Billy

Transcript par Sandrine pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
ANGEL (VO) : Fais-moi confiance.
CORDELIA (VO) : Je te fais confiance.
Au sous-sol de l'Hypérion, Angel est debout derrière
Cordélia, très proche d'elle.
ANGEL : Ne te raidis pas.
CORDELIA : Ouais, toi non plus.
Cordélia lève son sabre dans ses mains et ils commencent à bouger pour faire un exercice Angel guidant ses mouvements.
ANGEL : D'accord. Une bonne défense consiste à bouger la ligne d'attaque. Quand le méchant vient vers toi, tu sors de la ligne (sa main fait tourner Cordélia) comme ça (il saute en arrière pour éviter le coup de sabre qui frôle son ventre) et tu en crée un nouveau. Chaque fois que tu fais ça, ton adversaire est forcé de se réajuster. Fais toujours travailler l'autre.
CORDELIA : D'accord. Je bouge la ligne. Et après ?
Angel prend un sabre.
ANGEL : Et tu continues à bouger la ligne. Tu devrais être capable d'occuper un attaquant jusqu'à ce que tu sais.
CORDELIA : Quoi ? Jusqu'à ce qu'il meure de vieillesse ou jusqu'à ce que tu arrives pour me sauver ? Angel, je ne t'ai pas demandé de m'entraîner pour que je puisse me défendre. Je sais déjà me défendre. Maintenant, j'ai besoin d'apprendre comment me battre !
ANGEL : Tu ne crois pas que je le ferais ?
CORDELIA : Faire quoi ?
ANGEL : Te sauver.
CORDELIA : Les hommes ne sont pas toujours là pour sauver les femmes tu sais ? Et puis, s'il se trouve que c'est toi le type contre qui je dois me battre ? Ca peut arriver...
ANGEL : D'accord.
Angel lève son sabre et prend position à côté de Cordélia.
Elle imite ses mouvements.
ANGEL : Quand tu mets un adversaire à terre, tu dois t'assurer qu'il ne se relèvera pas. Alors comme je t'ai montré...
Ils font un exercice parallèles l'un à l'autre.
ANGEL : ...force le type à contrer et il t'offrira une ouverture comme ça. On va le faire au ralenti jusqu'à ce que...
Angel écarte son sabre.
CORDELIA : Pas besoin, j'ai compris. Trois ans dans l'équipe de pom pom girls et on n'a jamais eu à me montrer un mouvement deux fois.
ANGEL : Tu sais, Cordélia, manier une arme mortelle est un peu différent de secouer un pompon.
CORDELIA : Prête. D'accord.
Cordélia arrive vers Angel en faisant bouger son sabre très vite et elle accule Angel contre le mur avec le sabre à quelques centimètres de sa gorge.
ANGEL : Doucement. Ha, ha.
Lilah marche dans un couloir de Wolfram et Hart, sa secrétaire sur les talons.
LILAH : Depuis combien de temps est-il là ?
SECRETAIRE : La sécurité l'a amené il y a vingt minutes.
LILAH : Vous auriez du me sortir de cette réunion à la minute où vous avez su. Et la famille ?
SECRETAIRE : En chemin.
Lilah entre dans le bureau et voit Gavin discuter avec
Billy, le type qu'Angel a sorti de la cage de feu dans la dimension démoniaque.
GAVIN : Lilah, je tenais juste compagnie au jeune Billy.
LILAH : Merci Gavin. Je prends la suite. Billy, votre famille s'est fait un sang d'encre. Où étiez-vous ?
BILLY : Je suis sorti faire un tour.
LILAH : Un tour. Pendant trois jours ?
GAVIN : Le garçon avait besoin de prendre l'air.
LILAH : Gavin, pourquoi n'allez-vous pas faire des photocopies ou quelque chose comme ça ? (Elle se tourne vers Billy) Vous n'êtes pas sensé sortir tout seul. Vous vous rappelez ce qui est arrivé la dernière fois, n'est ce pas ? Vous ne voulez pas vous retrouver à nouveau dans cet horrible endroit, non ?
BLIM : Bien sûr que non, il ne veut pas ça. Personne ne le veut.
LILAH (se tourne vers le nouvel arrivant) : Monsieur le député.
BLIM : Je te fais confiance pour avoir évité les ennuis cette fois, Billy ?
BILLY : Pas d'ennuis.
BLIM : Rentrons à la maison (à Lilah) Hé bien, c'est la deuxième fois que vous nous rendez notre neveu sain et sauf. (à Gavin) Merci.
Blim et Billy se tournent pour partir.
GAVIN : De rien.
LILAH (dans le dos des deux hommes qui partent) : De rien dans le sens où (La porte se ferme et elle regarde Gavin) il n'a rien à voir avec ça.
GAVIN : Gentil garçon.
LILAH : Ouais, Billy ? Il est chouette. Il avait sa propre chambre privée en enfer. Mais il a des relations. Oh, au fait, fichez le camp.
GAVIN : Je n'avais pas fini.
LILAH : Non, vous avez fini. Pour me faire bien comprendre, vous tournez encore autour d'un de mes clients et je pense qu'on va avoir un problème.
GAVIN : Vous pensez ? Qui vous a dit que vous pouviez penser ? Vous savez, pourquoi est-ce que vous n'essayez pas d'écouter une fois de temps et temps au lieu de toujours ouvrir votre énorme bouche ?
LILAH (rit) : Vous n'étiez pas exactement le capitaine du bateau, Gavin ? Au moins Lindsey savait comment...
Gavin attrape Lilah par les cheveux et la cogne dans une armoire avec des portes vitrées contre le mur puis il saute sur elle, met ses mains autour de son cou et essaye de l'étouffer.
Dans le couloir, un petit sourire apparaît sur le visage de Billy.

GENERIQUE

ACTE 1
Dans l'appartement de Wesley, Gunn et Angel sont assis sur le canapé et jouent à un jeu vidéo. Fred est assise sur l'accoudoir à côté de Gunn et elle regarde. Wesley sert une tasse de thé à Cordélia dans la cuisine.
WESLEY : C'est bien de te voir comme ça. L'initiative dont tu as fait preuve en t'entraînant avec Angel. Prendre des responsabilités. Je suis fier de toi.
CORDELIA : Hé bien, ça ne peut pas faire de mal d'être préparée.
WESLEY : Je suis d'accord. On devrait tous être prêts à se battre. Chacun de nous.
GUNN (dans l'autre pièce) : Mort ! Tellement mort ! Tellement tellement mort. A quel point tu es mort, hein ?
ANGEL : J'en ai marre d'être celui qui est mort.
Wesley les regarde tous les trois.
WESLEY : Je pensais que peut-être je pourrais faire un entraînement similaire avec Fred.
CORDELIA : Oh, heu, si tu penses qu'elle peut t'aider à te battre, pourquoi pas ? (Wesley la regarde) Je plaisantais. Wesley, si tu veux connaître Fred mieux, peut-être que la prochaine fois que tu l'inviteras pour un dîner intime, tu éviteras de nous inviter aussi.
WESLEY : Oh, je ne voulais pas. Je veux dire... (Cordélia le regarde) C'était tellement évident ?
GUNN (les yeux sur l'écran) : Oui ! Ha ha !
CORDELIA (chuchote) : Je ne crois pas que quelqu'un d'autre l'ai remarqué.
WESLEY (regarde Fred) : C'est une extraordinaire jeune femme. Mais la dernière chose à faire pour nous serait de faire ça, avoir des aventures. Les uns avec les autres, je veux dire. Les amours de bureau, même dans les circonstances les plus normales...
CORDELIA : On ne vit pas dans des circonstances normales. Je veux dire, quelles sont les chances que l'un d'entre nous trouve vraiment quelqu'un qui puisse supporte ce que l'on fait ? Je ne sais pas, peut-être qu'on est fait...
WESLEY : Les uns pour les autres ?
CORDELIA : En fait j'allais dire pour rester seul. Mais peu importe. Wesley, si tu l'aimes bien, dis-lui. Va vers elle et (Cordélia commence à froncer les sourcils et à perdre l'équilibre) prends-la dans tes bras.
Cordélia est touché par une vision et tombe au sol. Gunn et Angel sautent du canapé et courent à la cuisine.
ANGEL : Doucement.
Angel aide Cordélia à s'asseoir dans une chaise.
CORDELIA : Une épicerie. Un homme attaque une femme. Sa femme, c'est sa femme.
ANGEL : Combien y a-t-il d'épiceries dans le coin ?
FRED : Hé bien, même en limitant à Santa Monica, Berverly Hills et Malibu, la population totale est de près de cent trente mille personnes réparties sur plus de cinquante kilomètres carrés et compte tenu de...
GUNN : Beaucoup.
FRED : J'allais en arriver là.
WESLEY : Bien. On fait deux équipes. Gunn, toi et moi.
CORDELIA : Non, c'est trop tard. Vous ne pouvez pas la sauver. Ce meurtre est arrivé il y a une semaine. (Elle regarde Angel) Pourquoi est-ce qu'ils me montrent ça maintenant ?
Cordélia est assise à son bureau à l'hôtel. Elle se lève quand Wesley lâche un épais dossier sur le comptoir.
CORDELIA : C'est quoi ?
WESLEY : Tout. Tout sur le crime que je pense que tu as vu dans ta vision. Les rapports de police, la confession écrite du mari, la caméra de surveillance du magasin...
Fred descend les escaliers et Gunn et Angel entrent pour rejoindre Cordélia et l'aider à fouiller dans les papiers du dossier.
WESLEY : Et je dois vous prévenir, les photos médico-légales de la scène du crime. Cordélia...
Angel attrape les photos de la femme morte et les éloigne de Cordélia.
ANGEL : Peut-être que tu ne devrais pas regarder ça.
CORDELIA : Dis-le aux puissances. Ils ont déjà passé la version grand écran dans ma tête, tu te souviens ? (A Wesley) Comment tu as eu tout ça ?
WESLEY : J'ai utilisé la bonne vieille méthode. Je les ai achetés.
FRED : La police te vend ces trucs ?
WESLEY : Pas vraiment. Une source. Quelqu'un qui y a accès. Habituellement, ils les vendent aux journaux à scandale, quand les victimes sont plus célèbres.
GUNN : Charlene Baird.
WESLEY : La victime. Elle et l'assassin étaient mariés depuis trente ans, pas d'antécédents de violence conjugale...
FRED : Pourquoi a-t-il fait ça ?
WESLEY : Il dit qu'elle ne voulait pas l'écouter. Il essayait de la faire taire.
FRED : Hé bien, ça a marché...
GUNN : Je ne comprends pas. Ce gars a avoué. Le crime est résolu. Pourquoi est-ce que les puissances ont fait une rediffusion pour Cordélia ?
Angel regarde une des photos de vidéo-surveillance.
WESLEY : Je ne sais pas.
ANGEL : Je sais. (Il pose la photo sur le comptoir) Onze heures vingt quatre. Vingt minutes avant le crime. Regardez qui est là !
Wesley regarde la personne qui est en arrière-plan de la photo avec la loupe. C'est Billy. Wesley tend la photo à Gunn.
GUNN : Oh, mon dieu !
CORDELIA : Quoi ? Quoi ?
CORDELIA : D'accord. Plutôt mignon. Alors, c'est qui ?
Personne ne lui répond.
Wesley et Fred sont assis sur le canapé rond dans le hall. Gunn est debout à côté.
Derrière le comptoir, Angel est assis sur le bord du bureau de Cordélia. Cordélia est à côté, elle fait les cent pas, la photo à la main.
CORDELIA : Tu es sûr que c'est lui ? C'est ce type ?
ANGEL : Quand on sort quelqu'un d'une dimension démoniaque, on se souvient de son visage. Ouais, c'est lui.
Cordélia s'assied lentement sur une chaise.
CORDELIA : Hé bien, maintenant on sait pourquoi les puissances m'ont fait voir la mort de cette femme. Elle est morte à cause de moi.
ANGEL : Non.
CORDELIA : Oui ! Angel, s'il est responsable d'une manière ou d'une autre, alors je suis responsable.
ANGEL : Ce n'est pas toi qui l'a libéré et remis dans les rues. C'est moi.
CORDELIA : Pour moi. Tu l'as fait pour me sauver.
ANGEL : Et je le referais.
CORDELIA : Angel...
Angel s'accroupit devant Cordélia.
ANGEL : Hé. Quoi qu'il se passe maintenant, tu n'es pas responsable de ça et moi non plus. Mais je sais qui c'est.
Lilah se sert un verre. Elle sursaute quand sa porte s'ouvre brusquement, révélant Angel debout dans le hall allumé.
LILAH : C'est une entrée très dramatique, sauf pour le fait que vous ne pouvez pas entrer.
ANGEL : Vous paraissez un peu nerveuse Lilah.
LILAH : Ca a été une longue journée au bureau.
ANGEL : Alors vous savez que le garçon est en liberté. Vous savez ce qu'il est en train de faire.
LILAH (soupire) : Ca a été porté à mon attention.
Alors qu'elle s'approche, on voit que son visage est noir et bleu des coups que lui a donné Gavin plus tôt.
ANGEL : Mon dieu. Vous allez ?
LILAH : Ca va. Vous devriez voir l'autre type.
ANGEL : C'était prévu.
LILAH : Billy ne m'a jamais touchée.
ANGEL : Je sais. Il a un pouvoir. Il rend les gens...
LILAH : Billy ne m'a jamais touché et vous ne pourrez jamais le toucher. Personne ne peut. Le nom de Billy est Blim. Comme dans neveu du député Nathan Blim ? Cette famille est ce qu'il y a de plus proche de la royauté dans ce pays. Ils possèderaient la moitié de la côte ouest même si ce n'étaient pas nos clients. La loi ne fera rien contre eux.
ANGEL : Je ne suis pas la loi.
LILAH : Ce n,est pas un démon à trois cornes que vous pouvez découper en boulettes de viande.
ANGEL : Pourquoi le protégez-vous après ce qu'il a fait ?
LILAH : Je suis désolée mais cette inquiétude chevaleresque venant du seul homme qui veut vraiment me tuer est un peu trop après une journée comme celle-ci.
ANGEL : Vos mains tremblent.
LILAH : Tenez-vous loin de mon client.
Elle ferme la porte au nez d'Angel.
La nuit. La décapotable d'Angel se gare sur le côté d'une route et éteint ses phares. Angel, Gunn et Wesley sortent et marchent jusqu'au portail d'un grand domaine.
WESLEY : C'est ça. La propriété Blim.
GUNN : Pas très accueillant, n'est-ce pas ?
WESLEY : Je ne pense pas que ça puisse nous aider de sonner non plus.
GUNN : Et si on se faufilait, déguisés en vigiles ou quelque chose comme ça ?
WESLEY : Ca c'est une possibilité. Ou on pourrait...
Angel saute verticalement par dessus la grille (4 ou 5 mètres). Il retombe de l'autre côté et disparaît dans les buissons.
GUNN : Alors, tu veux le suivre ?
WESLEY (regarde la grille) : Je pense qu'on devrait rester ici.
GUNN : Ouais.
Angel court vers la maison. On voit Billy par une des portes vitrées, parlant au téléphone.
Angel va vers les portes vitrées.
Billy baisse le téléphone et regarde Angel.
Angel sort des buissons, saute par dessus un petit muret, prend une chaise de jardin en métal et la jette dans la porte vitrée, la brisant. Billy reste immobile. Il pousse la téléphone quand Angel entre.
ANGEL : Pourquoi est-ce que ça ne me surprend pas que je puisse entrer ici sans invitation...
BILLY : En ce qui me concerne, vous avez une invitation permanente.
ANGEL : Vous n'êtes pas un type bien, Billy. Vous n'êtes pas très humain non plus, n'est-ce pas ?
BILLY : Pas totalement. Plus que vous.
ANGEL : Vous aimez faire du mal aux femmes, n'est-ce pas, Billy ? Ca vous fait vous sentir comme un homme ?
BILLY : Je n'ai jamais touché une femme de ma vie. J'aime juste regarder.
ANGEL : Plus maintenant.
BILLY : Oh ?
ANGEL : Vous allez y retourner.
BILLY : Vraiment ? Parce que je ne crois pas.
VOIX DE FEMME : Police de Los Angeles.
VOIX D'HOMME : Les mains là où on peut les voir. Tournez-vous. Lentement.
Angel lève les mains et se tourne vers la porte brisée. Billy passe devant lui avant qu'il puisse parler.
BILLY : C'est moi que vous cherchez.
Une femme-flic : William Blim.
BILLY : C'est exact. C'est moi qui vous ai appelé. Vous avez trouvé le corps ? Il était bien là où j'avais dit qu'il serait ?
FEMME FLIC : William Blim, nous vous emmenons pour interrogatoire.
BILLY (sourit) : Oh, oui (Il regarde Angel) J'aurais du me douter que vous le feriez.
FEMME FLIC : Sanchez, assures-toi qu'on lui a lu ses droits.
Sanchez sort une paire de menottes et va vers Billy. Billy pose la main sur le poignet de Sanchez.
BILLY : Est-ce que ce sera absolument nécessaire ? Je ne vous causerai pas d'ennuis. Je vais vous suivre calmement.
Sanchez se tourne et regarde la femme-flic. Elle acquiesce. Billy retire sa main du poignet de Sanchez, on voit que ses doigts ont laissé une empreinte rouge brillante qui disparaît rapidement.
Sanchez conduit Billy hors de la maison.
FEMME FLIC (à Angel) : Qui êtes-vous ?
BILLY : C'est personne.
Angel regarde les policiers emmener Billy en lui lisant ses droits.
Billy est assis à l'arrière de la voiture de police.
SANCHEZ : Pourquoi est-ce que tu passes par là ? Je t'avais dit de prendre pas Pico.
FEMME FLIC : Relax, Sanchez. On va y arriver.
SANCHEZ : Est-ce que tu viens de ma dire relax ? Tu crois que tu peux me parler comme ça ?
FEMME FLIC : Je te parlerai bien avec un doigt mais j'aime avoir les deux mains sur le volant quand je conduits.
SANCHEZ : Gare-toi.
FEMME FLIC : Quoi ?
SANCHEZ : Gare-toi !
FEMME FLIC : C'est quoi ton problème ?
SANCHEZ : Je vais te dire ce que c'est mon problème. J'ai une femme ici qui ne veut pas écouter.
On voit Billy alors qu'on entend un bruit de lutte et que la voiture est hors de contrôle.

ACTE 2
Wesley raccroche le téléphone dans la réception de l'hôtel.
WESLEY : Mon contact à la morgue le confirme. Son corps a été découvert un peu plus tôt ce soir. Une jeune femme était portée disparue depuis trois jours. Quelqu'un a téléphoné pour leur donner le tuyau...
ANGEL : Billy.
GUNN : Ca n'a aucun sens. Je veux dire, même s'il l'a fait, il ne l'a pas fait, vous voyez ce que je veux dire ? Alors pourquoi avouer ? Qu'est-ce qu'il y gagne ?
ANGEL : Il sort. Le police le sort.
GUNN : Ouais, hors d'un palace à douze millions de dollars pour aller dans une cellule à la prison.
WESLEY : Oui, mais pour combien de temps ?
CORDELIA : Hé bien, un cube de feu impénétrable dans une dimension démoniaque hautement gardée n'a pas pu faire grand chose alors je pense que des barreaux ? Ca ne va pas être un vrai problème.
ANGEL : Elle a raison. Tout ce dont il va avoir besoin pour sortir cette fois-ci c'est son avocat.
Angel se tourne pour partir.
WESLEY : Angel, qu'est-ce que tu fais ?
ANGEL : Je vais y arriver avant Lilah.
GUNN : Et après ?
ANGEL : Hé bien, je l'ai déjà sorti d'une cellule, je peux le sortir de celle-ci aussi.
CORDELIA : Attends ! Angel, tu ne peux pas entrer dans un commissariat de police et jouer les terminator.
ANGEL : Ca va aller.
CORDELIA : C'est dangereux. Il est dangereux. Et s'il réussit à te contaminer...
ANGEL : Il ne sera pas conscient assez longtemps pour essayer.
FRED : Il n'est pas là. (tout le monde se tourne vers elle) Je viens juste de l'entendre sur le scanner de la police. La voiture de patrouille qui le transportait n'est jamais arrivée au commissariat. Il y a eu un accident.
On voit une ambulance et une autre voiture de police garées derrière la voiture de patrouille arrêtée. La porte arrière est ouverte et pend comme si elle avait été ouverte de l'intérieur avec une grande force.
Wesley s'éloigne de la scène et va vers Gunn.
WESLEY : Il y a eu une altercation entre les officiers qui emmenaient Billy. Un des deux a attaqué son partenaire. Elle a été obligé de lui tirer dessus. La femme a été emporté dans un hôpital du coin.
GUNN : Alors, elle pourra peut-être nous dire quelque chose, comme ce que Billy a fait à son partenaire avant qu'il disjoncte.
WESLEY : Ca ne serait pas une mauvaise idée si l'un de nous allait à l'hôpital visiter un parent malade.
GUNN : Et s'il arrivait peut-être à engager la conversation avec le personnel de l'hôpital ou avec un de ses collègues.
WESLEY : Peut-être.
GUNN : Je m'en charge.
Gunn s'en va et Wesley va voir Angel de l'autre côté de la voiture de police.
ANGEL : Le sang dans cette voiture ? Une partie n'est pas d'origine humaine.
Angel descend la rue.
ANGEL : Il est passé par là.
Wesley s'accroupit et touche une empreinte sanglante sur le mur.
WESLEY : C'est récent ; C'est encore humide.
Wesley prend une feuille de papier sur le sol et l'appuie sur l'empreinte.
WESLEY : Je prendrai un échantillon quand je serai à l'hôtel, voir si je peux déterminer quelle sorte de créature Billy est...
ANGEL : Je n'ai pas le temps d'attendre ça.
WESLEY : Je comprends.
ANGEL : Je peux le trouver.
WESLEY : Fais attention.
Mais Angel a déjà traversé la rue et disparaît entre deux immeubles. Wesley soupire et prend le papier pour vérifier s'il a une bonne empreinte dessus.
Cordélia prend l'appareil à électrocuter dans l'armoire des armes et le met dans son sac. Elle prend une arbalète et la range aussi.
Fred descend les escaliers.
FRED : Qu'est-ce que tu fais ?
Cordélia se tourne et la voit.
CORDELIA : Je vais sortir faire une course. Une très ordinaire course.
Cordélia va vers la porte de derrière.
FRED : Cordélia... (Cordélia se retourne) Je ne crois pas que tu devrais faire ça.
CORDELIA : Comment pourrais-je ne pas le faire ?
Cordélia ouvre la porte et sort.
Fred reste là un moment puis se tourne quand Wesley entre par la porte principale.
WESLEY : Fred, tu es là. Bien. J'espérais que tu pourrais m'aider. (Il lève un sac avec le papier à l'intérieur) J'ai réussi à obtenir un échantillon du sang de Billy. Peut-être qu'on pourra identifier son héritage démoniaque et découvrir comment son pouvoir marche. Est-ce que tu peux me donner les (Il lève les yeux et voit que Fred lui tend des lamelles) lamelles. (Il sourit à Fred) Merci.
Lilah va répondre à des coups portés à sa porte.
LILAH : Cordélia Chase, n'est-ce pas ? Vous êtes venu vous moquer ?
CORDELIA : Je peux faire ça n'importe où. Vous allez m'inviter à entrer ? Oh attendez, je ne suis pas un vampire.
Cordélia entre.
LILAH : Je vous en prie, entrez.
Elle referme la porte et suit Cordélia.
CORDELIA : Je veux que vous me parliez de Billy. Tout ce que vous n'avez pas dit à Angel. Je veux que vous m'aidiez à l'arrêter.
LILAH : Et qu'est-ce qui vous fait penser que je ferais ça.
CORDELIA : Et bien, votre visage pour commencer.
LILAH (prend son verre) : Je connais les risques de mon métier et je les accepte.
CORDELIA : Alors, pourquoi étiez-vous en train de pleurer il y a cinq minutes ? Il n'y a rien sur le mascara rapidement arrangé que je ne connaisse.
LILAH : Je ne suis pas Lindsey Mc Donald. Je ne change pas de camp dès que ça devient difficile. Et depuis quand est-ce que c'est votre boulot ? Je croyais que c'était Angel le vengeur masqué.
CORDELIA : Angel se sent responsable à cause de ce type parce qu'il a ramené de l'enfer. Je me sens responsable parce qu'il l'a fait pour me sauver. Vous, qui êtes la vraie responsable de tout ça ne ressentez rien parce que vous êtes une horrible garce.
LILAH (hausse les épaules) : Et alors ? Vous me connaissez.
CORDELIA : S'il vous plait, j'étais vous avec de plus belles chaussures.
LILAH : Ce sont des Boracchi.
CORDELIA : Collection d'automne ?
LILAH : Prochain printemps.
CORDELIA : Le talon est large.
LILAH : Et le bout arrondi.
CORDELIA : Ca ne marchera pas avec du rose.
LILAH : Le rose ne sera pas à la mode ce printemps.
CORDELIA : Billy Blim rend les gens fous.
LILAH : Pas tous les gens. Juste les hommes. Il fait ressortir leur misogynie primaire. Il les transforme en tueurs.
CORDELIA : Alors pourquoi est-ce que ça n'a pas marché sur Angel ?
LILAH : Angel l'a vu ?
CORDELIA : Oui, juste avant qu'il n'échappe aux flics.
Lilah rit.
CORDELIA : Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?
LILAH : Le contact de Billy a un effet différent selon les hommes. Certains perdent l'esprit en un instant. Pour d'autres, ça prend des heures. Mon dieu, j'espère qu'Angel ne commence pas à se sentir un peu nauséeux...
CORDELIA : Il vaut mieux que ça ne soit pas le cas.
LILAH : Je sais. J'ai vu son côté sombre.
CORDELIA : Non, vous ne l'avez pas vu. Je dois trouver Billy.
LILAH : Et je devrais vous aider pourquoi ?
CORDELIA : Vous savez ce type que vous avez engagé pour s'introduire dans mes visions ? Ce qu'il m'a fait ? Ce que j'ai ressenti ? J'étais déchirée, mon visage défiguré et submergé de douleur à chaque seconde sans savoir si ça allait s'arrêter ou devenir pire jusqu'à ce que je meure.
LILAH : Alors vous pensez que je vous suis redevable.
CORDELIA : Ce n'est pas la douleur. C'est l'impuissance. La certitude qu'il n'y a rien à faire pour arrêter ça, que votre vie peut être détruite en un instant par quelqu'un d'autre. Qui se fiche de ce qu'il vous fait. Il vous frappe jusqu'à ce que vous restiez à terre parce qu'il ne pense même pas à vous comme un être humain. Aucune femme ne devrait jamais avoir à subir ça et aucune femme suffisamment forte pour porter le qualificatif d'horrible garce ne le supporterait. Où est allé Billy ?
Angel va vers deux types parlant debout à côté d'un taxi.
HOMME 1 : Il semblait tellement équilibré, tu sais ? Toujours poli, toujours "oui monsieur" et "merci monsieur". Et il a perdu la tête comme ça. Je n'ai rien vu venir, et toi ?
HOMME 2 : Je dois dire, je comprends pourquoi il a fait ça. Je veux dire, il y a une limite, non ? Combien de fois est-ce que tu as eu envie de frapper un client ?
ANGEL : Un chauffeur a disjoncté, hein ?
HOMME 2 : Ouais, elle en a eu pour son voyage.
ANGEL : Une femme ?
HOMME 2 : Ca vous étonne ? Elle était sûrement là derrière à être sur son dos, à lui dire comment conduire. Vous voyez le genre ?
ANGEL : Ouais. Elle l'a sûrement mérité, hein ?
HOMME 2 (hausse les épaules) : Je dis juste que...
Angel l'attrape par la chemise et le rapproche de lui.
ANGEL (à l'homme 1) : Fichez le camp d'ici.
L'homme s'en va.
ANGEL : Ce chauffeur qui a pété les plombs ? Vous allez me dire où il s'est arrêté en dernier juste avant de frapper cette femme. Je dis juste...
Une fête a lieu dans une suite luxueuse. Un couple s'embrasse sur le canapé. Des types jouent au billard. La musique retentit. Un type arrive à la table de billard.
TYPE : Hé, Dylan, ton cousin est ici.
DYLAN : Lequel ? Il y en a un milliard.
TYPE : Je crois qu'il a dit que son nom était Billy.
DYLAN (jouant au billard) : Billy ? C'est pas possible. Billy est...
Il tourne la tête et voir Billy debout à côté de lui.
BILLY : Salut Dylan.
DYLAN : Billy.
BILLY : Je ne savais pas que tu faisais une fête.
DYLAN : Billy... (Il a du mal à avaler) Je croyais qu'on était d'accord sur le fait que tu ne viendrais plus ici après ce qui s'est passé la dernière fois.
Billy regarde la couple sur le canapé.
BILLY : Je crois qu'on devrait leur dire de se conduire convenablement en public. Tu veux le faire ? Ou je m'en occupe ?
Wesley regarde le sang de Billy dans le microscope.
WESLEY : C'est issu de l'empreinte que j'ai eu du sang de Billy. (Il fait de la place pour que Fred puisse regarder) Dis-moi ce que tu en penses.
Fred regarde : Il me semble que ces globules rouges sont un peu surchargées.
WESLEY : Ca provient probablement de son lignage démoniaque.
FRED : Alors, quoi que Billy fasse aux gens, le pouvoir semble être dans son sang. Ce qui veut dire qu'il peut aussi être dans sa sueur ou sa salive ou même avec contact...
WESLEY : En parlant de salive, où est Cordélia ?
FRED : Qu'est-ce que tu veux dire par "en parlant de salive" ? Comment est-ce que la salive peut te faire penser à...
WESLEY : C'est une simple question. Où est Cordélia ?
FRED : Je-je crois qu'elle est sortie.
WESLEY : Sortie ?
Fred acquiesce.
WESLEY : Est-ce qu'elle a dit où?
FRED : Elle a juste dit qu'elle faisait une course.
WESLEY : Alors quand tu dis que tu crois qu'elle est sortie, ce que tu veux dire c'est que tu sais qu'elle est sortie parce que tu lui a parlé.
FRED : Hé bien, je suppose que...
WESLEY : Tu supposes ?
FRED : Je. Oui. Je le sais.
WESLEY : C'est mieux. (Il se penche pour regarder dans le microscope à nouveau) Mens-moi à nouveau et on va avoir un problème.

ACTE 3
Fred fait le tour du bureau de Wesley pendant qu'il regarde dans le microscope.
WESLEY : Où tu vas ?
FRED : J'allais appeler Cordélia, pour voir où elle était.
WESLEY : Ce n'est pas nécessaire.
FRED : Non ?
WESLEY : Non, assieds-toi, Fred.
FRED : C'est juste que...
WESLEY : Assieds-toi !
Fred revient de façon hésitante dans le bureau et s'assied sur une chaise dans le bureau.
WESLEY : Il y a quelque chose dont nous devons parler.
FRED : Je suis désolée de ne pas t'avoir dit que Cordélia était partie. Vraiment.
WESLEY (lève la main) : Pfft. C'est oublié. Je l'ai classée. (Il se lève et fait le tour du bureau) Mais il va falloir qu'on opère quelques changements ici.
FRED : Le changement ça peut être bien.
WESLEY : Par exemple, plus de ces petits vêtements provocants que tu as l'habitude de porter.
Wesley baisse la bretelle de la robe de Fred. Fred la remet en place.
FRED : Provocants ?
Wesley s'assied sur le bord du bureau en face de Fred.
WESLEY : Peut-être que Maman et Papa ne t'ont pas expliqué que les hommes, les hommes adultes sont sensibles. (Wesley se rapproche jusqu'à lui parler les yeux dans les yeux) Tu ne peux pas arriver chaque jour et me le mettre sous le nez.
FRED : Quoi ?
WESLEY (chuchotant) : Tu me supplies presque de te prendre. C'est ça que tu veux ?
Fred se lève brusquement de sa chaise : Arrête !
WESLEY : Oh, on se lève maintenant ? C'est ça qu'on fait ?
FRED (reculant) : Cette conversation me met très mal à l'aise.
WESLEY : Oh, tu es mal à l'aise. C'est amusant. Comment est-ce que tu crois que je me sens ? Tu imagines ce que c'est pour moi avec toi sentant l'odeur que tu sens ?
FRED : Wesley, s'il te plait.
WESLEY (se rapproche) : Tu crois que tu peux aguicher un homme et t'en sortir comme ça ? Tu touches tes cheveux, tu fais de l'oeil et puis quand tu nous a tourné la tête, tu ris de nous.
FRED : Non, je ne ferai jamais.
WESLEY : Tu nous humilie. Tu crois que tu peux faire ce que tu veux parce tu es vivante, que ton sang coule dans tes veines, c'est ça ?
FRED : Non.
Wesley la gifle et elle tombe au sol.
WESLEY : Je vais te montrer du sang.
Fred court vers la porte de derrière mais avant d'avoir pu l'ouvrir, Wesley l'attrape par les cheveux.
WESLEY : Qu'est-ce qu'on dit à une femme qui a deux yeux au beurre noir ? (Il la tire puis la pousse dans l'escalier) Rien qu'on ne lui ai déjà dit deux fois.
Fred se relève et s'enfuit dans les escaliers vers les étages.
WESLEY : Aucun sens de l'humour.
Wesley retire sa cravate et travers le hall étirant ses épaules et massant sa nuque. Il tourne la tête et ses yeux tombent sur une hache dans l'armoire des armes.
Dylan ouvre la porte de son appartement autant que la chaîne de sécurité le lui permet.
ANGEL : Je cherche Billy Blim ?
DYLAN : Vous êtes un ami ou quelque chose comme ça ?
ANGEL : Ami ? Pour être honnête, je cherche ce salopard pour le tuer.
DYLAN : Oh, entrez.
Dylan enlève la chaîne et Angel entre.
ANGEL : Il est là ?
DYLAN : Non, il est venu et il est reparti.
ANGEL : Et tout le monde va bien ? Honnêtement, j'attendais du sang, un carnage, vous savez, quelque chose de mauvais.
DYLAN : Vous devez connaître les règles avec Billy. Tout le monde dans la famille connaît les règles. Ne jamais le laisser seul avec votre petite amie, ne pas le laisse s'approcher des animaux domestiques et ne jamais jamais le laisser vous toucher. Par exemple, s'il veut de l'argent, le lui poser sur la table et reculer.
ANGEL : C'est pour ça qu'il était là ?
DYLAN : Ouais. Il a dit qu'il avait besoin d'argent pour s'amuser. Tout ce que je voulais c'est m'en débarrasser.
ANGEL : Est-ce que vous pouvez m'expliquer quelque chose ? Pourquoi m'avez-vous invité à entrer après que je vous ai dit que je voulais tuer votre cousin ?
DYLAN : Vous êtes Angel, n'est-ce pas ?
ANGEL : Billy a parlé de moi ?
DYLAN : Non, non. Il y avait une fille ici. Elle était jolie, brune. Elle a dit qu'un type à l'aspect mélodramatique appelé Angel allait peut-être passer.
ANGEL : Cordélia pense que je suis mélodramatique ?
DYLAN : Et bien, vous avez dit que vous alliez tuer mon cousin.
ANGEL : Ce n'est pas du mélodrame, le mélodrame... (Il l'attrape par la chemise) Elle était là ?
DYLAN : Alors vous dites que mélodramatique est exagéré comme...
ANGEL : Ce n'est pas un jeu. C'est pour de vrai ! Où l'avez-vous envoyée ?
DYLAN : Santa Monica. Ma famille a un avion là-bas. Billy a dit qu'il voulait partir en voyage. Je ne sais pas où. Vancouver, Tahiti, il ne me l'a pas dit. Très loin, j'espère.
Wesley monte les marches. Il tient la hache.
WESLEY : Fred ? Fred ? Je sais ce que tu es en train de faire. Ce que tu prépares. Tu m'excites. (Il entre dans un couloir) Tu me forces à te trouver. C'est tellement amusant. (Il pousse une porte avec la hache) Tu commences à m'ennuyer avec ces jeux de filles. Je te poursuis (Il ouvre une autre porte) mais tu n'abandonnes jamais, n'est-ce pas ? Non tu rigoles et tu continues à courir. (Il ouvre une autre porte) Et bien, devine quoi, mon coeur, je ne suis pas un lycéen boutonneux. (Il pousse une autre porte, elle est bloquée par la chaîne de sécurité) Je suis un homme.
Wesley donne un grand coup pour ouvrir la porte et il entre. La pièce est noire et déserte. Il y a des pots de peinture.
WESLEY : Tu ne peux pas sortir au grand jour. Non, tu te caches. (Il parcourt la pièce, la hache devant lui) Il n'y a rien de nouveau. Ca remonte à Eve. Toi et le serpent complotant ensemble derrière notre dos. Tiens, chéri, c'est juste une pomme. C'est le problème avec votre sexe. Vous êtes faibles et sales et vous ne seraient pas satisfaites tant que vous ne nous aurez pas tous fait tomber du jardin pour être dans la boue avec vous.
Wesley casse un tabouret avec sa hache et envoie les instruments qui étaient dessus se répandre sur le sol. On entend un petit bruit et la tête de Wesley se retourne pour regarder le lit dans le coin. Il va vers le lit. Fred regarde les chaussures de Wesley lorsqu'il s'arrête à côté du lit puis fait quelque pas. Fred pousse un petit cri lorsque Wesley prend le matelas et le jette contre le mur, révélant sa cachette.
WESLEY : Pourquoi est-ce que tu m'obliges à faire ça ?
Fred pleure lorsque Wesley la tire de sous le lit par le cou et la pousse contre le mur. Il se penche vers elle pour l'embrasser mais recule en criant parce qu'elle lui a planté les ongles dans une épaule et qu'elle l'a frappé à l'aine avec son genou. Wesley se plie de douleur alors que Fred sort en courant de la chambre.
Un avion roule lentement sur une piste. Cordélia sort de derrière un avion garé et va vers Billy qui est debout sur le tarmac et lui tourne le dos.
CORDELIA : Billy ?
BILLY (se tourne) : Oui ? Est-ce que je vous connais ?
CORDELIA : Pas exactement. J'ai pensé qu'on devait se rencontrer. Je suis la femme que Wolfram et Hart a torturé pour vous sortir de votre cellule de feu.
BILLY : Oh, je vois. Et tu es ici pour pleurnicher. Pauvre femme torturée et sans défense qui a besoin d'exprimer ses sentiments à propos de l'injustice de tout ça.
CORDELIA : Non, espèce d'imbécile.
Cordélia touche Billy à l'estomac avec l'immobilisateur électrique. Il tombe au sol en gémissant. Il lève les yeux vers Cordélia et voit qu'elle pointe une arbalète sur lui.
CORDELIA : Non, je suis là pour vous renvoyer de là où vous venez.
Fred court sans bruit dans un couloir sombre de l'hôtel.
WESLEY : Je suis toujours là.
Fred s'arrête et se retourne pour regarder derrière elle.
Wesley est à l'autre bout du couloir.
WESLEY : Je ne cours pas comme une fille. Je vais jusqu'au bout des choses.
Fred s'enfuit et Wesley la suit. Wesley voit Fred monter les escaliers et se tourne pour partir le long du couloir de l'autre côté.
Fred court dans un autre couloir. Elle trébuche et tombe à genoux. Elle regarde derrière elle. Elle se relève et s'apprête à repartir en courant mais se cogne dans Gunn. Il met une main sur la bouche de Fred pour l'empêcher de crier.
GUNN : Chut.
Gunn enlève sa main de la bouche de Fred, passe son bras autour d'elle et l'entraîne dans le couloir.
Cordélia est face à Billy. Billy se relève lentement sans la quitter des yeux.
BILLY : Vous pensez que je vous déteste parce que vous êtes une femme ? Ce n'est pas le cas.
CORDELIA : Oh, et moi qui me croyait spéciale.
BILLY : Je ne déteste pas les femmes. Je veux dire, bien sûr vous êtes toutes des putes qui se vendent pour l'argent et le prestige. Mais les hommes sont aussi mauvais. Peut-être même pires. Ils sont prêts à jeter aux orties leurs carrières, leurs familles ou même leur vie pour ce qu'ils y a sous vos jupes.
CORDELIA : Je porte des pantalons.
BILLY : Alors, vous pouvez vous habiller comme un homme, parler comme un homme. (Il sourit) Est-ce que ça vous fait vous sentir supérieure ?
CORDELIA : En fait, je me sens supérieure parce que je tiens une flèche pointée sur votre jugulaire. Et l'ironie d'utiliser un objet phallique ne m'a pas échappé.
BILLY : Vous n'aurez pas le courage de faire ça.
Cordélia s'approche et la pointe de sa flèche est presque contre le cou de Billy.
CORDELIA : Vous vous trompez encore.
Soudain, l'arbalète est poussée et Angel se met entre eux deux repoussant Cordélia.
ANGEL : Je ne peux pas te laisser faire ça, Cordélia.
BILLY : Vous me sauvez encore une fois. Je savais que vous le feriez.
CORDELIA : Angel, tu sais ce qu'il est.
ANGEL : Oui, je le sais. C'est pourquoi je vais réduire en pièces cette pourriture moi-même.
Angel se tourne pour frapper Billy mais Cordélia lui attrape le bras et le retient.
CORDELIA : Angel ! (Il se tourne vers elle) Il ne peut pas me faire de mal.
Angel se détourne et essaye de libérer son bras. Billy prend le visage d'Angel dans ses mains et le fixe dans les yeux.
BILLY : Non, je ne vais pas lui faire de mal. Je ne vais lui faire aucun mal.
Angel repousse Billy et on voit les empreintes de ses doigts sur le visage d'Angel qui rougissent puis disparaissent.
Angel prend des respirations rapides.
Billy et Cordélia fixent Angel. Angel se retourne vers Cordélia.

ACTE 4
Gunn et Fred courent dans un couloir faiblement éclairé. Gunn essaye d'ouvrir une porte. Elle est fermée. La porte suivante est ouverte et ils entrent dedans.
GUNN : Ici.
Fred le suit et Gunn referme la porte puis pousse une armoire devant.
GUNN : Qu'est-ce qui arrive à Wesley ?
Gunn prend une table de nuit et la met devant l'armoire.
FRED : D'une façon ou d'une autre, il a été infecté. J'imagine que c'est arrivé pendant qu'il travaillait sur l'empreinte de sang de Billy.
GUNN : Tu veux dire que cette empreinte qui était en bas est faite avec le sang de Billy ? (Fred acquiesce) Tu veux dire que Wesley s'est transformé en psychopathe à cause de cette empreinte de sang que... j'ai moi-même pris et regardé ?
FRED : Dit comme ça, ça me fait un peu peur.
Gunn retire la table de nuit et commence à enlever l'armoire de devant la porte.
GUNN : Je ferais mieux de sortir. Verrouille derrière moi.
Quelque chose tape contre la porte de dehors, arrachent un petit cri à Fred. Gunn remet l'armoire en place contre la porte.
Wesley est dehors. Il frappe contre la porte avec la hache.
GUNN : Bon, on va peut-être passer au plan B.
Wesley continue à essayer de détruire la porte.
Fred recule et pousse un cri quand un de ses pieds passe au travers du plancher. Gunn l'attrape et la tire loin de cette partie du plancher.
Wesley donne des coups contre la porte.
FRED (accrochée à Gunn) : Oh, mon dieu.
Wesley donne des coups contre la porte.
FRED : Tu sais quand tu as parlé du plan B. C'est quoi le plan B ?
GUNN : Ah, le plan B. (Il regarde autour de la pièce) Ah, le plan B.
FRED : Charles ?
GUNN (se tourne vers elle) : Le plan B c'est que si tu n'arrêtes pas de geindre, je vais t'arracher... (Il s'arrête et ses yeux s'écarquillent) Oh, mon dieu !
Angel est debout entre Cordélia et Billy. Il commence à s'approcher de Cordélia.
ANGEL : Cordélia, Va-t-en !
CORDELIA : Non.
ANGEL : Cordélia ?!
CORDELIA : Je ne peux pas !
ANGEL (se retourne vers elle) : VA-T-EN !
Cordélia sursaute un peu mais ne bouge pas.
CORDELIA : Angel, tu peux combattre ça.
BILLY (s'approche d'Angel) : Ne le combattez pas. Laissez-vous submerger. Vous pouvez, n'est-ce pas ? Toute cette rage, toute cette colère cachée sous la surface ? En fait, je n'ai jamais fait ça avec un vampire, ça pourrait être amusant.
ANGEL (à Cordélia) : S'il te plait, va-t-en.
CORDELIA : Je ne peux pas. J'ai ce problème. Ca t'arrive à toi à cause de moi. A cause de moi. Alors, je ne peux pas te quitter, Angel, je ne le ferais pas.
ANGEL : Tu crois que c'est ça ton problème ? Ce n'est pas ça ton problème. Tu sais ce que c'est ton vrai problème ? (Cordélia recule un peu) Les types comme lui !
En disant ça, il se retourne et frappe Billy l'envoyant au sol. Cordélia baisse lentement la main qu'elle avait levé pour se protéger.
ANGEL (à Billy) : Parce que vous n'avez aucun pouvoir sur moi.
Billy et Angel commencent à se battre alors que Cordélia laisse échapper un soupir de soulagement.
Gunn prend une chaise et la brise contre le mur.
FRED : Charles, tu me fais peur.
Elle saute en arrière avec un petit cri lorsque Gunn s'approche d'elle avec un des pieds de la chaise dans les mains.
GUNN : Prends ça et assomme-moi. Assomme-moi !
FRED : Tu veux que je te frappe ?
GUNN (lui tend le pied) : Oui !
FRED : Je ne peux pas.
GUNN : Il vaut mieux que tu le fasses.
Wesley frappe à la porte.
GUNN : FRAPPE-MOI !
FRED : Charles, s'il te plait.
GUNN (se moquant) : Charles, s'il te plait. Bien, rends-le moi pour que je puisse éclater ta stupide tête avec. Donne-moi ce satané pied de chaise.
Fred le frappe. Il tombe à genoux mais n'est pas assommé.
GUNN : Tu vas payer pour ça.
Fred le frappe à nouveau et il tombe face contre le sol. Il ne bouge plus désormais.
Fred jette le pied et sursaute quand la hache de Wesley passe au travers de la porte derrière elle.
Angel et Billy se battent. Angel lance Billy. Billy roule en atterrissant puis il se met à quatre pattes et frappe violemment le sol avec ses deux mains. Une onde de choc irradie de ses mains puis y revient créant une faille sur le sol entre eux. Ses deux mains commencent à briller d'un éclat rouge. La lumière rouge remonte ses bras et les yeux de Billy deviennent jaunes.
Quand Angel l'attaque à nouveau, il est projeté comme un jouet. Billy est maintenant clairement le plus fort des deux. Cordélia voit l'arbalète sur le sol. Elle la ramasse et la pointe sur les deux combattants mais Angel et Billy bougent trop pour qu'elle puisse viser. Angel jette Billy loin de lui et Cordélia presse le doigt sur la gâchette.
Des coups de feu retentissent et il pousse un cri en tombant à quatre pattes puis au sol. Il ne bouge plus.
Cordélia baisse son arbalète et tourne la tête pour voir Lilah rebaissant son pistolet.
Angel regarde Lilah puis Billy. Il pousse un soupir. Lilah regarde Angel puis se tourne et s'en va. Cordélia regarde Angel.
Wesley pousse la porte pour faire bouger l'armoire. Il entre dans la pièce et voit Gunn sur le sol.
WESLEY : Tu veux entendre ma théorie, Fred ? Elle concerne ta stupidité. Je crois qu'après cinq ans passées dans une grotte, tu vas instinctivement te réfugier dans les endroits étroits et sombres plutôt que d'aller dehors où tu serais en sécurité.
Le sol craque et Wesley regarde la bâche qui est posée dessus devant lui. Il fait le tour de la bâche et va vers l'armoire.
WESLEY : Finissons-en.
Il ouvre la porte de l'armoire et il voit dans le miroir qui est à l'intérieur de l'armoire que Fred est derrière lui.
FRED : Je suis désolée Wesley.
WESLEY : Tu es désolée ?
FRED : Tu avais raison sur le fait que j'aime les endroits étroits et sombres pour me cacher.
Wesley lève sa hache et marche lentement vers elle.
FRED : Mais tu as oublié que j'aime aussi fabriquer des objets.
Elle tire sur une corde et un extincteur traverse la pièce, frappant Wesley de plein fouet et l'envoyant sur la bâche.
Il la traverse et tombe dans le trou dans le plancher dans lequel Fred avait failli tomber.
Fred s'avance vers le trou et regarde Wesley inconscient, étendu l'étage d'en dessous.
Cordélia et Angel sont en train de s'entraîner dans le sous-sol de l'hôtel.
CORDELIA : Je ne comprends pas.
ANGEL : Je ne comprends pas non plus.
CORDELIA : Je veux dire tu es un homme.
Angel et Cordélia font des mouvements identiques l'un à côté de l'autre dans un exercice au sabre.
CORDELIA : Alors pourquoi est-ce que le pouvoir de Billy n'a pas agit sur toi ?
ANGEL : Et bien, peut-être parce que je ne suis pas humain.
CORDELIA (glousse) : Bien sûr. Un vampire ne peut jamais être transformé en monstre.
ANGEL : Et bien, ce que Billy faisait ressortir chez les autres ? La haine et la colère... (ils arrivent à la fin de l'exercice) C'est quelque chose que j'ai perdu il y a longtemps.
CORDELIA : Même quand tu étais démoniaque ?
ANGEL : Je n'ai jamais détesté mes victimes. Ne n'ai jamais tué par colère. C'était seulement pour la souffrance et le plaisir.
CORDELIA : Hmm. Alors, on peut dire que ton caractère démoniaque te rend moins mesquin que les humains. C'est presque noble, je veux dire d'une façon tordue, sombre et un peu dérangeante.
Ils se mettent en position pour un autre exercice.
ANGEL : Merci.
CORDELIA : Hmm... (Ils commencent l'exercice) C'est bizarre.
ANGEL : Quoi ?
CORDELIA : Je commence à m'habituer à être effrayée et réconfortée en même temps.
ANGEL : Je comprends.
Ils se sourient avant de continuer leur exercice.
Wesley est assis dans son appartement dans le noir. Il regarde par la fenêtre. Il ne bouge pas quand quelqu'un frappe à la porte.
VOIX DE FRED : Wesley ? Wesley, c'est moi, Fred.
Wesley regarde la porte. Après un temps, il se lève et va lentement ouvrir la porte. Fred regarde les marques sur son visage.
FRED : Oh, est-ce que ça fait mal ?
Elle lève la main vers son visage mais il se tourne de l'autre côté, sans la regarder.
Fred soupire et repose sa main.
FRED : Désolée. Je t'ai laissé plein de messages.
WESLEY : Oui. Je voulais te rappeler. Je suis désolé. (Il la regarde et il chuchote) Je suis tellement désolé.
FRED : Wesley, tu dois revenir travailler.
WESLEY : Comment le pourrais-je ?
FRED : Qu'est-ce que tu veux dire ? Comment pourrais-tu ne pas revenir ? Tu es le chef. On a besoin de toi. Tu as pris quelques jours. C'est bien. Nous avons tous fait la même chose. Mais maintenant, il est temps de revenir.
WESLEY (doucement) : Fred, j'ai essayé de te tuer.
FRED (sourit et secoue la tête) : Ce n'était pas toi.
WESLEY : Comment peux-tu le savoir ? Quelque chose en moi a été ramené à la surface. Quelque chose de primaire. Quelque chose.
FRED : Est-ce que tu veux me tuer ?
WESLEY : Oh, mon dieu, Non.
FRED : Ce n'était pas quelque chose en toi, Wesley. C,était quelque chose qu'on t'avait fait.
WESLEY : Je ne sais plus quel genre d'homme je suis désormais.
FRED : Moi, je le sais. Tu es un homme bien. On se revoit au bureau ?
WESLEY : Ouais.
FRED : Bien.
Fred part lentement et Wesley referme la porte derrière elle et commence à pleurer.
Fred s'arrête dans le couloir et se retourne en entendant les sanglots. Elle hésite un moment revient vers la porte, puis se tourne et s'en va.