Sa Majesté Cordelia

Transcript par Samantha pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
1. Int. Château/Salle du trône. Jour. 1
Suite de l’épisode précédent.
Plan sur Lorne, Gunn, Wesley et Angel qui sont toujours tenu par les gardes. Wesley et Angel sont devant, agenouillés. Ils regardent Cordy qui est sur le trône, entourée de deux gardes.
WESLEY (ravi) : Cordelia !
GUNN : C’est pas vrai !
Lorne est aussi surpris.
ANGEL : Tu es… vivante.
Plan sur Cordy qui fait sa belle.
CORDY : Il semblerait. Ils m’ont fait princesse.
Les gardes mettent debout Wesley et Angel.
WESLEY : Mais c’est fantastique !
CORDY : Oui. Enfin, je dois dire que quelques petits coussins supplémentaires ne seraient pas du luxe mais je ne vais pas me plaindre parce que c’est tout de même un… trône !
WESLEY (montrant ses menottes) : tu peux leur ordonner de nous détacher ?
Gunn acquiesce en montrant aussi ses mains attachées.
CORDY (souriant) : Oui, je pourrais le faire…
Plan sur le shérif qui tient toujours Angel.
SHERIF : On les égorge tout de suite afin que vous puissiez dîner de leur ignoble chair ? Ô lumière divine !
CORDY (dégoûté) : T’en est pas une de lumière, si tu crois que ça va arriver.
Et est-ce qu’ils ne devraient pas d’abord se prosterner à mes pieds ?
ANGEL : Cordelia…
CORDY : D’accord… Tranchez leur la tête !
Tous les gardes sortent leurs épées et s’apprêtent à les tuer.
CORDY : Je rigole…
Les lames des épées s’arrêtent devant les cous de Wesley, Angel, Gunn et Lorne. Les gardes regardent Cordy qui est plus que contente.

GENERIQUE

ACTE 1
2. Int. Château/Salle du trône. Jour. 2
Quelques instants plus tard…
Plan sur Cordy qui descend de son trône. Le shérif l’attend, lui prenant sa main. On voit à l’arrière plan deux esclaves.
SHERIF : Votre majesté, je me dois de protester. Permettre à de dangereux criminels de circuler librement en votre présence…
CORDY (exaspéré) : Vous n’allez pas m’obliger à faire ma grosse voix, n’est-ce pas ? (A tout le monde) Laissez-nous !
Tout le monde part sous le regard de Wesley, Gunn, Angel et Lorne.
Wesley regarde Cordelia, enchanté. Cordy ouvre ses bras pour les accueillir. Elle court vers eux.
WESLEY (allant vers elle) : Seigneur, quelle joie !
Wes, Gunn et Lorne courent mais passent à côté d’elle et se ruent vers le banquet derrière le trône.
LORNE : De la nourriture ! J’ai cru que je n’en reverrais jamais !
Seul Angel n’a pas bougé. Cordy est un peu vexé.
Plan sur Gunn, Wes et Lorne qui mangent comme des goinfres. Cordy se retourne vers eux, écœurée.
ANGEL (A Cordy) : Qu’est-ce qui s’est passé ?
CORDY : Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Ils m’ont brûlé au fer rouge pendant un petit moment et ensuite ils m’ont fait princesse !
Wesley arrive vers elle. Il a de la nourriture dans les mains.
WESLEY : Mais c’est totalement illogique ! Dans un monde où les humains sont esclaves, pourquoi en élèveraient-ils un au rang de monarque ?
Cordy lui prend une boule de raisins et le mange.
LORNE (A Cordy) : Tu as eu une vision, n’est-ce pas ma jolie ?
CORDY (regardant Angel) : Ouais. Et je peux vous dire que de ce côté-là c’est toujours aussi atroce. Ca me fait un effet… J’en tremble encore. Quoique ça vient peut-être du fer rouge.
LORNE : Et bien voilà, elle a eu une vision, ça explique tout.
GUNN (mangeant) : Ah oui ?
LORNE (mangeant aussi) : Oui. Il y a une prophétie…
ANGEL (avançant) : Une prophétie. Génial ! En général il faut s’attendre au pire.
Lorne s’assoie sur le trône et Angel va vers lui.
LORNE : Les prêtres qui dirigent ce pays depuis quelques millénaires, le Concile de Trombli, des types sans le moindre sens de l’humour.
Cordy va devant Lorne, pas contente.
LORNE : Ils croient en un messie. (Cordy fait signe de se lever et il se lève) L’être maudit. Une créature possédant le don de voyance qui revendiquerait le trône et restaurerait la monarchie.
WESLEY : Quand tu dis « don de voyance »…
LORNE : Je veux dire un lien direct avec les Pouvoirs en Place.
Il montre du doigt Cordy qui est en train de se servir à manger dans une coupelle à côté de son trône.
LORNE : Je veux dire…elle.
Cordy le regarde.
GUNN (se moquent) : Alors le messie, c’est elle ?
CORDY (vexée) : Et alors, ça se pourrait !
WESLEY : Mais c’est le cas effectivement. C’est du moins ce que croient ces Tromblis. Et aussi longtemps qu’ils le croiront, peut-être auront-nous une chance de survivre dans ce monde et de le quitter un jour ou l’autre.
CORDY (A Gunn) : Comment vous êtes arrivés ?
Gunn va s’asseoir sur les marches devant le trône.
GUNN : Comme toi, on a ouvert un portail avec le bouquin.
Wes regarde les alentours.
WESLEY : Mais nous ne savons plus où il est.
CORDY : Le portail ou le bouquin ?
GUNN : Ben, les deux en fait.
Plan sur Wes qui mange une sorte de pêche.
CORDY : Les portails je sais pas. Mais il y a des livres ici. Ces trombi truc chouette ils s’en sont servis pour me faire prêter serment.
WESLEY (allant vers elle) : Je veux les voir.
CORDY : On est pressé de rentrer dans la dimension où Cordelia n’est pas une princesse à ce que je vois !
GUNN : Imaginons qu’on trouve le « sésame, ouvre-toi ! », Il nous restera à trouver un autre point chaud dimensionnel.
WESLEY : Oui, c’est juste. Angel…
Il se tourne vers Angel mais nous ne voyons pas où il est.
Plan sur Cordy qui le regarde et est surprise.
Plan sur Angel qui est devant un long miroir et s’observe.
CORDY (se levant vers lui) : Il se reflète !
Wes arrive aussi. Angel se regarde toujours, observant ses chevaux en les touchant.
WESLEY : Oui. Les lois métaphysiques qui gouvernent notre monde ne semblent pas s’appliquer ici.
Gunn va vers Cordy.
GUNN : Et il peut même aller au soleil.
Plan proche sur le visage d’Angel avec en arrière plan Wes, Gunn et Cordy. Angel regarde ses cheveux.
ANGEL : Attendez… (se touchant toujours) C’est juste parce que j’ai traversé le portail ?
CORDY : Non. Tu as toujours cette tête là.
Angel est choqué, il se retourne vers eux.
WESLEY : Angel, pendant qu’on cherche la bonne incantation, ça nous ferait gagner du temps si tu allais avec Host interroger les gens, te renseigner sur l’existence de portail dans la région.
ANGEL : Je comprends rien.
WESLEY : Host connaît ce monde et nous devons absolument…
ANGEL (se retournant vers le miroir) : Non, je veux dire… Pourquoi personne ne m’a jamais rien dit ? (il se touche les cheveux) C’est…
Gunn se moque et s’en va.
CORDY (allant vers son trône) : Mais t’es beau !
Angel se regarde toujours, attentivement.
ANGEL (A Wesley) : Tu crois qu’elle est sincère ?
Wesley l’attrape pour l’éloigner du miroir mais Angel se regarde toujours.
WESLEY : Angel, s’il te plait, va avec Host.
Angel et Wesley sont face à face et Angel essaie de se regarder dans le miroir derrière Wesley mais celui-ci le suit de la tête.
WESLEY : Essaie de trouver son cousin Landok, parle avec sa famille et tache de découvrir…
LORNE (buvant un verre) : Oh, oh, oh… Une minute là, une minute ! Tu veux que je parle à ma famille ? Délibérément ?
Il s’avance vers eux.
WESLEY : Soit tu fais ça soit tu affrontes la possibilité de ne jamais rentrer dans la dimension dont nous venons.
Lorne tire Angel qui se regarde toujours.
LORNE : Oh… Viens ma beauté. Tu te regarderas dans l’œil de verre de ma grand-mère. (Ils avancent vers la sortie) Oh, et n’oublie pas ici c’est Lorne d’accord ? Dans un monde sans musique, un animateur de bar karaoké est un extraterrestre.
Angel se touche toujours les cheveux.
ANGEL : Oui. Je vais chercher ma veste.
LORNE : D’accord.
Ils ouvrent la porte et s’en vont.
WESLEY (A Cordy qui s’est rassise sur le trône) : Tu peux me donner accès aux livres, Cordelia ?
CORDY (faisant sa belle) : Ne suis-je pas la princesse ?
3. Int. Château/Salle du Concile. Jour. 3
Un prêtre, du nom de Barshon, tourne le dos à d’autres prêtres et avance.
BARSHON : l’autoriser à porter la couronne est un sacrilège !
Le prêtre « chef » est assis devant une table.
PRETRE "CHEF" : Elle est maudite. Elle a le don de voyance. Nous sommes tous d’accord.
BARSHON (se penchant sur la table) : Je dis non ! Pourquoi les Pouvoirs auraient-ils choisis pour Messie une pareille bête ?
PRETRE "CHEF" : La raison importe peu. Elle est notre souveraine dorénavant et il ne lui sera fait aucun mal. En tout cas jusqu’à ce qu’est lieu le « Com-shuk »… Si la princesse survit au « Com-shuk » vous pourrez avoir sa tête, Barshon. Mais pas avant.
4. Ext. Devant chez Lorne. Jour. 4
Plan sur un démon qui conduit une charrette. Lorne et Angel sont à l’arrière.
LORNE : Merci, l’ami !
Ils descendent de la charrette.
LORNE : Et bien, je crois que nous y sommes. Oh, quelle horreur. Je donnerai ma corne droite pour ne pas avoir à faire ça.
Plan sur plusieurs démons de la famille à Lorne qui s’amusent devant une vieille maison en paille. Deux d’entre eux se battent et les autres regardent.
LORNE : Salut, à tous !
Plan sur un des démons qui se battaient. Il porte une barbe et a de longs cheveux gris.
LORNE : Coucou, c’est moi !
Le démon le regarde.
DEMON : Krevlornswath. (Il s’avance vers Lorne) Est-ce possible ? J’ai souvent prié pour revoir un jour ton visage.
LORNE : C’est ton jour de chance, alors.
Le démon lui crache sur le visage.
DEMON : Tu as déshonoré ton clan et trahi tes semblables !
Lorne s’essuie la joue avec un mouchoir. Angel reste en retrait, baissant la tête.
LORNE : Oui, merci… maman.
Angel lève la tête, surpris.
ANGEL (chuchotant) : Maman ? !
MERE DE LORNE : Tous les matins avant de manger, j’erre dans les collines où le sol est aride et couvert d’épines. Je me tape la poitrine en maudissant le ventre qui m’a donné une aussi répugnante créature.
LORNE (ouvrant ses bras et regardant tout le monde) : Ma… Maman ! !
MERE DE LORNE : Ton père avait raison, nous avons mangé le mauvais fils.
LORNE : Bon. Assez de sentimentalisme, maintenant. Une ou deux petites questions et ensuite Ciao les gars ! Il y a environ 5 ans, le jour où j’ai disparu, tu n’as rien remarqué d’étrange ?
MERE DE LORNE : J’ai constaté l’allégresse et le soulagement de tous. Ton frère Numfar a fait la danse de la joie pendant trois lunes. Numfar, fais la danse de la joie !
Un démon à l’arrière plan, Numfar, fais une danse étrange : il lève ses pieds et se tient la ceinture. Cette danse ressemble aux danses russes.
LORNE : Non, non, non. En fait, je pensais d’avantage à des lumières étranges, à des sortes de pulsations bizarres.
On voit à l’arrière plan, Numfar qui fait maintenant une sorte de chorégraphie à la « bioman ».
LORNE (A Angel) : Est-ce que tu te souviens quand je t’ai dit qu’il n’y avait pas de musique dans mon monde ? J’aimerais pouvoir en dire autant de la danse… (A sa mère) Des lumières, tu sais, tu n’aurais pas pu les rater. Une sorte de grand tourbillon...
MERE DE LORNE : Cesse de faire la danse de la joie, Numfar !
Numfar s’arrête.
LORNE : D’accord… Alors rien de ce genre…
MERE DE LORNE : Maintenant prend ta vache et dégage de ma pelouse !
Plan sur Landok qui s’approche vers eux.
LANDOK : Ce n’est pas une vache ! Ah, mon ami !
Il pousse Lorne et va vers Angel.
LANDOK (le prenant par le cou) : Je suis heureux de te revoir ! J’aurai péri dans ton étrange monde sans ton admirable bravoure.
Angel est gêné.
MERE DE LORNE (A Landok) : Tu connais la vache de Krevlornswath ?
LANDOK : C’est Angel, le brave et noble tueur de Drokken !
ANGEL (A Landok) : Angel, tout court, ça suffit…
LANDOK : C’est le plus valeureux et courageux guerrier que j’aie jamais rencontré.
MERE DE LORNE : Alors il sera le bienvenu chez nous et nous l’honorerons.
Lorne est choqué.
Landok tape dans ses mains.
MERE DE LORNE : Numfar, fais la danse de l’honneur.
Numfar s’exécute : il se tient la tête et soulève ses pieds.
LORNE : Bonjour, Landok…
Des cousins de Lorne viennent prendre la veste d’Angel.
LORNE (A Landok) : Ecoute, le tueur de drokken et moi, on a deux ou trois questions à te poser et puis après, on…
Landok ne l’écoute pas.
LANDOK : Nous allons revêtir notre vaillant ami de la parure qu’il convient à un guerrier. Que nos voisins sachent à qui ils ont affaire !
Une des cousins emporte la veste d’Angel.
ANGEL : Fais attention, c’est du cuir !
D’autres membres de la famille de Lorne mettent sur le dos d’Angel une sorte d’épaisse cape en fourrure et un collier de perles en bois.
ANGEL (Aux cousins) : Oh, les gars… Vous savez, c’est vraiment… C’est…
Soudain il se voit dans un miroir que tient devant lui un cousin de Lorne.
Angel se regarde, ravi.
ANGEL : Joli !
Il continue de se regarder, se touchant les cheveux.
LANDOK : Viens ! Tu seras notre invité d’honneur à la fête du village. Tu feras le récit de tes glorieuses prouesses et de ta victoire sur le Drokken.
Ils s’en vont tous, laissant Lorne qui est toujours surpris. Son frère Numfar continue de danser à côté de lui.
ANGEL (V.O, à Landok) : Qu’est-ce que tu penses de mes cheveux ? Tu crois pas que…
LORNE (regardant Numfar) : Ah, voilà le retour au pays dont j’ai toujours rêvé.
Il les suit. Il ne reste plus que Numfar qui saute dans tous les sens.
5. Int. Château/Salle du Concile. Jour. 5
Plan sur Wesley qui lit un livre très attentivement. Cordy est dos à la camera, assise sur la table.
GUNN (V.O) : T’arrives à lire ce charabia ?
La camera s’éloigne et Gunn pose son livre sur la table puis va inspecter la salle.
WESLEY : Mmm… Ca ressemble à certaines langues démoniaques avec lesquelles je suis… familiarisé mais des passages tout entier semblent y manquer.
Il pose son livre.
Plan sur Cordelia qui lit aussi un livre. Wesley regarde la couverture qui représente un cerf. Il lui enlève des mains.
WESLEY (montrant la couverture à Cordy) : Fascinant ! Un cerf.
CORDY : Ca c’est fascinant ? Dis donc il t’en faut peu ! Il y a des trucs nettement plus bizarres ici.
Gunn regarde des escaliers en fer qui montent, il tient un sabre.
WESLEY : Mais si, c’est tout à fait intéressant. Apprend que le cerf est très souvent associé à un certain mysticisme rural.
Il met trois livres ouverts comme celui-ci côte à côte.
GUNN : Sur tous les livres, il y a des animaux. C’est sûrement de jolies petites histoires pour les démons en herbe.
WESLEY (observant les livres): Bien sûr ! (Gunn s’approche) Les livres sont écrits en trionique.
CORDY (descendant de la table) : En quoi ?
WESLEY : Aucun des trois volumes n’est complet sans les deux autres. Ce n’est en fait qu’un seul et même livre découpé en trois morceaux.
CORDY : Une trilogie.
WESLEY : Non. C’est beaucoup plus complexe que ça. Prenez ce passage-ci…
Il montre un passage sur un des livres. Gunn et Cordy se rapprochent de Wesley pour le voir.
WESLEY : …Il continue dans ce volume-là et trouve sa conclusion dans celle-ci. C’est le rythme et la structure de la phrase qui nous indique à quel moment passer d’un livre à l’autre.
GUNN : Est-ce qu’ils parlent des portails ?
WESLEY : Impossible à dire. Il va me falloir pas mal de temps pour décrypter tout ça.
Gunn retourne vers les escaliers et Cordelia se promène à travers la pièce.
CORDY : Son Altesse commence à mourir d’ennui.
WESLEY : En revanche, il y a des allusions à l’Etre maudit.
CORDY (contente, se retournant vers lui) : Ah oui ? Il y a des choses sur moi, la princesse Messie ?
WESLEY (lisant) : « Com-shuk »…
CORDY : Hein ?
WESLEY (la regardant) : Vu le contexte on dirait que c’est un verbe.
CORDY : Un truc que je vais faire ?
WESLEY (lisant) : Avec un « Groosalugg »…
CORDY : Et c’est quoi ce machin ?
WESLEY : Je n’en ai aucune idée.
GUNN (qui s’est rapproché) : C’est cochon, si tu veux mon avis.
CORDY (A Gunn) : Je t’ai rien demandé.
GUNN : Et pourquoi on ne demanderai pas à quelqu’un de traduire ces bouquins ?
CORDY : Ah oui, et à qui ?
GUNN : Un de ces prêtres dont nous a parlé Host.
Wesley referme un livre et regarde sa couverture.
GUNN (V.O) : Ils sont bien à eux, ces livres ?
CORDY (V.O) : Ben ouais.
Plan sur la couverture du livre qui représente un bélier. Wesley est intrigué.
GUNN (A Cordy) : T’arrêtes pas de nous répéter que t’es la princesse, tu dois bien pouvoir leur demander de faire ça !
Plan sur la couverture d’un autre livre qui représente un loup. Wes les colle les uns aux autres, fermés.
CORDY (A Gunn) : Sans doute. Oui ! Pourquoi pas ? Une princesse, ça n’a pas à demander l’autorisation !
Gunn regarde Wesley qui change l’emplacement des livres.
CORDY (V.O) : Je vais faire un décret !
Plan sur les trois livres qui défile sous l’œil de la camera.
GUNN (V.O, regardant le 1er livre) : Loup : Wolf. (2ème livre) Bélier : Ram (3ème livre) Cerf : Hart. Wolfram et…
WESLEY :…Hart (regardant Cordy) Je ne suis pas sûr que ces prêtres soient nos alliers.
6. Ext. Place du village. Jour. 6
Plan sur Lorne qui boit un verre. Il est assis sur un mur en pierre.
ANGEL (V.O) : Ses mains effleuraient à peine le parchemin…
On voit alors à l’arrière plan Angel qui est au milieu de la place du village, assis sur des pierres sur une estrade. Il est entouré de beaucoup de démons de la famille de Lorne. Devant lui, deux petits démons-enfants sont installés, écoutant attentivement Angel.
ANGEL :…ses yeux étaient pleins de haine féroce.
Il saute devant les enfants et grogne, ils sursautent tous puis il se rassoit.
ANGEL : J’ai tranché la main de l’abominable bête de loi et il a hurlé comme un porc à l’abattoir. Ensuite je suis parti.
Tous l’applaudissent. Angel est content.
Plan sur Lorne qui fait signe de la tête à Angel de venir.
ANGEL (le voyant) : Quoi ?
Il saute de son estrade et touche la tête des enfants. Au passage, il tape sur l’épaule d’un des cousins de Lorne. Il arrive devant Lorne.
LORNE : Oh… Un véritable Hans Christian Tarantino, hein ? (Angel sourit) Il faut qu’on retourne au château, maintenant.
ANGEL (triste) : Oh… Les enfants vont être déçus. Ils avaient l’air d’apprécier mes histoires.
LORNE : C’est agréable d’être vu comme un héros sans toutes les ambiguïtés morales auxquelles tu as droit chez toi, n’est-ce pas ?
ANGEL : Ouais. C’est pas faux ce que tu dis.
LORNE : Ils te voient d’une certaine manière. Et toi, tu commences à te voir comme ça. Tu deviens cette image. Je comprends très bien… car je sais comment ils ME voient ! On peut y aller ?
ANGEL : Encore un…
Landok arrive.
LANDOK : Angel ! (il tient Angel par l’épaule) Il te faut encore raconter l’histoire du sorcier qui pour retirer ses membres et les rassembler à volonté.
LORNE : Oui. Oui, elle est excellente celle là…
En arrière plan, 2 démons apportent quelque chose sur l’estrade.
DEMON (V.O) : Hé ! Attention !
Landok les regardent et se tourne vers Angel.
LANDOK : Ah ! Il est l’heure de la Bacchanale ! (Il attrape Angel) Angel, tu vas battre la Crebil !
ANGEL (content) : D’accord !
Ils s’en vont vers l’estrade.
Lorne s’étouffe en buvant.
LORNE : La crebil… la creb… Angel ! Angel !
Il descend de son mur.
7. Int. Château/Salle du trône. Jour. 7
Plan sur la porte qui s’ouvre. Cordelia se précipite vers son trône. Elle est suivie par Wes et Gunn.
WESLEY : Cordelia, il faut que tu m’écoutes !
CORDY : Non, Wesley ! J’en ai assez entendu. Tu veux que je quitte le château et que je redevienne esclave. Désolé je ne suis pas intéressée.
Elle s’assoie sur le trône. Gunn reste près de la porte.
WESLEY : Cordelia, il y a des forces à l’œuvre ici. Nous ne savons rien de ces prêtres, en fait. Nous ignorons qui ils servent.
CORDY : Ecoute, si tu veux t’en aller ne te gêne pas. Mais moi je dois rester ici et être une princesse.
WESLEY : Et « Com-shuker » avec un « Groosalugg ».
CORDY : C’est toujours mieux que de ramasser de la crotte de bestiole démoniaque !
BARSHON (V.O) : Majesté…
Plan sur le prêtre Barshon suivi par deux autres prêtres.
BARSHON (A cordelia) : Est-ce que tout va bien ?
CORDY : Oui.
WESLEY (en même temps) : Non.
Gunn s’avance vers lui.
GUNN (A Barshon) : Ah, tu tombes bien. Tu pourrais nous filer des infos sur le Groosalugg ?
Cordy prend l’air énervé.
GUNN : C’est quoi ce machin ?
BARSHON : Avez vous eu une vision, majesté ?
WESLEY : Oui. (il se tourne vers Cordy) Oui, elle a eu une vision. Alors, n’essayer pas de lui cacher quelque chose où elle le saura.
Il se met à côté d’elle.
GUNN (s’avançant vers eux) : Ouais, pas de salade au Messie, d’accord ?
Cordy regarde Wesley, sceptique.
BARSHON : Il n’est pas étonnant que Sa Majesté ait vu le Groosalugg puisqu’il a été sommé de quitter le dépotoir de Ur.
CORDY (dégoûtée) : Le dépotoir ?
BARSHON : Et il arrivera avant la nuit tombée.
CORDY : C’est un dépotoir qui est vraiment tout près alors, hein ?
BARSHON (s’avançant vers elle) : Nous sommes tous très impatients que Sa Majesté « Com-shuk » avec le Groosalugg.
CORDY (sourient) : Sûr. C’est tout à fait normal. Heu… Ces deux incultes ne savent même pas ce que c’est le « Com-shuk » ! Dîtes-leur.
Wesley la regarde.
BARSHON (A Wesley et Gunn) : Les « Com-shuk » est un accouplement rituel.
GUNN (A Cordy) : Je te l’avais dit que c’était cochon.
CORDY (rigolant) : ah, ah, ah, ouais… Exactement. Un accouplement rituel. (A Barshon) Je trouve ça fantastique. Ca fait vraiment un bout de temps que je n’aie pas eu un vrai « Com-shuk » alors…
Elle se lève et va vers la sortie à reculons.
CORDY : Je vais m’éclipser une petite minute parce que je voudrais lui acheter un cadeau et vous savez un Groosalugg, ça a des goûts bien difficiles.
Elle est arrêté par les 2 prêtres qui se sont mis juste derrière elle.
CORDY (regardant autour d’elle) : et donc… je file…
Barshon va vers elle.
BARSHON : Je dois demander à Sa Majesté de ne pas quitter le château. Les rebelles sont aux portes de la ville, votre Majesté.
CORDY : Aux portes de la ville ?
Elle retourne vers le trône regardant Wes et Gunn.
BARSHON (la suivant) : Nous avons doublé la garde.
CORDY : Doublé, hein ? (Debout devant lui) Mais vous me préviendrez quand le Groosalugg sera là !
BARSHON : Bien entendu, votre Majesté.
CORDY : Très bien, alors, vous pouvez disposer.
BARSHON (la saluant) : Merci, votre Majesté.
Il s’en va en reculant jusqu’à la hauteur des 2 autres prêtres. Ils s’en vont. Cordy s’assoit, bouleversée.
CORDY : Oh, il faut qu’on se casse d’ici.
8. Ext. Place du village. Jour. 8
Plan sur Lorne qui est au milieu de la foule. Puis plan sur Angel qui se fait porter par 2 démons sur l’estrade. Ils l’acclament tous et crient « A la Crebil ! A la Crebil ! »
Angel les regarde, ravi.
Plan sur Lorne qui essaie d’attirer l’attention d’Angel.
LORNE : Hé, Angel ! Angel !
Puis la camera se tourne vers Angel. Au passage on voit Fred, la bibliothécaire, qui se fait porter elle aussi par 2 démons. Angel ne la voit pas. On voit que Fred a les mains menottés et est effrayée. Angel se fait déposer sur l’estrade. Il remet en place sa cape. On entend toujours les démons crier.
Plan sur la mère de Lorne, entourée par Landok et un autre démon.
MERE DE LORNE : A la Crebil ! Allez, tous ensemble !
Angel les regarde et un démon lui met une hache dans les mains. Il ne comprend pas ce qui arrive.
LANDOK (A Angel) : Frappe vite et fort, Angel ! Tout le monde a faim !
Plan sur la tête de Fred qui est posée sur des pierres attendant qu’Angel la tue. Angel la voit et réalise alors ce qu’est le « Crebil ».

ACTE 2
9. Ext. Place du village. Jour. 9
Fred attend toujours qu’Angel coupe sa tête. Angel est déboussolé et baisse sa hache.
ANGEL (A la foule) : Vous voulez que…
MERE DE LORNE (A Angel) : Tranche la tête de cette maudite vache !
Angel regarde Fred.
FRED (effrayée) : Vite qu’on en finisse, qu’on en finisse, qu’on en finisse…
Plan sur la mère de Lorne qui est à côté de Landok. On voit derrière eux Lorne qui se faufile vers Angel.
LANDOK (A Angel) : c’est un grand honneur de battre la Crebil lors de la Bacchanale.
Toute la foule : Ouais !
Angel les regarde et enlève son collier et sa cape.
ANGEL (la regardant) : Vous voulez que je la tue ?
MERE DE LORNE : C’est une fugitive et une voleuse !
Plan sur Fred, toujours effrayée.
MERE DE LORNE : Elle descend les collines à la nuit tombée pour piller nos réserves de nourriture !
ANGEL : elle avait probablement faim.
LANDOK : Tu refuses de battre la Crebil ?
Angel prend Fred par le bras et recule.
ANGEL : Je crois qu’on peut dire ça…
La foule s’agite.
Plan sur Lorne, inquiet.
LORNE : et voilà, c’est parti pour le grand jeu.
Il boit son verre.
ANGEL (A Fred, reculant) : On va s’en aller lentement en reculant. Ces bonnes gens vont…
MERE DE LORNE : attrapez-les !
Un cousin de Lorne lui saute dessus mais Angel se sert de sa hache comme bouclier et arrive à le faire tomber à terre.
MERE DE LORNE (A des démons) : Allez-y !
Deux démons sautent sur Angel mais celui-ci les éloigne en donnant une frappe du pied.
Plan approché sur Lorne.
LORNE : Stop !
Angel le regarde et Lorne se met à chanter « … » Toute la foule se bouche les oreilles et tombe à terre. Lorne avance jusqu’à Angel en chantant.
LANDOK (souffrant) : Quelle est cette étrange sorcellerie ?
Angel en profite pour prendre Fred dans ses bras et s’en va. Lorne reste sur l’estrade en chantant.
MERE DE LORNE : C’est horrible ! Ca brûle !
Elle tombe à terre.
Plan sur Angel et Fred qui courent vers un cheval. Il monte dessus.
ANGEL (A Fred) : Montez !
Fred monte derrière lui.
Une charrette arrive, conduite par 2 gardes. Angel et Fred la voit et s’en vont hors du village au galop.
Un des soldats tend une sorte de matraque. Quand ils arrivent à la hauteur de Lorne, il le frappe. Lorne tombe.
10. Int. Château/Couloir. Jour. 10
Plan rapproché sur la tête de Gunn qui dépasse d’un mur. Il regarde devant lui puis en arrière.
GUNN : c’est bon.
Il avance et Wesley le suit. Celui-ci fait signe de la main derrière lui.
WESLEY : Allez !
Cordelia sort de derrière le mur. Elle porte dans ses bras tout un tas de bijoux, de couronnes… elle les suit.
CORDY : si jamais on arrive à se sortir de cette histoire. J’aimerais que vous trouviez une dimension où les démons n’ont pas tous envie de planter leurs petites graines en moi ! Ce serait vraiment trop demander, hein ?
Ils arrivent dans une petite pièce. Gunn et Wesley essaient d’ouvrir une trappe par terre.
CORDY (Cont’d) : Qu’est-ce qu’ils ont tous après moi ? ! Est-ce que j’émets des vibrations « Com-shukienne » ? Si c’était ça vous me le direz ?
Plan sur Gunn et Wesley qui arrivent à ouvrir la trappe, lentement.
CORDY (regardant la trappe) : Herk !
Plan sur l’intérieur de la trappe, c’est en fait une sorte d’égout. Il y a un liquide à l’intérieur, une sorte de mélange de boue et d’ordure.
CORDY : Je crois que je vais m’accoupler avec le Groosalugg.
Wesley et Gunn reculent, écœuré. Ils se touchent le nez, apparemment ça dégage une forte odeur.
WESLEY (A Cordy) : Tu peux le faire, Cordelia. Les égouts débouchent à l’arrière du château. C’est le seul moyen. Tu n’as qu’à retenir ta respiration.
CORDY (écœuré) : Pourquoi on utilise pas la porte ?
GUNN (A Cordy) : Tu crois que tu pourras faire passer ton gros bazar par la porte ?
CORDY (Vexée) : Hé !
GUNN (montrant les bijoux que tient Cordy) : Celui-là de bazar.
CORDY (les regardant aussi) : oh. Je voulais juste un petit souvenir de mon règne. Ca peut se comprendre. C’est humain, non ?
Gunn va vers la trappe et s’installe à l’intérieur aidé par Wes.
GUNN : allez.
Il glisse. On entend des cris d’écœurement. Wes est accroupi à côté de la trappe et a enlevé son pull. Il tend ses bras vers Cordy.
WESLEY (A Cordy) : allez.
CORDY (dégoûté) : après toi.
Wesley y va tout aussi dégoûté que Gunn. Cordy fait tomber une petite bague sur le sol. Elle se penche pour la ramasser en faisant attention à ne rien faire tomber d’autre.
PRETRE "CHEF" (V.O) : Nous vous cherchions, Majesté.
Cordy lève les yeux et le voit.
CORDY : Oh.
Elle se lève. On voit alors trois prêtres devant elle ainsi que trois gardes éparpillés dans la pièce.
PRETRE "CHEF" : Il faudra demander aux serviteurs de ne pas laisser cette trappe ouverte.
CORDY (gêné) : Oui. (Elle secoue sa main devant son nez) On ne peut pas dire que ça sent la rose.
Le prêtre « chef » regarde les objets que Cordy porte dans ses bras. Cordy le remarque.
CORDY : oh… (Elle regarde autour d’elle) J’avais juste envie de les faire estimer.
Elle sourit.
PRETRE "CHEF" : Votre Majesté, le Groosalugg approche.
La camera avance vers le visage de Cordy qui paraît inquiète.
CORDY : Oh. Excellent.
11. Ext. Château/Sortie d’égout. Jour. 11
Plan sur Wesley qui ressort de la trappe d’égout à l’extérieur du château. Des arbres se trouvent devant. Il sort en tenant son pull sur son visage.
Plan sur Gunn, déjà dehors, qui essaie d’enlever ses vêtements. Wesley va à côté de lui et remet en place ses lunettes. Il prend sa respiration.
WESLEY (regardant derrière lui) : elle a pas réussi.
GUNN : Où on va ?
WESLEY : a la recherche d’Angel.
12. Ext. Colline. Jour. 12
Plan sur Angel et Fred à cheval qui passent entre 2 gros rochers sur une colline. Ils avancent puis s’arrêtent près d’un arbre.
Angel descend du cheval.
ANGEL : Je ne crois pas qu’ils nous aient suivis.
Fred regarde derrière elle. Angel la fait descendre.
ANGEL : Vaut mieux continuer à pied au cas où ils trouveraient les traces du cheval.
Il pousse le cheval qui s’enfuie. Angel regarde Fred.
ANGEL : Ca va aller ?
Fred, comme hypnotisé, se touche les cheveux.
FRED : un joli prince est venu me sauver des monstres… Au Revoir.
Elle se met à courir loin d’Angel. Angel la regarde courir, ne comprenant pas.
ANGEL : Hé ! Attendez !
Il court derrière elle.
13. Ext. Forêt. Jour. 13
Plan sur Fred qui court entre 2 gros rochers et va se cacher dans une fente entre 2 autres rochers.
Puis plan plus en arrière sur Angel qui la suit en courant. Il s’arrête, intrigué, près des rochers et marche lentement.
La camera recule et on le voit rentrer dans une grotte.
14. Int. Grotte. Jour. 14
Plan sur des lunettes posées sur un tonneau. Une main les prend.
Puis plan sur une pierre blanche à côté d’une peau de fourrure et un seau. La main prend la grosse pierre.
Plan sur Angel qui entre dans la grotte en se baissant. Puis plan sur Fred, assise près d’un mur qui écrit des trucs sur celui-ci.
ANGEL : Hé Ho !
Fred s’arrête. Elle porte les lunettes. Elle recommence à écrire. Angel regarde autour de lui, impressionné. Plan sur le plafond où des formules sont écrites.
ANGEL : C’est super ici.
Fred fait comme si elle e l’entendait pas.
ANGEL : Vous n’avez aucune raison d’avoir peur de moi.
Plan sur une flaque d’eau devant lui. On voit son reflet.
ANGEL : Jamais je ne vous ferai du mal.
Il voit la flaque d’eau et se regarde. Il sourit.
Fred tourne sa tête et le regarde. Il la remarque mais elle retourne la tête, continuant à écrire.
ANGEL : Alors, vous ne voulez pas me parler ?
FRED : Non.
ANGEL : Je peux savoir pourquoi ?
FRED (écrivant toujours) : Parce que… vous n’êtes pas réel. Ou je ne suis pas réelle… (Elle secoue sa tête) Il y en a forcément un qui n’est pas réel et je pense que c’est vous alors si vous n’êtes pas réel c’est que ma tête a bel et bien été tranché et que je suis morte maintenant. Morte. Et si moi je suis morte et que vous, vous n’êtes pas réel, ce serait quand même beaucoup me demander d’avoir une conversation avec vous parce que ça fait un petit peu trop de pression ! (Elle se retourne) d’accord ? !
ANGEL (reculant) : D’accord.
Elle sourit et secoue la tête frénétiquement. Elle se remet à écrire. Angel regarde autour de lui ne sachant quoi faire ni quoi dire dans que cela la perturbe.
ANGEL : Qu’est-ce que vous faîtes ?
Elle s’arrête et regarde son mur. Dessus il y a des dessins et des mots incompréhensibles.
FRED : Je crois que j’ai vu ça dans un rêve.
Angel regarde les autres murs où pleins de choses sont écrites.
ANGEL : Ca fait longtemps que vous êtes là ?
FRED (rigolant) : Toujours.
Angel prend une carte entre deux bols.
FRED (V.O) : Pas toujours.
Plan sur la carte qui est la carte de la bibliothèque de Los Angeles. Il y a sa photo et son nom dessus.
Fred se retourne pour lui parler.
FRED : J’ai rêvé que j’avais un nom, un jour…
Elle voit qu’il tient la carte et se fâche.
ANGEL (lisant) : Winnifred.
Elle court vers lui et lui prend la carte des mains.
ANGEL : Vous êtes la fille de la vision de Cordelia.
Fred recule, effrayée.
FRED : Quoi ?
ANGEL : On vous appelait Fred. Vous étiez étudiante en physique.
FRED : c’est mon rêve exactement.
ANGEL (avançant vers elle) : Vous avez disparu d’une bibliothèque de Los Angeles, il y a 5 ans.
FRED (secouant la tête) : Je vous en prie.
ANGEL : ce n’est pas un rêve, Fred.
FRED : Non ?
ANGEL : Non.
Ils sont très proches.
FRED (souriant) : Et ma tête est toujours là ?
Angel lui remet ses lunettes en place.
ANGEL : Oui.
FRED (content) : Vous êtes réel !
Angel acquiesce.
Elle s’éloigne de lui, triste.
FRED : Oh non… Non, je ne veux pas que vous soyez réel.
ANGEL (se retournant vers elle) : Pourquoi ?
FRED (le regardant) : Parce que vous êtes gentil et… et vous m’avez sauvé et … et pleins de choses horribles vont vous arriver parce que c’est toujours comme ça ici.
ANGEL : Non, non. Il ne m’arrivera strictement rien. Vous verrez tout va s’arranger. Nous allons vous ramener chez vous.
FRED : Nous ?
ANGEL : Oui, mes amis et moi, on essaye de trouver un moyen de rentrer.
FRED : Il n’y a aucun moyen. On ne s’échappe pas.
ANGEL : Si. Il suffit de savoir ouvrir le portail.
FRED (avançant vers lui) : Le portail ? Elle a traversé le portail ?
ANGEL : Qui ça ?
FRED (affolé) : Cette fille. Je voulais l’aider mais je me suis fait arrêter.
Elle va mourir. Ils en ont fait une esclave.
ANGEL : Ah ! Cordelia !
FRED : Oui.
ANGEL : Elle va bien. Ils l’ont faîtes princesse.
FRED (se calmant) : Quoi ? ! C’est vrai ? (Angel acquiesce) Oh. Quand je suis arrivé ici… ils m’ont pas fait ça.
Angel baisse la tête, gêné.
FRED : C’est bien. Je suis contente pour elle.
15. Int. Château/Salle du trône. Jour. 15
Cordelia est assise sur le trône. Des serviteurs sont le long de la traînée rouge. Une servante lui met des bracelets ainsi qu’une autre pour l’autre main. Deux gardes sont autour de Cordy. Elle s’est changée : elle est toujours habillée en tenue orientale mais dorée cette fois-ci.
CORDY (affolée) : vous croyez que c’est le bon look pour un rendez-vous ? Je veux pas avoir l’air facile. Je voulais être plus habillée, en fait. Peut-Être un joli tailleur ou une armure. Je crois que ce serait bien de commencer en douceur : quelques dîners, un peu de conversation, rien de trop appuyé et ensuite d’ici 3 ou 4 ans… si on sent que ça colle toujours entre nous, à ce moment-là on pourrait…
Le prêtre « chef » avance vers elle.
PRETRE "CHEF" : Votre Majesté, le Groosalugg.
Il montre l’entrée.
CORDY (à une servante) : Dîtes, vous ne croyez pas que ça ajouterait un petit côté mystérieux, très féminin si en fait je n’étais pas là.
Elle se lève pour partir mais un garde la fait se rasseoir.
CORDY (boudeuse) : Oh.
Plan sur la porte que deux gardes ouvrent.
Un monstre ressemblant à un loup-garou avance, boitant. Il porte des sacs.
Cordy le regarde, effrayée.
CORDY (à la servante) : tuez-moi !
Nous voyons alors à l’arrière plan un homme, en armure et en cape, avancer derrière le monstre. Il est grand, a les cheveux longs et est très beau.
Cordy le remarque et son regard écœuré se change en un regard intrigué. Elle comprend alors que c’est lui, le Groosalugg.
GROOSALUGG (au monstre) : Pose ça n’importe où.
Il avance jusqu’à Cordy. Il lui prend sa main et la baise. Cordy est impressionné.
GROOSALUGG : Majesté,
CORDY : Oh…
16. Ext. Colline. Jour. 16
Angel et Fred marchent sur la colline. Elle n’a plus ses lunettes.
FRED : Je ne suis jamais aller au château. Je le vois tout là-bas sur la colline, toujours à m’observer…
ANGEL : Il faut qu’on retrouve mes amis.
Ils s’arrêtent. Angel observe les alentours. Soudain il voit un garde sur un cheval, avancer. Le garde tient une lance. Il prend Fred et la couche sur le sol.
ANGEL : Couchez-vous !
Il se met sur elle pour la protéger. Deux chevaux passent à côté d’eux.
ANGEL (a Fred) : Vous allez voir quelque chose d’effrayant mais je suis votre ami.
Fred acquiesce. Ils se lèvent. Fred va se cacher près d’un rocher. Et Angel va devant un garde qui arrive sur lui à cheval, brandissant une épée. Angel évite l’épée, il voit derrière lui un autre garde arriver. Il se transforme mais contrairement à d’habitude, il se change en monstre vert avec pleins de petites cornes sur le front et sur le menton.
Fred le regarde et a peur.
Angel saute sur un garde à cheval et le fait tomber. Il se met sur lui, à terre et… le déchiquète avec ses crocs. Il lui arrache avec ses mains une jambe et le mord partout.
Le second garde fait cambrer son cheval et s’enfuit au galop.
Soudain la tête d’Angel se relève. Il a plein de sang sur la bouche. Il regarde Fred qui a de plus en plus peur.
FRED (le regardant) : Il se passe toujours des choses horribles ici.
Plan sur Angel qui la regarde toujours.

ACTE 3
16. Ext. Colline. Jour. 16
Plan sur Fred, effrayée.
Angel va vers elle, lentement. Il la renifle puis sent autre chose et s’en va rapidement. Fred est soulagé.
Plan sur le cadavre du garde, déchiqueté.
GROOSALUGG (V.O) : Un animal…
17. Int. Château/Salle du trône. Jour. 17
Le Groosalugg est debout dans la salle, tournant le dos à Cordy qui l’écoute attentivement.
GROOSALUGG : Une bête. Pour mon peuple je n’étais rien de plus, hélas.
CORDY : Pourquoi ?
Grossalugg se retourne vers elle.
GROOSALUGG : Ne le voyez-vous pas ?
CORDY : Je vous avoue que non. Je vous trouve plutôt bien.
GROOSALUGG (avançant vers elle) : Votre Majesté est trop bonne. Tant de compassion. Au point d’ignorer l’état de mes basses et impures origines.
CORDY : Ben… hein ?
Il met un genou à terre sur les escaliers devant le trône et prend la main de Cordelia. Il la met sur sa bouche.
GROOSALUGG : Les étranges courbes de ma bouche. (Il met la main sur ses muscles du bras) La grotesque protubérance de mes membres. (Il la met sur son torse) Le cœur battant là où il ne faut pas.
Cordy est ravi. Il s’en va, lâchant sa main et elle est déçue. Groosalugg marche vers la porte.
GROOSALUGG : En grandissant, ces défauts deviennent de plus en plus apparents. Le Concile est au fait d’établir qu’il ne pouvait y avoir d’erreur. (Il se retourne vers elle) J’avais du sang de vache dans les veines.
CORDY (soulagé) : Et alors ? Je suis complètement vache. Heu.. Humaine.
GROOSALUGG : Non, non, non. (Il va vers elle) Vous êtes bien au-delà de la vache ou de la divinité. Vous êtes l’être transcendant.
CORDY : Ah oui ?
GROOSALUGG : Vous êtes maudite par les pouvoirs.
CORDY : Ne m’en parlez pas !
GROOSALUGG : Pour mon peuple avoir du sang de vache est une infirmité. Je ne pouvais rien faire pour prouver ma valeur. J’étais même physiquement incapable de remplir mes devoirs de mari avec aucune des femmes de ma tribu qui se présenter à moi.
CORDY : Vous voulez dire que vous êtes…
GROOSALUGG : Anatomiquement conçu pour m’accoupler qu’avec une humaine.
CORDY (souriante) : C’est intéressant.
GROOSALUGG : J’ai été banni de mon village, séparé des auteurs de mes jours, forcé à tracer seul mon chemin.
CORDY : Mes parents se sont fait prendre pour fraude fiscale et mon héritage tout entier a fondu en une nuit.
GROOSALUGG : J’ai cherché à abréger mes souffrances.
CORDY (le regardant) : Sortez !
Il s’en va ainsi que tout le monde. Quand ils arrivent à hauteur de la porte…
CORDY : Non ! Attendez.
Tous se retournent vers elle. Elle désigne le Groosalugg du doigt.
CORDY : Lui, il peut rester.
Il sourit. Tout les autres partent et un prêtre ferme derrière lui la porte.
Il ne reste plus que Cordy et le Groosalugg.
CORDY : Continuez. Vous avez voulu abréger vos souffrances…
GROOSALUGG (allant vers elle) : Je me suis bêtement engager dans tous les concours d’adresse et de force que je pouvais. Dans une tentative désespérée de mettre fin à ma misérable existence. Mais j’ai lamentablement échoué une fois encore.
CORDY : C’est vrai ?
GROOSALUGG : J’ai remporté chaque épreuve ! J’ai vaincu toutes les créatures démoniaques, massacré tous les Drokkens. C’était comme si rien ne pouvait m’arrêter. Le Concile n’eu pas d’autre choix que de me donner le nom de Groosalugg (il se penche vers Cordy), le brave et hardi chevalier.
CORDY (impressionné) : Waouh !
Ils se regardent quand soudain des gardes ouvrent la porte et laisse entrer le shérif.
SHERIF : Majesté !
Cordy regarde toujours dans les yeux le Groosalugg.
CORDY (au shérif sans le regarder) : Quoi ?
SHERIF : Il y a eu un incident au cour de la bataille.
On voit alors qu’un des gardes tient Lorne qui a les mains attachées dans le dos et est baîllonné. Il essaie de parler.
SHERIF : Le prisonnier est prêt à recevoir votre prompt et impitoyable châtiment.
CORDY (ne regardant toujours pas) : occupez-vous-en. Je suis en train de faire un truc là.
Le shérif se retourne vers le garde.
SHERIF : Exécutez le prisonnier !
Lorne s’agite. Cordelia se décide alors à regarder.
CORDY : Une minute !
Le shérif ainsi que le garde se tournent vers Cordy. Celle-ci se lève et court vers eux.
CORDY : Attendez ! Je lui fais grâce ! Je lui fais grâce ! Je lui fais grâce. Allez, détachez-le ! C’est un ordre.
Le shérif le détache et s’en va.
CORDY (le débâillonnant) : Oh le pauvre ! Ca va ?
LORNE (regardant Groosalugg) : Pas aussi bien que toi.
Cordy souris.
LORNE : Tu veux que je leur demande de te prêter les menottes.
Cordy rigole.
CORDY (A Lorne) : Ecoute, on se verra un peu plus tard. (Elle le pousse et lui fait le signe de croix) tu es absout et pardonner alors Zou !
Elle ferme la porte.
LORNE (bloquant la porte) : Heu… attends. Ou sont Wesley et Gunn ?
CORDY : Oh je suis sure que ça va.
Elle ferme la porte.
LORNE : Et…et…
Il se retourne, consterné.
18. Ext. Forêt. Jour. 18
GUNN : On est perdu.
Plan sur Gunn et Wesley qui marchent dans la forêt. Gunn tient sa veste à la main et Wesley son pull sur une épaule.
WESLEY : Mais non voyons. J’ai suivi le soleil. On se dirige vers l’Ouest, droit sur le village.
GUNN : Lequel ?
WESLEY : Village ?
GUNN : Le soleil. Ben, y ‘en a deux.
Wesley s’arrête de marcher à côté d’un arbre.
GUNN (allant derrière lui) : On est dans une autre dimension. On est perdus.
WESLEY : Chut.
Wesley écoute quelque chose.
GUNN : C’est l’effet Blair Witch ?
WESLEY : Nous sommes suivis.
Gunn s’affole et regarde autour de lui. Wesley fait de même mais plus lentement. Gunn se met dos à dos avec Wesley. La camera tourne sur eux.
GUNN : Par des gardes ?
WESLEY : J’en sais rien.
Ils regardent toujours autour d’eux. Soudain derrière un arbre apparaît Angel, toujours transformé. Il leur saute dessus et le met à terre.
Gunn et Wesley se relèvent vite et regardent Angel.
GUNN : Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Wesley recule et tombe sur le dos. Angel le regarde et court vers lui mais ralenti quand Wesley prend un bâton. Gunn jette de pierre sur sa tête.
GUNN : Barre-toi ! Barre-toi !
Angel se retourne vers Gunn. Ce qui permet à Wesley de voir que sur le dos d’Angel, sa chemise est fendue et on voit son tatouage.
Angel va pour se battre avec Gunn mais Gunn tient un gros bâton comme boulier.
Wesley se lève.
WESLEY : c’est Angel.
Angel saute sur Gunn qui tombe à terre. Il se met sur lui pour le mordre.
Wesley se penche vers Angel.
WESLEY : Angel ! Est-ce que tu m’entends ?
Plan sur Gunn qui a du mal à empêcher Angel de le mordre.
Plan sur un sac porte autour du cou d’une personne. Une main trempée dans le sang sort du sac.
Plan sur Angel qui s’apprête à tuer Gunn.
WESLEY : Angel ! Angel !
Plan sur la main qui ressort une poignée de sang et la lève au ciel. Angel se retourne vers la personne et renifle.
Plan sur Wesley ne comprenant pas.
Plan sur Fred qui est la personne avec le sang. Elle reste debout, le bras en l’air.
Gunn lève la tête. Angel va lentement vers Fred qui recule un peu. Elle s’en va lentement et Angel la suit.
Plan sur Gunn qui souffre de la poitrine, il a été griffé par Angel. Wesley le voit et cours vers lui. Il le fait s’asseoir.
WESLEY : Oh tu es blessé.
Il écarte les bouts de tissus du tee-shirt de Gunn à l’endroit de la blessure.
GUNN : Attends, j’ai rien compris là.
WESLEY : Cette étrange sauvageonne nous a sauvé des griffes d’Angel.
GUNN : Il se passe vraiment des choses bizarres ici.
WESLEY : J’ai ma petite idée là-dessus.
Wesley prend à côté de lui de la boue dans un petit cours d’eau à côté de lui.
WESLEY : Le moi vampirique d’Angel a d’une manière ou d’une autre été sublimé par cette dimension.
Il va pour mettre la boue sur la blessure de Gunn mais celui-ci recule par crainte.
WESLEY : Ca va aller. (Il met la boue) Seul son côté humain était remonter à la surface jusqu’à présent.
GUNN : Tu veux dire ses capacités à se mettre au soleil ou à se voir dans une glace, c’est ça ?
WESLEY : Oui, c’est ça. Et maintenant pour une raison que j’ignore il a libéré son côté démoniaque mais sans trouver l’équilibre auquel il parvient dans notre monde. Le démon qui est en lui a totalement pris le dessus sur l’être humain.
GUNN : Alors, en fait, ce truc qui est à l’intérieur de lui, ça ressemble à ça ?
WESLEY : Dans sa forme la plus pure.
GUNN : Ah, ça craint !
Wesley regarde le ciel. Il jette la boue dans ses mains et les secoue.
WESLEY : Peux-tu marcher ?
GUNN : Ben, ouais.
Wesley l’aide à se relever. Gunn remet sa veste même s’il a toujours mal. Wesley prend son pull.
WESLEY : Ca va ?
Ils se mettent à marcher.
GUNN : Ouais.
Soudain on entend des cris venir des arbres. Wesley lève les yeux. Et des tas d’hommes descendent des arbres avec des cordes comme dans Robins des Bois.
Ils se réunissent autour de Gunn et Wesley. Un des hommes, apparemment le chef se met devant eux.
GUNN : La fête continue.
19. Int. Grotte de Fred. Jour. 19
Plan sur Fred qui entre dans la grotte, toujours en tendant sa main. On voit ensuite Angel qui la suit lentement. Fred s’assoie contre une paroi. Elle enlève son sac, un peu effrayée. Angel va vers elle, toujours aussi lentement et voit Fred qui tend toujours sa main.
En avançant, Angel arrive devant une flaque d’eau. Il voit son reflet et s’énerve : il donne un coup de griffe à l’eau croyant que c’est un ennemi. Puis il remarque que le reflet ne part pas et qu’en fait c’est lui qu’il voit dan l’eau.
Fred l’observe. Angel se regarde toujours et se transforme en humain. Il se regarde et est complètement effrayé et déboussolé. Il recule et tombe à terre en position fœtale. Il est pris de convulsion. Fred va vers lui lentement. Elle s’accroupie près de lui et s’apprête à lui toucher la tête avec sa main en sang. Mais au dernier moment la retire. Angel convulse toujours.

ACTE 4
20. Int. Château. Nuit. 20
Plan sur Groosalugg.
GROOSALUGG : Et ainsi, ma princesse, se termine mon histoire.
Il se retourne. On voit alors Cordy assise sur les escaliers, le bouche grande ouverte.
GROOSALUGG : Et quand le Concile m’a appelé, je terrassais la bête Mogfan qui ravageait le dépotoir de Ur.
CORDY : C’est… C’est une super histoire. Vous êtes un super Groosalugg mais… je suis pas votre princesse. Pour tout vous dire, en fait je suis la princesse de personne.
GROOSALUGG : Et la malédiction, alors ?
CORDY : Mes visions ? Oh oui, j’ai des visions qui me sortent par les oreilles et parfois un peu de sang aussi. Mais ça ne fait pas de moi une princesse. Ca fait de moi seulement, quelqu’un de bizarre.
GROOSALUGG : Je ne comprends rien à ce que vous dîtes.
CORDY (se levant) : dans le monde d’où je viens, je suis… (elle va vers la sortie) je suis vraiment loin, très très loin d’être une princesse. Vous n’en avez même pas idée.
Elle s’arrête et se retourne vers Groosalugg.
CORDY (pas fière) : Je suis une actrice.
GROOSALUGG : Je ne connais pas ce mot.
CORDY : Actrice ? Ca veut dire que lorsque enfin j’ai la chance d’obtenir un rôle, d’autres personnes me disent d’enfiler telle tenue, d’aller là, de bouger comme ça, de dire ça…
GROOSALUGG : Vous êtes la concubine de votre village.
CORDY (étonné) : Quelque fois j’ai un peu cette impression. Han ! Le dernier boulot que j’ai fait, si vous aviez vu ce qu’ils m’obliger à porter (elle se remonte son soutien gorge) un truc minuscule qui cachait rien, limite indécent ! (Elle se regarde) Rien avoir avec ça.
Elle le regarde, souriante.
GROOSALUGG : N’ont-ils pas d’yeux dans ce village ?
CORDY : Si, pourquoi ?
GROOSALUGG : Ne leur suffit-il pas pour voir que vous êtes une princesse ?
Cordy sourit, flattée.
CORDY (ne souriant plus) : Je n’en suis pas une.
GROOSALUGG : Pardonnez-moi mon impudence majesté mais vous avez tort. Le Concile a déclaré que vous en étiez une.
CORDY (allant dans la direction du trône, triste) : Ce qu’ils disent n’a aucune importance.
GROOSALUGG : Alors c’est vous qui le déclarez ? Avec votre noble maintien ? Votre beauté ? (Elle se retourne) Et toute la miséricorde dont je vous aie vu faire preuve tout à l’heure envers l’un de vos sujets ?
CORDY : c’était un ami à moi !
GROOSALUGG : Et si vous traitiez tous vos sujets de la même manière ? Vous feriez beaucoup de bien.
CORDY : c’est un beau rêve assurément. Ce serait formidable. Mais ce n’est qu’un rêve.
GROOSALUGG (s’approchant d’elle) : Pourquoi donc ?
Ils se rapprochent de plus en plus et sont sur le point de s’embrasser.
21. Int. Château/Salle du Concile. Nuit. 21
Barshon passe entre plusieurs prêtres et va en direction du prêtre « chef » qui est assis à son bureau.
BARSHON : Du parchemin ! Elle a demandé du parchemin !
Barshon arrive devant le bureau.
PRETRE "CHEF" : Quelques bizarreries du rite d’accouplement de la vache.
BARSHON : Non. Elle veut faire des proclamations.
PRETRE "CHEF" : Des proclamations !
BARSHON : Elle a décidé qu’elle voulait faire le bien autour d’elle.
PRETRE "CHEF" : Ce qui signifie que le « Com-shuk » n’a pas eu lieu.
BARSHON : Il est temps de faire passer un message à notre princesse.
22. Ext. Forêt. Nuit. 22
Plan sur un homme brun parlant à côté de lui mais on ne voit pas à qui.
Homme : Je sais comment faire passer un message à la princesse.
Plan sur la personne à côté de lui. On le reconnaît, il s’agit de l’humain « chef » qui a attaqué Gunn et Wesley dans une scène précédente. Il tient une chope de bière.
Homme : On cerne le château et on le prend d’assaut.
Chef : Ce serait du suicide. On est sûr de se faire massacrer en quelques minutes.
La camera recul et nous voyons que les deux hommes sont devant un feu.
Homme : Oui, mais ce serait un message.
WESLEY (V.O) : Excusez-moi !
La camera recule toujours et nous voyons la main de Wesley. Puis nous voyons qu’il est ligoté à un poteau, assis. Nous voyons ensuite Gunn qui est lui aussi attaché au même poteau dos à dos contre Wesley.
WESLEY : J’ai entendu ce que vous disiez.
GUNN : Wesley…
WESLEY (A Gunn) : Je sais ce que je fais. (Plus fort) Nous pouvons aider ces braves gens, je pense.
Homme : Tais-toi, saleté de vache espionne !
WESLEY : Ecoutez, nous ne sommes pas des vaches espionnes ! Je crois vous l’avoir déjà dit.
Plan sur Gunn, légèrement énervé.
Homme : Vous veniez du château quand on vous a capturé, vous mentez !
WESLEY : Je mens pas ! (Il sourit) Et si c’est un message que vous voulez envoyer à la princesse nous pouvons vous aider, croyez-moi.
GUNN (chuchotant) : tais-toi, Wesley.
Chef : De quelle façon ?
WESLEY : Hé bien, figurez-vous que nous sommes des amis très proches de la princesse.
Gunn ferme les yeux, énervé.
Tous se mettent à rire.
Homme (se moquant) : Ils connaissent la princesse !
Chef : Des amis très proches, hein ?
WESLEY : Je peux le prouver. Dans mon portefeuille.
Il montre la poche de son pantalon du doigt. Le chef approche vers eux. Il est suivi par d’autres hommes.
WESLEY : Heu… Comment dire ? L’étui en cuir dans la poche de mon couvre jambe.
Le chef le prend.
WESLEY : c’est ça.
Le chef regarde à l’intérieur du porte feuille et voit une photo sur laquelle il y a Angel, Cordy et Wesley.
Chef (accroupi): C’est vrai. Il connaît la princesse.
WESLEY : Si vous voulez bien vous donner la peine de coucher sur du papier la liste de vos requêtes nous nous ferons un plaisir de l’apporter directement à Sa Majesté.
Chef : On va faire ça. Dîtes à Sacha de s’occuper de la liste.
Il se lève.
WESLEY (A Gunn) : Là tu vois.
Gunn le regarde méchamment.
Chef (partant) : Fourrez la dans leur bouche. Plantez leur tête sur des piques et exubez les devant les fenêtres de la princesse.
GUNN (A Wesley) : Ah ben ouais, j’ai vu. Est-ce que je t’ai dit combien j’étais satisfait et heureux d’avoir décider de laisser tomber ma bande à L.A pour venir me faire trancher la tête ? !
Wesley ne dit rien.
23. Int. Grotte. Nuit. 23
Plan sur le plafond de la grotte où il y a des stalactites. On entend de l’eau couler. La camera descend vers Fred qui est près d’une mare et qui prend de l’eau avec une sorte de casserole sans manche. Elle prend la casserole et va vers Angel. Celui-ci est toujours allongé sur le côté, il tremble encore un peu. Il ne porte plus sa chemise et est donc en débardeur.
Fred s’installe à côté derrière lui. Elle trempe une serviette dans l’eau et la passe sur le cou d’Angel.
FRED (lentement) : est-ce que vous allez mieux ?
Angel ne répond pas. Il a l’air complètement absent.
Fred passe la serviette sur le front d’Angel.
FRED : Ce n’est pas grave. Vous n’êtes pas obliger de parler. J’ai l’habitude vous savez.
ANGEL (tremblant) : Ils l’ont vu… Ils l’ont vu juste en face d’eux. Ils l’ont vu.
Fred trempe sa serviette dans l’eau.
FRED : Vu quoi ?
Elle frotte la serviette sur la nuque d’Angel.
ANGEL : Le monstre. Ils ont vu ce que je suis. Je ne peux pas rentrer. Je ne pourrais plus jamais rentrer. Jamais…
FRED : Ca ne fait rien. Vous… Vous… Vous pouvez rester ici.
Elle regarde autour d’elle.
Plan sur le coin où ils sont et on voit qu’ils sont installés sur une peau de bête près de l’entrée. La camera recule lentement passant devant un feu qui brûle à côté d’eux.
24. Int. Château/Salle du trône. Nuit. 24
Cordelia est installé sur les escaliers. Elle tient une plume et écrit sur du parchemin. Groosalugg est allongé en face d’elle.
Cordlia (écrivant) : …et celle-ci affranchira les esclaves et autorisera le port du lycra.
Trois prêtres entre dans la salle. Le premier porte une petite table, le second un plateau en forme de cloche.
CORDY (cont’d) : Je sais que ça n’a pas encore été inventé ici mais je suis un monarque tourné vers l’avenir.
Elle voit les prêtres installer la table et mettre le plateau dessus. Le troisième prêtre qui est Barshon, supervise.
CORDY : On a rien commandé.
BARSHON (au Groosalugg) : Dehors, vache.
Le Groosalugg se lève et s’en va.
CORDY (se levant) : Hé ! (A Barshon) Vous ne pouvez pas lui parler comme ça. C’est le Groosalugg, le brave et hardi chevalier.
BARSHON : Il ne l’est que parce que nous l’avons décrété.
Cordelia va vers la sortie.
CORDY : Groosalugg ! Où es tu passé ?
Elle s’arrête.
CORDY : Oh, il vous a obéi.
BARSHON (se tournant vers elle) : Il comprend les choses voilà tout.
CORDY : Ouais. Hé bien les choses vont changer et ça c’est moi qui vous le dit !
BARSHON : Vraiment ?
CORDY : Vraiment.
Elle va prendre son parchemin sur les escaliers. Elle le tend vers Barshon.
CORDY : J’ai fait quelques proclamations.
Barshon lui arrache le parchemin des mains et le jète.
BARSHON : Petite idiote !
CORDY : Qui est-ce qui porte la couronne ici ? Toi ou moi ?
BARSHON : Les pouvoirs ont jugé bon de placer le don de voyance en vous…
CORDY : Je ne te le fais pas dire.
BARSHON : Mais que les choses soient claires, vous n’avez aucune autorité.
CORDY : Je suis tout de même la princesse.
BARSHON : La princesse, comme le Groosalugg, est un instrument du Concile. Rien de plus. Si on vous dit de vous accoupler, vous vous accouplerez.
CORDY : Vous ne pouvez pas nous forcer à faire…
BARSHON : Et si on vous dit « Silence ! », vous vous tairez, sale petite vache !
Cordy croise les bras et le regarde méchamment.
CORDY : Je vous demande pardon ?
BARSHON : Pardon, Votre Majesté. Ne croyez-vous pas que vous avez assez pardonner…
Il soulève la cloche du plateau. On voit alors la tête de Lorne posé à l’intérieur.
BARSHON :…pour aujourd’hui ?
Cordy voit la tête de Lorne et est bouleversée.