoi ?
ANGEL : Tout ce que nous voulons.
Ils s’embrassent.
35. Int. Parking. Nuit. 35
Lindsey marche jusqu’à sa voiture. En même temps, il compose un numéro sur son téléphone portable. Il arrive derrière sa voiture et l etéphone sonne. Soudain, Angel l’étrangle avec une corde.
ANGEL : Où est-elle ?
LINDSEY (ayant du mal à respirer) : Je vous…
ANGEL (serrant encore plus fort) : Non. Vous avez juste assez de souffle pour me dire où elle est. Alors un bon conseil : soyez bref.
Lindsey lui montre le téléphone et on entend :
CORDY (au tel) : Angel Incestigation. Je vous écoute. Allo ?
Angel le desserre. Lindsey refreme le téléphone.
LINDSEY : J’essyais de vous joindre. Ils vont la tuer. C’est la vérité. Elle a besoin de vous.
ANGEL (serrant à nouveau) : Vous mentez.
LINDSEY : Je vous le jure !
ANGEL : Où ça ?
LINDSEY : Dans une banque abandonnée. A l’angle de de Figa Road et de la 9ème. Wolfram & Hart en sont les propriétaires.Et je pense que c’est là qu’ils vont l’amener.
ANGEL (serrant encore plus) : Vou spensez ?
LINDSEY : Je ne suis pas tout à fait dans la confidence. C’ets là qu’ils font ce genre de choses. Ca se passera au sous-sol, là où il y avait les coffres.
ANGEL : Si c’est une ruse, dis-toi bien que je reviendrais.
Il le lache et Lindsey tombe sur la voiture.
ANGEL : J ecrois que je reviendrais de toute manière.
Il s’en va. Plan sur Lindsey, très énervé.
36. Ext. Flash-Back / Centr-ville. Nuit. 36
1900. toujours en pleine guerre civile chinoise.
Angel, lavé et habillé d’époque marche au milieu des corps.
ANGEL : Darla ? (regardant autour de lui, affolé) Darla ? Darla !
Il va dans une petite rue. Il y a un couple anglais avec un bébé contre le mur. Ils sont effrayés. Angel les regardent, lui aussi effrayé. Soudain, un voleur attque Angel. Celui-ci le met K.O. Il regarde à nouveau le couple qui a de plus en plus peur. Angel recule lentement.
DARLA (V.O) : Angélus ?
Angel la rejoint. Elle saute dans ses bras, contente.
DARLA : L’ouragan, Angélus !
Elle l’embrasse et regarde la rue d’où vient Angel.
DARLA : Qu’y a-t-il par là ?
ANGEL : Rien. Rien que des cadavres. Trouvons nous quelque chose de chaud.
DARLA : Oui, des missionnaires. Vidons les de leur sang jusqu’à la dernière goutte.
Elle le tire et ils marchent. Spike et Drusilla vont à leur rencontre. Spike est en sang mais heureux.
DARLA : Où étiez vous passé ?
DRUSILLA : tu permet que je leur dise ?
SPIKE : Inutile de se montrer modeste.
DRUSILLA : Mon cher petit Spike vient de saigner à mort, devinez quoi… une Tueuse de vampires.
Elle rigole. Angélus ne paraît pas réjoui. Darla le regarde, inquiète.
ANGEL : Félicitations. (à Spike) Ca fait de toi l’un des nôtre.
SPIKE : Et bien, Angélus, fais pas cette tête-là ! Chaque fois qu’on entue une, il y en a une autre qui se lève. Ej suis spure qu’il y a une nouvelle élue qui est en train de se préparer. Tu sais quoi ? La prochaine que je croise sur mon chemin, je te la met de côté.
Drusilla va en direction de la rue, sentant quelque chose.
DRUSILLA : Mmh… (regardant la rue) Je sens l’odeur de la peur.
ANGEL : La ville tout entière empeste l’odeur de la peur.
DRUSILLA (se fratant à Spike) : C’est enivrant…
ANGEL : Allons nous en. Cette rebellion commence à m’ennuyer.
Il s’en va. Les autres le suivent. Plan sur eux, marchant.
Plans ur Angel qui est tourmenté. Plan sur Darla qui le regarde, inquiète et douteuse. Puis plan sur les quatre. Spike monte sur un tonneau et continue à marcher.
Puis plan sur Spike tenant Drusilla dans ses bras et l’embrassant à travers les flammes. Angel et Darla continuent de marcher, sérieux.
DARLA (V.O) : Es-tu avec moi, Angel ? Pourquoi n’es-tu pas avec moi ?
37. Int. Banque abondonnée. Nuit. 37
De nos jours. Darla se fait éjecter par l’arrière d’un camion. Deux hommmes en combinaison blanche en sortent. L’un d’eux pointe une arme sur Darla qui est à terre.
HOMME : Désolé, ma petite dame. Ce n’est que nous.
Plan sur Darla qui a peur.

ACTE 4
38. Int. Flash-Back / Maison inconnue. Nuit. 38
Angel entre dans le salon. Darla est assise sur une chaise. Devant elle, il y a un couffin avec un bébé à l’intérieur.
DARLA : Où étais-tu ?
ANGEL : Darla ?
DARLA : Répond-moi.
ANGEL : Dehors.
DARLA : Tu te nourissais ?
ANGEL : Oui.
DARLA : De vermine ?
ANGEL : Non.
DARLA : tu me mens.
ANGEL : J’ai tué des hommes, tu m’as vu.
DARLA (se levant) : Des violeurs. Des meurtriers. Des voleurs ey des crapules. Tu croyais que je ne le remarquerais pas ? Rien que des criminels, c’est tout ce à quoi tu t’attaques maintenant. Tu m’avais juré. Tu m’avais dit que si je te reprenais, tu me prouverais que tu es toujours le même.
ANGEL : Je suis le même.
DARLA : Très bien.
Elle enlève l edrap qui est au dessus du couffin.
DARLA : et bien prouve le moi.
Plan sur le bébé qui est éveillé.
DARLA : Je suis retournée dans la ruelle avant l’aube. Ils étaient encore là, accroupis dans un coin. A prier leur Dieu de les sauver. Ils ignoraient que leur unique sauveur se trouvait sur les quais… à se régaler de rat.
Angel regarde le bébé, les larmes aux yeux.
DARLA : Je ne me laisserais pas ridiculliser. Ni par toi. Ni par qui que ce soit.
ANGEL : Je ne voulais pas…
DARLA : Pendant que Spike donnait le coup de grace à une Tueuse, tu protégeais des missionnaires ! (Angel baisse la tête) De moi.
ANGEL : Ecoute, je suis désolé, Darla.
DARLA : Non. (montrant le couffin) Plus de mot. Des actes.
Angel regarde le bébé. Il ne sait pas quoi choisir.
39. Int. Banque abandonnée. Nuit. 39
De nos jours. Plan sur Darla qui regarde l erevolver pointé sur elle. Derrière elle, Angel arrive en voiture.
HOMME : Qu’est-ce que c’est ?
Angel saute de la voiture et frappe les hommes. Darla se retouve propulsé contre un mur. Angel met K.O tous les hommes et va voir Darla, qui est inconsciente.
ANGEL : Darla… darla ?
40. Int. Wolfram & Hart / Acceuil. 40
Plan sur une secrétaire qui tient le standard. Lindsey entre dans la firme, pressé. Soudain, il voit Holland serrer la main à un homme.
HOLLAND : Bonjour. Vous allez bien ?
Flash-Back de la scène où Lindsey renvoit le gardien lors de la scène de la fuite de Darla.
Fin du flash-Back.
Lindsey réalise que c’est le gardien, censé être mort qui parle avec Holland.
Le gardien part. Lindsey fixe Holland. Celui-ci le remarque.
Lindsey entre dans son bureau et attend Holland. Celui-ci le rejoint et ferme la porte.
41. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Jour. 41
Lindsey et Holland sont face à face.
LINDSEY (énervé) : Sa famille a été prévenue qu’il va mieux ?
HOLLAND : Lindsey…
LINDSEY : Vous m’avez manipulé, tout comme Darla.
HOLLAND : Il fallait que vous y croyez, Lindsey.
LINDSEY : Pourquoi ?
HOLLAND : Parce qu’elle aussi devait y croire. Pour convaincre Angel. La crise devait être bien réelle.
LINDSEY : Maintenant que vous l’avez poussé dans ses bras, vous croyez qu’elle va lui donner le bonheur parfait ? Qu’il rejoindra nos rangs ? Vous vous trompez ! il ne le fera pas. Il ne profitera jamais d’elle, pas dans cet état. C’est évident.
HOLLAND : Lindsey, vous n’y êtes pas du tout. Nous savons qu’un rapprochement physique n’est pas envisageable. Alors, inutile de vous tirturez.
LINDSEY (s’approchant de lui) : et qu’est-ce que vous attendez qu’il fasse ?
HOLLAND : Ce qu’il fera. Ce qu’il doit faire. Sauver l’âme de Darla.
42. Int. Hôtel / Réception. Jour. 42
Plan sur Darla qui dort sur un des fauteuils du hall.
ANGEL (V.O) : tu crois que ça va aller ?
CORDY : On devrait peut-être appeler un médecin.
DARLA (se réveillant) : Non, pas de médecin.
Angel est assroupi à côté d’elle. Autour d’eux, il y a Cordy, Gunn et Wesley.
DARLA (regardant Angel, soulagée) : Angélus.
CORDY (à Darla) : Excusez-moi, je sais que vous avez eu un choc et tout ça, mais ici, c’est Angel. Juste Angel, d’accord ?
ANGEL (aux autres) : Est-ce que vous pourriez nous… nous laisser seuls ?
WESLEY (partant) : Oui bien sûr.
GUNN : Pas de problème.
Ils s’en vont. Cordy les suit, à contre-cœur.
DARLA : J’ai cru que j’étais morte.
ANGEL : tu ne l’es pas.
DARLA : Je ne suis pas sûre que ça me fasse si plaisir que ça.
ANGEL (souriant) : je vois ce que tu veux dire.
Elle sourit à son tour et met sa main sur la sienne.
DARLA : J’ai de la chance d’avoir quelqu’un qui comprend. Qui sait. C’est quelque chose que tu n’as jamais eu, n’est-ce pas ?
ANGEL : Ce n’est pas ta faute.
DARLA (s’asseyant) : Non, mais beaucoup d’autres choses le sont.
ANGEL : ca va s’arranger.
DARLA (souriant) : Je savais que tu m’aiderais. Je savais que si j’arrivais jusqu’à toi… c’est drôle ; c’est pour ça qu’ils m’ont ressucité. C’était un moyen d’arriver jusqu’à toi. Et maintenant, je découvre que j’ai besoin de toi au moins autant qu’avant. (ils se regardent dans les yeux) Tu vas faire partir cette horrible douleur ?
ANGEL : Il faut du temps.
DARLA : une toute petite minute. (montrant son cou) Vas-y. Fais-le.
Angel se lève, surpris.
ANGEL : Quoi ?
DARLA (se collant à lui) : Fais moi redevenir ce que j’étais.
ANGEL : Darla…
DARLA : Tu as dit que tu m’aiderais.
ANGEL (essayant de l’éloigner) : Je t’aiderais. Jete le promet. Mais pas comme ça.
Darla est en pleurs et paniquée.
DARLA : Je t’en supplie. (pleurant) Je ne supporte plus cette chose dans ma poitrine.
Angel la regarde, cherchant les bons mots.
ANGEL : C’est un cadeau. Sentir ton cœur battre… savoir enfin avec certitude que tu es en vie. Tu es redevenue humaine, Darla. Tu sais ce que ça veut dire ?
DARLA : Je le sais que trop. Ca signifie la maladie, la souffrance, la déchéance et la mort. Je t’ai un jour, délivré de ce monde. Je t’ai offert la vie éternelle. A ton tour maintenant de me faire cette faveur.
Angel recule lentement, les larmes aux yeux.
ANGEL : Une « faveur » ? c’est vraiment ce que tu penses ? Que tu m’as fait une faveur ? Tu m’as damné.
DARLA : Très bien. Si c’est tellement un supplice, venge toi. N’hésite pas, fais le moi payer ! (pause) Aie pitié.
ANGEL (se retenant de pleurer, triste) : Je ne peus pas.
Darla est déçue.
43. Int. Flash-Back / Maison inconnue. Nuit. 43
Plan sur Angel qui est devant le couffin, la tête baissée.
DARLA : Comment ça, tu ne peux pas ? tu en veux pas.
ANGEL : Je ne peux pas être ce que je ne suis pas. (la regardent) Je suis désolé.
Darla le regarde, déçue.
DARLA : Tu me dégoûtes à un point…
Angel la regarde. Puis il prend le bébé dans ses bras et saute à travers la fenêtre. Darla le regarde, ne réagissant pas.
44. Int. Hôtel / Réception. Jour. 44
Plan sur Darla qui court vers la sortie.
ANGEL : Darla, attends !
DARLA (se retournant, énervée) : Non ! Et ne me cherches plus !
Elle s’en va. Angel reste au milieu du hall, triste, les larmes aux yeux.