Argent sale

Transcript par Sam pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
1. Int. Chez Cordelia. Jour. 1
Plan sur Wesley qui est très concentré.
WESLEY : Tu crois que tu vas me ratatiner ?
Plan sur Gunn, tout aussi concentré.
GUNN : Je sais que je vais te ratatiner.
WESLEY : On va voir ça tout de suite.
On voit que Wesley a quelque chose dans une main.
GUNN : Vas-y, l’English. Fais ta prière. Il est temps de passer à l’action.
Tous les deux soufflent sur leur poing. On se rend alors compte qu’ils tiennent des dés. Ils les secouent et les jètent et en même temps sur un jeu de société de guerre. Wesley regarde les dés et est déçu.
GUNN (content) : Ca y est, j’ai l’Europe, l’Océanie et l’Amérique du Nord !
WESLEY : Il me reste le Kamchatka.
GUNN : Les 3/5 de la planète recouvert par moi. Choisis ton souverain, c’est quoi moi nom ? Allez l’English, dis-le.
Cordy sort de sa chambre en peignoir.
CORDY : Je suis ravie de vous avoir à la maison jour et nuit… mais là il se fait tard.
WESLEY (regardant sa montre) : Il n’est que 19h30.
CORDY : Vraiment ? Oh, dans ce cas… cassez-vous !
WESLEY : Et si jamais tu as une vision ?
CORDY : Je vous téléphone.
GUNN : Et si Angel…
CORDY : Je croyais qu’on devait pas dire le mot en A.
GUNN : Alors on va pas le dire. On va juste passer le reste de nos vies à attendre qu’il se manifeste.
WESLEY : On attend pas qu’il se manifeste. Je te rappelle qu’il nous a viré. (allant vers Gunn) Nous formons une équipe distincte et autonome qui va livrer la bataille du Bien.
GUNN : C’est ça… Une équipe distincte sans carte ni adresse professionnelle à notre nom.
WESLEY : Il ne nous appellera jamais ?
Cordy et Gunn lui répondent non de la tête.
WESLEY : Bien. Je vais vous dire le premier truc qu’on va bazarder. (prenant une carte) Ces cartes de visite ridicules.
CORDY : Elles ne sont pas ridicules ! Le dessin est de moi, c’est un ange !
WESLEY : Le symbole universel de la seule chose qui nous fasse défaut.
GUNN (prenant la carte de Gunn) : Ca, un ange ? On dirait un homard avec une tumeur ou… (Cordy est vexée) On va se faire une carte à nous.
WESLEY : Oui. Quelque chose de sobre mais qui accroche.
GUNN : Avec des phrases genre « Si vous avez besoin d’aide, on est là ! »
WESLEY : Oui. Ou alors, « Le danger est notre métier » « On vous rattrape quand vous tombez »
Cordy a une vision et tombe en arrière mais Gunn et Wesley ne le remarquent pas.
GUNN (à Wesley) : C’est génial !
CORDY : Les garçons ! Ah !
Wesley et Gunn vont vers elle.
WESLEY : Respire. Respire.
GUNN : Alors qu’est-ce que t’as vu ?
CORDY (sous le choc) : il a 2 têtes hideuses et il souffle du feu. Il est gigantesque… (Ils la relèvent) Et il se cache quelque part dans les égouts sous le lycée de jeunes filles de Kenyard.
Wesley et Gunn partent en courant.
CORDY (appuyé contre la table) : Seuls, vous ne pourrez pas y arriver !
2. Ext. Rue de Los Angeles. Nuit. 2
Angel marche sur un trottoir. Une jeune femme portant un carton le croise. Un garçon en vélo passe à côté d’Angel qui fait tomber le carton sans faire exprès.
ANGEL (ramassant les affaires) : Pardon.
FEMME : Non, non. C’est moi. Je ne vous est pas fait mal ?
On voit alors qu’il s’agit de Anne de l’épisode 1 Saison 2 de Buffy.
ANGEL : Non. Non ,ça va. Tout va bien.
Il met les affaires qui sont des habits dans le carton.
ANNE (affolée) : Je regardais pas où j’allais. Je suis en retard et je dois aller travailler.
ANGEL (prenant un vêtement multicolore) : Vous êtes clown ?
ANNE (souriant) : Oh non. Ce sont de vieux vêtements qu’on nous a donnés.
ANGEL : « Foyer d’adolescent d’East Hills » (elle est surprise) C’est marqué là.
Il montre le carton.
ANNE : Oui.
ANGEL (se relevant) : Il en reste un, là.
Anne le prend et le met dans le carton. Elle se relève. Angel porte le carton.
ANNE : Ah, mon sac. (elle le prend) Attendez.
ANGEL (lui donnant le carton) : Tenez.
ANNE : Merci. Cette fois, c’est bon. Excusez moi encore.
ANGEL : Pas de problème.
ANNE : Ils sont pour les jeunes. On ferme dans quelques heures et c’est toujours un peu la folie quand il y a un nouvel arrivage.
ANGEL : Vous travaillez avec des fugueurs ?
ANNE : Oui, mais pas seulement. Il y a des jeunes du quartier qui n’ont pas d’autres endroit où aller. Alors on leur offre le gîte, le couvert, des vêtements aussi.
ANGEL : C’est bien. C’est bien que quelqu’un… Enfin, c’est bien de faire ça.
ANNE (le fixant) : Bon, ben, je vais vous laisser.
ANGEL : Au revoir.
ANNE (partant) : A un de ces jours, peut-être.
Angel la regarde partir et continue son chemin.
3. Int. Hôtel / Chambre d’Angel. Nuit. 3
Angel entre dans sa chambre. Il pose sur la table le portefeuille d’Anne. On voit alors qu’il a pleins de photos sur elle avec des jeunes ou toute seule. Et il en a une d’elle avec Lindsey qui marchent.

GENERIQUE

ACTE 1
4. Int. Egoût. Jour. 4
Wesley et Gunn arrivent dans les égouts, munis d’armes. Ils marchent avec prudence.
GUNN : Donc il est énorme ?
WESLEY : Enorme.
GUNN : Et il souffle du feu.
WESLEY : Il souffle du feu.
GUNN : Un énorme truc à deux têtes qui souffle du feu.
WESLEY : Ca va, on a compris, Gunn. Ce n’est pas un ours en peluche ni une pensionnaire du lycée de jeunes filles de Kenyard.
GUNN : Ben, c’est dommage qu’on soit pas venu avec…
WESLEY : Ne dis rien. Il n’est pas là et ça ne va pas servir à grande chose de bredonner.
GUNN : J’allais dire, avec de la dynamite.
WESLEY (confus) : Oh. De la dynamite… Peut-être qu’on peut encore faire demi-tour.
Ils entendent soudain le grognement du démon. Ils se regardent, effrayés. Ils s’avancent et regardent dans un autre couloir d’égout. On ne voit rien. Ils s’éloignent complètement impressionnés.
WESLEY : Oh Dieu du ciel.
GUNN (chuchotant) : Ca ne fait que 6 mètres de haut. Et il est couché !
WESLEY : On va rejeter un coup d’œil. Et après, on…
GUNN :… mourra.
Ils regardent à nouveau. Gunn s’apprête à sauter mais Wesley le retient.
WESLEY : Attends, attends. Attends qu’il ait le dos complètement tourné. (ils attendent un peu) Maintenant !
Ils foncent dans le couloir mais ils reculent après que le démon ait soufflé une grande flamme.
GUNN : Il souffle du feu, mais fort !
Ils se regardent et se jètent dans le couloir en serrant bien leurs armes et en criant.
5. Int. Egout / Chez Merl. Nuit. 5
Merl est chez lui. Il va pour sortir mais Angel ouvre la porte avant lui et il se la reçoit dans le nez.
ANGEL : Bonsoir, Merl.
MERL : Qu’est-ce que tu me veux ? Je t’invites pas à entrer.
Angel entre quand même.
ANGEL : Repères de démons, c’est n’est pas nécessaire.
MERL : Simple politesse…
ANGEL : Tu peux parler ! (Merl est étonné) Je t’ai demandé un service, depuis tu m’évites. (avançant vers lui) Ce n’est pas très poli.
MERL (effrayé) : Me noyer à moitié dans un égout et me laisser suspendu la tête en bas, je trouve que ce n’est pas non plus très correct.
ANGEL : On est des grossiers personnages, soit. Alors maintenant, est-ce que tu as l’information que je t’ai demandé ou tu veux voir à quoi ressemble ta cervelle ?
MERL : Ah. Bon ,très bien. (il s’assoit dans un fauteuil) J’ai enquêté sur la fille. Elle est clean, elle a changée de nom plusieurs fois mais elle a pas de casier.
ANGEL : Quels sont ses liens avec Wolfram & Hart ?
MERL : Très simple. Elle s’occupe d’un foyer sur Crenshaw. Y’a 2 ou 3 mois de ça, on a failli leur retirer leur bail. Wolfram & Hart débarquent, ils règlent tout bénévolement et voilà le travail.
ANGEL : Et elle continue à travailler pour eux.
MERL : Si tu sais déjà tout, pourquoi t’as besoin de moi, hein ? D’une façon générale, pourquoi tu t’adresses à moi ? Et où est passée la nana sexy qui faisait des enquêtes pour toi ?
ANGEL : Bénévolement ? Il y a une embrouille.
MERL : Y’a toujours une embrouille. Mais d’après ce que je sais, en tout cas, le foyer lui-même est vraiment tout ce qu’il y a de réglo.
ANGEL : Ouais.
Il s’en va.
MERL : Hé ! Et mes 100 dollars !
ANGEL (revenant sur ses pas) : Tu sais quoi ? je te les devrais. Et avec tu t’achèteras des poufs en forme de poire. (regardant les poufs à terre) Merl…
Il s’en va. Merl ne comprend pas.
6. Int. Foyer pour adolescents. Nuit. 6
Une jeune femme parle avec Anne. Elles sont dans le foyer. Autour d’elles, des jeunes parlent entre eux.
JEUNE FEMME : Qu’est –ce que je fais, il ne veut pas repartir ?
ANNE : Tu lui dis non. Benny connaît le règlement, il ne peut pas entrer s’il a bu. Tu le refoules. Ne l’écoutes même pas.
La jeune femme s’en va, énervée. Anne voit alors Angel qui tient un carton.
ANNE (allant vers lui) : Salut, le gars que j’ai bousculé.
ANGEL : Salut, la fille qui m’a bousculé.
ANNE : Appelez-moi Anne, c’est plus court.
ANGEL (lui serrant la main) : Angel. Je vous ai apporté quelques vêtements, je sais pas si…
ANNE (prenant le paquet) : Oh si. C’est super. On va aller les mettre avec le reste.
Ils vont à côté d’un grand carton plein d’habits, sur une table. Anne regarde à l’intérieur du paquet.
ANNE : Alors, voyons, qu’est-ce que vous avez ?
Elle sort un top de fille et est surprise.
ANNE : Ce n’est pas tout à fait ce à quoi je m’attendais. Qu’est-ce qui se passe ? Ca vous va plus ?
ANGEL : Il me sciait la poitrine. (elle sourit) Non, c’est une amie qui a laissé ça chez moi. Je ne vais pas la revoir de sitôt alors j’ai pensé…
ANNE : Une ex à vous ?
ANGEL (dégoûté) : Sûrement pas. Je veux dire… non.
ANNE : Je vous en suis vraiment reconnaissante… Nous vous en sommes vraiment reconnaissant. Chaque petit geste compte.
ANGEL : SI je peux en faire plus…
ANNE : Bon alors, si vous avez du temps, je vous fais visiter.
7. Int. Foyer pour adolescent / Bureau. Nuit. 7
Anne entre dans son bureau suivi par Angel.
ANNE : Et en fin le poste de commande de notre méga-entreprise.
ANGEL : Oui. C’est…
ANNE :…petit, je sais. Mais j’y suis pratiquement jamais.
ANGEL (regardant autour de lui) : Sauf pour y dormir.
Il regarde un lit placé dans un coin.
ANNE : Ah, le lit. Non. Il m’arrive de rester tard. C’est plus simple que de rentrer chez moi. (allant derrière son bureau) Qu’est-ce que vous en dites ?
ANGEL : C’est adorable. Vous fonctionnez grâce à des dons ?
ANNE (rangeant un peu son bureau) : Exclusivement.
ANGEL (visitant la pièce) : Ca ne doit pas être facile… de s’en sortir.
ANNE : Non, c’est sûr. Heureusement, nous avons un ange gardien.
ANGEL : Un ange gardien ?
ANNE : Wolfram & Hart, un cabinet d’avocat. Une bénédiction pour nous. Ils nous ont éviter l’expulsion et ils ont aussi défendu plusieurs de nos jeunes.
ANGEL : De véritables saints.
ANNE : Ouais, j’ai pas peur de le dire. Ce sont eux qui nous ont proposé d’organiser le grand hold-up.
ANGEL : Hold-up ?
ANNE : Une soirée de bienfaisance où on récoltera des fonds pour le foyer. Des vedettes déguisées en bandits font semblant de dépouiller nos généreux donateurs. Tout ça sur le thème du Western, ça va être un évènement.
ANGEL : C’est Wolfram & Hart qui paye si j’ai bien compris.
ANNE : Oui, ils payent tout, de la musique au buffet. En plus, ils ont des relations avec les stars de la télé.
ANGEL : Oui, bien sûr.
ANNE : C’est bon pour leur image, je crois. C’est assez spécial comme thème mais… ce qui compte, c’est le résultat.
ANGEL : Oui.
8. Int. Chez Merl. Nuit. 8
Merl va pour sortir, tenant une poubelle à la main. Mais quelqu’un ouvre la porte et il se la prend dans le nez comme tout à l’heure. Il s’agit d’un démon, grand, bleu et habillé avec de vieux vêtements. Merl tombe à terre.
MERL : C’est une manie ou quoi ?
DEMON : Tu es Merl ?
MERL (surpris) : Heu… Merl, vous dites ? Non, pas du tout. Je m’appelle Ed. Qu’est-ce que vous désirez ?
DEMON : Tu es le larbin d’Angel ?
MERL : Non. Non, je ne sais pas…
Le démon lui écrase la main.
MERL (souffrant) : Je bosse en indépendant. Je bosse en indépendant.
DEMON : Et qu’est-ce que tu fais pour lui ?
MERL : Des photos. Je prends des…
DEMON (relevant son pied) :… des photos.
Le démon recule. Merl secoue sa main pour faire partir la douleur.
MERL : De la surveillance, vous savez. Je fais un peu la fouine. Je me renseigne sur des gens pour lui. Il ne m’en est pas très reconnaissant. Et vous, vous êtes qui d’abord ? Le fisc ?
DEMON : Angel et moi avons une histoire en commun. Une histoire inachevée.
MERL : Ah oui ? C’est touchant. Vous êtes allés à l’école ensemble, c’est ça ?
DEMON : Ces personnes sur lesquelles vous enquêter… qui sont-elles ? Amis ou ennemis ? Pourquoi s’interesse-t-il à elles ?
MERL : Oh… j’en sais rien. Là, il m’a demandé de suivre une fille qui s’occupe d’un foyer.
DEMON : Pourquoi ?
MERL (se mettant debout) : Et bien , strictement entre vous et moi… c’est par pour la fille, c’est à cause de Wolfram & Hart.
DEMON : C’est quoi Wolfram & Hart ?
MERL : Un cabinet d’avocat, en théorie. Mais en fait, c’est plutôt les criminels associés. Ces temps-ci, Angel les a plutôt dans le collimateur. Surtout, deux de leurs avocats.
DEMON (l’attrapant par le cou) : Parle-moi un peu de ces avocats.
9. Int. Parking souterrain. Nuit. 9
Lilah est dans le parking et va vers sa voiture. Elle désactive l’alarme et entre. Elle s’assoie et règle son rétroviseur. Elle commence à démarrer puis se retourne. Elle est surprise par Angel qui est assis à l’arrière et la regarde calmement. Elle est à présent effrayée.
ANGEL : Lilah. Je voulais simplement vous féliciter pour votre toute nouvelle promotion : co-responsable des projets spéciaux. Bravo, c’est super. Vous le méritez, oui. Enfin… ça et tellement plus.
LILAH : Angel…
ANGEL : Mais le plus formidable, vous savez ce que c’est ? C’est de penser qu’il n’est pas impossible qu’à ma manière, j’y aie un peu contribué. (souriant) Ca me fait chaud au cœur.
Lilah tente de partir mais Angel la stoppe.
LILAH : Angel. Angle, je vous assure que maintenant que Lindsey et moi sommes en position d’en décider, les choses ont changé.
ANGEL : Changer ? (elle acquiesce) Oui, parce que maintenant j'ai tout compris.
LILAH : A quoi ?
ANGEL : Au jeu. Il est assez drôle quand on en connaît les règles. Enfin, quand on sait qu’il y en a aucune. Vous me roulez et… vous me roulez. Et vous me roulez. Et maintenant, c’est moi qui vous roule. Ca va être vraiment génial.
LILAH (vraiment effrayée) : Je vous en prie…
ANGEL : Non, non, non. (s’approchant de son visage) Les prières, c’est pour plus tard.
D’un coup, il disparaît.
10. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Jour. 10
Lilah tourne en rond dans le bureau de Lindsey. Celui-ci est assis sur son bureau en verre.
LILAH : Il était dans ma voiture.
LINDSEY : Et pourtant tu es là, toujours vivante. Il a voulu te faire peur, c’est tout.
LILAH : Oui, et il a réussi.
LINDSEY : Détends-toi. Il ne tue pas les humains. Enfin, pas de ses propres mains.
LILAH : Il ne respecte pas la règle du jeu, crois-moi.
Lindsey s’apprête à parler mais il est coupé par l’interphone.
SECRETAIRE (interphone) : M. McDonald. Le rendez-vous de 10h est là.
LINDSEY (appuyant sur l’interphone) : J’ai personne à 10h.
SECRETAIRE : Ce n’est pas moi qui le lui dirais.
Lindsey se lève et ouvre la porte. Il s’agit du démon qui a rendu visite à Merl tout à l’heure.
LINDSEY : Excusez-moi mais je…
DEMON (entrant dans le bureau) : Fermez la porte.
Lindsey ferme la porte.
LINDSEY (agacé) : Entrez, je vous en prie, Monsieur…
DEMON : Appelez-moi Boone.
LINDSEY : Boone.
BOONE (à Lilah) : Etes vous la meilleure moitié de ce tandem ?
LILAH : J’aurais tendance à le croire. Nous dirigeons le service des projets spéciaux. Avez-vous un projet spécial ?
BOONE : Plutôt un compte à régler avec un dénommé… Angel.
Plan sur Lilah, intriguée.

ACTE 2
11. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Jour. 11
Boone est dans le bureau et marche. Lilah et Lindsey l’écoute attentivement.
BOONE : Je n’ai pas vu Angel depuis Juarez dans les années 20. Lui et moi avons eu un petit différent à propos d’une señorita. (regardant un vase) Je l’ai défié, nous nous sommes affrontés pendant 3h30.
LINDSEY : Visiblement, vous avez tous les deux survécu.
BOONE : Oui. J’avais passé trois jours et trois nuits à travailler et à boire. J’étais un peu fatigué.
LILAH : Comment ça s’est fini ?
BOONE (reposant le vase) : Le soleil s’est levé… je l’ai laissé partir.
LILAH : Vous l’avez laissé partir ? Pourquoi ?
BOONE : Le soleil s’était levé. (Lilah et Lindsey sont surpris) Ca aurait été trop facile. Vous ne connaissez pas une chose qui s’appelle l’honneur ? Bref, la vie est longue lorsqu’on est éternel. J’ai toujours su que je recroiserais son chemin un jour. Et ne voilà –t-il pas que l’autre jour, dans un bar karaoké du centre, j’entends parler d’un certain démon lézard appelé Merl qui de temps à autres rend des services à un vampire doué d’une âme. Je retrouve Merl, et j’entends de sa bouche qu’Angel a le projet de provoquer votre chute à tous les deux.
LINDSEY : Vous a-t-il expliqué de quelle façon ?
BOONE : Aucune idée. Tout ce que je peux vous dire, c’est que le jour venu, au lieu de vous ce sera moi qu’il trouvera.
LINDSEY : Excellent. J’adore ce scénario, surtout le moment où il vous trouve à notre place. Combien vous demandez ?
BOONE : Non, je ne veux pas d’argent. Je veux savoir.
LILAH : Savoir quoi ?
BOONE : Qui est le meilleur. De lui… ou de moi.
LILAH : attendez. Si vous nous proposez de tuer Angel, c’est impossible, je regrette beaucoup.
LINDSEY : M. Boone, voulez vous nous excuser une minute, je vous prie ?
BOONE : Certainement.
LINDSEY : Merci.
Lindsey emmène Lilah dans le couloir.
12. Int. Wolfram & Hart / Couloir. Jour. 12
Lindsey et Lilah sortent du bureau et referment la porte.
LINDSEY : J’use de mon pouvoir décisionnel, je dis qu’il faut accepter.
LILAH : Il y a une chose que tu oublies. Les associés veulent qu’Angel reste en vie.
LINDSEY : Et alors ?
LILAH : Et alors imagine que ce type soit aussi fort qu’il le dit et qu’il tue Angel.
LINDSEY : Oh non, le pauvre… attends, j’essuie mes larmes avec ma main en plastique, Lilah !
LILAH : Hé, Bioman. On est co-responsable de ce service. Si jamais ton plan explose, on saute tous les deux avec.
LINDSEY : Tu préfères qu’Angel vienne s’asseoir sur ta baquette arrière ? C’est ça que tu veux ? Et puis, s’il ne respecte plus la règle du jeu, pourquoi on le ferait ?
Il rerentre dans le bureau. Lilah est exaspérée.
13. Int. Chez Cordy / Salon. Jour. 13
Cordy, Wesley et Gunn sont assis sur le fauteuil. Cordy est impressionnée par leur récit.
WESLEY (tout excité) : J’avais jamais vu un truc aussi gros !
GUNN (content) : On était là tous les deux à essayer de ne pas se faire piétiner ou griller par une flamme…
WESLEY :…alors il me balance dans l’égout…
GUNN : Et puis , t’es revenu en hurlant, tout dégoulinant et en balançant les pires horreurs. Et je peux te dire qu’il en connaît !
WESLEY : Et là, Gunn le frappe par derrière et crie « regarde-nous quand on te tue ». Et le monstre tourne ses deux têtes…
GUNN (se levant) : Et vlan ! (il imite un coup d’épée) Wesley lui plante sa hache dans la première.
WESLEY : Et Gunn lui transperce le corps et envoie dégouliner les intestins de la grosseur de ma cuisse !
Cordy est dégoûtée.
GUNN (tapant dans la main à Wesley) : On en a fait de la chair à saucisse !
CORDY : Vous avez pas eu peur ?
Wesley et Gunn se regardent.
WESLEY : Oh sainte mère de Dieu.
GUNN : Mon froc a prié Dieu de nous sauver. On a eu la frousse de notre vie.
CORDY (contente) : Mais vous avez réussi.
GUNN : Non. On a réussi. Tous les trois.
Il leur sert des bières. Cordy et Wesley les prends, contents.
WESLEY : Tous les trois ensemble.
TOUS : A nous.
Ils boivent leurs bières. Gunn se rassoie. Cordy fait un peu la grimace à cause de la bière.
CORDY : J’ai fait un truc de mon côté. J’espère que vous ne m’en voudrez pas. J’ai essayé de trouver un local. Pour notre nouvelle agence.
WESLEY (content) : Notre nouvelle agence.
GUNN : Notre nouvelle agence.
CORDY : Il y en a un en particulier qui est juste à deux pas d’ici. C’est assez modeste mais…
GUNN : Ben alors, qu’est-ce qu’on attend ?
WESLEY (se levant) : On y va.
Ils se lèvent tous et posent leurs bières.
GUNN : Notre nouvelle agence.
WESLEY (prenant sa veste) : L’agence Wyndam-Price.
CORDY : Quoi ?
GUNN : Qu’est-ce que tu dis ?
WESLEY : Non ? C’est classe.
CORDY : Ca fait vieux jeu. (illuminée) L’agence Chase ! Ca, ça sonnerait vraiment bien.
WESLEY (mettant sa veste) : Pourquoi ?
CORDY : Parce que c’est mon nom.
GUNN : M. Wyndam-Price, Mlle Chase… Il y en a un ici avec un nom qui fait trembler tous les démons.
Il se montre du doigt.
CORDY : Gunn ? Oh oui, qu’est-ce que c’est original. (faisant une petite danse en chantant) « Mon nom est Gunn. Et Gunn ça veut dire flingue… »
WESLEY (ouvrant la porte) : Wyndam-Price. Franchement, vous trouverez pas mieux.
CORDY et GUNN : La ferme ! !
14. Int. Hôtel / Chambre d’Angel. Nuit. 14
Plan sur les photos d’Anne et Lindsey accrochées au mur de la chambre. Angel les fixe, les bras croisés. Il prend la carte d’identité d’Anne et décroche les photos.
15. Int. Chez Merl. Nuit. 15
Merl rentre chez lui, portant des plats chinois et une boisson. Il est soudainement tiré par une main qui le plaque au mur. La nourriture tombe.
MERL : Ca va pas la tête ? ! Non mais arrête. Je te jure que j’ai rien dit sur toi, Angel. Arrête.
LILAH (V.O) : La ferme, Merl.
On voit alors quE le bras appartient à un garde du corps. Celui-ci lâche Merl. Lilah est assise au milieu de la pièce.
MERL : Je rêve ! Tout le monde connaît mon adresse ou quoi ? Faut que je pense à déménager.
LILAH : Merl. Lilah. Rentrons directement dans le vif du sujet. Nous savons que vous rendez des services à Angel. Nous voudrions savoir lesquels exactement.
MERL : Hé, jamais je ne vendrais un de mes potes. Combien vous payez ?
LILAH : JE crois que vous trouverez notre offre… (le garde lui donne un coup de poing)…compétitive.
Merl a mal au nez.
MERL : Je prends aussi les cartes de crédit.
Le garde s’apprête à le frapper à nouveau.
LILAH : Merl…
MERL : Ok, ok, ok. (au garde) Arrête fifi. (il se remboîte le nez) Le dernier boulot que j’ai fais pour lui, c’était de suivre une fille.
LILAH : Quelle fille ?
15. Int. Foyer pour ados / bureau d’Anne. Nuit. 15
Plan sur Anne qui travaille à son bureau. Elle entend un bruit et va dans la grande salle pour voir ce qui se passe.
16. Int. Foyer pour ados / Grande Salle. Nuit. 16
ANNE : Ouh ouh. Y’a quelqu’un ?
ANGEL : Anne…
Elle sursaute. Angel est devant les escaliers et tient une pochette.
ANNE (soulagée de le voir, allant vers lui) : Vous m’avez fais peur. Mais qu’est-ce que vous faites là ?
ANGEL : Il faut que je vous parle.
ANNE : Vous n’êtes pas du genre… à me suivre partout, hein ?
ANGEL : En fait, si.
ANNE (étonnée) : Quoi ? Pardon ?
ANGEL (posant le dossier) : Voici des photos que j’ai prise de vous. A votre insu.
Anne regarde les photos sans les prendre, ne comprenant pas.
ANGEL : Voici votre portefeuille que je vous ai volé quand on s’est bousculé hier au soir. Ce n’était pas par hasard.
ANNE : J’appelle la police.
ANGEL : Attendez. Si je suis venu, c’est que je ne supportais plus de vous mentir.
ANNE : Sur le fait que vous êtes un fou dangereux ?
ANGEL : Je vous ai suivie, c’est vrai. Mais pas pour les raisons que vous croyez.
ANNE : Parce qu’il y a une bonne raison ?
ANGEL : Wolfram & Hart. Ce ne sont pas des saints. Ils se fichent pas mal de vous et de votre foyer.
ANNE : Vous m’avez suivie parce que…
ANGEL : Croyez-moi. Ils vous utilisent pour faire de la publicité. Cette soirée qu’ils vont organiser… L’argent va couler à flot mais c’est pas vous qui y goûterais. Alors, dès le départ ils pourront s’en mettre plein les poches. Ensuite, ils vous fourniront une liste de dépenses incompressible et nécessaire mais le résultat… Le résultat, c’est qu’après déduction de leurs supposés frais, il vous restera 5% au maximum.
ANNE : Vous m’espionnez, vous me volez mon portefeuille. Et vous imaginez que je vais croire ce que vous dites ?
ANGEL : Wolfram & Hart ne sont pas ce que vous croyez. Ils vous présentent un visage mais ce n’est pas le vrai. Je peux vous le prouver. Croyez-moi, ils vous mentent.
ANNE : Alors vous avez un point commun avec eux.
Lindsay entre dans le foyer. Anne est surprise.
ANNE : Lindsay !
LINDSAY (courant vers elle) : Vous allez bien ?
ANNE : Oui, ça va.
LINDSAY : Il ne vous a pas fait mal ? Croyez-moi, si j’avais su qu’il était en contact avec vous, je serais venu plus tôt. (regardant Angel) Car malheureusement je connais cet homme.
ANGEL : Ne me fais pas croire que tu es concerné par quoi que ce soit.
LINDSAY (à Anne) : C’est un malade. Il est très dangereux.
ANGEL (s’approchant de lui) : Vous n’avez encore rien vu.
LINDSAY : Toi non plus.
Soudain Boone arrive derrière Angel. Celui-ci est surpris de le voir.
BOONE : Ca fait longtemps, hein ?
LINDSAY (à Anne qui n’est pas surprise) : Je suis venu avec une protection.
ANGEL : Boone… Tu travailles pour Wolfram & Hart ? Je te croyais intègre.
BOONE : Et tu avais raison. Ceci est un avertissement loyal.
Des sortes de bracelets en ressort apparaissent sur ses poings. Il saute sur Angel. Celui-ci esquive et le frappe. Boone le met à terre et le fait rouler jusqu’à une table basse qu’Angel casse. Lindsey et Anne regardent le spectacle. Anne est étonnée et un peu effrayée. Angel et Boone continuent à se battre. Boone a clairement l’avantage mais Angel se défends. Boone le frappe et le cogne dans le ventre contre un mur puis le met à terre. Angel essaie de se relever mais Boone le frappe à nouveau et Angel finit contre un mur, assommé. Angel se relève et va vers la sortie. Boone compte le suivre mais Lyndsay le retient.
LINDSEY : Attendez.
BOONE : Il s’enfuit !
LINDSEY : L’important, c’est qu’il ne menace plus ma cliente. (A voix basse) Bientôt, mais pas ici. Allez à la voiture, je vous y retrouve. Il ne reviendra pas ce soir.
Il lâche Boone et celui-ci s’en va. Lindsey se tourne vers Anne.
LINDSEY : Ca va. Vous êtes en sécurité, c’est fini.
Plan sur Anne, pas convaincue.

ACTE 3
17. Int. Foyer pour ados. Nuit. 17
Anne et Lindsey marchent dans le foyer.
ANNE : Cette créature… qui s’est battu avec Angel, elle n’est pas humaine.
LINDSEY : Non. Vous savez, Anne, il existe un autre monde dans lequel…
ANNE : Lindsey ! Je ne suis pas naïve.
LINDEY : Oh. Angel n’est pas humain non plus. C’est un vampire et un dangereux désaxé.
ANNE (s’arrêtant) : Il dit que vous comptez voler l’argent lors de la soirée de bienfaisance.
LINDSEY : Il ment, c’est évident. Bien sûr, il y a des frais… Ce genre de soirée implique des dépenses et même importantes mais nous ne volons rien.
ANNE : Il prétend avoir des preuves.
LINDSEY (déstabilisé) : Un autre mensonge éhonté. Qui allez-vous croire ? Un vampire à l’esprit instable et perturbé ou bien les gens qui depuis des mois travaillent d’arrache pied pour récolter des fonds pour vos jeunes ? Je détesterais qu’ils soient lésés simplement parce que vous aurez fait les mauvais choix.
ANNE : Alors, il n’a aucune preuve ?
LINDSEY : De quoi aurait-il les preuves ?
18. Ext. Centre-Ville. Nuit. 18
LILAH (anxieuse): Il a des preuves ?
LINDSEY : Peut-être.
Lilah et Lindsey marchent dans le centre ville.
LILAH : La fille t’a dit qu’Angel avait des preuves ?
LINDSEY : Tout va très bien se passer.
LILAH : J’en suis sûre. On a rien fait à part magouiller pour voler 2 millions de dollars à un malheureux foyer pour adolescents. C’est incroyable.
LINDSEY : S’il a des preuves, ça vient forcément de toi.
LILAH : De moi ? !
LINDSEY : Oui, t’as dû en parler à quelqu’un et il t’a enregistrer tout simplement.
LILAH : C’est toi qui cherches à te suicider professionnellement toutes les 5 minutes ! Qu’est-ce qui me dis que ce n’est pas encore une de tes missions kamikazes avec moi comme copilote ? !
LINDSEY : La seule personne à qui j’en ai parlé, c’est toi. Et toujours dans mon bureau, inspecté trois fois par jour ! J’ai jamais dis qu’on montait une arnaque en public !
Ils s’arrêtent, remarquant qu’ils sont à côté d’un café terrasse.
LILAH : Jusqu’à maintenant. Ben, ça y est. Maintenant il l’a son enregistrement. Qu’est-ce qu’il va en faire ?
LINDSEY : A ton avis. Il va nous humilier avec.
LILAH : La télé. Il va le diffuser au journal télévisé. Au journal national.
LINDSEY : Non, trop impersonnel.
LILAH : Bon, alors qu’est-ce qu’il…
LINDSEY : Il va se pointé à la soirée.
LILAH : Quoi ? Pourquoi ?
LINDSEY : Pour nous voir nous ramasser… (prenant son portable) Devant un parterre de grand chef. (au tel) C’est moi. Renforcez la sécurité de la soirée et vérifiez bien qu’il y a un détecteur de vampire à chaque entrée.
19. Int. Foyer pour ados / Bureau d’Anne. Nuit. 19
Anne est dans son bureau et plie des habits dans un carton. Angel entre, il a des bleus au visage. Anne le regarde et continue à plier.
ANNE : Je me doutais que je vous reverrai.
ANGEL : Ca va ?
ANNE : Aucun gros monstre ne m’a violemment tapé la tête contre le sol alors j’imagine que je vais mieux que vous.
ANGEL : Qu’est-ce que Lindsey vous a dit sur moi ?
ANNE : Que vous étiez quelqu’un de mauvais.
ANGEL : De mauvais ?
ANNE : Un vampire psychotique qui lui a coupé la main, harcèle son cabinet et qui est… limite schizophrène. Et je vous donne la version courte.
ANGEL : et vous l’avez cru ?
ANNE : Ce qui est sûr, c’est que vous êtes un vampire. Vous seriez couché sur un lit d’hôpital, sinon.
ANGEL : Ca vous fais peur ?
ANNE : Autrefois, j’aurais trouvé ça vraiment génial. Je croyais que les vampires, y’avait rien de mieux.
ANGEL : Que s’est-il passé ?
ANNE : J’en ai vu un de près.
ANGEL : Je ne vous fais pas peur ?
ANNE : J’ai vu pire par la suite. Comme une prostituée de 14 ans couchée dans une mare de sang à cause d’un client sadique et les passants continuant tranquillement leur chemin. Alors, non, les vampires, les démons et même les avocats, ça ne m’impressionne pas beaucoup. Vous aviez peut-être une bonne raison de couper la main de Lindsey, je m’en fiche. Ce qui compte c’est le foyer. Et si des avocats véreux peuvent m’aider à recueillir 2 millions de…
ANGEL : Il est probable que vous n’en touchiez que 5%.
ANNE : Oui, et bien j’ai fais le calcul. 5% de 2 millions, ça fait encore 100 000 dollars. C’est plus que ce que je pourrais réunir en deux années entières.
ANGEL : Et les 95% restants, vous ne voulez pas savoir à quoi ils serviront ?
ANNE (gênée) : Je regrette…
ANGEL (s’approchant d’elle) : Il y a du sang sur cet argent, Anne. Et vous pourriez l’ignorer ? Vous en laver les mains ? Non, je ne crois pas.
ANNE : Vous ne savez pas ce que c’est d’essayer…
ANGEL : Aidez-moi. (il sort une cassette e sa poche) Emmenez-moi ce soir. Je mettrais ça et vous verrez le vrai visage de Wolfram & Hart.
ANNE (regardant la cassette) : Pourquoi je le ferais ?
ANGEL : Parce que c’est bien. A long terme, c’est mieux.
ANNE : Je ne fonctionne pas sur le long terme. Il y a urgence. Non. Je vous dis non.
20. Ext. Grande salle de soirée. Nuit. 20
Plan sur le bâtiment où a lieu la soirée hold-up. Des gens entrent dans la salle. Il y a des gardes un peu partout. On entends de la musique Country. Une limousine s’arrête devant l’entrée et une jeune femme apparemment très riche en sort.
HOLLAND (V.O) : Notre monde est rempli de dangers.
21. Int. Grande salle de soirée. Nuit. 21
Plan sur un écran géant où est diffusé un petit film avec Holland Manners. Il est sur un banc dans un parc, sans son costume, accompagné d’un chien.
HOLLAND : Surtout pour les plus vulnérables d’entre nous : les enfants. (il caresse le chien et se lève) Loin de chez eux avec peu d’argent et encore moins d’espoir…
Des centaines de personnes regardent l’écran géant. Des photographes prennent des photos des gens les plus riches.
HOLLAND (Cont’d) : …trop de fugueurs se retrouvent à la rue. Livrés à eux-mêmes sous des vérités désabropateurs de la société.
Plan sur Anne qui boit un verre et regarde autour d’elle, méfiante. Sur l’écran géant, il y a un jeune garçon assis sur un banc qui a froid. Holland arrive vers lui.
HOLLAND : Fort heureusement, il existe un endroit, ici, à Los Angeles qui accueille ces jeunes en détresse : le foyer pour adolescents d’East Hills.
Holland tend la main au jeune garçon.
HOLLAND : Une structure formidable que Wolfram & Hart soutient à 100%.
Pendant ce temps, Nathan Reed, le supérieur de Lindsey et Lilah va vers Lilah et un homme.
HOMME (à Lilah) : A bientôt.
L’homme s’en va.
NATHAN : Lilah.
LILAH : Bonsoir, Monsieur.
NATHAN : Les choses se passent comme vous le souhaitez ?
LILAH : c’est une formule extrêmement simple : des gens fortunnés payent pour toucher des célébrités. Les caméras enregistrent tout ce qui ne s’apparente pas trop à de la prostitution. C’est très rentable. Et aux yeux du public, il ne reste qu’une bonne action due à Wolfram & Hart. C’est vrai ce qu’on dit. La charité vous donne une espèce de rayonnement.
Lindsey sourit. Lilah voit Anne un peu plus loin.
LILAH : Anne ! (elle va vers eux) J’aimerais vous présenter une personnalité de Wolfram & Hart : Nathan Reed. M. Reed, voici Anne.
NATHAN (serrant la main d’Anne) : Voici donc la jeune femme dont le travail et le dévouement sont à l’origine de cette soirée.
ANNE : Oui, enfin, j’essaie de me rendre utile. Merci pour tout, Monsieur.
NATHAN : Venir au secours des plus faibles est une seconde nature chez Wolfram & Hart.
LILAH (à Anne) : N’oubliez pas de garder un peu de temps pour les journalistes. Que vous le vouliez ou non, vous êtes le visage public de cette soirée.
NATHAN : Et quel charmant visage !
LILAH : Certes. Ne jamais sous-estimer le pouvoir d’une bonne publicité.
Dans les coulisses, Lindsey parle à un garde. A coté d’eux, il y a un démon.
LINDSEY : Il ne bouge pas d’ici. On oublie rien ?
GARDE : Non, Monsieur. Mes hommes sont positionnés à tous les points d’entrée possibles. Je suis en contact radio avec eux. Et si votre vampire approche à moins de 30 mètres… (il regarde le démon) Zorn nous préviendra.
LINDSEY : A la minute où il sent quelque chose, vous alertez Boone.
Plan sur l’écran géant où Holland est à présent devant son bureau de Wolfram & Hart en costume.
HOLLAND : Pouvons-nous vraiment changer le monde ? Chez Wolfram & Hart… nous y croyons.
Il sourit. Sur l’écran est écrit « Holland Manners. 1951-2000 ». Il y a des applaudissements. A l’écran apparaît Lilah qui est filmée sur une estrade.
LILAH : Holland Manners nous a quittés. Mais j’ai l’impression qu’il nous regarde ce soir. Vous sentez sa présence ? (Applaudissements) En vérité, Holland avait une vision de l’avenir qui n’est pas si difficile d’imaginer. A nous d’en faire une réalité ensemble. (applaudissements) L’heure est arrivée. Je ne vous lancerais pas d’appel. Nous ne sommes pas là pour vous demander votre argent. Mais pour vous l’arrachez sous la menace. (rires) Je vous demande d’accueillir chaleureusement les vedettes de la série « Leçons de vie » : Serena Tate, Holden Raynes, C.J Mc Card et Jordan Johns !
Elle applaudit. Les vedettes sortent de derrière elle, habillés en Cow Boy. Ils se mêlent aux invités. Un des acteurs accompagné par une actrice va vers un homme riche et pointe son faux pistolet sur lui.
ACTEUR : On s’est mis sur son 31 à ce que je vois. Qu’est-ce que tu dirais de montrer ce que tu as planqué au fond de tes poches !
HOMME (rigolant) : D’accord, Cow Boy, ne me fais pas peur.
Il sort de sa veste une enveloppe de 25 000 dollars. Et la lui tend.
HOMME : Ma fille que j’ai eu de mon premier mariage aime beaucoup votre série.
Il jette l’enveloppe dans un gros sac que tient l’actrice. Pendant ce temps, un garde patrouille.
ECOUTEUR : Tout le monde au rapport. Entrée Ouest, rien à signaler.
Il regarde un démon à capuche à l’étage. Les stars continuent leur « braquage ». une femme riche enlève son collier.
FEMME (à l’actrice) : Serena, j’aimerais savoir… le fait que votre personnage soit homosexuel, c’est simplement pour faire de l’audience ? (elle met le collier dans une enveloppe) Parce que je n’y comprend rien.
Plan sur des stars qui posent leur sacs remplis d’argent sur une table. Des hommes en sortent les enveloppes. Lilah et Lindsey les regardent, contents. Un garde va vers eux.
GARDE : Aucun signe de votre ami.
Plan sur le démon à capuche qui était à l’étage. Il enlève sa capuche et on voit qu’il s’agit d’Angel. Il se retourne et tombe nez à nez avec Boone.
BOONE : Angel… J’avais peur que tu ne viennes pas. Tu es prêt à en finir ?

ACTE 4
22. Int. Grande salle de soirée. Nuit. 22
Des hommes mettent des liasses de billets dans un sac. A côté d’eux, Lilah parle au micro et est filmée par une caméra.
LILAH : Je tiens encore à remercier les vedettes de « Leçons de vie » d’avoir si généreusement donné de leur temps.
Tout le monde applaudit. Les stars font des signes de la main au public en souriant.
ACTEUR (à Serena) : Je vais tuer mon agent.
LILAH : Et à nos généreux bienfaiteurs. J’aimerais dire que, oui, nous pouvons vraiment changer le monde. Grâce à vous, nous pouvons en faire un endroit plus sûr pour tous nos enfants.
Elle applaudit. Puis nous entendons des bruits de bagarre venir de l’étage. Tout le monde regarde Angel et Boone se battrent. Soudain, ils tombent au milieu de la salle.
ACTEUR (à Serena) : Ils font des cascades maintenant ? (regardant sa montre) On est pas couchés…
Plan sur Angel et Boone qui continuent de sa battre. Boone jète Angel sur la table de billets et il atterrit au pied de Lilah et Lindsey.
SERENA : Franchement, c’est pas ça le maquillage.
Angel est attrapé par deux gardes.
LINDSEY (content) : Vous pensiez vraiment y arriver ? (Il fouille Angel) Où est la cassette ? (s’énervant) Où est-elle ? Où est la cassette ?
BOONE : Il ne l’a pas. (Il se met à côté d’Angel, à Angel) Ca va ? J’ai essayé d’amortir ta chute.
ANGEL : C’était parfait.
LINDSEY : C’est quoi cette histoire maintenant ?
ANGEL (à Boone) : Merci de m’avoir ouvert. (à Lindsey) C’est une vraie forteresse ici.
LILAH (inquiète) : Lindsey, qu’est-ce qu’il y a ?
LINDSEY : Ils sont de mèche.
ANGEL : Je veux juste vois le spectacle.
LILAH : c’est elle. C’est elle qui a l’enregistrement.
Plan sur Anne qui va vers le magnétoscope. Elle sort de son sac, la cassette. Un cameraman filme Lindsey et Lilah qui sont paniqués et qui court vers Anne. Tout le monde les regarde, ne comprenant pas. Anne met la cassette dans l’appareil. A l’écran on voit les pieds de Wesley.
WESLEY : Comment ça marche ce truc ?
CORDY : Donne le moi.
WESLEY : Ce n’est pas un jouet. C’est un appareil coûteux destiné à recueillir des preuves.
CORDY : Donne. Je te dis !
WESLEY : Tu vas pas t’amuser avec.
Plan sur Lilah et Lindsey qui sont étonnés. A l’écran, Cordy parle toute seule à un porte manteau.
CORDY (au porte manteau) : Je t’ai donné 2 enfants, Bill. Et tu me quittes pour un homme ? ! Non, ne dis rien, je t’en prie ! Surtout ne dis rien ! A quoi bon ? Tu as déjà tout dit.
SERENA (à l’acteur) : Je ne la trouve pas très convaincante.
ACTEUR : Celui qui joue le mieux, c’est le portemanteau.
Plan sur Cordy qui frappe le portemanteau. Puis, image sur Cordy qui boit du lait et teste différente façons de dire « Mmh, c’est bon le lait ». Plan sur Lilah qui regarde Nathan, contente.
LILAH (à Lindsey) : Qu’est-ce qui se passe ?
Image de Wesley qui danse devant la caméra. Angel va vers Lilah et Lindsey.
ANGEL : J’ai eu l’impression que vous vous comportiez comme 2 fous. A l’image aussi. Quel dommage !
Plan sur Wesley qui refait James Bond à l’écran.
WESLEY : Price. Wesley Wyndam Price.
SERENA : C’est pas le gars qui sort avec Virginia Bryce ?
Image de Wesley en débardeur qui fait un strip-tease. Tout le monde rigole.
LINDSEY (à Angel) : Vous n’avez aucun enregistrement.
ANGEL : je n’ai rien. Ce n’est pas évident d’enregistrer deux grands paranoïaques comme vous.
Image de Wesley en caleçon qui tient fermement sa cuisse. Le public rit à nouveau.
LINDSEY : Alors c’était un coup monté.
LILAH : Vous avez engagé Boone.
ANGEL : Non, c’est vous. Et ça vous aura coûté une petite fortune.
LINDSEY : L’argent !
Lindsey et Lilah se mettent à courir vers la table où est récolté l’argent.
LINDSEY : Attention ! Poussez-vous ! Attention !
Ils arrivent à la table. Les gardes sont inconscients et l’argent a disparu.
LINDSEY : Trop tard !
NATHAN : Que se passe-t-il ?
LILAH : Il a tout emporté.
NATHAN : Qui ça ?
LINDSEY : Boone.
23. Ext. Grande salle de soirée. Nuit. 23
Angel sort du bâtiment. Anne le suit et le retourne, très énervée. Elle lui met une gifle.
ANNE : Comment avez vous pu ? J’avais tout risqué. J’avais risqué l’avenir de mes jeunes. Vous m’avez caché vos véritables intentions.
ANGEL : J’avais besoin de l’effet de surprise. Je voulais juste les secouer un peu. C’est pas beaucoup mais c’est déjà ça.
ANNE : Et l’argent ?
ANGEL : C’était de l’argent sale.
ANNE : Je n’en ai strictement rien…
ANGEL : Je suis sûr que non. Vous n’êtes pas encore blasée, là est la différence.
Il s’en va.
24. Int. Wolfram & Hart / Bureau de Lindsey. Nuit. 24
Lilah et Lindsey se tiennent droit devant Nathan.
NATHAN : Vous nous avez mis dans une position très embarrassante. Vous avez laissé 2 millions de dollars revenant à notre cabinet se volatiliser dans la nature. Pire que tout, vous avez violé la règle en engageant un tueur pour éliminer Angel. Un tueur qui était en fait de connivence avec Angel.
LILAH : Je vous présente toutes nos excuses.
NATHAN : Nous ne pouvons les accepter. Holland Manners était un homme de très grand talents. Un juriste exceptionnel mais je crois qu’il avait un petit faible pour vous deux. Et je suis persuadé que cela a altérer son jugement. Je ne commettrais pas cette erreur.
LILAH : c’est très clair.
NATHAN : Alors, un petit conseil : donnez-nous des résultats positifs, vite !
LILAH : Oui, Monsieur.
LINDSEY : De quelle façon espérez-vous nous voir réussir si vous continuez à nous menotter avec toutes ces règles ridicules qui protègent Angel ?
Lilah s’éloigne de lui.
NATHAN (souriant) : Excusez-moi, vous avez parlé ?
LINDSEY : Angel est un obstacle à tout ce que nous entreprenons. Alors dites-moi pourquoi vous nous interdisez de l’éliminer !
NATHAN (s’approchant de lui) : Parce que Angel joue un rôle majeur.
LILAH : Dans nos affaires ?
NATHAN : Dans l’Apocalypse.
LILAH : Oh, ça…
NATHAN : Les prophéties s’accordent toutes à dire que lorsque la bataille finale s’engagera, le rôle qu’il jouera sera déterminant.
LINDSEY : J’en suis ravi.
NATHAN : Le camp qu’il défendra reste obscur. Et nous allons faire en sorte qu’il demeure aussi obscur que possible.
LILAH : Ca me convient très bien.
NATHAN : An attendant… son hostilité obsessionnelle à votre encontre, l’idée de plus en plus plausible que pour s’en défaire il aille jusqu’à vous tuer… (Lilah est choquée) Tout cela pourrait contribuer à l’accomplissement de nos desseins. Ce serait, en effet, un signe qu’Angel est sur le chemin que nous voulons lui faire prendre. Et aussi désagréable que soit la perte de deux excellents avocats… En vérité, vous êtes tous les deux remplaçables. Angel ne l’est pas.
25. Int. Hôtel / Bureau d’Angel. Nuit. 25
Plan sur Angel qui regarde la photo d’Anne et Lindsey. Il la met à la poubelle et va dans le hall pour monter dans sa chambre.
26. Int. Hôtel / Hall. Nuit. 26
Angel s’arrête en haut des premières marches.
ANGEL : Je te croyais déjà en route pour le Brésil.
Il se retourne et voit Boone devant la porte d’entrée. Ils se regardent fixement comme dans un Western.
BOONE : Tu ne croyais pas ça.
ANGEL : Non, c’est vrai.
Boone jète le sac plein d’argent au milieu de la pièce.
ANGEL : Ca représente combien ?
BOONE : Avec les bijoux, dans les 2,5 millions, je dirais.
ANGEL : Tu risques très gros.
BOONE : Ouais. Mais il faut que je sache.
Les sortes de ressort s’enroulent autour de ses mains. Il regarde un moment Angel et lui saute dessus.
26. Int. Foyer pour ados / bureau d’Anne. Nuit. 26
Un sac tombe sur le bureau. C’est le sac d’argent couvert de sang. Anne le regarde, étonnée.
ANGEL : La totalité. Ca fait un peu plus que 5%.
Anne prend des liasses de billets. Angel est très mal en point. Il ressemble à un hématome géant.
ANGEL (s’en allant) : Si Wolfram & Hart découvrent que vous avez cet argent…
ANNE : Je trouverais un moyen de le cacher.
Il se retourne. Anne touche le sang sur les billets.
ANNE : Qu’est-ce que c’est ?
ANGEL : Du sang.
ANNE : Ca se lave.
Elle sort les autres liasses du sac.