Impasse

Transcript par Sam pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
1. Int. Chez Lindsey / Chambre. Jour. 1
Plan sur Lyndsay qui dort paisiblement. Il se réveille lentement et regarde son réveil. Il est 6h44. A 6h45, la radio s’allume.
RADIO : Des bouchons sur la 405, la 101 et la 60. Je vous conseille de prendre votre hélico pour aller travailler ce matin. Le temps, aujourd’hui, il sera beau et ensoleillé. Et ça devrait durer jusqu’à…
Lindsey appuie sur le réveil avec le bras où sa main est coupée.
2. Int. Chez Lindsey / Salle de bain. Jour. 2
Plan sur Lindsey qui se rase lentement avec sa main droite. Il se regarde dans le miroir, tristement.
3. Int. Chez Lindsey / Chambre. Jour. 3
Lindsey ouvre sa commode. Il prend son mécanisme de fausse main et l’installe sur son moignon.
Il ouvre son placard où se trouve plein de cravate avec le nœud déjà fait. Il en prend une et la met autour du cou.
Il y a une guitare au fond du placard. Il la regarde, d’un air nostalgique. Puis referme le placard.
HOMME (V.O) : J’ai pas une chance incroyable ?
4. Int. Cuisine inconnue. Jour. 4
Une homme se met une cravate en marchant vers une cuisine.
HOMME : J’ai rendez-vous avec le patron et je signe le contrat du siècle, tout ça le même jour.
Sa femme va vers lui et l’embrasse sur la joue.
FEMME : Bonjour, chéri. Tu as faim ?
HOMME : Pas le temps.
FEMME : Tiens, prend ça.
Elle lui tend une assiette de muffins. Il en prend un et le mange. Puis prend le journal sur la table. La femme repose l’assiette.
L’homme va vers une petite fille qui mange de céréales.
HOMME (les bras grands ouverts) : Et elle est où ma princesse ?
Elle fonce dans ses bras puis retourne à table. Un petit garçon va vers lui.
HOMME (lui serrant la main) : Et une poignée virile. Viens là.
Il le sert contre lui. Puis regarde sa montre.
HOMME : On y va. On est en retard.
FEMME (ouvrant la porte) : Je démarre la voiture. Kissy, tu prendras tes vitamines en route. Hailey, n’oublie pas tes devoirs.
Les enfants sortent de la main. La femme prend son sac et les suit. L’homme finit de manger un muffin en lisant le journal.
FEMME : Jessie, ton cartable !
HOMME : Je l’ai !
Il prend un cartable sur la table.
FEMME (V.O) : Les vitamines !
HOMME (toujours en lisant son journal) : Oui, je les prends. Allez-y.
Il va pour prendre une boite de vitamines sur un meuble. Mais au lieu de les prendre, il prend un couteau et ne le remarque même pas.
GARCON (V.O) : Vite, Papa ! on va être en retard !
L’homme va vers la porte mais il se plante le couteau dans l’œil sans faire exprès.
5. Int. Hôtel / Bureau de Cordelia. 5
Plan sur Cordelia qui reçoit une vision. On voit qu’il s’agit d’une vison sur l’homme qui se plante un couteau. Elle tombe contre une étagère puis à terre. Angel court vers elle.
ANGEL : Cordelia ! Cordelia ! Wesley !
Wesley arrive suivi de Gunn. Angel et Wesley la relève.
ANGEL : Qu’est-ce que tu as vu ?
Cordelia voit dans sa vision du sang qui coule sur le cartable du garçon. Et du sang couler su r la chemise de l’homme puis l’homme qui tomebe à terre.
Cordelia pleure et a du mal à respirer.
ANGEL : Qu’est-ce que tu as vu ?
Elle se blottit contre Angel, continuant de pleurer.

GENERIQUE

ACTE 1
6. Int. Wolfram&Hart / Salle de conférence. Jour. 6
Il y a eu une grande réunion à Wolfram & Hart. Autour de la grande table, il y a Nathan Reed (le chef de Lindsey et Lilah), Lindsey, Lilah et d’autres employés.
NATHAN : Où en sommes nous avec la Western Pacific Power ?
FEMME : Le procureur menace de diligenter une enquête approfondie.
NATHAN : Je sais. C’est pourquoi je vous demande où en sommes nous avec la Western Pacific Power ?
Lilah lève la main et regarde un dossier qu’elle tient.
LILAH : Faisons durer la procédure jusqu’à la nuit des temps. Ils continueront à empocher les dividendes.
LINDSEY : Ils auraient tort de se gêner. Ils ont déjà réussi à détourner 3 milliards et demi avec la déréglementation.
NATHAN : Insinuez-vous que notre client devrait admettre les faits, M. MacDonald ?
Lindsey s’apprête à répondre.
LILAH : Quelle excellente idée ! Ils pouraient tout avouer, être incarcérer et nous payer avec quoi ?
LINDSEY (à Nathan): Pour une entreprise publique, une procédure est toujours du plus mauvais effet. Proposons leur un marché. Ils rendent un demi milliard sans passer aux aveux et nous on prend 20% au passage (regardant Lilah) Tout le monde y gagne.
NATHAN : J’étudierais ces deux propositions. Passons maintenant à la situation actuelle d’Angel.
LINDSEY : Angel ? Il va bien, il va mal. Il est gentil, il est méchant. C’est un vrai comique.
LILAH : Il a rejoint son équipe. Si j’en crois mes informateurs, il va mieux. Dans le sens où il a quitté le sentier de la guerre et ne semble plus obséder par l’idée de…, disons-le, nous tuer.
Plan sur Lindsey qui est énervé.
NATHAN : Quand Lindsey et vous avez rendez-vous avec le directeur financier de chez Lycor ?
Lilah cherche dans des papiers.
LILAH : Oh , je crois… que c’est…
LINDSEY : Jeudi, à 11 heures.
Lilah le regarde, jalouse et énervée.
NATHAN : Très bien. Je me propose de réévaluer votre service le lendemain. Je vous dis donc à vendredi.
Lilah lui sourit.
NATHAN (se levant) : Au travail, maintenant.
Il s’en va. Les autres employés font de même. Lilah et Lindsey se regardent. Lindsey s’en va, passant devant Lilah. Celle-ci marche avec lui.
LILAH : Est-ce que tu pourrais me poignarder un peu plus dans le dos ? Je sens encore mes jambes.
LINDSEY : Lilah…
Ils s’arrêtent de marcher.
LILAH : Ils vont nous réévaluez et tu sais très bien ce que ça veut dire. Ils vont en promouvoir un et jeter l’autre. Jeter au sens littéral du terme.
LINDSEY : Tu sais, rien n’est éternel.
LILAH : Une pensée très profonde. C’est tout ce que tu trouves…
Nathan se met dans l’embrasure de la porte.
NATHAN : Lindsey. Venez dans mon bureau, je vous prie.
Lindsey regarde Lilah, en la narguant et va vers Nathan. Lilah les regarde partir, angoissant.
NATHAN (V.O)(à Lindsey) : J’ai trouvé votre suggestion vraiment excellente.
LINDSEY (V.O): Merci beaucoup.
7. Int. Bureau de Nathan. Jour. 7
Lindsey et Linwood sont debout dans le bureau.
NATHAN : Il y a deux choses dont j’aimerais vous entretenir. D’abord, un petit conseil concernant votre attitude vis-à-vis d’Angel. Je me rend parfaitement compte que ce qu’il vous a fait (il regarde sa main en plastique) est cruel. Et il est naturel que vos sentiments envers lui soient plus ou moins complexe. Mais ce n’est pas vraiment très professionnel de les exprimer devant vos collègues. (Lindsey veut parler mais il met sa main sur son épaule) Vous êtes un modèle pour eux.
Plan sur Lilah qui les observe parler à travers la grande vitre du bureau. Elle fait semblant de s’intéresser à ce que lui dit une de ses collègues.
NATHAN : J’en arrive au deuxième point. (il sort de sa poche interne une carte) J’ai pris rendez-vous pour vous aujourd’hui. (il donne la carte à Lindsey sui ne comprend pas) Ca risque d’être assez long alors j’ai annulé tout le reste.
Il accompagne Lindsey à la porte.
LINDSEY : Un rendez-vous ?
NATHAN : Oui. Un simple… (il le regarde en souriant) Bref. Vous verrez.
8. Int. Hôtel / Bureau de Cordy. Jour. 8
Cordy est assise à son bureau. Elle a l’air exténuée et on voit qu’elle a pleurer. Angel, Wesley et Gunn sont debout devant elle.
CORDY : Il est forcément fou. Mais c’est pas ce que j’ai ressenti. Pour moi, il etait tout à fait normal. Jusqu’à ce qu’il se plante ce couteau dans l’œil.
WESLEY : Mais est-ce que tu sais où il était ?
CORDY : Je te l’ai déjà dit. Il était dans une cuisine dans une maison ou dans un appartement.
GUNN : Mais ce n’est pas assez précis.
CORDY : Une jolie cuisine ! Je sais pas, moi !
ANGEL : Ca ira. On va se débrouiller avec ça.
Cordy se remet à pleurer.
WESLEY : Commençons par les hôpitaux.
GUNN : Et qu’est-ce qu’on leur dit ? Est-ce que mon oncle est arrivé avec un couteau dans l’œil ? Il ne renseigne que la famille.
Angel et Wesley le regardent avec insistance.
GUNN : D’accord. C’est moi qui me tape les hôpitaux.
WESLEY (partant) : J’essaie les morgues.
ANGEL : Bon. Je vais aller secouer quelques démons pour voir s’ils me disent quelque chose.
WESLEY (prenant sa veste) : Bonne idée.
Angel prend sa veste et Gunn tient un bottin téléphonique.
ANGEL (à Gunn) : Garde un œil sur elle.
GUNN : D’accord.
Angel va vers Cordy.
ANGEL : Je reviens.
Elle acquiesce et il s’en va. Gunn la regarde, elle est toujours sous le choc.
GUNN : Tu veux quelque chose ? Un petit thé ?
Elle le regarde méchamment.
GUNN : Tu me le dis.
Il va s’asseoir au comptoir et cherche dans le bottin en tenant un bloc-notes. Il se retourne pour la regarder à nouveau, elle pleure.
9. Int. Institut Clinique. Jour. 9
Lindsey est assis sur un divan de docteur. Une infirmière lui prend sa tension et note sur un carnet. Un docteur entre dans la pièce.
DOCTEUR : Lindsey. Je suis le Dr Melman. Ravi de vous rencontrer.
Il lui serre la main.
LINDSEY : Docteur.
Le Dr Melman prend le carnet de l’infirmière et le lit.
DR MELMAN : Alors… Vous êtes en parfaite santé. Et vous avez eu toutes les maladies infantiles classiques. Et vous n’êtes allergique à aucun médicament.
Il repose le carnet. Lindsey le regarde, sans savoir pourquoi il est ici.
DR MELMAN : Bien. On va commencer avec 2 mg de Versed. C’est un petit quelque chose pour vous détendre avant de passer aux choses sérieuses. (il met des gants) Vous avez des questions ?
LINDSEY : Oui, une seule. C’est quoi les choses sérieuses ?
DR MELMAN: Votre patron ne vous a rien dit ?
LINDSEY : Non.
DR MELMAN : Ils ont un drôle de sens de l’humour là-bas.
LINDSEY : Oui, ils aiment nous faire mijoter.
DR MELMAN : Votre cabinet est l’une des principales sources de financement de notre clinique. Nous assurons le suivi médical de votre personnel. Mais il y a également d’autres aspects moins connus et médiatisés de notre travail.
LINDSEY (inquiet) : Mais qu’est-ce que vous allez me faire ?
DR MELMAN : N’ayez pas peur. Vos employés ont de vous la plus haute opinion.( Il lui fait une piqûre.) C’est pourquoi vous êtes prioritaire pour une transplantation.
LINDSEY (surpris) : Une transplantation ?
Il regarde sa main en plastique.
DR MELMAN : Votre main. C’est pour ça que vous êtes là. Pour une greffe de la main. Ne soyez pas aussi nerveux, il y a de quoi applaudir. Et d’ici quelques heures, vous le ferez des deux mains.
Plan sur Lindsey qui réalise et est content.
10. Int. Clinique / Salle d’opération. Jour. 10
Plan de l’opération du point de vue de Lindsey qui est à moitié conscient. C’est pourquoi l’image est floue.
DR MELMAN : Bien. Allons-y. Préparez les tissus pour l’incision.
Plan sur une infirmière qui donne une main coupée au docteur.
INFIRMIERE : tenez, docteur.
Le docteur la pose sur une plaque.
DR MELMAN : Pince n°4.
L’infirmière lui tend une pince. Le docteur regarde Lindsey puis continue l’opération.
DR MELMAN : Tout se passe bien, Lindsey. (aux infirmiers) Où est le Pockla ? Desserrez le garrot. J’attends toujours le Pockla !
INFIRMIERE : Le voilà.
Un démon avec une capuche apparaît devant la porte. Il va vers la table d’opération et jette sur la main greffée une poudre magique.
Plan sur la main où l’incision se cicatrise à toute vitesse. Il ne reste plus qu’une ligne bordeaux pour montrer la séparation. Le démon s’en va. Le Dr Melman le regarde partir.
DR MELMAN : Parfait. On passe aux soins opératoires.
11. Int. Hôtel / Comptoir. Nuit. 11
Plan sur un bloc note où sont écrit une dizaine de noms d’hôpital et qui sont barrés.
GUNN (V.O) : C’est mon père. Il s’appelle Henri Addison. Oui, je suis son fils. Gun…ther Addison.
On voit qu’il est au téléphone. Derrière lui, Cordy fait le ménage.
GUNN (au tel) : Oui, mais s’il a encore fait une crise de parano. Il se peut qu'il ait oublié son nom ou qu’il se prenne pour quelqu’un d’autre ! Une blessure grave, probablement à l’œil avec un couteau. Vous êtes sûr ?
Angel arrive, il est très fatigué.
GUNN (au tel) : Bon. Merci.
Il raccroche.
ANGEL (à Gunn) : Comment va-t-elle ?
Gunn se retourne et regarde Cordy.
GUNN : Elle est pas très bavarde. Elle a grogné vers minuit et elle s’est mise à tout nettoyer comme une hystérique.
Wesley arrive à son tour.
WESLEY : Devinez ce que j’ai trouvé. Rien, comme d’habitude. Et de votre côté ?
Gunn lui montre la liste d’hôpitaux rayée. Wesley regarde Angel.
ANGEL : Non, rien.
WESLEY : On est au point mort, là.
ANGEL (chuchotant) : Je crois qu’il va falloir parler à Cordelia et lui demander…
GUNN : …d’essayer d’aller plus loin.
WESLEY (à Angel) : Vas-y. Il vaut mieux que tu fasses ça tout seul.
ANGEL : Moi ? C’est toi, le chef maintenant.
WESLEY : C’est vrai. (partant) C’est pourquoi, je t’ordonne d’aller lui parler.
Wesley et Gunn s’en vont un peu plus loin. Angel va vers Cordelia.
ANGEL : Ohé.
Cordelia ne réagit pas et continue de nettoyer un cadre.
ANGEL : Bien, dis-moi, Cordelia. C’est carrément nickel, on se voit dedans. Enfin, moi non. Parce que je suis un vampire, mais quelqu’un de normal… Waouh !
CORDELIA (exaspérée) : Qu’est-ce que tu veux ?
ANGEL : Ton aide. On avance pas.
CORDY : Je suis désolée. Il est sûrement déjà mort.
ANGEL : Pourquoi tu dis ça ? On en sait rien. Il y en a peut-être d’autres.
CORDY : Je voudrais tellement moins souffrir. (elle se retourne vers lui) Qu’est-ce que tu attends de moi, au juste ?
ANGEL : Je ne sais pas très bien. Peut-être que tu pourrais… te repasser la scène dans la tête.
CORDY : Je ne fais que ça depuis ce matin. Je ne fais que ça.
Elle tourne en rond puis se touche la tête en fermant les yeux.
CORDY (se rappelant sa vision) : Il est dans la cuisine. Il est normal et… il prend le couteau sur la table. Et… (image de l’homme se plantant le couteau, Cordy pleure) Oh non ! Je crois qu’il a des enfants. (image de bol de céréales)
ANGEL : Comment le sait-tu ?
CORDY : Une assiette de céréales posée sur la table. Et un cartable également. (image du sac sur la table) Il y a le nom de l’école écrit dessus… D quelque chose… Delaney ou… Delancey !
ANGEL (va vers elle) : Excellant. C’est très bien. Il y a autre chose ?
Cordy réfléchit et se remet à pleurer.
CORDY : Je n’arrête pas de le voir.
ANGEL : Merci. Va te reposer. Wesley et Gunn s’en occuperons demain matin.
CORDY : D’accord.
ANGEL : Tu veux quelque chose ?
CORDY (s’énervant) : Pourquoi vous arrêtez pas de me demander ça toutes les 5 minutes ?
ANGEL (se reculant) : Comme ça. Pour rien.
Plan sur Cordy qui pleure.
13. Int. Chez Lindsey / Chambre. Jour. 13
Plan sur Lindsey qui dort. Il se réveille et regarde sa main d’origine. Puis il regarde sa nouvelle main.
RADIO : Ca c’est du rock ! Du vrai de vrai ! Et tout de suite, des nouvelles du temps et de la circulation. Alors restez avec nous…
Plan sur le réveil qui affiche 6h45. Lindsey l’éteint avec sa nouvelle main.
14. Int. Chez Lindsey / Salle de bain. Jour. 14
Plan sur Lindsey qui prend de l’eau dans le lavabo avec ses 2 mains. Il se regarde dans le miroir, déterminé.
15. Int. Chez Lindsey / Chambre. Jour. 15
Lindsey ouvre la porte de son placard, prend une cravate et regarde sa guitare.
16. Int. Chez Lindsey / Chambre. Jour. 16
Plan sur Lindsey qui joue de la guitare avec sa nouvelle main. Il plutôt bien.
17. Int. Wolfram&Hart / Couloir. Jour. 17
Lindsey sert la main d’un homme. Il y a Nathan avec eux.
HOMME : Ravi de vous rencontrez.
LINDSEY : Tout le plaisir est pour moi, M. Kraigle.
Lilah arrive et remarque la nouvelle main de Lindsey. Elle est jalouse.
NATHAN (voyant Lilah) : Oh, je vous présente Lilah Morgan. (à Lilah) M. Kraigle.
LILAH (lui serrant la main) : Enchantée.
M. KRAIGLE : Ravi de vous rencontrez.
NATHAN (à M. Kraigle) : Vous pouvez prendre mon bureau. Et surtout, appelez-moi si vous besoin de quoi que ce soit. Vous êtes entre de très bonnes mains.
M. KRAIGLE : d’accord.
Nathan sourit et s’en va.
LINDSEY : Allons-y, M. Kraigle.
M. KRAIGLE : Oh, je vous en prie, appelez-moi Irv.
Il va vers le bureau. Lilah arrête Lindsey.
LILAH : C’est une opération extrêmement onéreuse. Le chaman coûte déjà un quart de million. Tu es bien vu. Ils doivent vraiment vraiment tenir à toi.
LINDSEY : Le client nous attend.
LILAH : Je sais que tu crois que c’est dans la poche.
LINDSEY : je ne crois rien, Lilah.
LILAH : Oh, c’est toi qui es à plaindre ? J’arrive pas à croire qu’il te préfère à moi.
Elle s’en va. Plan sur Lindsey, agacé.
M. KRAIGLE (V.O) : On a rien à se reprocher.
18. Int. Wolfram&Hart / Salle de conférence. Jour. 18
Lilah, Lindsey et M. Kraigle sont assis autour de la grande table.
LILAH : La question n’est pas là, M. Kraigle. Mais de savoir quel serait le montant des dommages et intérêts accordés par un Jury.
M. KRAIGLE : Depuis quand on attrape le cancer en mangeant du chocolat ?
LINDSEY : Depuis qu’on le vend dans des boîtes instillant du cytoclistomène dans le chocolat.
M. KRAIGLE : Mais nous n’avons aucun moyen de le savoir. C’est la faute des chinois. Ce sont eux qui nous les ont vendus.
LILAH : Rassurez-vous. Si ça devait arriver aux oreilles d’un Jury, ce qui a peu de chances d’arriver. Dites-vous bien que nous userions de tous les moyens classiques ou magiques pour influer sur le verdict.
M. KRAIGLE : Mais enfin, pourquoi les gens ne peuvent pas prendre leurs responsabilités ? Le cancer c’est pas noue, ce sont les chinois.
LINDSEY (gribouillant sur du papier) : En réalité, c’est la Drizon.
M. KRAIGLE : Qui donc ?
LINDSEY : Une filiale off-shore qui s’est séparé de votre entreprise, on va dire il y a 6 ans. (Lilah acquiesce) Eux seuls sont responsables de la fabrication et de la vente des boîtes que vous vous contentiez pour votre part de remplir de chocolat.
M. KRAIGLE : Vraiment ?
LINDSEY : Si les plaignants veulent des réparations, qu’ils poursuivent la Drizon. Elle va faire faillite le mois prochain malheureusement.
M. KRAIGLE : Et là vous notez tout ?
Lindsey regarde ce qu’il a noté et est effrayé quand il se rend compte qu’il écrivait sur toute la feuille : « Tuer, tuer, tuer… ». Il est gêné.
M. KRAIGLE (à Lilah) : Il est vraiment très fort.
LILAH (souriant avec hypocrisie) : Oui. Très fort.
Plan sur Lindsey, paniqué.

ACTE 2
19. Int. Wolfram&Hart / Salle de conférence. Jour. 19
Plan sur la nouvelle main de Lindsey qui continue d’écrire « Tuer… ». Il essaie de l’arrêter mais n’y arrive pas.
M. KRAIGLE : Et bien, tout ça est extrêmement intéressant, extrêmement réconfortant mais nous ne faisons rien d’illégal, j’espère ?
Plan sur Lindsey qui réussi à arrêter sa main.
LILAH : Non. Avant toute chose nous préservons votre société. C’est ça l’important.
Lindsey referme sa pochette et se lève.
LINDSEY (s’en allant, pressé) : Je dois y aller.
Lilah et M. Kraigle sont surpris.
M. KRAIGLE : Heu… Il y a un problème ?
LILAH : Non. Non, il n’y a aucun problème.
Elle regarde Lindsey partir, inquiète.
20. Int. Chez Lindsey / Salon. Nuit.
Lindsey est assis à un petit bureau et écrit sur un bloc note. En fait, il essaie de faire écrire sa main comme tout à l’heure. Il tape sa main avec son doigt pour la faire réagir. Mais ça ne marche pas. Il ouvre un tiroir et prend un ouvre-lettre. Il pique sa main avec et se fait saigner mais sa main ne réagit pas. Il abandonne et lâche son stylo. Il tient son son ouvre-lettre par sa nouvelle main et le regarde. Puis le lâche.
LINDSEY (regardant sa main) : Qui es-tu ?
21. Int. Hôtel / réception. Jour. 21
Angel paye un livreur venu apporter un paquet.
ANGEL(au livreur) : Merci. Gardez la monnaie.
Angel va vers le comptoir.
LIVREUR (V.O) (ironiquement) : Un dollar rien qu’à moi, et ben dis donc ! J’en ai de la chance. Quelle générosité !
Angel se retourne, ne comprenant pas. Il continue son trajet vers le comptoir, le paquet à la main. Cordy est assise à son bureau. Angel pose le paquet sur la table et en sort des sandwichs.
CORDY : Qu’est ce que c’est que tout ça ?
ANGEL : A manger. J’avais faim.
CORDY (se levant) : Tu ne manges pas de nourriture.
ANGEL : Si, ça m’arrive. C’est pas ça qui me fait vivre mais de temps en temps, j’ai des envies.
CORDY (prenant un sandwich) : Des envies de sandwichs à la dinde, au jambon et au rosbif ? Tout ça à la fois ?
ANGEL : Tu as oublié le végétarien.
CORDY : De la soupe, de la salade… Mais qu’est-ce qui te prends ?
ANGEL (gêné) : J’avais oublié ce que tu aimais.
CORDY : Pourquoi tu ne m’a pas demandé ?
ANGEL : Tu as dit que tu en avais assez qu’on te demande sans arrêt si tu avais besoin de quelque chose. J’ai pas voulu redemander.
CORDY : alors, tu as fait ça à la place.
ANGEL : Oui.
CORDY : Je t’adore.
Angel est content et fais un grand sourire.
CORDY (allant à son bureau avec des sandwichs) : Tu devrais faire ça plus souvent.
ANGEL : Acheter à manger ?
CORDY : sourire.
Soudain, elle a une vision. Il s’agit en fait, de la même que la veille. Angel court vers elle.
ANGEL : Quoi ?
CORDY : Alors, ça c’est bizarre. Avant de se planter le couteau dans l’œil, il était de bonne humeur. Content, justement à cause de son œil. Tu sais, comme si il était neuf ou je sais pas…
ANGEL (réfléchissant) : Neuf…
Wesley et Gunn les rejoignent.
WESLEY : Je crois qu’on a trouvé ! Un dénommé Joseph Kramer. Deux enfants âgés de 12 et 9 ans inscrits à l’école Delancey.
Il va dans son bureau.
GUNN : Les gosses ne sont pas venus à l’école, hier. La mère a appelé en disant qu’ils allaient bientôt quitter le pays. Le père aurait soi-disant eu une promotion aux Seychelles.
Angel met sa veste. Wesley revient, tenant un livre dans ses mains.
ANGEL : Vous avez une adresse ?
WESLEY : On y est déjà passé. J’ai fait le guet, Gunn est entré.
ANGEL : Alors ?
GUNN : Pas de trace de la famille. Aucune affaire personnelle. Le ménage a été fait de haut en bas. Le sol a été brossé, la moquette est encore humide.
ANGEL : A cause du sang.
Gunn sort de sa poche un papier et le tend vers Angel.
GUNN : Ils en ont oublié un peu sur une moulure. Tu veux sentir.
ANGEL (éloignant le papier) : Non, je préfère te croire.
WESLEY : Qu’est-ce qu’on sait ?
CORDY : Rien du tout. (Wesley note sur un papier pendant qu’elle parle) On sait que la famille s’est envolée. Point final. Quelqu’un ou quelque chose a réussi à tous les faire disparaître en un rien de temps.
GUNN : On est coincé.
WESLEY (s’asseyant) : Oui, c’est l’impasse, là.
ANGEL : On a plus qu’une solution.
Tous le regardent, inquiets.
CORDY : Non, pas ça. Pas le karaoké !
WESLEY : Oh, seigneur, ayez pitié.
GUNN : Angel va chanter ?
CORDY : Y’a pas un autre moyen ?
WESLEY : Il y en a forcément un. Réfléchissez !
ANGEL (vexé) : Hé ! Mais quoi ?
22. Int. Caritas. Nuit. 22
Plan sur l’Host qui écoute un chanteur, ravi.
Plan sur Lindsey qui est sur scène et chante en jouant de la guitare. Il chante du country, superbement bien.
Cordy et les autres entrent au Caritas.
CORDY (à Angel) : Tu devrais prendre un truc court.
ANGEL : Je pensais à « Stairway to Heaven ».
WESLEY : Ne plaisante pas avec ça.
Ils regardent tous la scène et sont choqués.
CORDY : Non, mais vous avez vu !
ANGEL : Lindsey ?
L’Host arrive vers eux.
HOST : Il est fabuleux !
ANGEL : c’est un habitué ?
HOST : Il venait très souvent avant qu’un certain cavalero lui sectionne la main. (Angel est gêné) On dirait qu’il en a une nouvelle.
Plan sur Lindsey qui chante toujours à merveille.
Plan sur Cordelia qui est sous le charme.
CORDY : Waouw. Il est génial.
GUNN : Il a du coffre, cet abruti.
Wesley est aussi impressionné.
ANGEL (dégoûté) : Vous aimez ça ?
CORDY : Chut.
Tous ceux présent au Caritas l’écoutent et apprécient beaucoup même les vampires et les démons. Angel en a marre.
ANGEL : C’est quoi au juste ? Du rock, de la country, de la balade ? Il a pas l’air fixé.
WESLEY : Chut.
HOST : Angelichou, ne m’oblige pas à te flanquer dehors.
Plan sur Lindsey qui finit de chanter ? Tout le monde applaudit et crie. Cordy le regarde avec beaucoup d’admiration.
CORDY : On peut pas chanter après ça.
HOST : Ce sera pas la peine.
Elle regarde Angel, avec soulagement.
L’Host va vers Lindsey qui est descendu de scène.
HOST : Alors comment ça va, cow boy ? Ca fait plaisir de te revoir en selle. Tiens, ton préféré. (il lui donne un verre) un petit d’importation.
LINDSEY : On m’a greffé la main d’un cinglé qui veut tuer je sais pas qui, peut-être moi. Qu’est-ce que tu vois ?
HOST : Tu connais le dicton : « la main est plus rapide que l’œil ». Tu comprendras plus tard.
Il l’emmène vers le bar.
LINDSEY : Ecoute, il faut que tu m’aides.
ANGEL : Tu m’étonnes ! Il aurait besoin de quelques cours de chants.
Il rigole mais il est le seul. Cordy le pousse et va vers Lindsey.
CORDY : Lindsey, vous vous souvenez probablement pas de moi. Cordelia. Je sais que vous êtes un requin et tout ça… Mais c’était vraiment formidable.
GUNN : Ah ouais, c’était d’enfer !
WESLEY : Tout à fait épatant.
ANGEL : Vous avez bu ou quoi ?
LINDSEY (à l’Host) : Qu’est-ce qu’il fait là ? (à Angel) qu’est-ce que tu regardes ?
HOST : Allons les enfants, on se calme. La violence est interdite dans mon club. Angel est ici pour la même raison que toi.
LINDSEY : Explique-toi.
HOST : Deux ennemis, une seule affaire. Un thème qui a fourni certains des plus beaux scénarios de cinéma.
GUNN : Tu veux qu’ils fassent équipe tous les deux ?
LINDSEY : Travailler avec lui ? Avec ce type ?
HOST : Enfin, je suis quand même pas le seul à avoir vu « 48 Heures » !
LINDSEY : On m’a greffé la main d’un malade et tu me demandes de m’associer avec celui qui me l’a coupé au départ ? !
HOST : Je ne te demande strictement rien, trésor en sucre. Je te dis ce que je sais. Tu en fais ce que tu veux.
Lindsey regarde Angel, boit son verre, le pose et s’en va, énervé.
LINDSEY (à Angel) : Si jamais je vous revois en dehors du Club, je vous fais la peau.
Angel sourit.
HOST : Oh… Le ressentiment est une vilaine émotion. (à Angel) J’espère que tu sauras passer outre car il va falloir que vous travaillez, pardonne-moi, la main dans la main. Tchao.
Il s’en va. Angel réfléchit.
GUNN : c’est Lindsey, notre seule piste. Pourquoi on le file pas le tram ?
ANGEL (à Cordy) : Le type de ta vision a un nouvel œil et Lindsey, une nouvelle main.
WESLEY : Il faut trouver l’endroit où ont été faites les transplantations.
GUNN : Alors on le suit pas, on le suit ?
ANGEL : Ce que nous devons suivre à la trace, c’est sa nouvelle main.
Il prend le verre que Lindsey a posé et regarde l’empreinte de doigt qu’il y a dessus.
ANGEL : Je me demande à qui elle appartenait.
23. int. Wolfram&Hart / Couloir. Nuit. 23
Lindsey arrive dans un couloir, discrètement. Il regarde autour de lui pour ne pas se faire prendre. Il va vers le bureau de Nathan Reed qui est fermé. Il pose une carte sur un mécanisme et entre.
24. Int. Wolfram&Hart / Bureau de Nathan. Nuit. 24
Il arrive dans le bureau de Nathan et va vers un ordinateur. Il l’allume et regarde une photo où il y a Nathan, sa femme et son fils. Lindsey s’assoie et entre un mot de passe dans l’ordinateur. Il entre dans des fichiers et tombe sur des dossiers sur tous les employés. Il clique sur celui de Lilah puis referme. Il va ensuite dans un moteur de recherche et tape « Fairfield Clinic ». Il tombe sur la photo de la clinique et referme le fichier.
ANGEL (V.O) : J’ai trouvé !
25. Int. Hôtel / Réception. Nuit. 25
Angel entre dans l’hôtel, précipitamment. Il tient un dossier.
ANGEL : La main appartenait à un homme de 30 ans du nom de Bradley Scott. Il a fait 2 ans et demi à Soledad pour détournement de fonds. Il est en liberté conditionnelle.
Il donne le dossier à Cordy. Wesley et Gunn le rejoignent autour du comptoir.
GUNN : Comment est-ce que t’as trouvé tout ça ?
ANGEL : Je suis détective.
CORDY : Et il avait une vie avant la prison ?
ANGEL : Je ne sais pas. Il faudrait que t’ailles voir sur le…
CORDY (tapant sur l’ordinateur) : Ok.
WESLEY : Très impressionnant, Angel.
ANGEL : Oui, tu sais, parfois il suffit de suivre son… (il montre son nez)
WESLEY : et comment est-ce que… (il monte lui aussi son nez) est entré dans le CNEIC ?
ANGEL : Le quoi ?
WESLEY : Le Centre National d’Etudes et d’Informations sur le Crime.
ANGEL : Oh ça ! C’est une longue histoire. (allant vers Cordy) Comment ça se passe là-bas ?
GUNN : On a tout le temps.
Angel s’arrête.
ANGEL : Quand c’était moi qui était le chef, personne ne critiquait mes méthodes ou ma façon de chanter.
CORDY : Pas tout à fait vrai !
ANGEL : D’accord. J’ai fait appel à un détective privé qui a un ami dans la police.
WESLEY : Nous sommes détectives privés, au cas où tu l’ignorerais.
GUNN : Et je te rappelle qu’on a une amie dans la police !
ANGEL : On avait. Elle s’est fait virer. Remettez-vous.
CORDY : Bradley Scott.
Ils vont à son bureau. Elle lit sur son ordinateur.
CORDY : Devinez pour qui il travaillait à l’époque où il écoulait des bons porteurs au marché noir ? Wolfram & Hart.
WESLEY : Je me demande s’il est encore en vie.
ANGEL : d’après on dossier, il s’est présenté une fois à son contrôleur judiciaire. Ensuite, il a disparu.
GUNN : Il va en taule. Ils attendent sa liberté conditionnelle et là… Couic ! (il mime le tranchage de main) Il lui coupe la main pour la filer à Lindsey. On peut dire qu’ils le bichonnent celui-là.
26. Int. Wolfram&Hart / Couloir. Nuit. 26
Lindsey sort du bureau de Nathan. Il traverse le couloir et remarque Lilah qui fouille dans la salle des archives. Elle prend des dossiers, les lit et les met dans son sac où il y a une arme et des cachets. Lindsey la regarde et s’en va.
27. Int. Appartement inconnu. Nuit. 27
Un homme, âgé de la quarantaine à peu près, est assis sur un fauteuil et regarde la télé. Il a une bière à la main. Quelqu’un tape à la porte.
HOMME (sans se lever) : Qu’est-ce que c’est ?
LINDSEY (V.O) : Vous ne me connaissez pas, je m’appelle Lindsey MacDonald. Je travaille pour Wolfram&Hart.
L’homme se lève, pose sa bière, éteint la télé et va vers la porte. Il ouvre à moitié la porte.
HOMME : Qu’est-ce que vous voulez ?
LINDSEY : Parler avec vous. Juste une minute, s’il vous plait.
L’homme regarde autour de Lindsey et ouvre la porte en entier. Lindsey entre et l’homme regarde dans le couloir.
LINDSEY : C’est bon, je suis venu seul.
HOMME : Réflexe professionnel. Je vois pal mal de voyous.
LINDSEY : Je m’en doute vu votre métier de contrôleur judiciaire. Ecoutez, c’est une visite officieuse. J’ai subit une intervention à la clinique Fairfield. Je sais qu’ils vous ont payés pour faire certaines choses et ça, ça ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse par contre, c’est de savoir où ils trouvent les organes pour les greffes.
HOMME : Quel est le code ?
LINDSEY : Le code ?
HOMME : Si vous êtes de chez Wolfram & Hart, vous connaissez le code.
LINDSEY : Ecoutez, je sui avocat chez eux. Mais là ce n’est pas un dossier à moi, je ne connais pas le code. Alors on fera sans, je vous paierais…
L’homme lui donne un coup de poing au visage qui fait atterrir Lindsey sur une table. L’homme tient un flingue et va vers lui. Il lui redonne un autre coup sur la tête.

ACTE 3
28. Int. Appartement inconnu. Nuit. 28
Plan sur l’homme qui tient Lindsey contre un mur. Il pointe le revolver contre son cou.
HOMME : Maintenant, tu as 3 secondes pour me dire à quoi tu joues.
LINDSEY : Je ne joue pas, c’est vital pour moi.
HOMME : Au revoir.
Lindsey s’apprête à recevoir une balle mais une chaise casse une fenêtre et arrive au milieu du salon. L’homme, paniqué tire vers la fenêtre. Il prend Lindsey par le cou et l’amène vers la fenêtre.
HOMME : Un copain à toi ?
LINDSEY : Non. Sûrement pas.
HOMME (criant au dehors) : Regarde, mon pote ! Je vais lui mettre une balle en pleine tête ! (à lui-même) Je l’ai touché, je sais que je l’ai touché.
Soudain, une corde en lasso passe autour de son cou. Il s’agit d’Angel, il serre la corde. Lindsey se libère et prend le flingue.
LINDSEY (énervé, à Angel) : Qu’est-ce que vous foutez là ? !
ANGEL (tenant touJours l’homme) : Je sais pas, je vous sauve la vie, peut-être.
LINDSEY (pointant l’arme) : Tirez-vous ! Je ne vous aie rien demander !
HOMME : Hé ! Attention avec ça !
ANGEL : Et un peu de gratitude, Lindsey, ça vous ferez du mal ?
LINDSEY (toujours très énervé) : Vous n’avez rien à foutre ici, nom de Dieu ! Pourquoi vous êtes pas encore à essayer de me tuer ? !
ANGEL : Je mène une enquête, là. Je suis vraiment désolé mais je ne peut pas passer ma vie à vous courir après.
HOMME : Je vois que vous avez quelques comptes à régler alors je vais vous…
Il essaie de partir mais Angel le retient en serrant plus fort.
LINDSEY : C’est mon indic ! Vous étranglez mon indic !
ANGEL (imitant Lindsey) : « c’est mon indic ! Vous étranglez mon indic ! » Où vous vous croyez ? Si vous voulez le fin mot de l’histoire, il va falloir apprendre à bosser avec les autres. (à l’homme) Je vais desserrer la corde et tu vas me dire tout ce que tu sais sur l’ex-prisonnier Bradley Scott.
LINDSEY : Qui ça ?
ANGEL : Celui qui vous a filer sa main. A votre place, j’écouterais.
LINDSEY (pointant à nouveau, l’arme) : Vous, ne me dites pas ce que j’ai à faire !
ANGEL (à l’homme) : Qu’est-ce qu’il est immature !
LINDSEY : La ferme ! ! !
ANGEL (à l’homme) : tu vas parler.
HOMME : Je ne vous dirais rien, laissez tomber. Vous me tuerez peut-être mais Wolfram & Hart me feront bien pire !
ANGEL : Te tuer ? Pourquoi veux tu que je te tue ? (il se transforme en vampire) alors qu’avec toi, j’ai de quoi tenir pendant un mois. (l’homme panique) Je crois que je vais me régaler.
LINDSEY (à Angel) : Vous êtes pas joli à voir, vous savez ça ?
HOMME : Je vais parler, je vais parler. Quand il a été libéré sur parole, Wolfram & Hart se sont débrouillés pour que ce soit moi qui soit son contrôleur judiciaire.
ANGEL : D’après ton rapport, il serait enfui et aurait totalement disparu mais tu l’as vu ?
HOMME : Une seule fois.
LINDSEY : Tu l’as emmené à la clinique Fairfield ?
HOMME : Non, je l’ai pas emmené là.
ANGEL : Où ?
HOMME : Dans une boutique. Je sais pas ce qu’ils y font et je veux surtout pas le savoir.
29. Int. Hôtel / Bureau de Wesley. Nuit. 29
Plan sur Cordelia qui est appuyait contre le bureau de Wesley, elle pleure. Wesley et Gunn l’observent par une ouverture de la porte. Ils referment entièrement la porte.
30. Int. Hôtel / Bureau de Cordelia. Nuit. 30
Gunn et Wesley s’éloignent de la porte.
GUNN : Est-ce que c’est moi ou les contrecoups des visons durent de plus en plus longtemps ? On dirait que ça lui épuise la tête, que ça la tue.
WESLEY : Je sais. C’est de Doyle qu’elle a hérité de ce redoutable don mais lui, il était à moitié démon. Je ne suis pas sûr que le corps humain soit fait… L’an dernier, un démon l’a assailli d’une véritable rafale de visions. Ca s’est terminé à l’hôpital en service de psychiatrie.
GUNN : Oh. Elle est u peu bizarroïde ces temps-ci mais de là à dire…
CORDY (V.O) : Angel ? Où es-tu ? Je ne t’entends pas. Où t’es ?
GUNN (effrayé) :…qu’elle est folle.
Ils regardent la porte du bureau de Wesley et l’ouvre brusquement.
31. Int. Hôtel / Bureau de Wesley. Nuit. 31
Cordelia sursaute en les voyant. Elle est au téléphone.
CORDY (au tel) : Rien. Juste une petite frayeur. Gunn et Wesley qui font mumuse avec la porte coulissante. (à Gunn et Wesley) J’essaie de travailler.
Ils sont gênés.
CORDY (au tel) : Ok. On ne bouge pas. Si, ça va. J’ai seulement hâte que ce soit régler.
32. Ext. Rue de Los Angeles. Nuit. 32
Angel et Lindsey sont dans la voiture d’Angel. Lindsey est toujours énervé.
ANGEL : Tu sais, il s’est passé un truc marrant l’autre jour. Un type attrape un couteau de boucher et se le plante dans l’œil. Et… ouh ! je pense qu’il sortait de la même clinique que vous. Votre main ne vous aurez pas jouer des tours, ces jours-ci ?
Lindsey le regarde méchamment.
ANGEL : Ce ne sont pas vraiment mes affaires. Mais vous n’avez pas l’air très bien.
LINDSEY : Je sais que vous vous croyez investi d’une mission. Mais avant au moins, vous braquiez vos ennemis. Vous voulez faire quoi maintenant, copiner ? !
ANGEL : Ca doit être lourd à porter, la perte de Darla. C’est bien, vous m’avez sous la main. Ca vous permet de passer vos nerfs. Quelle ironie. Vous êtes jeune et en bonne santé. Super boulot, nouvelle main… On dirait que plus on vous en donne et moins vous en avez. Est-ce que vous me comprenez ? (Lindsey le regarde) Et bien, broyez du noir. Vous faîtes ça très bien.
Il arrête la voiture et ils descendent. Angel ouvre le coffre et en sort l’homme de tout à l’heure qui a les mains attaché et un scotch sur la bouche.
ANGEL : C’est ici que tu l’as amené ?
Il montre à l’homme une boutique de voyage. L’homme acquiesce. Angel referme le coffre et prend une hache. Lindsey et lui vont vers la boutique.
ANGEL : Vous connaissez cette boutique ?
LINDSEY : Non.
ANGEL : A mon avis, si elle a un rapport quelconque avec votre boite, la sécurité doit être au top. Alarmes à toutes le fenêtres, détecteurs de mouvement, vigiles…
LINDSEY : Ouais. Et j’ai pas mon portable.
ANGEL : Hein ?
LINDSEY : Mon ordinateur. Pour m’introduire dans le système de sécurité et débrancher les alarmes.
ANGEL (s’arrêtant) : non, mais attendez. Ca me paraît bien compliqué. Si on se battait, tout simplement ?
Il soulève sa hache. Lindsey de prépare à se défendre.
ANGEL : Vous pouvez vous poussez ?
Lindsey comprend alors qu’Angel veut jeter la hache contre la vitre. Ce qu’il fait. Des vampires sortent du magasin.
ANGEL (à Lindsey) : c’est parfait. Libérez votre agressivité.
Ils se battent contre eux et entrent dans le magasin.
33. Int. Boutique de voyage. Nuit. 33
Angel et Lindsey continuent de se battre avec des vampires et les mettent tous K.O. Angel marche.
ANGEL : Le plancher. Il sonne creux.
Il pousse un meuble, soulève un tapis et ouvre une trappe qui mène à des escaliers. Ils descendent et arrivent dans une salle remplis de corps dans des sortes de tubes réfrigérant. A chaque corps, il manque quelque chose (un bras, un pied ou une tête…)
LINDSEY (surpris) : qu’est-ce que c’est que ça ?
ANGEL : Vous savez ce que c’est : des pièces détachées pour les types comme vous. Vous avez « avant » (il regarde des corps pas encore mutilés) et « après » (il regarde un corps où il manque une main). Ou plutôt « pendant ». Ils sont vivants. Votre cabinet est dans ces œuvres. Vous pouvez en être fier.
Lindsey ne sait pas quoi dire. Angel regarde une sorte de drapeau avec un signe.
ANGEL : Les Pockla ont béni cette pièce.
LINDSEY : Les Pockla ?
ANGEL : Des démons guérisseurs. Ils savent générer la chair. Ce qui explique sûrement que ces greffes prennent de façon si miraculeuse.
LINDSEY : Oui, ils en ont sûrement appelé un quand ils m’ont donné ma main.
ANGEL : Hein ? Votre main ? Elle appartenait au garçon qui est là.
Lindsey regarde l’homme qui n’a plus de main.
ANGEL : Du moins ce qui reste de lui.
LINDSEY : Oh non. Je connais cet homme. (il approche de lui) son nom ne me disait rien mais… On a travaillé ensemble au service courrier. Brad…
BRAD : Tuez…
Lindsey est surpris et regarde Angel.
BRAD : Tuez…
LINDSEY : Tuer qui ? Qui veut tu tuer ?
BRAD : Tuez…moi.
Plan sur Lindsey, étonné.

ACTE 4
35. Int. Boutique de voyage. Nuit. 35
BRAD : Pitié…
LINDSEY (à Angel) : A votre avis, qu’est-ce que je fais ?
ANGEL (les larmes aux yeux) : Je sais ce que je ferais. Mais c’est à vous de décider. N’hésitez pas trop longtemps. (il arrache des drapeaux de Pockla) Ils vont pas tarder à arriver. Il faut sauver ceux que nous pourrons.
Il casse des tubes et fait sortir une femme. Il la couvre avec le drapeau. Lindsey continue de regarder Brad, les larmes aux yeux.
LINDSEY : Je suis désolé.
Il débranche la machine et regarde Brad, mourir. Il se met à tout cassé, très énervé. Pendant ce temps, Angel fait sortir les personnes qu’il a libéré. Il fait sortir le gaz de bonbonne qui se trouve à l’entrée de l’escalier.
Lindsey fait sortir les gens de la boutique.
LINDSEY : Allez dans la voiture.
Angel fait brûler une feuille de papier et la jette dans le sous-sol. Il part en courant et la boutique explose.
36. Int. Hôtel / Réception. Jour. 36
Cordy, Angel, Gunn et Wesley sont réunis.
ANGEL (à Cordy) : Comment ça va dans ta tête ?
CORDY : Quoi ?
ANGEL : Tes visions. Tu n’as pas de séquelles ?
CORDY : Oh, ça va mieux.
Elle est pensante.
WESLEY (inquiet) : Quoi ?
CORDY : Ca commence à laisser des traces, c’est tout. (Tous la regardent, désolés) Ca fait parti du boulot, pas vrai ?
37. Int. Wolfram & Hart / salle de conférence. Jour. 37
Tous sont réunis pour la réévalution. Lilah est très anxieuse et Lindsey plutôt confiant.
NATHAN : Ces réévaluations suscitent toujours des sentiments mélangés. La tristesse puisque nous perdons un collaborateur. Mais aussi l’espoir car nous nous tournons vers l’avenir en promouvons l’un ou l’autre. Lilah, votre contribution dans ce service a été tout à fait remarquable. Je sais que vous avez fait du mieux que vous pouvez.
LILAH (paniquée) : Non !
Elle prend son sac et l’ouvre mais Lindsey l’en empêche.
LINDSEY : Lilah, lâche ça. S’il te plait. Leur choix est fait. (Lilah est toujours paniquée) Je suis l’homme de la situation, c’est clair.
NATHAN : Oui, en effet.
LINDSEY : Tu aurais pu y arriver. Mais tu n’avais pas ce qu’il fallait (il lui montre sa nouvelle main et elle sursaute) : une main maléfique. (se levant) c’est vrai ! A part moi, qui en a une ? Pas Léon. Charlie, non plus.
Il décoiffe un employé et va vers Nathan, souriant.
LINDSEY (à Nathan) : Vous savez que vous m’avez donné une main maléfique ? J’ai écris « Tuer, tuer… » sur tout ce qui traînait ! C’est dingue ! Dingue ! Tout peut arriver !
NATHAN (au chef de sécurité) : Alan…
Lindsey va vers le chef de la sécurité et lui prend son arme.
LINDSEY (pointant son arme sur Alan) : Alan, comment ça va ? !
Il lui tire dans le pied. Tout le monde sursaute.
LINDSEY (le poussant) : Oh, ça. Ca doit faire mal ! Dégage ! (pointant son arme sur tout le monde) Arrête main maléfique ! Calme-toi !
Lilah se lève. Il tire dans des vases derrière Nathan.
LINDSEY (rigolant) : Je ne peux pas contrôler ma main maléfique ! Nathan, je suis très flatté de l’honneur que vous me faîtes. (il décoiffe encore l’employé) Charlie ! (à Nathan) Mais à votre place, voyez-vous, j’aurais choisi Lilah. Je vais vous expliquer pourquoi. Est-ce que vous vous rendez compte du temps qu’elle passe à fouiner ici ? Des dossiers, qu’elle a sur vous ? Des trucs costauds. (regardant un homme) Ronnie, vos manipulations boursières. Nathan, vos comptes aux îles Caïmans. Imaginez, imaginez qu’il arrive malheur à cette fille et que tout ça tombe dans les mains des associés principaux. Ils vous mangerez tout cru ! (regardant Lilah) Elle bosse sans compter ses heures, elle est tout ce dont vous avez toujours rêvé. Alors le choix est vite fait, c’est Lilah. (posant son arme, à Nathan) Moi, je ne suis pas fiable. J’ai cette fichue main qui me joue des tours. Et j’en ai marre de toute cette merde… Je m’en vais ce soir, je quitte la ville. Si vous voulez me courir après, je vous en prie allez-y. Mais n’oubliez pas… (il montre sa main) Maléfique. Charlie… (à Lilah, en partant) Bonne chance.
Il lui met la main sur les fesses, Lilah est surprise. Lindsey sourit et lui montre sa main.
LINDSEY : Maléfique…
Plan sur Lilah qui le regarde partir, toujours bouleversée.
NATHAN : Bien. Modifions le procès verbal. « Lilah Morgan est promue » Et… appelez une ambulance.
38. Ext. Devant chez Lindsey. Nuit. 38
Plan sur Lindsey qui porte des bagages. Il va vers sa camionnette.
LINDSEY (souriant) : Si vous êtes venu me tuer, prenez un ticket et faites la queue.
Plan sur Angel, à côté de la camionnette.
ANGEL : Vous savez, j’adore ce camion. Modèle 56. Ouais, avant le pare brise était différent. A cette époque-là, on était naïf. On croyait que la vie c’était comme dans les dessins animés. Voiture volante, robots… J’adorerais avoir une voiture volante, pas vous ?
LINDSEY : Vous allez me saouler de paroles, c’est ça ?
ANGEL : Non, je voulais seulement vous dire que la vie c’est pas toujours ce que l’on croit. Je parie que Wolfram & Hart n’étaient pas vraiment d’accord pour que vous partiez.
LINDSEY : Oui, et bien qu’ils essaient de m’en empêcher, on va rigoler.
ANGEL : Je ne sais pas si c’est la meilleure attitude. Où comptez vous aller ? Retour aux sources ?
LINDSEY : c’est un peu ça, oui. J’espère que vous n’attendez pas que je vous dise que j’ai compris la leçon, que je suis passer par une crise et que maintenant je vois clair.
ANGEL (souriant) : Non. Si vous me disiez ça, je devrais vous tuer. Non, je suis venu vous dire « bon voyage ». Ne revenez pas.
LINDSEY (ouvrant la porte de son camion) : A L.A ? non, ça risque pas.
ANGEL : Bien. Je n’aurais pas à me montrer immature, alors.
Lindsey le regarde, souriant.
LINDSEY : Avec Wolfram & Hart, si vous voulez sortir du jeu indemne, obligez-les à jouer le vôtre.
ANGEL : Merci. Je ne l’oublierais pas. Roulez pas trop vite, y’a des flics partout.
Lindsey monte dans son camion, démarre et s’en va. On voit qu’il y a une pancarte derrière son camion « Cops Suck » que l’on peut traduire par « Nique la police ».
Plan sur Angel qui sourit.