Billy

Version française officielle

Transcript par Sandrine pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.


GILES (VO) : A chaque génération, il y a une élue. Seule elle devra affronter les vampires, les démons et les forces de l'ombre. Elle s'appelle Buffy.

PROLOGUE :
Le repaire du Maître. La caméra traverse la pièce jusqu'à l'entrée où Buffy arrive, un pieu à la main. Elle s'arrête et examine le lieu. Lentement, elle descend quelques marches et se trouve dans la grande salle. Elle lève son pieu pour être prête à faire face au moindre danger. La caméra évolue derrière un poteau où se cache le Maître. Buffy continue de marcher. Elle tourne sur elle même et lève le pieu quand elle sent une présence derrière elle. Il grogne. Buffy est figée par la peur et elle laisse tomber son pieu. Elle recule doucement alors que le Maître avance vers elle. Quand elle ne peut plus reculer, elle regarde le Maître lever sa main et la placer autour de son cou. Elle lève les yeux vers son ennemi tandis qu'il se penche pour la mordre.
BUFFY : NON! NON!
Plan de la chambre de Buffy. Elle a un cauchemar. Sa mère est assise au bord du lit et essaie de la réveiller en la secouant.
BUFFY : Non...
JOYCE : Et si.
Buffy se réveille et ouvre ses yeux bien grand.
JOYCE : Il est l'heure d'aller à l'école.
BUFFY : Maman?
JOYCE : Ca va, tu te sens bien?
BUFFY : Non. Heu, si! Oui. Je me sens bien. Oh la la... (s'assoit) L'école. Génial. (sort de son lit)
JOYCE : Tu es sûre que tu veux aller à l'école? (se lève)
BUFFY : Ah bien sûr. Je suis pas malade.
JOYCE : Bon. (ouvre les stores) C'est un jour à inscrire sur le livre d'or. J'ai eu ton père au téléphone.
BUFFY : Il va venir?
JOYCE : Oui. Il vient ce weekend.
BUFFY : Génial.
Plan du lycée de Sunnydale.
WILLOW : Tu l'vois souvent ton père?
BUFFY : Non, pas beaucoup.
Plan d'un couloir. Willow et Buffy marchent tout en parlant.
BUFFY : Il vit à Los Angeles. Quelque fois, il passe un weekend à la maison.
WILLOW : Ca fait longtemps qu'ils sont divorcés?
BUFFY : Eh bien, les choses sont officielles depuis l'année dernière mais, ils s'étaient séparés bien avant.
WILLOW : J'imagine que ça n'a pas du être facile.
Elles atteignent le casier de Buffy.
BUFFY : Heu non. Epouvantable plutôt. (effectue sa combinaison) C'est vrai que devant moi ils faisaient attention à ne pas se disputer mais, c'était triste.
WILLOW : Mes parents ils s'engueulent jamais. Mais parfois ils se jettent de ces regards. Et toi ton père, pourquoi il est parti?
BUFFY : (ouvre son casier) Je ne lui ai pas jamais demandé. Mes parents ne s'entendaient plus. J'ai peur que ce soit un peu ma faute. Les histoires étranges, ces tueries, je leur facilitais pas la vie, j'ai tout gâché.
WILLOW : Ils devaient avoir d'autres raisons de se quitter. C'est pas ta faute.
BUFFY : Non. (ferme le casier)
WILLOW : Et il vient souvent te voir le weekend?
BUFFY : Oh, pas assez.
Plan de la classe. Cordelia vérifie son maquillage dans un miroir. Wendell s'approche et s'arrête devant une fenêtre, il lit un papier.
CORDELIA : Hello? Doofus! (Wendell la regarde) Tu es dans ma lumière.
ALEX : Wendell, voyons, qu'est ce qui te prend? Ne sais tu pas que Cordelia est le centre de l'univers, et que nous, pauvres satellites, nous tournons autour d'elle.
CORDELIA : Est ce que ça vous ennuierait d'aller satelliser ailleurs?
La sonnerie retentit. Wendell et Alex vont s'asseoir. Willow et Buffy entrent dans la classe.
ALEX : (aux filles) Wendell était dans la lumière de Cordelia.
WENDELL : J'en suis tout ébloui.
WILLOW : Je trouve qu'elle a un faux air d'Evita.
BUFFY : Ouais, je crois que c'est ses cheveux.
WILLOW : (sourit) Telle la sirène, elle y entortille ses proies.
ALEX : Dites les filles, il y avait des devoirs?
WILLOW : Pour aujourd'hui, c'était l'écoute active.
ALEX : Cool! C'est quoi l'écoute active?
WILLOW : Tu ferais bien d'ouvrir ton bouquin. (ils s'assoient)
BUFFY : Au chapitre cinq. L'écoute active? (lui montre son livre) Tu branches tes grandes oreilles et tu écoutes attentivement ce que dit l'autre.
WENDELL : Melle Tishler nous a fait une démonstration hier.
WILLOW : Avec toi!
BUFFY : Elle portait un pull moulant.
ALEX : Oh, oui mais bien sûr, le beau pull angora. Tu vois que j'écoutais.
Willow lui jette un regard.
MLLE TISHLER : Bien, tout le monde à sa place. Tout à l'heure je vous demanderai de trouver un partenaire afin de mettre en pratique les théories développées au chapitre cinq.
Alex décolle ses oreilles avec ses mains en souriant.
MLLE TISHLER : Oui, Alex, je vois que vous avez compris.
Willow et Buffy échangent un regard amusé.
MLLE TISHLER : Avant de commencer, précisons quelques points. Les recherches d'Isaacson ont démontré que, après nos besoins les plus fondamentaux liés à notre survie, il nous est essentiel d'être écoutés.
Buffy fait tomber son crayon et se penche pour le ramasser.
MLLE TISHLER : Wendell, voulez vous nous lire les deux premiers paragraphes page soixante dix-huit...
Alors qu'elle se relève, Buffy voit Billy, un jeune garçon, qui se tient debout devant la porte et la regarde.
MLLE TISHLER : ... Isaacson nous décrit la rapide amélioration qu'a apporté 'écoute active à ses patients les plus atteints.
Wendell ouvre son livre. Il hurle et laisse tomber le bouquin sur son bureau. Plusieurs tarentules sortent du livre. Melle Tishler et les élèves situés le plus près de Wendell crient aussi et sortent en courant de la classe. Les tarentules marchent sur Wendell.
WENDELL : Pitié! Enlevez les! Aidez moi! Au secours! Aidez moi! Aidez moi! Pitié! Aidez moi!
BILLY : Je suis désolé.
WENDELL : Au secours!

GENERIQUE

ACTE 1
Le repaire du Maître. Collin est assis et écoute le Maître.
MAITRE : La peur est une chose merveilleuse. La peur est dans le monde humain la force la plus puissante. (s'accroupit pour faire face à Collin) Pas l'amour, pas la haine... la peur! Quand tu étais qu'un simple mortel, qu'est ce qui t'effrayait?
COLLIN : Les monstres.
MAITRE : Ooo. (se lève) Nous nous définissons par les choses qui nous effraient. (s'avance vers une grande croix) Ce symbole, ces deux morceaux de bois, ils me déconcertent. Ils me remplissent d'une crainte mortelle. La peur défie l'esprit. (met sa main sur la croix et la tient alors qu'elle le brûle) Comme la douleur. On peut la contrôler. (lâche la croix) Si j'affronte ma peur, elle ne pourra me vaincre. (lève les yeux au plafond) Quelque chose se passe là haut. Quelque chose de nouveau, une force psychique très puissante. La ressens tu?
COLLIN : Quelque chose change.
MAITRE : Change. Oui. Pour le pire.
La caméra monte le long de la croix et passe à travers le plafond pour finalement montrer l'entrée du lycée. Joyce arrive en Jeep pour déposer Buffy.
JOYCE : Tu es bien silencieuse ce matin.
BUFFY : J'ai très mal dormi.
JOYCE : Je sais. Je me suis levée deux fois parce que tu hurlais dans ton sommeil. Tu devais faire un cauchemar.
BUFFY : (fait non de la tête) J'en sais rien. Oh, j'ai oublié mon sac. Je l'ai préparé pour ce weekend et je l'ai laissé à la maison.
JOYCE : Toi et ton père vous viendrez le chercher après l'école. Arrête de t'angoisser, y a rien de grave.
BUFFY : D'accord. Oui, c'est vrai, on passera le prendre. Il vient me chercher à l'école à 15h30?
JOYCE : Chérie, est ce que tu aurais peur que ton père ne vienne pas?
BUFFY : Non! Non, pourquoi? Je devrais?
JOYCE : Mais bien sûr que non. J-je sais, c'est une situation difficile mais... tu devrais te souvenir que ton père t'adore. Ton père et ta mère t'adorent.
BUFFY : (sourit) Allez, bye.
JOYCE : Passe une bonne journée.
BUFFY : Merci. (sort de la voiture)
Plan des couloirs du lycée. Buffy marche et est rattrapée par Willow et Alex.
WILLOW : Oh, Buffy, on te cherchait partout.
ALEX : Tu la cherchais.
WILLOW : Alors, est ce que tu as parlé à Giles au sujet des araignées...
ALEX : Oh, ces maudites araignées! Willow est heu, y a un mot pour ça, heu obnubilée par ce qui s'est passé hier.
WILLOW : Je déteste les araignées et alors? Avec leurs corps poilus, et leurs toiles gluantes et poisseuses. Vous avez une idée de la raison pour laquelle elles ont autant de pattes? Je vais vous le dire moi. C'est pour mieux vous ramper sur le visage au beau milieu de la nuit. Bahhhh! Comment est ce que tu peux les supporter?
ALEX : J'suis désolé, les araignées ne me font pas peur. Maintenant, si une bande de Nazis me grouillait sur la figure...
BUFFY : Elle a raison, c'est quand même violent hein.
WILLOW : Je te remercie.
ALEX : Ouais, c'est une bouche de l'enfer, un centre de convergence mystique, des monstres surnaturels. Bon, et alors?
BUFFY : Tu prends les choses à la légère.
ALEX : Je ne suis pas inquiet. S'il y a un monstre en liberté, nous on le trouve, toi tu le flingues et on fait la fête.
BUFFY : Ah, je te remercie d'une si grande confiance.
Ils entrent dans la bibliothèque. Plan de l'intérieur.
ALEX : C'est toi le boss Buffy.
WILLOW : J'ai l'air d'insister, mais il faut qu'on s'occupe des araignées, n'oublions pas les araignées.
BUFFY : Non, Giles devait faire des recherches la dessus. Giles?
WILLOW : Il est peut être dans la salle des profs?
Giles sort des étagères situées à l'étage supérieur. Il regarde autour de lui et semble perdu et confus.
BUFFY : Hé, Giles! Alors, on se réveille!
GILES : J-j-je, j'étais dans les rayonnages. J'étais perdu.
ALEX : Vous avez trouvé quelque chose sur les araignées qui sortent des bouquins?
Il place sa main sur le dos de Willow et commence à imiter une araignée en rampant le long de son épaule avec ses doigts.
ALEX : Grosses, poilues, noires, grouillantes...
Willow sursaute de peur. Elle se retourne vers Alex et le frappe.
ALEX : (à Willow) Bah quoi, c'est marrant?
GILES : (assez confus) Non, non. Je n'ai rien trouvé. Enfin, rien qui permette d'élucider ce mystère. Je crois que vous feriez peut être bien d'en parler a-avec Wendell.
BUFFY : D'accord. Si il peut parler.
Elle regarde Giles, et lui lance un curieux regard. Ils sortent de la bibliothèque alors que Giles regarde les étagères, toujours confus.
Plan de l'extérieur. Wendell est assis sur un banc. L'équipe s'approche de lui.
BUFFY : Salut Wendell. Ca va?
WENDELL : (les regarde) Hein?
BUFFY : Ca va?
ALEX : J'adore ta conversation.
Il donne une tape dans le dos de wendell et s'apprête à partir mais Buffy le retient par le bras.
WENDELL : Quoi? Qu'est ce que vous voulez?
BUFFY : On s'est dit que tu avais peut être envie de parler de ce qui s'est passé.
WILLOW : Tu sais hier? Avec les araignées?
WENDELL : Qu'est ce que vous voulez que je vous dise?
ALEX : Y a rien à dire. Tu as vu deux cent insectes, t'as perdu les pédales, c'est normal.
WENDELL : Ce ne sont pas des insectes. Ce sont des arachnides.
ALEX : Et c'est quoi la différence?
WENDELL : Les araignées sont des arachnides. A la différence des insectes, elles ont huit pattes et non six. Pourquoi tout le monde fait la même erreur?
BUFFY : J'en sais rien. Et, ce genre de chose t'est déjà arrivé auparavant?
Wendell fait oui de la tête.
BUFFY : Souvent?
WENDELL : Je ne compte plus.
WILLOW : Tu dois haïr les araignées encore plus que moi.
WENDELL : (sourit et rit) Je ne les déteste pas. Je les aime. Elles me détestent.
Cordelia passe derrière Wendell et se tourne vers Buffy.
CORDELIA : Tu as révisé ton contrôle d'histoire?
BUFFY : Quel contrôle d'histoire?
CORDELIA : Celui qu'on a au cours d'histoire, donc tout de suite.
BUFFY : On a un contrôle d'histoire? Mais enfin personne ne m'a dit qu'il y avait un contrôle d'histoire, je savais pas... Bon, salut, je vous rejoins tout à l'heure. (part)
WILLOW : (s'assoit) Comment ça tu aimes les araignées?
ALEX : C'est platonique j'espère (rit)
WENDELL : J'avais la plus belle collection de toute la région. Des browns, des tarentules et de belles veuves noires. Un jour mes parents m'ont envoyé dans un camps de nature pour les vacances. J'avais chargé mon frère de surveiller leur habitat. Il a laissé les infrarouges jour et nuit. Elles étaient toutes mortes quand je suis rentrée. J'en fais des cauchemars toutes les nuits.
WILLOW : Des cauchemars?
WENDELL : C'est toujours le même. Je suis dans ma classe et puis, le prof me demande de lire un paragraphe. J'ouvre mon bouquin et elles arrivent. Elles reviennent me hanter. Difficile de les blâmer après ce que je leur ai fait.
ALEX : Et, ça se passe comme ça, à chaque fois?
WENDELL : Hier, en classe, j'ai cru que je rêvais encore. Mais à ce moment la, les autres se sont mis à crier aussi.
Plan d'un couloir du lycée. Buffy est en train de chercher sa classe d'histoire. Cordelia attend près de la porte, la maintenant ouverte.
CORDELIA : Tu ne sais même pas où est la classe?
BUFFY : Heu non...
CORDELIA : C'est pas étonnant. Tu as séché les cours d'histoire pratiquement toute l'année.
BUFFY : Heu, j'y suis allée le premier jour. Je crois.
CORDELIA : C'est ici.
BUFFY : Je suis jamais allée en cours, j'ai ouvert aucun livre, comment je vais passer ce contrôle?
CORDELIA : Oui, bonne chance!
Plan de la classe d'histoire. Buffy est assise et elle regarde les autres élèves. Le professeur passe à côté d'elle. Buffy jette un oeil sur Cordelia qui ne semble pas avoir de problème avec son contrôle. Cordelia tourne la page, regarde Buffy et se reconcentre sur son test. Le professeur passe à nouveau à côté de Buffy et il regarde la feuille de cette dernière. Il continue son chemin, apparemment satisfait. Buffy regarde les nombreuses questions posées dans le test, elle n'a pas répondu à une seule. Elle lève ses yeux vers l'horloge. 11h20. Elle baisse ses yeux sur son papier dans la case où elle doit marquer son nom.
BUFFY : Je sais au moins mon nom.
Elle commence à écrire mais la mine de son crayon se casse. Elle laisse échapper un soupire d'exaspération. Elle prend son taille crayon et l'utilise. Elle regarde à nouveau l'horloge, il est à présent 12h10. Elle n'en croit pas ses yeux. Elle regarde autour d'elle nerveusement. Le professeur l'observe fixement en tapant son stylo sur son bureau. Elle baisse les yeux sur son papier et la sonnerie retentit. Tous les élèves se lèvent et rendent leur test alors qu'elle reste assise et les regarde. Billy apparaît à la porte et jette un oeil dans la classe. Buffy le voit. Il a une expression triste sur le visage. Il marche le long du couloir. La classe est maintenant vide et Buffy reste assise, seule, à son bureau.
Plan du couloir du lycée. Billy marche et voit deux filles parler alors qu'elles descendent les escaliers.
LAURA : Ils ont été collés tous les deux. Oh, c'est complètement injuste, c'était la faute de Sean. En tout cas, on ne pourra pas faire un tour.
L'autre fille semble déçue tandis qu'elles s'arrêtent devant la porte de la cave.
LAURA : Je vais me faire une petite (fait semblant de fumer) pause.
Son amie part. Elle regarde autour d'elle pour s'assurer que personne ne la voit, elle ouvre la porte et entre dans la cave.
BILLY : (à lui même) Tu ne devrais pas entrer là.
Plan de l'intérieur de la cave. Laura entre dans la cave, ferme la porte derrière elle et descend les escaliers. La cave est obscure. Elle descend plus de marches et examine la pièce. Satisfaite que personne ne se trouve dans la cave, elle pose ses livres et sort son paquet de cigarettes de son sac. Une personne derrière des étagères l'observe. Cette personne la regarde allumer sa cigarette. L'ogre s'approche d'elle. Son visage est balafré.
OGRE : Le dix-neuf porte bonheur!
Il attaque Laura. Elle hurle. Il la frappe avec son immense bras qui a la forme d'une batte de baseball alors qu'elle crie et essaie d'éviter les coups qu'il lui porte sur le corps.

ACTE 2
L'hôpital. Plan du couloir. Buffy et Giles cherchent la chambre de Laura.
BUFFY : Je crois qu'ils ont dit chambre 3016.
GILES : Tu connais cette fille?
BUFFY : Oui, on se dit bonjour. Laura est assez sympa. Personne n'a vu son agresseur?
GILES : Bien, j'ose espérer que Laura l'a vu.
Plan de la chambre de Laura. Elle a des coupures et des bleus sur tout le corps. Buffy et Giles entrent dans la pièce. Laura les voit et regarde Buffy.
BUFFY : Bonjour Laura.
LAURA : Salut.
GILES : On ne te dérange pas?
Il montre un vase avec un arrangement de fleurs. Buffy le lui prend et le place près du lit.
LAURA : Non, ça va. J'ai pas envie de rester seule.
GILES : Nous sommes venus pour t'aider. Nous ferons en sorte que cela ne se reproduise pas.
BUFFY : (s'assoit) Tu te souviens de ce qui s'est passé?
LAURA : J'étais à la cave pour fumer. Je voulais juste faire une pause. Il y avait, il y avait quelqu'un.
BUFFY : Quelqu'un que tu connais?
LAURA : Je n'ai jamais vu une chose aussi effrayante.
BUFFY : (échange un regard avec Giles) Une chose?
GILES : Cette chose, tu peux la décrire?
Laura est encore sous le choc pour en parler et elle ne peut pas répondre.
BUFFY : Hey, ça va aller. T'inquiète pas.
GILES : Oui, oui, oui, tu dois te reposer.
BUFFY : Bien heu, si jamais...
INFIRMIERE : (entre dans la chambre) Ca va Laura?
BUFFY : ...tu t'rappelles quoi que ce soit, tu peux nous le dire. Même si ça te semble bizarre.
INFIRMIERE : Il faut qu'elle dorme maintenant.
Giles et Buffy commencent à s'en aller.
LAURA : 'Le dix-neuf porte bonheur.'
Buffy et Giles s'arrêtent et se retournent.
GILES : Heu, pardon?
LAURA : Oui, c'est ce qu'il a dit juste avant de... enfin je crois que c'est ce qu'il a dit. C'est bizarre non?
GILES : Oui, oui, oui c'est vrai.
BUFFY : Prends soin de toi. (sourit)
GILES : Au revoir Laura.
Ils quittent la chambre. Plan du couloir. Giles voit le docteur de Laura.
GILES : Docteur, est ce qu'elle va s'en sortir?
DOCTEUR : Vous êtes de la famille?
BUFFY : Non, des amis.
DOCTEUR : Elle se remettra. Elle a quelque os cassés, une hémorragie interne. Elle a eu de la chance.
BUFFY : De la chance?
GILES : Qu'est ce que vous voulez dire?
DOCTEUR : Le premier est toujours dans le coma. (s'arrête devant une autre chambre)
BUFFY : Le premier quoi?
DOCTEUR : La première victime. (regarde dans la chambre) Il est arrivé il y a une semaine. Exactement les mêmes blessures que la fille mais son état est plus grave. Et s'il ne se réveille pas bientôt... Il faut que quelqu'un arrête ce monstre.
BUFFY : Quelqu'un le fera.
Plan du lycée de Sunnydale.
PUNK : Ah écoute, j'ai pas peur de lui.
Plan du couloir du lycée. Un punk discute avec ses amis
PUNK : Faut qu'il fasse gaffe, si il me cherche, il me trouve. Moi je laisse pas tomber, c'est une question d'honneur. Je lui casse la tête moi!
Plan de Willow et Alex qui se dirigent vers le casier de Willow.
WILLOW : Je dis seulement que Wendell a fait un rêve et que les choses se sont réellement produites.
ALEX : Oui, t'as raison je l'admets. Mais est ce que tu crois que ça a un lien avec l'affaire de Laura?
WILLOW : J'en sais rien. Peut être que elle a rêvé que quelqu'un la battait. On demandera à Buffy quand elle reviendra de l'hôpital.
La mère du punk apparaît soudainement dans le couloir. Alex la voit s'approcher de son fils et sourit.
MERE : Oh, il est là mon poussin, mon bébé!
PUNK : Maman? Qu'est ce que tu fais là? Non, ma-man...
MERE : (rit et l'embrasse) Comment il va mon poussin d'amour?
PUNK : Maman, non, non, maman. M'embrasse... non, ma-maman, non, s'il te plaît ne... ne m'emb... non.
MERE : (rit) C'est qui mon choux à la crème au beurre?
PUNK : Maman... Arrête de m'embrasser, tous mes potes sont là. Maman...
Willow ferme son casier. Ils se dirigent vers leur classe.
ALEX : C'est peut être une coïncidence. Wendell tombe sur un nid d'araignées et nous on trouve ça bizarre parce qu'il avait rêvé d'araignées. Peut être que les deux affaires ne sont pas liées.
Ils entrent dans la classe. Les élèves voient Alex pénétrer dans la salle et se mettent à rire.
ALEX : En tous cas, si elles sont liées, on a aucun élément qui nous permette de... Quoi?
Willow n'y comprend rien et elle se retourne vers Alex. Ses vêtements ont disparu, il se tient debout en sous-vêtement.
WILLOW : Alex! Qu'est ce qui te prend?!
ALEX : J'en sais rien j'étais... encore habillé il y a une seconde. C'est un rêve. C'est un mauvais rêve. (se pince) Ow. Je dois dormir. (se pince encore) Ow. Il faut que je me réveille. AHHHHHHH.
Il réalise qu'il ne rêve pas et s'enfuit en courant à toute allure et en hurlant. Willow lui court après.
Plan de la bibliothèque. Giles est en train de faire des recherches dans des journaux.
GILES : Ceci n'est pas réel. Ca ne peut pas l'être.
Buffy entre dans la bibliothèque.
BUFFY : Quoi de neuf?
GILES : Oh, j'ai reçu d'anciens numéros de ces journaux et heu, j'essaie de faire des regroupements.
BUFFY : Vous avez trouvé quelque chose?
GILES : Je n'en sais rien.
BUFFY : Vous le sauriez si vous aviez trouvé quelque chose.
GILES : C'est que j'ai un problème.
BUFFY : Et quel est ce problème?
GILES : Eh bien heu... je ne sais plus lire!
BUFFY : Qu'est ce que vous dites? Vous savez lire en trois langues.
GILES : Oui heu, cinq enfin d'habitude. Là les mots n'ont plus aucun sens. C'est, c'est c'est incompréhensible. (frustré, il recule)
BUFFY : (regarde le journal) C'est lui.
GILES : Hein, qui?
BUFFY : Le gamin que j'ai vu. (lit) 'Agé de douze ans, Billy Palmer a été battu et trouvé inconscient après son match de baseball samedi. Les médecins disent que son état est critique.' De quand date ce journal? (regarde la date) La semaine dernière? Ils disent qu'il est dans le coma aux soins intensifs. C'est le garçon de l'hôpital!
GILES : La première victime? Mais, mais tu l'as vu à l'école?
BUFFY : Je l'ai vu quand les araignées grimpaient sur Wendell, et que je paniquais sur mon contrôle d'histoire. Je me souviens que ça m'avait semblé étrange de le voir mais je n'y ai plus pensé depuis.
GILES : M-mais cet enfant est dans le coma depuis une semaine. C'est tout à fait impossible.
BUFFY : Moi je n'ai pas la science infuse. Les explications c'est votre domaine.
GILES : Oh, heu, bien. C'est sans doute une projection astrale. Une théorie soutient que lorsque nous dormons, un deuxième corps, u-une espèce de corps astral, voyagerait à travers le temps et l'espace.
BUFFY : Billy est dans le coma. C'est comme si il dormait.
GILES : Oh d'une certaine manière, oui, mais il est plus difficile de se réveiller d'un coma.
BUFFY : Ce que j'ai vu serait le corps astéroïde de Billy?
GILES : Le corps astral de Billy et, enfin je ne sais pas. Enfin comme d'habitude, nous n'avons pas une quantité faramineuse d'éléments pour comprendre.
BUFFY : Le dix-neuf porte bonheur.
GILES : Quoi?
Son père, Hank Summers, entre dans la bibliothèque.
HANK : Ah te voilà. Je t'ai cherchée partout. Pourquoi tu n'étais pas en classe?
BUFFY : Papa? Qu'est ce que tu fais là? Je croyais que tu devais venir me chercher à l'école. Quoi, ça va pas?
HANK : Eh bien heu, il faut que je te parle.
BUFFY : Quelque chose est arrivé à maman?
HANK : Non, non, elle va bien, non, non. Je veux juste te parler un moment, en privé.
BUFFY : Oh, bien sûr. Oui. (regarde Giles) Oh, heu! Je suis désolée. Voilà Mr. Giles, notre bibliothécaire. Et je vous présente mon père, Hank Summers.
GILES : Bonjour monsieur. (serre la main)
HANK : Enchanté.
BUFFY : Je reviens.
Buffy et son père quittent la bibliothèque. Giles essaie à nouveau de lire le journal.
Plan de l'extérieur. Buffy et son père marchent et discutent.
HANK : Je suis venu plus tôt parce que j'ai quelque chose d'important à te dire. A propos de ta mère et moi. Pourquoi on s'est séparé.
BUFFY : Tu m'as toujours dit que c'est...
HANK : Je sais qu'on t'a toujours dit que c'est parce qu'on, on ne s'entendait plus.
BUFFY : Ouais, c'est pas vrai?
HANK : Et, viens ma chérie, viens. Asseyons nous. (ils s'assoient sur un banc) Tu es assez grande pour savoir la vérité.
BUFFY : Il y avait quelqu'un d'autre?
HANK : Non. Non, il n'y avait personne d'autre.
BUFFY : Alors qu'est ce que c'était?
HANK : C'était toi.
BUFFY : Moi?
HANK : Etre tes parents. T'élever, te voir tous les jours. Je ne sais pas si tu as une idée de ce que ça peut être.
BUFFY : Quoi?
HANK : Bien sûr, tu ne comprends rien même quand la réalité te saute aux yeux. Ce n'est pas une grande surprise, tu as toujours été d'un tel égoïsme. Tu ne fais que t'attirer des ennuis. Tu nous fais subir les conséquences de tes histoires obscures et, dois je continuer?
BUFFY : Non. S'il te plaît, non.
HANK : Tu es sinistre et, et pas affectueuse et sans doute pas aussi intelligente que je le pensais. Ah Buffy franchement, peux tu imaginer que je puisse vivre dans la même maison que toi?
BUFFY : Pourquoi tu me dis tout ça? (une larme coule sur sa joue)
HANK : Parce que c'est la vérité. Je pense qu'on se devait au moins ça.
Elle commence à pleurer.
HANK : Arrête de pleurnicher. Tu ne vas quand même pas me reprocher d'être honnête pour une fois. Hein? Et puis il y a autre chose. J'en ai assez de ces weekends où je m'ennuie avec toi. Donc, je pense que tu ne verras aucun inconvénient à ce qu'on ne se voit plus.
Elle le regarde, choquée. Il lui met une petite tape sur la jambe.
HANK : J'aurais aimé que tu sois différente.
Il se lève et part. Buffy ne fait rien si ce n'est le regarder s'en aller pendant un moment, puis elle baisse les yeux. Il passe par la porte d'un building, et Billy est là en train d'observer Buffy. Elle lève les yeux et le voit. Billy se retourne et part. Buffy essaie de retenir ses larmes.
Plan de la bibliothèque. Willow et Alex entrent. Alex enfile un pull.
ALEX : Alerte rouge! Où est Buffy?
GILES : Heu, e-elle vient de sortir. Son, son père est venu et il voulait lui parler. Où sont passés tes vêtements?
ALEX : Ah, j'aimerais pouvoir répondre à cette question.
WILLOW : C'est à dire qu'Alex s'est retrouvé devant toute la classe avec pas grand chose sur le dos.
ALEX : Et j'avais quand même mon caleçon.
WILLOW : (rit) Ouais! C'était... (regarde Alex) ...pas drôle, pas drôle du tout!
ALEX : 'Pas drôle'? J'étais tout nu. 'Pas drôle' est un euphémisme.
WILLOW : Tous ces yeux braqués sur toi, ça fait froid dans le dos. Moi j'ai horreur qu'on me regarde comme ça.
ALEX : J'étais tout nu. Un vrai cauchemar.
WILLOW : (réalise) Oui Alex! C'est, c'est ça ton cauchemar.
ALEX : Sauf que quand je me suis dit 'c'est un rêve, je suis en train de dormir', c'était vrai.
WILLOW : C'est, c'est comme pour Wendell. Cette histoire avec les araignées. Wendell fait toujours des cauchemars à propos d'araignées.
GILES : Oh oui. Moi même j'ai déjà rêvé que... que j'étais perdu au milieu de piles de livres et, et que je ne pouvais pas... Oh bien sûr!
ALEX : Heu, nos rêves deviennent réalité?
GILES : Nos rêves? Ce serait la version conte de fées. Nos cauchemars, ce sont nos cauchemars qui deviennent réalité.
WILLOW : Qu'est ce qui provoque une chose pareille?
GILES : Billy.
ALEX : Ca c'est une explication courte et concise. (à Willow) C'est Billy! (à Giles) Qui est Billy?
GILES : Un jeune garçon à l'hôpital. Il a été battu et il est dans le coma. Je ne sais comment il a trouvé le moyen de quitter le monde de cauchemar dans lequel il était enfermé.
ALEX : Et il a emporté le monde des cauchemars avec lui? Ah bien joué Billy.
WILLOW : Comment il a pu faire ça?
GILES : Nous vivons dans un monde où tout est possible.
ALEX : Bien, il va falloir arrêter ça.
GILES : Et vite. Sinon tout le monde à Sunnydale va connaître l'horreur de vivre son cauchemar.
Plan des couloirs. Cordelia ouvre son casier et se regarde dans le miroir. Ses cheveux sont complètement crépus, et elle sursaute d'horreur en se voyant. Elle essaie de les démêler avec un peigne mais c'est simplement impossible.
CORDELIA : C'est quoi cette horreur? Ce n'est pas possible. Je sors juste de chez le coiffeur.
Elle met ses mains sur sa tête.
CORDELIA : Oh mon dieu!
Elle essaie à nouveau de se démêler les cheveux mais elle n'y parvient pas.
Plan de l'extérieur. Buffy marche seule, triste, avec les bras croisés. Elle remarque Billy qui descend les escaliers menant à l'entrée du gymnase. Une fois tous les élèves sortis, il entre. Buffy le suit à l'intérieur et le trouve assis sur les tribunes.
BUFFY : Billy?
Il la regarde un moment. Elle s'approche de lui.
BUFFY : Tu es Billy Palmer?
BILLY : C'est moi.
BUFFY : Pourquoi es tu ici? (s'assoit à côté de lui) Quelqu'un t'a fait du mal samedi soir, tu t'en souviens?
BILLY : On m'a fait du mal? (passe ses mains dans ses cheveux) Je-je me souviens pas.
BUFFY : C'était après ton match de baseball.
BILLY : Uh huh. Ouais. Je jouais en seconde base.
BUFFY : Tu es le numéro dix-neuf?
BILLY : (la regarde) Oui il dit que je porte bonheur.
BUFFY : Qui?
BILLY : Le méchant. L'ogre, il veut me tuer. Il voulait tuer la fille.
BUFFY : Pourquoi il veut te tuer, Billy?
BILLY : Il est...
BUFFY : Billy, c'est, ça va. Dis le moi! C'est quoi?
BILLY : Il est là!
L'ogre frappe Buffy avec son bras en forme de batte de baseball.

ACTE 3
Le gymnase. L'ogre frappe Buffy au visage, la faisant tomber à terre. Elle se relève rapidement alors qu'il essaie de la frapper encore mais il la rate. Elle évite un troisième coup, lui met un coup de pied de côté dans la mâchoire suivi d'un coup de pied rotatif à la figure. Il n'est pas étourdi. Il tente à nouveau de la frapper et cette fois l'atteint dans le dos, l'envoyant s'écraser sur les tribunes. Il la frappe ensuite dans les jambes alors qu'elle se relève, la faisant tomber violemment dos à terre. Elle roule sur le côté pour éviter le prochain coup, se lève et suit rapidement Billy qui est déjà parti. Elle ouvre la porte pour sortir. Elle boite.
Plan de la bibliothèque. Giles, Willow et Alex en sortent pour retrouver Buffy.
GILES : Buffy n'a aucune idée de ce qui se passe. Et vu le genre de rêve qu'elle fait, il est impératif de la retrouver.
Ils arrivent dans les couloirs.
ALEX : On irait plus vite si on se séparait pour la chercher.
GILES : Oui, bonne idée.
Lui et Alex partent dans des directions opposées.
WILLOW : Hey, je voudrais vous rappeler que l'union fait la force.
Plan de la porte du gymnase. A l'extérieur, Buffy place une crosse de hockey entre les poignées de la porte pour ralentir l'ogre. Il frappe contre la porte alors qu'elle se met dos à celle-ci. Elle regarde autour d'elle, voit Billy et part à sa rencontre.
BUFFY : Billy!
BILLY : Désolé, je peux pas l'en empêcher.
BUFFY : Qui est ce?
BILLY : L'ogre, il veut me tuer.
BUFFY : Il est trop fort. Je n'arrive pas à le battre. On va chercher mes amis, ils pourront nous aider.
BILLY : Il faut qu'on se cache.
BUFFY : Non il va nous retrouver!
BILLY : Oui, mais il faut qu'on se cache. C'est comme ça que ça se passe. On se cache et il arrive.
Ils partent à la recherche des autres.
Plan des couloirs du lycée. Willow descend des escaliers et voit une agitation au bout du couloir. Cordelia est emmenée de force par des intellos qui sont les membres du club d'échec.
CORDELIA : Non! Non! Mais vous êtes fous, arrêtez. Je veux rester là, je déteste les échecs. J'aurais jamais fait partie de l'équipe, je vous jure. Pitié!
Ils l'emmènent dans une classe. Willow sourit en voyant la scène. Elle entend quelqu'un prononcer son nom. La voix vient de la cave.
VOIX : Willow!
Willow se tourne vers la voix, s'approche de la porte de la cave, l'ouvre et regarde à l'intérieur.
VOIX : Willow!
WILLOW : Buffy?
Elle commence à descendre les escaliers en laissant la porte ouverte derrière elle.
WILLOW : He oh? Buffy?
Elle atteint le bas des marches et examine le lieu.
WILLOW : Je n'ai pas peur. Si tu crois m'impressionner, c'est raté.
Elle continue de marcher dans la pièce et de regarder autour d'elle. Une main la saisit par l'épaule et l'entraîne alors qu'elle hurle.
Plan du couloir. Alex traverse une porte et découvre que le couloir a été vandalisé, il y a des croix gammées dessinées sur les murs à la peinture. Une lampe suspendue au plafond clignote. Alex remarque une barre chocolatée sur le sol.
ALEX : Oh génial. (ramasse la barre et déchire le papier) Ce serait dommage de laisser traîner de si délicieux chocolats.
Il mord dedans. Il regarde autour de lui et voit d'autres barres chocolatées. Il s'en approche, en ramasse une et l'ouvre.
ALEX : Oh c'est mon jour de chance.
Il mord une fois encore dans la barre et continue d'examiner le sol à la recherche d'autres sucreries.
Plan de l'extérieur. Buffy et Billy arrivent en passant par une porte.
BUFFY : (confuse) Pourtant je... j'étais sûre qu'on arriverait à la bibliothèque.
Billy observe plusieurs élèves faire du baseball de l'autre côté de la clôture. Buffy le rejoint.
BUFFY : Ils s'amusent. Qu'est ce qu'il y a? Qu'est ce qui te tracasse?
BILLY : Le baseball. C'est nul quand on perd.
BUFFY : Vous avez perdu samedi dernier?
BILLY : (confirme d'un hochement de tête) C'était ma faute.
BUFFY : Comment ça ta faute?
BILLY : J'ai manqué une balle, j'aurais du l'avoir.
BUFFY : Tu as manqué une balle et tout est entièrement de ta faute? Quoi, tu jouais tout seul? Il n'y avait pas huit autres joueurs dans ton équipe?
BILLY : Il a dit que c'était ma faute.
BUFFY : Qui a dit ça? Billy, c'est celui qui t'a fait mal après le...
BILLY : Y a pas un autre chemin pour trouver tes amis?
BUFFY : Bien sûr. D'accord. On, on va passer par la cafétéria.
L'ogre vient dans leur direction et frappe un élève pour le pousser de sa route.
BUFFY : Mauvaise idée. (regarde les alentours) Viens par là.
Elle pousse Billy devant elle à travers des buissons. Quand ils les ont traversés, ils se retrouvent de l'autre côté dans un cimetière. Il fait nuit.
BUFFY : Qu'est ce qui s'est passé?
BILLY : Ils sont ici tes amis?
BUFFY : Non, je ne pense pas.
Plan de la cave. Le directeur d'un spectacle fait passer Willow à travers une porte pour l'amener dans la salle des costumes. Elle porte un kimono vert. Elle va interpréter le rôle de Cio-Cio-San, le personnage de l'opéra de Puccini intitulé Madame Butterfly.
DIRECTEUR : Non de dieu, j'ai cru que vous n'arriveriez jamais. Aldo est fou furieux.
Il fait quelques ajustements sur son kimono. Willow peut entendre Emcee faire les présentations de la pièce sur la scène.
EMCEE : Mesdames et messieurs, nous sommes heureux et fières d'accueillir ce soir deux des plus grands chanteurs au monde.
La foule commence à applaudir. Le directeur guide Willow sur la scène du théâtre derrière le rideau.
DIRECTEUR : J'espère que vous êtes en forme. Le public est très difficile ce soir. Ca grouille de critiques.
EMCEE : Il est venu de Florence, Italie, le seul et extraordinaire Aldo Gianfranco! Elle arrive de Sunnydale en Californie, elle est là, la plus grande soprano de ce siècle, Willow Rosenberg!
Willow voit Aldo sur la scène à travers le rideau. Il porte un costume et lève la main pour l'accueillir. Elle recule de peur.
WILLOW : Mais... qu'est ce que je dois chanter?
Le directeur le pousse sur la scène et elle heurte Aldo. Il lui lance un regard mauvais. Elle est terrifiée. Les applaudissements diminuent. Les projecteurs sont sur Aldo qui commence à chanter le fameux duo de l'acte I.
ALDO : Bimba dagli occhi pieni di malia, ora sei tutta mia.
Les projecteurs sont à présent sur Willow qui doit chanter la suite. Elle est morte de trac et reste silencieuse alors qu'elle regarde Aldo et la foule. Comprenant qu'elle ne va pas chanter, Aldo recommence, et les projecteurs se dirigent sur lui.
ALDO : Sei tutta vestita di giglio. Mi piace la treccia tua bruna fra i candidi veli.
Quand il finit sa partie, il lance à Willow un regard ennuyé et commence à frapper du pied. Elle est toujours effrayée.
WILLOW : C'est mon tour?
ALDO : (ennuyé) Mm-hmm!
Elle se tourne vers la foule et laisse échapper un cri aigu. De nombreux murmures viennent de la foule. Aldo est écoeuré et il s'en va.
Plan du couloir du lycée. Il y a des morceaux de plastic qui pendent du plafond. Alex passe à travers deux d'entre eux et s'arrête. Ses mains sont remplies de barres chocolatées.
ALEX : J'adore ces chocolats.
Il en remarque une autre par terre.
ALEX : Du chocolat Hurricane! C'est le meilleur. La dernière fois que j'en ai mangé...
Il entend d'incessants rires venir de derrière lui.
ALEX : ...c'était le jour de mes... (se retourne) ...six ans. Pas lui.
Il voit une ombre, derrière un morceau de plastic, qui vient vers lui. Soudain, un clown apparaît. Alex hurle de terreur alors que le clown lève un couteau. Alex tombe alors qu'il essaie de s'enfuir et il se sauve en rampant dans les couloirs.
Plan du cimetière. Buffy marche et regarde autour d'elle.
BUFFY : Ton ogre a disparu Billy. Comme le soleil et le reste du monde.
BILLY : Regarde.
Buffy baisse les yeux dans la direction où Billy regarde et elle voit une tombe fraîchement creusée avec un cercueil à l'intérieur qui est ouvert et vide.
BILLY : Quelqu'un est mort. Tu sais qui c'est?
MAITRE : Personne n'est mort.
Buffy et Billy, surpris, lèvent les yeux vers lui.
MAITRE : Où est le plaisir d'enterrer quelqu'un s'il est déjà mort?
Buffy le regarde sans y croire.
BUFFY : Vous!
MAITRE : Alors. C'est toi la Tueuse? Tu es plus jolie que la dernière.
BUFFY : Vous n'êtes pas réel. Vous n'êtes qu'un mauvais rêve.
MAITRE : Tu es longue à comprendre les lois de ce monde. Je suis réel parce que je vous fais peur. Et parce que vous avez peur, le monde s'écroule. Vos cauchemars ont pris chair et sang dans vos âmes. C'est à ce cher Billy que l'on doit tout cela.
Elle regarde derrière elle mais Billy est parti. Elle se retourne vers le Maître.
BUFFY : Je suis en train de rêver.
MAITRE : Les rêves ne sont que les désirs de l'âme. (attrape Buffy par la gorge) C'est ça la vraie vie. (la fait pivoter sur elle même afin que son dos soit devant la tombe avec le cercueil ouvert) Eh bien belle enfant, de quoi as tu peur?
Il grogne et montre ses dents mais ne la mord pas. Il la jette dans le cercueil, et le couvercle se referme.
BUFFY : Non, faites pas ça. Non!
MAITRE : D'être enterrée vivante peur être?
Le Maître rit alors qu'il commence à recouvrir le cercueil de terre.
BUFFY : Au secours! Au secours! Non! S'il vous plaît. Non! Non! Aidez moi, venez me sortir de là.
La première pelletée de terre tombe sur le cercueil, et il y en a un peu qui passe à travers les planches de bois du cercueil.
BUFFY : Pitié. Non! Au secours!
L'autre pelletée de terre bouchent les fissures entre les planches de bois.
BUFFY : Au secours!

ACTE 4
Les couloirs. Willow passe une porte alors que la foule la hue et lui jette des tomates dessus. Elle ferme la porte. Alex la rejoint en courant.
ALEX : T'as trouvé Buffy?
WILLOW : Ils voulaient que je chante! C'était horrible. Je devais chanter.
ALEX : Aller, viens on va rejoindre les autres.
WILLOW : Et toi, qu'est ce qui t'est arrivé?
ALEX : Tu te souviens de mon sixième anniversaire?
WILLOW : (rit) Ah ah ah, oui! Il y avait un clown qui te fichait la trouille. Tu avais si peur que tu avais fait... (s'arrête de rire) Oh!
Le clown apparaît. Willow hurle de peur et ils commencent à courir, puis tombent sur Giles.
GILES : Vous avez vu Buffy?
Ils le prennent par les bras et l'entraînent avec eux. Il voit le clown et commence à s'enfuir en courant. Quand ils atteignent le bout du couloir, Alex s'arrête, fatigué de s'échapper. Il s'approche du clown, et alors que ce dernier lève le couteau pour attaquer, Alex le frappe de toutes ses forces à la figure. Le clown est mis KO.
ALEX : T'étais nul le clown! Tes ballons en forme d'animaux, navrants! N'importe qui peut faire une girafe.
Ils partent, laissant le clown étendu sur le sol. Plan de l'extérieur. Ils sortent du lycée en courant et s'arrêtent.
ALEX : Ah, je me sens mieux! Je me sens libéré!
Des personnes passent en courant à côté d'eux.
GILES : Tu es bien le seul à te sentir mieux. Les choses empirent. Dans quelques heures le monde réel sombrera dans le cauchemar.
WILLOW : Mais qu'est ce qu'on peut faire?
GILES : La seule solution c'est d'essayer de réveiller Billy.
ALEX : On n'peut pas partir sans Buffy.
GILES : Je suis d'accord, mais qui sait où elle peut être?
Willow voit une sorte d'ouverture dimensionnelle de l'autre côté de la rue qui mène au cimetière.
WILLOW : Excusez moi, depuis quand y a t il un cimetière de l'autre côté de la rue?
ALEX : Et en plus un cimetière où il fait nuit?
Ils traversent l'ouverture et pénètrent dans le cimetière.
ALEX : A qui est ce cauchemar?
Giles regarde la pierre tombale sur laquelle est écrit: Buffy Summers 1981 - 1997.
GILES : C'est le mien.
Ils se rassemblent tous les trois autour de la tombe. Giles s'agenouille à côté.
GILES : J'ai échoué. Je devais te protéger. J'aurais du être plus... vigilant. Et prendre plus de temps pour t'entraîner. Mais tu étais si douée. Les forces du mal sont si grandes. Pardon...
Il pose sa main sur la terre fraîche. Alors qu'il se relève, une main sort de la terre et attrape la sienne. Willow hurle. Giles se dégage tandis que Buffy sort de la tombe. Elle s'essuie pour retirer la terre qui est sur elle.
GILES : Buffy?
Elle le regarde. Elle est devenue un vampire.
BUFFY : Génial. Je suis vivante!
WILLOW : Buffy, ton visage!
Buffy met ses mains sur son visage et comprend ce qui s'est passé.
BUFFY : Oh mon dieu!
Elle garde ses mains devant son visage pour se cacher. Alex s'approche d'elle.
ALEX : Buffy...
BUFFY : (se retourne) Ne me regarde pas!
GILES : Tu ne m'as jamais dit que tu rêvais d'être un vampire.
BUFFY : Ca n'a rien d'un rêve.
GILES : Non. Tu as raison. Mais il reste une chance de faire disparaître cette folie. Toutes ces choses viennent de Billy. Je crois, je crois que si nous pouvions le réveiller, les cauchemars cesseraient, le monde réel reprendrait sa place. Mais nous devons agir maintenant. Tu dois te contrôler le temps nécessaire pour nous aider. Tu peux le faire?
Elle lève les yeux sur Giles.
BUFFY : Oui. Je vais, enfin je vais essayer.
GILES : Merci.
Ils se retournent vers Alex et Willow.
BUFFY : On ferait bien d'y aller. Je commence à avoir faim. (part)
ALEX : (suit) Heu dis, c'est heu... c'est une blague hein?
WILLOW : Etes vous sûr que si on le réveille, tout deviendra normal?
GILES : Oh, heu, à moitié.
WILLOW : Et comment on va faire pour le réveiller? Et si on n'y arrive pas?
GILES : Willow, aurais tu l'obligeance de la fermer.
Plan de l'hôpital. Le chaos y règne. Willow, Giles, Alex et Buffy courent dans le couloir pour se rendre de la chambre de Billy. Le docteur se tient devant la porte, il regarde le garçon.
GILES : Docteur! Est ce que le petit Billy est encore là?
DOCTEUR : Mes mains!
Ses mains sont complètement abîmées. Il part. Le groupe rentre dans la chambre.
ALEX : Et maintenant?
GILES : Heu... (se penche au dessus de Billy allongé dans le lit) Billy! Billy?
BILLY : Ca marchera pas.
Son corps astral se tient près du rideau. Giles le regarde.
GILES : Mais, heu... Billy, tu dois te réveiller.
BILLY : Je peux pas. Il faut que je me cache.
GILES : Pourquoi? De quoi as tu peur?
BUFFY : Il a peur de lui!
Buffy est devant la porte et elle voit l'ogre arriver. Giles s'avance vers la fenêtre pour regarder.
ALEX : Qu'est ce qu'on fait?
BUFFY : A moi de jouer.
Elle retire son blouson. Willow entend un bourdonnement venir de l'extérieur. Elle jette un coup d'oeil dehors et voit d'immenses abeilles voler au dessus de la ville.
WILLOW : Mon dieu, vite! Ca devient urgent.
Plan du couloir de l'hôpital. L'ogre avance lentement vers Buffy.
BUFFY : Alors tu es venu? Décidément je passe une très mauvaise journée.
Ogre: Dix-neuf porte bonheur.
BUFFY : Tu es effrayant! Mais je vais te faire de la peine. Il y a des êtres beaucoup plus effrayant que toi. (s'avance de deux pas) Moi par exemple.
L'ogre s'arrête et la regarde. Elle grogne et passe à l'attaque. Elle lui saute dessus, le plaque au sol et lui envoie deux coups de poing au visage. Elle lance son troisième coup mais il le bloque et place sur pied sur son ventre. Il la pousse puissamment la faisant tomber sur le dos. Buffy se relève et exécute un coup de pied dans son ventre. Toutefois, il l'attrape et la pousse contre la vitre qui donne vue sur la chambre de Billy, puis il la jette contre le mur opposé. Il essaie de la frapper avec son bras mais elle l'évite. Le bras de l'ogre s'écrase contre le mur. Buffy se déplace rapidement, se met derrière l'ogre et lui met un coup de pied dans le dos. Il encaisse le coup et la frappe avec son bras. La force du coup projette Buffy violemment dans la chambre. Buffy tombe sur le lit de Billy. Elle se relève pour confronter l'ogre alors qu'il avance vers elle. Il lance un autre coup mais elle attrape son bras et l'écrase sur son genou, lui brisant l'os en deux. Il hurle de douleur alors qu'elle pousse le monstre contre le mur. La tête de l'ogre frappe le mur et il glisse sur le sol, inconscient. Tout le monde le regarde.
BILLY : Tu l'as tué?
BUFFY : Aller, viens Billy.
BILLY : Ah... non.
BUFFY : C'est à toi de faire le reste.
Billy avance lentement vers l'ogre et Buffy qui se tient à côté.
WILLOW : Qu'est ce qu'ils font?
Giles lui fait signe de se taire.
ALEX : J'ai saisi.
Buffy prend la main de Billy. Il la regarde.
BUFFY : T'as plus à te cacher.
Billy regarde l'ogre. Buffy lui lâche la main, et il se penche pour toucher le cou du monstre. Il lui enlève son visage comme s'il s'agissait d'un masque et une puissant lumière apparaît. L'instant qui suit, tout est redevenu normal. L'ogre est parti, Buffy est à nouveau humaine, Alex et Willow sont vêtus normalement et l'hôpital a repris son fonctionnement. Buffy sourit et se touche le visage. Willow laisse échapper un soupire de soulagement. Billy se réveille.
ALEX : Hey, il se réveille.
Ils s'approchent tous de lui.
BILLY : J'ai fait un rêve drôlement bizarre. Tu étais dedans, et toi... Vous êtes qui, je peux savoir?
Ils lui sourient.
GILES : Je vais chercher un médecin.
L'entraîneur de Billy entre dans la chambre alors que Giles et Alex sont sur le point d'aller chercher un docteur.
ENTRAINEUR : Oh! Ah. Billy a de la compagnie. (retire sa casquette) Heu je, je suis l'entraîneur de l'équipe de baseball. Je passe le voir tous les jours, j'ai grand espoir qu'il se réveille, qu'il se réveille bientôt. Il est mon porte bonheur.
Giles et Buffy échangent un regard.
ENTRAINEUR : Alors heu, alors comment va t il?
Buffy fait un pas de côté pour lui montrer que Billy est réveillé.
BUFFY : Il est réveillé.
ENTRAINEUR : Quoi?
BUFFY : L'équipe a perdu et vous l'avez accusé d'en être responsable, alors vous l'avez attrapé et battu.
ENTRAINEUR : (joue les innocents) Quoi? Mais qu'est ce que vous racontez?
BILLY : (s'assoit) Il a dit c'était de ma faute si on avait perdu.
L'entraîneur réalise qu'il est découvert et il essaie de s'enfuir. Alex l'attrape par le blouson et l'arrête.
BILLY : C'était pas ma faute. Il y avait huit autres joueurs dans l'équipe. Vous l'savez! (se couche)
BUFFY : (à Billy) Ca c'est envoyé! (sourit)
Billy lui sourit.
Plan de l'extérieur du lycée. Willow, Buffy et Alex marchent devant l'entrée.
BUFFY : J'arrive pas à croire qu'un entraîneur puisse faire une chose pareille.
ALEX : Parce que tu n'as jamais fait partie d'une équipe de baseball. Moi je pensais que ses parents l'avaient battu.
WILLOW : Je suis contente qu'il soit derrière des barreaux, j'espère qu'il y restera longtemps.
BUFFY : Je dois dire que tu as été héroïque quand tu l'as empêché de se sauver.
ALEX : Bah, j'ai fait ce que n'importe qui aurait fait. Mais j'aime bien qu'on me dise que je suis héroïque.
Hank se gare devant le lycée, il klaxonne, sort de la voiture et fait signe à Buffy.
HANK : Buffy!
BUFFY : Je vous souhaite un weekend d'enfer.
Buffy rejoint son père. Hank monte les marches et prend sa fille dans ses bras.
HANK : Salut ma chérie. Oh c'est si bon de te voir! (lâche Buffy) Tu as passé une bonne journée?
BUFFY : Ouais. Comme d'habitude.
WILLOW : (à Alex) Je peux te poser une question?
ALEX : Ouais!
WILLOW : Quand Buffy était un vampire, est ce que, est ce qu'elle te plaisait toujours autant?
ALEX : Willow, comment j'aurais... enfin t'es malade. Elle était... grotesque.
WILLOW : T'es toujours aussi accro?
ALEX : Ouais, d'accord, c'est moi qui suis malade.
WILLOW : Je le savais.