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Transcript par Sandrine pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
Lycée de Sunnydale. Les tests pour les orientations se tiennent dans le salon. Willow entre dans le couloir par la porte qui ouvre sur l’extérieur et regarde les nombreux stands qui ont été mis en place pour les inscriptions concernant les tests d’aptitude d’orientation. Buffy et Alex sont assis à une table et remplissent leurs tests.
ALEX : (lit) 'Etes vous quelqu’un de sociable ou de solitaire ?' Alors qu’est ce qu’on met quand on est sociable mais solitaire faute de mieux ?
Willow se dirige à leur table avec une feuille de test dans les mains.
BUFFY : Tu coches la case 'autre choix'.
ALEX : Il n’y a pas de case 'autre choix'. Ca produirait trop de variations. Ca ferait cracher des pépins à la citrouille farcie de statistiques qui leur sert de tête.
WILLOW : (s’assoit) Et bah, dis donc, y a de l’orage dans l’air.
ALEX : Non ! Enfin, oui. Comment ces gens peuvent ils se permettre, à partir de ce genre de tests, de nous dire ce que l’on fera le restant de notre vie ? C’est ridicule !
WILLOW : (sourit) Moi je trouve génial de savoir à l’avance dans quoi je travaillerai.
ALEX : Ouais. Pour enlever toute la spontanéité et l’impétuosité stupide de la jeunesse ? Je suis très bien comme je suis.
WILLOW : Tu ne seras pas jeune éternellement.
ALEX : Oui, mais je serai éternellement stupide. (sourit et regarde les filles) C’est génial. Rien ne vous choque là dans ce que je viens de dire ?
BUFFY : (lève les yeux vers lui, sérieuse) Tu n’es pas stupide.
Alex lui sourit ironiquement, puis lève les yeux quand il voit Cordelia. Elle a un porte papiers dans les mains et remplit sa feuille de test. Elle se dirige vers le salon, accompagnée de deux de ses groupies.
CORDELIA : 'Je souhaite aider mes semblables.' (coche la case) Ouais. Tant qu’ils ne sont pas sales, ou trop scrofuleux, ou autre chose. (s’approche de la table du gang)
ALEX : Cordelia Chase, toujours prête à donner un coup de main aux riches et aux beaux jeunes hommes.
CORDELIA : Ouh, je me sens libérée. Cette condition t’exclut d’office.
Alex ne sait pas quoi répondre. Cordelia part, suivie de ses deux copines.
ALEX : Est ce que le meurtre est toujours un délit ?
BUFFY : Est ce que j’aime les arbustes ?
ALEX : C’est un mystère entre toi et ton dieu.
BUFFY : (à Willow) Qu’est ce que t’as mis toi ?
WILLOW : Oh, j’ai plongé les deux pieds dans le massif.
BUFFY : Alors, vive les arbustes ! Ok. (frustrée) Je ne devrais même pas le remplir ce test. C’est déjà fichu pour moi. Et peu importe mes aptitudes, quelles qu’elles soient, je sais ce qui m’attend.
ALEX : Oui. De très hauts risques, sans minimum syndicale...
BUFFY : La chasse aux canines...
WILLOW : Alors, pourquoi tu le fais ce test ?
BUFFY : C’est la dernière lubie de notre cher principal. Ca le ravit de me voir fumer par les oreilles. Sinon, je t’assure que je serais ailleurs qu’ici.
WILLOW : C’est drôle. Ca ne te travaille jamais un peu de savoir pour quoi tu serais faite si tu n’étais pas, enfin je veux dire, si tu ne chassais pas les vampires ?
BUFFY : Les mots 'destin' et 'sceller' n’auraient ils aucun sens pour toi ? Ca sert à rien de rêver.
Willow est vexée.
ALEX : Tu sais, avec ce genre d’idée, tu aurais pu avoir un brillant avenir comme chercheuse de poux dans les têtes.
BUFFY : Il faut m’excuser, c’est que... il faudrait qu’il gèle en enfer et que tous les vampires de Sunnydale prennent une retraite anticipée, sinon mon avenir est désespérement sans issue.
Plan de l’entrepôt de Spike. Drusilla est assise au bout d’une large table et lit les cartes du tarot. A l’autre bout de la table, Spike regarde Dalton en train d’essayer de traduire un ancien texte dans le livre qu’ils ont volé à la bibliothèque.
SPIKE : Relis le.
DALTON : Je ne suis pas sûre. Ce pourrait être... deprimere... ille... bubula... linter.
SPIKE : (feuillette un dictionnaire) Depraver, boeuf, canot.
Dalton regarde Spike et sourit niaisement. Spike ne le supporte pas et le frappe au visage.
SPIKE : Au cas où ça ne te sauterait pas aux yeux, ça ne veut rien dire.
Dalton le regarde d’un air timide et baisse les yeux sur le livre.
DRUSILLA : Spike, danse avec moi ? (tend la main vers lui)
SPIKE : (en colère) Fiche moi la paix, veux tu ? Tu ne vois pas que je suis en train de travailler ?
Drusilla baisse sa main et commence à bouder et à gémir.
SPIKE : Je suis désolé, chaton. (s’approche d’elle) C’est ce manuscrit. Il devrait nous permettre de te guérir, mais c’est du charabia. Même Dalton, avec tout son génie, dit que ça n’a ni queue ni tête.
Drusilla met sa main sur sa tête.
DRUSILLA : Je... je, je dois changer Mlle Edith.
Elle marche un peu puis place son autre main sur sa tête, se penche en avant et gémit. Spike la rejoint, met ses bras autour de sa taille et la redresse.
SPIKE : Oh, pardonne moi ! Ca me rend fou de te voir dans cet état. ( la fait s’asseoir et s’agenouille en face d’elle) Je n’avance pas. Maudite Tueuse, chaque fois que j’approche du but, elle m’empêche de l’atteindre.
DRUSILLA : (essaie de le réconforter) Chut. Chut. Tu peux la vaincre. Je suis sûre.
Spike met ses mains autour du cou de Drusilla et il l’embrasse. Dés que leurs lèvres se séparent, il se relève et tourne son attention vers Dalton. Drusilla tend son bras pour prendre la prochaine carte de tarot.
SPIKE : Bon. (avance vers Dalton) Assez perdu de temps. Alors. Eclaire moi.
DALTON : Um. Eh bien, on dirait du Latin, mais ce n’en est pas. Je ne suis pas sûr que cette langue ait un sens...
SPIKE : Débrouille toi POUR LUI EN TROUVER UN ! N’est ce pas ce qu’un traducteur est sensé faire ?
DALTON : Pas exactement...
Spike l’attrape pas la chemise et le soulève de la chaise.
SPIKE : Je veux ce remède !
DRUSILLA : Sans...
SPIKE : Il paraît que... certains puisent dans le sang (frappe Dalton dans l’estomac) leur inspiration.
Dalton se plie de douleur.
DRUSILLA : (lève les yeux de ses cartes) Il ne peut rien... (regarde ses cartes) sans... (indique une carte) la clé.
SPIKE : La clé ? Ce livre pourrait avoir été codé ?
DRUSILLA : Oui.
Dalton acquiesce, mais il souffre toujours. Spike le laisse tomber dans la chaise et se dirige vers Drusilla. Il regarde une des cartes posées sur la table. Un mausolée y est dessiné.
SPIKE : C’est là que nous trouverons la clé ?
DRUSILLA : Oui !
SPIKE : Je vais y envoyer nos gars en vitesse.
DRUSILLA : Alors, tu veux danser ? (sourit)
SPIKE : (sourit et prend sa main) Oui. Je veux danser avec toi, poussin.
Il l’aide à se lever de la chaise et la porte dans ses bras.
SPIKE : Sur le cercueil de la Tueuse.
Il commence à tournoyer sur lui même avec Drusilla dans ses bras.

GENERIQUE

ACTE 1
Le cimetière. Buffy marche. Elle s’arrête un moment, puis continue, tout en examinant le lieu. Elle s’arrête encore quand elle entend un bruit provenir d’un mausolée. Elle regarde la crypte et voit de la lumière à l’intérieur. Elle s’en approche, pousse un peu la porte et jette un coup d’oeil. Dalton est en train de creuser un trou dans le mur. Il tend la main à l’intérieur pour prendre quelque chose tandis que Buffy ferme la porte. Elle descend les quelques marches et se retourne pour attendre que Dalton sorte. Un moment après, Dalton ouvre la porte et quitte le mausolée.
BUFFY : 'Reposez en paix' est un droit sacré chez les hommes. Vous n’êtes pas au courant ? Oh, j’oubliais. Vous n’êtes pas un homme.
Un autre vampire arrive derrière elle. Elle sent sa présence, se retourne et lui met un coup de pied dans le ventre, puis un à la mâchoire, et enfin un autre dans l’estomac. Il essaie de la frapper, mais elle attrape sa main et le frappe de deux coups de poings au visage. Il essaie de lui mettre un autre coup avec son autre bras, mais elle esquive et l’attrape aussi. Elle repousse le bras du vampire, exposant sa poitrine et lui plante un pieu dans le coeur. Il explose en cendres.
BUFFY : Un de gagné, (se tourne et voit que Dalton est parti) et un de perdu.
Elle regarde autour d’elle mais ne voit aucun signe de Dalton.
Plan de la chambre de Buffy. Angel s’y trouve. Il examine la pièce en attendant que Buffy rentre. Elle apparaît à la fenêtre de sa chambre et jette un oeil à l’intérieur. Elle voit Angel en train de regarder sa bibliothèque. Il prend un cochon en peluche posé dessus. Sans un mot, Buffy fait passer son sac par la fenêtre et le laisse tomber bruyamment par terre. Angel se retourne dans un sursaut. Il serre le cochon contre lui.
ANGEL : Buffy ! Tu m’as fait peur.
BUFFY : (grimpe à l’intérieur) Eh bien, maintenant au moins tu sauras ce que c’est.
Elle s’accroupit près de son sac et retire la barrette placée dans ses cheveux.
BUFFY : Tu es venu faire la causette avec Mr. Toto ?
ANGEL : (confus) Pardon ?
BUFFY : Ma peluche. (ouvre sa malle et range son sac à l’intérieur)
ANGEL : Oh. Je...
BUFFY : Qu’est ce qu’il y a ? (se dirige vers son bureau)
ANGEL : Rien.
Il jette la peluche sur une chaise et avance vers le lit. Elle range sa barrette dans un tiroir de son bureau et se retourne pour faire face à Angel.
BUFFY : Je le vois à ta tête qu’il y a quelque chose, alors raconte. Et tu peux parler à haute voix. Ma mère est à Los Angeles quelques jours, pour une vente d’objets d’art.
ANGEL : Alors, pourquoi tu passes par la fenêtre ?
BUFFY : L’habitude.
ANGEL : J’avais un mauvais pressentiment. J’ai voulu me rassurer.
BUFFY : (exhale) Quelle surprise ! Angel vient m’annoncer de mauvaises nouvelles.
Il soupire et se retourne, fatigué par l’habituel comportement de Buffy.
BUFFY : Oh, je suis désolée. (s’approche de lui) J’ai les nerfs en pelote depuis ce matin. C’est pas ta faute.
ANGEL : C’est quoi alors ?
BUFFY : Rien du tout.
Angel ne la croit pas.
BUFFY : (exhale) I-ils ont fait les tests à l’école.
ANGEL : Pour l’orientation.
BUFFY : T’es au courant ?
ANGEL : Ouais.
BUFFY : Ah. E-eh bah, à-à la fin du jeu, on est censé se choisir une vie sauf que... je suis disqualifiée d’avance. (s’assoit sur son lit) Parfois j’aimerais...
ANGEL : Qu’est ce que tu aimerais ? (s’assoit à côté d’elle)
Buffy regarde dans son miroir. Elle n’y voit que son reflet.
ANGEL : Dis moi.
BUFFY : (regarde Angel) Etre une fille sans histoire. Avoir le choix de vivre. De rêver comme avant.
ANGEL : Avant moi.
BUFFY : Non, Angel, (pose sa main sur celle d’Angel) toi tu es... (touche sa joue) tu es le rêve éclairé de ce monde de folie et de sang. Tu es la lumière des ténèbres. (baisse sa main) Je suis un peu perdue en ce moment. (Angel baisse les yeux) J’aimerais qu’on soit normaux tous les deux.
ANGEL : (la regarde) Normal. Je ne le serai jamais. (se lève)
BUFFY : Ok, alors je rêve d’être une fille normale avec son démoniaque et ténébreux petit ami.
Angel ne peut pas s’empêcher de sourire. Buffy sourit aussi. Il voit une photo sur son bureau et la prend. Elle représente Buffy, enfant, sur des patins à glace.
ANGEL : Un souvenir de ta vie d’avant ?
BUFFY : Oh mon dieu. (rit et se lève) Je voulais être championne de patinage. Ma chambre était couverte de photos de Dorothy Hamill. Poupées Dorothy, posters Dorothy. Je m’étais même coupée les cheveux comme elle. S’il y avait eu des récompenses pour les billes de clown, j’aurais eu l’oscar.
ANGEL : Tu voulais lui ressembler ?
BUFFY : J’aurais voulu être elle. Mes parents allaient divorcer, c’était sans arrêt des disputes. Alors je filais sur la glace. Et j’étais heureuse.
ANGEL : Ca fait longtemps que tu n’as pas remis les patins ?
BUFFY : Eh bien, je dirais, une bonne centaine de démons.
ANGEL : (s’avance vers elle) Il y a une patinoire sur la Route 17. Elle ferme tous les jeudis.
BUFFY : (lève les yeux vers lui) C’est demain, jeudi.
ANGEL : C’est demain.
Plan de l’école, le lendemain. Cordelia et Alex sont en train de regarder les résultats des tests d’aptitude d’orientation affichés sur un tableau. Cordelia trouve son nom sur la liste A-D.
CORDELIA : Oui, je suis là. 'Animatrice de télé-achat ou chroniqueur au courrier du coeur.' Chouette !
ALEX : Toi, au courrier du coeur ? C’est absurde. C’est faire un lâcher de vipères dans un pigeonnier.
Elle regarde la liste des noms allant de la lettre H à K et trouve le résultat d’Alex.
CORDELIA : Ah, ça va te plaire je crois. Regarde... (ricane et part)
ALEX : Quoi ? (nerveusement, il cherche son nom) Quoi ? !
Plan d’une sortie d’un bâtiment du lycée. Willow et Buffy sortent par la porte et marchent dans la cours.
WILLOW : Tu vas à la patinoire avec Angel ? Tous les deux, seuls ?
BUFFY : A moins qu’un démon imprévu se pointe. Mais je sens que ça n’arrivera pas.
WILLOW : Angel sur la glace ?
BUFFY : Oui, ça le changera du feu de l’enfer.
Alex les rejoint.
ALEX : Dites les filles. On peut dire que vous me connaissez bien. Peut être encore mieux que moi même.
WILLOW : Qu’est ce qui t’arrive ?
ALEX : Est ce que vous m’imaginez en gardien de prison ?
Willow et Buffy rient.
BUFFY : Ah, gardien de square, oui. Mais de prison ? Pas une seconde. (secoue la tête en signe de négation)
ALEX : Ils viennent d’afficher les résultats des tests d’orientation professionnelle et d’après eux, oh surprise, j’aurais un avenir tout tracé dans l’univers joyeux de la correctionnelle.
BUFFY : (ricane) Réjouis toi. Tu seras du bon côté des barreaux.
ALEX : Ha, ha, ha, ha ! Riez donc, mademoiselle. Ils vous ont parachutée dans les officiers de la force publique.
BUFFY : (abasourdie) Dans la police ?
ALEX : Oui, c’est ça. Policier, polisson et panier à salade.
Buffy gémit.
WILLOW : Bah, (sourit) ça change rien.
BUFFY : Oh ! Oui. Oh, j’y réfléchirai plus tard. Qui vivra verra.
Buffy repère Giles marcher avec toute une pile de livres dans ses bras.
BUFFY : Oh, il faut que j’aille rejoindre Giles. Il est dans un trip d’hyper efficacité en ce moment. Il veut me voir tous les jours après l’étude. (part retrouver Giles) Police ?
Alex commence à la suivre mais Willow le retient.
WILLOW : Dis, est ce que tu aurais vu dans quel genre de séminaire je serais inscrite ?
ALEX : J’ai regardé. Je t’ai pas vue.
WILLOW : Pas vue ? Où ça ?
ALEX : Sur la liste.
WILLOW : Mais j’ai rendu mon test ! Je suis sûre d’avoir très bien répondu.
ALEX : Alors t’auras une bonne note.
WILLOW : Ce genre de test ne peut pas se rater.
ALEX : Ton nom n’y était pas Willow.
Willow est surprise.
Plan de la bibliothèque. Giles s’avance vers la table, en essayant de ne pas faire tomber sa pile de livres. Il la pose délicatement sur la table, mais les livres commencent à se pencher et à tomber. Il réagit rapidement pour les récupérer.
GILES : Oh !
Buffy place sa main sur le sommet de la pile en même temps que lui, et ils redressent tous les deux les livres. Giles est soulagé.
GILES : Ah, ah. Buffy. Merci. (elle s’assoit) Oh j’ai fait un premier tri dans le journal des Observateurs. C’est assez rebutant. Leur style est souvent pompeux et, et disons, tarabiscoté. Tu verras.
BUFFY : Je suis rebutée d’avance.
GILES : Uh-huh. Alors ? La patrouille d’hier soir a-t-elle été fructueuse ?
BUFFY : A moitié. Je n’ai attrapé qu’un vampire, l’autre s’est échappé. Il a volé un truc dans le grand mausolée.
GILES : Ils volaient ?
BUFFY : Oui ! Ils avaient des outils, des torches. Tout le bataclan. Y en avait un qui creusait dans le mur quand je suis arrivée. (Giles commence à faire les cent pas) C’est lui qui s’est sauvé. Oh, je vais pas me prendre la tête avec ça. Giles, vous allez user le sol. Qu’est ce qu’il y a ?
GILES : Eh bien, ce vampire qui s’est échappé, tu sais ce qu’il a pris ?
BUFFY : Non mais, y a des chances que ce soit un vieux truc.
GILES : Tu ne t’es pas préoccupée de savoir ce que c’était ?
BUFFY : Oh, hey, ça va Giles ! J’ai pensé que c’était une sorte de rituel vampirique.
GILES : Et si ce ne l’était pas ? Ce pourrait être très sérieux ! Enfin, je veux dire tu, tu pourrais faire un effort et, et et te montrer plus rigoureuse dans tes observations...
BUFFY : Si vous n’êtes pas content de mon travail, pourquoi vous ne pensez pas à prendre quelqu’un d’autre ? Oh, c’est vrai. Je suis la seule. L’élue. Et tant que je resterai en vie, il n’y en aura pas d’autre. C’est ça ? Ouais, je sais. Mais rien ne m’oblige à rester en vie. Je serais mieux dans un cercueil.
GILES : Je te trouve très drôle aujourd’hui. D’ailleurs, je suis tordu de rire.
BUFFY : Je ne vois pas ce que ça changerait. Vivante, je m’ennuie, je suis coincée, je ne vais jamais faire les magasins, mes ongles et mes cheveux continuent de pousser. Alors quand j’y pense, quelle différence ?
GILES : Buffy, à l’heure actuelle, une introspection est inutile. Notre seul souci est de découvrir ce qui a été volé dans le mausolée hier soir.
Plan de la chambre de Drusilla. Elle passe sa main au dessus d’une croix posée sur un coussin que Spike tient.
SPIKE : Est ce que c’est ça ?
DRUSILLA : Ca vibre. Je le sens.
SPIKE : Lorsque tu seras guérie, on fera une grande virée sur Main Street. On invitera tout le monde. Et on boira pendant sept jours et sept nuits.
DALTON : (derrière eux) Qu’est ce qu’on fait pour la Tueuse ? E-elle a failli tout faire échouer. Faudrait pas qu’elle recommence.
SPIKE : (le regarde) Crois tu qu’il soit besoin de le dire ? (se lève) Cette fille... (fait les cent pas) C’est une tique dans mon oreille ! Une arête dans ma gorge ! Une épine venimeuse dans mon PIED SANGLANT ! (met un coup de pied dans la table)
DRUSILLA : (inquiète) Spike ?
SPIKE : Nous n’arriverons jamais à rien. A rien tant que cette chienne enragée s’obstinera à rôder autour de nous. (exhale) Je sais qui pourra abattre cette furie. Ils s’occuperont d’elle une fois pour toute.
DALTON : Personne n’est assez fort.
SPIKE : Si. L’Ordre de Taraka.
DALTON : Les chasseurs de prime ? !
Drusilla étale trois cartes de tarot. L’une est un Cyclope, une autre un mille-pattes et enfin la troisième est une panthère.
DRUSILLA : Ils sortent de mon jeu. Trois d’entre eux. (lève les yeux) Ils se rapprochent.
Spike retourne vers Drusilla pour voir les cartes.
DALTON : Oui, mais... l’Ordre de Taraka... n’est ce pas jouer avec le feu ?
SPIKE : Non. Ils sont ce dont j’ai besoin.

ACTE 2
Les stands pour les orientations, dans le salon du lycée. Alex marche dans le couloir et repère Willow.
ALEX : Willow ! (ils marchent) Qu’est ce que tu fais là ? Envole toi, petit oiseau, toi qui as la chance de ne pas être orientée.
WILLOW : Je cherche Buffy.
ALEX : Ah, elle est partie avec Giles il y a une heure. Ils enquêtent sur le terrain, je crois.
WILLOW : J’espère qu’elle va bientôt rentrer, Snyder a vraiment... (voit Snyder descendre les escaliers) ... extrêmement bien organisé ces journées, tu ne trouves pas ?
ALEX : Monsieur Snyder ! Géniales ces journées d’orientation ! Extraordinaire. D’ailleurs, je suis tellement admiratif devant votre talent, que je pense devenir directeur de collège. Je pense marcher sur vos traces. Je risque de les recouvrir d’ailleurs, parce que vous n’avez pas la même pointure de... enfin, je disais pointure au sens petit pied quoi, hein. D’accord, je vais m’arrêter.
SNYDER : Où est elle ?
WILLOW : Qui ça ?
SNYDER : Vous savez qui.
WILLOW : Vous parlez de Buffy ? (regarde autour d’elle) Oh, je viens de la voir...
SNYDER : (l’interrompt) Oui, je connais l’histoire 'Il y a une minute elle était là, elle doit être quelque part dans le coin'.
WILLOW : Mais c’est vrai. E-elle était là il y a une minute encore et, elle est là, dans le coin, quelque part.
ALEX : Si, si, je vous jure...
SNYDER : (l’interrompt) N’ajoutez rien, Harris. Tout ce qui sortirait de votre bouche ne serait qu’une vaste foutaise. Un charabia toxique et inutile.
ALEX : C’est extraordinaire cette aisance qui vous permet d’être aussi honnête avec moi. Et j’ose espérer qu’un jour je serai en position d’avoir la même honnêteté avec vous.
SNYDER : Fascinant. (part)
ALEX : Willow, j’aimerais discuter avec toi plus longtemps, mais j’ai une conférence sur la procédure standards en cas d’émeute. Heu, ciao. (s’en va)
WILLOW : D’accord. Salut.
Deux recruteurs en costume noir s’approchent de Willow.
RECRUTEUR : Willow Rosenberg ? (elle se tourne vers eux) Voulez vous me suivre ?
WILLOW : Excusez moi ?
RECRUTEUR : Venez par là.
Les deux hommes la prennent par les bras et la guident derrière un rideau, dans une zone à part. Un serveur lui présente un plateau de hors d’oeuvre.
RECRUTEUR : Essayez les petits fours. Ils sont excellents.
WILLOW : (fait signe au serveur qu’elle n’en veut pas) Merci. (le serveur part) (aux recruteurs) Qu’est ce que vous voulez ?
RECRUTEUR : Vous avez été sélectionnée par Mr. McCarthy, qui s’occupe du recrutement pour de grandes compagnies informatiques. Son jet a été retardé par le brouillard mais il ne devrait pas tarder. Je vous en prie, (indique le canapé) vous pouvez vous asseoir.
WILLOW : Mais, on ne m’a pas rendu mon test.
RECRUTEUR : Les tests sont sans importance. Nous suivons vos résultats depuis longtemps.
WILLOW : Ils vous conviennent ?
RECRUTEUR : Je dirais que oui. Nous sommes très sélectifs, vous savez. Un seul autre étudiant à Sunnydale correspond à notre critère.
Sans dire un mot de plus, les deux recruteurs partent. Willow est un peu surprise, mais reste et se tourne pour voir qui est l’autre élève. Oz est assis sur le canapé, il observe un plateau de hors-d’oeuvre. Elle se dirige vers le canapé et s’assoit au bout opposé de Oz. Elle place ses mains sur ses genoux et regarde Oz. Quand il la voit, il réalise que c’est la fille qu’il avait remarquée à deux occasions. Il baisse les yeux sur le plateau et lui propose un hors-d’oeuvre.
OZ : Vous en voulez ?
Plan de l’entrée du cimetière. Buffy ouvre la porte en métal et entre dans le cimetière, une torche à la main. Giles est obligé de courir pour la rattraper.
GILES : Buffy ! Ralentis. S’il te plaît.
BUFFY : Giles, on a du travail. Vous vous rappelez ? Alors mettez le turbo !
Giles se tient la poitrine tandis qu’il essaie de retrouver son souffle. Ils continuent leur route jusqu’au mausolée.
GILES : Ta conduite est incroyablement immature. (essaie de reprendre son souffle)
BUFFY : Vous savez pourquoi ? Je suis immature. Je suis une ado et j’ai pas eu le temps de mûrir.
GILES : Oh je... (cherche son souffle) je voulais simplement t’aider en, en te faisant une critique constructive.
BUFFY : Non ! Vous êtes méchant ! Ce ‘taf’ je l’ai pas choisi. On m’a pas demandé mon avis.
GILES : Oh, ce que tu as c’est, c’est plus qu’un ‘taf’. Heu, c’est une vraie mission. Heu, ce qui, ce qui, ce qui ne devrait pas t’empêcher éventuellement de-de-de trouver une vraie occupation plus, plus rémunératrice. Un-un travail. Ce que j’ai fait, moi !
BUFFY : Evidemment, pour vous c’est logique d’être à la fois Observateur et bibliothécaire. Ca va ensemble comme u-une chaussure a-avec une autre chaussure, ou heu, ou deux chaussures avec... Oh, enfin bref vous voyez ce que je veux dire ! Pour vous, c’est facile, vous adorez rester le nez plongé dans vos bouquins. Mais moi, qu’est ce que je suis censée faire ? Sculpteuse de piquets de bois ?
Giles passe devant elle, et ils continuent de marcher en passant à côté de plusieurs tombes.
GILES : Ah, je comprends. Je dois l’admettre, j’a... j’avais pas réalisé... Oh, i-il me vient une idée. N’as tu jamais pensé à entrer dans la police ?
Buffy s’arrête et Giles se retourne vers elle. Elle le regarde comme s’il était fou. Un instant plus tard, son expression passe à l’exaspération. Puis, elle lève la torche et indique le mausolée derrière Giles.
GILES : Quoi ? (se retourne) Oh !
Ils montent quelques marches et entrent dans le mausolée. Plan de l’intérieur. La crypte est vide, il n’y a que deux grands vases et quelques décombres sur le sol. Ils descendent les marchent.
GILES : Je peux ? (tend la main pour prendre la lampe)
BUFFY : (lui donne) Je vous en prie.
Il allume la lampe et avance vers l’endroit où le mur a été creusé.
GILES : C’est un reliquaire. Les religieux y déposaient des articles sacrés. Un doigt, un os ou une toute autre partie d’un saint homme.
BUFFY : Macabre. J’ai horreur des fanatiques.
Elle s’adosse au mur alors que Giles examine la pièce avec sa lampe. Il repère un nom gravé sur une tombe placée en hauteur.
GILES : Du Lac. Oh la la.
BUFFY : Je déteste quand vous dites ‘Oh la la’.
GILES : Josephus du Lac a été enterré ici. Il appartenait à une secte religieuse qui avait été excommuniée par le Vatican au début du siècle.
BUFFY : Excommunié et surtout exilé à Sunnydale. C’est un châtiment bien sévère.
GILES : Est ce que tu te souviens de ce livre qui avait été volé à la bibliothèque il y a quelques temps ?
BUFFY : Oui.
GILES : Il avait été écrit par Du Lac. Oh mon dieu. Avec toute cette effervescence, ça m’était sorti de l’esprit.
BUFFY : J’imagine que ce n’était pas sur l’art de devenir un saint, ce bouquin ?
Ils commencent à sortir du mausolée.
GILES : Non, il, il contenait des rituels et des incantations dont le but était de répandre le mal le plus absolu. Cela dit, il avait pris la précaution d’écrire en Latin archaïque de manière à ce que seuls les membres de la secte puissent comprendre.
Plan de l’extérieur.
BUFFY : Il n’y a aucun danger alors ?
GILES : Je ne sais pas. Tout d’abord les vampires s’approprient le livre et ensuite ils, ils volent quelque chose dans la tombe de Du Lac.
BUFFY : Vous croyez qu’ils ont pu le déchiffrer ?
GILES : Je ne sais pas, Buffy. Tout ça est très, très inquiétant.
Plan du dépôt de bus de Sunnydale. La caméra passe du bâtiment du dépôt à un bus qui arrive. L’annonce est en train d’être faite.
ANNONCE : Les passagers en partance pour Los Angeles sont priés de monter dans le bus 202...
Les portes du bus s’ouvrent et les passagers commencent à en sortir. Plan de la première marche du bus. Une paire de boots en cuir s’arrête sur la marche. La caméra remonte le long du corps pour révéler un homme habillé de cuir, portant de long cheveux ainsi qu’une cicatrice sur son visage qui l’a rendu borgne. Il regarde les alentours et descend du bus.
Plan de la rue en face de la maison des Summers. Un vendeur commercial marche dans la rue, une mallette à la main. Il lit le nom des 'Summers' sur la boite aux lettres, regarde la maison et continue sa route jusqu’au pavillon voisin. Il frappe à la porte.
NORMAN : Mlle. Kalish ?
MLLE KALISH : Oui. C’est quoi ?
NORMAN : Bonjour, je suis Norman Pfister de (montre sa mallette) Blush Beautiful, vous connaissez ? Mon but n’est pas de vous vendre, mais de vous faire découvrir le produit. Accepteriez vous quelques échantillons gratuits madame ?
MLLE KALISH : (retire ses lunettes) Gratuit ?
NORMAN : Absolument.
Mlle. Kalish le regarde de haut en bas et lui fait signe d’entrer chez elle.
MLLE KALISH : Entrez.
Il pénètre dans la demeure et elle le suit, fermant la porte derrière elle.
Plan de l’aéroport. Un 747 atterrit. Plan de la piste d’envol. Plusieurs avions sont placés devant les portes d’envol. Plan de l’intérieur d’une soute à bagages d’un avion. La porte s’ouvre, et un ouvrier entre pour décharger la cargaison. Il constate que les filets pour maintenir les bagages en place ont été déchirés.
OUVRIER : Y a quelqu’un ?
Il regarde de plus près et suspecte que quelqu’un se trouve dans la soute.
OUVRIER : Hey, vous n’avez pas le droit d’être ici !
Il sort une torche de sa poche et s’apprête à l’utiliser comme une arme.
OUVRIER : Je sais qu’il y a quelqu’un ! Sortez de là !
Il avance un peu plus à l’intérieur de la soute pour voir qui s’y est faufilé. Il voit une ombre bouger derrière des valises. Tout à coup, un pied apparaît et le frappe au visage, puis dans le ventre et encore au visage. Il tombe par terre, inconscient. La personne s’avance près de la porte et jette un coup d’oeil dehors. C’est une jeune fille, avec de long cheveux bouclés et de grandes boucles d’oreilles. Elle sort de l’avion, en faisant attention à ce que personne ne la voit.
Plan du lycée de Sunnydale. Plan de la bibliothèque. Willow, Buffy et Alex sont assis à la grande table.
WILLOW : Giles pense que le vampire qui a volé le livre est en relation avec celui que tu as tué hier soir. Tué ou exécuté ?
GILES : (sort des rayonnages avec un National Geographic magazine dans ses mains) Ca revient au même Willow. Et oui, je le pense. Du Lac était non seulement théologien mais aussi mathématicien. (descend les escalier) Cet article décrit une invention à lui. Il l’avait appelée ‘la croix Du Lac’.
ALEX : Pourquoi se donner la peine d’inventer quelque chose et lui donner un nom aussi peu commercial ? Il pouvait l’appeler ‘la croix-somatique’ ou heu, ‘le schmilblick de la croisette’.
Les filles le regardent. Il tourne la tête vers Giles qui ne trouve pas ses plaisanteries très drôles.
GILES : Cette croix était plus qu’un simple symbole, (tend le magazine à Willow) elle permettait de comprendre certains textes mystiques de, de déchiffrer les significations cachées.
BUFFY : Les vampires l’ont volée avec l’idée de s’en servir comme décodeur. C’est ça ?
GILES : (surpris par la métaphore) Eh bien, oui. Il y a de fortes chances, effectivement.
WILLOW : D’après ce livre, Du Lac avait détruit toutes les croix sauf une placée dans sa tombe.
BUFFY : Pourquoi a-t-il détruit son oeuvre ?
GILES : (fait les cent pas) Peut être avait il peur qu’elle tombe entre de mauvaises mains ?
ALEX : S’ils arrivent à se servir de ce truc, je sens que les flammes de l’enfer ne vont pas tarder à nous lécher les pieds.
GILES : Ah oui, sauf si nous arrivons à déjouer leur plan.
WILLOW : En faisant quoi ?
GILES : Oh, en déchiffrant les mystères de ce livre avant eux. Et je crains que cela ne nous oblige à travailler tard ce soir. (s’assoit)
WILLOW : (sourit) Chouette ! J’adore les casse-tête.
ALEX : Willow, il est grand temps de trouver un sens à ta vie.
BUFFY : (se lève) Bon, eh bah, c’est pas tout ça,il faut que je m’en aille. Mais je vous promets que je reviens demain très tôt prête à tuer qui vous voudrez.
GILES : C’est urgent et important, Buffy.
BUFFY : J’en suis consciente. Les bouquins c’est pas mon truc. Vous devez admettre que j’ai des lacunes graves sur ce plan et, et je pense que, que je ne serai pas très utile. Je peux apporter qu’un soutien moral.
ALEX : Très, très utile ! C’est toi qui apportes les sandwiches. Si tu pars, qui le fera ?
Buffy regarde Willow pour qu’elle l’aide.
WILLOW : Elle est fatiguée, je crois. On devrait la laisser rentrer chez elle.
GILES : Oui, tu as raison. Nous pourrions avoir à combattre d’ici peu.
Buffy commence à se diriger vers la sortie.
ALEX : Est ce que tu te rends compte que si je ne mange pas, je risque de m’évanouir ?
BUFFY : (se retourne et lui sourit) Désolée, Alex. A demain. Travaillez bien.
Giles et Alex échangent un regard.
Plan de la patinoire. Le lieu est vide, seule Buffy est en train de glisser sur la glace. Elle utilise la patinoire entièrement, effectue quelques mouvements. Une minute plus tard, Buffy patine rapidement et passe à côté de la porte qui mène aux tribunes. La caméra fait un plan rapproché de cette porte qui est en train de s’ouvrir. L’homme borgne passe la tête et observe Buffy.

ACTE 3
La patinoire. Buffy patine, toujours toute seule. Elle essaie d’effectuer un autre exercice en s’accroupissant, mais elle échoue et parvient à amortir sa chute. Elle glisse sur la glace et atterrit dos à la rambarde. Alors qu’elle se relève, le chasseur de prime place ses bras autour de son cou, et la soulève hors de la patinoire. Il la pose violemment dos sur la rambarde et commence à l’étrangler. Buffy essaie de lui faire lâcher prise, mais il est trop puissant. Angel arrive en courant, vampirisé.
ANGEL : Buffy !
Il plonge et entraîne le chasseur de prime avec lui, libérant Buffy de son emprise. Elle tombe sur la glace, et se reçoit sur les genoux. Angel met le chasseur de prime debout et il le frappe au visage. L’homme borgne n’est même pas étourdi, et il place un coup de poing dans le ventre d’Angel, l’envoyant s’écraser dos à un mur. Le chasseur de prime avance vers Angel, et ce dernier lui met un coup de poing au visage, mais le borgne ne recule qu’un peu. Il frappe Angel au visage et dans l’estomac, le repoussant à nouveau contre le mur. Il attrape Angel par la gorge et le soulève. Buffy patine vers eux à une rapide vitesse. Le borgne se retourne vers elle. Elle attrape un filet qui est pendu au plafond et l’utilise pour lever ses jambes et trancher la gorge du chasseur de prime avec les lames de ses chaussures. Il lâche Angel et place ses mains sur sa gorge, incapable de respirer. Il fait quelques pas sur la glace et s’écroule, mort.
Plan du lit de Drusilla. Elle prend la carte de tarot qui représente le Cyclope et la retourne.
DRUSILLA : Octarus a échoué. Dommage.
SPIKE : Ne sois pas inquiète. Nous allons réussir à décoder le manuscrit. Il nous faut un peu de temps.
DRUSILLA : Le temps est un allié. Il rapproche la Tueuse des chasseurs.
La caméra passe de la carte retournée aux deux autres, toujours à l’endroit.
Plan de la patinoire. Buffy se frotte le genou. Angel s’accroupit à côté du casseur et lui lève la main pour regarder sa bague.
BUFFY : Enfer production présente: les ambitions glaciales. C’est pas exactement la soirée dont je rêvais.
Angel examine la bague de plus près.
ANGEL : Tu es en danger. Tu sais ce que cette bague signifie ?
BUFFY : Que j’ai tué un champion de Superball ?
ANGEL : (ennuyé) Buffy, arrête ! Tu es en danger. Rentre chez toi et attends que je te contacte.
Il lâche la main du chasseur et se relève. Il est toujours vampirisé. Buffy patine pour le rejoindre.
ANGEL : Tu vas bien ?
Elle place sa main gantée sur la joue d’Angel et regarde la coupure qu’il a au dessus de son oeil gauche.
BUFFY : Tu es blessé. Fais voir ! (baisse sa main)
ANGEL : Non, c’est rien. Buffy, il faut que tu t’en ailles. Ils vont être ici.
BUFFY : Est ce que ça te brûle ?
ANGEL : Je te dis que c’est rien. Il faut que tu te caches !
BUFFY : Non ! Ton oeil, montre.
Elle lève la main et la pose sur la joue d’Angel mais il secoue la tête.
BUFFY : Hey ! Ne fais pas le bébé. Tu n’es pas en sucre.
ANGEL : Ca va, je...
BUFFY : Quoi ?
ANGEL : Tu ne devrais pas, tu ne devrais pas me toucher quand je suis...
Elle le regarde droit dans les yeux.
BUFFY : Oh.
Elle retire son gant et lève la main pour toucher son arcade et sa blessure, puis caresse gentiment sa joue.
BUFFY : Ca m’est égal, tu es toi.
Elle s’approche de lui et l’embrasse. Il répond, et ils s’embrassent passionnément. Le baiser devient de plus en plus passionné. Elle place sa main autour du cou d’Angel pour se coller encore plus à lui. Sur le côté, la fille de l’aéroport les observe s’embrasser. Angel place sa main autour de Buffy et elle monte sur la pointe de ses chaussures pour être plus près de lui.
Plan de la bibliothèque. Giles inspecte la bague sous une loupe. Buffy est assise sur les escaliers et tient une poche de glace sur son genou. Willow et Alex sont assis à la table.
BUFFY : Ce type était incroyablement fort, Giles. Et Angel ne pouvait rien contre lui.
GILES : Cette bague a affaiblit ses pouvoirs. Elle n’est portée que par les membres de l’Ordre de Taraka. C’est une, une société d’assassins dont l’origine remonte au roi Solomon. (s’assoit)
ALEX : C’est eux qui ont battu les Elfes cette année à Sunnydale au championnat de bowling, il me semble.
GILES : Leur credo est de faire régner la discorde et de tuer les imprudents.
ALEX : Ah, le bowling c’est plus ce que c’était.
GILES : (en colère) Ca suffit, Alex !
Alex, honteux, baisse les yeux. Buffy et Willow regardent Giles, inquiètes.
GILES : Je suis désolé. Le temps n’est pas à la plaisanterie et je dois réfléchir. (retire ses lunettes)
BUFFY : Ces assassins, pourquoi ils me cherchent ?
WILLOW : Que veux tu ? Tu es le fléau de la pègre.
BUFFY : Un fléau avec un tas d’ennuis.
GILES : (se frotte les yeux) Je n’ai aucune solution. (exhale) Je crois que la meilleure chose à faire est de, de trouver un endroit sûr... où tu puisses te cacher en attendant qu’on décide d’un plan d’attaque.
BUFFY : (se lève) D’accord. Si je comprends bien, Angel et vous êtes du même avis. Vous n’avez pas confiance ? Vous ne me croyez pas assez forte pour vaincre ces maniaques ?
GILES : C’est une race à part, Buffy. Rien à voir avec les vampires. Leur seul désir sur cette terre, (Willow l’écoute, choquée) c’est de ramasser leur prime. Ils cherchent leur cible et... ils l’abattent. (Buffy écoute, le visage grave) Tu pourrais en tuer tant que tu veux, ça ne changerait rien. Il en viendra un, puis un autre, et encore un autre. Il n’y aura pas de répit tant que leur mission ne sera pas accomplie.
Plan de la maison de Buffy vue à travers des jumelles.
GILES : Chacun d’entre eux travaille seul.
Plan de Norman regardant à travers les jumelles par la fenêtre de Mlle. Kalish.
GILES : Chacun, à sa manière.
Plan du sol. Mlle. Kalish est étendue par terre, morte. Il y a tout un tas de chenilles entre Norman, assis sur une chaise, et le cadavre.
GILES : Certains sont humains, d’autres... d’autres non. On ne peut savoir qui ils sont avant qu’ils frappent.
Norman retire les jumelles de ses yeux. Des chenilles sont près de ses chaussures. Une partie de la main de Norman et de son avant bras manque. Les chenilles rampent sur lui et reconstituent son avant bras et sa main. Le tout reprend forme humaine. Il tend son bras pour prendre une tasse de thé et la lève à ses lèvres.
Plan des couloirs du lycée. Buffy est tendue et inquiète alors qu’elle marche dans le couloir. Elle sursaute quand un garçon surgit devant elle. Elle passe entre des portes et observe les élèves présents dans les couloirs. Le policier recruteur la regarde, et Buffy l’observe aussi. Un professeur descend les escaliers devant elle et la dévisage alors qu’il se passe un coup de peigne dans les cheveux. Plusieurs élèves passent à côté d’elle, lui jetant parfois un coup d’oeil. Derrière elle, Oz avance d’une démarche rapide. Elle entend un casier se refermer derrière elle. Buffy se retourne et remarque Oz qui arrive à son niveau. Elle l’attrape à la gorge et le plaque dos à un mur.
BUFFY : Essaie un peu !
OZ : (confus) Que j’essaie quoi ?
Elle réalise qu’elle a commis une erreur et le lâche.
BUFFY : Eh... (exhale) Je suis désolée.
OZ : J’ai bien une idée, heu, sur ce que je pourrais peut être essayer.
BUFFY : Non, non, rien, je... Enfin... Désolée.
Elle recule, regarde sur sa droite et ensuite sur sa gauche, puis repart dans la direction qu’elle prenait. Oz s’écarte du mur et hausse les épaules.
OZ : Ouais. Heureusement que j’ai pas essayé.
Plan de la rue devant la maison de Buffy, la nuit. Buffy marche, seule, les bras croisés et observe la rue. Quand elle arrive devant chez elle, elle s’arrête et regarde le pavillon. Elle regarde autour d’elle et repart.
Plan de la bibliothèque. Giles sort de son bureau en essuyant ses lunettes. Willow est assise au comptoir et feuillette des livres.
WILLOW : J’aimerais pouvoir faire davantage.
GILES : Nous faisons notre possible. (remet ses lunettes) Nous devons nous concentrer sur ce qu’il pouvait y avoir d’écrit dans ce livre.
WILLOW : Je n’avais jamais vu Buffy dans cet état. Elle s’est sauvée en courant.
ALEX : (entre dans la bibliothèque) En tout cas, elle n’est pas chez elle. J’ai laissé sonner le téléphone une bonne centaine de fois avant de me rappeler que sa mère était en voyage.
GILES : Peut être qu’elle a débranché le téléphone ?
ALEX : Non. il est statistiquement impossible qu’une fille âgée de seize ans débranche son téléphone.
Willow acquiesce.
GILES : C’est peut être ma faute. Sans doute ai-je été trop... trop alarmant.
ALEX : (sarcastique) Vous croyez ?
WILLOW : C’est une bonne chose qu’elle vous ait pris au sérieux Giles. J’aimerais seulement savoir où elle est.
Plan du couloir devant l’appartement d’Angel. Buffy descend des escaliers et se dirige vers la porte. Il n’y a pas de réponse quand elle frappe.
BUFFY : Angel ?
Elle tourne la poignée, mais la porte est fermée. Plan de l’intérieur. Elle tourne la poignée puissamment, la brisant, et ouvre la porte. Elle entre dans l’appartement, jette un oeil et referme la porte derrière elle. Elle allume la lumière. L’appartement est peu meublé. Un bureau moderne est placé contre le mur, avec une douzaine de photos accrochées au mur au dessus. Il n’y a rien sur le sol et les talons de Buffy font du bruit quand elle marche en direction d’une statue placée dans une vitrine. Elle la regarde un moment puis continue d’inspecter le lieu. Elle passe devant une élégante armoire antique. Puis, elle trouve finalement le lit défait et s’assoit dessus. Elle respire profondément, fatiguée par les évènements qui se sont déroulés dans la journée. Elle s’allonge sur le lit, repose sa tête sur l’oreiller et se pelotonne. Elle s’endort.
Plan d’un bar miteux. Willy nettoie le sol. Angel apparaît à l’entrée du bar, dans l’obscurité.
WILLY : C’est fermé ! Vous avez pas vu la pancarte ?
Angel avance de quelques pas.
WILLY : Oh, heu... salut Angel. Je t’avais pas reconnu dans le noir. Qu’est que... qu’est ce que je peux faire pour toi ?
ANGEL : Me donner quelques informations.
WILLY : Ah ouais ? Heu, dis moi, heu, c’est... c’est dommage, là, parce que je, je m’occupe plus de tout ça. Je, je me suis rangé.
Angel avance et passe à côté de plusieurs tables.
ANGEL : Mais oui, Willy. Et moi je prends des bains de soleil.
WILLY : Ecoute moi, heu. Ne le prends pas comme ça. Des galères, y en a jamais eu. Je fiche la paix aux vampires, et les vampires me fichent la paix. On, on se retrouve ici pour boire un verre, et tout le monde est content.
ANGEL : Qui les a envoyés ?
WILLY : Envoyés qui ?
ANGEL : (s’arrête près d’un flipper) L’Ordre de Taraka.
WILLY : Je t’ai dit. J’suis plus dans le coup moi.
ANGEL : Je repose la question. Qui a envoyé l’Ordre de Taraka ? (se dirige vers le comptoir)
WILLY : Non, é-écoute voir. Heu...
ANGEL : Est ce que c’est Spike ? (avance vers Willy)
WILLY : Tiens, si ça t’intéresse, j’ai reçu du sang de cochon. Mon dealer a dit...
Angel saisit Willy et lui plaque la tête sur le comptoir, renversant un pichet de bière par terre. Angel écrase le visage de Willy sur le bar.
WILLY : Ah... Ah... Ah.
ANGEL : Tu sais, ça fait une éternité que je n’ai pas tué d’humains. Mais ne me pousse pas.
WILLY : Si je parle, je me fais tuer par Spike !
ANGEL : Je m’occupe de Spike.
WILLY : C’est lui qui les a fait venir. Il pète un plomb. C’est ta copine qui le rend dingue.
ANGEL : Où il se cache ?
WILLY : Je vais te le dire. J’ai besoin de fric. Je dois me louer un appart. Qu’est ce que tu donnes ?
ANGEL : (appuie plus fort) La vie sauve !
WILLY : Oh, d’accord. Arrête. Lui et ta gonzesse sont...
Il est interrompu par quelqu’un qui met un coup de pied à la figure d’Angel. Ce dernier tombe par terre, étourdi, et regarde son attaquant. C’est la fille de l’aéroport. Elle prend le balai de Willy, casse le manche et attaque Angel avec le pieu qu’elle vient de fabriquer.

ACTE 4
La bar de Willy. Angel roule sur lui même et évite le pieu. Willy en profite pour se sauver. Angel se lève et esquive un autre coup de la fille. Elle lance une nouvelle attaque qu’Angel pare mais elle lui place aussitôt un coup de poing au visage et effectue un coup de pied rotatif, envoyant Angel traverser une porte et atterrir dans la pièce arrière. Il s’effondre sur plusieurs caisses de bière. Quand il se relève, il est vampirisé. La fille l’attaque avec le pieu mais il bloque ses mains, la force à lâcher le pieu, et il la pousse contre l’armoire placée dans la pièce. Il essaie de la renverser en visant ses jambes, mais elle est stable et elle lui met un coup de pied dans le dos. Il tombe par terre. Il en profite pour lui mettre un coup de pied dans le tibia, parvenant, cette fois ci, à lui faire perdre l’équilibre. Elle attrape sa chemise, relève Angel et lui met un coup de pied au visage. Ils se relèvent tous les deux. Angel tente une attaque mais elle évite le poing. Il essaie de l’autre côté, mais elle bloque le coup et le frappe trois fois de suite avec son poing, l’atteignant à l’estomac. Puis, elle lui met un coup de poing à la mâchoire. Elle le pousse contre la porte de la cage située au fond de la pièce. Il rebondit dessus et elle lui met un coup de pied à la poitrine, le faisant tomber au fond de la cage, et s’écraser sur des bouteilles vides. Plusieurs canettes lui tombent dessus. Elle le regarde froidement.
ANGEL : Qui es tu ? Je ne te ferai pas de mal si tu me dis ce que je veux savoir.
Elle rit tout en reculant.
ANGEL : Qu’est ce qui te fait rire ?
Elle ferme la porte de la cage et ferme le verrou. Angel se met debout et frappe contre la porte.
KENDRA : Ce qui me fait rire c’est toi. Où est la fille ? Je t’ai vu avec elle. Dis moi où elle est.
ANGEL : Ne t’approche pas d’elle.
KENDRA : J’ai peur que tu ne sois pas en position de faire des menaces.
ANGEL : Attends que je trouve un moyen de sortir d’ici !
KENDRA : Je te suggère de le trouver très vite. (lève les yeux vers la fenêtre) La fenêtre est exposée à l’est. Le soleil se lèvera dans quelques heures. (cadenasse la porte) Plus de temps qu’il n’en faut pour liquider ta copine.
Angel pousse un cri de colère et tape contre la porte.
Plan de la bibliothèque. Giles est à son bureau en train de lire un livre tout en tenant le téléphone dans une main.
GILES : Alex ? (pause) Non, non, non, je n’ai pas de nouvelles de Buffy. Ecoute, écoute, je pense que tu devrais aller chez elle voir si elle y est. (pause) Oui, oui, oui, tout de suite. (pause) Mais je, j’en sais rien. Demande à Cordelia de t’y conduire.
Il raccroche le téléphone sans attendre la réponse. Il prend le livre qu’il lisait et se rend dans la pièce principale. Il y voit Willow endormie devant son ordinateur. Il s’accroupit à côté d’elle et place gentiment sa main sur l’épaule de Willow pour la réveiller.
GILES : (doucement) Willow ?
Willow se réveille dans un sursaut.
WILLOW : Non, non, je ne veux plus de têtards !
GILES : Ca va ?
WILLOW : Giles, qu’est ce que vous faites ici ?
GILES : On est à la bibliothèque. Tu t’es endormie.
WILLOW : (regarde autour d’elle) Oh ! J’ai...
GILES : Tu ne veux plus de têtards ?
WILLOW : J’ai... J’ai rêvé de grenouilles. Je me suis effondrée. Je suis désolée.
GILES : Oh, je t’en prie. Tu as fait bien plus que ton devoir. (s’assoit) Oh, mais, j... j’ai, j’ai de la chance. Je crois... j’ai trouvé quelque chose.
WILLOW : C’est vrai ?
GILES : J’ai trouvé une description précise du manuscrit de Du Lac. C’est un rituel, Willow. Ah bon, je... (se lève et fait les cent pas) Je n’ai pas pu décrypter tous les détails, mais je... je pense que le but en était de rendre la santé à un vampire malade ou affaibli.
WILLOW : Un vampire comme Drusilla ?
GILES : C’est ça, oui.
Plan de la chambre de Drusilla. Dalton ferme le manuscrit de Du Lac et tend un papier sur lequel il a écrit la traduction. Spike le lit et sourit.
SPIKE : Ah ! Par Saint George, cette fois on la tient ! (marche vers Drusilla assise dans son lit) La clé de ta guérison, chaton. Le chaînon manquant...
DRUSILLA : (faible) ...Devant, devant nous tout ce temps.
Elle prend la main de Spike et la place sur une carte de tarot. Cette carte est l’image d’un ange.
Plan de la rue devant la maison de Buffy, la journée. Alex et Cordelia se dirigent vers l’entrée du pavillon.
CORDELIA : Tu manques pas de culot. Tu me sors de mon lit pour que je te serve de taxi. Je suis quoi moi ? Je me trouve bien bonne.
ALEX : C’est ce que disent certains mecs, mais c’est des racontars de vestiaire. Je n’y prête aucune attention.
CORDELIA : Oh, génial, non seulement je te sers de taxi mais aussi de punching-ball.
ALEX : Je te verrais plutôt une carrière de cible ou de chamboule tout. Mais ça c’est toi qui vois.
Il monte les marches de l’entrée et frappe à la porte. Il regarde ensuite à travers la vitre.
ALEX : Buffy !
Quand il voit qu’il n’y a personne à l’intérieur, il se dirige vers la fenêtre.
ALEX : Tu viens, Cordelia. Si tu veux faire partie de l’équipe, il va falloir apprendre à remuer tes talons aiguilles. (essaie d’ouvrir la fenêtre)
CORDELIA : Bah, bien sûr. Je rêve toutes les nuits que des ploucs de votre genre deviennent mes meilleurs copains.
Alex essaie une autre fenêtre.
CORDELIA : Et je rêve aussi que mon premier mari sera un SDF chauve et obèse.
ALEX : (ouvre la fenêtre) Buffy doit avoir des ennuis. (grimpe par la fenêtre)
CORDELIA : Et alors ? Si elle a des ennuis, qu’est ce que tu comptes faire exactement ? Tu fais pas le poids. C’est le nain de jardin volant au secours de Supergirl. (Alex lui ouvre la porte) C’est ridicule.
ALEX : Oui, mais je suis un nain de jardin attentionné. C’est pas comme certains. (dans la maison) Buffy ? Je vais voir là-haut.
Cordelia entre dans la maison et ferme la porte derrière elle. Alex grimpe les escaliers.
ALEX : Buffy ?
Cordelia entre dans le living room et regarde autour d’elle. Elle entend quelqu’un frapper à la porte et va répondre. Quand elle l’ouvre, Norman se tient devant elle.
NORMAN : Bonjour. Je suis Norman Pfister de Blush Beautiful. (montre sa mallette) Auriez vous un instant à me consacrer ? Je souhaiterais vous offrir, si ça vous intéresse quelques échantillons gratuits.
CORDELIA : (sourit) Gratuits ?
Elle se pousse sur le côté pour le laisser entrer et ferme la porte.
Plan de la pièce, à l’arrière du bar. Un rayon de soleil passe à travers la fenêtre et il commence à se refléter dans la cage. Angel frappe contre la porte de la cage, essayant de la casser, mais elle ne cède pas.
Plan de l’appartement d’Angel. Buffy dort dans le lit. Elle s’étire un peu. Elle entend un bruit, ouvre les yeux pour regarder et immédiatement roule sur elle même pour se mettre à l’autre bout du lit quand une hachette atterrit sur l’oreiller où elle avait la tête posée. C’est Kendra. Elle tente encore de toucher Buffy mais cette dernière esquive le coup et l’arme se plante dans le matelas. Buffy effectue un flip au dessus de Kendra et atterrit sur le sol, derrière elle, prête à se battre.
BUFFY : C’est le toi le numéro deux ?
Kendra balance un coup de hachette. Buffy l’évite et attrape le rideau qui protège le lit. Elle l’arrache et le met sur la tête de Kendra. Elle la frappe d’un puissant coup de pied, envoyant son adversaire par terre. Kendra se débarrasse rapidement du rideau, se relève et tient sa hachette prête pour le prochain coup.
BUFFY : Merci pour le réveil, mais je te préviens, je suis de mauvaise humeur avant le café.
Kendra lance un coup mais Buffy le bloque en l’air en saisissant le manche de l’arme. Kendra plaque Buffy contre le mur, poussant la hachette contre sa poitrine. Les deux filles tiennent toujours le manche de l’arme et luttent. Buffy parvient à repousser la hachette de sa poitrine, mais Kendra fait effectuer une roulade avant à Buffy. Elle s’écrase violemment sur le dos.
BUFFY : Méfie toi. Tu vas m’obliger à me battre comme une fille.
KENDRA : Comme une fille ?
BUFFY : Tu l’auras voulu !
Elle lâche le manche de la hachette et plante ses ongles dans la main de Kendra, la faisant hurler de douleur. Buffy saisit les cheveux de Kendra et tire dessus, la faisant tomber en arrière. Elles se relèvent toutes les deux. Buffy met un coup de pied dans la main de Kendra, lui faisant lâcher la hachette. Kendra tente deux coups de pied mais Buffy les bloque facilement. Cette dernière esquive un coup de poing, puis passe à l’attaque en lançant à son tour un coup de poing, mais Kendra lui attrape le bras et lui fait faire un flip avant, la faisant tomber dos sur la table basse, l’écrasant sous elle. Buffy laisse échapper un cri de douleur. Kendra se penche sur elle. Buffy la frappe avec un coup de pied levé et atteint Kendra au visage, la faisant s’écrouler dos à terre. Elles se remettent toutes les deux debout. Buffy exécute un coup de pied rotatif et touche Kendra à la figure. Elle tombe à nouveau par terre, mais se relève de suite. Elles se font face, prêtes à continuer le combat.
KENDRA : Alors, qui es tu ?
BUFFY : Tu ne le sais pas, et tu m’attaques ? Qui es tu ? D’où viens tu ?
KENDRA : Je viens de loin. Je suis Tueuse de vampires ! Je suis Kendra.
Buffy la regarde, incrédule.

A SUIVRE...