PROLOGUE :
1. Caritas. Int. Nuit. 1
On revient là où l'on s'est arrêté dans l'épisode précédent. Angel, Wesley et Lorne cherchent Cordelia et l'appellent. Angel, affolé, regarde dans les recoins du club, même derrière les rideaux.
ANGEL : Cordelia!
WESLEY (s'appuyant sur ses genoux): Oh non, oh mon dieu, non! Comment est-ce que ça a pu arriver?
ANGEL (A Wesley, toujours affolé) : Elle est ici, quelque part. Elle se cache ! Cordelia ! Cordelia !
WESLEY : Angel !
ANGEL : Quoi ?
WESLEY : Elle est partie. Aspirer dans une autre dimension. Elle est partie dans le monde de l'Host.
ANGEL (s'approchant de Lorne) : Où est Cordelia ?
Lorne le regarde fixement.
2. Forêt inconnue. Ext. Jour. 2
Cordelia est debout s'enlevant la terre sur ses habits.
CORDY : Angel ? (Criant) Wesley ! Monsieur le cousin vert a petite corne ! (Elle crie plus fort) Ah!! Au secours ! Ah!! (Elle se met la main devant sa bouche) C'est ça. Bien joué, Cordelia. Crie encore plus fort tant que tu y es que les bêtes de l'enfer te trouvent.
Elle regarde autour d'elle, effrayée. Elle se tape les talons trois fois et ferme les yeux s'attendant à disparaître.
CORDY (ouvrant les yeux) : Bon, ben c'est raté. Alors… le côté positif… L'endroit n'est pas trop mal. Ces petits bois. (Enthousiaste) Pleins d'arbres très jolis. Il fait doux, il y a du soleil…
Elle s'arrête de parler. Soudain une grosse bête poilue qui grogne sort de derrière un arbre. Cordelia la voit.
CORDY : Et il y a une grosse bête velue qui me regarde et c'est… c'est incroyablement effrayant. (Elle se recule) Tout doux la bébête… Tues une gentille bébête paresseuse. Oui… Tu vas rester où tu es et … (en courant) Je prends mes jambes a mon cou !
Elle se met à crier en courant. La bête la poursuit.

GENERIQUE

ACTE 1
3. Int. Caritas. Nuit. 3
Lorne est derrière le bar et se sert un verre.
LORNE : Je ne sais pas où elle est. Enfin, dans mon monde c'est sûr. Mais… qui sait si elle a… il y a … avec le … (Il boit son verre d'un coup) (en posant son verre) J'aimerais pouvoir m'enivrer.
Wesley et Angel sont devant lui.
WESLEY : Bon, essayons de voir avec logique…
ANGEL : La logique, on s'en fous !
Wesley est surpris. Angel va prendre le livre qui est resté sur la scène. Il revient vers eux.
ANGEL (ouvrant le livre) : On va ouvrir un autre prtail et la retrouver.
WESLEY : Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, Angel.
ANGEL : Je m'en fiches, Wesley.
Lorne se baisse un peu derrière le comptoir.
WESLEY : Mais nous ne sommes pas préparés. Nous devrions rentrer à l'hôtel faire des recherches…
ANGEL (énervé) : Je ne veux pas faire des rcherches ! Je veux sauter dans cette espèce de gros tourbillon et sauver Cordelia ! (il se retourne vers la scène)
WESLEY (retenant Angel) : Si on fait ça, on ne reviendra peut-être jamais !
ANGEL (se calme et regarde Wesley) : C'est Cordelia…
Wesley comprend et le lâche.
Angel se met à lire le livre dans son charabia incompréhensible et Lorne se cachent encore plus.
LORNE (effrayé) : Oh, c'est parti…
Angel s'arrête et tous s'attende à voir le portail mais il n'y a rien.
ANGEL : Il faut peut-être se mettre là où le portail s'est ouvert.
Il avance sur la scène et recommence à lire. Wesley s'assoie au bar. Angel s'arrête de lire et il n'y a toujours rien.
ANGEL : Il n'y a plus de batterie. (Il se retourne vers Lorne) Il n'y a plus de batterie?!
LORNE : J'en sais rien. Je sais pas comment ça marche.
ANGEL (jetant le livre à terre) : Oh c'est pas vrai !
Il s'assoie sur la scène tandis que Wesley reste assis, choqué.
ANGEL : Il faut la ramener.
WESLEY : Réfléchis une minute, tu ne pourras pas sauter dans le gros tourbillon si le gros tourbillon refuse de s'ouvrir.
LORNE : C'est vrai.
WESLEY (se levant) : Alors je suggère que nous rentrions à l'hôtel pour trouver un autre moyen.
LORNE : Ce serait peut-être aussi bien que vous n'insistiez pas.
Wesley et Angel le regardent, surpris.
ANGEL : Quoi?!
LORNE : Seulement, il est préférable que vous ne débarquiez pas dans mon monde avec cette tête là.
ANGEL (se levant) : Quelle tête ?
LORNE : Une tête d'humain.
4. Ext. Forêt inconnue. Jour. 4
Cordy court toujours suivie de très près par la bête. Soudain, celle-ci lui saute dessus. Ils roulent par terre et la bête est sur Cordelia prêt à la mordre.
CORDY (fermant les yeux) : Je ne suis pas sûre de vouloir mourir comme ça.
Mais au lieu de la mordre, la bête lui lèche le visage, comme un chien.
CORDY (dégoûtée) : Oh, Dieu soit loué. Et aussi… Herk !
Un homme démon arrive. Il est blanc et est habillé comme les touaregs en Afrique.
HOMME (courant) : Viens, ici, Seekul !
La bête l'entend et cours vers lui, sautant de joie.
HOMME (les bras grands ouverts) : allez, viens là ! (il attrape la "bête-chien") Oui, oui, oui…
CORDY (se relevant) : Mignon à croquer cette… chose que vous avez là. Personnellement j'ai toujours adoré les… choses.
L'homme met une laisse à la bête.
HOMME (voyant Cordy, à la bête) : C'est bien, c'est bien, tu m'as trouvé une vache.
CORDY : Hé! Qui vous traitez de vache, monsieur ?
L'homme sort un fouet et l'envoie vers Cordy. Il s'enroule autour d'elle, la paralysant.
HOMME : Une bonne vieille vache ! Une bonne vache ! Je devrais en tirer un bon prix au marché !
CORDY (essayant de se libérer) : D'accord. Mais vous êtes comme les indous ? Les vaches vous ne les mangez pas ?
HOMME (s'approchant d'elle) : Un peu trop bavarde. Cela dit (il sort un foulard de son sac et le roule) Ah, ça va faire baisser le prix.
CORDY (voyant qu'il cherche à la bâillonner) : Attendez ! S'il vous plait ! (Il la bâillonne)
ANGEL (V.O) : Vas-y, parle !
5. Int. Hôtel/Réception. Jour. 5
Plan sur Wesley qui porte une pile de livre. Puis Lorne qui est assis sur le fauteuil.
LORNE : De ma dimension ? Bon, d'accord. J'étais là-bas et je suis venu ici. J'aime beaucoup ici, je veux pas retourner là-bas.
Wesley pose les livres sur le comptoir. Angel y est derrière, appuyé contre.
LORNE (se levant vers la sortie) : Ce sera tout ? Parce que j'ai du ménage à faire, moi.
ANGEL : Assis-toi !
Lorne se rassis. Wesley va derrière le comptoir.
ANGEL : Commence par le commencement. Comment es-tu passé de ton monde au notre ?
LORNE : Grâce à un portail.
ANGEL : Qui s'est ouvert comment ?
LORNE : Aucune idée.
Angel regarde désespérément Wesley qui feuillète un livre.
ANGEL (A Lorne) : Tu ne nous aide pas beaucoup !
LORNE : Ecoutez, que les choses soient claires, je déteste Pylea !
Angel et Wesley se regardent.
ANGEL (allant vers Lorne) : Pylea ?
LORNE : Ma dimension d'origine. A l'époque où j'y vivais, j'aurais fais n'importe quoi pour en partir, n'importe quoi. Et un beau jour, il y a cinq ans, je me promenais seul quand soudain devant moi au milieu des bois, un portail apparaît (il mime le portail) Comme si mes prières avaient finalement été exaucées.
ANGEL : Tu savais que c'étais un portail ?
LORNE : Non, je ne savais pas du tout ce que c'étais au départ. Mais en y regardant de plus près, je vois les arbres qui se tordent, beaucoup de lumière, je suis aspiré au travers et pan ! (Il claque des doigts) j'arrive dans une autre dimension. Cette dimension que j'adore littéralement et que jamais jamais jamais je ne quitterai.
ANGEL (s'approchant de Lorne) : Alors qui a ouvert le portail ?
Lorne ferme sa main du bout des doigts.
LORNE : Cadeau du ciel (il rouvre sa main) Point final.
ANGEL (allant s'asseoir sur les escaliers de l'entrée) : Et où es-tu arrivé dans notre dimension ?
LORNE : Dans un immeuble abandonné qui ne ressemblais à rien que je ne connaissais (il se lève). C'est comme ça que j'ai su que j'avais été délivré de l'enfer. J'ai crée Caritas à cet endroit précis.
ANGEL : Alors selon toi, Pylea est une dimension infernale. Cordelia est coincé en enfer.
LORNE : Oh, pas littéralement. Mais je dois t'avouer qu'il y a de ça.
ANGEL : J'ai un peu de mal à te croire.
LORNE : Je vous assure que Cordelia est dans un endroit vraiment abominable.
Il se rassoit et Angel regarde dans le vide.
WESLEY : Ca s'est refroidis.
ANGEL : Quoi ? Met le chauffage.
WESLEY : Non, non, non. C'est le point chaud qui s'est refroidis.
Angel le regarde ne comprenant pas. Wesley sort de derrière le comptoir et vas vers lui.
WESLEY : Certaines zones géographiques sont remplies d'énergie psychique. Ces zones ont tendance à fonctionner comme des points chauds dimensionnels (Lorne le regarde). Des portes naturelles entre nos mondes. J'imagine que Caritas est l'une de ces portes. Mais le hic…
ANGEL : Il y a toujours un hic.
WESLEY : L'ouverture d'un portail tend généralement à décharger le point chaud de l'énergie qu'il contient.
ANGEL : Et comme on en a déjà ouvert un…
WESLEY : Il n'était plus assez chaud et c'est pour ça qu'il ne pouvait pas marcher.
ANGEL : Tu vois, j'avais raison. C'étais les batteries.
WESLEY (marchant) : Et c'est probablement la même chose pour celui de la bibliothèque.
LORNE : Pourquoi on attend pas que le portail se recharge ?
ANGEL (se levant) : Parce qu'on a déjà assez perdu de temps. Il faut trouver un autre point chaud et vite !
WESLEY : Je crains que ce ne soit pas le seul problème.
ANGEL (s'assoie en face de Lorne, découragé) : Je sais que ce n'est pas le seul problème.
WESLEY : Lorsque plusieurs entités différentes traversent le portail, elles sont généralement… comment dire… séparées. En imaginant que l'on trouve un autre point chaud et qu'on arrive à ouvrir un portail, si on saute simplement, on pourrait très bien se retrouver à l'opposé les uns des autres.
Angel fixe le vide.
LORNE : Ca voudrait dire que Landok…
WESLEY (regardant Angel) : …n'est pas avec Cordelia.
ANGEL (fixant toujours le vide) : Elle est vraiment tute seule.
GUNN (V.O) : Salut.
Ils se retournent tous et voient Gunn descendre les escaliers de l'entrée.
WESLEY : Gunn, mais où étais -tu passé ? Il y a des heures que je t'ai eu au téléphone.
GUNN (allant vers eux) : Je suis désolé.
WESLEY : Non, c'est pas grave. C'est pas grave. Angel, tu veux bien le mettre au courant ?
Il retourne derrière le comptoir.
ANGEL : Oui. (A Gunn) On a deux problèmes. (Il se lève) Un : Il faut retrouver un point chaud dimensionnel. Deux: Se débrouiller pour pouvoir passer tous le portail sans se…
GUNN : Je ne viens pas avec vous.
Angel et Wesley le regardent, surpris.
ANGEL (soufflant) : Quoi ?
GUNN (l'air triste) : Hier soir j'ai perdu un de mes hommes. J'aurais dû être là mais… Je suis désolé mais Wesley m'as expliqué les risques et je ne peux pas y aller. (Angel le fixe) Je sais que ça fais de moi un… Je sais pas ce que ça fait de moi mais j'ai pensé que je me devais de venir vous le dire. (Angel détourne le regard) Je vous souhaite bonne chance. (Il s'approche d'Angel) S'il te plait, retrouve-la.
Il s'en va et Angel le regarde partir, l'air sérieux.
LORNE : Hum, dure décision. Pauvre petit. Mais je suis entièrement avec lui.
ANGEL : Ouais… Moi aussi, dans un sens.
LORNE : Je veux dire pour ce qui est de ne pas partir. Tu sais que je ne viens pas avec vous, hein ?
ANGEL (se retournant) : Quoi?! Mais c'est ton monde et il nous faut un guide !
Il s'approche de Lorne.
LORNE : souviens-toi de ce que je t'ai dis. J'adore cette dimension et jamais jamais jamais je ne la quitterai. Lequel des jamais tu n'as pas compris exactement ?
ANGEL (allant vers Wesley qui lit toujours) : D'abord Gunn et maintenant… Non mais je rêve !
LORNE : Je suis navré les amis mais… attends voir… J'ai peut-être une idée sur la manière de trouver votre point chaud. (Il se lève) Je repasse tout à l'heure.
Il s'en va. Wesley regarde Angel qui est énervé.
WESLEY : Gunn a des responsabilités, des liens. Il a plus ou moins charge d'âme.
ANGEL : Moi aussi. Et maintenant toi et moi, nous allons devoir trouver un moyen de sauver Cordelia.
Wesley se remet à feuilleter un livre.
6. Ext. Pylea/marché. Jour. 6
Plan sur des démons ressemblant à Lorne et sur d'autres comme l'homme démon de la forêt. Ils regardent tous quelque chose avancer.
DEMON (V.O) : Poussez-vous ! Poussez-vous !
On voit qu'il s'agit de Cordelia qui est attachée par les pieds et les mains à une poutre de bois horizontalement. Elle est toujours baillonnée. Elle regarde autour d'elle, effrayée. On voit maintenant qu'elle est portée par deux démons qui posent la poutre sur deux tréteaux. Le démon qui l'a capturé arrive avec une femme démon.
HOMME (A la femme) : C'est une bonne vache, robuste. Un peu bavarde peut-être mais quelques coups d fouet devraient régler le problème.
FEMME (la regardant) : Décharnée et laide aussi.
CORDY (baillonnée) : Quoi?!
FEMME (à l'homme) : Un porc.
HOMME : Deux porcs.
FEMME : Pour cette vieille vache ? Elle va sûrement crever avant d'arriver à l'étable.
HOMME : Un porc et une pinte alors. De l'alcool de Crachot.
FEMME : D'accord (Elle sort un collier de son sac et le donne à l'homme) Met le collier. (Il va lui mettre) Depuis que la dernière est morte, on nettoie nous même les crottes de Flegnar. Je peux te dire qu'on en bave. Si tu voyais mon urticaire!
Plan sur l'homme qui ferme le collier autour du cou à Cordelia. Il coupe ses liens des pieds et des mains et elle se débâillonne.
CORDY : Ecoutez-moi bien ! Avant toute chose je suis un être humain et non une vache. Vous ne pouvez pas marchande le prix d'un être humain ! Secundo, un porc?! Un misérable porc?! Tertio, je crois qu'il y a un énorme malentendu. Moi je suis américaine et j'ai des droits ! Alors maintenant vous allez me…
La femme démon sort une petite télécommande et appuie dessus ce qui donne une décharge électrique à Cordélia.
CORDY (elle crie) : Ah!! Mais c'est atroce ce truc!
FEMME (A Cordy): Une vache, ce n'est pas pour discuter mais pour appatrer du boulot. Sinon gare à elle.
CORDY (choquée) : Oh !
FEMME (à l'homme) : Tu n'auras qu'à passer demain pour prendre ce qu'on a convenu. (Il acquiesce et s'en va) (A Cordy) Suis-moi la vache ! (Elle s'en va)
CORDY (ne bougeant pas) : Si vous croyez que je vais vous suivre… (La femme l'électrocute) Ah!!! Vous vous planquez le doigt dans… (La femme la rélectrocute) Ah!!! Je viens…
Cordelia la suit en courant. Elle passe devant une jeune femme humaine qui l'observe.

ACTE 2
7. Int. Voiture de Gunn. Jour. 7
Plan sur Gunn dans sa voiture. Il est très pensif et triste. Il regarde tout droit, se retenant de pleurer. Il démarre.
8. Int. Bureau inconnu. Jour. 8
Dans un bureau, une jeune femme est assise et parle dans une oreillette téléphonique.
FEMME : Vous ne savez pas où vous aller, vous êtes perdu à des kilomètres de ce qui vous a construit…
On voit Lorne arriver, déguisé. Il porte une casquette et une paire de lunettes. Il se cache le visage avec un journal.
FEMME : …J'ai un sentiment d'isolement, de séparation, de profonde nostalgie.
LORNE (à la femme) : Je ne te dérange pas ?
La jeune femme accroche et cours vers Lorne, très contente. Elle le serre dans ses bras.
FEMME : Lorne !
LORNE : Aggie. Comment ça va ?
AGGIE (le lâche) : Tu connais le boulot. De vagues prédictions, d'interminables silences, tout ce qu'il faut pour faire tourner la boutique.
LORNE : Ouais.
AGGIE (le regarde de haut en bas) : T'es recherché par la mafia ?
LORNE : Oh, m'en parles pas ! Je sais que ça fais Hollywood, Chicagonito et tout et tout… mais… (il soulève sa casquette) je t'assure que cette fichue casquette m'irrite les cornes.
Aggie rigole et sors du bureau. Elle va vers une table où il y a une cafetière.
AGGIE : Alors qu'est-ce qui t'amène ?
LORNE (la suivant) : Comme si tu ne le savais pas délà ! (il ôte ses lunette)
AGGIE (Elle se sert du café) : Bien sûr, je le sais. Je veux juste voir comment tu vas me présenter les choses.
LORNE (il met ses lunettes dans la poche de sa veste) : Portail dimensionnel. Un point chaud psychique, c'est ça que je cherche.
AGGIE (tournant son café) : Pourquoi ?
LORNE : Un voyage que des amis veulent entreprendre.
AGGIE (s'assoie contre la table) : Je vois. Et l'espèce de gros néon rouge qui clignote dans ton aura, il veut dire quoi ?
LORNE : Heu… Ouvert jour et nuit. (Elle le regarde) Alors est-ce que tu peux m'aider à trouver un portail ?
AGGIE : Non.
LORNE (s'asseyant contre un meuble) : Oh… Je dois admettre que je ne m'y attendais pas.
AGGIE : Je sens tout un tas de vilaines vibrations conflictuelles émaner de toi, Lorne. Et elles m'indiquent toutes ce portail.
LORNE : T'es sûre que ce n'est pas simplement le Chili que j'ai mangé hier que tu vois ? (Il se touche le ventre) Parce que dans le genre vibrations conflictuelles… (Aggie le regarde, insistant) Heu… Il leur faut ce portail parce qu'ils vont à Pylea, ma dimension d'origine.
AGGIE : Et tu ne les accompagne pas ?
LORNE : Aggie… Je préférerais un nettoyage de peau à l'acide clorydrique (Aggie sourit) Je préférerais inviter un essaim de frôlons à s'installer dans ma gorge (Aggie boit). Je préférerais assister à une représentation amateur de Cats. Tu vois où je veux en venir ?
AGGIE : Tu ne veux pas y aller.
LORNE : Exactamenté.
AGGIE : Ben ça c'est dommage. Ils pourront pas sauver la fille.
LORNE : Plait-il ?
AGGIE (soufflant): Je peux te trouver un portail mais à une seule condition : que tu les accompagne ? (Lorne nie de la tête) Y'a que comme ça que tu arriveras à te débarrasser des parasites qui encombrent ton aura, je le vois. Et franchement, strictement entre nous, au fond de toi tu as toujours su que tu devrais faire ce dernier voyage à Pylea.
LORNE (réfléchissant) : C'est le mot "dernier" qui me fait peur.
AGGIE : Tu sais, parfois on fait le voyage simplement parce qu'il faut le faire. C'est assez vague pour toi ?
Elle rigole.
LORNE (rigolant) : Tu me connais bien, toi. Hé oui, plus c'est vague et mieux je comprends.
9. Int. Hôtel/Réception. Jour. 9
Angel tourne en rond au milieu des livres éparpillés un peu partout dans la pièce.
WESLEY (tenant un livre, debout) : J'imagine que je pourrais faire une incantation qui nous permettrait de fusionner au moment de traverser le portail.
ANGEL : Parfait, y'a qu'à faire ça.
WESLEY (se tourne vers Angel) : Nous risquerions néanmoins d'émerger de l'autre côté sous la forme de frère siamois plus ou moins hybride.
ANGEL (s'arrêtant à tourner) : Continue à chercher.
WESLEY (allant s'asseoir sur l'escalier) : Tu sais que c'est la troisième fois que je vois une référence au fer ou au métal. (Il change de livre et feuillète) C'est peut-être un indice sur la façon dont on doit procéder.
ANGEL : Quoi ! Il faut qu'on se mette des menottes ? (Il s'assoie au fauteuil) Tu sais où il y en a ?
WESLEY : Hé bien… Je n'en ai aucune idée. Mais de toute façon je ne crois pas que ça marcherait
Il rechange de livre et court vers d'autres livres sur le fauteuil.
ANGEL (se lève vers lui) : Qu'est-ce qui marcherait ? Ca fait 12 heures qu'elle a été aspirée par le portail, il a pu lui arriver n'importe quoi !
Deux hommes en costume entrent. Ils portent des mallettes.
ANGEL (les voyant) : Qu'est-ce que vous voulez ?
HOMME 1 : Angel, comment allez-vous ?
ANGEL : Des avocats. Vous ne dormez pas la journée ?
HOMME 1 : Je suis Gavin Park et voici mon associé, Monsieur Hayes. Nous représentons Wolfram et…
ANGEL : J'en ai déjà assez.
GAVIN : Nous sommes venus estimer l'hôtel.
ANGEL : Je vous demande pardon ?
GAVIN : Corrigez-moi si je me trompe mais votre bail expire dans 6 mois et Wolfram et Hart serait intéressé par le rachat d'immeuble.
ANGEL : Vous vous fichez de moi?! C'est dingue, vous ne m'avez pas converti alors maintenant vous voulez m'expulser ! Vous ne savez plus quoi trouver.
GAVIN (regardant autour de lui) : Nous aimerions jeter un petit coup d'œil si ça ne vous ennuie pas.
Il va vers l'escalier.
ANGEL (se change en vampire) : A votre avis, ça m'ennuie ?
Gavin s'arrête et le regarde.
GAVIN : Très bien. Nous avertirons votre agence immobilière de votre refus de coopérer. Ils vous feront parvenir une mise en demeure. Si malgré cela vous persistez à nous fermer votre porte, je suis sûr que votre bail locatif comporte un ou deux points faibles que nous pourrions aisément exploiter.
Il s'en va et Angel se retransforme en humain. Il souffle d'exaspération.
ANGEL (A Wesley) : J'ai hâte de changer de dimension.
10. Int. Pylea/écurie. Jour. 10
Plan sur un tas de crotte puis sur Cordy, habillé en esclave qui le ramasse à la pelle et le met dans une brouette.
CORDY : Je veux rentrer à la maison. Je veux me coucher dans mon lit. Je veux commander des plats thaïlandais. Je veux lire mon journal de télévision. Je veux faire n'importe quoi sauf déblayer de la crotte de cheval démoniaque. (Soudain elle reçoit une décharge) Ah!! (Elle sort de son box et regarde autour d'elle, il n'y a rien) Cette bonne femme a des oreilles de chauve-souris ! (Elle tire sur son collier) Il doit y avoir un moyen de retirer ce truc…
FILLE (V.O) : Ne faites pas ça !
Cordy regarde autour d'elle, surprise.
CORDY : Qui est là ? (Elle rerentre dans son box) Qu'est-ce que vous voulez ?
FILLE (V.O) : Je ne sais plus.
La voix provient du box à côté de celui de Cordelia. Cordy s'approche contre le mur qui les sépare.
FILLE (V.O) : C'est sans importance. Mais si vous enlevez ce collier, il arrivera des choses embêtantes à votre tête et …
Plan sur un trou de la paroi. On voit un œil derrière. On voit à présent qu'il s'agit de la fille qui l'observer tout à l'heure et donc Fred, la bibliothécaire.
FRED : Elle explosera alors il faut surtout pas enlever votre collier. Parce que je ne pourrais plus vous parler si vous n'avez plus de tête, d'accord ?
CORDY : D'accord. Est-ce que vous êtes humaine ?
FRED : N'arrêtez pas de travailler ! Reprenez votre pelle !
Cordy reprend sa pelle et fais semblant de travailler.
Fred regarde autour d'elle.
FRED : D'où est-ce que vous venez ?
CORDY : De Los Angeles. Vous êtes ici depuis combien de temps ?
FRED (souriante) : Oh, depuis toujours. Enfin, non pas vraiment mais il m'arrive de penser (elle touche ses cheveux) que je suis née ici. Enfin, je sais pas si c'est ça que je voulais dire. J'oublie certains mots, parfois. Comment êtes vous arrivée ici ?
CORDY (se rapproche de la paroi) : Attendez, vous ne voulez pas d'abord me dire où l'on est ?
FRED : A Pylea. Mais reprenez votre pelle, vite !
Cordy s'execute.
FRED : Une autre dimension. Vous êtes perdue, je peux vous le dire. On est tous perdus un peu partout. Mais c'est vrai. Je suis pas folle. Enfin si, mais je suis pas aveugle.
CORDY (elle lâche sa pelle) : Et donc, comment est-ce qu'on s'échape d'ici ?
FRED (rigole) : J'ai oublié. Comment on riait ! On ne s'échappe pas. Ils nous utilisent comme esclave jusqu'à épuisement et là zou ! Terminé.
CORDY : Peut-être mais à moi, ça ne m'arrivera pas. J'ai des amis à Los Angeles et ils vont venir me chercher. C'est une question de minutes.
FRED : J'ai essayé de repartir. Les calculs sont trop compliqués, ce qui est étrange parce que… Comment êtes vous arrivés ?
CORDY : Je pense que j'ai été… aspirée par un portail.
FRED : Oh, un… portail ?
CORDY : Oui.
FRED : Où était -il ?
CORDY : Dans un…
DEMON (V.O) : Fugitive !
FRED (affolée) : Oh non !
Plan sur un démon vert habillé en bourreau. Puis sur 3 démons qui courent vers le box de Fred.
DEMON : Allez-y ! Attrapez-la !
Ils l'attrapent mais elle se débat.
CORDY : Qu'est-ce qui se passe ? (Elle sort de son box) Mais qu'est-ce que vous faites ?
Dès qu'elle les voit elle rerentre dans son box, poursuivie par un 4ème démon.
DEMON : A plat ventre, vache ! Face contre terre !
FRED : Non ! Non ! Lâchez-moi !
Cordy est poussée hors du box et tombe à terre, allongée. Fred sort de son box attrapée par les démons.
FRED : Lâchez-moi ! Lâchez-moi !
Cordy essaie de se relever pour voir le visage de Fred mais le 4ème démon pousse sa tête à terre. Elle se retourne quand même mais ne voit que les jambes de Fred.
Fred se débat.
Le démon vert l'attrape par le collier.
DEMON (regardant le collier) : Ce collier est un leurre. Intelligente petite vache. (Il lâche le collier) Tu aurais dû rester dans les bois.
Les 3 démons font sortir Fred de l'écurie.
FRED : Lâchez-moi !
CORDY (essayant de se relever) : Attendez ! Attendez !
DEMON (à Cordy) : Face contre terre !
Le 4ème démon la jète à terre et s'en va. Cordy se met à pleurer. Le démon vert la regarde puis s'en va.
11. Int. Bureau de Wesley. Nuit. 11
Angel est assis derrière le bureau et parle au téléphone qui est sur le bureau.
ANGEL : Des que Wesley aura résolu le problème nous partirons. Nous reviendrons peut-être pas… (il enlève sa montre du poignet et la regarde) Il est 23h16. Ca fera bientôt 24h que Cordelia est partie. Je crois que je n'ai rien oublié. Les prélèvements de l'hôtel sont au nom de la société. Ca bail expire dans 6 mois. Du moins c'est ce qu'on m'a dit, alors… Je crois que c'est tout. Fais attention à toi.
Il appuie sur le téléphone pour raccrocher.
Lorne entre dans le bureau.
LORNE : Alors comment ça se passe ?
ANGEL : J'ai hâte de partir. (Il se lève) J'attends simplement que Wesley crie Eurêka.
WESLEY (V.O) : Eurêka !
ANGEL : Ca y est, enfin.
LORNE : Tu veux dire qu'il a vraiment crié "Eurêka" ?
Wesley arrive en courant.
WESLEY (enthousiaste) : Je sais comment traverser le portail !
ANGEL (prenant sa veste) : Parfait, allons-y !
Ils sortent tous en courant.
12. Ext. Pylea/marché. Jour. 12
Plan sur un démon qui avance à cheval au milieu du marché. Il porte une cagoule en fer. Cordélia est là, elle porte des paniers et suit la femme qui l'a achetée. Elles arrivent devant un stand.
FEMME (au vendeur) : Donnez-moi 6 bols de racine de fruge, 4 chaunes et une bouteille d'alcool de Crachot et une spatule.
Le vendeur grogne et va chercher ce qu'elle demande derrière lui.
CORDY (à la femme) : Euh… Vakma ? C'est ça ? Tout à l'heure cette fille dans l'écurie…
VAKMA : Vas-tu enfin te taire ? Trensiduf du clan de Gathwok avait raison. Tu parles trop ! Et tu va finir par renverser mon lait de vipère.
CORDY : Oh, pardon. Je suis vraiment désolé. Mais si vous ne me faisiez par porter tout ça…
Cordy tangue, elle a une vision.
VAKMA : Tiens-toi droite ! Ce lait de vipère vaut plus cher que toi.
Cordy a vraiment l'air mal. Elle tombe en arrière et fait tout tomber.
VAKMA : Vilaine vache ! Vilaine !
CORDY (avec la vision) : Un drokken… Il attaque un villageois. Près de la forêt. A côté d'un gros rocher jaune.
Quand elle ouvre les yeux, elle voit tout le monde autour d'elle.
CORDY (se tenant la tête) : Oh mon dieu ! (Elle regarde autour d'elle) Vous ne me demandez pas si ça va ?
VAKMA (la montrant du doigt) : Elle est maudite ! Ma vache est maudite !
Un démon menace Cordy d'un râteau.
CORDY : Hein ? Je ne suis pas maudite ! C'est qu'une vision, je vous jure ! Ce villageois, il faut que vous le sauviez parce que ce Drokken va le…
Tout le monde crie autour d'elle "Maudite ! Maudite ! Maudite !".
Cordy reste à terre, effrayée.
13. Ext. Rue de Los Angeles. Nuit. 13
LORNE : Ici, arrête-toi.
Lorne, Wesley et Angel sont en voiture. C'est Angel qui conduit. Il s'arrête devant un grand portail en fer.
ANGEL : Ici ? (se retourne vers Lorne) : C'est pas un studio de cinéma ?
LORNE : Ca paraît finalement assez logique, non ? Heu… quoiqu'il en soit, c'est l'endroit qu'Aggie m'a indiqué. Et cette fille sait toujours exactement là où il faut aller. Elle fréquentait le Skybar des années avant Brad et Jennifer. (Angel le regarde) (A Wesley) Heu… tu as le bouquin ? (Wesley le sort) Bon. Ne le lâche pas surtout. C'est déjà pas drôle de devoir faire le voyage. Il manquerait plus que je reste coincé de l'autre côté à attendre un hypothétique serrurier.
WESLEY (regardant tout droit) : Bon. (A Angel) Le moment de vérité est arrivé.
Angel acquiesce et Wesley se prépare à réciter.
ANGEL (le stoppant) : Je devrais… tu sais mettre la capote, peut-être ?
WESLEY : Non, ce ne sera pas nécessaire. Apparemment, il suffit qu'une barrière de métal nous entoure des 4 cotés pour éviter d'être séparés une fois le portail traversé. La voiture avec ou sans capote devrait faire l'affaire. J'en suis pratiquement sûr.
Wesley rouvre le livre.
ANGEL (fermant le livre) : Pratiquement ?
WESLEY : A 96% (Angel réfléchis) Ecoute, j'ai jamais fais ça avant, moi ! Compte tenu du facteur temps, j'ai une grosse pression qui pèse sur moi !
GUNN (montant dans la voiture) : Oh, arrête de plaindre, l'english !
Il s'assoit. Les autres le regardent.
WESLEY (ravi) : Gunn… Qu'est-ce que…
GUNN (regardant Angel) : On m'a laissé un message. On aurait dit le capitaine du Titanic prêt à sombrer avec son navire.
Wesley regarde Angel, surpris. Angel le remarque.
ANGEL (A Wesley) : Je me suis dit que peut-être ce serait bien que quelqu'un ici soit au courant des détails. Au cas où…
Wesley lui sourit.
LORNE : Quelqu'un qui reste à l'arrière. Excellente idée. Mais maintenant qu'il vient, il faut que quelqu'un se dévoue pour garder la boutique. (Il cherche à sortir de la voiture) Ne vous en faîtes pas je ne suis pas déçu. Rapportez-moi quelque chose de joli…
Angel et Gunn (le rasseyant) : La ferme !
LORNE : Bon.
WESLEY (regardant tout le monde) : Vous êtes prêt ?
GUNN : Oui. Tu peux y aller.
Il lui donne une tape à l'épaule.
WESLEY : Très bien.
Il lit le livre et un portail tourbillonne devant eux.
GUNN (impressionné) : C'est cool…
ANGEL (A Wesley) : 96%, hein ?
WESLEY : A peu près.
ANGEL : Bouclez vos ceintures ! Un dernier coup d'œil… (tous ferment leur ceinture) et dites… Au Revoir !

ACTE 3
14. Ext. Pylea/forêt. Jour. 14.
La voiture arrive et tous crient.
ANGEL (affolé) : Le soleil ! Il fait jour !
Il déboucle sa ceinture pendant que Wesley enlève sa veste.
ANGEL (paniqué) : Vite ! Donnez-moi une couverture ! Donnez-moi une couverture ! Je vais prendre feu !
WESLEY (lui donnant sa veste, aussi paniqué) : Tiens !
Ils s'arrêtent et remarquent qu'Angel ne brûle pas.
ANGEL (regardant ses mains) : Je ne suis pas en feu ?
GUNN : Ca assure un max !
WESLEY : Nous sommes dans une autre dimension. Peut-être que le soleil…
LORNE : Permettez, M. Copernic… (Il montre le ciel du doigt)…les soleils. Pluriel.
Ils regardent tous les deux soleils briller.
WESLEY (ravi) : Les soleils, oui ! Peut-être n'ont-ils pas le même effet sur les vampires.
Il touche l'oreille d'Angel.
ANGEL (A Wesley) : Hé ! Pas touche, ok ? (Wesley lui touche la joue) Hé !
Angel lui touche sa joue.
WESLEY (souriant) : Fascinant !
Ils continuent à se toucher comme des gamins.
GUNN (enthousiaste) : Vous avez vu la rue qui se déformait dans tous les sens ?
LORNE (sérieux) : Oui.
ANGEL (à Lorne) : Ca a marché alors. C'est ton monde ?
LORNE : Ah oui. J'en ai bien hélas…
ANGEL (A Wesley, souriant) : Je ne suis pas en feu !
WESLEY (content) : Et on est ensemble ! (Il regarde à l'arrière, les pieds de Gunn et Lorne) et on a pas fusionné en une espèce de monstre à 8 jambes et 8 bras!!
GUNN : Ah bon, parce que c'étais ça le risque?! Comment ça se fait que personne ne m'ai rien dit?!
ANGEL (se met debout les bras grands ouverts) : Regardez ! Vous avez vu, je ne suis pas en feu ! (il regarde le ciel)
LORNE : Oh oui… C'est une belle journée ensoleillée ! On a bien compris. Maintenant puis-je vous suggérer de cacher la voiture ? (Tous sortent de la voiture) Elle risque d'attirer l'attention étant donné que nous n'avons pas de décapotable dans ce monde. Ni de voiture, d'ailleurs.
GUNN (regardant les alentours) : Je me demande si Cordelia est arrivée par là ?
WESLEY (regardant autour lui aussi) : Ca se peut.
ANGEL (avançant) : On va ramasser des branchages et des feuilles et on va recouvrir la voiture. (Il regarde au loin) Regardez, il y en a là-bas, en plein soleil ! (Enthousiaste, cours) J'y vais !
Tous le regardent et sourient.
Angel va vers le feuillage et regarde le soleil, ravi.
GUNN (A Wesley) : Hé ! Je te félicite pour le voyage organisé. C'était vraiment super cool ! (Ils se tapent la main et font leur signe de salutation) Mais je suis pressé qu'on retrouve Cordelia.
LORNE : Et moi donc ! (Gunn le regarde) Enfin, c'est pour elle, evidemment. (Wesley le regarde à son tour) Connaissant ce monde, quelques bons amis autour d'elle ne serait pas su luxe.
15. Int. Pylea/salle inconnue. Jour. 15
Plan sur Cordelia qui se fait jeter à terre, les mains attachées dans le dos. Il y a pleins de démons autour d'elle. Ils discutent entre eux.
CORDY (se mettant sur le dos) : Je voudrais juste vous dire que ce n'est pas une malédiction. (Elle s'assoie avec difficulté) En fait, j'ai simplement des visions qui… Enfin, j'en ai pas très souvent.
Le démon vert arrive et passe entre les gens.
DEMON VERT : Nous avons retrouvé le corps près du rocher de Dester. Un Drokken s'est nourris de sa chair.
CORDY (le voyant) : Oh non, c'est vous.(Elle recule) Ecoutez, je suis vraiment désolé de ce qui est arrivé mais ce n'est pas à cause de moi. Je l'ai vu c'est tout.
DEMON VERT (à Cordy) : Vous l'avez vu avant que la chose se passe.
CORDY : Oui, c'est ça.
DEMON VERT (à tous le monde) : C'est la malédiction !
CORDY : Non, ce n'est pas une malédiction, juste des visions. Elles n'ont rien de dangereux. Je les utilise pour aider ceux qui en ont besoin.
Un prêtre arrive. Il porte une longue veste à capuche rouge. Apparemment il est quelqu'un de très haut placé, le chef.
PRETRE "CHEF" : Assez ! Nous devons découvrir de façon certaine si elle possède oui ou non le don de voyance. (Cordy est sur le point de pleurer) Nous allons commencer le test.
CORDY : Le test ? Hé, j'ai pas révisé ! (Regardant autour d'elle) L'humour, c'est pas franchement votre truc, hein ?
PRETRE "CHEF" : Apportez les instruments.
Deux autres prêtres à veste rouge arrivent portant une table avec dessus des outils à pointe. Cordy les voit.
CORDY (effrayée) : Oh non…
Le prêtre " chef " prend un grand couteau pointu.
Prêtre " chef " (regardant Cordy) : Nous allons maintenant savoir si vous êtes maudite ! J'espère qu'il n'en est rien.
CORDY (effrayée) : Je vous en prie ! Je vous en prie ! J'en parlerai plus jamais à personne. Je les garderais pour moi toute seule. (Il s'approche d'elle) Non ! Non ! Je vous en supplie, non!!!
16. Ext. Pylea/forêt. Jour. 16
Wesley, Gunn et Angel recouvrent la voiture de branches.
ANGEL : Encore quelques branches et ça ira.
Lorne porte une branche et la pose sur la voiture.
LORNE : Je pense qu'on est qu'à quelques kilomètres de la ville mais il faudra les faire à pied.
WESLEY : Oui. Nous avons tous remarquer que tu n'es pas en feu (il lui tape sur l'épaule) Allez, on y va !
Angel prend sa veste à terre et Gunn finit de mettre une branche sur la voiture.
WESLEY (avançant, à Angel) : N'oublie pas le livre.
Angel s'arrête et le regarde. Wesley fait de même.
WESLEY : Qu'est-ce qui a ?
ANGEL : Je trouve pas ça marrant.
WESLEY : Je cherche pas à… Quoi ?
ANGEL : Wesley, j'ai pas le bouquin.
LORNE (se tourne vers Angel) : Quoi ! ?
ANGEL (pointant du doigt Wesley) : C'est toi qui l'avais.
WESLEY : Je n'ai pas le livre.
LORNE : Oh, d'ordinaire j'encaisse bien les mauvaises nouvelles. Je noie mon chagrin avec une gin tonic glacée avec une rondelle de citron vert. Sauf qu'à Pylea, ça n'existe pas ! ! !
ANGEL : Du calme, du calme. On réfléchira à un autre moyen de repartir plus tard. Pour l'instant, il faut qu'on trouve Cordélia, d'accord ? C'est bien pour ça qu'on est là ? (Tous acquiescent) Elle nous attend. Allez, en route.
Angel avance en mettant sa veste, suivi par Gunn. Ils avancent tous.
WESLEY (A Angel) : Tu me l'as pris des mains, ce bouquin.
Angel lui fait non des mains.
LORNE (A Angel et Wesley) : Ca suffit maintenant !
WESLEY (A Angel) : Tu me l'as pris…
ANGEL : J'y ai pas touché.
17. Int. Pylea/Salle inconnue. Jour. 17
Cordelia est allongée à terre, les yeux ouvert. Elle ne bouge pas.
Plusieurs prêtres se concertent. Le prêtre " chef " parle à tout le monde.
PRETRE "CHEF" : Le test est terminé. Il a été unanimement décidé par le concile que l'accusé est… maudite.
Tout le monde autour est choqué.
PRETRE "CHEF" : Elle possède le don de voyance.
Il acquiesce vers le démon à sa droite. Celui-ci va vers Cordy avec un autre démon. Ils la soulèvent, elle reprend conscience. Ils la sortent de la pièce.
18. Ext. Pylea/ville. Jour. 18
Gunn, Wesley, Angel et Lorne passent sous un étendage de linge installé entre 2 murs. Ils avancent.
LORNE : Surtout, ne vous faîtes pas remarquer. La xénophobie est la chose la mieux partagée dans ce monde.
GUNN : Ah bon. C'est quoi au juste ? Un produit contre les insectes ?
WESLEY : Xénophobie. Hostilité envers les étrangers ?
GUNN : Oh. Faîtes comme si j'avais rien dit, ok ?
Ils s'arrêtent en face d'une maison.
LORNE : On est juste devant la maison de Blix, un vieux copain d'enfance. On était les meilleurs amis du monde à faire des blagues, à rigoler comme des fous. Aussi soudé qu'un démon Torto et son parasite. Je vais tenter une approche. Vous, vous restez là et vous ne vous faîtes pas voir.
Il avance. Angel le stoppe.
ANGEL : Pourquoi ?
LORNE : Parce que sinon nous pourrions être massacrés à coup de bâton. Bon, je reviens.
Gunn, Wesley et Angel restent là pendant que Lorne traverse la rue en direction de la maison. Quand il est devant, il leur fait un signe pour dire que tout est bon. Il tape à la porte de la maison et entre.
BLIX (V.O) : Quoi ? !
Lorne sort en courant poursuivi par Brix, une hache à la main.
BLIX : Au traître ! Au traître !
Lorne court et passe entre Gunn, Wesley et Angel.
LORNE : Courez ! Vite !
Gunn, Wesley et Angel courent. Plusieurs démons arrivent vers Blix qui montrent Lorne du doigt. Ils se mettent à leur poursuite.
DEMON : Attrapez-le ! C'est un traître à notre pays !
19. Ext. Pylea/Marché. Jour. 19
Gunn, Wesley, Lorne et Angel courent toujours. Les démons les poursuivent toujours. Ils s'arrêtent quelques secondes au milieu du marché.
DEMONS : Attrapez le traître ! Attrapez le traître !
LORNE (montrant du doigt à gauche) : Par la, vite !
Ils courent tous dans la direction indique. Ils s'arrêtent au milieu d'une place.
ANGEL (A Lorne) : Alors, où on va maintenant ?
LORNE : Probablement au fond d'un cachot. On est totalement cernés.
En effet, on voit qu'ils sont encerclés par une centaine de démons armes.

ACTE 4
20. Ext. Pylea/Marché. Jour. 20
Gunn, Wes, Angel et Lorne sont toujours encerclés.
WESLEY : Les amis, nous avons tout fait ensemble : livrer maintes batailles, affronter les pires coups du sort.
GUNN (A Angel) : Je prends les vingt qui sont à gauche et toi les cinquante à droite.
ANGEL : D'accord.
Ils foncent sur les démons et s'en sortent plutôt bien. Wesley se bat aussi et monte sur une estrade.
Plan sur Lorne qui esquive des coups et se bat. Ils s'en sortent tout bien.
WESLEY (brandissant une épée, enthousiaste) : Je crois qu'on gagne !
21. Ext. Pylea/Marché. Jour. 21
Plan sur Wesley, Gunn, Angel et Lorne qui sont à genoux devant une fontaine, ligotés.
Une chariote arrive. Elle est conduit par un démon qui porte un casque en fer. A l'arrière il y a le démon vert que Cordy a déjà rencontre. Il est suivi par deux chevaux.
Le démon vert descend de la chariote et va devant eux.
DEMON VERT : Krevlornswath du clan des Deathwok.
LORNE : Shérif Narwek. Ravi de vous revoir. Vous allez bien ?
SHERIF : Krevlornswath du clan des Deathwok, tu es de retour. Pourquoi ?
LORNE : Très franchement, je me le demande et je n'ai pas fini de me poser la question.
SHERIF : Qui sont ces ignobles vaches ? (Il touche la veste de Gunn) Ils sont tous habillés de façon très étrange.
LORNE : Ce ne sont pas des vaches et ce sont mes amis.
SHERIF : Des amis, vraiment ? Les vaches ne sont pas des amis, ce sont des bêtes de somme, rien de plus. Je ne sais pas d'où tu reviens Krevlornswath du clan des Deathwok mais il est certain que tu as abandonné les enseignements de ton peuple. (Gunn et Wesley le regardent de travers) (Aux gardes) emmenez-le ! (Deux gardes viennent prendre Lorne) Nous allons commencer l'interrogatoire immédiatement.
Lorne regarde Angel.
ANGEL : Vous ne pouvez pas faire ça !
LORNE (aux gardes) : Hé ! Doucement les gars, attention !
SHERIF : Tu oses te servir de ta langue en ma présence.
Il lui donne un coup de pied dans le ventre. Angel se plie en deux de douleur sur Gunn.
SHERIF (A Angel) : Ignoble détritus.
Angel le regarde et le Shérif se retourne. Trois démons mettent debout Wesley, Gunn et Angel.
SHERIF : Pour vous être rendus coupable d'agression sur des personnes supérieures, vous serez tous les trois mis au cachot jusqu'à ce que son altesse royale prononce son jugement.
GUNN : Je crois que pour les travaux d'intérêt public, c'est râpé.
Le shérif le regarde et Gunn prend l'air dur et fier. Le shérif s'approche de lui et le frappe au ventre. Angel essaie de lui sauter dessus mais un démon le retient. Wesley reste calme.
GUNN (se relevant) : Dommage, j'adore les activités de plein air.
Le shérif le frappe au visage. Gunn se retourne de douleur.
WESLEY (calme) : Gunn, stop.
Le shérif va devant lui et le regarde.
SHERIF : Emmenez-moi tout ça.
Les démons les prennent et ils marchent.
22. Int. Pylea/Salle inconnue. Jour. 22
Dans une pièce, le Prêtre " chef " est assis sur une espèce de trône et parle à d'autres démons.
PRETRE "CHEF" (se levant) : L'heure est semble-t-il arrivé, mes frères. Elle a le don de voyance. Des mesures doivent être prises. Le sang doit être versé.
23. Int. Pylea/Cachot. Jour 23
Plan sur Gunn qui essaie de casser la chaîne qui menotte ses mains. Il est assis par terre.
On voit maintenant qu'ils sont dans une petite pièce. Wesley est dans un coin, debout et Angel est devant la porte. Ils regardent Gunn qui souffre d'essayer de se détacher les pieds et les mains.
GUNN : Ca ne sert à rien. C'est fabriqué avec une espèce d'alliage magique.
WESLEY : Ah oui ? (Il regarde ses chaînes) Tu en es sûr ?
GUNN : Non, mais je me console comme je peux.
Gunn se lève et va vers Wesley.
WESLEY (A Angel) : Tu as trouvé quelque chose ?
ANGEL (découragé) : La porte est épaisse. Je ne peux rien faire. Et toi ?
WESLEY (mettant ses poings contre le mur) : Non, non. Ces… ces murs de pierre infranchissables se révèlent totalement…
GUNN (menaçant Wes du doigt) : Si tu dis infranchissable, je te fous ta raclée !
Wesley se retourne vers Gunn et ne dit rien. Angel va contre la porte.
WESLEY : Je me demande si l'Host est mieux traité que nous.
GUNN : De la façon dont le shérif a dit " interrogatoire ", il doit être en train de lui remonter les bretelles ou alors ils l'ont tué.
ANGEL (l'oreille contre la porte) : Tais-toi !
GUNN : Hé, j'ai pas dit qu'ils lui remonteront pas les bretelles !
ANGEL (toujours l'oreille collée à la porte) : Tais-toi !
Wesley et Gunn courent vers lui et se mettent derrière lui.
GUNN : Comment veux tu entendre quelque chose ?
Angel lui fait signe de se taire. Et continue à écouter.
ANGEL : il y a deux hommes qui discutent.
GUNN (A Wesley, chuchotant) : Comment il fait ?
WESLEY (montrant Angel de la tête) : Vampire…
ANGEL : Ils parlent d'une fille qui a des visions.
GUNN : Cordelia ?
ANGEL : D'une malédiction. Un concile ? Ils ont fait passer des sortes de test à la fille. Elle a hurlé semble-t-il. (Gunn et Wesley sont triste) Ils arrivent !
Tous courent loin de la porte et à des endroits différents.
Un garde avec un casque de fer ouvre la porte.
Garde (leur faisant signe de venir) : Sortez prisonnier !
24. Int. Pylea/Couloir. Jour. 24
Ils sortent du cachot et marchent devant le garde.
ANGEL (Aux autres, chuchotant) : tenez-vous prêt.
25. Ext. Pylea. Jour. 25
Plan sur un château en haut d'une colline. On comprend donc qu'ils sont à l'intérieur.
26. Int. Château/Couloir. Jour. 25
Plan sur un garde qui tient Angel par le bras. Ils sont suivis par d'autres gardes qui tiennent Gunn et Wesley. Ils arrivent devant une porte où se tient Lorne, lui aussi attaché.
LORNE : Ah, qu'est-ce que je suis content de vous voir. Et pas dans un cercueil qui plus est.
ANGEL : Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?
LORNE : Oh, d'abord il y a eu une grande parade de bienvenue en mon honneur, banderoles, serpentins… Très franchement j'ai bien failli fondre en larmes. Je plaisante, ils m'ont enfermé dans une pièce, brutalisé et fait subir un interrogatoire. La scène classique du film noir.
ANGEL : J'ai peut-être une piste concernant Cordelia.
LORNE : Tu l'as trouvé ?
ANGEL : Non. (Il regarde autour de lui et Wes et Gunn s'avancent) J'ai entendu les gardes parler d'une fille qui a des visions et qui serait maudite.
LORNE : Aïe, ça ne me dit rien qui aille.
ANGEL : Ils ont aussi fait des allusions à un concile qui lui aurait apparemment fait passer des sortes de test.
WESLEY : Angel, excuse-moi de te le rappeler mais il faut qu'on s'évade.
Le shérif arrive derrière eux.
SHERIF : silence !
Ils se mettent tous alignés devant lui.
SHERIF : Krevlornswath du clan des Deathwok, les ignobles vaches et toi, vous n'avez pas le droit de parler.
LORNE : Fais pas ta méchante, Narwek…
SHERIF : Tu es un renégat et un traître à ton pays, tu as abandonné l'auteur de tes jours, renié ton peuple et maintenant tu frais avec… (Il les regarde) ces animaux. Je prendrais le plus grand plaisir à te tuer lentement.
Il s'en va. Angel va devant Lorne.
ANGEL (A Lorne, chuchotant) : Ils nous prennent séparément ou ensemble ?
LORNE : Quoi ?
ANGEL (chuchotant) : Séparément ou ensemble ? Le temps presse.
LORNE : J'en sais rien, c'est la première fois que je suis condamné à mort. Ensemble.
ANGEL (A Wesley et Gunn) : Ecoutez…
Plan sur le shérif qui parle à un garde.
SHERIF (Au garde) : Après l'exécution, suspendez les corps sur la place du village. Que ça serve d'avertissement.
Plan sur Lorne qui écoute Angel et acquiesce.
SHERIF : Prisonnier ! (Ils se retournent) L'heure du jugement est arrivée. Approchez ! (Des gardes les prennent et les avancent) Le vénérable monarque de Pylea, général des légions voraces, mangeur de la chair putrique de nos ennemis, prêt à des rituels des sacrifices sanglant et préconsule souverain de la mort est enfin prêt à prononcer son jugement.
Il se retourne vers la porte.
ANGEL (Aux autres) : Un…
SHERIF : Ouvrez les portes !
ANGEL (avançant, aux autres) : Deux…
Ils entrent dans la pièce et commencent à se battre avec les gardes mais sont rapidement neutralisés.
FILLE (V.O) : Hum ; hum ; hum.
Tous s'arrêtent et regardent devant eux, bouche bée.
Plan sur Cordelia qui est assise sur le trône, entourée de garde. Elle est habillée comme une princesse égyptienne (c'est à dire en soutien gorge brillant bleu et une culotte assortie entourée d'un voile bleu) et porte un diadème. Elle mange des olives.
CORDY : Salut, les gars !
Ils la regardent toujours, ne bougeant pas.