Innocence 2/2

Transcript par Sandrine pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
L’entrepôt de Spike.
Le Juge est assis dans un coin. Spike arrive dans son fauteuil roulant et s’arrête à quelques mètres de lui.
SPIKE : Je ne suis pas content, mon chou. Angel et la Tueuse sont encore en vie. Ils savent où nous trouver, ils savent tout pour le Juge. On devrait s’en aller d’ici.
DRUSILLA : (va vers lui) Ne t’inquiète pas. (prend sa main) Ils ne viendront pas nous déranger ici. Angel a trop de bon sens pour réaffronter le Juge.
SPIKE : (regarde par dessus son épaule) C’est un gros incapable de toute façon. Il reste assis là.
JUGE : Je reprends des forces.
SPIKE : (cligne des yeux) Oh. Ah oui ? (tourne son fauteuil vers le Juge) Tu reprends des forces ? Intéressant. Je pense plutôt que tu restes assis sur tes fesses à rien faire. (roule vers le Juge) Quand allons nous détruire le monde à ton avis ?
JUGE : Mes forces renaissent, et elles grandiront de plus en plus chaque fois que je reprendrai une vie.
SPIKE : Alors qu’est ce qu’on attend ? Je m’ennuie ici.
Drusilla commence à gémir.
SPIKE : (la regarde) Drusilla ?
Drusilla s’effondre par terre et commence à pleurer.
DRUSILLA : Angel...
SPIKE : (inquiet) Drusilla ? Qu’est ce que tu as ? (la rejoint) Drusilla ?
La caméra fait un plan du visage de Drusilla.
SPIKE : Chérie, tu vois quelque chose ?
Ses pleurs laissent place à un sourire mauvais.
Plan de l’appartement d’Angel.
Buffy bouge dans le lit et cherche Angel. Elle ouvre les yeux quand elle s’aperçoit qu’il n’est pas là, et elle le cherche dans l’appartement. Dehors, il pleut toujours, et le tonnerre gronde. Elle regarde encore mais Angel n’est pas là.
BUFFY : Angel ?
Plan de la ruelle, à l’extérieur.
La pluie s’est arrêtée. Angel tombe sur le pavé et il s’appuie sur ses mains.
ANGEL : Buffy...
Il n’arrive pas à se mettre debout et s’effondre par terre.
ANGEL : (effrayé) Oh, non.
Une femme, qui se tient près d’une porte, le voit et s’approche de lui.
FEMME : Hey. Ca va ? (se penche pour le regarder) Vous voulez que j’aille chercher de l’aide ?
ANGEL : (seredresse rapidement) Non, merci. Je n’ai plus mal.
FEMME : Vous êtes sûr ?
ANGEL : Oui.
Il se retourne, vampirisé, l’attrape et la mord. Il lâche le cadavre, incline sa tête vers le haut et souffle la fumée qu’il a inhalée à travers le cou de sa victime.
ANGELUS : Je me sens mieux.
Angélus est de retour…

GENERIQUE

ACTE 1
La cuisine des Summers.
Buffy ouvre la porte doucement, regarde pour voir si le camp est libre, entre et ferme très délicatement la porte derrière elle. Elle fait attention de en pas être vue par sa mère et se dirige vers les escaliers. Elle monte quelques marches et Joyce arriveJOYCE : (On ne la voit pas, voix-off) Bonjour.
BUFFY : Bonjour.
JOYCE : Tu t’es bien amusée hier soir ?
BUFFY : Amusée ?(elle n’a pas l’air de comprendre ce que sa mère veut dire)
JOYCE : Chez Willow.
BUFFY : Oui. (sourit) Ah, oui, oui. Je me suis bien amusée, c’est une, c’est une petite marrante.
JOYCE : Tu as faim ?
BUFFY : Non. Non, il faut que je monte. Je, je vais prendre une douche.
JOYCE : Si tu te dépêches, je peux te déposer.
BUFFY : Merci.
Joyce croise les bras et regarde Buffy singulièrement.
JOYCE : Ca n’a pas l’air d’aller.
Buffy ouvre de grands yeux, puis parvient à retrouver son sang froid.
BUFFY : Si. (secoue la tête) Ca va bien.
JOYCE : Je sais pas, mais on dirait...
Elle abandonne et s’en van Buffy soupire.
Bibliothèque.
Alex entre à l’intérieur.
ALEX : Bonjour. Ma nuit au dépôt de bus a été un fiasco total. En plus c’est un endroit charmant pour passer la soirée. J’y ai rencontré la fine fleur de l’Amérique.
Jenny et Willow le regardent, inquiètes. Cordelia, assise sur le comptoir, elle aussi paraît inquiète.
GILES : Pas de vampires transportant des cercueils ?
ALEX : Non, rien qu’un poivrot de cent kilos qui a voulu me frotter les oreilles. (s’arrête perplexet) Qu’est ce qu’il y a ? Où est Buffy ?
WILLOW : Elle n’est jamais arrivée.
GILES : Si le dépôt de bus est aussi désert que, que les docks et l’aéroport...
ALEX : A votre avis le Juge a déjà réuni ses hommes de main ?
GILES : Oui.
ALEX : Alors Buffy pourrait... Il faut absolument qu’on la retrouve. Il faut aller là bas dans cette, heu... cette usine. C’est là qu’ils se planquent. (regarde Willow et Jenny) Allons-y !
CORDELIA : Et on va faire quoi ? Non, mais tu imagines le danger.
ALEX : Alors là, personne ne te demande de venir. Si les vampires ont besoin de conseil de beauté, on te préviendra.
GILES : Cordelia a raison. Si, si Buffy et Angel étaient déjà... blessés, je ne vois pas ce que nous pourrions faire pour eux.
ALEX : Ben, oui ? Et bah ceux d’entre nous qui ont encore un coeur vont trouver ce qu’il faut faire.
JENNY : Alex.
WILLOW : Non, Alex a raison. Mon dieu, j’arrive pas à y croire... Vous êtes... Je peux pas arriver à trouver mes mots pour dire combien tout ça me dégoûte. En tout cas, nous, on va à l’usine ! (s’en va)
Alex part avec elle. Buffy entre par irruption dans la bibliothèque.
WILLOW : Buffy !
ALEX : On partait à ta recherche.
WILLOW : (regarde Giles) Enfin, pas tout le monde.
GILES : Enfin je, je voulais quand même...
JENNY : Où est Angel ?
BUFFY : Il n’a pas pris contact avec vous ?
GILES : Non.
CORDELIA : Qu’est ce qui s’est passé ?
GILES : Le Juge est il...
BUFFY : Non, il agit seul, mais... il est dangereux.
Giles:Oh, non.
BUFFY : Il a failli nous tuer. Angel nous a tirés de là.
GILES : On n’avait pas de nouvelles. On croyait...
BUFFY : Oh, heu, oui. On a du se cacher. On s’est retrouvés coincés dans les égouts, alors pour mieux se cacher on a du nous séparer. Vous n’avez pas eu de nouvelles de lui ?
WILLOW : Je suis certaine qu’il va revenir.
BUFFY : Oui. Bien sûr. Tu as raison.
GILES : Buffy, le Juge, il faut le neutraliser à tout prix.
BUFFY : Je sais.
GILES : Qu’est ce que tu sais ?
BUFFY : Heu, pas grand chose. Je lui ai donné des coups. C’est instinctif chez moi. S’il avait réussi à m’attraper...
GILES : Bientôt cela lui sera inutile. Ses forces seront sans limite. Il nous réduira en cendre d’un seul regard.
BUFFY : J’ajouterai qu’il n’est pas vraiment joli garçon.
GILES : Je vais retourner à mes recherches. Continue à fouiller partout. Heu, quant à vous, allez rejoindre vos classes.
JENNY : Il faut que j’y aille aussi.
Ils sortent tous.
ALEX : Oui, oui.
WILLOW : Buffy, attends moi !
JENNY : (à Giles) Moi je vais aller chercher sur le net tout ce que je peux trouver sur le Juge.
GILES : Merci.
ALEX : Après les cours je reviens vous aider dans vos recherches.
CORDELIA : Tu vas trouver plein de choses intéressantes dans 'Je sais lire, première année'.
Couloirs près des escaliers.
Buffy va monter les escaliers lorsque Willow la rejoint et l’arrête.
WILLOW : Attends. Tu ne crois quand même pas qu’Angel serait parti tout seul à la recherche du Juge ?
BUFFY : Non, il n’aurait pas fait ça. Peut être qu’il a eu besoin... Je sais pas. J’aurais seulement aimé qu’il me contacte. Il faut que je lui parle.
Elles commencent à monter les marches. Jenny les observe.
Entrepôt de Spike.
Drusilla est allongée sur la table. Spike roule jusqu’à elle. Elle regarde le plafond.
SPIKE : Comment vous vous sentez, ma reine ?
DRUSILLA : J’ai baptisé toutes les étoiles.
SPIKE : Tu sais que les étoiles sont invisibles. C’est pas le ciel. Et il fait jour.
DRUSILLA : Je t’assure, je les vois. Mais j’ai pas fait attention, elles ont toutes le même nom. Alors tout se brouille dans ma tête.
SPIKE : As tu vu autre chose ? Sais tu ce qui est arrivé à Angel ?
ANGELUS : (apparaît)Eh bien, il est allé à New York et il a tout fait pour que son rêve de danser à Broadway se réalise. Ca n’a pas été facile, mais un jour il dansait avec la troupe et la super star s’est tordue la cheville.
SPIKE : Tu ne nous as pas laissés tomber, j’espère ?
Angelus:Aussi longtemps que l’injustice régnera sur le monde, que des minables comme toi marcheront... (il voit la chaise roulante) heu, non, rouleront dans les rues... je ne serai pas loin. Et si tu regardes derrière toi. Je serai toujours là.
SPIKE : Ah, oui. Angel... regarde donc derrière toi.
Angelus se retourne et le Juge place sa main sur sa poitrine.
SPIKE : Ca fait mal à ton avis ?
ANGELUS : (regarde Spike qui est derrière lui) Ce serait plutôt une sorte de démangeaison.
SPIKE : (au Juge) Dépêche toi d’en finir. Brûle le.
ANGELUS : Mais ça ne marche pas on dirait.
SPIKE : (à Drusilla) Qu’est ce qu’il y a encore ?
Drusilla semble comprendre.
JUGE : Il ne peut pas brûler. Cet homme est propre. C’est certain.
SPIKE : Propre ? Vous dites que...
JUGE : Il n’a plus rien d’humain en lui. (se retourne et s'en va)
ANGELUS : (à Spike) Je n’aurais pas trouvé de mot plus juste.
DRUSILLA : Angel.
ANGELUS : Salut beauté. C’est moi.

ACTE 2
SPIKE : C’est vrai ?
ANGELUS : Oh c’est vrai, tu peux me croire. (rit)
Drusilla:Tu es revenu à la maison.
SPIKE : Alors c’est fini tout ça ? 'Moi j’ai une âme', toutes ces conneries ?
ANGELUS : Qu’est ce que je peux dire ? (gratte une allumette sur la table) J’ai passé une période difficile.
SPIKE : C’est formidable ! C’est formidable.
DRUSILLA : Tout chavire dans ma tête, je suis si heureuse ! (Angelus rit) Nous sommes en famille, enfin. (Angelus l’aide à descendre de la table) On se nourrira. (se tourne vers Spike) Et on jouera.
SPIKE : Il faut que je te dise. Ca m’a vraiment rendu malade de voir que tu te conduisais avec elle comme un petit chien.
Angelus grogne et attrape Spike par le T-shirt. Puis, il l’embrasse sur le front et le lâche. Spike éclate de rire. Angelus et Drusilla aussi.
DRUSILLA : Comment ça s’est passé ?
ANGELUS : Vous ne me croiriez pas si je vous le disais.
SPIKE : Oh non, arrête. On s’en fiche. Il est là maintenant. Ca y est. On est à quatre contre un. Et c’est comme ça que c’est agréable de jouer.
DRUSILLA : Pssss. Ensemble nous allons détruire le monde. Tu viendras ?(d'une voix enfantine)
ANGELUS : Ouais. Détruire le monde. Génial. Mais j’aimerais mieux m’occuper de la Tueuse.
SPIKE : Bien. Excellente suggestion. Ca doit pouvoir se faire.
ANGELUS : J’ai besoin d’une nuit.
SPIKE : Pour quoi faire ?
ANGELUS : Ca c’est mon affaire. Je te garantis que tu n’auras pas le temps de faire 'Ouff', que je l’aurais mise totalement hors d’état de nuire.
SPIKE : On dirait que tu as une sacrée envie de te venger d’elle. Ca te démange ?
ANGELUS : Elle m’a rabaissé au rang d’être humain et ça, ça il est hors de question que je lui pardonne.
Bibliothèque.
Cordelia marche un livre dans les mains. Alex est allongé sur le comptoir et examine aussi un livre. Giles est dans son bureau et étudie un bouquin. Willow est au téléphone avec Buffy.
WILLOW : D’accord. Non. Non, je ne crois pas, je suis sûre que... Ecoute, Buffy, à mon avis il doit avoir un plan et il essaie de te protéger. Bah, bah ça j’en sais rien. Parce que c’est son plan. C’est pas le mien. Non. Non, tu ne dois pas dire ça. Angel est vivant.
ALEX : Dis lui bonjour.
WILLOW : (à Buffy)Oui. Bien sûr qu’on reste ici. D’accord. A tout de suite. (raccroche) (à Alex) Dis lui bonjour ?
ALEX : Oui, bon. Alors ?
WILLOW : Elle a cherché Angel partout. Elle n’a rien trouvé. Elle a même tabassé Willy l’indic, pour le faire parler. Angel a disparu.
GILES : Ca ne lui est pas déjà arrivé avant ça ?
WILLOW : C’est vrai, oui. Mais cette fois ci elle le prend très mal. A cause de son rêve, j’imagine. Et s’il lui était arrivé quelque chose ? Elle a peut être raison.
GILES : Elle vient nous rejoindre ici ?
WILLOW : Oui. Elle arrive, elle passe chez elle d’abord.
Alex ferme son livre.
ALEX : Nada.
Il se dirige vers les rayons de la bibliothèque. Plan des étagères. Alex trouve Cordelia. Elle y lit un livre.
ALEX : T’as trouvé quelque chose ?
CORDELIA : Ce livre fait mention du Juge, mais rien d’intéressant. Personnage terrifiant, impossible à neutraliser avec une arme en métal. Seule une armée en viendrait à bout. Blah, blah, blah.
ALEX : Il nous faut un indice, même tout petit.
CORDELIA : En tout cas, c’est pas ici qu’on va le trouver.
Elle range le livre dans l’étagère tandis qu’Alex s’approche d’elle. Elle se tourne vers lui.
ALEX : Au fait, je suis désolé pour tout à l’heure.
CORDELIA : Ca va. Je m’en suis remise. C’est pas grave.
ALEX : Je ne savais plus très bien où j’en étais.
CORDELIA : Moi je sais. Tu ne pensais qu’à courir au secours de ta bien aimée Buffy. Tu te tuerais pour moi ?
ALEX : Non, tu vois. Là c’est toi qui me tues, tu ne veux pas me pardonner ?
CORDELIA : Non.
ALEX : Allez. On fait la paix et on s’embrasse.
CORDELIA : Je ne veux pas faire la paix. (il commence à partir mais elle l’arrête) Mais je suis d’accord pour le reste. (sourit)
Alex sourit et ils commencent à s’embrasser. Après un moment, ils se séparent. Willow se tient debout derrière eux, confuse et bouleversée. Alex la voit.
ALEX : Willow...
Elle part en courant. Alex lui court après.
ALEX : Non, non... Willow ! Willow !
Plan des couloirs.
Willow sort de la bibliothèque en courant. Alex est derrière elle.
ALEX : Willow, arrête !
WILLOW : (s’arrête et lui fait face)Je le savais ! Je le savais ! Enfin, non, je savais rien. J’étais très loin de me rendre compte de tout ça mais je sentais bien que vous me cachiez quelque chose. Tous les deux vous passiez votre temps à vous engueuler sans aucune raison.
ALEX : Ca parait bizarre, mais...
WILLOW : Bizarre ? Tu as enfreint toutes les lois de Dieu et des hommes ! Et avec Cordelia !(elle st degoutée) Enfin rappelle toi, le, le club anti-Cordelia qu’on a fondé. Tu en étais même trésorier.
ALEX : Laisse moi te dire...
WILLOW : Et pourquoi tu ne cours pas la rejoindre ? Parce que tu as honte ?
ALEX : Cette fois ci tu vas trop loin. Calme toi.
WILLOW : Mais comment ?
ALEX : Willow, on s’embrassait. Mais ça ne veut pas dire grand chose.
WILLOW : Pas grand chose ? Non. Ca veut dire que tu préfères être avec quelqu’un que tu détestes plutôt qu’avec moi.
Elle s’enfuit, laissant Alex. Il retourne dans la bibliothèque.
Maison des Summers.
Buffy marche dans l’allée jusqu’au porche. Elle regarde la porte d’entrée puis se retourne et part.
Appartement d’Angel.
Buffy ouvre la porte, entre. Elle se dirige vers le lit et constate qu’il a été fait. Une des chemises d’Angel y est posée. Elle s’en approche et la prend. Derrière elle, Angelus marche vers une statue, prend un collier posé dessus et le met. Buffy se retourne et le voit.
BUFFY : Angel ! (court jusqu’à lui)
ANGELUS : Salut !
BUFFY : Oh !
ANGELUS : Hey.
Elle l’embrasse et ils s’étreignent.
BUFFY : Oh, mon dieu. J’étais si inquiète.
ANGELUS : Je voulais pas te faire peur.
BUFFY : Où étais tu ?
ANGELUS : Nulle part.
BUFFY : Oh, mon dieu ! J’étais complètement perdue. Tu avais disparu.
ANGELUS : Oui. Je suis parti.
BUFFY : Mais tu ne m’avais rien dit. J’étais inquiète.
ANGELUS : Oh. Tu crois vraiment que j’avais envie de rester après ça ?
BUFFY : Après quoi ?
ANGELUS : Tu as encore des choses à apprendre sur les hommes. Quoique ta façon de faire l’autre nuit...
BUFFY : Qu’est ce que tu dis ?
ANGELUS : On va éviter d’en faire un drame. En fait, mieux vaut éviter de parler de ça. C’est pas grave.
BUFFY : Je comprends rien. C’est à cause de moi ? J’étais pas à la hauteur ?
ANGELUS : (rit) Au contraire t’as été géniale. Je t’assure. Je t’assure t’es une vraie pro.
BUFFY : Comment peux tu dire une chose pareille ?
ANGELUS : Je t’en prie. Ca a été sympa. On va quand même pas en faire une affaire d’état.
BUFFY : Moi j’en fais une affaire d’état.
ANGELUS : Et puis quoi encore ? On fait sonner les cloches, feu d’artifice, illumination, petits oiseaux qui gazouillent ? (rit) Allons Buffy. C’est difficile de me mener en bateau.
Il lève la main pour toucher le visage de Buffy mais elle recule.
BUFFY : Ne me touche pas.
ANGELUS : J’aurais du comprendre que t’étais pas de taille. (commence à partir)
BUFFY : Angel ! (pleurant) Je t’aime.
ANGELUS : Moi aussi. On s’appelle.
Il sort de l’appartement. Buffy le regarde sans aller, extrêmement bouleversée.
Chambre d’hôtel d’Enyos.
Il fait la morale à Jenny.
ENYOS : Est ce que tu sais ce qu’est la vengeance ?
JENNY : Mon oncle, je t’aide. Je t’ai servi fidèlement. Je dois savoir...
ENYOS : (l’interrompt) De nos jours, la vengeance n’est plus qu’un mot, une façon de se rembourser. Tu m’as fait ça, alors je te prends ça. C’est du commerce. Pas pour nous. La vengeance est un choix de vie. Elle passe au travers des générations. Elle commande. Elle détruit.
JENNY : Tu as voulu que je surveille Angel. Que je le protège des pièges de la Tueuse. J’ai essayé. Mais on a joué de malchance. Des choses terribles se sont produites qui sont restées hors contrôle.
ENYOS : Nous ne contrôlons rien. Nous ne sommes pas des sorciers, Jenny. Nous savons très bien où est notre place.
JENNY : Mais Angel pourrait nous aider, mon oncle. Il représente la seule chance que nous ayons de nous débarrasser du Juge.
ENYOS : Il est trop tard pour ça.
JENNY : Pourquoi ?
ENYOS : La malédiction. Le destin d’Angel est de souffrir. Pas de vivre comme un être humain. Un seul moment de véritable bonheur. De satisfaction. Un seul moment pendant lequel son âme ne le tourmentera plus, et le laissera en paix. Un seul, et on lui enlèvera son âme pour de bon.
JENNY : Alors, si d’une façon ou d’une autre, cela arrivait... Angel serait perdu.
ENYOS : J’espère pouvoir faire quelque chose. Mais je réalise maintenant que tout cela est écrit.
JENNY : Buffy est amoureuse de lui.
ENYOS : Et maintenant son devoir est de le tuer.
JENNY : A moins que ce ne soit lui qui la tue la première. Tout cela est insensé ! Tu ne peux pas dire une chose pareille.
ENYOS : Si. Nous ne sommes pas au service de la justice. Mais de la vengeance.
JENNY : Tu es fou. Nous sommes tous fous.
Son oncle la regarde s’en aller .
Salon au lycée.
Willow marche dans le couloir. Alex sort des toilettes, la voit et la rejoint.
ALEX : Willow.
Elle se tourne vers lui.
WILLOW : Oui ?
ALEX : Où tu étais ?
WILLOW : A la maison.
ALEX : Je suis content que tu sois revenue. On ne peut rien faire sans toi.
WILLOW : Je vais être très claire. Je n’ai rien compris. Et je ne veux rien comprendre. Tu dois résoudre tout seul tes propres problèmes. Tout ne sera pas résolu pour autant entre nous. Mais ce qui se passe actuellement est plus important que ça.
ALEX : Merci.
WILLOW : Y a du nouveau à propos du Juge ?
ALEX : On a trouvé plein de livres ennuyeux qui racontent tous la même chose.
WILLOW : Il ne suffira pas d’armes en métal.
ALEX : Il faudrait une armée.
WILLOW : Et où trouver une armée quand on en a besoin ? Quoi ?
ALEX : Whoa. Whoa ! Je crois que ça s’éclaircit. Oui, oui, oui, ça devient clair. Et en plus ça y est, j’ai un plan.
Soudain, les lumières s’éteignent.
ALEX : Je crois que ça va barder.
WILLOW : Explique toi.
ALEX : A la bibliothèque, vite.
ANGELUS : Willow. Alex.
Ils se retournent pour le regarder.
ALEX : Angel.
WILLOW : Tu es sain et sauf. Est ce que tu as vu Buffy ?
ANGELUS : Oui. Qu’est ce qui se passe avec la lumière ?
ALEX : J’en sais rien. Ecoute, je crois que j’ai une idée.
ANGELUS : Oublie ça pour l’instant. J’ai quelque chose à vous montrer.
WILLOW : Nous montrer ?
ANGELUS : Oui. Alex, va chercher les autres.
ALEX : J’y vais. (part)
ANGELUS : Willow. Approche.
WILLOW : (avance lentement vers lui) Qu’est ce que tu as, Angel ?
ANGELUS : C’est incroyable.
Alex court vers la bibliothèque. Lorsqu'il s’arrête, se retourne, réalisant qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
Jenny apparaît au bout du couloir opposé à Angelus, une croix à la main.
JENNY : Willow, ne t’approche pas de lui.
WILLOW : Quoi ?
JENNY : Reviens vers moi.
WILLOW : Enfin, qu’est ce que ça veut dire ? Je...
Angelus, vampirisé, s’est faufilé derrière Willow et l’attrape à la gorge. Elle pousse un cri de peur. Alex arrive .
ALEX : Ne fais pas ça, arrête.
ANGELUS : Oh, si, je vais le faire.
WILLOW : Angel...
JENNY : C’est fini. Ce n’est plus Angel.
ANGELUS : Faux. Je suis enfin, (resserre l’étreinte) Angel !
ALEX : Mon dieu. Willow.
ANGELUS : J’ai un message pour Buffy.
BUFFY : (apparaît derrière lui) Pourquoi tu ne me le donnes pas directement ?
Angelus se retourne avec Willow pour la confronter.
ANGELUS : Bien sûr. Mais c’est un message assez inhabituel. En fait si je suis venu ici c’est pour prendre le corps de tes amis.
Il serre à nouveau l’étreinte sur la gorge de Willow et elle laisse échapper un cri de souffrance.
BUFFY : Ca ne peut pas être toi.
ANGELUS : Ecoute, on en a déjà assez discuté.
BUFFY : Angel, je sais qu’il y a une part de toi que tu caches qui doit se souvenir de ce que tu es.
ANGELUS : Mais tu rêves, mon chou.
Alex prend la croix que Jenny a dans les mains et se dirige vers Angelus .ANGELUS : Ton petit ami est mort. Et bientôt vous irez tous le rejoindre.
BUFFY : Laisse Willow tranquille et traite avec moi.
ANGELUS : Elle est si mignonne (pince la joue de Willow) et sans défense. s’approche Ca devient très tentant.
Alex, qui est derrière Angelus, place la croix devant le visage de ce dernier. Le vampire se tourne et pousse Willow qui tombe sur Alex et ils tombent tous les deux. Angelus se tourne vers Jenny lui fait signe de ne pas s’approcher alors qu’il recule dans le couloir. Quand il arrive au niveau deBuffy, il l’attrape par les épaules. Elle inhale de frayeur.
ANGELUS : Sais tu que tout ça va devenir intéressant ?
Il l’embrasse, la pousse contre le mur et s’en va par la porte.
ALEX : Buffy, ça va ?
Buffy fixe la porte.
ALEX : Buffy.

ACTE 3
La bibliothèque.
Willow et Cordelia sont assises à la table. Jenny est appuyée contre des étagères derrière eux.
GILES : Et vous êtes absolument certain qu’Angel a, a retrouvé son identité précédente ?
ALEX : Mais on ne peut pas en être plus certain. Personne ici ne dira le contraire.
WILLOW : Giles, vous n’auriez pas pu en croire vos yeux. Il était si... Il était venu pour nous tuer.
CORDELIA : Alors qu’est ce qu’on va faire ?
GILES : Je n’en sais rien. Je suis au bord de la panique.
JENNY : Rupert, ne dites pas ça. Vous n’êtes pas seul.
GILES : Oui. Vous avez raison. Tout ce qui est arrivé ici, l’histoire du Juge, Angel qui passe de l’autre côté... je n’étais pas du tout préparé à ça.
JENNY : Personne ne l’était.
Bufy a un regard vide et triste. Willow se lève et la rejoint.
WILLOW : Tu te sens mieux ?
Buffy secoue la tête négativement.
WILLOW : Je peux faire quelque chose ?
BUFFY : J’aurais du m’en douter. Quand je l’ai vu à la maison, il était différent. Les choses qu’il a dites...
GILES : Quelles choses ?
BUFFY : C’est personnel.
JENNY : Mais tu ne savais pas encore qu’il avait changé ?
WILLOW : (regarde Jenny) Et vous ?
JENNY : (regarde Willow) Quoi ?
WILLOW : Vous le saviez. C’est vous qui m’avez dit de me reculer.
JENNY : Je l’ai compris en le regardant.
GILES : Ce que j’aimerais savoir c’est comment.
BUFFY : Qu’est ce que ça veut dire ?
GILES : Eh bien, quelque chose a provoqué ça. Et, il faudrait savoir ce qui a déclenché sa transformation. Il n’y a que toi, Buffy, qui peut le savoir.
BUFFY : Je n’en sais rien.
GILES : Hier soir, il n’y a rien eu qui...
BUFFY : Giles, je vous en prie, je peux pas. (s’enfuit de la bibliothèque en courant)
GILES : Buffy, je suis désolé, mais on ne peut rien faire si... Buffy !
WILLOW : Giles, n’insistez pas.
CORDELIA : C’est génial. On a un démon, qu’on ne peut pas tuer, en liberté. Angel qui a rejoint son équipe, et la Tueuse qui a fait une crise de nerf. Je dirais qu’on a touché le fond.
ALEX : J’ai un plan.
CORDELIA : Alors la, ça risque pas de s’arranger.
ALEX : Je ne sais pas ce qui se passe avec Angel, mais je pense pouvoir m’arranger avec le Juge.
WILLOW : Tu envisages quoi ?
ALEX : Je crois que... on va avoir besoin de Cordelia pour cette fois.
ALEX : Et aussi d’une bagnole.
CORDELIA : D’accord ma voiture est...
ALEX : Il en faut une plus grande.
WILLOW : Oz a une camionnette. Je vais l’appeler.
ALEX : Oz. D’accord.
CORDELIA : Puisque je fais partie du plan, tu me mets au courant ?
ALEX : Non.
CORDELIA : Et pourquoi, non ?
ALEX : Parce que si je te le dis, tu vas te dégonfler. Rendez vous dans une heure chez Willow. Et surtout mets une tenue moins......voyante. (part)
Cordelia est furieuse et le suit.
GILES : Je ne sais pas quoi faire avec Buffy.
JENNY : A mon avis ils ne vont pas attaquer ce soir. On ferait mieux de la laisser tranquille.
WILLOW : Je suis d’accord.
GILES : Oh je... j’imagine par quoi elle doit passer.
WILLOW : Non, vous ne pouvez pas savoir.
Entrepôt de Spike.
ANGELUS : Si vous aviez vu la tête qu’elle a fait. C’était jouissif J’oublierai jamais.
SPIKE : Alors, tu n’as pas voulu la tuer ?
ANGELUS : Bien sûr que non.
SPIKE : Tu vois. Je sais que tu t’es trouvé en dehors du coup pendant longtemps, mon pote, mais on continue à tuer des humains. C’est notre raison d’être en quelque sorte.
DRUSILLA : Et toi, tu n’as pas voulu la tuer. C’est ça ? La blesser, c’est tout. (lui sourit) Comme tu m’as blessée moi.
ANGELUS : Tu me connais comme personne, ma chère Drusilla.
SPIKE : S’il te plaît, ne te laisse pas distraire.
ANGELUS : T’inquiète pas pour ça.
SPIKE : Si, figure toi.
ANGELUS : Spike, mon pote,rien, tu n’as rien compris ! Enfin. Tu as essayé de la tuer, et t’as pas pu. Regarde toi. T’es qu’une épave ! C’est la Tueuse la plus redoutable que tu n’es jamais rencontrée. La force ne peut rien contre elle. Il faut l’attaquer de l’intérieur. Pour tuer cette fille... il faut en être amoureux.
Chambre de Buffy.
Elle entre et ferme la porte derrière elle. Elle voit sa croix et son collier suspendus à un crochet et les prend dans sa main. Elle la lâche puis regarde la bague qu’Angel lui a offert. Elle la retire de son doigt et éclate en sanglots. Elle se dirige vers son lit et s’allonge dessus et pleurant à chaudes larmes. Elle s’endort et rêve.
Elle et Angel sont dans un lit et se caressent. Buffy glisse sa main sur son dos, par dessus le tatouage qu’il a sur son omoplate. Angel l’embrasse dans le cou. Buffy tient la main d’Angel. Elle lui embrasse les doigts. Ils bougent sous les draps. Il embrasse ses lèvres tendrement.
ANGELUS : Je t’aime.
Elle ouvre les yeux et le voit, pendant un instant, vampirisé. Enterrement à la lumière du jour. Angel s’approche d’une tombe. Buffy le regarde. Il lève les yeux sur elle, la lumière du jour sur son visage.
ANGELUS : Il faut que tu ouvres les yeux.
Elle le regarde, ne comprenant pas ce qui se passe, et puis baisse les yeux vers la tombe. Elle tourne la tête et voit les autres personnes qui assistent à l’enterrement et aperçoit Jenny soulevant un voile noir de son visage.
Buffy se réveille en sursaut. Elle réalise que Jenny a quelque chose à voir avec tout ça.
Buffy marche vers la classe de Mlle Calendar. Plusieurs élèves sont assis devant leur ordinateur. Buffy entre dans la salle. Jenny et Giles la voient et lui sourient.
GILES : Oh, Buffy.
Buffy passe à côté de Giles et va droit sur Jenny, place sa main autour de son cou et la plaque sur le bureau.
GILES : Buffy !
BUFFY : Qu’est ce que vous savez ? !
ELEVE : Vous voulez que j’appelle le directeur ?
GILES : Non. Non-non-non-non. Heu, je m’en occupe. Heu, l-le cours est fini. Vous pouvez partir ! Laissez nous.
BUFFY : Alors c’est vous ? C’est vous la responsable ?
GILES : Oh nom du ciel, calme toi !
BUFFY : Est ce que vous saviez ce qui allait se passer ?
GILES : Tu, tu ne peux pas entrer comme ça et accuser de...
JENNY : Crois moi, je... je ne le savais pas exactement. Oui. Oui, on m’avait dit... Oh, non. On m’a envoyée ici pour te surveiller. Pour te tenir éloignée d’Angel, mais ils ne m’ont jamais dit ce qui se passerait.
GILES : Jenny !
JENNY : Je suis désolée, Rupert. Angel devait payer le prix pour ce qu’il a fait au peuple des bohémiens.
BUFFY : Et moi ? Quel est le prix que je dois payer pour ça ?
JENNY : Je n’ai été au courant que bien longtemps après. Je te promets que je t’aurais tout raconté.
BUFFY : Alors c’est moi. Je l’ai fait.
JENNY : C’est toi, oui. Enfin, je...
GILES : Je ne comprends rien.
JENNY : Le sort. Si Angel arrivait ne serait ce qu’un moment à être heureux... il perdrait son âme.
GILES : Mais-mais, mais comment sais tu que tu es responsable ?
Buffy le regarde. Il retire ses lunettes.
GILES : Oh.
Ils baissent tous les yeux.
JENNY : S’il y a une chose...
BUFFY : Jette lui un autre sort.
JENNY : Non, je ne peux pas. Ces rites magiques ont disparu depuis longtemps. Même pour nous.
BUFFY : Tu l’as déjà fait. Il n’est pas trop tard pour le sauver.
JENNY : Je ne peux plus le faire. Je suis impuissante.
BUFFY : Je suis sûre que tu sais qui a ce pouvoir.
Chambre d’hôtel d’Enyos.
Il fume sa pipe. Il entend la porte s’ouvrir derrière lui.
ENYOS : Je savais qu’elle vous amènerait. Je suppose que vous voulez des réponses ?
ANGELUS : Pas vraiment.
Enyos arbore une expression effrayée. Il se lève et fait face à Angelus.
ANGELUS : Mais merci de le proposer.
Base militaire à l’extérieur de Sunnydale.
SERGENT : Gauche ! Gauche ! Pas de course ! (ils courent) Gauche ! Gauche ! Gauche ! Gauche !...
ALEX : On s’arrête ici. Bon. Vous, les garçons, quand vous verrez la fenêtre s’ouvrir, vous me mettez l’échelle, vous montez et on vous passe le matériel.
OZ : Ok.
WILLOW : Sois prudent.
Alex ouvre la porte arrière et sort du van. Cordelia le suit.
Alex découpe la grillage, et passe dans le trou. Cordelia est derrière lui.
ALEX : La sécurité c’est complètement bidon ici. Je devrais faire un rapport.
CORDELIA : Qu’est ce que je dois faire déjà ?
ALEX : Tu joues un rôle de nana. C’est dans tes cordes, non ?
Cordelia le frappe. Ils se faufilent le long du bâtiment. Personne en vue. Ils continuent à avancer . Alex vérifie qu’il n’y a aucun danger et s’approche de la porte du bâtiment, Cordelia toujours derrière lui. Il est sur le point de saisir la poignée quand un soldat les surprend.
SOLDAT : Halte ! Déclinez votre identité, soldat ! Plus vite que ça !
ALEX : Heu... Deuxième classe, Harris, du... du 33ème.
SOLDAT : Le 33ème est en manoeuvres.
ALEX : Exact ! J’ai eu deux jours. Une perm.
SOLDAT : Qu’est ce que tu viens fourrer ton nez autour de l’arsenal ? Et d’abord c’est qui elle ?
CORDELIA : Salut. Je suis pas un soldat. C’est vrai ?
ALEX : Ecoute, heu... Je voudrais lui faire faire un tour. Tu vois ce que je veux dire ?
SOLDAT : Un tour ?
ALEX : Tu sais comment elles sont. Elles adorent les armes. Ca leur donne des frissons partout. Allez, quoi. Sois sympa. Sauve moi le coup. Ferme les yeux.
SOLDAT : Et pourquoi je ferais ça ?
ALEX : Parce que si tu es sympa, je ne dirai pas au Colonel Newsome que tes bottes ne sont pas réglementaires, et que t’étais pas à ton poste. Vu ? Et d’abord tu tiens ce fusil comme une gonzesse.
SOLDAT : Ca va. T’as 20 minutes, mon pote.
ALEX : (sourit) 5 suffiront. Heu, tu le tiens pas si mal que ça ce fusil.
Alex ouvre la porte et laisse Cordelia entrer et la suit Cordelia
CORDELIA : Bon, alors c’est quoi ça ? A quoi on joue ?
ALEX : Tu te souviens à Halloween, je m’étais déguisé en soldat.
CORDELIA : Ouais.
ALEX : J’ai la chance de me souvenir de tout. Je connais les procédures, les codes d’accès, absolument tout. Je connais les plans exacts de cette base. Je crois même que je saurais assembler un M-16 en moins de 58 secondes.
CORDELIA : Alors là, tu vois, tu m’impressionnes. Mais j’aimerais autant ne pas rester ici longtemps.
ALEX : Ok.
CORDELIA : Est ce que regarder des armes ça donne vraiment envie aux filles de faire l’amour ? C’est effrayant.
ALEX : Oui. Je crois.
CORDELIA : Et toi, de regarder des armes ça te donne envie de faire l’amour ?
ALEX : J’ai 17 ans. Quand je regarde le linoléum j’ai déjà envie de faire l’amour.
Cordelia le regarde. Plan de l’extérieur du van.
WILLOW : Qu’ils se dépêchent.
OZ : C’est souvent que vous piquez des armes à l’armée ?
WILLOW : On n’a pas encore le câble. Faut bien qu’on trouve des trucs pour s’amuser.
OZ : Ah oui, c’est amusant.
WILLOW : Ca te dirait qu’on s’embrasse ?
OZ : Quoi ?
WILLOW : J’ai rien dit. Oublie ça. Mais quand même ?
OZ : Quelque fois, quand je suis en cours... je pense tout à fait à autre chose, ce qu’en fait je ne devrais pas faire. Et j’imagine que je t’embrasse. Et là, heu, tout s’arrête dans ma tête. On dirait un arrêt sur image. Tu vois où j’en suis.
Willow lui sourit. Il la regarde.
OZ : Je ne vais pas t’embrasser.
WILLOW : Quoi ? Mais, tu viens de me...
OZ : Heu, tu sais, n’importe qui pourrait dire que ce que tu cherches c’est essayer de rendre Alex jaloux. Ou, heu, que t’essaies de tous nous avoir. Et heu, et ça c’est voir tout en noir. Tu vois dans mon imagination, quand je t’embrasse, c’est que tu es d’accord. Ca fait rien. J’attendrai. On y va.
Il sort du van. Willow l’observe et sourit.
Chambre d’hôtel.
Jenny, Buffy et Giles entrent.
JENNY : Oh, mon dieu.
Elle se précipite sur son oncle. Il est étendu sur le lit, mort et recouvert de sang. Buffy lève les yeux sur le mur derrière le cadavre. Un message est écrit avec du sang: ‘WAS IT GOOD FOR YOU TOO’(Et ça, ça te plaît aussi ?)
GILES : (lit) 'Et ça, ça te plaît aussi' ? Il le fait intentionnellement. Comme ça c’est plus dur pour toi.
BUFFY : C’est plus facile au contraire. Je sais ce que j’ai à faire.
GILES : Quoi donc ?
BUFFY : Le tuer.

ACTE 4
L’entrepôt de Spike.
Angelus descend les escaliers.
JUGE : Je suis prêt.
SPIKE : Ah, enfin. C’est bien.
Drusilla s’assoit sur ses genoux et l’embrasse. Le Juge part, dégouté.
SPIKE : Amuse toi bien.
ANGELUS : Dommage que tu ne puisses pas venir. On pensera à toi, ne t’inquiète pas.
SPIKE : Je ne serai pas dans cette chaise pour toujours.
Angelus prend la main de Drusilla et ils partent avec le Juge.
SPIKE : Et moi, qu’est ce que je fais si ta petite amie débarque ?
ANGELUS : Tu l’embrasses pour moi. (au Juge) Qu’est ce que tu es chic comme monstre.
JUGE : Moi, chic ?
Drusilla lui sourit. Spike reste seul.
Bureau de Giles.
Alex et Oz posent une caisse sur le bureau.
ALEX : Joyeux anniversaire. J’espère que tu aimes la couleur.
Elle regarde la caisse.
BUFFY : Giles, on va d’abord à l’usine mais ils ne seront peut être plus là. Ils vont passer à l’offensive. Il faut trouver où ils sont.
Giles casse le cadenas.
GILES : D’accord.
BUFFY : C’est bien.
JENNY : Est ce que... je peux faire quelque chose ?
BUFFY : Sortez.
JENNY : Je voulais vous aider.
GILES : Elle t’a dit de sortir.
Buffy regarde Giles. Il baisse le regard sur la caisse, tristement. Jenny se retourne et part.
Alex:Tu veux que je te montre comment ça marche ?
BUFFY : Oui, je veux bien.
Entrepôt de Spike.
Il est vide.
BUFFY : Je le savais.
GILES : Tu n’as aucune idée de l’endroit où ils ont pu aller ?
Spike est caché derrière des tonneaux et les écoutes.
BUFFY : Non, j’en sais rien. Quelque part où il y a du monde, je suppose. Le Juge a besoin de corps.
WILLOW : Le Bronze ?
ALEX : C’est fermé ce soir.
CORDELIA : Y a pas beaucoup d’endroits à Sunnydale où les gens vont faire la queue pour se faire massacrer.
OZ : Ecoutez, heu. Si vous cherchez où on fait la queue. Je sais où aller.
Centre commercial de Sunnydale.
Une porte s’ouvre et le Juge, Drusilla et Angel entrent dans le centre, accompagnés d’un groupe de vampires. Ils ferment les portes derrière eux
ANGELUS : Fermez les issues, les gars.
Les vampires descendent les escaliers pour exécuter les ordres d’Angelus.
ANGELUS : Ils sont à toi.
Le Juge sourit.
Un ascenseur.
Les portes s’ouvrent et Buffy en sort. Giles et Alex la suivent avec la caisse sur leurs épaules. Les autres ferment la marche.
BUFFY : Restez tous derrière moi, en embuscade. Si vous voyez le moindre vampire, tombez lui dessus. Je me charge du reste.
Le Juge descend quelques marches. Le Juge tend le bras et son énergie les frappe. L’énergie du Juge passe à travers toutes les personnes présentes et les paralyse. Plan du Juge. Il sourit. Angelus et Drusilla apprécie la scène.
DRUSILLA : Oh, c’est chouette !
Soudain, une flèche se plante dans la poitrine du Juge et le distrait. L’énergie disparaît et les gens sont tous étourdis. Le Juge saisit la flèche et l’arrache.
JUGE : Qui a osé ?
Angelus et Drusilla jettent un oeil vers le stand de rafraîchissement. La caméra et Buffy se tient debout, sur le stand, une arbalète à la main.
BUFFY : Ca y est il m’a vue.
JUGE : Tu es folle. Aucune arme en métal ne saurait m’abattre.
BUFFY : (baisse l’arbalète) Ca c’est avant.
Alex lui tend l’arme qui était dans la caisse. Il s’agit d’un lance roquettes. Elle place l’arme sur son épaule.
BUFFY : Et ça c’est maintenant.
Elle le met en marche. Angelus et Drusilla échangent un regard plein d’inquiétude. Buffy prend position et pousse le bouton. Le reste de l’équipe se met à l’abri derrière le stand. Angelus et Drusilla commencent à s’enfuir. Buffy vise. Le Juge la regarde. Angelus et Drusilla s’apprêtent à sauter au dessus de la rampe des escaliers. Buffy est prête.
JUGE : Ca fait quoi ça ?
Buffy appuie sur le déclencheur et la bombe est éjectée. Elle est envoyée droit sur la poitrine du Juge alors qu’Angelus et Drusilla sautent par dessus la rampe. Le Juge explose. Les gens présents dans le centre commercial hurlent, paniquent et courent dans tous les coins. Angelus et Drusilla, qui ont été projetés par la déflagration, s’effondrent par terre. Buffy les regarde avec satisfaction. Angelus se relève et part. Drusilla pète les plombs en voyant des morceaux du Juge et s’enfuit de l’autre côté. BUFFY : Ca c’est un beau cadeau.
ALEX : Je savais que tu aimerais.
WILLOW : Il est mort tu crois ?
BUFFY : On ne peut pas être sûr. Ramassez les morceaux, mais ne les rangez pas ensemble.
Ils partent tous pour ramasser les morceaux du Juge.
CORDELIA : Alors ça. Nous on fait le ménage ? Pour qui elle se prend ?
Plan d’une zone latérale du centre commercial.
Angelus entre dans la zone et lève les yeux vers Buffy. Des clients effrayés courent dans toutes les directions. Buffy le voit, descend du stand et se lance à sa poursuite. Angelus court.
Les extincteurs projettent de l’eau dans tout le centre commercial. Buffy est trempée. Elle cherche Angelus mais ne le voit pas. Tout à coup, il apparaît derrière elle et la frappe. Elle tombe par terre.
ANGELUS : Tu sais ce qui m’a donné le plus de mal, hein ? Faire semblant d’être amoureux. En fait si j’avais su que tu laisserais tomber aussi vite, je me serais donné moins de mal.
BUFFY : Ca ça ne marche plus avec moi. Tu n’es pas Angel.
ANGELUS : Ca t’arrange de penser ça. Ca m’est égal. L’important c’est que tu saches que c’est toi qui as fait l’homme que je suis aujourd’hui. (sourire mauvais)
Buffy le frappe d’un coup de pied au visage. Il bloque son coup suivant et lui met un coup de poing à la figure et dans le ventre. Il l’attrape, la fait tourner et la projette mais elle parvient à garder son équilibre. Il la frappe d’un coup de pied au visage et cette fois ci, elle tombe.
OZ : Heu... Un bras.
Angelus attrape Buffy alors qu’elle se relève et il la soulève, la fait passer au dessus de son épaule et la fait tomber sur le dos. Elle roule sur elle même, se met debout et fonce sur lui. Elle lance une attaque mais il la bloque et la frappe au visage. Il continue en lui mettant un coup de revers de la main et elle s’effondre à nouveau sur le sol.
ANGELUS : On ne se débarrasse pas de moi comme ça. Allez, viens, Buffy. Je sais que tu aimes ça.
Elle se met debout, saute et lui met un coup de pied au visage. Il se plie en deux. Buffy le frappe d’un coup de genou au menton et lui balance toute une série de coups de poing dans le ventre. Elle termine par un coup à la figure. Il ne semble pas être touché, et il tente de la cogner. Elle saisit son bras et entraîne Angelus dans une vitrine en verre. Elle lui fait passer la tête la première dans le verre, le brisant en mille morceaux, et le force à se redresser, lui faisant casser la vitre du dessus de la vitrine. Elle le frappe ensuite d’un coup de pied à la figure et dans le ventre et il recule, s’effondrant sur un arbre. Elle sort alors un pieu et s’apprête à le tuer. Angelus se met debout et la regarde dans les yeux. Buffy ne bouge pas.
ANGELUS : Tu ne peux pas faire ça. Tu ne peux pas me tuer.
La colère envahit Buffy et elle lui met un gros coup de pied bien placé (entre-jambes) Angelus s’effondre de douleur sur le sol. Buffy se retourne et part.
BUFFY : Laisse moi le temps.
Angelus est à quatre pattes par terre, il ne peut pas bouger.
Giles se gare devant la maison pour déposer Buffy. Il tourne la tête vers elle.
GILES : Ce n’est pas fini. Je suppose que tu le sais. Il va nous poursuivre, toi surtout. Son mental fait que... enfin à mon avis, il voudra en finir avec tout, tout ce qui lui a inspiré des sentiments humains.
BUFFY : J’ai du beaucoup vous décevoir, je me trompe ?
GILES : Non. Non, tu ne m’as pas déçu, non.
BUFFY : Tout ça c’est de ma faute.
GILES : Ecoute. Je ne crois pas, non. Tu veux que je te gronde et que je te dise que tu as été imprudente ? Oui, c’est vrai. Et alors ? Tu es tombée amoureuse de lui. Et lui, il a prouvé plus d’une fois qu’il était amoureux de toi. Tu ne pouvais pas savoir ce qui arriverait. Les mois à venir vont vous être très éprouvants. Je vais avoir des soupçons sur chacun d’entre nous mais, mais si tu attends que je te dise que tu es coupable, ne compte pas sur moi. Tout ce que tu auras de moi c’est, c’est mon appui. Et mon respect.
Buffy lui sourit, les yeux remplis de larmes.
Living de la maison de Buffy.
Un vieux film en noir et blanc avec passe à la télé. Les acteurs dansent lentement et la femme chante une chanson à l’homme.
Joyce arrive avec dans les mains une large tasse et une assiette avec deux gâteaux. Buffy est assise sur le canapé en face de la télévision.
JOYCE : J’ai loupé quelque chose ?
BUFFY : Oh... Oh, non. Ca chante et ça se tourne autour.
Joyce pose l’assiette et la tasse sur la table .
JOYCE : Ah, j’ai pas eu le temps de faire un vrai gâteau. Désolée.
BUFFY : Non. C’est très bien.
Joyce s’assoit confortablement dans le canapé.
JOYCE : On fait toujours des courses ensemble samedi ? Alors ton anniversaire. C’était bien ?
BUFFY : J’ai vieilli.
JOYCE : Tu es toujours ma petite fille.
JOYCE : Joyeux anniversaire. Tu veux pas que je chante. Si ?
BUFFY : Non.
JOYCE : Allez, vas-y. Fais un voeu.
BUFFY : Je les laisse brûler.
Joyce tend le bras et caresse les cheveux de Buffy qui se penche et repose sa tête contre sa mère.