Bienvenue à Sunnydale 2/2

Version française officielle

Transcript par Julie pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.


PROLOGUE :
Buffy se trouve toujours dans le cercueil en pierre dans le mausolée, le vampire au-dessus d’elle. Alors qu’il est sur le point de la mordre, la jeune fille se débat de plus en plus fort.
BUFFY : Non !!
Soudain, le vampire se relève. Sa main fume, comme s’il se l’était brûlé ; c’est alors que l’on voit la croix que le jeune homme avait offerte à Buffy est vers son cou. Il hurle de douleur et la jeune fille en profite pour l’envoyer valdinguer à l’autre bout de la pièce. Elle se relève et s’enfuit, à la recherche de ses amis. Dehors, elle entend un grognement de vampire, puis une jeune fille crier.
WILLOW : Non !!
BUFFY : Eh !
Elle donne un violent coup de pied au monstre et repart. Quelques secondes plus tard, en même temps que Willow, elle retrouve Alex. Celui-ci est traîné par deux vampires.
WILLOW : Alex !
Buffy attaque les deux assaillants et coupe une petite branche d’un arbre, afin de s’en servir comme pieu. Après son combat, la jeune fille rejoint ses deux amis.
WILLOW : Alex, est-ce que ça va ?
ALEX : Franchement, ça pourrait aller mieux.
BUFFY : Mais, où est Jessie ?
WILLOW : Difficile à dire, ils nous ont encerclés et…
ALEX : C’est la fille, elle a emmené Jessie avec elle.
BUFFY : De quel côté ?
ALEX : J’en sais rien.
BUFFY : (Tout en regardant alentour) Jessie…

GENERIQUE

ACTE 1
On se retrouve à la bibliothèque, où Giles fait un récit sur l’Histoire de l’humanité et sur la race de vampires à Alex, Willow et Buffy
GILES : Le monde fut créé bien au-delà de ce que nous imaginons. Et, contrairement à la croyance populaire, ce n’était pas un lieu paradisiaque. Pendant fort longtemps, les démons occupèrent la Terre, ils en firent leur royaume, leur… leur Enfer. Mais au fil du temps, ils perdirent leur prérogative ; l’univers fut remodelé pour les mortels et ils furent chassés par l’Homme. Et de leur monde, il ne subsiste que des vestiges, certains rituels magiques, certaines créatures…
BUFFY : Comme les vampires.
ALEX : Alors là, je ne veux pas dire, mais on a un problème. Parce que, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais, comme tout le monde, j’ai beaucoup de mal à croire que les vampires existent.
WILLOW : Ce n’est pas ce qu’on a vu cette nuit ?
BUFFY : Non, non ce n’était pas des vampires ! Seulement, seulement des gens affligés d’une tare physique, ils auraient le visage ravagé par l’acné ou par la lèpre ! Quant à celui qui s’est désintégré, simple illusion d’optique ! C’est exactement ce que j’ai pensé, la première fois que j’ai vu un vampire ! Enfin, une fois que j’ai pu surmonter ma peur.
WILLOW : Oh, la la ! Il faut que je m’assoie.
BUFFY : Tu es déjà assise.
WILLOW : Je sens que ça va pas.
ALEX : Alors les vampires seraient des démons ?
GILES : D’après ce bouquin, le dernier démon qui a fui la Terre aurait mordu un humain, empoisonnant son sang. Ce faisant, l’homme devint comme posséder, affecté par l’âme démoniaque. Il mordit nombre de ses congénères et ils parcoururent le monde pour assouvire leur faim. Ou encore, pour mêler leur sang, afin de propager la race. Procédant à l’extermination de la nôtre, pour que la-leur règne sur Terre.
On est dans un tunnel sombre, où Darla et le vampire emmène Jessie, en direction de leur repère.
VAMPIRE : (A Jessie) Avance !
MAITRE : C’est pour moi ?
VAMPIRE : Une offrande, Maître.
DARLA : Son sang est pur, tu ne peux que l’apprécier !
MAITRE : Oh… ! Tu t’y es donc désaltérer ? Serais-je pour toi, pareil à un chien, pour que tu ne m’accordes que des miettes ?
DARLA : Je, je, je suis désolée, Maître. Je…
MAITRE : Vraiment, tu me déçois ! Cela fait bientôt 60 ans que j’attends ma délivrance ! Vous autres, vous allez où bon vous chante ; tandis que moi, je vis enfermer, je suis prisonnier de cette… horrible église ! Mon avènement ne va plus tarder, alors prie pour qu’en ce jour béni (il la saisit à la gorge), je sois de bonne humeur.
DARLA : Pardonne-moi, s’il te plaît ! Nous avions d’autres offrandes, mais on nous les a reprises. Une fille !
VAMPIRE : Une fille étonnante. Elle connaît tout de nous et sait comment nous combattre. Il est possible que cette fille soit…
MAITRE : … La Tueuse !
De retour à la bibliothèque. Le petit groupe discute de tous les évènements de la veille et également de ce que représente Buffy.
ALEX : Attendez, répétez. Une quoi ?
GILES : C’est quelqu’un qui a été désigné par une espèce de puissance occulte, une sorte d’Elu et toujours une fille
BUFFY : En l’occurrence, c’est moi !
GILES : Son rôle est de chasser les vampires et, bien entendu, de les exterminer. Voilà, c’est tout ce que vous avez besoin de savoir pour l’instant.
ALEX : Il y a qu’en même autre chose. Comment est-ce qu’on les tue ?
BUFFY : Tu restes là, j’irai seule.
ALEX : Ecoute, Jessie est mort !
BUFFY : C’est à cause de moi, si il s’est fait prendre ; alors, c’est à moi d’y aller.
ALEX : Non, c’est faux !
WILLOW : Sans toi, on serait sûrement avec lui à l’heure qu’il est. Oh la la, je sens que je ne vais pas tarder à m’évanouir !
BUFFY : Respire.
WILLOW : Je respire.
BUFFY : Respire. Dans le mausolée, ils ont parlé d’une offrande pour leur Maître. Et les connaissant comme je les connais, s’il doit servir d’offrande, Jessie est certainement encore en vie. Je peux très bien aller le libérer !
WILLOW : Euh, je voudrais pas paraître rabat-joie, mais si on allait plutôt voir la police ?
GILES : Allons, ils nous prendraient pour des cinglés !
WILLOW : On n’est pas obligé de leur parler des vampires ! On aura qu’à juste leur dire que c’est une bande de malfrats.
BUFFY : Tout ce qu’ils auront contre eux ce sera leurs armes et ça ne servira à rien.
GILES : On, on ne sait même pas où ils ont emmené Jessie.
BUFFY : J’ai fait ce que j’ai pu, mais dès l’instant où ils sont sortis du cimetière, ils se sont… évaporés.
ALEX : Ils peuvent voler ?
BUFFY : Ils savent conduire !
ALEX : Oh !
WILLOW : Je ne crois pas avoir entendu de voitures !
GILES : Pas besoin d’être Mme Irma pour deviner qu’ils sont tout bonnement allés sous terre !
BUFFY : Les vampires aiment énormément ce genre de planque. Ils peuvent se déplacer dans les égouts sans être repérés. Mais, je n’ai vu aucun accès dans les parages !
ALEX : La compagnie électrique a des tunnels dans toute la ville.
GILES : Si on avait des plans du réseau, on pourrait trouver leur cachette ou du moins un lieu de rendez-vous ! Il va falloir se renseigner auprès du cadastre.
BUFFY : Le temps joue contre nous et vous le savez très bien !
WILLOW : A mon avis, il doit y avoir un autre moyen.
On est de nouveau dans le repère du Maître, où les ce dernier et l’autre vampire discutent au sujet de Buffy.
MAITRE : La Tueuse ! Tu peux prouver ce que tu avances ?
VAMPIRE : Après s’être frottée à moi, elle est encore en vie.
MAITRE : Oh, mais oui, c’est une preuve tangible. Si j’ai bonne mémoire, ce fait c’est déjà produit ?
VAMPIRE : Oui, Maître, en 43 à Madrid.
MAITRE : Ah…
VAMPIRE : C’était pendant mon sommeil.
MAITRE : Je ne pense pas qu’elle nous gênera, quand viendra l’heure de la Moisson !
VAMPIRE : Je ne la laisserai pas s’interposer !
MAITRE : Tu n’as pas à avoir peur d’elle. Nous allons bientôt nous en débarrasser ! Nous avons un précieux otage. Si c’est bien celle que tu dis, tant que son ami sera en vie, elle voudra le récupérer !
VAMPIRE : (Se tournant alors vers Jessie) Tu n’étais jusqu’alors que le repas du Maître. Félicitations, te voilà promu au rang… d’appât !
A la bibliothèque, Willow est devant l’écran de l’ordinateur et regarde le réseau électrique de la ville. Les autres observent également le plan.
BUFFY : On y est.
WILLOW : Ca passe juste en dessous du cimetière.
ALEX : Je ne vois pas d’entrer !
GILES : Je, je ne savais pas que les plans de la ville étaient accessibles au public.
WILLOW : Euh, oui, enfin si on veut. Disons que je suis tombée quasiment dessus le jour où, par hasard, j’ai… j’ai décrypté le système de sécurité de l’Hôtel de Ville !
ALEX : Il a bon dos le hasard !
BUFFY : C’est inutile ! Tout ça ne sert à rien.
GILES : Vous n’êtes pas un peu trop dure avec vous-même ?
BUFFY : C’est vous qui m’avez que je n’étais pas prête à les affronter et c’est aussi ce que je pense ! C’est vrai ! Je croyais avoir tout réglé, quand tout à coup, ce monstre a surgi, comme ça, de nulle part ! (Là, elle revoit la scène du caveau)
ALEX : Quoi ?
BUFFY : Il n’a pas surgi de nulle part, il se trouvait derrière moi ! J’étais face à l’entrée et il s’est amené derrière moi, donc il ne venait pas de dehors ! L’entrée du tunnel se trouve évidemment dans la tombe ! La fille a dû ramener Jessie juste après que je sois partie ! Oh, comment ai-je pu être aussi cloche ?!
ALEX : Alors, on a plus qu’à retourner là-bas.
BUFFY : Non, pas « on », Alex. C’est moi qui les élimine.
ALEX : Dis-le tout de suite que tu veux pas de moi !
BUFFY : Alex, c’est réellement très dangereux !
ALEX : C’est bon, d’accord, je vois ; je suis qu’un pauvre mec !
WILLOW : Buffy, je n’ai jamais été trop friande des histoires où il y a plein d’affreux croque-mitaine, mais j’aimerais bien quand même vous aider.
GILES : Bien volontiers. J’ai effectué quelques recherches sur cette fameuse Moisson. Il semble qu’il s’agisse d’un massacre prédestiné, apocalyptique ; vous voyez le genre. Malheureusement, je bloque un tantinet sur certains détails. Peut-être pourriez-vous extirper d’autres renseignements à cette machine.
Les trois jeunes gens le regardent comme s’il venait d’une autre planète.
GILES : L’informatique, c’est pas trop ma tasse de thé.
BUFFY : Bienvenue dans le monde moderne !
GILES : Savez-vous utiliser le Net ?
WILLOW : Oh, oui, oui. Ça je sais.
BUFFY : Bon, j’y vais. Si Jessie est vivant, je le ramènerai.
GILES : Inutile de vous recommander d’être prudente.
Buffy sort de la bibliothèque et se dirige vers la sortie du lycée. Arrivée au portail, M. Flutie l’interpelle.
FLUTIE : Et où allons-nous comme ça ?
BUFFY : Nous ? Il n’y a que moi.
FLUTIE : Nous ne quittons pas l’enceinte du lycée ?
BUFFY : Non ! Non ! J’allais, j’allais seulement admirer la clôture de plus près ! C’est une clôture fabuleuse.
FLUTIE : Si toute fois, il nous prenait l’envie de sécher les cours, alors que nous venons à peine d’être admise ici et ce, malgré nos antécédents déplorables ; nous savons ce qui nous pend au nez ?!
BUFFY : M. Giles !
FLUTIE : Mmh, pardon?
BUFFY : Il m’a dit d’aller chercher un livre à… à la librairie ! Parce que j’ai un petit peu de temps devant moi et j’aime beaucoup lire. C’est fou ce que je peux lire comme livres !
FLUTIE : M. Giles ?
BUFFY : Et oui!
FLUTIE : Et bien, on fait peut-être preuve d’un certain laxisme en Grande-Bretagne, les Anglais font ce qu’ils veulent après tout, ça les regarde ; par contre, ici, à Sunnydale, nous ne quittons pas l’établissement pendant les heures de cours ! C’est bien clair ?
BUFFY : Très… clair.
FLUTIE : Ah ! Voilà la Buffy Summers qu’il me plaît d’avoir ici ! Une élève docile avec les pieds solidement ancrés sur Terre.
Le proviseur s’en va, laissant Buffy seule devant le portail. La caméra descend et se fixe sur les pieds de la jeune fille, puis elle saute par-dessus la fameuse clôture. On la voit finalement partir en courant en direction du cimetière. Au même moment, on retrouve Alex et Willow qui font une liste de tas de choses catastrophiques ou meurtrières.
WILLOW : Massacres, carnages, génocides. Quoi d’autre ?
ALEX : Paranormal, inexpliqué, et les catastrophes naturelles.
WILLOW : Inondations, fléaux, …
ALEX : Pluie de grenouilles !
WILLOW : Ouais.
ALEX : Des pluies de grenouilles. Tu crois que les journaux relatent des trucs pareils ?
WILLOW : Je vais demander à l’ordinateur de faire des recherches là-dessus et on verra bien si tout ça peut avoir un lien avec les vampires.
ALEX : Toi, tu te démènes, tandis que moi, je me laisse vivre comme un idiot !
WILLOW : Tu n’as rien d’un idiot ! Tu… attends. Buffy craint qu’ils s’en prennent à toi, et je t’avouerai que moi aussi.
ALEX : C’est complètement dément ! Regarde, hier je m’intéressais à la pop music et aujourd’hui, aux pluies de grenouilles !
WILLOW : Je sais. Et pour tout le monde, aujourd’hui c’est un jour comme les autres.
ALEX : Le fait de savoir, c’est comme si on détenait un grand secret.
WILLOW : Bah oui, un secret, c’est savoir quelque chose que personne d’autre ne sait.
La sonnerie des cours retentit.
ALEX : Exact ! Tu ferais peut-être bien d’aller en cours !
WILLOW : Tu veux dire « nous ». On a cours tous les deux.
ALEX : Ouais.
WILLOW : Buffy va bien, Alex ! Quoi qu’il arrive, je suis sûre qu’elle s’en sortira.
ALEX : Oui, sans doute.
WILLOW : Aies confiance !
Buffy arrive enfin dans le caveau de la nuit passée, elle regarde partout. Arrivée à la porte du fond du mausolée, un homme se trouve juste derrière elle.
BUFFY : J’imagine que vous n’avez pas la clé ?
HOMME : Ils n’aiment pas beaucoup que j’aille les voir à l’improviste.
Buffy se retourne et reconnaît l’homme de la veille, celui de l’impasse.
BUFFY : Pourquoi ?
HOMME : Parce qu’ils ne m’aiment pas.
BUFFY : Oh, ça vraiment, ça me surprend !
HOMME : Je savais qu’un jour ou l’autre, vous découvririez cette entrée ; à vrai dire, je pensais que vous auriez été plus… rapide que ça !
BUFFY : Navrée de vous décevoir ! Ecoutez, si on est apparemment appelé à se revoir à chaque fois que je me lance dans des recherches vampiresques, puis-je savoir au moins votre nom ?
HOMME : Angel.
BUFFY : Angel ? J’aime bien.
ANGEL : Il, il vaut mieux ne pas y aller.
BUFFY : Ah oui, et pour quelles raisons ?
ANGEL : Vous n’avez pas la moindre idée de ce qui vous attend. Ce soir, c’est la… Moisson. Et si personne ne l’arrête, le Maître sortira.
BUFFY : Angel, puisque vous semblez savoir ce qu’il faut faire, pourquoi vous n’y allez pas ?
ANGEL : Je suis froussard !
Là, elle se retourne et donne un violent coup de pied dans la porte, ce qui brise le cadenas et la chaîne.
ANGEL : Il vaudrait mieux y renoncer.
BUFFY : J’ai un ami là-dessous, ou du moins je le considère comme tel. Savez-vous ce que c’est que d’avoir un ami ?
Angel semble soudain mélancolique et son regard se perd dans le vide.
BUFFY : Je ne voulais pas vous mettre dans l’embarras.
ANGEL : Une fois dans les tunnels, suivez toujours celui de gauche, et vous les trouverez peut-être.
BUFFY : Souhaitez-moi bonne chance.
Il ne répond rien. Elle part donc, mais sans qu’elle l’entende, Angel répond à sa demande.
ANGEL : Bonne chance.

ACTE 2
Puis il se fond dans les ombres. A présent, Buffy descend des marches de pierre. Elle marche seule dans le noir, mais elle se retourne comme si elle avait entendu un bruit. Alex est là.
ALEX : Buffy.
BUFFY : Alex, mais qu’est-ce que tu fais là ?
ALEX : Tu ne devines pas ?! Je t’ai suivie.
BUFFY : Je t’avais dit…
ALEX : Je ne pouvais pas rester là, comme ça, sans rien faire.
BUFFY : Alexandre, retourne d’où tu viens !
ALEX : Non !
BUFFY : Je t’ai dit que c’était dangereux.
ALEX : Jessie est mon pote, alors… alors, je ferai tout ce que je peux pour le sortir de là !
Résignée, Buffy fait un signe de la tête à son ami, pour lui dire de la suivre.
ALEX : Et puis, c’était ça ou le cours de chimie, alors !
Ils continuent d’avancer lentement dans les couloirs, parlant tout bas.
ALEX : Bon, résumons-nous :les croix, de l’ail, un pieu dans le cœur…
BUFFY : Très efficace !
ALEX : Cool ! L’ennui, c’est que je n’ai aucun de ces trucs sur moi.
Elle lui tend alors une croix en bois.
BUFFY : Tiens, prends ça.
ALEX : La partie de mon cerveau qui normalement me sert à raisonner me disait bien de ne pas venir les mains vides ! (Il sort une lampe de poche et l’allume) Regarde, j’ai apporté ça.
BUFFY : Eteints cette lampe !
ALEX : D’accord, d’accord. Qu’est-ce qu’il y a encore ?
BUFFY : A quel propos ?
ALEX : :Pour les exterminer !
BUFFY : Oh ! Le feu, la décapitation, le soleil, l’eau bénite ; les grands classiques !
ALEX : T’as déjà décapité quelqu’un ?
BUFFY : Oui ! Je m’étais retrouvée complètement coincée dans une cave avec un boucher polonais, enfin ç’en était un avant qu’il devienne vampire ! Et ce boucher avait un cou vraiment très large et tout ce que j’avais, c’était un minuscule canif !
ALEX : (Ricanant stupidement) Ah, ah, ouais.
BUFFY : T’as pas très envie que je te raconte ça, hein ?
ALEX : Si, si, continue. Je trouve ça plutôt réconfortant !
L’image des deux amis dans les égouts se décale vers la gauche, pour finalement nous renvoyés totalement à la bibliothèque, où Giles poursuit ses recherches.
GILES : « De toute part, ils viendront par milliers et du Vaisseau coulera la vie ». Cou… coulera la vie ? « La nuit du croissant de lune, qui suivra le solstice ». La nuit du croissant de lune ? C’est cette nuit !
Ensuite, on se retrouve dans la salle informatique, où Willow fait ses recherches sur le Net. Elle surprend une conversation sur Buffy entre Cordélia et une de ses amies.
CORDELIA : Oh, non ! Il devrait trouver la syntaxe et l’appliquer ! Mais au lieu de ça…
FILLE : Eh, est-ce qu’on va au Bronze, ce soir ?
CORDELIA : Non. On va dans un endroit encore plus génial :Sunnydale ! Evidemment qu’on va au Bronze ; vendredi, c’est le jour J ! Mais, c’était trop, tu sais ; hier soir, je suis tombée sur Buffy. Etonnant, non ?! Et attends, je ne t’ai pas encore dit la meilleure, elle m’a agressée !
FILLE : Oh, c’est vraiment désespérant !
CORDELIA : Pourquoi, est-ce qu’on doit inventer des programmes ? Il y a « Miss Catastrophe » pour ça ! Sur quoi elle est ?
FILLE : (Elle regarde l’écran de Willow, mais semble rien y comprendre) Euh, un truc hyper nul !
CORDELIA : Je sais, je récupère ce qui a déjà été fait et je rajoute une ou deux lignes. Qu’est-ce que t’en dis ?
FILLE : Pas mal.
CORDELIA : Alors, hier, je sors des toilettes ; je n’ai même pas le temps de placer un mot, que cette abrutie se jette sur moi avec un pieu. Et voilà qu’elle crie « je vais te tuer, je vais te tuer » ! Si, si, je te jure, c’est vrai !
Un lycéen vient s’immiscer dans la conversation.
GARCON : Qui ça ?
CORDELIA : Buffy.
FILLE : La nouvelle.
GARCON : Euh, je comprends pas.
CORDELIA : Elle est folle à lier !
GARCON : Quoi ?!
FILLE : Vous savez ce qui s’est passée dans son ancien lycée ?
GARCON : Non.
FILLE : Ils l’ont expulsée !
CORDELIA : Si vous voulez savoir, ça ne m’étonne pas !
GARCON : Et pourquoi ils l’ont jetée ?
CORDELIA : Parce qu’elle est folle à lier, je te dis !
WILLOW : Non, elle n’est pas folle !
CORDELIA : Quoi ?
WILLOW : Qu’est-ce qui t’autorise à la juger ? Tu ne sais rien d’elle !
CORDELIA : Eh, la débile ! Qui t’as donné la permission d’exister ? Est-ce que je m’immisce dans tes conversations privées ? Non. Et pourquoi ? Parce que tu m’ennuies.
Willow se lève et récupère les documents qu’elle a fait imprimer.
FILLE : Ca y est, le programme marche !
CORDELIA : Enfin, je suis sortie de cet horrible cauchemar ! Où faut appuyer pour la sauvegarde ?
WILLOW : Sur « delete ».
CORDELIA : Sur “delete”? C’est où ça ? (Elle trouve la touche) Ah ! (Elle appuie, mais son travail s’efface) Oh.
On est une fois de plus dans les tunnels, où Buffy et Alex sont toujours à la recherche de leur ami.
BUFFY : Ils ne sont pas loin.
ALEX : Comment tu le sais ?
BUFFY : Il y a plus de rats.
Ils voient une forme noire sur le sol. Intrigué, Alex allume sa lampe, c’est Jessie.
ALEX : Jessie !
BUFFY : Oh, non.
Il se relève d’un seul coup avec une barre en fer dans la main prêt à frapper tout vampire dans les parages, mais il reconnaît ses amis.
ALEX : Jessie !
JESSIE : Alex !
ALEX : Oh, Jessie, ça va ?
JESSIE : Non, ça ne va pas du tout. Je donnerai cher pour être à des kilomètres d’ici !
Buffy regarde les chaînes qui emprisonnent les chevilles de son ami.
JESSIE : Seulement, ils m’ont enchaîné !
ALEX : T’inquiète ! Buffy est une vraie pro.
Alors que Jessie la désigne du doigt comme pour dire qu’elle pourra rien faire, puisque c’est une fille ; la Tueuse brise les chaînes qui l’emprisonne.
BUFFY : Attention ! Ah, ça y est !
ALEX : Tu crois qu’ils ont entendu ?
Alors qu’ils partent pour trouver la sortie, ils ne voient l’ombre qui se profile au bout du couloir.
JESSIE : Ils savaient que tu allais venir. Ils ont dit que… j’étais leur appât !
ALEX : Toi qui n’aime pas la pêche !
Ils arrivent à l’entrée d’un autre tunnel, mais il y a déjà des vampires qui les attendent.
BUFFY : Hou, la !
JESSIE : Oh, non, non, non !
BUFFY : (A Jessie) Tu connais une autre issue ?
JESSIE : Je ne sais pas, peut-être de ce côté ?!
Ainsi, ils suivent la direction que le jeune homme leur a indiquée et reviennent donc sur leurs pas. Jessie :Non, attendez ! Ils m’ont amené par-là, donc on doit pouvoir ressortir. Essayons.
Ils poursuivent leur chemin à travers les tunnels sombres mais, au lieu de trouver une issue, ils arrivent dans une petite pièce. De plus, ils ne peuvent reculer, car des vampires sont déjà sur leurs talons.
BUFFY : Oh ! Aucune issue ! Je crois qu’on est coincé !
ALEX : (A Buffy) T’as une solution ?
JESSIE : Moi, j’en ai une…
La voix du jeune homme a changé et on peut alors voir qu’il a été transformé en vampire.
JESSIE : … Mourir !

ACTE 3
ALEX : Jessie, je suis vraiment désolé pour toi !
JESSIE : Pourquoi ? J’aime ce que je suis, Alex. Je me sens fort, mes sens sont hyper développés, j’entends ramper les vers au plus profond de la Terre !
ALEX : Tant mieux pour toi.
JESSIE : Je dois obéir au Maître. Je suis là pour le servir. C’est ta mort qu’il veut. Et j’ai faim !
Parallèlement, Buffy essaie de toutes ses forces de fermer la porte métallique, mais la rouille rend son affaire plus difficile.
BUFFY : Alex, la croix !
ALEX : Jessie, rappelle-toi, je suis ton ami.
JESSIE : Tais-toi ! Tu ne m’aies rien du tout !
ALEX : Alors là, t’es vache !
Buffy prend alors Jessie par les épaules et l’envoie valdinguer sur le groupe de vampires qui est de plus en plus proche.
BUFFY : (A Alex) Aide-moi !
Les deux amis réussissent finalement à fermer la porte, mais un vampire parvient tout de même à passer sa main. Heureusement, il la retire rapidement au moment où Buffy pousse violemment la porte métallique.
BUFFY : Faut qu’on sorte d’ici !
ALEX : Il n’y a pas de sortie.
Alex regarde partout avec sa lampe poche et remarque tout compte fait une bouche d’aération dans le plafond.
ALEX : Là-haut !
Alors que les assaillants commencent à tordre la porte pour pouvoir y passer un bras et l’ouvrir, la jeune fille parvient tant bien que mal à retirer la grille de l’aération.
BUFFY : Toi d’abord.
Un vampire pénètre dans la pièce juste au moment où la Tueuse est entrée dans le conduit. Suivis de très près, les deux jeunes gens avancent aussi vite qu’ils le peuvent. Alex ouvre finalement une bouche d’égout, sort et aide Buffy, retenue par le vampire.
BUFFY : Tire-moi !
Le vampire lâche finalement la cheville de la jeune fille, sa main commençant à être brûlée par le soleil. Epuisés, ils tombent à terre. Après la petite course poursuite dans les égouts, le Maître demande de plus amples explications à un de ses semblables.
MAITRE : Elle s’est échappée. Elle a regagné la surface, alors qu’en ce moment elle devrait être prête à me donner son sang ! Je suis déçu.
VAMPIRE : Maître, nous lui avons tendu un piège !
MAITRE : Oh, dois-je écouter vos piètres excuses ? Vous êtes incompétents, il y a bien trop longtemps que vous n’avez affronté la Tueuse ! Cela n’a pas d’importance, la Moisson aura quand même lieu. Cela veut dire simplement que quelqu’un d’autre devra mourir, quand je regagnerai la surface. Lukas est-il prêt ?
VAMPIRE : Oui, il attend.
MAITRE : Le moment est venu, allez le chercher.
Alors que tout le monde part, le Maître retient son interlocuteur.
MAITRE : Oh, Colin. Tu m’as désobéi. Fais-moi des excuses.
COLIN : Je, je m’excuse !
MAITRE : Alors, tu vois, je ne t’ai pas mangé. Oh, attends, (il plante le doigt dans l’œil) je crois que tu as un ongle dans l’œil !
Alors que Giles poursuit toujours ses recherches, Willow entre dans la bibliothèque, ses résultats dans les mains.
GILES : Buffy ?
WILLOW : Ce n’est que moi. Aucune nouvelle ?
GILES : Non, pas encore.
WILLOW : Oh, je suis sûre qu’ils… vont bien.
GILES : Quelque chose d’intéressant ?
WILLOW : Oui, je crois bien. J’ai surfé sur tous les journaux avoisinant le tremblement de terre de 1937. Juste avant, durant plusieurs mois, il y a eu une grosse vague de meurtres.
GILES : Génial. Oh, naturellement, je ne veux pas dire « génial », dans le sens où on l’entend habituellement.
WILLOW : Tous ont l’air d’être assez conforme à ce qu’on cherche. Violence, massacre, …
GILES : Alors, j’avais raison. J’aurai préféré me tromper.
De nouveau sous terre, le Maître est devant sa mare de sang, pendant que Darla allume des cierges. Lukas s’approche et se met à genoux aux pieds du Maître. Après lui avoir baiser la main, le vampire découvre le poignet du Maître et boit quelques gorgées de son sang.
MAITRE : Mon sang que tu viens de boire, pour l’éternité coule dans tes veines.
LUKAS : Par mon corps, ton destin j’accomplis.
MAITRE : Cette nuit, bénie entre toutes, nous sommes qu’un. Lukas, tu es le Vaisseau. Chaque fois que tu te nourriras, tu me nourriras, moi. Chaque âme que tu prendras, m’insufflera la force de me libérer. Ce soir, je parcourrai la Terre et les étoiles elles-mêmes vont me craindre !
En même temps qu’il parlait, le Maître dessina avec du sang, un symbole sur le front de son Vaisseau. De retour à la bibliothèque, Willow continue ses recherches dans un livre, alors qu’Alex et Buffy pénètrent dans la pièce.
WILLOW : (A Alex) Tu as trouvé Jessie ?
ALEX : Oui.
WILLOW : Il est mort.
ALEX : Pire que ça ! Désolée, Willow, ils nous attendaient. Ils savaient qu’on devait venir.
WILLOW : Vous, au moins, vous vous en êtes sortis.
Soudain, Alex donne un violent coup dans la poubelle, pour passer ses nerfs.
ALEX : Je hais les vampires. Je ne me ferai pas prier pour tous les tuer !
BUFFY : Alors, Giles, vous avez de quoi nous remonter le moral ?
GILES : Ca vous va, la fin du monde ?
BUFFY : Vous êtes un canaillier !
GILES : Ca n’a rien de drôle ! En résumé, il y a 60 ans, un vieux vampire très puissant vint dans cette ville, et pas seulement pour assouvir sa faim.
BUFFY : Afin d’y pratiquer une espèce de cérémonie.
GILES : Oui, c’est ça. Les, les Espagnols, premiers habitants de la ville, l’appelaient « Boca del Inferno », ce qui veut dire :Bouche de l’Enfer. C’est un peu comme une sorte de porte entre ici et l’au-delà. Ce vampire espérait l’ouvrir.
BUFFY : Pour faire entrer les démons ?!
ALEX : La fin du monde !
WILLOW : Mais il n’a pas réussi, à cause d’un tremblement de terre qui a englouti presque de la ville, et lui avec.
GILES : Et oui. Pour faire communiquer deux dimensions, il faut… de l’habileté. Il s’est retrouvé bel et bien coincé, un peu comme, euh… un bouchon dans une bouteille.
ALEX : Et c’est la Moisson qui doit le libérer.
GILES : Ca n’a lieu qu’une fois par siècle. Et c’est cette nuit. Le Maître se nourrit par l’intermédiaire d’un de ses disciples, il reprend des forces pour se libérer et ouvrir la porte. Le disciple est appelé le Vaisseau et il porte ce symbole (il dessine une étoile à trois branches).
BUFFY : Donc, si j’anéantis celui qui porte ce symbole, il n’y a plus de Moisson ?
GILES : Ca paraît logique.
BUFFY : Et, d’après vous, où faut-il aller ce soir ?
GILES : Et bien, il y a un certain nombre de possibilités.
ALEX : Ils seront au Bronze.
WILLOW : Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
ALEX : Pour trouver du sang jeune, il n’y a pas meilleur endroit qu’une boîte ! Et je connais bien Jessie, faites-moi confiance !
GILES : Il n’y a pas de temps à perdre. Il ne va pas tarder à faire nuit.
BUFFY : Il faut d’abord que je passe chez moi, ça sera pas long.
GILES : Et pourquoi ?
BUFFY : Je vais me changer.
Alors que le petit groupe sort de la bibliothèque, on voit que dehors le soleil ne va pas tarder à se coucher. Dans sa chambre, Buffy est changée et prête au combat. Sa mère entre dans la pièce.
JOYCE : Buffy ?
BUFFY : Maman ?
JOYCE : Tu sors ce soir ?
BUFFY : Comme tu vois.
JOYCE : Je ne t’ai pas entendu rentrer, cette nuit.
BUFFY : Je n’ai pas fait de bruit !
JOYCE : Tu recommences, Buffy. J’ai eu un coup de fil du principal. Tu as séché les cours, aujourd’hui ?!
BUFFY : J’avais des courses à faire.
JOYCE : J’ai à peine déballer les malles, que je reçois un coup de fil du principal !
BUFFY : Maman, c’est promis juré, ça ne sera pas comme la dernière fois. Mais en attendant, là, il faut que je sorte !
JOYCE : Non !!
BUFFY : On m’attends, maman !
JOYCE : Ca, ça m’est égal. Je t’ai dit « non », et quand je dis « non », c’est « non » !
BUFFY : Je t’assure, c’est vraiment très important !
JOYCE : Chérie, si tu ne sors pas ce soir, ça ne sera pas la fin du monde ?! Tout est question de vie ou de mort, quand on a ton âge.
BUFFY : Ecoute, là, je n’ai pas le temps de discuter avec toi, mais…
JOYCE : (Elle l’interrompt) Ce soir, tu auras tout le temps qu’il te faudra, étant donné que tu n’iras nulle part. Si tu veux rester ici, à bouder, ça te regarde et je ne t’en voudrai pas ; mais si tu descend avec moi, je te ferai un bon petit dîner !
Sa mère sort et laisse donc la jeune fille seule. Buffy ouvre son placard et sort un coffret à jouet, à double fond. Elle enlève la plaquette qui est sur le dessus et, après avoir un sac de sport, met des croix, des pieux et de l’eau bénite dans ce sac. Elle met tout de même un pieu extrêmement bien aiguisé dans la manche de son blouson. Elle vérifie que sa mère n’est plus dans le couloir et lance le sac par la fenêtre, avant de passer elle aussi par l’ouverture. On voit une fois de plus le soleil couchant, mais cette fois il fera nuit dans seulement quelques minutes ! Devant le Bronze, de nombreux adolescents font la queue et paient le videur pour entrer dans la boîte. A l’intérieur, Cordélia discute avec ses amies.
CORDELIA : Les terminales, il n’y a vraiment qu’eux qui valent le coup ! Les garçons de notre âge n’ont aucune maturité, ce sont de vrais gamins ! Regardez Jessie, vous avez vu son manège ? Il n’arrête pas de me suivre, comme un petit toutou ! On a envie de le renvoyer dans son panier ! Mais les terminales… Mmh !! Ils ont une espèce d’aura, ils ont également… voyons juste quel est le mot… une voiture ! Que voulez-vous, moi je ne sais pas me contenter de peu, c’est comme pour le champagne ! Je tiens absolument à ce qu’il vienne de France et pas parce qu’il coûte la peau des fesses, mais parce qu’ils est hors de prix !
FILLE : S’il est hors de prix…
CORDELIA : (Elle l’interrompt) Eh ! Avant de me couper la parole, attends au moins que j’ai fini ! (Derrière elles, la musique retentit) Ah ! J’adore cette chanson ; allez, venez !
Pendant que la jeune fille danse, Jessie l’observe, du fond de la salle. Elle voit aller en direction de la sortie, mais quand elle se retourne, il est derrière elle.
CORDELIA : Qu’est que tu veux ?
Il ne répond pas, mais lui prend la main pour danser.
CORDELIA : Eh ! Dis-donc, l’homme des cavernes, où est-ce que tu te crois ?!
JESSIE : Toi, tu la fermes !
CORDELIA : Bon, alors, juste une danse.
Dehors, le videur du Bronze est seul et il recompte l’argent qu’il s’est fait. Sortant de l’ombre, Darla et un group de vampires, dont Lukas, arrivent et passent sans payer.

ACTE 4
VIDEUR : C’est privé !
LUKAS : Viens avec nous !
Les vampires rentrent donc dans la boîte et se dispersent pour surveiller les sorties. Ils éteignent toutes les lumières, mais allument un projecteur qui éclaire Lukas, sur scène.
ADOS : Mais qu’est-ce qui se passe ?! La lumière, s’il vous plaît ?!
LUKAS : Mesdemoiselles et Messieurs, vous pensez sans doute qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur et bien si, voilà une bonne raison d’avoir peur.
Sur ces dernières paroles, un faisceau de lumière bleue éclaire le visage du vampire, ce qui le rend encore plus menaçant.
LUKAS : Ca ne s’annonce pas bien… pour vous !
En voyant son visage, la plupart des jeunes gens présents dans la pièce hurlent de terreur.
CORDELIA : (A Jessie) Je croyais qu’il n’y avait pas d’orchestre ?!
Elle se retourne et voit le nouveau visage du jeune homme. Parallèlement, le Vaisseau poursuit son discours.
LUKAS : C’est une glorieuse nuit, et pour certain d’entre vous, ce sera la dernière ! Amène-moi le premier.
Un vampire apporte alors le videur, qui se débat faiblement.
VIDEUR : Qu’est-ce que vous voulez, les mecs ? Du fric ? (Il regarde Lukas) Eh, qu’est-ce que t’as à la figure ?
LUKAS : (Il étrangle le videur d’une seule main) Regardez bien. La peur est comme un élixir.
GARCON : Non !!!!
LUKAS : Presque comme le sang.
Alors que le Vaisseau boit le sang du videur, on voit que ça a un effet sur le Maître.
LUKAS : (Aux autres vampires) Suivant !
Dehors, la Tueuse, son Observateur et ses amis arrivent au Bronze, mais la porte est déjà close.
BUFFY : Fermée !
GILES : C’est trop tard.
BUFFY : Je pouvais pas deviner que ma mère me séquestrerait !
ALEX : Tu ne peux pas l’ouvrir ?
BUFFY : C’est une porte blindée ! Essayez les issues de secours, moi je vais essayer par le toit.
GILES : Entendu. Venez !
BUFFY : Eh, eh ! Attendez ! (Elle donne le sac de sport à Willow) Tenez. Tout ce que vous avez à faire, c’est ouvrir les portes, c’est tout. Surtout, pas de zèle. Compris ?
GILES : Bon, à tout à l’heure.
Giles et les deux jeunes gens arrivent à une porte, mais elle est également close.
WILLOW : Elle est fermée.
ALEX : Faut absolument entrer, avant que Jessie fasse une bêtise grosse comme lui !
GILES : Ecoutez-moi bien ! Jessie est mort. N’oubliez pas, ce n’est pas votre ami que vous aurez devant vous, mais la chose qui l’a tué et qui le remplace.
Pendant ce temps, on voit le Maître reprendre petit à petit des forces, au fur et à mesure que Lukas boit le sang de ses victimes.
MAITRE : Aide-moi à me libérer ! Donne-moi des forces !
A l’intérieur, Jessie et Darla se disputent au sujet du sort de Cordélia.
JESSIE : Elle est pour moi !
DARLA : Ils sont tous pour le Maître.
JESSIE : (Déçu) Même pas une petite goutte ?
Sur la mezzanine, une vitre est brisée et on voit avancer Buffy à quatre pattes. En bruit de fond, on entend toujours Lukas parler.
Lukas :Je s’accroître la force du Maître.
Buffy s’approche lentement de la rambarde de la mezzanine et écoute le discours du vampire.
LUKAS : Je le vois qui s’élève. Chaque âme détruite contribue à son ascension. J’en veux un autre.
BUFFY : (Elle remarque le symbole sur le front de Lukas) Le Vaisseau…
Le vampire qui surveille la mezzanine remarque alors la présence de la jeune fille, qui le voit également.
LUKAS : Oui, cette nuit verra son ascension ! Cette nuit s’accomplira enfin sa destinée ! Votre sacrifice est noble ! Grâce à vous tous, il pourra régner. (Personne ne semble volontaire.) Quoi ? Pas de volontaire ?!
DARLA : (Elle amène Cordélia) Tiens, en voilà une !
Alors que la jeune fille hurle à en crever les tympans de tout le monde, des bruits de combats se font entendre sur la mezzanine, mais le vampire se fait jeter par-dessus la rambarde. Alors, Buffy apparaît.
CORDELIA : Oh.
BUFFY : Oh ! Quelle maladroite! Vous aurais-je interrompu?
LUKAS : Toi ?!
BUFFY : Vous comptiez vous amuser, sans… moi ?
LUKAS : Tu nous aurais manqué !
BUFFY : Je suis très touchée.
Elle saute et atterrit sur une table de billard.
FILLE : Oh ! Qui c’est ?
Une autre fille :C’est Buffy !
Un vampire se jette sur elle, mais, calmement, elle lui plante une queue de billard dans le cœur.
BUFFY : Alors, play boy, je t’offre à boire ?
LUKAS : Je veux ton sang, et je l’aurai.
BUFFY : Pourquoi pas !
Cordélia en profite pour s’enfuir, alors qu’un combat acharné s’en suit. Pendant ce temps Giles et les autres sont parvenus à ouvrir la porte et à entrer dans la boîte.
GILES : Vite !
Alex s’avance dans la salle et guide les étudiants vers la sortie de secours.
ALEX : Allez, venez ! Vite ! Dépêchons !
GILES : Allez, allez. Par là ! Vite !
Alex est attaqué par derrière par un vampire. Voyant le danger que coure son ami, elle prend une cymbale et l’envoie dans le but de tuer le monstre.
ALEX : Décapité !!!
La réaction d’Alex fait sourire la jeune fille, mais Lukas en profite pour l’attaquer par derrière. Parallèlement, Jessie attaque Cordélia, mais Alex vient aider la jeune fille.
JESSIE : (A Cordélia, qui hurle de peur) Tu te tais ! Je hais les chouineuses !
ALEX : Tu la lâches ! (Il lève son pieu afin que le jeune homme puisse bien le voir) Ou je te plante ça dans le cœur !
JESSIE : (Moqueur) Mais c’est Alex.
Complètement oppressée, Buffy n’arrive plus à se débattre.
LUKAS : J’ai toujours rêvé de tuer… la Tueuse.
Pendant ce temps, Giles et Willow font toujours sortir les étudiants.
GILES : Vite ! Vite ! (A Willow) Vaudrait mieux ouvrir la porte de devant.
Sur ces derniers mots, le bibliothécaire est attaquer par Darla. Par ailleurs, sur la piste de dans, Alex est toujours face à Jessie.
ALEX : Jessie, je sais que tu est dans cette chose.
JESSIE : D’accord ! Je vais t’expliquer. Jessie était un ringard sans charme, ni bagnole, ni fric, qu’aucune fille ne voulait embrasser ! Regarde-moi§ Je suis un autre homme !
Sur scène, Buffy semble tomber dans l’inconscience…
LUKAS : Maître, que son sang te rende plus fort !
…Mais alors qu’il s’apprête à la mordre, Buffy lui donne un violent coup dans le nez, le faisant lâcher prise.
BUFFY : Et ça, ça le rend plus fort ?
Vers la sortie, Giles se débat toujours avec Darla, en vain. Heureusement, Willow arrive à son secours et sort un flacon d’eau bénite.
WILLOW : Lâche-le !
La jeune fille la solution à la figure de la vampire, qui s’enfuit en hurlant, le visage en train de fumer. Quant à Alex, il est toujours avec Jessie. Alors que le vampire plaque le jeune homme contre une poutrelle, ce dernier relève son pieu qui est désormais pointer sur son cœur.
JESSIE : Oh, d’accord. Apporte-moi le repos éternel ! Tu n’as pas…
Avant qu’il n’ait pu finir sa phrase, une jeune fille la pousser en passant en courant, ce qui a directement planter le pieu dans son cœur. Malheureusement, Alex est immédiatement attaqué par deux autres vampires. Sur scène, le combat est toujours aussi acharné. Buffy se saisit d’un pied métallique pour les micros et le prend à bout de bras, comme si c’était un pieu.
LUKAS : Le métal ne peut rien contre moi !
BUFFY : Le métal peut-être pas, mais… le soleil, si !
Elle lance alors le pied métallique et brise la fenêtre, qui laisse entrer une lumière orangée, provenant d’un spot. Pensant qu’il s’agit du soleil, Lukas prend peur. Son ennemi déstabilisé, Buffy en profite pour lui planter son pieu dans le cœur.
BUFFY : Il ne se lève que dans 9 heures, pauvre cloche !
On voit alors que jusqu’à ce que Lukas meure, le Maître perd la force que le Vaisseau lui avait apporté.
MAITRE : Non !!! Non !!!
Alors, seule sur scène, le faisceau de lumière bleue éclaire la Tueuse, ce qui lui donne un air menaçant. Les vampires encore présents prennent la fuite. Dehors, Angel surveillait la tournure des évènements.
ANGEL : Elle a réussi ! C’est pas croyable.
Giles, Willow et Alex rejoignent Buffy au pied de la scène.
GILES : C’est bien fini cette fois.
WILLOW : C’est bien vrai ?
BUFFY : Oh, on a évité l’apocalypse. Qu’est-ce qu’on gagne pour ça ?
ALEX : Ce qui est sûr, c’est que rien ne sera plus comme avant.
Lycée de Sunnydale. Une journée ensoleillée comme les autres commence. Alors que Buffy passe à côté de Cordélia, la jeune Tueuse entend la conversation de celle-ci avec une de ses amies. Puis, elle rejoint ses amis et son Observateur.
CORDELIA : D’après ce que j’ai entendu dire, il s’agirait d’une bagarre entre deux bandes rivales. Tu aurais vu leur façon de s’habiller et leurs têtes ! Et le plus bizarre, c’est que Buffy avait l’air de bien les connaître ! J’ai oublié les trois quarts de ce qui s’est passée, mais je t’assure que ça valait le coup !
FILLE : Dire que j’ai manqué ça !
CORDELIA : Oh ! Tu as manqué quelque chose.
BUFFY : (A Alex) A quoi est-ce que tu t’attendais ?
ALEX : J’en sais rien, seulement il serait peut-être bien qu’on organise une conférence pour parler de notre expérience !
GILES : Les gens ont tendance à rationaliser les choses qui les dérangent, ou alors ils l’occultent.
BUFFY : Oui, c’est vrai, c’est souvent comme ça.
WILLOW : Moi, je pourrais pas occulter ce que j’ai vu !
GILES : Bon, la prochaine fois vous serez prêts !
ALEX : C’est à dire ?
WILLOW : Quelle prochaine fois ?
GILES : On a empêché le Maître de revenir à la surface et d’ouvrir les portes de l’Enfer, mais d’autres après lui recommenceront. Ceci n’était qu’un amuse-gueule !
WILLOW : Une bande de vampires ?!
GILES : Oh, pas seulement ça. La prochaine menace peut être totalement différente !
BUFFY : J’ai hâte de voir ça !
GILES : On est au cœur de divers mystères surnaturels. On pourrait, en fait, être à-même de prévenir la destruction de la Terre.
BUFFY : Moi, dans un sens, ça m’arrange. Faudra peut-être que je lâche les études !
ALEX : C’est pas un mauvais plan, seulement il n’y a beaucoup de lycée comme le nôtre.
Les trois jeunes gens commencent à partir, tout en pour suivant leur conversation, laissant Giles seul à ses pensées.
WILLOW : Je pourrais peut-être faire exploser le cours de chimie, ça a fait ses preuves !
BUFFY : Et si on envisageait quelque chose de plus subtil, comme… euh… sécher les cours ?!
GILES : Rien ne changera jamais !