Le Grand bilan

Transcript par Sam pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
INT - IMMEUBLE ABANDONNE - JOUR
La caméra avance dans un couloir d'un immeuble abandonné. Des débris sont à terre et apparemment des gens squattaient ici. Angel entre dans le couloir lentement. Il avance avec méfiance vers une porte. Il entre et allume la lumière. Il regarde autour de lui et voit des dizaines de chèvres qui bêlent. Il sourit et va vers une autre porte fermée.
HOMME 1 (V.O) : Et après ?
Angel entre dans la pièce. Il y a deux hommes habillés en boucher. Ils font un rituel en sacrifiant une chèvre. Celle-ci est tenu par l'homme 1.
HOMME 2 (lisant un livre) : "Vérifiez que les récipients soient correctement attachés et les animaux inclinés comme indiqué à la figure F12 afin de permettre un écoulement parfait dans la coupe sacrée. "
Il va prendre la coupe et la pose à côté de l'autre homme.
HOMME 1 : D'accord. Et après ?
HOMME 2 : "D'un large mouvement circulaire, tranchez la gorge de l'animal à l'aide du poignard de cérémonie gracieusement fourni "
Il le cherche, paniquant.
HOMME 2 : Je l'ai pas vu dans la boîte.
HOMME 1 : Il est sûrement en dessous. Dépêche-toi.
HOMME 2 (le cherchant) : Il n'est pas là.
HOMME 1 : Il a pas pu s'envoler, enfin !
ANGEL : Excusez-moi…
Les hommes sursautent et la chèvre s'enfuit. Angel tient le poignard.
ANGEL : Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer les chèvres.
Les hommes reculent, effrayés.
ANGEL : Oui. Enormément de chèvres. (avançant vers eux) Enormément de biquettes. Il y en a vraiment des tas.
HOMME 2 : Hé ! c'est notre poignard…
Angel plante le poignard dans le mur, énervé.
ANGEL :…de cérémonie. Faites-moi un procès ou demandez à vos patrons de m'en faire un. Cet immeuble appartient à Wolfram & Hart, non ?
HOMME 1 : Mais… mais qu'est-ce que vous voulez ?
ANGEL : savoir quel dieu ils vous font vénérer.
HOMME 1 : Ah, eh ben, ça, ça ne vous regarde pas. Et d'abord vous êtes qui ?
ANGEL : Moi ?
Il fonce sur eux et les tient tous les deux par la gorge contre le mur. Il se transforme en vampire.
ANGEL : Le genre de mec qui a horreur de voir gaspiller du sang de premier choix.
HOMME 1 (étouffant) : On a juste été payé pour faire le sacrifice et dire des prières.
ANGEL : Des prières à qui ?
HOMME 2 : On n'en sait rien.
ANGEL : Vous le savez forcément.
HOMME 1 : Non, on y comprend rien, tout est en latin. Ils nous ont dit de prononcer le truc comme on le sentait.
ANGEL : Qui ça ?
HOMME 1 : Ceux que vous avez dit, Wolfram & Hart.
HOMME 2 : Tout ce qu'on sait, c'est que le sacrifice doit être terminé avant minuit si on veut pas qu'une certaine créature ne s'énerve.
Angel les regarde puis les lâche.
ANGEL : D'accord.
Les deux hommes partent en courant. Pendant ce temps, Angel casse tout sur son passage, très énervé.

GENERIQUE

ACTE 1
INT - ANGEL INVESTIGATION - JOUR
GUNN : Bon. Je ne vois plus rien. Pas une trace.
Il regarde la tête de Stéphanie Sharp qui avait un œil implanté derrière la tête. Autour d'eux, il y a Cordy, Mme Sharp et Wesley en fauteuil roulant. Ils sont tous ravis.
CORDY : Quand elle retournera à l'école, les autres enfants ne remarqueront même pas qu'il y avait un troisième œil derrière cette tête. (elle touche la tête de Stéphanie) Tu verras, ça va repousser plus vite que tu ne le crois.
MME SHARP : Quoi ?
CORDY : Les cheveux. (elle met une casquette sur la tête de Stéphanie) Je voulais dire les cheveux. Derrière la tête. Ils vont repousser. Pas le troisième œil. Lui, il ne reviendra pas.
MME SHARP (soulagée) : Ah.
CORDY (à Wesley) : N'est-ce pas ?
WESLEY : C'est tout à fait exclu.
Il donne une sucette à Stéphanie.
WESLEY : Le charme curatif a semble-t-il fonctionné comme un charme.
MME SHARP : Nous ne pouvopns vous remercier.
WESLEY : Oh, n'y pensez plus.
GUNN : C'est notre métier !
CORDY : Je dirais même notre mission.
MME SHARP : Non, nous ne pouvons pas vous remercier. Et nous ne pouvons pas vous payer non plus. (montrant un papier) Cette facture… est grotesque.
CORDY : Vous voulez rire ? On vous a même pas facturé la mandragore.
MME SHARP : Je…je… mon mari dit que c'est scandaleux.
WESLEY : Ah oui ? Et quel devrait être selon lui le juste prix pour faire partir un œil indésirable de la tête de votre fille, Mme Sharp ?
MME SHARP : Hé bien… Rien du tout.
Cordy est choquée.
MME SHARP : Dans la mesure où il impossible d'être mordu par un démon et d'avoir subitement un troisième œil qui vous pousse derrière la tête, il est évident que nous avons en fait été victime d'une arnaque très habile. Et nous ne donnerons pas un sou à des escrocs. (prenant la main de sa fille) Allez, viens Stéphanie.
Elles vont vers la sortie.
CORDY : Une arnaque ? (la suivant) Mais cette petite avait l'arrière de la tête qui me faisait de l'œil ! !
WESLEY : Non. Laisse-la. Il est clair qu'il est plus facile pour eux de nous prendre pour des escrocs que d'accepter que l'œuf d'un démon Skilosh ait été à deux doigts d'éclore du crâne de leur fille.
GUNN (ironique) : On se demande pourquoi ?
CORDY : C'est bien joli mais pendant que ces gens refusent de voir la réalité en face, nous on a des factures à payer.
GUNN (allant prendre sa veste) : Ouais, c'est vrai.
WESLEY : il est possible qu'avec du temps, ils reviennent enfin à la raison.
GUNN : Ben, voyons ! Les gens sont comme ça, ils reviennent toujours à la raison !
CORDY : Où est-ce que tu vas ?
GUNN : Je vais voir ce qu'il se passe dehors. Je pense que je serais plus utile qu'en restant assis avec vous deux.
WESLEY : Les affaires vont reprendre, c'est obligé.
CORDY : Ouais, on est à Los Angeles. Les forces du Mal doivent être sûrement coincées dans un bouchon.
GUNN : Alors, prévenez-moi quand elles seront là.
INT - WOLFRAM & HART - JOUR
Tous les employés sont agités et pressés. Lilah sort de l'ascenseur, tout aussi pressée. Elle voit Lindsey qui marche lentement.
LILAH : Lindsey. Enfin, te voilà, je te cherchais partout. Où vas-tu ?
LINDSEY (continuant de marcher) : Déjeuner.
LILAH : Déjeuner ? ! Tu crois que c'est le moment de déjeuner ?
LINDSEY : Je te signale qu'il est plus d'1h.
LILAH : Le Bilan a lieu dans deux jours !
LINDSEY : Je le sais.
LILAH : Tu n'es pas le seul. Regarde les, on dirait que c'est Dieu le père qui va les juger ! Enfin peut-être plutôt le Diable.
LINDSEY (regardant les employés) : ils ont juste la trouille.
LILAH : Je les comprends. (lui donnant un dossier) J'ai réuni tout ce que j'ai pu trouver du dernier Bilan d'il y a 75 ans. Tout est là. (Ils descendent les escaliers) A côté de ça, la purge de Noël 68 ressemble à une charmante plaisanterie. Pourtant ils avaient viré la moitié des cadres d'une façon qui fait froid dans le dos.
LINDSEY : Je vais lire tout ça.
LILAH : T'as intérêt parce que t'es pas le seul concerné dans cette histoire. On est censé diriger ce service ensemble, je te le rappelle.
LINDSEY : Je sais.
LILAH : J'ai ajouté quelques petites suggestions dans la façon dont on pourrait gonfler notre dossier dissident.
LINDSEY (s'arrêtant) : soit ça se passe bien pour nous soit ça se passe mal. Tu penses vraiment que quelques petites messes noires pourront changer quelque chose ?
LILAH : Tout le monde a l'air de le croire, en tout cas. J'ai entendu dire que Henderson n'avait pas hésité à retirer son petit dernier de la crèche pour l'offrir à… Quel lèche-cul ! Ma mère avait raison, j'aurais dû avoir des enfants.
LINDSEY : On fera avec nos résultats, c'est tout ce qu'on a.
LILAH : Alors on est fichu. Dois-je te rappeler certaines de nos magnifiques bourdes dont deux sont d'ailleurs toujours en liberté. Tu n'as pas eu de nouvelles ? Tu me l'aurais dit si elles t'avaient contacté ?
LINDSEY : Il les a brûlé vives, Lilah. Même des vampires comme Darla et Drusilla ont besoin d'un peu de temps pour se remettre de ça.
LILAH : Ca ne m'étonnerait pas qu'elles débarquent à l'improviste.
LINDSEY : T'inquiètes pas.
LILAH : Il faut bien que quelqu'un s'inquiète. On n'aura pas de deuxième chance, Lindsey. Je ne laisserais rien se produire qui risquerait de tout compromettre.
Elle s'en va.
ANGEL (V.O) : Sacrifices sanglants, messes noires, totems…
INT - COMMISSARIAT - JOUR
Angel parle avec Kate qui range des dossiers. Elle ne s'intéresse pas à ce qu'il dit.
ANGEL : Je ne sais pas pourquoi mais il y en a aux 4 coins de la ville. C'est peut-être pour faire venir un démon mais je n'y crois pas. (réfléchissant) Les prières, les rituels, tout ça est trop vague. Pas assez ciblé. Je suis sûr qu'ils préparent quelque chose.
KATE : Ils veulent peut-être faire tomber la pluie. Pourquoi est-ce si important pour vous ?
Elle va à son bureau. Angel la suit, ne comprenant pas.
ANGEL : Parce que c'est important pour eux.
KATE : Ah oui ? Il faut donc leur mettre des bâtons dans les roues.
Elle continue à ranger.
ANGEL : Kate… Kate, écoutez-moi, j'ai besoin de votre aide.
KATE (ne le croyant pas) : Vous avez besoin de mon aide ?
ANGEL : Oui. Ils abattent des animaux sans autorisation. Arrêtez-les pour ça.
KATE : Non, je regrette, Angel. Il m'est interdit de quitter mon bureau avant mon éventuelle suspension.
ANGEL : Suspension ?
KATE (les larmes aux yeux) : Vous vous souvenez d'Atkinson, le commissaire du secteur 23 ? Il m'accuse d'avoir permis à un fou dangereux de pénétrer dans son bureau et de le tabasser comme une brute. Il a officiellement porté plainte.
ANGEL : Il dirigeait une armée de policiers zombies qui semait la terreur dans nos rues.
KATE : Je suis persuadée qu'il me suffira d'expliquer ça à la police des polices pour être disculper ! Cette affaire n'est qu'un prétexte, ça fait longtemps qu'ils en cherchent un. Vous savez bien ce qu'ils pensent de moi. (continuant de ranger) Le police, c'est toute ma vie. Je ne pourrais pas… Si je devais être suspendu de mes fonctions…
Elle se retient de pleurer.
ANGEL : Je suis désolé.
KATE : Vraiment ? (elle sort un dossier) Ils pourraient bien être intéressé par cette autre affaire.
Elle lui montre des photos du carnage de la cave de Holland Manners.
ANGEL : Vous n'avez rien à voir avec ça.
KATE : Vous êtes sûr ?
ANGEL : Oui.
KATE : On notera malgré tout que les victimes avaient été menacées par un intrus sur leur lieu de travail. Un intrus que j'ai appréhendé et relâché trois heures avant que ces personnes ne soient retrouvées massacrées.
ANGEL : Vous savez qui est responsable de ce carnage.
KATE : Oui. Ce que j'ai beaucoup de mal à comprendre, c'est que bien que le ou les attaquants n'aient pas eu à forcer la porte pour y pénétrer, ils l'auraient forcer pour sortir. Les victimes avaient été enfermées dans cette cave avec leurs assassins. Alors, ne comptez plus sur mon aide.
Elle s'en va. Angel est triste.
INT - CHEZ LINDSEY - JOUR
Lindsey rentre chez lui, fatigué.
LINDSEY : Je rentre un peu tard. (il pose sa veste et son sac) Je voulais rentrer déjeuner avec toi mais, au bureau, en ce moment c'est la folie avec cette histoire de Bilan.
Il tient une bouteille dans un papier carton. Il va vers le fauteuil et s'assoit.
LINDSEY : Je t'aurais bien téléphoné mais je ne voulais pas que tu te lèves pour aller répondre. Comment tu te sens ?
Plan sur Darla qui est allongée sur le fauteuil. Elle a des marques de brûlure sur le visage et une couverture sur elle.
DARLA : Plus forte qu'hier, je crois.
LINDSEY : Ton état s'améliore de jour en jour.
DARLA : Uniquement grâce à toi, tu m'as sauvée. Tu m'as retrouvé, j'ignore encore comment. Comment as-tu fais, Lindsey ?
LINDSEY : Drusilla. Elle est venue me prévenir. Je te l'ai dis, tu ne te souviens pas ?
DARLA : Elle est partie ?
LINDSEY : Tu sais, elle va revenir.
DARLA (se relevant un peu) : Non… (le regarde tendrement) Tu es le seul qui ne m'ai jamais abandonné.
LINDSEY : Je serais toujours là.
Elle lui caresse le visage. Il lui donne la bouteille de sang. Elle l'ouvre.
DARLA (déçue) : Il est froid.
LINDSEY : C'est le seul moyen de l'empêcher de tourner.
DARLA : Pas le seul moyen. (sent la bouteille, ravie) Au moins, c'est du sang humain.
LINDSEY (se lève) : Je vais prendre une douche.
DARLA : Tu prends toujours une douche en rentrant de là-bas, je ne sais pas pourquoi. Tu n'es jamais sale.
LINDSEY : Je suis toujours sale.
Il va dans la salle de bain. Elle tourne les yeux, exaspérée. Dès que la porte se ferme, elle se lève te s'étire. Elle pose la bouteille et va fouiller dans la sacoche de Lindsey. Elle y prend le dossier confidentiel de Lilah. Elle le lit en buvant sa bouteille.
INT - CARITAS - NUIT
Le Caritas est plein à craquer. Angel va vers l'animateur qui parle au barman.
HOST (au barman) : Je m'en fiche, remplace le par autre chose ! Fais preuve de créativité. (voyant Angel) c'est fou, il n'est même pas 10 heures et il n'y a déjà plus de lait de bouc.
ANGEL (pressé) : Il faut que je te parle.
HOST : Oh, t'aurais dû me prévenir. Je ne sais pas si tu vas pouvoir monter sur scène ce soir.
ANGEL : Je ne suis pas venu chanter.
HOST : Ah, parce que tu appelles ça chanter ?
ANGEL (inquiet) : Quelque chose se prépare.
HOST : Ah, vraiment ? et moi qui croyais que c'était mon petit cocktail maison qui avait attiré cette clientèle à la moralité douteuse.
Il montre une table d'avocats de Wolfram & Hart.
ANGEL : Des avocats.
HOST : Du calme mon grand, garde ton sang froid. Si tu songes à voler en travers les tables ou à te jeter sur eux et les décapiter, moi je te le déconseille.
ANGEL : tu es médium. Tu as lu en eux, tu sais ce qu'il se prépare.
HOST : Non, Angelichou. Je pense que tu apprécierais peu que je dévoile ta vie privée et toutes tes petites histoires au premier vampire qui passe, j'ai raison ou j'ai tort ?
ANGEL : C'est si grave ?
HOST : Je ne peux en aucun cas divulguer ce que j'ai vu dans une autre personne. Par contre, je peux te dire ce que j'ai entendu dans les toilettes pour homme/ c'est pour vendredi. Et je peux te dire qu'ils en font pratiquement dans leur petite culotte.
ANGEL : Quoi ?
HOST : Tous les 75 ans environ, tes mais de Wolfram & Hart font un grand Bilan. Et l'anxiété générale ne vient pas du Bilan lui-même mais plutôt du grand inquisiteur. Soyons clair, ce n'est pas un "gentil".
ANGEL : Qui est-ce ?
HOST : Il est mauvais, cruel, impitoyable, sadique, féroce, implacable… enfin, bon, j'ai des tas d'autres de synonymes…
ANGEL : Tu ne pourrais pas essayer de me dire en un mot de qui il s'agit ?
HOST : En un mot, ça va être difficile. Mais je vais te le dire en deux : (Angel écoute attentivement) Associé Principal.
Il s'en va. Angel est énervé.

ACTE 2
INT - CARITAS - NUIT
Plan sur deux avocats qui chantent. Host est assis à une table et les écoute. Angel le rejoint, paniqué.
ANGEL : Il m'en faut plus.
HOST : Il nous en faut toujours plus, trésor.
ANGEL : plus d'informations.
HOST : C'est plus de patience qu'il te faudrait. Parce que là, tu arrives au bout de la tienne.
ANGEL : Ecoute, j'ai compris. Je ne te demande de me raconter ce que tu as vu. Leur destin, je m'en fiche. Mais atteindre leurs associés principaux, c'est mon destin.
HOST : Tu crois ? Moi en tout cas, je ne t'ai vu nul part dans le tableau ces temps-ci. C'est très embrouillé. Ecoute, toutes ces messes noires et ces sacrifices qui ont lieu aux quatre coins de la ville, ça ne veut rien dire. Des enfants nerveux qui essaient de marquer le maximum de points avant que Papa rentre à la maison, risible… En fait, il s'en tape, Papa. De toute façon, faire cesser les messes noires n'empêchera pas la "chose" de passer dans notre monde ce vendredi.
ANGEL : Quelle chose ? Et comment je l'arrête ?
HOST : Alors là, j'en sais rien. Et toi, tu ne feras rien.
ANGEL : On peut le tuer ?
HOST : La plupart des choses capables de se manifester dans cette dimension peut-être tuée. C'est le mauvais côté de la vie, ici. Avec les comédies musicales d'Andrew Lloyd Weber.
Angel le regarde avec insistance. Host craque.
HOST : Oh… "la bague de Blacknil". Ne me demande surtout pas ce que ça signifie. Je t'en ai déjà trop dit.
ANGEL (se levant) : Merci.
HOST (le retenant) : Et "la maison mère". Deux autres mots que j'ai capté une dizaine de fois, ce soir.
ANGEL : Qu'est-ce que ça veut dire ?
HOST : c'est peut-être l'origine. Qu'est-ce que j'en sais ? Allez, fiche-moi le camp maintenant.
Angel commence à partir.
HOST : Oh,, je capte autre chose.
Angel se retourne.
HOST : Leur plus cher désir est de te voir mort.
Angel voit que tous les avocats le fixent.
INT - HOTEL / BUREAU D'ANGEL - NUIT
Angel fait des recherches dans des livres, pressé. Il regarde sur les étagères mais ne trouve pas le livre qu'il veut. Il s'arrête, réfléchissant.
INT - ANGEL INVESTIGATION - NUIT
Angel entre dans le bureau d'Angel Investigation. Wesley et Cordy sont à l'intérieur et sont surpris de le voir. Angel va droit vers la bibliothèque sans les regarder.
WESLEY : Doux Jésus.
CORDY : Angel ?
WESLEY : Qu'est-ce qu'on peut faire pour toi ? (Angel fouille les livres) Excuse-moi, cette zone est réservée aux employés de l'Agence.
ANGEL : Vous avez emporté tous les livres.
CORDY : Oui, mais c'est toi qui as gardé le gaufrier.
Angel trouve son livre et commence à partir. Cordy lui arrache le livre des mains.
CORDY : Hé ! Non ! (le rangeant) Je suis en train de le lire celui-là. C'est impossible. Tiens, t'as qu'à prendre celui-là. (lui donne l'annuaire téléphonique).
Angel jète l'annuaire, énervé. Il la fixe, menaçant.
ANGEL : Ne m'obliges pas à te pousser.
Cordy tient tête et ne bouge pas.
WESLEY : Donne-lui le bouquin, Cordelia.
Il se lève de son fauteuil roulant, énervé.
WESLEY : Donne-lui ce satané bouquin ! Qu'il disparaisse d'ici !
Cordelia reprend le livre et lui donne.
CORDY : Tiens !
Angel s'en va.
CORDY : Je vais te dire Angel, je ne sais même plus qui tu es.
ANGEL : Je suis un vampire. La définition est dans le dictionnaire.
Il claque la porte. Wesley se rassoit, souffrant.
CORDY : quel crétin !
WESLEY : Cordelia…
CORDY : ce serait n'importe qui d'autre, je lui dirais "va te faire voir" !
WESLEY : Cordelia…
CORDY (tournant en rond) : Pas lui, ce serait le drame. Une partie de jambe en l'air et il se transforme aussitôt en suceur de sang psychopathe ! D'une certaine façon, ce serait mieux pour tous le monde. Mieux pour lui car il prendrait enfin son pied et mieux pour nous car on pourrait enfin… (elle mime un coup de pieu) lui transpercer le cœur.
WESLEY (se tournant vers elle) : Cordelia… Une ambulance.
Elle regarde la blessure de Wes qui saigne.
CORDY (courant vers le téléphone) : Oh, mon Dieu…
INT - COMMISSARIAT / POLICE DES POLICES - NUIT
Plan sur Kate qui est inquiète. Elle est assise devant 6 juges dont 1 femme.
JUGE 1 (V.O) : Si vous avez quoi que ce soit à dire pour votre défense, inspecteur Lockley, allez-y. Nous vous écoutons.
JUGE 2 / LOU : Je vous en supplie, Kate, dites quelque chose.
KATE : qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, Lou ? Ils sont allés chercher tous les détails gênants de ces huit derniers mois, ils les ont étalés sur la table sans tenir compte du contenu et ils espèrent que je vais leur expliquer. (ils la regardent tous) Je n'ai fait que mon travail.
JUGE 1 : Apparemment, inspecteur, vous avez surtout réussi à vous isoler. Vous vous êtes éloignés de l'influence bénéfique de vos collègues, avez développé une fascination morbide et malsaine pour des affaires d'une nature étrange pour ne pas dire macabre. Et vous êtes visiblement incapable de nous dire pourquoi.
Kate a les larmes aux yeux.
JUGE 1 : Votre père… était un policier connu et respecté. Et c'est vous qui avez découvert son corps après son assassinat, c'est bien ça ?
KATE : Oui.
JUGE 1 : et l'affaire n'a jamais été résolue ?
KATE : On n'a arrêté aucun suspect.
JUGE 3 : Ca doit être extrêmement frustrant pour vous.
KATE : J'arrive à le gérer.
JUGE 3 : Vous êtes sûre ? Vous n'avez pris aucun congé personnel après la mort de votre père. Vous ne vous êtes pas absenté une seule journée.
KATE (s'énervant) : Je crois que ce ne sont pas vos affaires.
JUGE 1 : Je regrette mais j'ai bien peur que si dès lors que votre travail s'en ressent.
JUGE 3 : Il est très important quand on subit une perte de cette nature de prendre suffisamment de temps pour faire son deuil. Nous comprenons. Sachez que nous ne vous jugeons pas.
KATE : Non, vous me virez simplement.
JUGE 1 : vous avez cesser de faire parti de la police il y très longtemps.
KATE : Qu'est-ce que vous attendez de moi au juste ?
JUGE 3 : il va de soit que vous bénéficierez de toute l'aide psychologique qu'il vous sera nécessaire. Et ce, au frais de la ville au même titre que vos indemnités.
Kate se retient de pleurer.
KATE (énervée) : Vous n'avez absolument aucune idée de ce qu'il se passe dans cette cité !
JUGE 1 : et c'est à ce moment là que vous vous mettez à parler de monstres ? Donnez-nous votre insigne et votre arme.
Elle les prend dans sa mallette, se lève et les pose sur la table. Lou la regarde tristement. Elle va vers la porte.
LOU : Dieu merci, votre père n'est plus là pour voir ça.
INT - LIBRAIRIE - NUIT
Un homme âgé, le libraire, (celui que l'on voit dans l'ep2s2) regarde la télé en rigolant. Angel entre.
ANGEL : vous êtes Denver ?
DENVER (surpris) : C'est pas possible !
INT - LIBRAIRIE - NUIT
Angel, assis, fait des recherches dans des livres. Denver descend d'une échelle.
DENVER : Vous savez que vous avez changé ma vie ce jour-là. Un vampire qui entre dans mon magasin dans l'espoir de tuer un démon et de sauver des êtres humains… Je me suis dit que si ça, c'était possible, le Bien devait exister dans ce monde.
ANGEL : Ouais. Donc vous n'avez jamais entendu ce terme "Maison mère" ?
Il prend un autre livre.
DENVER / et au fait, comment ça s'est passé ? C'était un thésulac, il me semble. Un démon de la paranoïa.
ANGEL : Je n'en sais rien. Je crois qu'il a tué tout le monde.
DENVER (déçu) : Mais… vous avez essayé au moins.
ANGEL : en fait, je suis parti en abandonnant l'hôtel et tous ceux qu'il y avait dedans. (Denver est surpris) Donc nous ne savons pas où se trouve cette "maison mère". Mais pour vous l'associé principal serait un Kleynach, c'est bien ça ?
DENVER : Heu… oui. (cherchant dans un livre) Un Kleynach.
Il lui montre une illustration.
DENVER : De nombreuses entités maléfiques prennent cete forme pour se manifester parce que que le Kleynach n'a pas besoin d'être invoqué pour apparaître.
Il se déplace à sa guise avec cette bague.
ANGEL : Parlez-moi de la bague.
Denver montre une image d'une main de démon portant une bague.
DENVER : Là, regardez. La bague de Blacknil. Un simple anneau dont on ne vous donnerais pas deux sous au mont-de piété. Mais c'est grâce à ça qu'il est capable de se déplacer d'une dimension à l'uatre. Il s'en servira pour venir ici… et repartir.
ANGEL : Repartir ?
DENVER : mais bien sûr.
ANGEL : N'importe qui peut l'utiliser ?
DENVER : Comment ça ?
ANGEL : Est-ce qu'elle me ramènerait à la Maison Mère ou à l'endroit d'où vient le démon ?
DENVER : Peut-être. Si vous êtes assez fou pour ça. Vous vous rendez compte de ce qu'est certainement cette Maison Mère ?
ANGEL : J'en ai une petite idée.
DENVER : L'Enfer. Pourquoi voulez-vous aller en Enfer ? (le regarde) Vous allez essayer de descendre là-bas et de les détruire tous autant qu'ils sont, c'est ça ? Oh oui, c'est sûr que ça rattraperait le jour où vous avez… (Angel le regarde) Ca reste une très mauvaise idée, c'est du suicide pour tout dire.
ANGEL : Est-ce que la bague m'y conduira ou non ?
DENVER : Je n'en sais rien. Il faudrait déjà l'avoir. Et pour l'avoir, il faut tuer le Kleynach.
ANGEL : Comment ?
DENVER : Vous avez justement devant voius la seule personne qui le sache.
ANGEL (s'énervant) : Comment ?
Denver monte sur une échelle.
DENVER : Pour tuer le Kleynach et lui prendre la bague… (il prend un livre) il vous faut le gantelet.
ANGEL : Ca devient vraiment comique.
Denver le rejoint avec le livre.
DENVER : Selon la légende, les Kleynach ont quitté leur monde démoniaque pour piller et ravager les villages des hommes. Et tous ceux qui s'opposaient à eux étaient réduis en cendres qu'ils soient armés d'une épée ou de leur seul point. Mais un brave et valeureux chevalier possédait le gantelet. (montre une image d'un gant en fer) Façonné et béni par tous les Pouvoirs de la Lumière.
Denver va derrière une étagère.
DENVER : Et quiconque le portait pouvait tuer le Kleynach simplement en le serrant à la gorge.
Il lui apporte le gant.
DENVER : Je l'ai trouvé en 75 sur un marché aux puces. Je m'en servait pour sortir les plats du four. Maintenant, il est à vous. Cadeau. (angel est surpris) Parce que grâce à vous, ma vie a réellement changé. Et cette fois-ci, quelque chose me dit que les choses iront…
Soudain, il s'arrête de parler et du sang sort de sa bouche. Il lâche le gant. Angel voit qu'une épée lui travers e le corps, il prend Denver contre lui. On voit alors qu'il s'agit de Darla. Elle enfonce encore plus l'épée qui atteint Angel dans le ventre.
DARLA : C'est ça, angélus. Serre le fort dans tes bras. Bravo, c'est très malin.
Angel tombe sur le dos, souffrant. Denver tombe sur lui. Darla prend le gant.
DARLA : La bague, ce n'est pas pour la vengeance, Angélus. C'est pour le pouvoir.
Elle lui donne un coup de pied au visage.
DARLA : La vengeance, nous y viendrons bientôt.
Elle part. angel met Denver sur le côté et se retire de l'épée quile transperçait toujours. Il s'évanouit, pris de douleur.

ACTE 3
INT - CHEZ WESLEY - NUIT
Wesley est étendu par le canapé. Il a des dossiers entre les mains.
WESLEY : Je lui ai bel et bien tenu tête, c'est ça l'important.
Virginia lui apporte un plateau contenant une théière et des tasses.
VIRGINIA : Tu n'aurais pas pu le faire en restant assis avec un petit mot bien senti ? Il a fallu que tu te lèves et que tu te fasses sauter six points de suture.
Elle s'assoit à côté de lui.
VIRGINIA (servant du thé) : Finalement, avant cet accident, je ne m'étais jamais rendu compte à quel point ton travail était dangereux.
WESLEY : Bien sûr que ce que je fais est dangereux. Tu le sais très bien. Rappelle-toi comment on s'est rencontré. Tu étais ligotée sur un autel prête à être offerte en sacrifice à une horrible déesse.
VIRGINIA : Oui, mais je me suis habituée à ce genre de choses. Les démons et autres créatures de la nuit, j'ai grandi avec ça. Tandis que les armes à feu… je trouves ça un petit peu trop réel, tu comprends ?
WESLEY : Le coup de feu était tiré par un zombi si ça peut te réconforter.
VIRGINIA (sourit) : Ca devrait mais là, ça ne change rien.
Ils se regardent. Elle se blottit contre lui, ce qui fait un peu mal à Wesley. Il lui touche les cheveux.
VIRGINIA : est-ce que la bataille te paraît toujours en valoir la peine ?
WESLEY : Certaines plus que d'autres.
VIRGINIA : Dans l'ensemble, je veux dire. Pour la plupart, les gens nient l'existence du Mal. Alors, pour ce qui est de le combattre… Ils n'ont pas à s'envelopper dans des bandages pour éviter d'avoir les tripes à l'air.
WESLEY (pose sa tasse) : C'est vrai.
VIRGINIA : et tu ne pourrais jamais envisager… d'abandonner ce métier pour en prendre un autre ?
WESLEY : Tu pourrais être avec quelqu'un comme ça ?
VIRGINIA : J'en sais rien. Mais j'ai parfois l'impression que c'est moi qui ait besoin de bandages… pour éviter d'avoir les tripes à l'air.
Il sent longuement ses cheveux.
WESLEY : C'est difficile pour toi, hein ?
VIRGINIA : J'ai horreur de te voir souffrir.
WESLEY : Non… Je veux dire, rompre avec moi.
Elle le regarde.
INT - CHEZ KATE - NUIT
Kate rentre chez elle. Elle porte le carton contenant ses affaires. Elle le pose à terre et enlève sa veste. Elle prend une bouteille d'alcool et se sert un verre, triste. Elle regarde les médailles d'honneur posées sur une étagère, va vers elles et les jète à terre en pleurant. Elle regarde la photo de son père et pleure deux fois plus.
EXT - DEVANT WOLFRAM & HART - NUIT
Une limousine s'arrête devant le bâtiment de Wolfram & Hart. Des gardes en sort et viennent escorter Lilah. Elle regarde autour d'elle, inquiète.
LILAH (aux gardes) : Restez près de moi.
Elle va vers le bâtiment. Soudain, Angel tombe du ciel et assomme les deux gardes.
LILAH (aux gardes) : Vous êtes nuls. Je savais que c'était l'argent jeté par les fenêtres.
Elle leur donne un coup de pied.
ANGEL : Vous évitez les parkings souterrains, à ce que j'ai remarqué.
LILAH : Il est dangereux. Qu'est-ce que vous me voulez ?
ANGEL : Exactement la même chose que celle que j'ai prise à Lindsey.
Il attrape le poignet de Lilah. Elle est effrayée.
EXT - DEVANT WOLFRAM & HART - NUIT
Plan que le pouce de Lilah qui est appuyé contre un détecteur d'empreintes. On voit qu'Angel serre le poignet de Lilah.
DETECTEUR : Bonsoir, Mlle Morgan. Quel étage désirez-vous ?
LILAH (angoissée) : 15ème.
L'ascenseur s'ouvre.
LILAH : Vous êtes bien conscient que vous serez repérer à la seconde où vous mettrez un pied à l'intérieur.
ANGEL : Je l'espère.
Soudain, sa douleur au ventre le lance. Lilah le remarque.
INT - ANGEL INVESTIGATION - NUIT
Cordy range des dossiers. Le téléphone sonne. Elle court répondre.
CORDY : Oui, bonsoir. Anglblabla Investigation, à votre service. Que puis-je faire pour vous ?
INT - CHEZ WESLEY / ANGEL INVESTIGATION - NUIT
Wesley est assis sur le fauteuil, en peignoir.
WESLEY (au tél) : C'est quoi exactement, Anglblabla ?
CORDY (au tél) : Oh, c'est simplement un nom que je ne dis pas pour l'instant. Qu'est-ce qu'il se passe, Wesley ?
WESLEY (au tél) : Oh, écoute, je ne me sens pas très bien, ce soir.
CORDY (au tél) : Après ce qui t'es arrivé, ça peut se comprendre.
WESLEY (au tél) : Alors, il est possible que je ne vienne pas demain.
CORDY (au tél) : Pas de problème, les clients ne se bousculent pas à la porte. Reste chez toi bien tranquillement avec Virginia.
WESLEY (triste) (au tél) : Oui. Toi en revanche, tu devrais sortir un peu. Tu es jeune, célibataire. On est vendredi soir dans la cité des Anglblabla. T'as pas envie de t'amuser ?
CORDY (au tél) : Si, mais il faudrait pour déjà que j'ai des amis pour ça. Je n'en ai aucun.
WESLEY (peiné) (au tél) : C'est pas vrai.
CORDY (au tél) : toi, tu comptes pas.
WESLEY (au tél) : Merci.
CORDY (au tél) : Tu comprends ce que je veux dire.
WESLEY (au tél) : Ca va aller mieux, Cordelia. Pour nous tous. Tu verras.
CORDY (au tél) : Je te téléphone demain pour avoir de tes nouvelles, d'accord ?
WESLEY (au tél) : Avec plaisir.
CORDY (au tél) : Bonsoir, Wesley.
WESLEY (au tél) : Bonsoir.
Ils raccrochent.
INT - ANGEL INVESTIGATION - NUIT - Un peu plus tard.
Cordy s'apprête à partir de l'Agence mais le téléphone sonne.
CORDY (faisant demi-tour) : Oh, pitié Wesley, lâche-moi. Qu'est-ce que tu veux encore ? (décroche) Allô.
INT - CHEZ LES SHARP - NUIT
Mme Sharp est dans sa cuisine.
MME SHARP (autel) : mlle Chase ?
INT - ANGEL INVESTIGATION - NUIT
CORDY (surprise) : Mme Chase ?
INT - CHEZ LES SHARP - NUIT
Mme Sharp : Nous espérons que vous n'étiez pas encore partie.
CORDY (V.O) : L'œil n'a pas repousser…
INT - ANGEL INVESTIGATION - NUIT
CORDY : Derrière la tête de votre fille ? Parce qu'on a jamais promis de vous rembourser si ça arrivait. D'autant moins que vous nous avez pas payé, je crois… (surprise) Vous allez nous régler ? ! Maintenant. Non, c'est parfait ! J'arrive. C'est sur mon chemin, à 30 km près. Par chèque ? Normalement non, mais c'est très bien. Ca ira.
(Elle allume la lampe) Vous voulez me redonnez votre adresse ? (écrit) mmh. D'accord. Très bien. Ben, à tout de suite.
INT - CHEZ SHARP - NUIT
Mme Sharp raccroche.
SHARP : Voilà.
Derrière elle, se trouve un Skilosh.
MME SHARP (angoissée) : L'une de ces personne ne devrait pas tarder à arriver.
Le Skilosh lui touche la tête puis lui brise la nuque.
INT - WOLFRAM & HART - NUIT
Tous les avocats sont réunis dans une grande salle. Au milieu sur le sol, il y a un pentagrame. Lindsey est angoissé. Nathan Reed s'approche de lui.
NATHAN : Je ne vois pas le coresponsable de votre service, Lindsey. C'est très ennuyeux.
LINDSEY : Oui, Monsieur.
Un garde vient chuchoter à l'oreille de Nathan.
GARDE : Il y a un vampire.
NATHAN : Alors, trouvez-le. Occupez-vous en.
Le garde part.
LINDSEY : Il y a un problème ?
NATHAN : Il semblerait qu'il y est un vampire à cet étage.
Ils regardent autour d'eux. Des moines font des incantations autour du pentagramme. Angel arrive, accompagné de Lilah qui est paniquée. Lindsey les voit.
LINDSEY : Là !
Lilah donne un coup de genoux dans le ventre d'Angel, pile sur sa blessure et s'enfuit. Angel en fait de même. Lindsey le pourchasse.
NATHAN : Sécurité !
Angel réussit à échapper à Lindsey. Il va vers une femme brune en robe rouge qui est de dos. Il sort de sa poche de l'eau bénite. Il enlève la perruque de Darla et lui jète l'eau sur le visage.
ANGEL : Vampire !
Tous les regardent. Lindsey est surpris. Angel essaie d'enlever le gant à Darla mais elle se bat contre lui. Pendant ce temps, l'associé principal apparaît au milieu du pentagramme. C'est un démon en robe rouge. Il tient l'anneau à un de ses doigts.
Angel réussit à prendre le gant et jète Darla au milieu des gardes. Ceux-ci essaient de la tuer.
LILAH : Empalez-moi cette garce.
Lindsey lui donne un coup de poing. Il assomme tous les gardes et aide Darla à se lever. Pendant ce temps, Angel fonce sur l'associé principal et ils tombent de la fenêtre. Lindsey aide Darla à s'enfuir. Lilah le regarde, furieuse.
EXT - DEVANT WOLFRAM & HART - NUIT
Angel tombe à terre. Il ne reste plus que la tunique rouge te la bague du démon. Il a enfilé le gant en fer. Il se relève. Devant lui, il y a un clochard qui n'en crois pas ses yeux.
ANGEL (regardant l'anneau) : Allons-y. La Maison Mère. (met la bague) Qu'on en finisse !
Soudain, un ascenseur extérieur de Wolfram & Hart s'ouvre. angel le regarde, intrigué.

ACTE 4
EXT - DEVANT WOLFRAM HART - NUIT
Quelqu'un à l'intérieur de l'ascenseur applaudit. Il s'agit de Holland Manners. Angel va vers lui, méfiant.
HOLLAND : Félicitations. Une grande victoire.
ANGEL : Vous êtes…
HOLLAND : Holland Manners.
ANGEL Vous êtes vivant ?
HOLLAND : Oh non, je suis mort et enterré. J'ai bien peur que mon contrat avec Wolfram & Hart ne continue largement au-delà. Allez, montez. Vous l'avez bien mérité.
Angel va dans l'ascenseur.
INT - ASCENSEUR - NUIT
Angel regarde attentivement Holland. Celui-ci se met à rire.
HOLLAND : Non. Je ne suis pas un fantôme. Ce n'est que moi. Moi, mort. Regardez. (il montre une morsure de vampire dans le cou) La Maison Mère, alors ?
Angel se prépare.
HOLLAND : Je vous précise que c'est un aller simple.
Dehors, le clochard pousse un chariot et passe devant l'ascenseur.
HOLLAND : Bon, sauf objection de votre part, je vous propose que nous nous mettions en route. C'est un assez long voyage.
Il appuie sur le bouton "Down" ("Bas" en français). Les portes se referment et l'ascenseur descend. On entend une musique d'ascenseur.
HOLLAND (souriant) : Ah, c'est excitant, non ? Aller directement à la source.
Angel ne bouge pas. Il est concentré.
HOLLAND : Alors, quel est votre plan, Angel ? Anéantir les fameux associés ?
ANGEL : Peut-être.
HOLLAND : Abattre Wolfram & Hart une fois pour toute ?
ANGEL : C'est à peu près ça.
HOLLAND : Et franchement, à quoi pensez-vous que cela aboutisse, à la fin ?
ANGEL : A la fin.
HOLLAND : Oui, la votre, sans aucun doute. Mais je voulais dire au sens général.
ANGEL : Au sens général, je ne sais pas et ça m'est égal.
HOLLAND : Non, je ne crois pas que ce soit vrai. Pas une seconde. Si cela vous étais égal comme vous dites, je doute fort que vous soyez ici en mission kamikaze. Et laissez-moi réfléchir… Il y a un passage dans une prophétie où vous êtes mentionné de façon indirecte à propos de quelque chose que vous êtes censés empêcher. Qu'est-ce que c'est déjà ?
ANGEL : L'Apocalypse.
HOLLAND : Oui, l'Apocalypse, bien sûr. Une parmi tant d'autres. Oui, il est vrai que nous en avons une de prévue. Et j'imagine que si vous l'empêchez, vous sauverez effectivement beaucoup de gens. Il faut que vous le fassiez alors. Absolument, où avais-je la tête ? Naturellement, tous ces gens qui échapperaient grâce à vous à l'Apocalypse n'auraient plus qu'à attendre la prochaine. Mais c'est toujours ça de pris, hein ?
EXT - ASCENSEUR - NUIT
On voit que l'ascenseur descend au centre de la Terre, en Enfer.
INT - ASCENSEUR - NUIT
ANGEL : Vous ne gagnerez pas.
HOLLAND : Mais voyons, non, évidemment. Nous n'avons nullement l'intention de nous abaisser à une chose aussi prosaïque.
Il rigole. Angel est déstabilisé et le regarde.
ANGEL : Alors, pourquoi ?
HOLLAND : Je vous demande pardon. Pourquoi quoi ?
ANGEL : Pourquoi lutter ?
HOLLAND : C'est effectivement une question que vous devriez vous poser. Voyez-vous, pour nous, il n'y a pas de combat. C'est pour ça que gagner n'entre pas en ligne de compte. Nous continuons, un point c'est tout. (rajuste sa cravate) Notre cabinet a toujours existé sous une forme ou une autre. L'Inquisition. Les Khmers rouges. Nous étions là quand le premier homme des cavernes a frappé son voisin à coup de gourdin. Nous sommes présents dans le cœur et dans l'esprit de chaque être humain. Et c'est ça, mon cher, qui rend les choses si difficiles pour vous. Car le monde ne fonctionne pas en dépit du mal, Angel. Il fonctionne avec lui. Il fonctionne grâce à lui.
L'ascenseur ralentit et s'arrête. Angel se reconcentre. Les portes s'ouvrent. Angel est surpris en voyant qu'ils sont revenus au point de départ. Le clochard avance toujours avec son chariot.
HOLLAND : Bienvenue à la Maison Mère.
ANGEL : Ce n'est pas…
HOLLAND : Vous savez bien que si. Vous le savez mieux que n'importe qui. Les choses que vous avez vu… Les choses que vous avez faites.
Angel voit des hommes se disputer.
HOLLAND : Car si le Mal n'était pas présent dans chacune de ces personnes.
Plan sur une mère qui engueule sa fille.
HOLLAND : Ce ne serait pas des êtres humains. Mais des anges.
Angel a les larmes aux yeux. Le gant tombe de sa main. Il sort de l'ascenseur lentement, sous le choc.
HOLLAND : Excellente journée.
Les portes se referment sur Holland.
EXT - RUE DE LOS ANGELES - NUIT
Angel marche tristement au milieu des gens qui se disputent entre eux.
INT - CHEZ KATE - NUIT
Kate ouvre sa boîte à pharmacie et y prend une boîte de cachet.
EXT - RUE DE LOS ANGELES - NUIT
Angel regarde les gens, déboussolé.
INT - CHEZ WESLEY - NUIT
Wesley est allongé sur son fauteuil, triste. Il fixe le mur.
INT - ANGEL INVESTIGATION - NUIT
Cordy prend l'adresse des Sharp, sa veste et son sac et part.
EXT - RUE DE LOS ANGELES - NUIT
Angel marche en pleurant.
INT - HOTEL / RECEPTION - NUIT
Le répondeur se met en marche tandis qu'Angel entre dans le hall.
REPONDEUR (voix de Cordy) : Angel Investigation, bonjour. Nous sommes absents mais laissez-nous un message et on vous rappellera dès notre retour.
Angel entre dans l'hôtel. Il s'arrête, écoutant le message.
KATE (répondeur) : Vous y êtes arrivé. Quel salaud !
INT - CHEZ KATE - NUIT
Kate est assise par terre. Il y a des bouteilles d'alcool et des boîtes de cachet vides à côté d'elle. Elle est mal en point.
KATE (au tel) : Je vous avez fait confiance. Je vous avez cru. Non, c'est pas vous. (s'affalant sur le sol) C'est moi. J'ai pas supporté la pression.
Elle boit.
INT - HOTEL / RECEPTION - NUIT
Angel va vers le répondeur.
KATE (répondeur) : De ce qu'ils diront. Et vous vous en voudrez ou alors, vous vous en ficherez. Mais moi aussi, je m'en ficherais. (rigole) Je ne sentirais plus rien.
Il éteint le répondeur.
INT - HOTEL / CHAMBRE DANGEL - NUIT
Angel entre dans sa chambre, toujours triste.
ANGEL : Qu'est-ce que tu veux, Darla ?
Darla est derrière lui à la porte.
ANGEL (montrant la bague) : C'est ça que tu veux ?
Il la jète par terre. Elle court pour la prendre. Mais il attrape Darla et la jète contre le mur.
ANGEL : Ou bien alors, c'est ça ?
Il la plaque contre le mur et lui caresse les cheveux.
ANGEL : Peut-être que ce que tu veux vraiment, c'est ça.
Il l'embrasse. Elle se laisse faire puis le repousse.
DARLA : Ne joues pas à ce petit jeu avec moi.
ANGEL : Je ne joue pas. Je veux simplement ressentir autre chose que le froid.
Il l'allonge sur le bureau et l'embrasse. Elle commence à le déshabiller en riant. Puis elle s'éloigne de lui.
ANGEL (agacé) : Qu'est-ce qui te fait rire ?
Elle rit toujours. Il la gifle, ce qui la projète contre la double porte qui donne sur le lit. La vitre se brise.
ANGEL : Tu ne sens pas le froid ?
Il l'attrape.
DARLA : Qu'est-ce que tu fais ?
ANGEL : Aucune importance. Rien n'a plus d'importance.
Il l'embrasse et ils se jètent sur le lit. Angel lui arrache sa robe et ils font l'amour.
INT - CHAMBRE DANGEL - NUIT - Un peu plus tard.
Plan sur la fenêtre grande ouverte. A l'extérieur, un orage gronde. Des affaires en désordre sont étalées par terre. Angel et Darla sont dans le lit, endormis.
Soudain, Angel se réveille en sursaut et ressent une forte douleur.