Version française officielle Transcript par Julie pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.
PROLOGUE :
Dans son antre, le Maître est seul avec le Juste des Justes. Le petit garçon
s’amuse à lancer des petits cailloux dans une mare de sang, quand Darla
apparaît.
LE MAITRE : Zacchary n’est pas rentré de la chasse d’hier.
DARLA : C’est la Tueuse.
LE MAITRE : Zacchary avait du courage, il était prudent et fort. Malgré cela,
elle a réussi à le vaincre. Elle a tant exterminé de membres de la famille ! Ca
devient lassant. Colin, que ferais-tu pour y remédier ?
COLIN : Je l’anéantirais !
LE MAITRE : Oh… ! Dans ta bouche, cela semble évident.
DARLA : Maître, je veux m’en charger ! Laissez-moi la tuer pour vous !
LE MAITRE : Tu es trop impliquée. Cela risquerait de te faire échouer.
DARLA : Je n’ai jamais rien à faire !
LE MAITRE : Je vais envoyer le Trio.
DARLA : Le Trio ?!
Dans la rue, trois loubards s’allument leurs cigarettes, quand des types en
armure et avec un faciès de vampire apparaissent. Les trois hommes préfèrent
s’enfuir.
Au Bronze, des jeunes essaient d’écraser des cafards, pour les échanger contre
une boisson au bar. Alors que Willow et Buffy sont toutes les deux à une table,
une jeune fille tend un cafard au barman.
LA FILLE : Une pression, s’il vous plaît.
WILLOW : C’est la soirée fumigation avant la fermeture. C’est la tradition
chaque année. Réouverture du Bronze, seulement après destruction totale des
cafards des lieux.
BUFFY : (Elle semble rêveuse, évasive) Ah.
WILLOW : C’est assez marrant. C’est bien dans ton univers ?
BUFFY : Je pensais à autre chose. J’étais un peu ailleurs.
WILLOW : Avoues ! Tu veux qu’on parle d’un garçon ?
BUFFY : Oui, c’est ça, sans l’être. Pour avoir une conversation au sujet d’un
garçon, il en faut un au sujet duquel avoir une conversation. Tu comprends ?
Euh, je suis claire là ?!
WILLOW : Il te plaît, en clair !
BUFFY : Très juste. Oh ! C’est pas un problème en général, mais là…
WILLOW : En ce qui concerne Angel ?
BUFFY : Angel ?! Tu imagines nos rapports ? C’est genre : « tu cours un grave
danger, on se revoit dans un mois ou deux d’accord?!».
WILLOW : Oui, il n’est pas très présent, c’est sûr.
BUFFY : Quand je le vois, c’est dingue. Il n’y a que lui qui compte, je ne vois
plus rien d’autre ! Ca fait cet effet parfois ?
WILLOW : Oh, oui !
Elle tourne la tête vers la piste de danse et on voit Alex gigoter plutôt que
danser. Il s’approche d’une fille.
ALEX : Salut Annie ! (Il voit alors le copain de celle-ci) Je ne fais que
passer !
Il repart en reculant et bouscule Cordélia au passage.
CORDELIA : Ah ! Je te prierais d’enlever ton extrême lourdeur de mes chaussures
à 100 $ chacune !
ALEX : Désolé, j’allais…
CORDELIA : Enlever ta graisse de la piste avant que le copain d’Annie ne
t’écrase comme une grosse blatte ?!
ALEX : Ah ! tu avais remarqué ?
CORDELIA : Hein ! Hein !
ALEX : Oui, c’est gentil de compatir.
CORDELIA : Je t’en prie.
ALEX : Entre nous, je ne vois pas pourquoi tout le monde dit que ta robe te
donne l’air d’une entraîneuse !
Il ricane et part rejoindre ses deux amies à leur table.
ALEX : Décidément, cette Cordélia est une vraie purge, une mauvaise haleine !
Qu’est que vous faîtes les biches ?
WILLOW : Nous, on s’interrogeait vaguement sur la vie qui passe, passivement.
Tiens, un cafard, regardez.
Elle l’écrase, alors que Buffy est toujours plongée dans ses pensées.
ALEX : (Sur un ton totalement ironique) Oh ! Arrêtez ! Stop ! Pitié ! C’est
trop ! Quelle ambiance d’enfer ! Je meurs de rire.
BUFFY : Bon, il est temps que je rentre. C’est contagieux le cafard ! Et je
vous souhaite de faire des jolis rêves !
WILLOW : Oh, non ! Reste !
ALEX : Oh ! Oui, oui ! Il est encore tôt ! Tu viens danser ?
BUFFY : Un autre soir. Salut.
Elle part. Willow enlève sa chaussure, où un cafard est écrasé, et la propose à
son ami.
WILLOW : Tu veux une bière gratuite ?
Alors qu’elle passe à-côté des escaliers du Bronze, la Tueuse sent une présence.
On voit Angel, mais quand elle se retourne, il n’y a personne. Dans la rue, la
jeune fille marche seule et a la vague impression d’être suivie. Elle s’arrête
et se retourne, mais ne voit rien. Elle reprend sa route, mais sentant toujours
quelqu’un derrière elle, elle s’arrête de nouveau.
BUFFY : (Elle parle fort, pour bien être entendue) Il est tard et je n’aime pas
ce jeu. J’ai vraiment très sommeil ! Alors ça suffit !
Soudain, un des trois hommes en armure saute d’un toit et atterrit juste
derrière elle. Elle sort un pieu et se retourne d’un coup pour le tuer, mais il
la stoppe. Un autre vampire débarque et tous les deux la traînent dans une
ruelle sombre, suivis de leur troisième copain, pour la combattre et la tuer.
BUFFY : D’accord. Ca va, ça va ! Du calme ! Ecoutez, écoutez ! Entre nous, ça
ne me tente pas du tout de vous combattre, sauf si j’y suis forcée !
Elle donne un violent coup de pied dans l’entrejambe du vampire face à elle et
se bat du mieux qu’elle peut, mais ses trois adversaires parviennent à la
contrôler et la bloquent contre un grillage…
GENERIQUE
ACTE 1
… Alors que Buffy est sur le point de se faire mordre, elle est sauvée in
extremis par Angel qui tire le vampire.
ANGEL : Un bon chien, ça ne mord pas !
Il frappe le vampire en question et la Tueuse reprend le combat avec les deux
autres. Mais l’adversaire d’Angel arrache un barreau à une barrière en fer et le
frappe, malgré le cri de la jeune fille pour avertir.
BUFFY : Attention ! (Elle le saisit par le bras) Viens ! Cours !
Alors qu’ils sont poursuivis par les trois démons, ils arrivent à la maison de
l’Elue.
BUFFY : (Elle ouvre rapidement la porte) Entre, vite !
Les vampires se retrouvent alors enfermés à l’extérieur.
ANGEL : Tu es sauvée, les vampires n’entrent pas sans y être invités.
BUFFY : Oui, il paraît, mais je n’en ai jamais eu la preuve. (Elle s’adosse à
la porte, essoufflée, et voit la blessure de son sauveur) Oh ! Je vais soigner
ta blessure. Enlève ton T-shirt, j’arrive.
Ils entrent dans la cuisine et, Angel torse-nu, elle voit qu’il a un magnifique
tatouage sur l’omoplate droite. Elle sort la trousse de secours et se met à côté
de lui.
BUFFY : Joli tatouage. Sans toi, je ne serais plus là ! Est-ce que tu passais
par hasard ?
ANGEL : Oui, j’habite tout près. Je faisais une balade.
BUFFY : Alors, tu ne me suivais pas ? Tiens, c’est drôle, j’avais cette
impression.
ANGEL : (Il a un petit sourire) Pourquoi je te suivrais ?
BUFFY : A toi de répondre. C’est toi le mystérieux sauveur qui surgit de nulle
part ! Je ne dis pas que ça me déplaise ce soir, mais si tu traînes dans le
coin, je tiens à savoir pourquoi.
ANGEL : Peut-être parce que tu me plais.
BUFFY : Seulement, peut-être ?
Alors qu’ils se rapprochent de plus en plus, on entend la porte d’entrée
s’ouvrir. La Tueuse se précipite pour vérifier qu’il n’y ait aucun danger, alors
que sa mère, Joyce Summers, rentre de son travail.
JOYCE : Bonsoir. Qu’est-ce qui te prend chérie ?
BUFFY : J’ai rencontré des tas de gens bizarres, ce soir. Et je préfère te
savoir dedans que dehors ! Tu es sûrement épuisée ?!
JOYCE : Vidée. On n’imagines pas l’énergie que demande…
BUFFY : (Elle lui coupe la parole) Bon. Tu vas monter te coucher et je vais
t’apporter un thé bien chaud.
JOYCE : C’est trop gentil. Avoue-moi tout ?
BUFFY : J’ai le droit de m’occuper de ma petite maman, non ?
On voit apparaître Angel derrière la jeune Tueuse, la mère de celle-ci levant
les yeux vers lui.
JOYCE : Bonsoir.
ANGEL : Bonsoir.
BUFFY : Oh ! Angel, voici ma maman. Maman, lui c’est Angel. On s’est rencontré
sur le chemin en rentrant.
ANGEL : Ravi de vous connaître.
JOYCE : Vous faîtes quoi, Angel ?
BUFFY : (Embarrassée) Il est étudiant. En première de fac. Il a proposé de
m’aider en Histoire. J’ai un peu de mal dans cette matière.
JOYCE : Oui, il est tard pour étudier. Je monte me coucher et, euh, Buffy…
BUFFY : Oui, je dis au revoir et je fais pareil.
JOYCE : (A Angel) Au revoir et à bientôt.
Joyce monte les escaliers. La jeune Elue est devant sa porte ouverte et dit au
revoir à Angel…
BUFFY : Bonsoir ! On s’appelle et on se fixe une date !
… Mais quand elle referme la porte, on voit le jeune homme qui est encore là.
Elle le prend par la main et le conduit à sa chambre.
ANGEL : Je n’ai aucune envie que tu aies des ennuis à cause de moi.
BUFFY : Et j’ai aucune envie de te voir mort ! Ils t’attendent peut-être
dehors. (D’un regard, elle fait le tour de la pièce) Voyons. Deux pour un lit…
Mince, ça ne marche pas ! Toi, tu prends le lit parce que tu es blessé.
ANGEL : Je dors par terre.
BUFFY : Non ! Hors de question !
ANGEL : J’ai connu pire !
BUFFY : Bon d’accord. Oui. (Sur un ton qui se veut détaché) Oui. Oh ! Tu
pourrais aller voir si la bande de canins rôde dans le coin ? Je vais me changer
pendant ce temps.
ANGEL : (Il regarde par la fenêtre, à travers les stores) Je ne les voie pas.
BUFFY : Moi, je suis l’Elue, c’est ma mission de combattre ces monstres. Toi,
c’est quoi ton prétexte ?
ANGEL : J’aime les grandes causes.
BUFFY : Tes parents apprécient ton choix de carrière ?
ANGEL : Ils sont morts.
BUFFY : (Elle le rejoint devant la fenêtre) Ce sont les vampires ?
ANGEL : (Ils se retournent d’un seul coup, face à la jeune fille) Oui, les
vampires.
BUFFY : Quel malheur.
ANGEL : C’était il y a bien longtemps.
BUFFY : Alors, c’est la vengeance qui te motive ?
ANGEL : Tu es jolie, même pour aller te coucher.
BUFFY : Au réveil, tu verras, j’ai toujours l’air un petit peu chiffonné.
Elle pose un oreiller et une couverture à-côté de son lit, pour qu’il puisse se
coucher.
BUFFY : Tiens. Ca ira ? Dors biens.
Elle s’allonge dans son lit, Angel juste à-côté.
BUFFY : Angel ?
ANGEL : Oui.
BUFFY : Tu ronfles ?
ANGEL : J’en sais rien. Il y a trop longtemps que je n’ai pas dormi avec
quelqu’un pour pouvoir te répondre.
Ils se sourient et s’endorment.
Le lendemain matin, à la bibliothèque du lycée, Buffy raconte tout ce qui s’est
passé la veille à Giles et à ses amis.
ALEX : Il a passé la nuit avec toi, dans ta chambre, dans le même lit ?!
BUFFY : J’ai jamais dit avec moi, j’ai dit près de moi.
WILLOW : Oh ! Ce que c’est romantique ! Vous avez… ? Il n’a pas essayé ?
BUFFY : Le parfait gentleman.
ALEX : Tu t’es fait avoir. Il t’a fait le plan séduction, le coup classique du
tombeur !
BUFFY : Quoi ?! De sauver ma vie, de risquer sa vie pour moi ?!
ALEX : Ah, ouais ! On ferait des folies pour avoir une fille. (Il semble fier
de sa propre expérience) Un jour, j’ai même bu un litre de jus d’orange gazeux
sans m’arrêter.
WILLOW : (D’abord ironique, puis moqueuse) Drôlement impressionnant ! Sauf
qu’il a roté des heures, une infection.
Elle fait une grimace pour montrer son dégoût, alors que l’Observateur descend
de la mezzanine avec un bouquin à la main et interrompt la conversation des
jeunes gens.
GILES : Pourrait-on arrêter cette charmante conversation pour revenir aux
événements d’hier soir ? (A sa Tueuse) Bien, tu quittes le Bronze et tu es
surprise par un trio de vampires vêtus d’armures. (Il ouvre son livre et montre
une gravure à la lycéenne) Tu les reconnais ?
BUFFY : Ouais. C’est quoi ces uniformes ?
GILES : Apparemment, tu as rencontré le Trio. De redoutables guerriers très
braves et orgueilleux.
WILLOW : (Elle semble presque jalouse du savoir du britannique) Comment
faîtes-vous pour toujours tout savoir ? Vous êtes au courant de tout et moi je
ne suis jamais au courant de rien !
GILES : Est-ce que vous êtes là depuis minuit à effectuer des recherches ?
WILLOW : Non, j’avoue que je dormais.
GILES : (A Buffy) Il va de soi que tu gênes beaucoup le Maître. Il garde la
Trio pour les grandes occasions. Il faudrait parfaire ton entraînement.
ALEX : Tu vas t’installer chez moi, jusqu’à ce que les samouraïs retournent
chez eux.
BUFFY : Quoi ?!!!!
ALEX : Non, non. Ne t’inquiètes pas pour Angel, on ira lui dire qu’il faut
qu’il parte d’ici en vitesse.
GILES : Angel et Buffy ne sont pas en danger pour l’instant. Le Maître enverra
une autre de ses créatures, mais dans l’immédiat le Trio devra… se sacrifier en
échange du pardon.
Dans la tanière du Maître, les membres du Trio sont à genoux devant Darla, le
Juste des Justes et le Maître.
VAMPIRE : Notre mission est un échec. Aussi, notre vie vous appartient-elle.
Le Maître prend la lance que lui tend ce vampire et la donne à Darla, avant de
parler à Colin.
LE MAITRE : Ecoute bien, enfant. Tu es l’élu des démons, tu as beaucoup à
apprendre. Sache que pouvoir implique responsabilités. Ils ont échoué c’est
juste, mais il est aussi juste que nous autre, ombres de l’au-delà, avons la
mort en partage. Et choisir de prendre la vie, sauf s’il s’agit de vies humaines
cela va de soi, ne se décide jamais à la légère !
A ces mots, un des vampires relève la tête dans l’espoir d’être épargner.
COLIN : Vous allez les épargner ?
LE MAITRE : Ah… ! Je suis las ces temps-ci. Il est vrai que leur mort me
semblerait distrayantes…
Derrière le Trio, Darla, qui attendait ses ordres, tue les trois démons.
LE MAITRE : … Mais il suffit de bien peu de choses, quelques fois.
Au lycée, Giles ferme la bibliothèque pour entraîner sa protégée. Celle-ci
fouille dans le placard des armes et trouve ce qu’elle désire…
BUFFY : Ah, bon ? C’est fermé pour classement ?! Une arbalète, c’est super.
(Elle voit les carreaux) Oh ! Voilà ses petites copines. Mmh. Adieu pieux
antiques, salut flèches du destin. Qu’est qu’on vise ?
GILES : (Il est vêtu comme s’il s’apprêtait à entraîner Mohammed Ali) Oh, rien.
L’arbalète, c’est pour plus tard. Tu devras d’abord maîtriser toutes les
techniques de base du combat. Nous allons commencer avec cette arme : le bâton ;
qui, entre parenthèses, requiert un entraînement acharné. J’en parle
d’expérience.
BUFFY : Ca date du Moyen-Âge, ce truc-là ! Je vais pas me battre contre Frère
Tuck !
GILES : (Il a mis un casque, ce qui le rend encore plus ridicule) Qui sait
contre quel monstre tu vas devoir te battre ?! Ces traditions se sont transmises
à travers les âges, à toi de prouver que tu es habile au bâton. Dès lors, et en
temps utile, nous utiliserons l’arbalète. Mets un casque.
BUFFY : (Elle retient un fou rire) Ca ne sera pas utile contre vous.
GILES : Nous verrons bien. En garde !
Ils commencent un combat, qui tourne très vite à l’avantage de la Tueuse. La
jeune fille, très fière, taquine du regard son Observateur qui est au sol.
GILES : Bien, si nous passions à l’arbalète.
Le soir, chez Buffy. La jeune fille rentre dans sa chambre et cherche son hôte
caché dans les ombres.
BUFFY : Angel ?
ANGEL : Bonsoir.
BUFFY : (Elle allume sa petite lampe de bureau) Je t’ai apporté à manger. Ca
manque un peu de couverts. Tiens. Alors, et cette journée?
ANGEL : (Il tourne rapidement la tête vers le bureau) J’ai lu un peu, ensuite…
Ensuite, j’ai réfléchi à des tas de chose. Buffy, je…
BUFFY : (Elle voit un petit livre sur la table) Mon journal. Tu as lu mon
journal ?! Tu n’as pas le droit, je suis pas d’accord ! (Elle le range dans un
tiroir) Un journal c’est très intime ! Et je ne sais même pas de qui je voulais
parler ! Un canon ça peut être très péjoratif ; et quand je dis que tu as les
yeux très pénétrants, je… je veux dire que tu les as marrons !
ANGEL : (Il essaie de s’expliquer, en vain) Buffy, je…
BUFFY : Et le « A » c’est pas du tout pour Angel, non pas du tout. Ca remplace
Achmed, un charmant étudiant étranger. Et tout ces rêves que je décris, ça n’a
rien à voir avec toi, je t’assure.
ANGEL : ( Il réussit finalement à l’interrompre) Ta mère a déplacé le journal
quand elle est venue ranger, je l’ai vu faire de ma cachette. Je n’aurais pas
oser l’ouvrir.
BUFFY : Oh ! Oh !
ANGEL : (Il reprend calmement ce qu’il avait commencé à dire) La conclusion de
mes réflexions, c’est qu’il vaut mieux en rester là. Quand on est ensemble…
BUFFY : (Elle ne semble pas avoir entendu ce qu’il disait et continue son
discours sur un ton d’excuses) Ca va, laisse tomber. Ca fait rien, on ne va pas
en faire tout un pot…
ANGEL : (Il parle en même qu’elle) … Je n’ai qu’une idée, qu’une obsession
t’embrasser, te prendre dans mes bras.
BUFFY : (Elle réagit enfin au parole du jeune homme) Dans mes bras.
ANGEL : Je suis plus vieux que toi et ça ne pourra jamais… Je dois m’éloigner.
BUFFY : Tu es plus vieux.
ANGEL : Je dois…
BUFFY : Tu dois… t’éloigner.
Ils se rapprochent de plus en plus et finissent par s’embrasser tendrement, mais
il se recule de son étreinte soudainement et lui tourne le dos.
BUFFY : Eh ! Tu as un malaise ou quoi ?
Elle lui retient le bras, quand il se retourne pour la regarder de nouveau, il
s’est métamorphosé en vampire. La jeune fille hurle, mais lui s’enfuit par la
fenêtre. La mère de la Tueuse entre précipitamment dans la chambre.
JOYCE : Buffy, qu’est-ce qui se passe ?
BUFFY : Rien, rien. J’ai cru voir une ombre.
ACTE 2
Le lendemain, en arrivant au lycée, la jeune fille raconte tout à son
Observateur et à ses amis.
WILLOW : Angel, un vampire ?
BUFFY : Je suis malade. C’est impensable. On s’embrassait et puis, soudain,
c’est le cauchemar. (A Giles) Est-ce qu’un vampire peut être bon et sensible ?
Ca peut arriver ?
GILES : Ce ne sont pas des humains du tout. S’ils… S’ils peuvent avoir pris
l’apparence et même la personnalité de l’être dont ils se sont emparés, ils
restent des démons dans leur essence jusqu’à la mort.
WILLOW : Donc la réponse est « non », hein ?
BUFFY : Je ne comprends rien. Pourquoi est-ce qu’il m’a sauvé ? Ca faisait
partie d’un plan du Maître ou… Ca n’a aucun sens !
ALEX : Bon, soyons clairs. Tu as un problème et ce n’est pas du gâteau. Alors,
on se pose, on essaie d’être calme et on reste objectif. Angel est un vampire,
tu es une Tueuse. Je crois que la solution s’impose.
Les trois lycéens se posent sur un banc en pierre, le bibliothécaire restant
debout.
GILES : C’est la tâche de l’Elue.
ALEX : Oui, même si tu as de la sympathie pour lui, c’est pas comme si tu
l’aimais quand même ?! (Buffy le regarde, désespérée) Qu'est-ce que tu dis ! Tu
aimes un vampires ?! Non, mais tu es malade !
Cordélia arrive et les quatre amis pensent qu'elle a entendu leur conversation.
CORDELIA : Quoi !
ALEX : Ah! Non. Mais quel vampire ? Alors, tu aimes le cachemire, toi ? Mais
tout le monde le déteste !
CORDELIA : (Elle s'approche, furieuse, d'une lycéenne qui a la même robe
qu'elle) Où as-tu dégoté cette robe ? C'est un modèle exclusif de chez Todd
Oldam. Tu sais combien elle coûte ? Je parie que c'est une copie ! (Elle regarde
l'étiquette de la robe de la jeune fille) Mais bien sûr, c'est une pâle
imitation bon marché ! C'est scandaleux ! Je devrais te l'enlever et te
dénoncer, tu mérites la prison !
Cordélia, partie, les amis reprennent leur discussion.
BUFFY : Et on croit avoir des problèmes.
On voit Angel entrer dans un bâtiment sombre, puis dans un petit appartement.
Alors qu'il allume une petite lampe de chevet, il sent une présence...
ANGEL : Qui est là ?
...C'est Darla.
DARLA : Une amie. (Il la regarde) Bonsoir. Ca fait un bail.
ANGEL : Une vie complète.
DARLA : Ou deux, ça passe si vite.
ANGEL : C'est quoi cette tenue de collégienne ? La dernière fois que je t'ai
vue, tu portais des bas noirs.
DARLA : La dernière fois, ce ne sont pas non plus les collégiennes qui
t'attiraient ! Alors, tu aimes ? Rappelle-toi, Budapest, le tournant du siècle,
tu as fait des ravages pendant le tremblement de terre.
ANGEL : Tu ne t'es pas privée non plus.
DARLA : Il n'y a rien de mieux que les catastrophes naturelles. La panique, les
gens qui courent dans tous les sens dans les rues, c'est comme cueillir le
raisin sur la vigne. (Elle commence à se balader dans l'appartement) C'est jolie
chez toi. Tu vis au-dessus de la terre, comme les hommes. Avec ta nouvelle amie,
tu t'attaques à nous, comme les hommes. Mais n'oublies pas, chéri, tu n'es pas
un homme ! (Elle ouvre alors le rideau, inondant la pièce de la lumière du
soleil) J'ai raison ?
ANGEL : (Affalé dans un petit coin d'ombre) Non. Je ne suis pas tout à fait un
des vôtres !
DARLA : Oh ! C'est ce dont tu voudrais essayer de te convaincre, hein ?! (Elle
se dirige vers le frigo, qu'elle ouvre. Il y a plusieurs poches de sang) Avoues
que la pizza n'est pas ta nourriture préférée ! Toi et moi savons bien ce dont
tu as besoin, ce qui te nourris. Il n'y a pas à avoir honte, on est comme ça. Il
faut bien que l'éternité vaille la peine. (Elle fait glisser sa main sous la
chemise du vampire et sur son cou) Tu ne pourras pas étouffer ta vraie nature
très longtemps, Angel. Je la sens bouillir à l'intérieur de toi. J'espère être
présente quand elle explosera.
ANGEL : Il ne vaudrait peut-être mieux pas !
DARLA : Je n'ai pas peur de toi, mais j'imagine sa terreur. (Elle passe dans
son dos et se dirige vers la sortie) Après tout, je la sous-estime peut-être.
Parle-lui, raconte-lui la malédiction. Il se peut qu'elle change d'avis sur toi,
mais si elle te rejète quand même, tu sais où me trouver.
A la bibliothèque, la Tueuse, ses amis et son Observateur font des recherches
sur l'histoire d'Angel.
GILES : (Il surgit derrière Alex et le fait sursauter) J'ai trouvé, ça y est !
ALEX : Vous pourriez prévenir avant d'hurler !
GILES : Il n'est fait mention nulle part d'Angel dans le texte, mais il y a
bien longtemps que je n'avais pas lu le journal des témoins, des Observateurs de
l'époque.
WILLOW : (Elle ne semble pas avoir entendu le bibliothécaire) Tu as dû être
tellement gênée quand tu as cru qu'il avait lu ton journal intime, ce qui
n'était pas le cas, mais le plus chouette c'est qu'il éprouvait... (Elle voit
qu'Alex la regarde, l'air énervé par ce qu'elle vient de dire) Je me tais.
GILES : Ils font référence, il ya près de 200 ans, à l'île où vivait Angélus,
au visage d'ange ça ve de soit.
BUFFY : Oui, ça c'est vrai.
ALEX : (Il tousse et Giles le regarde) C'est ma toux, je n'ai rien dit, aucun
commentaire.
GILES : Est-ce que... Est-ce que tu as vu si... Si Angel porte un tatouage à
l'épaule droite ?
BUFFY : Oui. C'est une sorte de monstre, un rapace.
ALEX : (Il intervient, perturbé) Ah ! Là, j'ai une question à te poser ! Tu
l'as vu tout nu ?
WILLOW : Alors Angel vit depuis très longtemps.
GILES : Oh ! Pas tant que cela pour un vampire, 225 ans environ.
BUFFY : (Elle émet un petit rire) Ah ! 225 ans. On a une petite différence
d'âge.
GILES : Angélus quitte son île, il sème la terreur en Europe pendant plusieurs
décennie ; ensuite, il y a près de 60 ans, il se produit un phénomène curieux :
il émigre en Amérique, il... Il fuit les autres vampires, s'installe et vit
seul. Jusqu'ici, aucune trace d'un quelconque crime n'a été enregistrée.
WILLOW : Chouette ! Alors, c'est un bon vampire. Enfin, je veux dire sur une
échelle de 1 à 10, on donnerait 10 au plus cruel et barbare de leur clan et lui,
par rapport à eux, je donne... 1 !
GILES : J'ai dit qu'il n'y avait aucune trace, mais les vampires chassent et
tuent, et ça, c'est leur vraie nature.
WILLOW : Poisson nage, pigeon vole.
BUFFY : Mais moi, j'étais une proie facile !
ALEX : Ah ! Question : il y a 100 ans, avant qu'il ne débarque sur nos côtes,
comment était-il ?
GILES : Comme les autres, c'était une bête, un fauve féroce, un démon.
Dans les souterrains de Sunnydale, le Maître s'entretient avec Colin et Darla.
DARLA : Je vous remercie de m'avoir permis de supprimer le trio, Maître !
LE MAITRE : Comment mes successeurs apprendront-ils, si je fais tout à leur
place ?
DARLA : (Elle prend un ton autoritaire) Maintenant, je tiens à me charger de la
Tueuse !
LE MAITRE : Oh ! Alors, on me donne des ordres, Darla ?
DARLA : (Elle lui tourne le dos) Après tout, je m'en fiche ! On n'a qu'à
attendre qu'elle nous détruise un par un !
LE MAITRE : Tu as déjà un plan, je le sens. (Elle lui fait de nouveau face) Je
t'écoute.
DARLA : Angel la tue et rentre sagement au bercail !
LE MAITRE : Angel... ! La plus monstrueuse des créatures à coeur de pierre !
(Il prend un ton solennel) Comme je l'estime.
DARLA : Et moi dont !
LE MAITRE : Et pourquoi la tuer, s'il éprouve de l'affection pour elle ?
DARLA : Il n'a pas envie de mourir.
LE MAITRE : Ah ! Ah ! (Il se tourne vers Colin) Tu vois, c'est comme ça que
nous oeuvrons pour notre bien à tous, c'est comme ça qu'une famille est sipposée
fonctionner.
Le lycée, après la tombée de la nuit. Buffy et Willow sont seules à la
bibliothèque et essaient, en vain, de réviser leur cours d'Histoire, mais la
Tueuse est distraite.
WILLOW : On fait une petite révision. La reconstruction commence quand ? Buffy
?
BUFFY : Euh... ! Oh ! Euh ! La reconstruction ? On a recommencé, peu après
la... la construction peu satisfaisante, donc il a fallu reconstruite.
WILLOW : Après la guerre civile, il a fallu reconstruire.
BUFFY : Exact. La guerre civile... A cette époque, Angel avait une centaine
d'années derrière lui...
WILLOW : Tu préfères qu'on parle d'amour ou qu'on essaie de faire un peu
d'Histoire ? (Elle referme le livre posé devant elle et parle sur le ton de la
confidence à son amie) Ne te moque pas, hein. Je rêve quelque fois, que tout à
coup, Alex me prend contre lui et m'embrasse sur la bouche !!
BUFFY : Si tu veux Alex, il faut que tu lui montres un peu !
WILLOW : (Elle semble effarée par la réponse de la Tueuse) Oh ! Non, non, non !
Avouer ma faiblesse ! Ca me rendrait trop malade, j'aurais les mains moites !
(On voit apparaître Darla derrière une étagère, qui écoute le dialogue des deux
amies. Willow semble avide de savoir ce qu'a ressenti son amie la veille) Bon,
dis-moi, quand Angel t'a embrassée, quand il t'a serrée contre lui, avant bien
sur que tu te rendes compte, c'était comment ?
BUFFY : (Elle reste évasive) Je trouve pas les mots !
WILLOW : A ce point-là ?! Et maintenant, il faut que tu te fasses à l'idée
qu'il restera toujours jeune et beau, alors que toi, au contraire, tu vas
vieillir, te rider et... Oh ! Pour vos enfants, c'est... (Buffy la regarde avec
un sourire, comme pour lui faire comprendre que ce ne sont que des rêves)
J'arrête, je me tais.
BUFFY : Non, au contraire. Je dois guérir de lui, je dois pouvoir accomplir la
tâche de...
WILLOW : (Elle joint le geste à la parole, en brandissant un crayon) ...
L'exécuter ?
BUFFY : (Elle se ressaisit) Oui. Alex a raison. Je suis la Tueuse et c'est...
C'est un vampire. Oh ! C'est trop cruel ! Il n'a rien fait contre moi ! Bon,
j'arrête. J'arrête d'y penser pour l'instant. On reste encore une heure, quelque
chose va bien finir par rentrer dans ma tête! Après, je rentre chez moi pour
pleurer sur mon sort !
Darla s'en va, l'air satisfait.
WILLOW : Très bien. Bon. La période de reconstruction décidée par le congrés
est communément appelée... ?
Chez la Tueuse, Joyce se sert une tasse de café dans la cuisine, quand elle
entend du bruit dehors. Lorsqu'elle regarde, il n'y a personne ; soudain, Darla
apparaît dans la petite vitre de la porte, sous forme vampirique. Intriguée, la
mère de Buffy vérifie que tout est en ordre dans la maison, quand quelqu'un
frappe à la porte de devant. Elle va ouvrir, ...
JOYCE : Bonsoir.
...C'est Darla, habillée en collégienne, comme chez Angel.
DARLA : (Elle prend un air innocent) Bonsoir. Je suis Darla, une amie de votre
fille.
JOYCE : Oh ! Oui ! Excusez-moi. Bien sur.
DARLA : Elle a oublié de vous dire que je devais passer pour qu'on travaille
toutes les deux ?
JOYCE : Oh, oui ! Je croyais qu'elle révisait avec Willow pour l'exament.
DARLA : C'est vrai, tout à fait. Willow, c'est l'experte de la guerre civile,
moi c'est plutôt la guerre d'indépendance !
JOYCE : Oh !
DARLA : En quelque sorte, ma famille remonte à cette grande période de
l'Histoire.
JOYCE : Bon. Je suis sure qu'elle ne va pas tarder. Voulez-vous entrer pour
l'attendre, mademoiselle ?
DARLA : (Elle tourne un le dos à Joyce et esquisse un petit sourire de
satisfaction) C'est très gentil à vous de m'inviter dans votre demeure.
JOYCE : C'est bien normal. Je me suis battue avec des factures toutes la soirée
et j'ai un petit creux ; pas vous ?
DARLA : Oui, moi aussi.
Elles vont dans la cuisine.
JOYCE : (Elle se dirige vers le frigo, qu'elle ouvre) Je ne sais même pas ce
qu'il y a ! Vous voudriez un petit casse-croute ou un bon plat ?
Derrière elle, Darla apparaît avec son véritable visage.
DARLA : Un plat copieux !
Dehors, Angel hésite à frapper pour voir Buffy, mais, alors qu'il commence à
partir, il entend un cri et se précipite à l'intérieur. Il entre, alors que
Darla est en train de boire le sang de Joyce.
ANGEL : Lache-la !
DARLA : J'en ai gouté un peu, il en reste des litres. Allons, laisse-toi un
petit peu faire ! Une petite veine bien chaude qui bat doucement ! Ca fait si
longtemps ... Il suffit de dire oui !
Alors qu'Angel fait tout pour résister à la tentation, elle met Joyce dans ses
bras. Il regarde les deux trous dans la gorge de la mère de la Tueuse et
détourne la tête. Lorsqu'il regarde de nouveau Darla, il est transformé en
vampire.
DARLA : Salut mon prince, du royaume des ombres !
Darla part, alors que Buffy arrive.
BUFFY : Eh, oh ! C'est moi.
Elle lève les yeux et voit Angel tenant le corps de sa mère, elle reste comme
figée.
ACTE 3
Soudain, elle le jette par la fenêtre.
BUFFY : Je t'interdis de revenir ! Ose t'approcher de nous et je te tue !
Elle accourt auprès de sa mère et appelle une ambulance.
BUFFY : (Elle s'agenouille aux côtés de Joyce) Maman ? Maman, est-ce que tu
m'entends ? (Quelqu'un semble lui répondre au téléphone) Oui, envoyer une
ambulance au 1630 Revello Drive ! Ma mère s'est blessée, elle a déjà perdu
beaucoup de sang ! S'il vous plaît, faîtes vite ! (Elle pose le combiné par
terre) Maman ?!
Alex et Willow arrivent par la porte de la cuisine.
ALEX : Salut. Mince alors !
WILLOW : Qu'est-ce qui s'est passé ?
BUFFY : Angel.
A l'hôpital, Giles arrive en courant pour rejoindre sa Tueuse. Dans la chambre,
la jeune fille, entourée de ses amis, parle avec sa mère.
BUFFY : Tu te souviens de quelque chose ?
JOYCE : Oui. Je me souviens que ton amie est venue, j'allais même lui faire une
petite dînette.
BUFFY : Mon ami ?
JOYCE : J'ai du glisser et tomber sur un objet pointu, d'après le médecin. Ca
ressemblerait à une fourchette de barbecue... Mais, pourtant, nous n'avons pas
de barbecue ?!
Giles rejoint les lycéens dans la pièce.
JOYCE : Vous veniez me voir docteur ?
BUFFY : Oh ! Non, maman, lui, c'est Monsieur Giles.
JOYCE : Qui s'occupe de la fameuse bibliothèque. Mais, qu'est-ce qu'il fait là
?
GILES : J'étais venu vous présenter mes hommages et vous souhaiter de bien vous
rétablir.
JOYCE : Les professeurs sont très attentionnés dans cette ville.
BUFFY : Repose-toi, maintenant.
La jeune Tueuse fait une bise à sa mère et sort dans le couloir, ses amis et son
Observateur la rejoignent.
BUFFY : Elle va vite se remettre. Ils lui ont donné du fer, déjà. Sa press...
Sa tension est assez calme.
GILES : Assez basse. En fait, ça se présente comme une anémie. Tu as eu
beaucoup de chance de la faire soigner ausi vite.
BUFFY : J'ai été aveugle. Stupide.
ALEX : Mais, ce n'est pas ta faute !
BUFFY : Ah, non ? Je l'ai invité dans ma maison. Même après que j'ai su que
c'était un vampire, je n'ai rien fait, alors que j'aurais dû l'éliminer ! Parce
que j'avais de l'affection pour lui et... et... Beaucoup de tendresse ! J'aimais
cet homme !
WILLOW : Ca ne s'efface pas d'un coup de baguette. Si tu l'aimes, ça
n'empêchera rien, ça ne changera pas...
BUFFY : Que je le tue ? Peut-être. Mais, au moins, c'est salutaire.
Elle commence à partir, mais son Observateur la rattrape.
ALEX : On va veiller sur ta mère !
GILES : Buffy !
BUFFY : Personne ne m'arrêtera ! Le Trio m'a retrouvée devant le Bronze, lui
aussi il habitait tout près.
GILES : C'est qu'elqu'un d'exceptionnel ! Si je puis dire. Il te connaît et il
a osé affronter le Trio ! Il faudra autre chose qu'un pieu pour le vaincre !
BUFFY : J'en suis consciente.
A la bibliothèque, la Tueuse s'est changée et commence à armer son arbalète.
Parallèlement, Darla tente de convaincre Angel de la rejoindre.
DARLA : Elle se prépare à la chasse en cemoment même. Elle te cherche, elle
veut te détruire.
ANGEL : Tais-toi ! Laisse-moi seul ! Va-t-en !
DARLA : Qu'est-ce que tu imaginais ? Qu'elle allait compatir à ton sort ?
Qu'elle regarderait ton visage, ton vrai visage, et qu'elle fondrait de désir ?
Toujours au lycée, Buffy tire sur une affiche anti-tabac et atteint le coeur du
model. Chez Angel, Darla lui tourne toujours autour.
DARLA : Depuis 100 ans, tu n'as pas eu un instant de paix, parce que tu refuses
d'accepter ce que tu es ! C'est ton seul espoir de guérison ! Accepter.
Empêche-la de te nuire, tu dois te défendre. Cesse de gémir, de pleurnicher,
comme tous les hommes ! Attaque-les ! Vide-les de leur sang ! Joue de la vie...
ANGEL : (Il se lève d'un coup et la plaque violemment contre le mur) D'accord,
tu as gagné.
DARLA : Qu'est-ce que tu veux ?
ANGEL : Je veux en finir, c'est tout.
DARLA : Tout de suite ? Tu es brutal. Je te retrouve !!
A l'extérieur, Buffy arrive au Bronze, qui est fermé. Elle entend un bruit et
commence à monter sur le toit. A l'hôpital, Joyce et Giles sont en pleine
conversation.
JOYCE : Elle parle de vous très souvent. Vous lui avez fait forte impression.
GILES : Elle est elle-même très impressionnante, je dois l'avouer !
JOYCE : Elle a de gros soucis pour apprendre l'Histoire. Est-ce que c'est trop
difficile pour elle ou ça ne l'intéresse pas suffisamment?
GILES : Elle vit beaucoup dans l'instant et c'est vrai que l'Histoire est une
matière évidemment passéiste, dans son essence. Mais, à mon avis, il n'y a
aucune raison de...
JOYCE : (Elle semble ne pas l'écouter totalement) Elle étudie avec Willow, elle
étudie avec Darla. Elle fait un gros travail.
GILES : Darla ? Je crains que je ne crois pas la connaître.
JOYCE : Son amie qui est venue à la maison, ce soir.
GILES : Darla est venue chez vous ce soir ? C'est elle l'amie dont vous parliez
tout à l'heure ?
JOYCE : La pauvre petite ! Quelle peur j'ai dû lui faire, ce soir, quand je me
suis évanouïe ! Je pense qu'il faudrait aller voir comment elle se porte.
GILES : (Il commence à se lever) Oui. Oui, oui, bien sûr. Je vais de ce pas la
rassurer.
JOYCE : Cette école est surprenante !
Dans le couloir, Giles commence à partir, l'air catastrophé, suivi de Willow et
Alex.
GILES : On a un grave problème.
Au Bronze, on voit Buffy descendre les escaliers de la mezzanine et arriver sur
la piste de danse. Elle reste sur ses gardes, lorsqu'elle entend un faible
bruit.
BUFFY : Je sais que tu es là ! Je sais ce que tu es.
ANGEL : Tu crois ? Je suis une brute, un animal ?
BUFFY : Non, pas un animal. Les animaux, je les aime.
ANGEL : (Il apparaît sous sa forme vampirique) Qu'on en finisse, alors !
Il traverse la salle, saute sur une table de billard, puis sur la mezzanine.
Elle lance un carreau d'arbalète, mais le rate. La Tueuse reste aux aguets. Il
l'attaque par derrière. Ils se battent quelques secondes. Lorsqu'elle tombe,
elle récupère son arme qu'elle avait fait tombée.
ACTE 4
ANGEL : (Il a repris son visage d'ange) Tire. Surtout n'hésites pas !
Elle tire, exprès, à côté.
ANGEL : Trop loin.
BUFFY : (Elle semble très en colère) Pourquoi ? Pourquoi tu ne m'as pas tuée
quand tu en avais l'occasion ? Tu voulais jouer ? Que je tombe amoureuse de toi,
ensuite ? J'ai tué un certain nombre de vampires, sans avoir la haine que
j'éprouve ?
ANGEL : (Impassible, il reste calme) Ca facilite les choses. Ca paraît simple.
BUFFY : Je t'ouvre ma porte, je te fais confiance et tu attaques ma famille ?!
ANGEL : Et alors ? J'ai tué la mienne. J'ai tué mes proches, leurs amis et les
enfants de leurs amis. (Il s'approche lentement de la Tueuse) Pendant 100 ans,
j'ai dispensé une mort à tous ceux que je rencontrais, je l'ai fait avec une
joir immense !
BUFFY : (Visiblement, la curiosité prend le pas sur la rage) Qu'est-ce qui a
changé ?
ANGEL : J'ai bu le sang d'une fille. Elle avait ton âge, belle comme toi. Aussi
bête qu'une mule, mais très aimée par son clan.
BUFFY : Quel clan ?
ANGEL : Des bohémiens, les Rominis. Les anciens ont élaboré le pire des
châtiments pour moi : ils m'ont rendu mon âme.
BUFFY : (Sarcastique) Et moi qui croyait que les vampires étaient tourmentés de
remords !
ANGEL : Lorsqu'on devient vampire, le démon ne touche pas l'âme, il ne prend
pas le corps ; la conscience s'anéantit. Et sans conscience, il n'y a pas de
remords, la vie est simple. Si tu savais dans quel enfer je suis depuis que j'ai
conscience de mes actes ?! C'est horrible. Je n'ai pas touché un être humain
depuis la malédiction du clan.
BUFFY : Tu t'es réservé pour ma mère.
ANGEL : Je ne l'ai pas mordue.
BUFFY : Tu n'as pas essayer de te disculper !
ANGEL : J'ai voulu le faire. J'ai l'apparence d'un humain, mais je n'en suis
pas un. Je voulais te tuer ce soir.
La jeune fille pose son arbalète par terre, s'approche de lui et lui offre son
cou, sereine.
BUFFY : J'attends. Pas si facile qu'on croit.
Une voix sort alors de l'ombre : c'est Darla.
DARLA : Plus que tu ne penses.
Dehors, Giles, Willow et Alex arrivent au niveau de la boîte de nuit, paniqués.
WILLOW : On est près du Bronze. Qu'est-ce qu'on fait ?
GILES : Continuons à chercher.
ALEX : J'ai une question. Si on la trouve en train de se battre contre Angel et
ses amis, qu'est-ce qu'on pourra faire pour l'aider ?
De nouveau à l'intérieur du Bronze, Angel et Buffy font face à Darla.
DARLA : Est-ce que tu sais ce qu'il y a de plus triste ?
BUFFY : (Sarcastique) Des pellicules, en plus d'un look navrant ?!
DARLA : Continuer à aimer quelqu'un qui ne veut plus de vous.
BUFFY : (Elle rgarde brièvement Angel) Vous étiez ensemble, avant ?
DARLA : Pendant plusieurs générations.
BUFFY : Remarque, depuis que vous êtes parmi nous, tu as sûrement pu amasser
quelques conquêtes ?! Tu es plus vieille que lui, ça se voit. Tu devrais
investir dans un bon antirides. C'est un bon conseil !
DARLA : (Très calme) C'est moi qui l'ai enfanté. A une époque, on partageait
tout. Essaies de prétendre le contraire, Angélus ? Tu avais l'occasion de
rentrer au bercail, de régner avec moi en maître au royaume de l'au-delà des
siècles durant, mais tu as tout refusé pour cette fille ?! Tu aimes quelqu'un
qui nous éxècre ! (Angel et Buffy se regardent rapidement) Tu es malade ! Tu
souffres d'un mal qu'on ne peut guérir ! Et tu vas la voir mourir sous tes yeux,
et se souvenir te hantera ! Vous ne croyez pas que je suis venue seule ?
BUFFY : J'ai aussi des alliées !
La Tueuse donne un petit coup de pied sur l'arbalète posée au sol, la rattrape
au vol et vise la vampire.
DARLA : Très adroite ! (Elle sort deux armes à feu, cachées dans son dos) Droit
au coeur ! (Elle tire sur Angel, alors que la Tueuse le regarde, paniquée)
N'aies pas peur ! Les balles ne tuent pas les vampires, ils souffrent seulement
le martyr !
Elle tire sur Buffy. Celle-ci saute sur une table de billard et roule par terre.
Dehors Giles et les deux lycéens jeunes gens cherchent leur amie, lorsqu'ils
entendent un coup de feu à l'intérieur.
ALEX : Vous entendez ?
Dans la salle, la Tueuse recharge son arbalète, alors que Darla fait un petit
speech.
DARLA : Il y a tant de parties du corps, on n'a que l'embarras du choix... On
commence par les genoux peut-être, délicat de s'en passer pour danser !
Buffy se relève et tire un carreau, sans tuer son adversaire. Pendant ce temps,
Angel se relève en s'aidant d'une flèche plantée dans un mur, alors qu'il
s'était écroulé suite à sa blessure.
DARLA : (Elle enlève la flèche) Le coeur n'a pas été touché.
Sur la mezzanine, les amis de la Tueuse apparaissent.
ALEX : Il faut intervenir, en vitesse.
WILLOW : (Elle crie pour se faire entendre de son amie) Buffy, ce n'est pas
Angel qui a mordu ta mère, c'est Darla.
La vampire leur tire dessus pour les faire taire. Debout sur le billard, elle
essaie de surprendre la Tueuse, qui la fait tomber. La jeune fille court
s'abriter derrière le bar, alors que Darla lui tire dessus. La suceuse de sang
se dirige vers Buffy, sans s'arrêter de tirer. Giles allume le stromboscope ce
qui perturbe l'adversaire de sa protégée.
DARLA : Sors de là, Buffy ! Je t'attends. Viens te battre !
Soudain, Angel arrive derrière elle et la tue avec le carreau qui était fiché
dans le mur. La vampire se retourne et reconnaît son assassin.
DARLA : (Dans un soupir) Angel...
Buffy sort de sa cachette, mais, après l'avoir regardé longuement, laisse Angel
sortir du club. Dans son antre, le Maître est énervé et attristé par la perte de
Darla, il détruit tout sur son passage. Le Juste des Justes essaie de le
réconforter.
COLIN : Oubliez-la.
LE MAITRE : Tais-toi. L'ignores-tu ? Elle a été ma seule favorite pendant 400
longues années.
COLIN : Elle était faible. On n'a pas besoin d'elle. Je vous apporterai la tête
de la Tueuse.
LE MAITRE : Que le bourreau ait été Angel ! Il était appelé à me succéder, un
jour prochain. Quelle tristesse !
COLIN : Ils sont tous contre vous. Bientôt, vous vous dresserez et, ce jour
venu, nous les tuerons tous !
Le Maître prend la main que le jeune garçon lui tend et part avec lui dans un
coin sombre de son antre. Au Bronze, le lendemain soir, la Tueuse et ses amis se
retrouvent pour la soirée.
ALEX : Ah ! La soirée après-fumigation !
BUFFY : Et alors, quelle différence avec la soirée fumigation ?
ALEX : Les cafards sont plus résistants !
WILLOW : Alors, aucune nouvelle d'Angel ?
BUFFY : Bah, non. Mais, c'est très bizarre, j'ai l'impression très nette qu'il
veille sur moi.
WILLOW : (Elle a petit sourire sur les lèvres) Quelques fois, les impressions
sont exactes ; vu qu'en l'occurence, il est juste derrière toi.
La jeune fille se retourne et rejoint le beau vampire.
ALEX : (A lui-même) Il n'y a aucune raison de m'en faire, il n'y a aps de
menace dans l'air. (Les deux amis s'installent à une table, le jeune homme
tournant le dos à la Tueuse) Je me retourne et je regarde ailleurs.
Buffy et Angel se rapprochent lentement l'un de l'autre, sur la piste de danse ;
ils semblent tous les deux très émus.
ANGEL : Je voulais avoir des nouvelles de toi et de ta mère.
BUFFY : Ca va, merci. Et toi ?
ANGEL : Si j'arrive à ne pas me faire tirer dessus trop souvent, je pourrai
m'en sortir. Entre nous, ça ne...
BUFFY : ... Pourra jamais coller. Je sais. Parce qu'on a une légère différence
d'âge de 220 ans, à peu près !
ANGEL : Alors, il faut que j'essaie de... Je dois retrouver la paix.
BUFFY : Tu as raison. Moi aussi. L'un de nous doit décider de s'en aller.
ANGEL : Je sais.
Ils s'embrassent tendrement. Pendant ce temps, Alex, jaloux, est très stressé.
ALEX : Qu'est-ce qu'ils font ?
WILLOW : (Elle semble retenir un cri de joie) Rien.
ALEX : Tant qu'il ne l'embasse pas !
Willow semble vraiment se retenir de rire de la situation. Sur la piste de
danse, Angel et Buffy se séparent de leur étreinte.
BUFFY : On se quitte.
ANGEL : La douleur est...
BUFFY : ... Profonde. Je la ressens.Peut-être que tu reviendras.
Elle part. On voit alors que la croix qu'il lui avait offerte lors de leur
première rencontre et qu'elle portait au cou, lui a fait une profonde brûlure au
niveau de l'encolure.