L’Ordre des morts vivants

Transcript par Sam pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
INT-HOTEL / RECEPTION – NUIT
Angel entre dans l’hôtel. Il regarde le vide autour de lui et est triste. Il va vers le comptoir où se trouvent encore des affaires à Wesley. Il les pousse par terre, énervé.
INT-ANGEL INVESTIGATION-NUIT
Wesley est devant la porte grande ouverte du bureau.
WESLEY : Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour une bonne vieille bande de démons Prechian !
Cordy et Gunn sont autour du bureau et le regarde, dégoûtés.
WESLEY : Sans les sacrifices rituels, bien sûr.
CORDY : Bien sûr.
Wesley prend le journal et ferme la porte.
WESLEY (allant vers eux) : Une bonne bagarre. Un truc à massacrer. (jète le journal sur Gunn) Un peu d’action…
CORDY : On pourrait peut-être acheter un plan du quartier des stars et repérer la maison de Stevens Seagal ! (ils sont étonnés) Vous allez pas me dire qu’il est devenu une star sans aide un peu surnaturelle ?
GUNN (lisant le journal) : Moi, je dis que si les choses sont calmes, il ne faut rien y changer.
WESLEY (s’asseyant) : Le calme est bon pour l’humanité mais mauvais pour les affaires. Il est temps de nous faire connaître, les amis.
GUNN : On n’est même pas d’accord sur notre nouveau nom. A moins évidemment que vous vous soyez fait à l’idée de…
WESLEY : Hors de question !
CORDY : Laisse tomber.
WESLEY : Nouveau nom ou pas, on devrait être dans la rue à se battre au corps à corps, à occire les démons et autres forces maléfique ! N’espérez pas que le mal va venir pousser notre porte.
Soudain, une femme et sa fille entrent dans le bureau.
CORDY (se levant) : Que puis-je pour vous ?
FEMME : Je cherche un certain Wesley Wyndam-Pryce.
WESLEY (s’avançant) : Je suis Wesley.
FEMME : Heu… Francine Sharp. Voici ma fille, Stéphanie. Je suis une amie de Virginia, du club.
WESLEY : Ah oui, le country club.
CORDY : Une amie de bridge de Virginia ? Vous avez sonné à la bonne porte !
MME SHARP : JE crois que vous êtes spécialisés dans les phénomènes bizarres ?
CORDY : Je dirais que plus c’est bizarre, mieux c’est. En ce qui nous concerne. Asseyez-vous, expliquez-nous tout. Croyez-moi les trucs bizarres ça nous connaît…
Mme Sharp et Stéphanie s’assoient.
CORDY : Et il en faut beaucoup pour nous…
Elle passe derrière Stéphanie et est surprise par quelque chose derrière sa tête.
CORDY :…étonner.
On voit alors qu’un œil est implanté dans le cuir chevelu de Stéphanie. L’œil regarde Cordy en bougeant.
CORDY (à Wes et Gunn, chuchotant) : Elle a un œil derrière la tête !
Ils s’approchent d’elle et sont surpris. Wesley passe son doigt devant l’œil qui le suit.
MME SHARP : En rentrant de la piscine hier soir, elle a senti quelque chose l’empoigner et la mordre. Quand elle s’est réveillé ce matin, il était là.
WESLEY (à Stéphanie) : Avez-vous la chose ou la personne qui vous a fait ça ?
Stéphanie regarde sa mère sans parler.
MME SHARP : Il faisait noir, elle ne se souvient pas bien. La petite est en état de choc depuis que c’est arrivé. JE paierais ce qu’il faudra. Vous pouvez le faire partir ?
WESLEY : Oui, absolument. C’est comme si c’était fait.
CORDY : Je vous l’ai dit, vous avez sonné à la bonne porte.
MME SHARP : Qui lui a fait ça ?
WESLEY : Ca, nous le découvrirons. Mais ça va prendre un peu de temps. Vous seriez surprise de savoir le nombre de vilaines choses qu’il y a dans les rues ces temps-ci.
Tous regardent l’œil, toujours choqué.
EXT-RUE DE L.A-NUIT
Une fille, Les, et un garçon, Kenny, courent dans la rue et se cachent derrière un mur, effrayés. On voit une ombre arriver.
KENNY : Il est juste derrière nous.
LES : Oh, non.
KENNY : Faut pas qu’on reste là.
Ils s’en vont en courant et on voit toujours l’ombre avancer.
INT-FOYER DE EAST HILLS-NUIT
Anne (cf EP12S2) porte des couvertures à travers le foyer.
ANNE (à une fille, donnant les couvertures) : Tiens, donne-leur ça pour commencer. Et tu dis à Eva d’aller voir dans la réserve. J’ai acheté un stock de nouveaux sacs de couchage au cas où il y aurait du monde.
La fille s’en va. Anne regarde autour d’elle et voit que le foyer est plein.
EXT - FOYER DE EAST HILLS - NUIT
Les et Kenny tapent à la porte du foyer, pressés.
KENNY : Ouvrez-nous ! S’il vous plait ! Ouvrez !
Anne ouvre la porte.
KENNY : Anne, je sais qu’il est tard mais il faut que tu nous héberges, s’il te plait.
ANNE : Désolé Kenny, il est 22h. Tu connais le règlement.
KENNY : Ouais, je sais. Mais il faut que tu nous laisse entrer. Y’a un truc pas clair. Nous laisse pas dehors.
ANNE : On est déjà plein à craquer, on est complet. Même si je vous laissez entrer, y’a plus de lit.
LES : S’te plait, on dormira par terre.
KENNY (très effrayé) : Anne, nous oblige pas à dormir dehors.
Elle les laisse entrer et regarde dehors avant de fermer la porte. Au coin de la rue, on voit un policier tapi dans l’ombre.

GENERIQUE

ACTE 1
INT - CHEZ MERL – NUIT
Merl mat ses affaires dans une valise. Il va vers la porte et est surpris par Angel.
ANGEL : Salut, Merl.
MERL : Oh, c’est pas vrai. Tu peux pas frapper avant d’entrer ?
ANGEL : Tu n’as pas cette expression marrante quand je frappe ou alors je ne la vois pas. (Merl continue de ranger) Qu’est-ce que tu fais ?
MERL : Mes valises.
ANGEL : Tu ne comptes pas partir ?
MERL : Oh que si, je décolle pas lus tard que tout de suite.
ANGEL : Et qui va me donner des scoops rigolos sur mes copains ?
MERL : Grosse réunion demain soir avec pratiquement tout le gratin de chez Wolfram & Hart. JE crois que c’est à propos d’un nouveau démon. 21h30, chez Diaghilev. Ceci boucle ma carrière d’informateur professionnel. Considères ça comme un cadeau. Comme toutes les informations que je t’ai donné d’ailleurs.
ANGEL : 21h30 ?
MERL : Demain soir. Et bonne chance. J’espère que tu vas faire sauter cette saleté cabinet d’avocats !
ANGEL : Pourquoi es-tu si préssé de t’en aller ?
MERL : Alors, voyons… il y a toi, et tous les autres escrocs et monstres de cette ville qui s’imaginent pouvoir débarquer ici et me tabasser jusqu’à ce que je parle sans avoir à payer leur dû. Au moins, l’Anglais qui bossait avec toi, il savait ce que c’était une relation de travail digne de ce nom. Il avait de respect. Toi, c’est simple, tu ne pense qu’à toi.
ANGEL : JE ne crois pas que tu sois en position de me juger.
MERL : Et comment il va ce bon vieux Wesley ? (Angel est triste) Et les deux autres que tu as virés ? Ils vont bien ? Oh, laisse-moi deviner, tu n’as même pas pris la peine de vérifier.
ANGEL : J’espère que c’est un bon tuyau.
MERL : Demain, 21h30. C’est toujours un plaisir e faire du business avec toi.
INT – FOYER D’EAST HILLS – JOUR
Anne parle avec une nouvelle recrue.
ANNE : et tu notes bien leur nom de famille. Pas de surnoms ni de diminutif. Je vis avec au moins une douzaine de nouveaux visages et je tiens à ce que tout le monde soit sur la liste.
Il acquiesce et part.
KENNY (V.O) : C’est l’impression que j’ai eu en la voyant.
Kenny parle avec un garçon.
GARCON : Ah, ouais ?
KENNY : Vas-y, parle lui, elle est peut-être intéressée.
Le garçon s’en va.
ANNE : Kenny !
KENNY : Ouais ?
ANNE : Je peux te parler une seconde ?
Il s’assoit à côté de Les sur un fauteuil.
ANNE :Qu’est-ce que tu deviens ? Ca fait un moment qu’on t’avait pas vu.
KENNY : Ca va. Je dors à droite à gauche. Tu me connais, j’aime pas trop les foyers. Trop de règles. J’ai besoin d ma liberté, tu comprends.
ANNE (acquiesce) : mmh. Qu’ »est-ce que tu fais là, alors ?
KENNY : J’en sais rien. Il faisait froid hier, je me caillais les miches.
ANNE : Tu plaisantes ? Il faisait 20 degrés.
KENNY : Et alors ? Moi, je viens de Floride. Là-bas c’est l’Antarctique.
ANNE (sérieuse) : Kenny, pourquoi est-ce que t’es venu ?
KENNY (regardant Les, gêné) : La police.
ANNE : Quoi ?
KENNY : La police. En ce moment, on les a tout le temps sur le dos. Tu me diras, c’est pas franchement nouveau. Mais ces flics là… Avec Les, on était pénard sur la 3ème.
ANNE : Tu faisais la manche ?
KENNY (ironique) : Non, je briquais ma bagnole ! Et tout à coup, y’a un flic qui arrive de nulle part et vlan ! Il me frappe. Il m’a cogné tellement fort que j’ai cru que j’avais plus de dents.
ANNE : Il t’a frappé ? Qu’est-ce que tu faisais ?
KENNY : Rien, je te jure que je faisais rien. Après, il a attrapé Les, l’a jeté contre le mur. Il lui a pratiquement cassé le bras. Quand j’ai vu qu’il cherchait sa matraque, j’ai pris Les par la main et on a mis les voiles.
ANNE : Tu veux dire qu’il essayait pas de t’arrêter ou de…
KENNY : Non. Il a simplement dit « Pas de vagabondage » et puis il m’a tabassé. Et puis, il nous a coursé un moment avant qu’on débarque ici.
ANNE (inquiète) : On a un gros problème.
KENNY : Ouais, et je vois pas ce qu’on peut faire. Qui est-ce qu’on peut appeler ? Les flics ?
Elle réfléchit.
ANNE : JE connais quelqu’un qui pourrait peut-être nous aider.
INT – ANGEL INVESTIGATION – JOUR
Anne entre dans le bureau. Gunn se retourne et la voit, ravi.
GUNN : Anne ! Comment ça va, ma belle ?
Elle sourit et il la prend dans ses bras. Wesley et Gunn les regardent depuis le bureau où ils font des recherches.
GUNN : Ca fait un sacré bout de temps. Qu’est-ce qui t’amène dans le voisinage ?
ANNE : J’avais envie de voir comment vivaient les gentils. (regardant autour d’elle) Et bizarrement, c’est pas tellement différent.
GUNN (sourit) : Viens.
Il l’amène près de Wes et Cordy qui se lèvent.
CORDY : Nous, on appelle ça le style « Post modern americano destroy ». (lui serrant la main) Salut, moi c’est Cordelia.
WESLEY : Wesley Wyndam Pryce, enchanté.
GUNN : Anne s’occupe d’un foyer sur Crenshaw, pas loin de mon secteur.
ANNE : Ca alors ! Tu t’en souviens encore ? Là, tu m’épates.
GUNN : Ca va, n’en rajoutes pas. J’étais hyper débordé.
ANNE (sérieuse) : Si tu peux m’accorder une minute, y’a un truc dont je voudrais te parler.
Gunn s’inquiète.
INT – ANGEL INVESTIGATION – JOUR – Plus tard
Anne est assise sur un fauteuil et boit une tasse de café.
ANNE : Kenny n’et pas le seul. J’ai discuté avec plusieurs autres jeunes et tous me disent la même chose. Aucune provocation, aucune raison. La police les terrorise sans motif.
Gunn est en face d’elle et l’écoute. Wes et Cordy sont autour du bureau et continuent leur recherches.
GUNN : Des flics ripoux ? Ca c’est pas trop mon truc.
ANNE : Ah oui, c’est vrai. Toi, tu chasses…
Elle regarde Wes et Cordy ne sachant pas si elle peut continuer sa phrase.
GUNN : Non, non, c’est bon. Ils savent ce que je fais dans la vie.
CORDY : Quoi ?
GUNN : Je chasse toujours les vampires mais si ce boulot m’a appris une chose, c’est qu’il y a bien plus dangereux qu’une paire de canines.
ANNE : Comme des flics zélés qui tabassent mes protégés.
Il acquiesce.
ANNE (regarde sa montre) : an parlant de ça, il faut que je retourne au boulot. Le foyer est pris d’assaut après le coucher du soleil et il faut quelqu’un pour maîtriser le fort.
GUNN : Je t’accompagne, c’est pas très prudent que tu rentres toute seule. (à Wes et Cordy) Je vais au foyer avec Anne voir ce que je peux faire.
CORDY : Quoi ? Tu vas laisser tomber l’affaire passionnante sur laquelle on travaille ? (à Anne) La fille d’une riche connaissance de Wesley s’est fait mordre par un démon.
ANNE (surprise) : Elle va bien ?
WESLEY : A peu près bien.
CORDY : Sauf si on fait abstraction du troisième œil qui lui ait poussé derrière la tête.
ANNE : Waouh, ça doit être… C’est pratique. Quel genre de démon lui a fait ça ?
WESLEY : C’est ce que nous essayons de découvrir. Dès que nous le saurons, nous devrions être capable de la « désoeillariser ». Enfin, juste le mauvais œil.
CORDY : Ah oui, « Avec « Angel Investigation », le mauvais œil s’en va en un clin d’œil » !
ANNE (à Gunn) : angel ?
GUNN : Oh, c’est le nom de notre boîte. C’est celui de notre ancien patron. On va sûrement la rebaptiser « l’Agence Gunn ».
WESLEY ET CORDY : Pas du tout !
GUNN : Dès que ces deux égocentriques seront revenus à la raison.
ANNE : Mais l’Angel en question, c’est pas un type avec un long manteau noir ?
Tous sont surpris.
GUNN : Tu connais le boss ?
ANNE : Oui, il a essayé de m’aider, y’a quelques temps.
CORDY (se levant) : Ah oui ?
WESLEY (se levant) : C’est vrai ?
ANNE : Mais en fait, il cherchait simplement à arnaquer un cabinet d’avocats.
Tous sont déçus.
CORDY : Je vois, il ne changera jamais !
Ils vont se rasseoir.
GUNN (à Anne) : On y va ?
EXT – ANGEL INVESTIGATION – NUIT
Anne et Gunn sortent de l’Agence. Angel est debout sur un toit d’immeuble et les observe, intrigué. Il les suit.
EXT – FOYER D’EAST HILLS – NUIT
La camionnette d’Anne se gare devant le foyer. Gunn et Anne descendent.
ANNE : Merci de m’avoir accompagné, Gunn.
GUNN : Y’a pas de quoi, ça fait un siècle que je sui pas venu ici.
ANNE : Ouais, ça fait un moment.
Ils entrent dans le foyer. Angel les observe du coin de la rue.
INT - FOYER D’EAST HILLS – NUIT
Gunn, Anne et les jeunes du foyer sont réunis dans la pièce principale.
RAY : Les flics, ils se font un mauvais délire.
GUNN : C’est quoi un mauvais délire ?
FILLE : Ils veulent notre peau. Les s’est pratiquement fait casser le bras.
RAY : Y’en a un qui m’a coursé l’autre soir. Et il avait son flingue à la main, il était prêt à me coller une balle.
ANNE : Ca va trop loin, ils vont finir par tuer quelqu’un. Il faut faire quelque chose.
GUNN : Anne, tu peux nous laisser une minute ?
ANNE : Oui, j’ai de la paperasse à faire.
GUNN : Merci.
Elle s’en va.
GUNN : Vous la faites marcher ?
TOUS : Quoi ? T’es malade ?
GUNN : Elle est pas idiote mais elle a un point faible. Elle veut vous faire confiance. Alors si je m’aperçois que vous essayez d’en profiter…
RAY : On te raconte pas de conneries. On est les victimes, j’te dis.
GUNN : Des victimes, ouais, ouais… Qu’est-ce que tu faisais quand ce flic a essayé de te tirer dessus ?
RAY : Absolument rien.
GUNN : Oh, alors c’est pas toi que j’ai vu sur la 5ème en train de dealer ? J’ai des hallucinations, peut-être ?
RAY : C’est de l’histoire ancienne, mec, j’ai arrêté.
GUNN : Et les flics sont au courant ? Ils ont peut-être reçu ton e-mail.
FILLE : Hé ! On est pas en train de te parler d’une petite descente de police une fois tous les 6 mois pour faire un peu le ménage ! C’est la guerre et on est tous visés.
RAY : C’est la pure vérité, on va tous y passer, j’te jure.
Gunn les regarde, inquiet.
EXT - FOYER D’EAST HILLS – NUIT
Angel commence à partir, triste.
POLICIER : Laissez vos mainS où je peux les voir, ok ?
ANGEL : J’ai fais quelque chose de mal ?
Le policier avance vers lui et sort sa matraque.
POLICIER : Tournez-vous, face contre la grille. Les mains sur la tête.
ANGEL : C’est une erreur.
Le policier le frappe au visage avec la matraque et le plaque contre la grille.
POLICIER : Vous êtes en état d’arrestation…
ANGEL : une erreur que vous risquez de regretter.
Il se libère et le policier tombe contre une voiture.
POLICIER (se relevant) : Vous avez le droit de garder le silence…
Il fonce sur Angel avec la matraque et ils se battent.
POLICIER (se battant) : Tout ce que vous direz… pourra et sera retenu contre vous.
Angel lui donne un coup dans le dos et le flic tombe à terre. Angel reprend son chemin mais le policier se relève comme si de rien n’était.
POLICIER : Vous avez droit à un avocat.
Angel est surpris. Il recommence à se battre avec lui.
POLICIER ( se faisant frapper) : Si vous n’avez pas les moyens d’en engager un, un avocat vous sera commis d’office.
Angel donne un coup de pied violent à la tête du policier. Tellement violent qu’il lui arrache la tête. Elle retombe sur le pare-brise de la voiture et se décompose.
TETE : Est-ce que vous comprenez vos droits…
Elle finit par mourir. Angel regarde l’insigne du policier qui est lui aussi en train de se décomposer.

ACTE 2
INT – FOYER D’EAST HILLS – NUIT
Deux jeunes, Rondell et George, avancent dans le foyer. Au passage, ils serrent la main de tous. Ils vont vers Gunn et Anne.
RONDELL : Tiens, ce ne serait pas Charles Gunn ? Ou bien c’est son fantôme.
GUNN : Anne, je te présente Rondell et George.
ANNE : Salut.
RONDELL : Salut.(à Gunn) J’ai pris le camescope. Qu’est-ce que tu veux ?
GUNN : Hé bien, on a un gros problème que j’ai promis d’essayer de régler.
GEORGE : Ca a un rapport avec les flics qui défoncent les cranes ?
GUNN : T’en as entendu parler ?
RONDELL : Comme tout le monde.
GUNN (énervé) : Moi, je viens juste de l’apprendre ! Vous auriez pu me prévenir !
GEORGE : On peut pas dire que ces temps-ci, on t’ai beaucoup vu.
RONDELL : T’es bien trop occupé à jouer les chasseurs de démons avec ta nouvelle famille…
GEORGE : Pour des bourges plein aux as.
Gunn est gêné.
GEORGE : Quand j’ai reçu ton coup de fil, j’ai cru que c’était Noël.
GUNN : J’aurais pas dû vous appeler. Vous pouvez repartir si vous voulez.
RONDELL : Non, maintenant qu’on est là, autant aller jusqu’au bout.
GUNN : Te sens pas obliger.
RONDELL : T’inquiètes pas, c’est pas pour toi que je le fais. C’est pour mes potes. Si t’as un plan, je t’écoute.
GUNN : En fait, le plan est simple. On laisse tourner le camescope et on attend que les flics nous agressent.
Ils acquiescent.
ANNE : Et s’ils vous fichent la paix ?
GUNN : Attends, tu plaisantes ? Je te rappelle qu’on est black ! Allez, on y va.
Ils sortent.
INT – COMMISSARIAT / BUREAU DE KATE – NUIT
Kate tient des dossiers et va vers son bureau où Angel l’attend.
KATE (surprise) : Ca faisait un moment.
ANGEL : Je suis pas mal débordé.
KATE : Oui, moi aussi.
Elle est gênée et va chercher des dossiers dans un casier.
KATE : Quelques affaires qui me prennent tout mon temps. (montrant les dossiers) 2 femmes assassinées dans un magasin. 13 avocats de chez Wolfram & Hart massacrés dans une cave à vin.
ANGEL (ironique) : Une vraie tragédie.
KATE : Oui, visiblement ça vous brise le cœur. L’enquête est au point mort.
ANGEL : Alors, bonne chance.
KATE : Ce jour-là, vous n’avez pas réussi à arriver à temps.
ANGEL : Je les ai rattrapées et je les ai brûlées vives.
KATE : On dirait que vous y avez pris du plaisir mais il est vrai que les carnages les plus horribles ont toujours été votre spécialité.
ANGEL : Si c’est ce que vous pensez, le moment est peut-être mal choisi pour vous annoncez… que je viens de tuer un flic.
KATE : A votre place, je ne plaisanterais pas là-dessus dans ce bureau, aussi immortel que vous pensez l’être.
ANGEL : Cela dit, je précise que c’est le genre de flic qui continue à parler une fois décapité. (il lui montre la plaque du policier) Ce n’est pas un truc qu’on vous apprend à l’école de police. Vous pourriez me dire à qui appartient cet insigne ?
INT – COMMISSARIAT / BUREAU DE KATE – NUIT
Kate tape à l’ordinateur son mot de passe et tape le numéro de badge du policier. Son portrait apparaît à l’écran.
ANGEL : C’est lui.
KATE : Peter Harkes.
ANGEL : Vous le connaissez ?
KATE : assez pour être aller à son enterrement il y a 6 mois.
ANGEL (réfléchit) : On va faire un petit tour ?
INT - ANGEL INVESTIGATION - NUIT
Cordy est au téléphone.
CORDY (au tel) : evidemment qu'on peut régler l'affaire de l'œil sans toi. La question n'est pas là !
Wesley fait des recherches dans un livre.
CORDY : C'est toi qui as peut-être besoin d'un petit coup de main, c'est tout. (énervée) Parce que je ne veux pas que tu te fasses tuer. Bien sûr que si, enfin ! Par contre… Allô ?
Elle regarde le téléphone et raccroche.
CORDY (exaspérée) : Quel idiot ! Gunn se prépare à faire un truc vraiment pas malin !
WESLEY (lisant toujours) : qu'est-ce qu'il t'a dit ?
CORDY (le rejoignant) : qu'afin de savoir si oui ou non, certains policiers brutalisent et tuent des gens autour du foyer dont s'occupe Anne… (s'asseyant) Il va filmer les flics en train d'essayer de le brutaliser et de le tuer !
WESLEY : Attends, tu n'es pas sérieuse !
CORDY : Il va crier "Ah, ah, je vous ai bien eu !" Tout en se faisant castagner à mort et transpercer de balles !
WESLEY : Tu n'as rien pu faire ?
CORDY : Réveille-toi ! Gunn. Tête de mule. C'est du pareil au même.
WESLEY (se levant) : Ca ne peut pas être son plan ! Je veux dire, c'est un plan vraiment stupide !
CORDY : oui, Gunn est diplômé de l'université d'Angel. Les plans débiles n'ont pas de secret pour lui. Il s'est assis en tailleur aux pieds du grand maître et il a tout appris sur l'art du plan débile !
WESLEY : Il va falloir le laisser se débrouiller tout seul.
CORDY : Ouais. Je suis sûre que ça ira très bien.
WESLEY : S'il y a un problème, il sait où nous trouver.
CORDY : On va bosser sur notre affaire et lui, sur la sienne.
Ils s'assoient, s'apprêtant à continuer les recherches.
WESLEY : Allons-y, Cordelia. Allons le sauver de lui-même !
CORDY : De toute façon, cet œil ne risque pas de s'envoler.
Ils se lèvent.
EXT - CIMETIERE - NUIT
Kate et Angel marchent dans le cimetière et vont vers une tombe.
KATE : Celle-ci.
Il s'agit de la tombe de Pater Harkes.
KATE : Il n'a pas vu l'homme qui l'a descendu.
ANGEL : Vous l'avez arrêté ?
KATE : Oui, ce n'était pas un génie du crime. Il attend sa condamnation à mort.
ANGEL : Vous dites que sa condamnation remonte à 6 mois ?
KATE : Environ, pourquoi ?
ANGEL : La terre a été retournée au cours des dernières semaines/ Quelqu'un a creusé ici.
KATE : Comment le savez-vous ?
Il la regarde fixement sans rien dire.
NAGEL ; Y'a d'autres policiers enterrés ?
KATE : Oui.
Angel marche devant les tombes. Kate le suit. Il va devant une tombe.
ANGEL : Et lui ?
Tombe de Kévin Helenbrook.
KATE : Kévin était à la brigade des mœurs.
Angel réfléchit.
KATE : Qu'est-ce qui se passe, ici ?
ANGEL : quelqu'un déterre des cadavres de policiers et les remet…
KATE : Quoi ? Comment ça ?
ANGEL : Des zombies. Dépourvus de toute volonté. Ils marchent, ils parlent mais c'est quelqu'un d'autre qui les manipule.
Elle réfléchit et panique. Elle court vers une tombe en pleurant. Angel la suit.
KATE (regardant la tombe) : Est-ce qu'il est… ?
On voit que c'est la tombe de son père, Trevor Lockley.
KATE : Est-ce que mon père… ?
ANGEL : Non. On a pas touché à sa tombe.
KATE : Vous en êtes sûr ?
ANGEL : Absolument sûr.
Elle se remet à pleurer. Angel a les larmes aux yeux.
ANGEL : Ca va aller ?
KATE : Qui a pu faire ça ?
INT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Anne descend les escaliers en portant des couvertures. Apparemment, le foyer est à nouveau plein.
ANNE (à un garçon) : Tu peux donner un coup de main à Emma, en cuisine ?
Il s'en va. Quelqu'un tape à la porte. Anne va ouvrir.
ANNE : Désolé, mais on n'a plus de… Ah, c'est vous.
Elle voit alors Cordy et Wesley.
CORDY : Gunn est encore là ?
ANNE : Non, il est parti avec ses amis, il y a déjà un moment. Pourquoi ?
WESLEY : Est-ce qu'il vous a dit où il allait ?
ANNE : 45ème rue, je crois.
WESLEY : Très bien. J'y vais. Appelle-moi si t'as du nouveau.
CORDY : Toi aussi tu m'appelle !
WES (partant) : Oui !
CORDY (entrant) : Vous avez l'iar plutôt débordée.
ANNE : Tous mes employés m'ont lâché. Ils ont trop peur de venir.
CORDY : Je commence par quoi, alors ?
ANNE (lui donnant les couvertures) : Vous avez des talents pour plier le linge ?
CORDY (dégoûté) : Je suis actrice, je vais essayer d'improviser.
Elle se retourne et voit une jeune fille qui porte son top qu'Angel a donné à Anne dans l'Ep12S2
CORDY : Hé ! C'est mon… (la fille ne comprend pas) Oh, excusez-moi. (à Anne) J'ai un haut exactement comme ça ! La vendeuse m'avait juré que c'était un modèle unique ! Quelle sale menteuse !
Anne rigole et commence à fermer la porte mais un jeune homme, Jackson, essaie d'entrer.
ANNE: Je suis désolée mais y'a plus de lit.
JACKSON : Allez ma jolie, fais un effort. C'est risqué de rester dehors par les temps qui courent.
ANNE (essayant de fermer la porte) : Je suis vraiment désolée mais plus aucun lit…
Il force la porte et entre.
ANNE : …de libre.
JACKSON : Oh, t'inquiètes pas pour moi. Je vais trouver quelqu'un qui veut partager le sien.
Il regarde des filles qui montent l'escalier.
JACKSON : Oh oui, y'a que l'embarras du choix.
Anne ne sait pas quoi faire. Cordy jète les couvertures et va vers lui, menaçante.
ANNE : Je crois vraiment qu'il vaudrait mieux que vous partiez.
CORDY : Faut vous le dire comment ?
JACKSON : C'est un foyer d'hébergement, non ? Il se trouve justement que j'ai besoin d'être hébergé ce soir.
Il s'avance dans la pièce principale en bousculant Cordy.
CORDY : Hé !
ANNE : Tant pis, laissez-le. Je ne veux pas de problème.
Ray discute avec ses amis et en se retournant, il bouscule Jackson.
RAY : Hé ! Attention !
JACKSON (souriant) : Salut, toi.
RAY (ayant peur) : Jackson.
JACKSON : Ouais. J'ai l'impression que tu m'évites ces temps-ci.
RAY : Non.
JACKSON : Tu crois quand même pas que je t'en veux toujours ?
RAY : J'en sais rien.
JACKSON : Tu trembles comme une feuille. Qu'est-ce qui te rend nerveux comme ça ? (Ray a toujours peur) Tu n'imagines pas que je suis venu pour te tuer ?
RAY : Non.
JACKSON (le prenant par l'épaule) : Jamais, je te tuerais ici, Ray. Devant toutes ces super nanas… Jamais je ne te tuerais ici, tu le sais ?
Il rigole et s'en va. Ray a toujours peur.
EXT - RUE / 45ème RUE - NUIT
Gunn, Rondell et George marchent sur le trottoir.
RONDELL (tenant la caméra) : Non, mais c'est vrai, il faudrait que je trouve un moyen de la cacher. Si les flics me voient avec ça, on peut dire que c'est râpé.
GUNN : Il faudrait déjà qu'il y en est, des flics. Ca a jamais été aussi dur de ce faire passer les menottes !
RONDELL (montrant le panneau de la 45ème rue) : Tiens, regarde.
GUNN : et alors ?
RONDELL : tu rigoles ? Ici, c'est la chasse gardée des gangs. S'ils nous voient, ils nous flinguent.
La rue est déserte.
RONDELL : Des flics, on en trouvera pas. Ils s'aventurent pas jusqu'ici.
GUNN : Vous êtes libres de vous casser.
RONDELL : Gunn, calmos. Quand je dis que je vais faire un truc, je le fais.
GUNN : C'est dément, y'a personne. On dirait qu'il y a eu une guerre nucléaire, ici.
Soudain, un policier apparaît. Il frappe sa matraque contre le mur en marchant vers eux. Rondell cache la caméra sous sa veste.
FLIC : Qu'est-ce que vous faites ?
GUNN (s'avance) : Rien. On se balade tranquillement.
FLIC : Mettez les mains contre le mur. Veuillez écarter les jambes.
GUNN : Vous m'arrêtez ?
Il regarde la caméra qui filme tout.
FLIC : Faites ce que je vous dis.
GUNN : Ecoutez, je veux juste savoir si vous nous arrêter.
FLIC : Tournez-vous face au mur, immédiatement.
GUNN : J'essaie pas de discuter avec vous mais je voudrais savoir ce qu'on a fait de mal, quelle loi on a pas respecter. Vous comprenez, ce serait mieux qu'on sache pour éviter de faire la même erreur.
FLIC (montrant sa matraque) : Je vais pas vous le répéter.
Wesley arrive derrière le policier en courant.
WESLEY (essoufflé) : Attendez ! Attendez ! Ce garçon est un de mes amis, un excellent ami. Je suis sûr qu'il n'a…
Le flic se retourne et lui tire dessus avec son flingue. Wes est touché aux cotes. Il tombe à terre.

ACTE 3
EXT - 45ème RUE - NUIT
GUNN : Wesley !
Il fonce sur le flic et lui enlève son arme. Il se bat avec le flic pendant que George ramasse le flingue. Le policier prend un autre pistolet dans sa chaussure.
RONDELL : Il a un autre flingue !
Soudain, George tire sur le flic qui tombe à terre.
GEORGE : Oh, merde ! C'est pas vrai !
RONDELL : Allez, on se casse !
GUNN : aidez-moi à porter Wesley.
George lâche le flingue, paniqué. Gunn court vers Wesley.
WESLEY : Je suis le seul à avoir froid ?
GUNN : T'inquiètes pas. On va aller quelque part où il fait chaud. Aidez-moi à le relever ! Magnez-vous !
Rondell l'aide.
GEORGE : Je lui ai collé une balle ! J'ai descendu un flic !
GUNN : T'avais pas le choix.
RONDELL : Il faut pas rester là.
GEORGE : j'ai tué un policier ! Regarde, il est mort.
Le policier se relève.
GUNN : pas tant que ça !
RONDELL : allons nous-en !
Ils s'en vont en courant, essayant de porter Wesley.
FLIC (à la radio) : Un oncident à signaler.
RADIO : Des complications ?
FLIC : Nous avons des témoins. J'ai besoin de renforts.
EXT - RUE - NUIT
Ils arrivent devant un grillage où il y a un trou.
GUNN : attendez, attendez. Il faut arrêter l'hémorragie. Par-là !
Ils passent par le trou. Wesley est blanc.
GUNN (avançant ) : Là, derrière. On va l'asseoir là.
Ils le posent contre des planches en bois.
GUNN : Doucement, doucement.
WESLEY : Police, secours. Il faut appeler police secours.
GEORGE : Tu veux appeler la police ? C'est un flic qui t'as tiré dessus !
GUNN : Une ambulance.
GEORGE : Oh.
Wesley souffre de plus en plus.
GUNN : Allez, retournez là-bas faire le guet.
GEORGE : Ok.
Gunn prend le téléphone de Wesley et appelle les urgences.
RONDELL : Dis-leur de ne pas mettre de sirène.
TELEPHONE : Oui ? Urgences, je vous écoute.
INT - COMMISSARIAT - NUIT
Angel et Kate entrent dans le poste de police.
KATE : C'est plutôt calme.
Ils vont au comptoir. Ilm n'y a personne. Angel appuie sur la sonnette. Un policier sort d'un bureau en mangeant une pomme.
POLICIER : est-ce que je peux vous aider ?
KATE : Je l'espère. (montre sa plaque) J'enquête sur des plaintes portant sur la manière de procéder de certains policiers de ce commissariat.
POLICIER : C'est le boulot de la police des polices, non ?
KATE : J'ai des raisons personnelles de m'y intéresser.
Un homme va dans le bureau sans faire attention à eux.
KATE : Où sont vos collègues ?
POLICIER : Oh. En fait, on n'est que deux ce soir.
ANGEL : Ca marche bien en ce moment ?
POLICIER : Le crime est en chute libre ici, on fait bien notre travail.
ANGEL : Qui doit-on remercier ?
POLICIER : C'est un travail d'équipe. Mais c'est notre commissaire qui donne vraiment l'impulsion.
ANGEL : Pourrait-on le voir ?
POLICIER : Là, il est sorti. Mais vous pouvez retenter votre chance plus tard.
KATE : et selon vous, il est… irréprochable ?
Le policier les regarde fixement.
POLICIER : est-ce que j'ai besoin de vous dire qui contrôlait le secteur, il y a encore peu de temps ? La pire des racailles. J'avais peur de prendre ma voiture pour venir au boulot.
KATE : Vraiment ?
POLICIER : Nous avons une politique plus sévère.
EXT - RUE - NUIT
Plan sur la blessure de Wesley qui est en sang. Gunn appuie dessus. Wes est à l'agonie. George les rejoint.
GEORGE : L'ambulance ne viendra jamais jusqu'ici.
RONDELL : Tais-toi, tu veux qu'ils t'entendent ou quoi ?
Gunn enlève sa veste et appuie sur la blessure avec. George retourne faire le guet.
WESLEY : Je ne crois pas être très bien en point.
GUNN : c'est une toute petite blessure, ça va aller. C'est rien du tout.
Il regarde Rondell qui n'est pas convaincu.
GUNN : J'ai… j'ai vu des types avec des blessures pires que ça, ça ne les ralentissait même pas.
George arrive en courant.
GEORGE : Elle est là !
GUNN (soulevant Wes) : Allez, vite, on y va.
Rondell l'aide à le porter.
EXT - RUE - NUIT
Wesley est sur le brancard et les ambulanciers le monte dans le camion.
GUNN (à Rondell et George) : Bon, on se retrouve au foyer. Faites super gaffe.
GEORGE : Ok.
Ils s'en vont en courant. L'ambulancier commence à fermer la porte.
GUNN : Hé ! Attendez, je viens avec lui.
Gunn monte dans le camion. L'ambulance s'en va.
EXT - AMBULANCE / RUE - NUIT
L'ambulancier contrôle les perfusions accrochées à Wesley.
GUNN (à Wesley) : On va à l'hôpital. Ils vont te soigner, ça va aller Wesley.
Une voiture de police bloque le passage à l'ambulance.
AMBULANCIER / CHAUFFEUR : Il se passe quelque chose. Je vais voir ce que c'est.
Il descend du camion. Gunn regarde par la vitre, inquiet.
AMBULANCIER / CHAUFFEUR (au policiers) : On a un blessé, il faut qu'on nous laisse passer.
GUNN : Non, revenez !
Gunn descend du camion. Le chauffeur se fait tirer dessus par tous les policiers. Gunn remonte dans le camion mais côté conducteur. Il fait reculer l'ambulance mais une voiture les bloque par derrière. Il décide d'aller dans une ruelle bloquée par un grillage et fonce dessus. Trois policiers tirent sur l'ambulance pendant que Gunn réussit à s'enfuir.
EXT - FOYER - NUIT
L'ambulance arrive devant le foyer. Gunn sort du camion et ouvre les portes arrières. Il monte dans le camion et détache Wesley.
AMBULANCIER : Pourquoi est-ce qu'on s'arrête ? Qu'est-ce que vous faites ?
GUNN : J'essaie de sauver notre peau. Aidez-moi à le soulever.
Wesley se relève. L'ambulancier enlève les perfusions.
GUNN : Allez, Wesley.
AMBULANCIER (à Gunn, lui donnant les perfusions) : Tenez ? Prenez ça.
GUNN (à Wesley) : C'est bon, je te tiens.
INT - FOYER - NUIT
Ils sont derrière la porte.
GUNN : Anne ! Ouvre-nous ! C'est Gunn ! Ouvre-nous vite !
Anne court leur ouvrir.
ANNE (voyant Wesley) : Oh non, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Ils entrent.
GUNN : Ils lui ont tiré dessus.
ANNE : Qui ça ?
GUNN : Les flics, ils sont pas humains !
Ils vont dans la pièce principale. Anne est choquée et paniquée. Elle ferme rapidement la porte.
EXT - FOYER - NUIT
Une voiture de police, conduite par le policier qui a tiré sur Wesley, arrive devant le foyer.
POLICIER (à la radio) : Tous les passagers sont à bord, chef. Attendons instruction.
INT - COMMISSARIAT - NUIT
Le commissaire est à son bureau et parle à la radio.
COMMISSAIRE : Dès que les renforts seront sur place, sécurisez toute la zone environnante. Et liquidez-les.
EXT - FOYER - NUIT
Le policier débranche sa radio et attend.
INT - FOYER - NUIT
Wesley est allongé sur le fauteuil, souffrant beaucoup. Gunn lui tient la main. L'ambulancier essaie de lui donner de l'oxygène.
WESLEY (à Gunn) : Il n'avait pas le droit…
GUNN : Je sais. Chut…
Cordy arrive en courant.
CORDY : Wesley ! (à l'ambulancier) qu'est-ce que je peux faire ?
AMBULANCIER (lui donne une compresse) : Faites pression sur la blessure.
CORDY : D'accord.
Gunn part. Cordy se met à sa place et appuie sur le ventre de Wesley.
CORDY (appuyant) : Très bien, j'y vais. Ca va aller, Wesley. On est là.
Gunn regarde par la fenêtre, inquiet.
ANNE : On est en sécurité ici, hein ?
GUNN : Oui, plus que dehors. Mais il faut barricader les portes et pas rester près des fenêtres.
ANNE (aux jeunes) : Vous avez entendu ? Allez, on y va.
Tous les jeunes se mettent à l'action. Jackson arrive et regarde al blessure de Wesley.
JACKSON : Ewh… Pas joli, ça.
GUNN : Jackson ? ! Mais qu'est-ce que tu fous là ?
JACKSON (sourit) : Ils peuvent venir, les poulets. (montre son flingue coincé dans son caleçon) J'ai ce qu'il faut pour les accueillir.
GUNN : et t'es fier de toi, en plus ?
JACKSON : ah, ça va, arrête. N'essaie pas de me prendre de haut. Je sais d'où tu viens.
GUNN : Là d'où je viens, on pourrit pas la vie de ses frères. On fait tout pour l'améliorer.
JACKSON : Je fais juste mon truc, moi. Lâche-moi deux secondes, laisse-moi vivre.
GUNN : Ton truc à toi, c'est notre arrêt de mort. Pourquoi tu crois que tout le monde s'en tape que les flics nous tombent dessus ?
JACKSON : Une bande de gros racistes.
GUNN : Ouais, il y a de ça. Et puis il y a les mecs comme toi… La racaille armée jusqu'aux dents qui fait tout pour que ça empire.
JACKSON : C'est pas mon problème.
GUNN : Non, c'est mon problème ! Parce qu'ils ont tiré sur mon pote, tu vois !
JACKSON : Oh, un Blanc prêt à crever… C'est pas ça qui va m'empêcher de dormir.
Gunn la plaque contre le mur, énervé. Anne arrive en courant.
ANNE : Hé ! On peut pas se permettre ça. Pas maintenant !
INT - COMMISSARIAT - NUIT
Plan sur des photos d'officiers dans le bureau de commissaire.
RADIO (V.O) : Toutes les unités sont en place.
COMISSAIRE (à la radio) : Allez-y.
EXT - FOYER - NUIT
Le policier écoute la radio.
RADIO : Et faites ça en silence, pas de coup de feu.
INT FOYER NUIT
AMBULANCIER : On le perd !
Wesley commence à perdre connaissance.
CORDY : Non, tiens bon !
Gunn tient toujours Jackson.
GUNN (à l'ambulancier) : Quoi ?
AMBULANCIER : Il fait une hémorragie interne. Il faut l'amener tout de suite à st John.
Gunn lâche Jackson et les rejoint.
GUNN : On ne peut pas ressortir. Vous avez vu ce qu'ils lui opnt fait.
CORDY : Gunn, il va mourir. Alors on va le conduire à l'hôpital, immédiatement ! Je me fiche de savoir ce qu'il y a dehors.
GUNN : Ok, on y va.
Il commence à soulever Wesley.
WESLEY : Ca meparaît être une assez bonne idée.
Cordy ouvre la porte d'entrée. Elle voit des voitures de police se garer devant le foyer. Elle referme la porte, paniquée.
Gunn et l'ambulancier portent Wesley.
CORDY : Ils sont là.

ACTE 4
INT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Tout le monde est paniqué.
GUNN (à un jeune) : Prends cette batte, je veux que tu t'en serves. (aux autres) Bloquez les fenêtres ! Plus vite ! Allez, magnez-vous ! Magnez-vous !
Les jeunes s'exécutent.
EXT FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Les policiers marchent lentement vers le foyer.
INT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Anne va avec un jeune contre une double porte en bois. Elle la bloque avec une planche.
ANNE (au jeune) : essaie de clouer les barres !
Elle le laisse et va vers une jeune fille.
ANNE : Vérifie la porte de la cuisine.
La jeune fille va fermer à clef l apporte et aide d'autres jeunes à coller un fauteuil contre la fenêtre.
EXT FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Les policiers marchent toujours lentement tels une armée.
INT - COMISSARIAT / BUREAU - NUIT
Le commissaire s'assoit à son bureau et ouvre un dossier. Angel entre dans le bureau.
COMISSAIRE : C'est pourquoi ?
ANGEL : Je jette un coup d'œil.
Il prend un boîtier contenant une médaille de mérite de la police.
COMISSAIRE : Qui êtes-vous ?
ANGEL : Angel.
COMISSAIRE (lui prenant le boîtier, agacé) : Ecoutez Angel, si vous avez besoin de quelque chose, je suis sûr que vous trouverez en bas quelqu'un qui se fera un plaisir de vous aider.
ANGEL : En fait, c'est à vous que je veux parler.
COMISSAIRE : Me parler de quoi ?
ANGEL : De certains policiers du genre… morts vivants.
Le commissaire sourit et se lève.
COMISSAIRE : Je propose qu'on parle plutôt de vous.
Il sort son arme et tire sur Angel. Angel se recule, recevant les balles dans son torse. Il se transforme en vampire.
ANGEL : On les arrête comment ?
Il prend le policier et le pousse contre un fauteuil. Il le prend ensuite par le cou et le soulève.
ANGEL : Je répète la question !
EXT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Les policiers escaladent le mur du foyer pour atteindre les fenêtres.
INT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
GUNN (à tout le monde) : Dépêchez-vous !
EXT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Des policiers forcent la porte d'entrée pour essayer de rentrer.
TEL (V.O) : Bip. Bip. Toutes nos lignes sont occupées. Nous ne pouvons prendre votre appel.
INT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
On voit alors que Cordy tient son téléphone portable.
CORDY (au tel) : Non, mais c'est vraiment pas le moment de me dire que toutes vos lignes sont occupées ! Si elles sont vraiment toutes occupées, désoccupez-en une sur-le-champ ! !
Elle raccroche, énervée.
EXT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Les policiers réussissent à enlever les grillages qui étaient devant les fenêtres. D'autres policiers continuent de forcer l'entrée.
INT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
GUNN : Y'en a pas assez, remettez-en !
Les jeunes rajoutent des meubles contre les fenêtres.
EXT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Les policiers frappent contre la double porte de l'arrière du bâtiment avec un bélier.
INT - COMISSARIAT / BUREAU - NUIT
Angel tient toujours le commissaire contre le mur.
ANGEL : On les arrête comment ?
COMISSAIRE : Ils sont tous médaillés…
Angel le frappe contre le mur.
COMISSAIRE : Ils faisaient bien leur métier… Ils sont morts en service !
ANGEL : Alors, laissez-les reposer en paix.
COMISSAIRE (se libérant) : Je ne les trahirais pas !
Il va se réfugier dans une pièce derrière des range-dossiers. Angel le suit mais le commissaire ferme la porte. Angel défonce la porte.
INT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Les jeunes mettent des armoires contre les fenêtres. On entend les policiers forcer la porte.
JEUNE : Attention !
Un jeune se fait attraper par l'extérieur à travers une fenêtre par un policier. Tous se mettent à crier et mettent une armoire pour boucher la fenêtre.
GUNN : Sortez tous de la pièce ! Allez au 1er étage !
EXT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Les policiers brisent les fenêtres avec leur poing. Cordy, Gunn et les autres les frappe avec des bâtons. Anne ferme une des portes à clef mais un policier lui attrape le pied par la fenêtre. Elle se débat et tente de la frapper avec son bâton. Cordy la voit et va lui porter secours. Elle tape sur la main du policier avec un marteau. Anne se libère et elles poussent un fauteuil contre la fenêtre mais il est trop petit et n'atteint pas la fenêtre. Les policiers tentent de rentrer et elles reculent en criant.
Dans le hall, Jackson sort son flingue et tente de sortir dehors. Il ouvre la porte mais un policier l'attend derrière et le frappe à coup de matraque. Il entre mais Gunn le frappe avec une batte et le fait sortir. Il referme la porte. Il tend la main à Jackson et l'aide à se lever.
CORDY (V.O) : Gunn !
Ils courent vers elle. Cordy et Anne sont contre la porte d'entrée et essayent d'empêcher les policiers de rentrer.
CORDY : Gunn ! Gunn !
ANNE : Aidez-nous !
Gunn et Jackson les aident à pousser.
INT - COMISSARIAT / PIECE SECRETE - NUIT
La pièce est remplie de photos de policiers morts et de bougies. Des amulettes et autres objets maléfiques sont accrochés un peu partout. Le commissaire ouvre une malle et en sort une croix et un pieu. Angel entre, toujours en vampire. Le commissaire recule.
COMISSAIRE : Sortez !
ANGEL : Vous les contrôlez de quelle manière ?
Il prend un morceau de chair dans un bol.
ANGEL : Les entrailles ?
Il les repose.
EXT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Les policiers frappent toujours la double porte avec le bélier.
INT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Deux jeunes tentent de retenir la porte.
JEUNE : La porte va céder. Cours !
Ils partent en courant.
Partout dans le foyer, les policiers réussissent à entrer. Gunn et les autres n'arrivent pas à bloquer la porte et les policiers entrent. Ils attaquent Cordy et Gunn et les plaque contre un mur.
INT - COMISSARIAT / PIECE SECRETE - NUIT
Plan sur une statue représentant un homme.
ANGEL (la voyant) : Nous y voilà. L'idole de Granath. Le dieu des zombies, hein ?
COMISSAIRE : Non !
Il fonce sur lui avec son pieu mais Angel brise la statue sur lui.
INT - FOYER D'EAST HILLS - NUIT
Tous les policiers lâchent leur prise et tombent à terre. Ils se transforment en squelette. Tous sont surpris. Soudain, le corps d'un policier tombe devant Cordy qui sursaute.
ANNE : C'est fini.
CORDY (à Gunn) : Wesley !
Ils courent vers Wesley qui est sur le fauteuil, à l'agonie.
GUNN (à l'ambulancier) : On va pouvoir y aller. (à Jackson) aide-moi à le porter.
JACKSON : Désolé, mais je crois que les rues sont devenues plus sûres pour moi. Je retourne bosser.
Gunn le regarde partir, dégoûté.
CORDY : Allons-y. (à Wesley) On t'emmène.
Elle aide Gunn à le porter vers la sortie.
INT - COMMISSARIAT / BUREAU DE KATE - NUIT
Kate est assise à son bureau et étudie un dossier. Angel la rejoint et s'assoit.
ANGEL : Bonsoir. Je voulais vous dire que j'ai réglé le "problème".
KATE (lui donnant le dossier) : Le rapport de police de ce secteur.
Angel l'ouvre et le lit.
KATE : Il y a encore 3 mois, on comptait un meurtre tous les quinze jours, un viol tous les deux jours et un vol à main armée toutes les heures et demie. C'est ce que nous venons de rendre aux habitants de ce quartier.
ANGEL : Je peux vivre avec.
KATE : Vous avez appris à vivre avec beaucoup de choses.
Elle regarde le dossier.
KATE : Franchement, ce boulot me rend cinglé.
ANGEL : Oui, je peux comprendre.
Ils se regardent et sont interrompus par une femme qui donne un dossier à Kate.
FEMME : Pour vous, inspecteur.
KATE : Merci.
Elle ouvre le dossier et lit.
KATE (intriguée) : Wyndam-Pryce, c'est pas le type qui travaille pour vous ?
INT - HOPITAL / CHAMBRE DE WESLEY - NUIT
Wesley est sur un lit d'hôpital, inconscient. Gunn est à son chevet. Wesley se réveille lentement. Gunn est ravi.
GUNN : Hey.
WESLEY : Salut.
GUNN (sourit) : Comment ça va ?
WESLEY : Il me semble que je devais souffrir le martyre.
GUNN : C'est assez douloureux ce genre de trucs.
WESLEY : Pourtant… (il regarde la perfusion plantée dans son poignet) C'est de la morphine ?
Gunn acquiesce.
WESLEY (rigolant) : C'est vachement agréable !
Gunn lui prend la main, soulagé de le voir guéri.
INT - HOPITAL / ACCEUIL - NUIT
Angel est devant la chambre de Wesley et l'observe dormir à travers la vitre. Il se retourne pour partir mais tombe nez à nez avec Cordy qui est surprise.
CORDY : Qu'est-ce que tu fais là ?
ANGEL (gêné) : J'ai appris pour Wesley.
CORDY : Ah, comme c'est gentil à toi. Dommage qu'il ait fallu qu'il ait failli mourir pour que tu te manifestes. Wesley n'a pas besoin de toi. Moi et Gunn, non plus. Tu nous as laissé tombé, alors fais ce que tu as à faire et fiches-nous la paix.
Angel est triste. Elle s'en va, fière d'elle. Angel regarde la chambre, les larmes aux yeux. A l'intérieur, Cordy et Gunn vont vers Wesley qui est réveillé.
Angel part lentement.