Fin de règne

Transcript par Samantha pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
Int. Château/Salle du trône. Jour
Quelques instant après la fin de l’épisode précédent.
Cordélia vient de voir la tête de Lorne sur un plateau. Elle est désormais seul et se met à pleurer.
CORDY : Oh non, non… Oh, je t’en prie pardonne-moi. Tout ça c’est ma faute. C’est parce que je t’ai gracié, ils ont voulu me donner une bonne leçon.
Elle s’approche de lui et hésite à toucher son front.
CORDY : Tu n’avais rien fait de mal. Tu n’avais rien fait… (Elle continue de pleurer) J’en ai assez de ce monde, je veux rentrer chez moi (elle pleure dans ses mains)
Plan sur la tête de Lorne qui est paisible quand :
LORNE (ouvrant les yeux) : A qui le dit tu !
Cordélia le regarde, surprise.
LORNE : Et le plus tôt sera le mieux.
Cordelia se met à crier et tombe en arrière, stupéfaite.

GENERIQUE

ACTE 1
Int. Château/Salle du trône. Jour
Plan sur Cordelia qui se met à crier très très fort en fixant Lorne.
LORNE : Je comprends que ça te fasse plus ou moins un choc mais je vais t’expliquer. Calme-toi. Bon, d’accord, laisse sortir tout ça. (Cordy crie toujours aussi fort) Il va bien falloir que tu respires ! Il faut te le dire comment ? Ferme-la !
Cordy s’arrête de crier mais elle le fixe toujours.
LORNE : Je peux pas vraiment me boucher les oreilles, là !
CORDY (le montrant du doigt) : Tu… tu..
LORNE : Est-ce que tu veux bien m’écoutez s’il te plait ? Mon peuple, le drôlissime clan des Deathwock, quand on lui coupe la tête il meurt pas. Il continue de vivre jusqu’à ce qu’on mutile notre corps. Et visiblement le mien est toujours intact. Il est probablement en attente dans la salle des mutilations.
CORDY (dégoûté) : Herk !
LORNE : Alors si tu peux garder ton sang froid…
Soudain deux esclaves humains (un jeune et un vieux) entrent. Cordelia se met instinctivement devant Lorne.
ESCLAVE JEUNE : Sa Majesté royale se sent mal ? Nous avons entendu un cri plein d’effroi.
CORDY : Oh ! Oui, le cri… c’est… c’est la méditation royale que je fais afin de m’aider à me concentrer sur les grandes affaires de l’Etat qu’il me faut gérer.
Elle ferme les yeux, inspire et crie puis s’arrête.
ESCLAVE JEUNE (à l’autre homme) : Keldar, veux tu enlever l’ignoble tête de traître de la présence de Sa Majesté.
Keldar va pour la prendre mais est arrêté par Cordelia.
CORDY : Non, non, non, non, laissez. J’adore cette ignoble tête. Heu… (Elle réfléchit) Je n’ai pas encore fini de lui baver dessus.
Plan sur la tête de Lorne qui reçoit un crachat de Cordelia sur le front.
CORDY : Je la garde un peu, histoire de me défouler et ensuite quand je serais lassé de lui cracher dessus, je ferais un cache-pot. Un cache-pot « traître » pour que tous le voit ou une bonbonnière, peut-être…
Les deux hommes la regardent.
CORDY : Vous pouvez disposer.
KELDAR : Comme vous voulez, noble maîtresse.
Ils s’en vont. Plan sur Lorne qui ouvre à moitié l’œil.
CORDY (A Lorne) : Oh ! Excuse-moi pour le crachat !
Elle va sur le côté de la salle et prend un mouchoir. Elle revient pour le nettoyer.
CORDY : C’est quand même assez perturbant pour moi.
LORNE : Oh… pauvre petite… Moi ça va. Après tout j’ai seulement PERDU LA TÊTE ! !
Cordy sursaute.
LORNE : Mouais, plutôt mon corps.
CORDY (stressée) : Ecoute, je me rends compte que c’est une situation très éprouvante pour toi mais je ne vois pas en quoi le fait de CRIER sur moi fera améliorer les choses.
LORNE : Met-moi dans un récipient et amène-moi à la salle des mutilations.
CORDY (dégoûté) : Où elle se trouve la… salle des mutilations ? ! Je ne sais pas où elle est, moi ! !
LORNE : Hé bien, je vais rester ici et mourir, alors TROUVE QUELQU’UN QUI SAIT !
Cordy sursaute encore et est toujours stressée.
3. Int. Château/Salle du Concile. Jour. 3
Plan sur le prêtre « chef » qui boit un verre. Le jeune esclave de la scène précédente est à côté et lui à boire.
PRETRE "CHEF" : Dans quelle humeur était-elle ?
ESCLAVE JEUNE : Elle m’a semblé dans une grande détresse, maître.
PRETRE "CHEF" (avançant) : Bien. Nous ajouterons quelques têtes à sa collection afin qu’elle sache qui est le maître ici et qui est la servante.
Il avance vers un grand démon bleu escorté par deux gardes.
PRETRE "CHEF" (au démon bleu) : Envoyez quelqu’un à la poursuite de ses deux amis qui se sont enfuis.
DEMON BLEU : Bien, seigneur.
PRETRE "CHEF" : Quant à celui qui s’appelle Angel, savez vous qui il est ?
DEMON BLEU : Il est l’animal qui a massacré deux de mes soldats.
Barshon sort de l’ombre derrière eux.
BARSHON : C’est un « Vamptal », un buveur de sang. Il ne peut mourir que par le feu, la décapitation ou un pieu planté dans le cœur.
PRETRE "CHEF" : Mieux vaut les trois à la fois par sécurité. Retrouvez-le.
DEMON BLEU : Comptez sur moi, seigneur. Je lui planterais personnellement ma lance dans la croupe.
Il s’apprête à partir mais…
PRETRE "CHEF" : Non, capitaine. Son cœur comme celui des vaches (il montre sa poitrine avec son verre) est ici.
CAPITAINE : C’est répugnant.
Il s’en va pour de bon cette fois, suivi par ses deux gardes.
Le prêtre « chef » boit.
BARSHON : cet Angel a sauvé une esclave fugitive de la décapitation. Il ignore nos lois et profane notre sainte culture.
PRETRE "CHEF" (sans se retourner) : Il est pire que ça. Il apporte l’espoir aux vaches car en en libérant une, il les pousse à croire que toutes peuvent l’être. (Il se tourne vers l’esclave) N’est-ce pas Markallo ?
MARKALLO : Mon seigneur, depuis le commencement des temps, nos vies vous appartiennent.
PRETRE "CHEF" (lui tend son verre) : Oui, c’est juste. Nous vivions néanmoins à une époque où les fugitifs deviennent des rebelles. Où les portails s’ouvrent sur des mondes étranges que le Saint Clergé ne contrôle pas. (Il regarde une sorte d’amulette qu’il tient dans ses mains) Même les esclaves qui nous sont soi-disant fidèles livrent à l’ennemi les dessins de nos dispositifs sacrés.
MARKALLO : Ce n’est pas vrai, mon seigneur.
PRETRE "CHEF" : N’ai pas peur Markallo. Tu m’as rendu service. Les vaches doivent savoir ce que nous pouvons leur faire, à n’importe quel moment.
Il se retourne et appuie sur l’amulette.
Plan avancé sur la tête de Markallo, qui explose.
PRETRE "CHEF" (à un autre esclave) : Nettoyer ça je vous prie.
Il regarde l’amulette près d’un socle. Un autre prêtre passe à côté de lui.
PRETRE "CHEF" : et si un de tes esclaves t’a offensé, tu le châtieras comme il le mérite.
Il soulève un drap sur le socle. On voit alors des pierres brillantes en forme de main.
PRETRE "CHEF" : et si tous tes esclaves t’ont offensé, tu les châtieras aussi. Tous, jusqu’au dernier…
Il effleure les pierres et elles se mettent à briller.
4. Ext. Forêt. Jour. 4
Plan sur Wesley et Gunn qui sont à genoux, la tête coincé dans des piloris en pierre posés sur des tréteaux également en pierre. Ils ont les mains attachées dans le dos.
Devant eux se trouvent le chef des hommes et deux autres hommes à côté de lui. Derrière eux, il y a l’homme qui était près du feu tout à l’heure et d’autres hommes.
CHEF : Pour le crime de collaboration, vous êtes condamné à mort.
WESLEY : non, nous n’avons pas collaborés ! Nous ne sommes même pas d’ici.
L’homme de tout à l’heure parle.
HOMME : Je compte jusqu’à 3.
WESLEY : Pardonne-moi, Gunn. Je n’aurais jamais du ouvrir la bouche.
GUNN : J’ai un plan.
HOMME (V.O) : Un…
Des hommes près de Gunn et Wesley lèvent leur hache.
WESLEY : Oh, merci Seigneur. Qu’est-ce que c’est ?
GUNN : On meurt dans des souffrances atroces, tu vas en enfer et je passe l’éternité dans les bras du petit jésus.
WESLEY : Oh…
HOMME : Deux…
Les haches se rapprochent. Gunn et Wesley ferme les yeux.
HOMME : Trois.
Les haches s’apprêtent à trancher, quand soudain une flèche va droit sur un des hommes qui tenait la hache.
Wesley rouvre les yeux, surpris de n’être pas mort. Tous se retournent et voient deux gardes à cheval arriver au galop.
CHEF : La garde royale !
Plan sur des tas de gardes qui arrivent à pieds à travers les bois.
Gunn et Wesley profitent de cette agitation pour se mettre debout en portant le piloris en pierre. On voit qu’ils ont beaucoup de difficultés. En se tournant vers Gunn, Wesley donne un coup de piloris à un homme.
WESLEY (a Gunn) : C’est l’occasion où jamais de s’échapper.
Pleins de gardes arrivent vers eux.
GUNN : Je commence à en avoir plein les bottes de ce monde.
Un garde arrive derrière Gunn pour le poignarder avec son épée. Mais celui-ci le voit et lui un coup de piloris.
Plan sur Wesley qui fait de même avec un autre garde.
5. Int. Grotte. Jour. 5
La camera passe devant un feu qui brûle pour aller sur Angel. Il est toujours allongé de la même manière, le soleil brille sur lui à travers un trou de la grotte.
Il se réveille et voit Fred qui arrive par l’entrée de la grotte. Elle a un bol dans sa main. Elle le regarde et souris.
FRED : J’ai trouvé des baies de Kalla. C’est bon avec du flocon d’avoine.
Elle en mange une et va vers le feu. Elle pose le bol sur une table.
FRED (cont’d) : enfin, j’appelle ça de l’avoine. en fait, ce sont des graines de Crug et de fouges…
En arrière plan, on voit Angel qui se lève regardant autour de lui.
FRED : …Mais avec beaucoup de baies de Kalla.
Elle le regarde se lever et se retourne. Elle prend une cuillère et la tourne dans la casserole qui est sur le feu.
FRED : J’espère que les peaux sont confortables. Je me souviens que là-bas il y avait des lits, on pouvait dormir des heures d’affilée.
Angel va vers la table et s’assoie près d’une falque d’eau.
ANGEL : J’ai dormi. C’était… c’était bien.
FRED : Mmh.
ANGEL : quoi ?
Il se regarde dans la flaque, triste. Il prend de l’eau et la met sur son visage.
ANGEL : j’ai ronflé ?
FRED (continuant de tourner la casserole) : Je ne me souviens pas de ronflement…
ANGEL (s’asseyant) : Bien.
FRED : Je me souviens de… hurlement ! Ah !
Angel sursaute et se lève.
ANGEL : Désolé.
FRED : Il y a pas de quoi. Je peux comprendre dès fois ça bout plus ou moins à l’intérieur et il faut que ça sorte.
Il met sa chemise en la regardant et s’assoie.
FRED : Je connais ça très bien. Y’a personne pour vous entendre ici.
Elle lui apporte un bol rempli de « nourriture » avec une cuillère. Elle s’accroupi devant lui.
FRED : Ca ira mieux avec un peu de nourriture et de repos.
Angel prend le bol, toujours triste.
ANGEL : Je ne crois pas, non.
Fred est toujours accroupi, elle met ses mains sur sa propre tête et le regarde.
FRED : Ah bon, pourquoi ça ?
ANGEL : Avez vous ce qui m’ait arrivé ?
Fred baisse la tête.
ANGEL (ne la regardant pas) : A Los Angeles, je… suis un vampire. Mais ici, je …
FRED : Nous avons tous nos démons.
Il ne réagit pas. Fred se lève et marche. Angel la regarde.
FRED : Bon, d’accord. Peut-être que vous avez une bête qui sommeille en vous… (elle s’assoie près d’un panier dos à lui) mais je sais ce que c’est que d’être bizarre et différente avec personne avec qui…
Elle se lève et se retourne vers lui. Angel mange.
FRED : Alors à quoi ça ressemble ? A des flocons d’avoine ? Je ne me souviens plus quel goût ça a.
ANGEL (mangeant) : C’est bon.
FRED : Le TACOS !
Angel recule de sursaut. Elle va à côté de lui.
FRED : Pardon. Je ne voulais pas vous faire sursauter. J’adore les tacos ! (Elle met des herbes dans le bol d’Angel) Est-ce que ça existe toujours ? Vous savez là-bas…
ANGEL : Chez nous ? (Elle acquiesce) Oui. Ils n’ont pas été interdits.
Fred rigole.
FRED : Non ; bien sûr que non. (Elle lèche ses doigts) J’ai essayé de faire des Enchiladas avec des petits bouts d’écorce.
ANGEL : Des Enchiladas à l’écorce ? Et c’était comment ?
FRED : Mmm, ça peut être améliorer.
6. Int. Château/Salle du trône. Jour 6
Plan sur la tête de Lorne toujours su le plateau, les yeux fermés.
On entend quelqu’un taper à la porte.
CORDY (V.O) : entrez !
Une esclave entre et va vers Cordelia qui est à côté du plateau. La servante s’agenouille devant elle.
SERVANTE : Que peut faire pour vous votre indigne servante ?
CORDY (la relevant) : Vous n’êtes pas indigne, relevez-vous. Vous êtes comme moi.
SERVANTE : Comme vous, la lumière divine qui transcende la nuit.
CORDY : Ouais. (Flattée) C’est… C’est comme ça qu’on m’appelle ?
La servante baisse la tête.
CORDY : Enfin bref. Vous m’avez servi avec une rare constance et une grande loyauté ces deux dernières… journées. Je vous aime beaucoup Lamara.
SERVANTE : Marelda.
CORDY : Je le savais.
SERVANTE : Bien sûr que vous le saviez ô sérénissime vous savez tout. Je vous supplie de couper ma misérable langue.
CORDY : Non mais qu’est ce que vous avez tous à être obsédés par les mutilations ? !
SERVANTE : On a pas beaucoup de distractions, madame.
CORDY : Vous pouvez garder un secret, Géraldine ?
SERVANTE : Mmh…
CORDY : Conduisez-moi immédiatement à la salle des mutilations.
SERVANTE (effrayée) : C’est impossible Majesté !
CORDY : Pourquoi ?
SERVANTE : Parce que si on vous y voyez, vous apporterez le déshonneur au royaume. Vous pouvez pas salir votre sainte personne en pénétrant dans un tel endroit.
Cordy s’appuie contre la table où il y a Lorne et pianote sur la table.
CORDY (regardant la servante) : Très bien. Déshabillez-vous.
La servante est surprise.
Plan sur Lorne qui ouvre les yeux. On entend la servante se déshabiller.
7. Int. Grotte. Jour. 7
Plan sur la main d’Angel qui se ferme en poing, au soleil.
ANGEL (V.O) : Je ne pourrais pas faire ça à Los Angeles.
Plan sur Angel, totalement au soleil. Puis plan sur Fred qui met une corde à un tissu mais on ne voit pas bien quoi.
FRED : Pourquoi ?
ANGEL : Je prendrais feu. Mon côté démon.
FRED : Vous êtes mieux ici, alors.
ANGEL : Oui. Il y a le soleil mais aussi cette chose en moi qui a failli tué mes amis.
Il s’en va de dessous le soleil et regarde les murs, intrigué. Il s’approche de l’un des deux. Il lit ce qu’il y a sur le mur.
ANGEL : Krv Drk. Je connais ces mots. Ce sont eux qui ont ouvert le portail.
FRED : Ce ne sont pas des mots mais les représentations consonantiques d’une formule mathématique de transfiguration.
Angel la regarde, bouche bée.
ANGEL : J’allais le dire.
FRED : Je croyais qu’en les disant tout haut et dans le bon ordre, la lumière et les vibrations pourraient…
ANGEL : Vous voulez parler du portail ?
Elle acquiesce.
ANGEL : C’est comme ça qu’on est arrivé et c’est comme ça qu’on va repartir.
FRED : Non… J’ai essayé pendant des années et des années jusqu’à ce que ma langue enfle et que ma tête se mette à bourdonner. Ca marche pas de ce côté-ci.
ANGEL : Bien sûr que si. Je sais qu’un Drokken et un de ces guerriers vert ont fait le voyage dans l’autre sens.
Fred se lève et va vers l’entrée.
ANGEL : Quelqu’un avait du leur ouvrir un portail. Peut-être que c’est vous et que vous ignorez où il s’est ouvert.
FRED : Moi ? Non, il n’y a aucun risque. Ce sont les prêtres qui ont tout le pouvoir, ici.
Soudain un garde saute sur elle et la fait tomber à terre. Deux autres gardes arrivent ainsi que le démon bleu du château. Angel enlève le garde sur Fred et le met à terre. Un autre garde saute sur Angel et le démon bleu s’apprête à tuer Angel avec un long pieu mais celui-ci prend le garde comme bouclier. C’est donc les garde qui meurt. Le démon bleu donne un coup de poing à Angel, il plante son pieu dans le ventre d’Angel. Angel recule contre un mur, mal en point. Les yeux d’Angel deviennent rouges, il s’apprête à se transformer.
Plan sur Fred qui est allongé contre le mur opposé, effrayée.
ANGEL : Je ne veux pas me transformer ! Je ne veux pas !
Ses yeux redeviennent normaux. Le démon bleu le pousse à terre avec son long bâton. Angel est allongé sur les dos et le démon bleu en profite pour lui planter le pieu dans le cœur juste au moment où Fred donne un coup sur la tête du démon avec un gros rocher.

ACTE 2
Plan sur Angel qui bizarrement n’a pas été changé en poussière. Il souffre. Fred court vers lui.
FRED : Ne mourrez pas ! Ne mourrez pas ! Je vous en supplie, ne mourrez pas !
Elle se met à pleurer.
8. Ext. Forêt. Jour. 8
Plan sur un garde à cheval qui traverse le camp des rebelles. Le rebelle « bras droit » lui jette un rocher. On entend le garde crier. Il va vers le chef qui est mort poignardé par une épée. Il est allongé à terre. Le rebelle va prendre l’épée de son ventre et va vers Gunn et Wesley qui ont toujours la tête coincée.
REBELLE (A Gunn et Wesley) : Ils ne sont pas venus pour nous mais pour vous, pourquoi ?
WESLEY : Parce qu’ils savent que nous voulons sauver la princesse.
REBELLE : La sauver de quoi ?
WESLEY : De s’accoupler avec le Groosalugg.
Plan sur un autre rebelle à côté de Gunn.
REBELLE 2 : Ce qui accomplirait la prophétie et consoliderait leurs pouvoirs.
GUNN : Et ça franchement, on y tient pas plus que vous.
REBELLE : C’est vrai. Vous êtes de notre côté. (Aux autres hommes) Allez-y, libérez-les.
Les hommes leur coupe les liens de leurs mains et leur enlève le piloris qui coinçait leur cou.
REBELLE : Malgré leurs mains attachées et leur cou emprisonné, ils se sont battus à nos côtés ! (A Gunn et Wesley) J’ai honte de moi, on a failli vous tranchez la tête.
WESLEY (se touchant le cou) : Vous ne faisiez que votre travail.
Gunn le regarde, étonné.
REBELLE : Vous êtes libres.
Gunn et Wesley s’en vont.
REBELLE : Cinq bancs pour les étrangers !
Tous se mettent à crier « Braves guerrier ! », Cinq fois. Wesley et Gunn se regardent, continuant à marcher loin du camp.
WESLEY : Dans ce monde on en a cinq.
GUNN : La priorité c’est de retrouver Angel.
WESLEY : Ouais.
GUNN : La dernière fois qu’on l’a vu, il faisait une drôle de tête. Du genre je vous arrache les tripes et on discute ensuite.
WESLEY : Qu’est-ce que tu suggères ?
Ils s’arrêtent.
GUNN (regardant le camp) : Je me dis que ces gens-là, ils se battent pour une cause. Ils ont besoin de nous.
WESLEY : tu oublie Cordelia.
GUNN : Si on veut la sortir il nous faut des muscles.
WESLEY : qui nous seront bien utiles aussi si on se retrouve face à Angel.
Ils se tournent vers eux.
GUNN : Ouais. Regarde les, en plus. Ils ont gagné une bataille mais ils sont pas de taille face au Concile. Je ne vais pas partir et les laisser se faire tuer. Je l’ai déjà assez fait.
Il regarde Wesley.
9. Int. Grotte. Jour. 9
Plan sur Angel allongé, a moitié endormi. Fred lui nettoie sa blessure. Il ouvre les yeux.
FRED (souriant) : Oh. Vous revoilà. Ca va ?
Angel la regarde.
ANGEL : Oui.
FRED : vous cicatrisez vite.
ANGEL : Un des avantages d’être une bête.
FRED : Vous n’êtes pas une bête. Vous vous êtes pas transformer cette fois-ci.
ANGEL : J’ai eu peur.
FRED : de quoi ?
ANGEL : De rester à jamais une bête.
FRED : Vous n’êtes pas une bête.
On entend des rires sarcastiques. Fred se retourne et on voit le démon bleu qui est à terre, les mains attaché dans son dos.
DEMON BLEU : Nous l’écrirons sur tes os quand il t’aura mise en pièce.
FRED (A Angel, regardant le démon) : Je vais aller le pousser du haut de la falaise dans le gouffre su Drokken comme les autres.
ANGEL : Attendez. Il faut que je lui parle.
Il se lève et va vers lui. Il le prend par le col.
ANGEL : Que peut tu me dire sur la princesse ?
DEMON BLEU : L’ignoble vache qui t’as fait venir dans notre monde
ANGEL (méchamment) : Redis ça et je t’arrache la peau. Lentement.
DEMON BLEU : dès que l’accouplement aura lieu, elle sera exécutée comme l’a déjà été le traître Krevlornswath.
ANGEL : Vous avez tué Lorne ?
DEMON BLEU : Il a eu la tête tranché et le corps mutilé.
Angel s’apprête à le frapper mais le lâche.
ANGEL : Il faut que je parte.
Il va vers la sortie. Fred le suit.
FRED : C’est trop risqué. Ils vous tueront.
ANGEL : Mes amis sont en danger. L’un d’entre eux est déjà mort.
FRED (sur le point de pleurer) : Mais ici vous êtes en sécurité. Restez avec moi.
Angel s’arrête et la regarde.
ANGEL : Je suis désolé.
Plan sur le démon bleu qui essaie de couper ses liens avec un couteau.
FRED : Ils vous tueront et vous vous changerez en bête. Heu… peut-être pas exactement dans cet ordre.
ANGEL : Mes amis sont en danger.
FRED : Mais la bête… Je sais que vous ne voulez pas qu’ils vous voient comme ça. Contrairement aux autres, moi je n’en ai pas peur.
On entend le démon grogner derrière Fred. Il lui plante un couteau. Angel la pousse et poignarde le démon.
Fred est contre un mur, l’épaule en sang. Angel va vers elle et regarde sa blessure.
ANGEL : Faites voir. Ca va aller. Ce n’est pas trop grave.
10. Int. Château/Salle des mutilations. Jour. 10
On ne sait à priori pas où nous sommes. On voit une femme en robe à capuche ouvrir la porte de la salle qui est très obscure. Elle tient un seau.
La camera se tourne vers un corps vert au fond de la salle. La femme ferme la porte. On reconnaît la voix de Cordy quand elle dit :
CORDY : Il fait très sombre ici.
Elle soulève sa capuche et avance vers le fond.
CORDY : Il faut que je m’y habitue.
Elle va vers un corps vert. Elle le voit et lâche le seau, dégoûté. On voit la tête de Lorne rebondir dans le seau. Lorne crie de douleur. Cordy le prend par les cheveux.
CORDY : Oh pardon. Pardon. Ils sont complètement dingue !
Elle montre le corps à Lorne sans qu’elle-même regarde.
CORDY : Est-ce que ça te dit quelque chose ?
LORNE : Approche-moi.
Elle l’approche avec dégoût.
LORNE (dégoûté lui aussi) : Oh… Oh…
Plan sur les membres du corps de Lorne qui sont complètement séparés.
LORNE : Oh non…
CORDY : Quoi ?
Elle regarde, surprise.
CORDY : Mince, on dirait ton costume.
LORNE : c’est mon costume. Tu crois qu’ils ont de la viscose de cette qualité, ici ?
Plan sur le pied de Lorne. Cordy est dégoûté et essaie de ne pas regarder.
LORNE : Mais pourquoi je suis toujours en vie, moi ? Une fois qu’on me découpe en morceaux, c’est fini. Oh, regarde dans quel état je suis. C’est terminé. Une petite seconde… Mais depuis quand j’ai 5 orteils ?
On entend la porte s’ouvrir. Cordy a peur et va se cacher derrière un mur.
CORDY : Oh, voilà quelqu’un.
Elle soulève la tête de Lorne face à elle pour lui parler.
CORDY (chuchotant) : ca t’embête si je lui balance ta tête dans la poire ?
LORNE : Ah oui.
Elle rabaisse la tête et regarde qui rentre. Il s’agit du Groosalugg.
GROOSALUGG : Votre Altesse ?
Cordy sort de sa cachette.
CORDY : Groosalugg ? !
GROOSALUGG : J’ai fait une terrible chose. J’ai trahi mes vœux. Mais c’était votre ami et je ne supporte pas de vous voir souffrir.
CORDY : Quelle terrible chose ?
GROOSALUGG : J’ai dérobé son corps et mis ses vêtements étranges sur les restes que vous voyez là (il montre le corps) pour les tromper.
CORDY : vous avez fait tout ça pour moi ? Ce n’est pas terrible, c’est merveilleux !
Elle saute dans ses bras. En le serrant, la tête de Lorne qu’elle tient dans ses mains tape le dos de Groosalugg.
LORNE : N’en profite pas trop Cordelia.
Cordy recule. Elle montre la tête de Lorne au Groosalugg.
LORNE : Bonjour ! Je vous remercie de tout mon corps, cher ami. Et au fait, où est le reste de moi ?
GROOSALUGG : J’ai fait apporter votre corps à la ferme de votre mère. Votre cousin Landok a promis de nous retrouver à la tour de guet, il vous ramènera chez vous.
CORDY (a Lorne) : C’est super. Le brave et hardi chevalier est un authentique héros.
Elle le ressert dans ses bras faisant à nouveau cogner sa tête dans le dos de Groosalugg.
LORNE : Oh ! Attention à la tête !
11. Ext. Camp des rebelles. Jour. 11
Plan éloigné sur les rebelles qui sont réunis au milieu du camp.
REBELLE : Tu veux toujours prendre le château d’assaut ?
CHEF : Oui ! Il faut leur montrer !
Plan sur un rebelle qui parle à l’ancien rebelle « bras droit » qui est apparemment le nouveau chef.
REBELLE : On y arrivera jamais ! Ils sont plus nombreux et mieux armés et on a pas de plan !
CHEF : Je dis qu’on le prend d’assaut !
Gunn et Wesley arrivent.
WESLEY : Vous courez droit à l’échec. Vous ne pouvez risquer une attaque frontale contre un adversaire du fort. (Tous le regardent) Ce genre de bataille ne peut être remporté qu’avec une tactique de guérilla. Non par la force mais par la ruse. Vous créez une diversion (il représente la diversion avec sa main) et ensuite vous frappez par différents points à la fois. Pendant qu’ils regardent d’un côté vous arrivez de l’autre.
CHEF (souriant) : et on tue leur chef.
WESLEY : Oui.
REBELLE : Cilas, le grand prêtre. C’est un bon plan.
CHEF : Je suis d’accord.
Le chef va devant Wesley et lui tend l’épée qu’il a pris de l’ancien chef.
CHEF (A Wesley) : Tu seras noter chef.
WESLEY : Moi ? Non, non. Je ne faisais que suggérer…
REBELLE : Non, non, non. Tu t’es bien battu, le Concile te déteste, tu connais la princesse.
CHEF : Et tu as un plan. En plus notre chef est mort. (Il lui donne l’épée) hourra pour notre nouveau chef ! !
Tous crient « Hourra ! ! »
Wesley est surpris et gêné.
WESLEY (A Gunn) : Pourquoi est-ce qu’on me nomme constamment à la tête des choses ?
GUNN : Mais j’en sais rien, moi !
Ils se remettent à crier « hourra ! »
12. Int. Grotte. Jour. 12
Plan sur Angel qui met un garrot à l’épaule de Fred.
ANGEL : Ca va comme ça ?
FRED : ca va, oui.
ANGEL (gêné) : Essayer de ne pas trop bouger votre bras. Bon, je ferais bien d’aller…
FRED :…aider vos amis. Je sais. (Le regardant) Vous êtes quelqu’un de bien.
Il la regarde et s’en va.
Fred reste là, triste. Elle va s’asseoir contre un mur.
Plan sur l’entrée où on voit Angel revenir.
ANGEL : Je ne sais pas comment y aller.
FRED : Oh. (Elle sourit et se lève) Je vais vous conduire.
13. Int. Château/Salle du trône. Jour. 13
Plan sur Cordy assise sur les escaliers, elle porte à nouveau ses vêtements. Groosalugg marche autour d’elle.
GROOSALUGG : J’ai désobéi au Concile. Je vais passer l’éternité à brûler dans les flammes de Tarkna.
CORDY (plaisantant) : Oh, plus personne n’y croit de nos jours. Tarkna et les autres…
GROOSALUGG : Mais ça en valait la peine pour une petite minute de votre intime contact.
CORDY (se levant, gêné) : Mais c’était pas volontaire… Il faisait noir et je croyais que c’était… (réalisant qu’il y a quiproquo) Oh. Les bras. (Elle rigole) Les bras autour du cou. Ouais, c’était…
Elle reprend ses esprits et fait des aller-retour dans la salle en parlant.
CORDY : Oh ! Où en étions-nous ? Ah oui, ces espèces de moines à moitié dingue ! Il faut leur désobéir. Ce ne sont pas des gens bien. Ils sont mauvais. Ils ont mis en place un mauvais régime.
GROOSALUGG : Il n’est pas de mon devoir de contester leur autorité.
CORDY : Vous voulez rire ! Vous êtes le Groosalugg, le champion invaincu de ce royaume ! Si ce n’est pas de votre devoir de combattre le mal alors je ne sais pas ce que ça peut être !
GROOSALUGG : Je fais juste ce qu’on me dit. Je ne suis pas un vrai champion !
CORDY : alors il est temps que vous arrêtiez de bosser pour ces fichus moines et que vous en deveniez un ! Ce que vous avez fait pour moi et mon ami, c’était du pur, du vrai champion ! A 100% !
Groosalugg sourit.
GROOSALUGG : Je ne suis pas digne de soulever votre fardeau, Majesté.
CORDY (flattée) : Oh, arrêtez, vous en êtes tout à fait digne. Vous parlez de quel fardeau déjà ?
GROOSALUGG (il lui prend la main) : Quand vous me recevrez. La nuit de nos épousailles.
CORDY : Recevrez ? Oh ! (Elle sourit) Oui, quand moi et vous… La nuit de noce… Il y aura j’imagine du soulèvement de fardeau de part et d’autre. Non, que j’ai une quelconque expérience ni rien…
GROOSALUGG : Il est dit dans l’ancienne prophétie que viendra l’être maudit, celle qui a des visions. (Elle sourit toujours) Elle s’accouplera avec le Groosalugg dont le sang démoniaque les absorbera.
Cordy arrête de sourire.
CORDY : Les absorbera ?
GROOSALUGG : Vos visions me seront transmises.
Elle le regarde, se retourne et s’éloigne de lui.
CORDY (énervé) : J’étais sûre qu’il y avait un piège. Vous ne pouvez pas prendre mes visions ! J’en ai besoin !
Le Groosalugg la regarde, intrigué.
CORDY (se rapprochant de lui) : Je les utilise pour aider mes amis à lutter contre le mal dans notre monde.
GROOSALUGG : Je les utiliserai ici pour lutter contre le mal comme vous l’avez fait.
CORDY : Ecoutez, je ne renoncerai pas à mes visions. Je les aimes bien. Bon, d’accord, je me passerais bien des migraines et des autres douleurs atroces qui ces temps-ci ne font qu’empirer…
GROOSALUGG (mettant sa main sur la joue de Cordy) : Vous êtes 100% humaine, Majesté. Vous n’êtes pas faite pour porter un tel fardeau.
Cordy lui enlève sa main doucement.
CORDY : Peut-être. Mais je ne suis pas prête non plus à les abandonner. Elles font parties de moi, maintenant. Elles sont un honneur et en aucun cas un fardeau. Elles ne durent guère plus longtemps que…
Soudain, elle sent une vision arriver. Elle met sa main sur sa tête. Groosalugg la retient de tomber.
Vision de Cordy : Angel, transformé en monstre se bat avec Groosalugg.
Cordy regarde Groosalugg.
CORDY : Non. Oh, non.

ACTE 3
14. Ext. Camp des rebelles. Jour. 14
Plan sur Wesley et Gunn entourés des rebelles. Ils sont devant une table où il y a un plan du château.
WESLEY : Le Groosalugg sera notre adversaire le plus coriace, il faut le faire du château. Si on lui lance un défi, il est forcé d'accepter ?
Plan sur l'ancien chef rebelle.
REBELLE : En tant que champion du royaume, il est obligé de se battre mais personne ne peut vaincre le Groosalugg.
WESLEY : Nous réfléchirons à ça plus tard. La première étape est de l'amener à quitter du château. Ensuite nous ferons diversion. (Il montre le plan) Ici, ici et ici. Puis quelques-uns uns d'entre nous escaladent la muraille sud là où leur défense est la plus faible.
GUNN : Je crois que je fractionnerais moins mon équipe si je dirigeais cette attaque.
WESLEY (se retournant vers Gunn) : C'est moi qui dirige cette attaque. (Aux rebelles) Comment marche leur dispositif ?
La rebelle lui montre un dessin représentant les pierres en forme de main qu'il y a au château.
REBELLE : En envoyant un signal au collier de tous les esclaves du pays…
GUNN : Un signal qui fait quoi ?
REBELLE 2 : Qui leur fait exploser la tête.
WESLEY : Si Cilas se sent menacer, il s'en servira. Il faut le neutraliser avant qu'il le fasse.
REBELLE : Le château est bien gardé.
ANGEL : Contrairement à cet endroit.
Tous se retournent et Angel sort de derrière un arbre. Fred est avec lui. Les rebelles courent vers lui avec des haches.
WESLEY : attendez ! Laissez-le. C'est un ami.
L'ancien chef rebelle parle à un homme à côté de lui.
REBELLE : Heureusement que tu montais la garde.
L'homme est embarrassé.
Angel et Fred approchent vers eux.
GUNN : c'est Angel, il fait tout le temps ça. (Regardant Fred) Mais elle, comment elle a fait ?
ANGEL : C'est Fred. Elle fait ça aussi.
WESLEY : Fred ? Winnifred ? La fille de la vision de Cordelia ?
Fred sourit.
Plan sur l'ancien chef rebelle qui parle aux autres rebelles.
REBELLE : Vérifiez que le périmètre et la zone du bois !
Plan sur Angel et les autres.
ANGEL (a Fred) : Voici mes amis : Wesley et Gunn.
FRED (souriante) : Coucou.
WESLEY (a Angel) : Ce sont…
Il se retourne mais il n'y a plus personne.
WESLEY : C'était les rebelles. On a rejoint leurs forces.
GUNN : Ils ont fait de lui, leur général.
Il lui tape sur l'épaule.
WESLEY ( a Angel) : Mais tu es là, maintenant.
Il prend le plan sur la table.
WESLEY (cont'd) : Alors si tu peux… tu es beaucoup plus…
ANGEL : Non, Wesley. C'est hors de question. (Wesley est surpris) Vous savez très bien pourquoi.
Il regarde Gunn qui prend l'air sérieux.
ANGEL (A Gunn) : Je suis désolé. J'ai vraiment honte de ce que je t'ai fait (il baisse la tête)
GUNN : C'est un endroit complètement dingue. Plus vite on en partira mieux ce sera.
ANGEL : Fred pourra peut-être nous aider, elle s'y connaît en portail.
FRED : Pas tant que ça. Disons que la formulation en langage trionique peut parvenir à altérer la sphère de la réalité dynamique. Lutzbalm l'avait prédit à Zurich en 89. Pff… Tout le monde lui a rit au nez ! S'ils étaient là à jouer les esclaves, ils rigoleraient moins déjà. (Elle rigole) Je dois vous dire ici c'est pas ma dose de crachot !
Elle s'arrête, voyant que Wes et Gunn la regardent bizarrement.
ANGEL : Ca fait un moment qu'elle est là. Ecoutez… j'ai de mauvaises nouvelles à propos de Host.
Gunn et Wes le regardent quand soudain on entend des rebelles.
REBELLE : Nous avons capturé un guerrier du clan des Deathwok.
Plan sur Landok qui tient deux rebelles par le cou, en avançant. Il porte un panier. Il jette les 2 rebelles à terre l'un après l'autre. Angel, Gunn, Wes et Fred courent vers lui.
ANGEL : Landok.
Il le regarde puis s'arrête craignant que Landok l'attaque. Fred se cache derrière lui.
LANDOK : Angel, le tueur de Drokken. Je ne te combattrais pas pour avoir sauvé la vie de cette esclave.
ANGEL : Bien.
LANDOK : Il est interdit de se battre lorsqu'on accomplit un devoir sacré.
Il avance vers Angel.
LANDOK : Je transportais mon parent au village quand ces imbéciles ont essayé d m'arrêter.
ANGEL (A Gunn et Wesley) : Ils ont tranché la tête de Host.
WESLEY : Quoi ?
GUNN : Oh non…
LANDOK : Elle est dans ce panier.
Landok ouvre le panier.
Ils avancent tous lentement, pour voir.
Plan à partir du panier sur Angel, Wes, Gunn et Fred qui regardent. Wes et Gunn sont dégoûté. Puis plan sur la tête de Lorne, les yeux fermés.
ANGEL : Il était…
GUNN : Ouais.
WESLEY : Mmh.
Plan sur la tête de Lorne qui ouvre les yeux.
LORNE : C'est tout?
Angel, Gunn et Wes sursautent et reculent. Par contre Fred n'est pas surprise et reste là à regarder Lorne.
LORNE : Où est l'éloge vétérambique de mes vertus ? Où est l'amour ?
15. Ext. Camp des rebelles. Nuit. 15
Plan sur la lune qui est ronde.
Plan sur Wesley assis, tenant l'épée qui lui a été donné. Il est très pensif. Gunn arrive à côté de lui.
GUNN : Je ne te le dirais qu'une fois. Les types que tu vas envoyer faire diversion vont y rester.
WESLEY : Oui, je sais. (Il se lève) En ne voulant sacrifier personne, on finit par sacrifier tout le monde.
Il s'en va. On voit alors qu'ils étaient à côté d'un feu où sont assis Angel, Fred, Landok ainsi que des rebelles un plus loin.
WESLEY : Préparez-vous à partir.
Wesley met son épée dans un étui.
ANGEL (A Wes) : Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
Wes: Va jusqu'au village, défis le Groosalugg et tue-le.
ANGEL : Que je tue leur champion ? (Il regarde Gunn) Je n'y arriverais pas sans me transformer en bête.
WESLEY : Je sais.
Angel les regarde.
ANGEL : Si je vous ai renvoyé, c'étais parce que… j'étais envahi par le mal. Je voulais vous préserver. La chose qui m'habite ici est bien pire.
La caméra passe de Gunn, qui ne dit rien, à Wesley qui est sérieux.
ANGEL : Wesley, je le ferais même si je ne reviens jamais.
WESLEY : Tu reviendras. Je te connais. (Il regarde Gunn) Nous te connaissons. Nous savons que tu es un homme habité par un démon et certainement pas le contraire. Nous savons que tu trouveras la force de faire ce qu'il doit être fait et que tu nous reviendras.
Ils se regardent.
FRED (A Angel) : Je vais vous accompagner. Je sais comment préparer la torche de défi.
Wesley met sa main sur l'épaule d'Angel.
WESLEY : Tu reviendras.
Angel regarde Gunn et s'en va avec Fred.
Wesley se retourne, préparant ses affaires.
GUNN (a Wesley) : Tu le crois vraiment ?
WESLEY : J'ai besoin qu'il le croit.
Il s'en va.
Plan sur Gunn, triste.
GROOSALUGG (V.O) : Que puis-je vous apporter, princesse ?
16. Int. Château/Salle du trône. Nuit. 16
Plan sur Cordy qui est allongée dans un fauteuil. Elle se remet de sa vision.
CORDY : Rien, c'est gentil. Restez avec moi, c'est tout.
Groosalugg est près d'elle. Il lui sourit et lui prend la main.
CORDY : Et quoiqu'il arrive, ne vous battez pas contre un gros monstre hideux à la peau verte. J'ai vu ce qu'il vous fera.
Soudain, les prêtres entrent dans la salle. Groosalugg se lève.
CILAS : Bien. Visiblement les choses se précisent. Procédez à l'accouplement.
CORDY : Mais… On ne devait pas se marier ?
CILAS : J'ai assez patienté, faîtes-le !
CORDY (se levant) : Avec vous dans la pièce en train de regarder ? Ca va être difficile.
CILAS : Alors je vous encouragerai !
Cilas s'approche d'eux. Cordy et Groosalugg ont peur.
Soudain, un prêtre entre.
PRETRE (à Cilas) : Maître, il se passe quelque chose. Venez voir.
Ils sortent, suivi par Cilas. Le prêtre ouvre la fenêtre du couloir qui donne sur la place du village. On voit au loin quelqu'un qui porte une flamme et arrive. Les prêtres regardent la scène.
17. Ext. Place du village. Nuit. 17
Angel arrive, portant un flambeau. Il est suivi de loin par Fred. Toutes les personnes sur la place le regardent. Angel se met sur une estrade et plante le flambeau.
ANGEL : Je défis le Groosalugg en un combat à mort !
Plan sur Fred qui chuchote ces mots en même temps qu'Angel.
Angel se retourne vers elle. Elle lui fait signe avec ses pouces que c'est bon.
ANGEL (se retournant) : Viens m'affronter, espèce de misérable lâche !
Plan sur Fred, effrayée.
FRED : Oh… Pourquoi vous avez rajouté cette histoire de lâche ? (Elle va se cacher entre une lampe et une écharpe qui sont suspendus à un stand) Ca va vraiment le mettre en rogne…
Angel regarde Fred puis le château.
18. Int. Château/Salle du trône. Nuit. 18
Les prêtres reviennent dans la salle.
CORDY : que se passe-t-il ? Qui crie ?
CILAS (au Groosalugg) : Vous avez été défié, vous devez vous battre.
CORDY : Quoi ! Non ! Non ! Non !
Groosalugg va près de Cilas.
CORDY : Non ! Il ne peut pas se battre ! J'ai eu une vision !
CILAS (à Cordy) : L'honneur du royaume est en jeu !
CORDY (au bord des larmes) : Non, écoutez-moi !
CILAS : Silence !
Ils s'en vont avec le Groosalugg.
CORDY (à Groosalugg) : Non, n'y allez pas ! Je vous en supplie !
Elle les suit mais est stoppée par des gardes.
Plan sur Groosalugg qui sort de la salle.
CORDY : Non, n'y allez pas ! Je vous en supplie ! Non !
Les portes se referment.
19. Int. Château/Couloir. Nuit. 19
Groosalugg regarde à travers la fenêtre.
GROOSALUGG (à Cilas) : Qui veut m'affronter ?
CILAS : Aimez-vous cotre princesse ?
GROOSALUGG : Plus que je ne croyais possible.
CILAS : Si ce monstre vient à l'emporter, il la brutalisera et la prendra de force. Il s'en servira pour son plaisir. (Il lui murmure à l'oreille) Encore… et encore.
Groosalugg commence à s'énerver.
Cilas (tournant autour de lui) : Et quand finalement elle n'aura plus la force de crier, il la tuera.
GROOSALUGG : Non ! Je l'en empêcherai ! Il mourra !
Il s'en va.
20. Ext. Porte du château. Nuit. 20
La porte est gardée par deux gardes. Un troisième vient parler à l'un d'entre eux. Et plusieurs autres gardes patrouillent devant.
Voix Off : Le Groosalugg accepte le défi ! Il affrontera son adversaire sur la place du village !
Plan de dos sur Wesley, caché entre des arbustes devant la porte. Il recule quand plusieurs gardes passent en courant devant lui. Il se retourne et va voir Gunn et les rebelles cachés eux aussi entre des arbres. Il fait signe à un rebelle d'aller par derrière et à un autre groupe d'aller à droite. Il reste avec Gunn et quelques rebelles.
VOIX-OFF : Les rebelles sont à la porte sud ! Et sur la muraille nord !
Les gardes postés devant la porte s'en vont en courant. On entend des hommes se battrent et mourir. Wesley et Gunn se regardent. Trois ou quatre rebelles qui étaient derrière eux courent vers la porte du château brandissant des épées.
Wesley prend l'air coupable.
REBELLE : Mort à l’Etat !
Les rebelles se battent avec les gardes. Certains sont au mal point.
Pendant ce temps, Wesley, Gunn et les rebelles restants vont vers la porte passant derrière des arbres. Gunn et deux rebelles lancent des cordes en haut des murs et Wesley et un rebelle prennent un tronc d'arbre comme bélier. Ils foncent contre la porte pendant que Gunn et les deux rebelles montent aux cordes.
21. Ext. Place du village. Nuit. 21
Le Groosalugg arrive en charrette. Il descend et va près du flambeau et met la main à travers la flamme regardant Angel.
ANGEL (à Fred) : Il est insensible à la douleur ?
FRED : Non, il sent la douleur. Mais c'est le Groosalugg. Il triomphe de toute chose. Bonne chance !
Elle se cache. Angel est impressionné. Groosalugg s'essuie les mains avec un torchon et le jette. Il va vers sa charrette et prend une hache. Il fonce droit vers Angel en faisant tourner sa hache entre ses doigts.

ACTE 4
Il s'apprête à planter sa hache dans Angel mais celui-ci le bloque. Groosalugg a le dessus et réussit à projeter Angel à travers un drap étendu à côté du stand de commerce où est cachée Fred. Celle-ci va le voir alors qu'il est à terre.
FRED : Transformez-vous où vous mourrez.
ANGEL (se relevant) : Je préfère attendre encore un peu.
22. Int. Château/Couloir. Nuit. 22
Plan sur Cilas qui marche dans le couloir suivi par un prêtre qui court vers lui.
PRETRE : Maître, des rebelles ont pénétré dans le château !
Cilas se retourne.
Plan sur un couloir perpendiculaire où courent Wes, Gunn et l'ancien chef rebelle. Lorsqu'ils arrivent au croisement, des gardes les attendent. Ils se battent avec et les tuent à coup d'épées.
23. Int. Château/Salle du Concile. Nuit 23
Cordelia tourne en rond, inquiète. Elle porte une cape autour du cou. Cilas entre avec le prêtre.
CORDY (allant vers Cilas) : ah, vous voilà ! Ecoutez, j'ai eu une vision. La bête va le tuer, vous devez arrêter le combat.
Cilas lui donne une grosse gifle. Elle tombe à terre.
CILAS : Tout est votre faute. (Il la relève en lui serrant le cou) Si vous croyez détruire notre mode de vie, vous vous trompez lourdement. Je tuerai toutes les vaches de ce pays avant de vous laissez faire une chose pareille.
Il la tient toujours d'une main et de l'autre il soulève un drap posé sur une sorte de tableau de bord. Il y a les pierres en forme de main. Cordy les regarde.
CILAS : Chacune d'entre vous.
Il jette Cordy contre une étagère.
24. Ex. Place du village. Nuit. 24
Plan sur Groosalugg qui lance sa hache sur Angel. Celui-ci la bloque. Il donne des coups de poing à Groosalugg et celui-ci riposte mettant en désavantage Angel. Groosalugg sort un lacet et le tourne en l'air. Angel lève son poing pour le frapper mais Groosalugg lance le lacet qui va sur le poignet d'Angel s'enroulant autour d'un poteau. Angel a désormais une main bloquée. Groosalugg en profite pour le tabasser.
GROOSALUGG : Tu la souillerais ! Sale animal !
Plan sur Fred qui observe la scène, inquiète. Deux gardes sont derrière elle et regardent aussi.
Groosalugg continue de frapper Angel qui ne régit pas. Il le regarde et se transforme en monstre. Fred gémit de peur.
Plan sur un cheval qui cabre au milieu de la place.
Groosalugg, un peu impressionné, s'apprête à continuer à le frapper mais Angel lui donne un coup de poing qui fait tomber à terre Groosalugg. Il arrache le lacet qui le bloque et saute sur Groosalugg comme un animal.
25. Int. Château/Salle du Concile. Nuit. 25
Plan sur Cordy qui reprend ses esprits. Elles est contre l'étagère.
Cilas met sa main au-dessus des pierres sans les toucher. Il s'apprête à les activer.
Wesley, Gunn et les rebelles arrivent en courant. Wesley tient son épée. Cilas les regarde sans bouger.
CILAS : Vous arrivez trop tard.
Wesley donne son épée au rebelle.
WESLEY (à Gunn et aux rebelles) : Restez là.
Il s'approche de Cilas.
WESLEY (à Cilas) : Vous n'êtes pas forcé de faire ça.
CILAS : Je n'y suis pas forcé mais je vais tout de même le faire. Et vous et votre sale vache princière…
Plan sur Cordy qui lui coupe la tête avec une épée. Wes, Gunn et les rebelles regardent la tête tomber.
CORDY : La vache princière en a sa claque de t'entendre jaser, père fouettard.
Elle regarde Wesley.
GUNN : Très joli coup !
CORDY : Il reste mort avec la tête tranchée ?
REBELLE : Oh oui.
CORDY : Bon, il y un autre problème à régler, maintenant.
Elle pose son épée et va vers Wesley.
CORDY : Le Groosalugg affronte une horrible bête, je l'ai vue.
WESLEY : En fait, l'horrible bête c'est Angel.
Cordy le regarde, choquée. Elle s'en va.
26. Ext. Place du village. Nuit. 26
Plan sur un cheval qui cabre.
Plan sur Angel qui est sur Groosalugg et le griffe.
Fred observe en s'approchant.
Angel s'apprête à le mordre au cou mais à la dernière seconde, il lève sa tête et regarde Groosalugg. Celui-ci est surpris. Angel se transforme en humain.
ANGEL : On ne va pas faire ça. On va trouver un autre moyen.
Angel se lève, le regardant toujours.
ANGEL : Je ne suis pas un animal.
Il lui tend la main et l'aide à se relever mais Groosalugg lui donne un coup de poing au visage.
CORDY (V.O) : arrêtez ! Arrêtez le combat ! Arrêtez !
ANGEL (à Groosalugg, se tenant la joue) : Hé ! Ce que je t'ai dit ne t'est pas monté au cerveau ? ! Ou alors tu es sourd ? !
Plan sur Cordy qui arrive en courant. Elle se met entre eux deux. Wes, Gunn, Fred et les rebelles arrivent aussi et se mettent sur le côté.
CORDY : Je vous en prie, arrêtez le combat ! (Elle se tourne vers Groosalugg) Arrêtez, je l'aime ! Je l'aime !
ANGEL : Tu m'aimes ?
CORDY (A Angel) : Non, idiot, pas toi ! C'est lui que j'aime, c'est lui !
Elle serre Groosalugg dans ses bras.
ANGEL : Oh.
CORDY (aux gardes à cheval) : Lachez vos armes,, immédiatement ! Cilas est mort ! Tous les prêtres ont été vaincus ! A compter d'aujourd'hui, quiconque fera du mal à un être humain devra en répondre devant moi !
Wesley la regarde, avec fierté.
ANGEL : Moi aussi, tu m'aimes ?
Cordy serre à nouveau Groosalugg.
CORDY (à Groosalugg) : Ca va ? Il vous a blessé ?
ANGEL (vexé) : Ouais, en tant que collègue et ami.
Cordy lâche Groosalugg.
CORDY (autour d'elle) : Est-ce qu'on peut avoir des soins médicaux, s'il vous plait ?
ANGEL : Aimer, c'est un peu fort peut-être.
Cordy serre Groosalugg.
GROOSALUGG : Oh, je vous aime, ma princesse.
27. Int. Maison de Lorne. Jour. 27
Plan sur les deux soleils dans le ciel.
Plan sur Lorne, chez lui, qui tord son cou. Il porte des habits de ce monde (chemise jaune, pantalon de fermier marron, ceinture par-dessus la chemise)
LORNE : Ah… Et voilà.
Il va vers Angel qui a retrouvé son manteau et le porte.
LORNE (A Angel) : Quoique, j'ai l'impression d'avoir pris au moins 40 kilos.
ANGEL : tu es superbe. (Ironiquement) J'adore ton pantalon.
LORNE : Oui.
Il va vers la sortie passant devant sa mère et Landok.
LORNE : Ca a été une joie, maman. Rendez-vous dans 2 ou 3 millénaires.
Il s'apprête à sortir mais Angel le retient.
ANGEL (à Lorne) : Tu n'as rien d'autre à dire à ta mère ?
LORNE : Mmm… Puisses-tu brûler au Tarkna ?
Plan sur la mère de Lorne qui tourne en rond en boudant.
ANGEL : allez. Elle est pas si mauvaise. Elle a pas entreposé ton corps sur un tas d'asticots comme tu le croyais, vrai ou faux ?
Lorne ne sait pas quoi dire.
ANGEL (le poussant) : allez.
LORNE : Au Revoir, maman. Merci. Merci d'avoir entreposé mon corps sur le taminas. C'était vraiment très sympa.
Angel, en arrière plan, est gêné. Lorne se retourne.
MERE DE LORNE (triste) : Je pensais ne jamais te revoir.
Angel donne un coup à Lorne. Celui-ci se tourne vers sa mère.
MERE DE LORNE : Oui… Tu es rentré au pays. Tu es rentré. Le fruit de mes entrailles a réapparu après nous avoir couvert d'infamie. Il a réussi à nous déshonorer encore plus !
Elle crache sur les pieds de Lorne.
ANGEL (emmenant Lorne vers la sortie) : Tu as raison, nous allons peut-être…
Ils s'arrêtent devant la porte.
MERE DE LORNE : Qui va effectuer le travail, maintenant que ton amie vache a libéré les esclaves ? (Elle s'approche de Lorne) tu sais comment on m'appelle à la salle des buveurs de la chance ? Le mère du vil excrément !
Angel prend Lorne par l'épaule et le pousse vers la sortie.
ANGEL : bon, on se téléphone.
Ils ouvrent la porte et sortent.
Plan sur la mère de Lorne.
MERE DE LORNE : Va-t-en paumé ! Retourne dans ton monde où personne ne connaît sa place ! (Elle avance vers la porte) Va pourrir dans les ténèbres !
Elle claque la porte.
28. Ext. Maison de Lorne. Jour. 28
Lorne et Angel se regardent, devant la maison. Lorne est choqué et vexé.
ANGEL : Tu sais toutes les familles ont leurs problèmes…
MERE DE LORNE : Numfar, fais la danse du déshonneur !
On entend des pieds taper sur le sol. Angel et Lorne l’entendent.
ANGEL : La tienne plus que les autres.
LORNE (soufflant) : Oh… Mon amie voyante m’avait dit de revenir et moi, je voulais pas la croire. Jusqu’à ce que je me rende compte qu’en fait elle avait raison parce que j’avais toujours su au fond de moi que je devais refaire le voyage, un jour. Ne serait ce que pour avoir la certitude qu’en fait, je n’ai pas ma place ici. Tu sais où elle est ma place ? A L.A. Tu sais pourquoi ? Parce que c’est la ville de personne, en fait. Et c’est parfait pour les gens comme toi et moi.
Angel sourit.
ANGEL : C’est magnifique.
Ils avancent.
LORNE : N’est-ce pas ?
Plan sur eux, en train de marcher sur la route.
LORNE : Parfois, tu sais, je m’étonne moi-même.
ANGEL : Ben oui.
LORNE : Tiens, au fait, j’ai une chanson qui me vient là.
ANGEL : Oui, je m’y attendais un peu.
LORNE : « Somewhere in the rainbow… »
Ils passent devant des démons qui se bouchent les oreilles à leur passage.
29. Int. Château/Salle du trône. Jour. 29
Plan sur Groosalugg qui est devant le trône, debout. Cordy est devant lui, tenant une hache et Barshon est à côté d’elle.
CORDY (à Barshon) : J’ai eu une vision.
Cordy et Barshon marchent le long de l’allée. Des servants sont sur les côtés.
CORDY (à Barshon) : Non, en fait, j’en ai eu deux. Et dans l’une des deux, vous gardiez votre tête.
BARSHON (se prosternant) : Comment puis-je vous être utile, Majesté ?
CORDY : Donnez lui la plume !
Une servante donne à Barshon un parchemin et une plume. Barshon les prend et écrit ce que Cordy lui dicte :
CORDY : « Ainsi qu’il est décrété ce jour, tous les citoyens naissent égaux. L’esclavage et les persécutions religieuses sont interdits »
Elle prend sa hache à deux mains et fonce à côté du prêtre. Elle détruit le tableau, où il a les pierres représentant une main, à coup de hache. On entend un grand bruit. Cordy se remet devant Barshon.
Plan sur Wesley, Gunn et Fred qui entrent dans la salle en courant. Fred porte un ensemble neuf. Ils tiennent tous les trois un livre dans leurs mains.
WESLEY : Je crois qu’on a réussi !
FRED (à Cordy) : J’ouvrais bien des portails mais sans savoir où. On a besoin des formules des prêtres pour les localiser de ce côté-ci.
CORDY : On peut s’en aller maintenant ?
Wesley est content.
GUNN (content aussi) : On a plus qu’à embarquer les livres dans la voiture et à lui faire dire les mots.
BARSHON : Ce sont des livres sacrés !
Cordy le regarde.
BARSHON (la voyant) : Que vous devez garder, en souvenir.
Il la salue et s’en va.
Cordy va vers la Groosalugg et ils marchent bras dessus dessous jusqu’au trône.
CORDY : C’est vous qui commandez maintenant. Et vous avez du pain sur la planche. L’esclavage a été aboli mais la reconstruction ne fait que commencer.
Ils s’arrêtent devant le trône.
GROOSALUGG : Qu’est-ce que la reconstruction ?
CORDY (se tournant vers Gunn) : Gunn, tu peux l’éclairer là-dessus ?
GUNN (à Groosalugg) : Hé ben… C’est pas parce qu’on dit que les gens sont libres qu’ils le sont. (Il s’avance un peu vers lui) Et puis, vous avez des races différentes qui se détestent, des gens qui se retrouvent avec un boulot dont ils ne veulent pas, d’autres qui ont perdu le peu qu’ils avaient. Vous risquez des désordres sociaux, économiques et politiques… Et probablement des émeutes. Bonne chance !
Il retourne avec Wes et Fred.
CORDY (à Groosalugg) : Je vous fais confiance.
GROOSALUGG : Cela me préoccupe mais… certes pas autant que… (Cordy est triste) Devez-vous partir, Majesté ?
CORDY : Je n’en ais pas envie. (Elle touche une mèche de Groosalugg) Vos yeux vont beaucoup me manquer et les « Majesté » aussi. Mais j’ai du travail qui m’attend chez moi. Ca a été vraiment bien d’être votre princesse.
Ils s’embrassent. Wes et Gunn sont gênés et baissent la tête. Fred les regarde avec admiration..
Ils s’arrêtent de s’embrasser et Groosalugg met la cape sur Cordy. Elle est heureuse.
GROOSALUGG : Dieu vous garde, princesse.
CORDY : Au Revoir, Groosalugg.
Elle fait le nœud de sa cape et descend des marches du trône allant tout droit vers Wesley, Gunn et Fred. Tous les servants à côté d’elle s’abaissent à son passage.
Servants (l’un après l’autre, en se baissant) : Votre Majesté.
Quand elle arrive à la hauteur de Wes, Gunn et Fred, ils s’en vont sans se retourner.
WESLEY (à Cordy) : C’est normal que les gens se prosternent dans une société libre ?
CORDY : Ca prendra du temps.
30. Int. Caritas. Nuit. 30
Plan sur une table ronde du Caritas.
Plan sur le bar où plusieurs serviettes en papier s’envolent.
Plan sur la scène où un portail commence à s’ouvrir. Il y a des éclairs.
Soudain, la voiture d’Angel en sort. Tous crient. La voiture fonce dans le bar, le détruisant, puis s’arrête.
LORNE : Oh. De toute façon je voulais refaire la déco. Je vous offre un petit verre, les amis ?
Ils sortent tous de la voiture, content.
31. Ext. Hôtel/Entrée. Nuit 31
Wes, Gunn, Fred, Cordy et Angel ouvrent le portail de l’entrée extérieure de l’hôtel qui donne sur la cour. Ils montent les marchent vers la porte d’entrée.
FRED (à Cordy) : Vous ne me racontez pas de blague ?
CORDY : Non. Croyez-moi, il y a des tacos partout et aussi… du savon.
Fred est ravie. Elle regarde autour d’elle.
GUNN : Je trouve ça plutôt fun le saut de portail, on pourrait le vendre à un parc d’attraction et se faire du fric !
ANGEL (passant devant eux) : Attendez ! Attendez ! C’est moi qui le dit !
WESLEY : Quoi donc ?
Angel va devant l’entrée de l’hôtel.
32. Int. Hôtel/Entrée. Nuit. 32
Il ouvre les portes et dit :
ANGEL : Ca fait du bien de rentrer chez…
Il s’arrête. Les autres s’arrêtent derrière lui. Ils regardent devant eux, surpris.
Plan sur Willow qui est assise sur un fauteuil. Elle les regarde, triste.
ANGEL (inquiet) : Willow ?
CORDY (aussi inquiète) : Quoi ?
Willow les regarde à nouveau, les larmes aux yeux. Elle se lève.
Angel la regarde, les larmes aux yeux aussi. Il comprend.
ANGEL (triste) : C’est Buffy.