La Boule de Thésulah

Transcript par Marion pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.


PROLOGUE :
Le Bronze.
Alex & Buffy dansent sur "Never an Easy Way" de Morcheeba, tandis que Willow & Cordelia discutent à l'une des tables. Angelus, qui se trouve dans le club, les espionne.
PAROLES : Think I slip the net / But I cut myself free / I'm not losing yet / So don't forget me / I'll say it, replay it…
ANGELUS : La passion…
PAROLES : … and try tomorrow
ANGELUS : … elle se cache au plus profond de nous même.
PAROLES : I'll say it, replay it…
ANGELUS : Elle fait semblant de dormir...
PAROLES : … and live with sorrow
ANGELUS : … elle attend son heure… Et d'un seul coup, alors qu'on ne s'y attend plus…
PAROLES : You'd think I'd learn by now
ANGELUS (Se dirigeant vers la sortie, tout en ne lâchant pas Buffy du regard) : … elle se réveille… elle ouvre ses mâchoires…
PAROLES : There's never an easy way
ANGELUS : … et elle ne nous lâche plus.
PAROLES : I'll get through somehow / I'm on my knees to pray
L'allée devant le Bronze. Willow et Buffy sortent de la boîte de nuit, bras dessus, bras dessous, suivis d'Alex qui a, quant à lui, son bras autour de la taille de Cordy.
PAROLES : You'd think I'd learn by now / There's never an easy way
Ils passent à côté d'un couple apparemment en train de s'embrasser.
PAROLES : I'll get through somehow…
Mais il s'avère que c'est Angelus, qui vient juste de terminer son repas sur une jeune fille. Il laisse tomber son corps inanimé sur le bitume, puis s'avance au beau milieu de l'allée pour regarder les quatre amis s'éloigner. Finalement, il reprend son visage humain, puis les suit à leur insu.
La chambre de Buffy. Comme elle passe à côté de sa fenêtre, elle fait demi-tour pour écarter les lattes du store et regarder à l'extérieur, l'air suspicieux. Finalement, elle se dirige vers son armoire tout en se déshabillant. Une fois son pyjama enfilé, Buffy règle l'alarme de son réveil, se couche, puis éteint sa lampe de chevet. Comme elle s'endort, Angelus la regarde depuis la fenêtre.
Un peu plus tard, alors qu'elle dort paisiblement, le vampire s'introduit dans sa chambre, s'assied sur le bord de son lit, puis commence de lui passer la main dans les cheveux.
ANGELUS : La passion nous entraîne, nous pousse et finit par nous imposer sa loi, et nous lui obéissons. Que pouvons-nous faire d'autre ?

GENERIQUE

ACTE 1 :
Le lendemain matin, dans la chambre de Buffy. La jeune fille se réveille pour trouver une enveloppe déposée sur son oreiller. Elle se redresse dans son lit, prend l'enveloppe, puis la décachette pour en sortir une superbe esquisse d'elle endormie au fusain.
Un peu plus tard, à la bibliothèque.
BUFFY (Voix off) : Il était dans ma chambre.
GILES (Derrière le comptoir où il appose des tampons sur quelques livres) : Qui ?
BUFFY : Angel. (Se dirigeant vers la table qui se trouve au centre de la pièce et où sont déjà présents Cordelia et Alex) Il est venu dans ma chambre cette nuit.
GILES (La rejoignant) : Tu es sûre ?
BUFFY (Se tournant vers lui) : Absolument ! Quand je me suis réveillée, j'ai trouvé un dessin à côté de moi sur mon oreiller.
ALEX : Ce ne serait pas un coup de ton ange gardien ?
CORDELIA : Attendez, je croyais que les vampires n'entraient chez vous que si vous les aviez invités ?
GILES : Oui, mais s'ils ont été invités à entrer ne serait-ce qu'une fois, ils retrouvent le chemin.
ALEX (Tandis que Buffy baisse les yeux) : Alors là, les filles, je ne suis pas mécontent. Ça devrait vous apprendre à ne pas inviter n'importe quel mec dans votre chambre.
CORDELIA (Sursautant soudain en réalisant quelque chose) : Oh, mon Dieu ! (Regardant Alex) Je l'ai déjà invité dans ma voiture. (Se tournant vers Giles) Alors s'il est venu une fois, il peut venir quand il veut ?
ALEX : A mon avis, (Cordelia lui lance un regard noir) t'es bonne pour les emmener lui et ses potes vampires, faire un tour en voiture. Et crois-moi, c'est pas le genre à se refuser une bonne partie de rigolade.
Cordelia se tourne vers Buffy, grimaçante.
BUFFY : Giles, y'aurait pas une formule magique pour lui retourner son invitation ? Quelque chose du style "Pas de chaussures, pas de pouls, pas de service", ce genre de choses ?
CORDELIA : Et qui marcherait aussi pour les voitures ?
GILES : Oui, peut-être, je… je vais chercher…
ALEX (Se levant d'un bond de la chaise où il était assis) : Bonjour !
Ils se tournent tous trois pour découvrir Jonathan et une jeune fille dans la bibliothèque.
ALEX : On ne vous a jamais appris à frapper avant d'entrer ?
JONATHAN : On vient chercher de la documentation… sur Staline.
ALEX (Pointant Jonathan du doigt) : Vous vous croyez où ? Dans une bibliothèque ?
GILES : Mais c'est une bibliothèque, Alex.
ALEX : Depuis quand ?
GILES (A Jonathan) : Oui, oui, entrez. C'est… (Indiquant un rayon de livres à l'étage) troisième rangée, en haut, au rayon histoire.
JONATHAN : Merci.
Les deux élèves se rendent au rayon indiqué, dévisagés par le Scooby Gang, jusqu'à ce qu'ils disparaissent de vue. Après qu'Alex a pointé la sortie du doigt, lui et Cordy rassemblent leurs affaires.
GILES (Comme Alex et Cordelia sortent de la bibliothèque) : Quoi ? (En voyant le regard de Buffy et comprennant ce qui se passe) Oh !
Giles suit Buffy, Alex et Cordy dans les couloirs.
JONATHAN (Sortant des rayonnages, suivi de la jeune fille) : Vous avez dit que c'était où déjà ? (Constatant qu'il n'y a plus personne) Où ils sont ?
Dans les couloirs du lycée.
Cordelia, Alex, Buffy et Giles déambulent dans les couloirs, Cordy et Alex en tête.
GILES : Si je comprends bien, Angel a décidé de ne pas te lâcher et de passer à la vitesse supérieure ?
CORDELIA : Parce qu'il a déposé un dessin sur son oreiller ? A mon avis, si c'était ça, il l'aurait étranglé ou étouffé pendant son sommeil ou… ou bien tranché une oreille. (S'apercevant finalement qu'ils la dévisagent) Bah quoi ? J'essaie juste de vous aider.
GILES : Oui. (A Buffy) Bon, c'est… c'est une stratégie tout à fait classique pour essayer de se débarrasser de ses adversaires. Tu sais, il… il essaye de te provoquer, de…de te tourner en dérision, de te harceler pour te pousser à la faute.
ALEX (Tournant la tête tout en marchant pour regarder Giles et Buffy) : Bah oui, c'est le "bisque-bisque-rage…" avant la bataille.
GILES : Oui. Alex, une fois de plus, tu as réussi à réduire un concept compliqué à sa forme la plus élémentaire.
Alex affiche alors un large sourire.
BUFFY : Giles, Angel m'a dit une fois que lorsqu'il était obsédé par Drusilla, la première chose qu'il avait faite c'était de tuer sa famille.
ALEX (S'arrêtant et se tournant vers elle) : Ta maman !
BUFFY : Eh oui. Je me sens obligée de lui dire quelque chose. (S'asseyant sur un muret, puis regardant Giles) La vérité ?
GILES (S'approchant d'elle, tout en remuant la main) : Oh, non, non. Il ne faut pas faire ça.
ALEX : Oui. Plus il y aura de monde à connaître notre secret, et moins on aura la possibilité de s'en sortir.
BUFFY : Il faut absolument que je lui parle. Il faut qu'on s'occupe d'elle. Giles, Angel a accès à ma maison, et malheureusement, je ne serai pas toujours là pour la protéger.
GILES (Agité) : Je te l'ai dit, je vais trouver une formule.
BUFFY : Et je suis censée faire *quoi* avant la formule ?
CORDELIA : C'est simple, toi et ta mère, je vous invite à venir faire un tour avec moi en voiture.
GILES (A Cordy) : Oui, merci. (A la Tueuse) Buffy, je… je comprends ton inquiétude, mais il est indispensable que tu gardes la tête froide dans tout ça.
BUFFY : Alors ça, c'est facile à dire. Angel ne s'est pas introduit dans votre chambre cette nuit.
GILES : Je conçois que ce soit très dur pour toi. (Buffy fronce les sourcils) Je peux l'imaginer. Mais en tant que Tueuse, tu… tu as le devoir de ne jamais être esclave de tes passions. Il ne faut pas qu'Angel puisse te toucher. Méfie-toi, il va te provoquer de toutes les manières possibles.
BUFFY : Alors vous me conseillez de l'ignorer dans l'espoir que peut-être il m'oubliera ?
GILES : Euh… C'est un peu ça, oui.
ALEX : C'est un comble. Buffy a réussi à échapper à "Vous avez réduit un concept compliqué à sa forme la plus élémentaire". (Comme Giles et Buffy tournent les yeux vers lui, il toise cette dernière du regard) Deux poids, deux mesures.
La salle d'informatique de Jenny.
JENNY (Adossée à son bureau) : N'oubliez pas, il me faut vos exercices de tableur pour la fin de la semaine. (Après que la sonnerie retentit, elle se rend derrière son bureau. Comme ses élèves sortent de classe) Oh, et je veux que vous me les tiriez sur imprimante et aussi une copie sur disquette. Merci. (Levant le bras pour attirer l'attention de Willow avant que celle-ci ne parte) Willow !
WILLOW (S'approchant du bureau) : Oui ?
JENNY : Il est possible que je sois en retard demain. Tu te sentirais capable de me remplacer cinq minutes ?
WILLOW (Affichant un large sourire) : Ah oui ? Moi ? Faire le cours ? Oh oui !
JENNY : Parfait.
WILLOW (Soudain inquiète) : Attendez. Que dois-je faire s'ils ne reconnaissent pas mon autorité ? Où qu'ils essayent de me convaincre que vous les laissez toujours partir avant l'heure ? Et s'il y a une simulation d'incendie ? Y'aura peut-être un incendie…
JENNY (Se montrant rassurante) : Willow, tout va bien se passer. J'essaierai de ne pas être trop en retard.
WILLOW (Plus calme) : D'accord. D'accord. Dans ce cas, ça ira. (Souriant) Je pourrais même leur donner… des heures de colle… ou leur faire faire des tours de piste…
Buffy et Giles arrivent devant la porte de la salle de classe.
BUFFY (Entrant dans la classe) : Salut, Willow !
Jenny et Willow se tournent vers elle.
JENNY : Ah, Buffy. Rupert.
Giles baisse les yeux.
BUFFY (Ignorant Mlle Calendar) : Willow, je croyais que je pouvais compter sur toi. Je pensais assister à un cours, mais je ne savais pas dans quelle salle.
Willow regarde Jenny, puis se dirige vers Buffy.
WILLOW (A Buffy) : Je suis désolée, je devais lui parler. (Sortant de la salle de classe avec son amie) C'est un professeur et on doit le respect aux professeurs et même à ceux qui font des remplacements, parce que sinon, c'est le chaos…
Giles, qui a laissé les deux amies sortir, entre à présent dans la salle de classe, les mains dans les poches.
JENNY : Comment ça va ?
GILES : Oh, pas trop bien, à vrai dire. Angel a perdu son âme et a recouvré son sens de l'humour.
JENNY (Croisant les bras) : Ça n'augure rien de bon.
GILES : Oui. Il est allé dans… dans la chambre de Buffy. Je dois… trouver un charme pour… pour l'empêcher de recommencer.
JENNY (Prenant l'un des livres qui se trouve sur son bureau et le tendant à Giles) : C'est pour toi. J'ai lu différentes choses depuis la transformation d'Angel. (Croisant de nouveau les bras) Je ne pense pas que tu aies celui-là.
GILES : Merci.
JENNY (Alors que Giles ouvre le livre pour y jeter un œil) : Et Buffy, comment va-t-elle ?
GILES (Fermant le livre) : A ton avis ?
JENNY (Retournant à son bureau pour ne plus lui faire face) : Je sais que tu te sens trahi.
GILES : Oui. Rien de plus normal à mon sens. C'est une conséquence de la trahison.
JENNY (Ne quittant pas son bureau des yeux) : Rupert… J'ai été élevée par le peuple qu'Angel a fait le plus souffrir. (Levant les yeux vers Giles) Mon devoir envers eux passe avant tout, c'est ce qu'on m'a enseigné. Je ne suis pas venue ici (Elle tourne de nouveau les yeux vers son bureau) faire du mal. Et si… si j'ai menti, c'est parce qu'à mes yeux, c'était la seule chose à faire et… Je ne savais rien de ce qui se passerait. Je ne savais pas que j'allais tomber amoureuse de toi. (Après un silence, elle tourne les yeux vers Giles, puis regarde de nouveau son bureau) Oh, mon Dieu… Je crois que je n'aurais pas dû dire ça…
GILES : Tu en es sûre ?
JENNY (Lui faisant face) : Je ne veux plus avoir à te mentir. Je n'attends rien de plus. Ce que je désire par-dessus tout, c'est me réconcilier avec toi.
GILES (Avec un petit sourire) : Je comprends. Mais ce n'est pas avec moi qu'il faut te réconcilier. (Indiquant le livre de la tête) Merci pour le bouquin.
Elle le regarde, interdite, sortir de sa classe.
La salle à manger des Summers, de nuit.
Mère et fille sont en train de dîner.
JOYCE (Constatant que Buffy ne mange rien, elle pose sa fourchette, puis croise les mains tout en la regardant) : D'accord. Qu'est-ce qui va pas ?
BUFFY (Elle regarde sa mère, puis de nouveau son assiette) : Rien du tout.
JOYCE : Allons, chérie. Tu sais que tu peux tout me dire. (Alors que Buffy la mesure du regard) J'ai lu tout ce qu'on peut lire sur les ados, rien ne peut me surprendre.
BUFFY (Posant sa fourchette, avant de mettre les mains sous la table) : Tu te souviens de ce garçon, Angel ?
JOYCE : Angel ? (Réfléchissant) Euh… c'est l'étudiant qui te prenait en cours particulier en histoire ?
BUFFY : C'est ça. Eh bien, il… Euh… (Elle baisse les yeux) Euh… Oh, mon Dieu. (Relevant les yeux) On sort ensemble. *Sortait*. On est encore dans une phase de rupture en ce moment.
JOYCE (Souriant) : Ne me dis rien. Il a changé et ce n'est plus du tout le même garçon qu'avant ?
BUFFY (Avec un petit sourire nerveux) : Oui, t'as raison. (Perdant son sourire) Ce que je veux dire… Depuis que… qu'il a changé, il a tendance à me suivre partout où je vais. Il a du mal à me quitter.
JOYCE (Inquiète) : Ma chérie, est-ce qu'il a fait quoi que ce soit qui…
BUFFY : Ah, non ! Non, non, non, je ne dis pas ça. Il attend pendant des heures… de me voir. Il m'envoie des petits mots (Comme sa mère affiche un visage anxieux) Oh rien de grave, mais… mais pour l'instant, je veux plus le voir. S'il vient jusqu'ici, c'est moi qui lui dirais, mais… Toi, ne le laisse pas entrer, je te le demande.
La chambre de Willow, de nuit.
La jeune fille, qui est en pyjama, marche de long en large, téléphone en main. Elle discute avec Buffy.
WILLOW : Je suis d'accord avec Giles. Tu dois tenir bon et tu n'as pas à te laisser avoir par Angel. Je crois qu'il essaye tout simplement de te faire commettre une imprudence. (Fermant son ordinateur portable) Je te jure, parfois les hommes agissent comme de vrais imbéciles, qu'ils soient morts ou vivants !
Willow se dirige vers son aquarium pour nourrir ses poissons.
BUFFY (Voix off) : J'espère surtout que Giles va trouver cette formule magique très vite. (Buffy est assise sur son lit, également en pyjama) Je sais que je dormirai mieux dès que… dès que ce sera possible.
WILLOW (Versant de la nourriture pour poissons dans l'aquarium) : Bien sûr, il va y arriver. C'est l'homme (Refermant la boîte de nourriture pour poisson) de la situation. (Elle pose la boîte à côté de l'aquarium) D'ici là, repose-toi et ne te fais surtout pas de souci…
Willow aperçoit quelque chose sur son lit.
BUFFY : Bah quoi ?
Willow se penche pour l'attraper… Il s'agit d'une enveloppe.
BUFFY (Comme son amie ne dit plus rien) : Willow ? (Alors que Willow ramasse l'enveloppe et la décachette) Willow ?!
La jeune fille se tourne vers son aquarium, qui semble plutôt vide, tout en regardant ce qui se trouve à l'intérieur de l'enveloppe. A l'intérieur de cette dernière se trouve une ficelle. Elle tire sur celle-ci, jusqu'à ce que sortent… ses poissons, les uns après les autres. Angelus en a fait une guirlande. Choquée, elle laisse tomber le téléphone.
La chambre de Buffy, un peu plus tard dans la nuit.
Les deux amies sont assises sur le lit de la Tueuse. Derrière elles sont accrochées des gousses d'ail.
WILLOW (Tout en triturant un pieu et parcourant la pièce du regard, effrayée) : Merci de m'avoir permis de venir, Buffy. Surtout une veille d'école et tout.
BUFFY : Aucun problème. Je suis désolée pour tes poissons.
WILLOW : Oh, c'est pas grave. On n'avait pas encore de relation approfondie. C'est la première fois que je trouve… que mes parents ont eu raison de ne pas m'offrir un petit chien.
BUFFY (Les yeux dans le vague) : C'est étrange… Chaque fois qu'il se passe quelque chose de bizarre, mon premier instinct est de courir vers Angel. Je peux pas croire que ce soit la même personne. Il est complètement différent du garçon que j'ai connu.
WILLOW : Tu as raison, sauf que…
BUFFY : Sauf que… ?
WILLOW : Tu es la seule à exister dans ses pensées.
Buffy baisse les yeux, pensive.
L'usine désaffectée de Spike.
Le vampire, qui est toujours en fauteuil roulant, est assis devant une table.
DRUSILLA (Arrivant derrière Spike, un chiot dans les bras) : Je t'ai apporté quelque chose. Pauvre chou. Ses maîtres sont morts, sans rien dire… (A côté de Spike) Elle est orpheline. (Souriant à Spike, en lui montrant le chiot) Elle est belle, hein ? (Spike lève les yeux vers elle) Mmm ? (Elle commence de lui caresser le torse) Je l'ai apportée pour te faire plaisir… (Tirant sur sa veste) et te redonner le moral. Et je lui ai donné un nom… Rayon de soleil. (Offrant le chiot à Spike) Ouvre la bouche. (Spike détourne la tête) Oh, mon amour, tu dois manger quelque chose pour que tu puisses reprendre des forces. Allez, (Faisant l'avion avec le chiot, comme les parents avec leurs enfants, afin de le faire manger) ouvre la bouche pour maman.
SPIKE : Je ne supporte plus que tu me *nourrisses* comme un enfant, Drusilla.
Spike s'éloigne de Dru, au moment où Angel les rejoint.
ANGELUS : Et pourquoi non ? Elle te fait prendre ton bain, elle te promène en petite voiture et te change comme un enfant.
DRUSILLA : Oh, Angel. (Il lui sourit) Où est-ce que tu étais ? Le soleil est presque levé et tu sais combien il peut faire mal. (Regardant Spike) On s'inquiétait.
SPIKE : Pas le moins du monde.
DRUSILLA : Il faut lui pardonner, Angel. Il est un peu grincheux ce soir. C'est parce qu'il est pas sorti depuis longtemps.
ANGELUS : Je te promets de t'emmener la prochaine fois avec moi. Tu sais, ça me permettrait de me garer sur les places pour handicapés.
SPIKE : Tu es en train d'oublier que tu n'es qu'un *invité* que je ne supporte plus chez moi.
ANGELUS (Se rapprochant de lui) : En tant qu'invité, (Se penchant vers lui) est-ce qu'il y aurait quelque chose que je pourrais faire… quelque chose… que je ferai pour te rendre service pendant que tu me regardes assis sur ta chaise… quelque chose (Lève brièvement les yeux sur Drusilla) que je ne fasse pas déjà, bien sûr ?
SPIKE (Repoussant Angelus de toutes ses forces) : Ça suffit !!!
Angelus affiche un très large sourire et éclate de rire, tout comme Dru, qui finit par se pencher sur Spike afin de lui donner un baiser sur la joue. Elle dépose la chienne sur les genoux de Spike, puis recule de quelques pas avant de tourner autour de la table en papillonnant.
DRUSILLA : C'est génial… Ils sont deux… Ils vont se battre pour moi… (Elle s'arrête entre deux chaises) Ça me rend si…
Soudain, elle lève les yeux au ciel, puis se tord de douleur en gémissant. Angelus se rapproche d'elle, de l'autre côté de la table, inquiet.
SPIKE : Qu'y a-t-il, ma reine ?
DRUSILLA (Pliée de douleur et haletant) : L'air… il est pollué. Quelqu'un… un ancien ennemi cherche de l'aide… (Angelus se tourne brutalement vers Spike, en quête de réponse) de l'aide pour détruire notre bienheureuse maison à tous les trois. (S'appuyant sur une chaise) Ohhhh…
La boutique de magie.
Le vendeur est en train d'étiqueter ses produits quand Jenny Calendar entre dans sa boutique.
VENDEUR (Avec un accent roumain) : Bienvenue. Que puis-je pour votre service ?
JENNY (Se tournant vers lui) : Euh…
VENDEUR : Philtre d'amour ? Poupée vaudou pour vous venger d'un infidèle ?
JENNY : J'ai besoin d'une Boule de Thésulah.
VENDEUR (Laissant tomber l'accent) : Ah, vous êtes dans le métier ! Je suis désolé de vous avoir fait mon laïus, c'est la Saint-Valentin et je n'ai que des gens en mal d'amour qui viennent acheter des potions magiques ou du matériel pour se venger d'un amant, (Se dirigeant derrière son comptoir) ce qui fait que je n'arrête pas de vendre des Ouija et des pattes de lapin. (Ouvrant le rideau donnant sur l'arrière de la boutique) Que voulez-vous, ça paye le loyer. Au fait, comment vous êtes tombée sur nous ?
JENNY (Regardant les objets entreposés sur le comptoir) : C'est mon oncle Enyos qui m'a parlé de vous.
VENDEUR (Tournant soudain la tête vers elle, une boîte dans les mains) : Alors vous êtes Janna ? (Elle lève les yeux vers lui) Je suis désolée pour votre oncle.
JENNY : Merci.
VENDEUR (Revenant avec la boîte) : C'était un très bon client. Voilà, j'en ai une. (Il pose la boîte sur le comptoir, puis l'ouvre) C'est une Thésulah véritable. La boule de cristal indispensable dans les rituels des morts-vivants. (Jenny sort son portefeuille de son sac) J'ai pas eu beaucoup de demandes ces derniers temps. J'ai vendu la dernière comme presse-papier l'an dernier… (Jenny lui donne un chèque) à un couple New Age complètement fan de ce genre de trucs. En tout cas moi, (Passant le chèque dans sa machine) ça m'a permis d'envoyer mon fils à l'université. (Remplissant son cahier des charges) Je voulais vous dire, vous savez sans doute que la transcription des annales pour le rituel des morts-vivants s'est perdue, (Lui donnant le chèque et un stylo) et sans elle, le texte qui nous reste est incompréhensible.
JENNY : Et sans une traduction du texte, la Boule de Thésulah ne sert plus à rien. (Elle signe) Je sais.
Elle lui donne le chèque.
VENDEUR : Bah, si je vous dis ça, c'est parce que moi, je ne rembourse jamais la marchandise.
JENNY (Replaçant son portefeuille dans son sac, alors que le vendeur referme la boîte contenant la Boule de Thésulah) : Entendu. Je travaille sur un programme informatique basé sur un échantillonnage d'écrit qui nous reste pour traduire une liturgie roumaine dans le texte.
VENDEUR : Ah, je ne peux pas supporter les ordinateurs. Ça me fiche la trouille.
JENNY : Bon, (Elle prend la boîte) merci.
VENDEUR : Je vous en prie.
Tout en se dirigeant vers la porte, Jenny soulève le couvercle pour regarder la boule.
VENDEUR : Dites-moi… (Jenny se retourne vers lui) Vous allez me dire que c'est pas mes affaires, mais… qu'est-ce que vous pensez sortir de tout ça, si vous arrivez à déchiffrer le texte ?
JENNY (Sortant la Boule de Thésulah de sa boîte) : Je veux faire un cadeau à un ami.
VENDEUR : Quel genre de cadeau ?
La boule commence de briller comme Jenny l'examine de près.
JENNY : Son âme.

ACTE 2 :
Extérieur du lycée de Sunnydale. Willow et Buffy discutent tout en arrivant au lycée.
BUFFY : Ça me tente beaucoup.
WILLOW : Et où iras-tu ?
BUFFY : En Sibérie.
ALEX (Bondissant derrière les filles) : Mes respects du matin, mesdames. Qu'est-ce que vous avez fait hier soir ?
WILLOW : Eh bien nous, on s'est fait une sorte de pyjama-partie armées jusqu'aux dents. C'était sympa.
ALEX : Ah… Je suis sûr qu'aucune de vous n'a eu la présence d'esprit d'installer une caméra pour immortaliser la soirée ?
WILLOW : Il faut que j'y aille. J'ai un cours à assurer dans à peine cinq minutes et il faut que j'arrive avant les élèves pour fusiller du regard les retardataires. (S'arrêtant, comme elle voit Jenny arriver) Oh non, elle est déjà là. (S'éloignant) J'ai passé cinq heures à préparer mon cours et tout ça pour des prunes…
BUFFY (A Alex) : Bon, je te laisse, on se verra en cours.
Après avoir rejoint Jenny au pas de course, elle se place devant elle pour l'arrêter.
BUFFY : Bonjour.
JENNY (Etonnée) : Bonjour.
Buffy, qui dévisage Jenny, finit par détourner les yeux.
JENNY : Euh, y'a-t-il quelque chose ? Tu voulais quelque chose ?
BUFFY : Ecoutez… je sais que vous regrettez beaucoup ce qui s'est passé et je voulais vous dire… c'est bon. On continue.
JENNY : Tu peux compter sur moi.
BUFFY (Levant la main comme Jenny s'apprête à partir) : Attendez ! Euh… Vous lui manquez. Il me l'a pas dit directement, mais je sais que c'est vrai. Et je ne veux pas qu'il se sente seul. Je ne le veux pour personne.
JENNY : Buffy, si j'avais une seule chance de réparer…
BUFFY (Lui coupant la parole) : Non… c'est tout. Oublions tout ça.
Jenny regarde Buffy s'éloigner.
A l'intérieur du lycée. Giles discute avec deux lycéens tout en cherchant un prospectus dans sa serviette.
ELEVE (A Giles) : Ça va ?
GILES : Oh, oui, oui, bien sûr. Je suis d'accord. Pouvez-vous aller l'afficher ?
ELEVE (Tout en prenant les prospectus des mains de Giles) : Merci.
GILES : Oui, merci. (Voyant Buffy arriver, tandis que les deux élèves s'éloignent) Oh Buffy ! Alors, comment s'est passée la nuit ?
BUFFY : Sans dormir, mais pas de perte humaine.
GILES : Euh, j'ai trouvé… un rituel (Cordelia les rejoint) pour empêcher… l'intrusion… des vampires.
CORDELIA (Soulagée) : Oh, Dieu merci. J'ai dû convaincre ma grand-mère hier soir d'échanger nos voitures.
GILES : Oui… eh bien, le rituel est tout à fait basique. A vrai dire cela consiste à réciter en rythme des couplets versifiés en brûlant des… des herbes, sans oublier d'asperger la pièce d'eau bénite…
Giles commence de descendre le couloir en direction de la bibliothèque.
BUFFY (Le suivant) : J'ai tout ce qu'il faut à la maison.
GILES : Oui. Oh, il y a aussi les croix…
La chambre de Willow.
La jeune fille cloue une croix à côté de sa fenêtre, derrière le rideau, afin de la cacher.
WILLOW : Je vais avoir du mal à faire avaler ça à mon père.
BUFFY : Tu crois vraiment que ça l'ennuierait ?
WILLOW : Tu imagines la fille unique d'Ira Rosenberg en train d'accrocher un crucifix au mur de sa chambre ? Mmmm… déjà que je dois aller chez Alex pour regarder "le Noël de Snoopy" chaque année…
BUFFY : C'est à ce point là ?!
WILLOW (S'approchant de son lit avec Buffy, tandis que Cordy regarde son aquarium) : Ça vaut le déplacement de le voir danser comme Snoopy !
CORDELIA (Alors que Willow pose le marteau) : Willow, (se tournant vers elles, les bras croisés) es-tu consciente qu'il n'y a aucun poisson dans ton aquarium ?
Willow fronce les sourcils, puis émet un petit gémissement.
BUFFY : Tu sais, Cordelia, on a déjà fait ta voiture. Tu peux rentrer si tu veux.
CORDELIA : Très bien. Je vous remercie. Et vous savez, j'en ferais autant pour vous si vous aviez une vie sociale.
Elle prend son manteau qui se trouve sur le lit de Willow, puis aperçoit une enveloppe blanche sur celui-ci.
CORDELIA (Prenant l'enveloppe) : Oh ! (La donnant à Willow) Ça doit être pour toi.
Willow saisit l'enveloppe, puis la décachette. Une fois ouverte et ayant vu le contenu, elle lève les yeux sur Buffy, inquiète.
WILLOW (Lui donnant le contenu de l'enveloppe) : C'est pour toi.
Buffy ouvre le papier pour découvrir une esquisse au fusain de sa mère endormie.
BUFFY : Maman.
Chez les Summers, de nuit.
Après avoir garé sa Jeep devant la porte de son garage et ouvert la portière de sa voiture, Joyce se fait approcher par Angelus.
ANGELUS : Madame Summers, il faut que je vous parle.
JOYCE (Sortant de sa voiture, un sac de vivres à la main) : Vous êtes Angel.
ANGELUS (Souriant tout en refermant la portière) : Alors Buffy vous a parlé de nous ?
JOYCE : Elle a demandé à ce que vous la laissiez tranquille.
ANGELUS : Ah, alors ça, je… je ne peux pas.
JOYCE : Vous lui faites peur.
ANGELUS : Vous devez m'aider. (Elle passe à côté de lui pour rentrer chez elle) Joyce… (La suivant) J'ai besoin de la voir. Vous devez la convaincre. Il n'y a que vous qui puissiez le faire.
JOYCE : Ecoutez, (Angelus se place devant elle) je vous *demande* de la laisser tranquille.
ANGELUS : Je vous en prie, dites-le lui. J'ai besoin d'elle.
JOYCE (Le contournant) : S'il vous plait, je voudrais rentrer chez moi maintenant, d'accord ?
Comme elle cherche ses clés dans son sac à main, elle fait tomber son sac à provisions. Elle se baisse pour ramasser les quelques oranges qui en sont sorties, aidée par Angel.
ANGELUS : Vous ne comprenez pas, Joyce. (Alors qu'elle trouve finalement ses clés) Je vais mourir sans Buffy. Elle va mourir sans moi.
JOYCE : Vous la menacez ?
ANGELUS : Pitié ! Pourquoi m'a-t-elle fait ça ?
JOYCE (Se relevant) : J'appelle la police, cette fois.
Laissant ses courses derrière elle, elle se dirige vers la porte, clés en main. Tremblante, elle cherche la bonne clé pour ouvrir la porte de sa maison. Angelus se trouve juste derrière elle.
ANGELUS (Alors que Joyce trouve enfin la bonne clé et la met dans la serrure) : Je ne trouve plus le sommeil depuis que j'ai fait l'amour avec elle.
Joyce se tourne vers lui, surprise.
ANGELUS (L'air désespéré) : J'ai besoin d'elle. Je sais que vous comprenez.
JOYCE (Ouvrant la porte et se faufilant rapidement dans l'entrebâillement) : Allez vous en, je vous en prie.
Angel tente de la suivre dans la maison, mais se trouve bloqué à l'extérieur de celle-ci, une barrière invisible étant à nouveau présente. A ce moment précis, Willow et Buffy descendent l'escalier.
WILLOW (Récitant la formule depuis un livre en latin) : "… verbis consensus rescissus est."
BUFFY (Face à face avec Angelus) : Désolée, Angel. J'ai changé les serrures.
Buffy lui claque la porte au nez.
La salle de classe de Jenny.
La jeune femme est assise à son bureau, derrière son PC. Elle travaille sur son logiciel de traduction, tout en sirotant du café.
GILES (Apparaissant derrière Jenny, dans l'embrasure de la porte) : Bonsoir.
JENNY (Sursautant) : Oh ! (Elle ferme rapidement le programme sur lequel elle travaille pour en ouvrir un autre, puis se tourne vers lui) Euh…
GILES (Entrant dans la pièce) : Oh, tu travailles tard.
JENNY : C'est un projet personnel.
GILES : Oh.
JENNY : J'ai parlé à Buffy, tout à l'heure.
GILES : Oh ! (S'asseyant sur le rebord de son bureau où elle est toujours assise) Et alors ?
JENNY (Détournant les yeux) : Elle a dit que je te manquais.
GILES (Alors que Jenny joue avec un crayon) : Ah bon, elle… elle se mêle de tout.
JENNY (Le regardant de nouveau) : Rupert… Je ne veux pas vendre la peau de l'ours, mais il se peut qu'il y ait du nouveau. J'ai une chose à terminer. On pourrait se voir plus tard ?
GILES : Oh, oui, oui. Tu veux passer chez moi ?
JENNY (Très souriante) : D'accord.
GILES (Se levant avec un très large sourire) : Ah, c'est bien ! Une fois parti, Jenny se retourne vers son PC et reprend le programme là où elle en était.
Le magasin de magie.
Alors que le boutiquier éteint la devanture de son magasin, une femme, tenant un chiot dans ses bras, entre. Il s'agit de Drusilla.
VENDEUR : Désolé, mademoiselle. (Il souffle les bougies, puis se tourne vers elle) On ferme. (Après un silence et nerveux) Alors… que désirez-vous ?
DRUSILLA (Regardant le chiot) : Mademoiselle Rayon de soleil m'a dit que vous aviez eu de la visite, aujourd'hui. (Le dévisageant d'un regard glacial) Mais, elle est inquiète. Elle veut savoir de quoi vous et le professeur vous avez bien pu parler.
La salle de classe de Jenny, un peu plus tard.
La jeune femme travaille toujours sur son programme de traduction.
JENNY : Allez, ça y'est presque… (Une deuxième fenêtre s'ouvre sur l'écran de son PC, auprès de la première, c'est la traduction du texte roumain) Ça y est ! (Affichant un large sourire et laissant échapper un soupir de satisfaction après avoir lu la traduction) Ça marche ! Ça y est (Elle appuie sur une touche du clavier pour sauvegarder son travail), c'est bon !
Un court instant plus tard, Jenny éjecte une disquette jaune de la centrale de son ordinateur, qu'elle pose sur le bord de son bureau. Au même moment, une copie sur papier sort de l'imprimante. Comme elle lève les yeux des feuilles en train de s'imprimer, elle aperçoit Angelus, assis, dans le fond de la classe. Elle bondit de sa chaise en poussant un cri de terreur.
JENNY : Angel… (Se dirigeant lentement vers la porte) Comment êtes-vous entré ?
ANGELUS : On m'a invité. L'inscription au fronton du bâtiment : "Formatia transicere educatorum".
JENNY : "Entre, toi qui veux apprendre".
ANGELUS (Se levant tout en pouffant de rire) : Que dire ? (S'approchant de Jenny) Je suis en quête de savoir.
JENNY (Effrayée) : Angel, je… je… j'ai de bonnes nouvelles.
ANGELUS : Je sais. Vous êtes allée faire des achats dans ce bric-à-brac infernal. (Saisissant l'orbe, qui se trouve sur le bureau de Jenny) Une boule de Thésulah. Si je me souviens bien, elle a le pouvoir de faire revenir les âmes… de l'invisible… et de les garder captives avant de les restituer.
La boule de Thésulah commence de briller alors qu'il la regarde de très près.
ANGELUS (Levant brièvement les yeux sur Jenny) : Mais ce que j'ai du mal à supporter dans tout ça (Il jette l'orbe de toutes ses forces sur le tableau noir situé derrière Jenny, qui se couvre la tête en criant, alors que la boule de Thésulah se brise en mille morceaux) c'est que ce soit aussi fragile. Ça ne vaut rien. C'est de la camelote de Bohémiens !
Jenny, qui recule petit à petit vers la porte, tremble comme une feuille quand elle s'aperçoit que la porte est verrouillée.
ANGELUS (Observant l'ordinateur) : Je suis stupéfait de voir à quel point le monde a changé depuis deux siècles et demi. Ça me paraît incroyable. Tout ce qui peut servir à me restituer mon âme a été caché (Soulevant la centrale, puis la jetant violemment par terre où elle explose) là-dedans !
ANGELUS : Voyons ce qui en est sorti. (Il récupère les feuilles de l'imprimante, puis les lit) "Le Rituel de Restitution". Waouh. Ça… ça me rappelle des souvenirs.
JENNY (Alors qu'il déchire les feuilles) : Ne faites pas ça. C'est…
ANGELUS : Mon salut ? Non merci. Viens ici, fais ça, c'est du déjà-vu. Le déjà-vu n'est plus ce que c'était. (Voyant le feu émanant du PC détruit) Tu vois… aujourd'hui, c'est mon jour de chance. L'ordinateur… (Tenant les feuilles au-dessus des flammes), le texte… (Se réchauffant les mains, une fois les feuilles brûlées) On dirait que je fais d'une pierre deux coups.
Comme il s'accroupit finalement juste au-dessus du feu pour se réchauffer davantage, Jenny en profite pour se diriger vers la porte de derrière. Angel lève les yeux vers elle, son visage de vampire en place.
ANGELUS : Toi, tu es la cible numéro trois.
Jenny prend alors ses jambes à son cou, mais Angelus, qui la rattrape promptement, en poussant un rugissement, la projette contre la porte verrouillée, qui s'ouvre sous le choc. Jenny lève les yeux sur lui, puis se relève difficilement avant de s'enfuir à toute vitesse.
ANGELUS : Parfait. Je dois me mettre d'abord en appétit.
Jenny s'enfuit aussi vite qu'elle peut dans les couloirs du lycée. Arrivée à l'une des portes menant à l'extérieur, elle tente de l'ouvrir mais celle-ci est fermée. Comme elle revient sur ses pas, elle aperçoit Angelus, et part à toute vitesse dans la direction opposée. Le vampire la suit, quant à lui, à grandes enjambées.
Continuant de courir pour échapper au vampire, dans les couloirs semblant sans fin de l'établissement, Jenny parvient enfin à une autre porte, qui ne veut malheureusement pas s'ouvrir. Voyant ceci, Angelus, qui arrive au pas de course, affiche un énorme sourire. Fort heureusement pour la jeune femme, elle parvient à ouvrir la porte et à la refermer au dernier moment, sur le nez du vampire.
Elle repart en courant, Angelus sur les talons (il parvient en effet à ouvrir la porte à son tour) et passant à côté d'un chariot contenant des produits de nettoyage, le lance sur le vampire de toutes ses forces pour le ralentir. Jenny profite de la déstabilisation du vampire pour monter les marches quatre à quatre.
Mais Angelus n'a pas dit son dernier mot.
Alors qu'elle arrive à vive allure devant l'une des baies vitrées du lycée, elle fonce droit dans les bras d'Angelus.
ANGELUS (Lui mettant la main sur la bouche) : Désolé, Jenny. Fin du voyage.
Et d'un brusque mouvement, Angelus lui brise la nuque. Le corps de Jenny s'effondrant sur le sol, le vampire regarde autour de lui, l'air fier de lui…
ANGELUS : Ah… Je ne m'en lasserai jamais.

ACTE 3 :
Chez les Summers.
Giles arrive chez ces dernières et frappe à la porte. Willow le laisse entrer.
GILES : Willow, bonsoir.
WILLOW (Alors qu'il entre) : Entrez. (Elle ferme la porte, puis lui tend un livre) Voilà le bouquin.
GILES : Bien. (Regardant la cote du livre) Je crois que je vais rentrer chez moi ce soir. (Levant les yeux vers elle) Et le rituel en latin ?
WILLOW : Oh, oui, ça a bien marché. Enfin, bien marché jusqu'au moment où Angel est arrivé et a dit à la maman de Buffy que lui et elle avaient… (Nerveuse tout à coup en réalisant ce qu'elle est en train de dire) enfin, vous savez… que lui et elle… (Levant les yeux au ciel, tout en se tordant les mains) vous savez ? (Très inquiète) Vous devez être au courant ?
GILES : Oh, oui. Oui. Désolée.
WILLOW (Soulagée) : Ah, bien. Comme vous êtes un vrai intellectuel, vous auriez pu… enfin… ne pas savoir.
GILES : Euh, bah, je sais. Oui, merci.
WILLOW (Les yeux pétillant) : Il y avait de quoi être *fier* d'elle. Elle a gardé *tout* son sang froid. (Après un court silence) Alors, je vais dire à Buffy que vous êtes passé.
GILES (Jetant un bref coup d'œil à l'escalier) : Est-ce que je… Peut-être devrais-je… intervenir dans la discussion de Buffy avec sa… avec sa mère ? Peut-être… lui dire un mot ?
WILLOW : Oui ! Qu'est-ce que vous allez dire ?
GILES (Levant de nouveau les yeux vers l'escalier) : Eh bien… eh bah… euh…
Willow se tourne vers la porte d'entrée qu'elle ouvre.
GILES : Tu diras à Buffy que je suis passé ?
WILLOW (Alors qu'il sort promptement de chez Buffy) : Oh bien sûr !
Willow ferme la porte avec un petit sourire.
La chambre de Buffy.
La jeune fille est assise sur son lit, tandis que Joyce marche de long en large.
BUFFY : Son truc en latin avec son eau bénite, c'est de la superstition, rien d'autre.
JOYCE (S'asseyant les yeux fermés) : Oh.
BUFFY : On pensait que…
JOYCE : Il a été le premier ? (Ouvrant les yeux) Non, ne dit rien. (Se levant) Je ne veux pas savoir. (Tournant la tête) Vraiment, je ne le veux pas.
BUFFY : Oui. Il a été le premier. Je veux dire, le seul.
JOYCE (Se tournant vers sa fille) : Il est plus âgé que toi.
BUFFY : Je sais.
JOYCE : Trop âgé, Buffy. Et apparemment, il n'est pas très stable. J'aurais vraiment voulu… (S'asseyant de nouveau) Enfin, je… j'aurais aimé que tu fasses preuve d'un peu plus de jugement.
BUFFY (Regardant sa mère) : Depuis que je le connais, il a beaucoup changé.
JOYCE : Tu es amoureuse de lui ?
BUFFY : Je l'étais.
JOYCE : Vous avez été prudents ?
BUFFY (Détournant les yeux) : Maman, ce n'est pas le moment de…
JOYCE (Se relevant) : Alors là, je t'en *prie* Buffy, il est hors de question que tu ne répondes pas. Tu as fait l'amour avec un garçon sans m'avoir parlé de lui.
BUFFY (Acquiescant) : J'ai fait une erreur.
JOYCE : C'est pas en disant ça que tu vas me clouer le bec. Je le sais que tu as fait une erreur.
BUFFY : Maman, arrête !!! (Elle lève les yeux vers elle) Enfin, je ne peux pas tout te dire.
JOYCE : Entre tout et rien ? Buffy, tu essaies de m'écarter de ta vie et ce n'est pas grave, je m'habituerai. Mais n'attends pas de moi que j'arrête de me faire du souci pour toi parce que j'en suis totalement incapable. Je t'aime plus que tout au monde. (S'asseyant auprès de Buffy, sur son lit) Allez, vas-y, je t'en prie, c'est ton tour. Tu as le droit de me dire que je te tape sur les nerfs.
BUFFY : Pas du tout.
JOYCE (Inspirant, en acquiescant de la tête) : Eh bien… (Expirant) C'est la première fois qu'on parle.
BUFFY : Comment ça s'est passé ?
Elles se regardent l'une l'autre.
JOYCE (Haussant les épaules) : J'en sais rien. C'est la première fois.
L'appartement de Giles.
L'Observateur rentre chez lui pour trouver une superbe rose rouge sur sa porte. Il la prend, la sent, puis ouvre la porte tout sourire. On peut entendre "La Bohème", célèbre opéra de Puccini, à l'intérieur de l'appartement.
GILES (Passant la tête dans l'embrasure de la porte) : Bonsoir ? (Entrant, puis fermant la porte derrière lui) Jenny ? (Il pose sa serviette à côté de la porte, puis pend son manteau sur le valet situé dans l'entrée) C'est moi !
Il regarde autour de lui et aperçoit une bouteille de champagne accompagnée de deux coupes sur son bureau. Posée en travers du saut à champagne en cristal se trouve une feuille pliée en trois. Il pose ses clés, ainsi que la rose, prend la feuille, puis l'ouvre pour découvrir un mot : "Là-haut". Il sourit en lisant la note, puis lève les yeux vers l'étage. Il retire ses lunettes, puis les dépose sur le bureau, à côté de la note. Après s'être recoiffé avec ses doigts, il prend le champagne et les deux coupes, se dirige vers l'escalier, sur lequel est déposé, sur chaque marche, un photophore et commence de le monter. Comme il se rapproche de sa chambre, son sourire s'agrandit. Finalement, quand il aperçoit Jenny, allongée sur son lit, immobile, il perd son sourire. La jeune femme a le regard vitreux. Il lâche la bouteille et les coupes qui se brisent avec fracas sur le sol. Jenny est morte.
Plus tard, dans l'appartement de Giles.
Rupert est appuyé contre le mur situé auprès de la porte d'entrée, le regard dans le vide, tandis que les coroners emportent le corps de Jenny. Un policier s'approche de lui.
POLICIER : Monsieur Giles, on va vous demander de bien vouloir nous suivre. Nous avons… quelques questions à vous poser.
GILES (Le regard vide) : Bien sûr. Oui. La procédure. (Regardant le policier, après un long silence) Il faut que je téléphone… si c'est possible.
Le policier lui fait oui de la tête.
GILES (Dans un murmure) : Oui.
Giles s'approche du téléphone.
La maison des Summers.
Angelus observe Buffy et Willow depuis le porche, par la fenêtre de la salle à manger.
ANGELUS : La passion est la source de nos meilleurs moments : la joie de l'amour… la clarté de la haine… et la jouissance du chagrin.
Alors que la sonnerie du téléphone retentit, Buffy court dans la salle à manger pour décrocher le combiné.
BUFFY : Giles ?
Comme elle écoute Giles, à l'autre bout du fil, ses yeux s'emplissent de larmes. Willow, qui l'a rejointe, lui prend le combiné des mains.
WILLOW : Giles ?
Buffy s'affaisse contre le mur en se laissant tomber par terre.
WILLOW : Non ! Non ! (Raccrochant) Oh mon Dieu ! (Sanglotant) Oh non !!!!!!!!
Regardant toujours ce qui se passe depuis l'extérieur, Angelus se réjouit de ce désolant spectacle. Joyce entendant la commotion entre dans la salle pour prendre Willow dans ses bras. Buffy est complètement inerte. Quand elle baisse la tête, Angelus s'en va, un large sourire ornant son visage.
Plus tard. Cordelia et Alex arrivent chez les Summers. Buffy et Willow les attendent dehors.
BUFFY (Alors qu'Alex sort de voiture) : Où est Giles ?
ALEX : Je sais pas. (Cordy coupe le contact, puis sort de la voiture) On est allé à la police, mais les flics nous ont dit qu'il était reparti. Ils ont dû lui poser deux ou trois questions.
BUFFY : Cordelia, tu peux nous emmener chez Giles ?
CORDELIA : Bien sûr.
WILLOW : Tu ne crois pas qu'il préfèrerait rester seul ?
BUFFY : Ce n'est pas qu'il reste seul qui m'inquiète. C'est ce qu'il a l'intention de faire.
Ils montent tous les quatre en voiture.
Pendant ce temps, à l'appartement de Giles.
Rupert rempli un sac de sport de diverses armes dont une épée, puis y ajoute un petit bidon d'essence, avant de le fermer. Sur le bureau où se trouve le sac est déposée une esquisse au fusain de la dépouille de Jenny. Giles prend le sac et s'en va.

ACTE 4 :
L'appartement de Giles, un peu plus tard.
Alex ouvre la porte, les filles derrière lui. Un ruban jaune indiquant qu'il s'agit d'une scène de crime barre l'entrée de l'appartement.
ALEX : Y'a quelqu'un ? Giles ?
Il passe sous le ruban, suivi de Willow, Cordy, puis Buffy.
ALEX (Regardant autour de lui) : Giles avait de grands projets pour ce soir.
BUFFY (Prenant l'esquisse de Jenny) : Ce n'est pas Giles qui a fait ça. (Donnant le dessin à Alex, amère) C'est Angel. Ça (se dirigeant vers l'escalier), c'est la cerise sur le gâteau !
ALEX : Mon Dieu. (Alors que Buffy monte l'escalier) Pauvre Giles.
WILLOW finds the nearly empty weapons chest.
WILLOW (S'apercevant que l'armoire contenant les armes est vide) : Regardez, les armes ont disparu.
CORDELIA : Mais, je croyais qu'il gardait ses armes à la bibliothèque ?
ALEX : Non, celles-ci sont… sont d'usage courant. Elles sont quand même efficaces, mais… il s'en sert… pour se défendre si jamais on l'attaque ici.
Buffy redescend, puis s'arrête sur les dernières marches.
WILLOW : Alors, tu ne l'as pas trouvé ?
CORDELIA : Mais alors où est-il ?
BUFFY : Il est allé là où Angel se trouve.
Alex se tourne vers elle.
WILLOW : Tu veux dire à l'usine, c'est ça ?
CORDELIA : Alors Giles a l'intention de tuer Angel ?
ALEX (Aigre) : Quelqu'un aurait dû le faire depuis bien longtemps.
WILLOW : Alex !
ALEX : Je suis désolé, mais je vous rappelle que ma haine d'Angel date de bien avant que vous ne preniez partie contre lui. Et je ne vous ai jamais dit "Je vous l'avais bien dit" avant maintenant. Alors si Giles veut en finir (Levant les yeux vers Buffy) aujourd'hui avec un monstre qui a tué son amie, moi je lui dis, "Vas-y ! C'est bien (Regardant de nouveau Cordy et Willow), tue-le !"
BUFFY : Tu as raison.
Willow et Cordelia regardent Buffy, étonnées.
ALEX : Merci.
BUFFY (Descendant les dernières marches) : Il n'y a qu'une chose que Giles n'a pas prévu dans son scénario.
ALEX : Tu penses à quoi ?
BUFFY (Sombre) : Il va se faire tuer.
L'usine désaffectée de Spike.
SPIKE (Sermonnant Angelus) : Tu es devenu fou ou quoi ?! Tu avais pour mission de tuer cette *pétasse*, non de laisser des cadeaux bidons dans les maisons de tes amis.
DRUSILLA (Serrant le chiot dans ses bras) : Mais, Spike, le méchant professeur allait restituer son âme à Angel…
SPIKE : Qu'est-ce que ça peut faire ? Si tu veux mon avis, je préférais l'ancien Angel à qui Buffy donnait la fessée. Le nouveau n'a pas l'air d'être d'accord pour jouer franc-jeu avec nous. (Angelus lui lance un regard noir) J'apprécie un bon meurtre autant que n'importe qui. Mais vois-tu, ces plaisanteries ne vont servir qu'à rendre la Tueuse complètement à bout de nerfs !
ANGELUS : Tu n'as aucun souci à te faire, garçon à roulettes. Je contrôle absolument tout.
A peine finit-il sa phrase qu'un cocktail Molotov surgit de nulle part pour venir exploser sur la table qui prend feu. Alors que Drusilla, Spike et Angelus s'éloignent promptement du foyer, le dernier vampire se prend un pieu dans l'épaule. Comme il l'extraie, il voit Giles venir vers lui, une batte de base-ball enflammée à la main. L'Observateur le frappe de toutes ses forces, au point de le faire chanceler.
ANGELUS : Mais, que sont devenus les pieux de bois ?
Tandis que Giles frappe Angelus à plusieurs reprises avec la batte, Spike retient Drusilla, qui s'apprête à lui venir en aide.
SPIKE : Ah, ah… On n'entre pas sur un ring avant que le lutteur vous fasse signe.
Alors que Giles s'apprête à lui assener un nouveau coup sur la tête, Angelus parvient à s'accaparer la batte. Il se débarrasse de celle-ci, puis attrape Rupert par la peau du cou.
ANGELUS (Le soulevant jusqu'à ce que ses pieds ne touchent plus terre) : C'est bon. Tu t'es bien amusé. Mais tu veux savoir ce qui va se passer maintenant ?
Soudain, Angelus lâche Giles, qui s'effondre. Le vampire vient tout juste de recevoir un violent coup dans l'estomac. C'est Buffy…
BUFFY : C'est à moi de jouer !
Alors que tous deux échangent des coups de pieds et de poings, Drusilla s'enfuit avec Spike. Puis comme Angelus monte l'escalier quatre à quatre, Buffy se saisit de la batte de base-ball afin de le faire trébucher dans les marches. Elle le rattrape et tous deux se rebattent de plus belle.
ANGELUS (Force de constater que la Tueuse prend le dessus) : Tu vas laisser ton vieux brûler ?
Elle baisse les yeux et aperçoit Giles entouré de flammes au rez-de-chaussée. Angelus profite alors de son inattention pour l'attraper par les jambes et la faire passer par-dessus la rambarde. Agile, comme toute Tueuse qui se respecte, Buffy atterrit comme un chat auprès de Giles. Tandis qu'Angelus prend ses jambes à son cou, Buffy, qui es finalement parvenue à réveiller Giles, l'aide à sortir de l'usine en flammes.
GILES (Une fois dehors et la repoussant violemment) : Mais pourquoi es-tu venue ici ?! C'est une affaire personnelle !!!
Buffy lui flanque un coup de poing, le faisant s'effondrer.
BUFFY (Colérique) : Vous avez vraiment envie de vous faire tuer ?!!!!
Elle se jette sur lui en larmes pour l'étreindre.
BUFFY : Vous ne pouvez pas me laisser seule. J'ai besoin de vous !
L'appartement de Giles.
Rupert rentre chez lui.
ANGELUS : Quelquefois la douleur est si *forte* qu'on ne peut plus la supporter.
Giles arrache le ruban jaune de la porte, puis ouvre celle-ci un instant plus tard.
ANGELUS : Si l'on pouvait vivre sans passion, sans doute serions-nous moins torturés ; mais nous serions vides…
L'Observateur rentre finalement dans son appartement.
ANGELUS : … des espaces déserts, sombres et glacés.
Le cimetière de Sunnydale, une pierre tombale auprès d'une mare.
ANGELUS : Sans passion, nous serions *véritablement* morts…
Giles, agenouillé, dépose une gerbe de fleurs sur la tombe de Jenny. Il regarde le nom de cette dernière gravé sur la pierre tombale avant de se redresser. Buffy se trouve à ses côtés.
GILES : Dans ma vie d'Observateur, j'ai… j'ai enterré… beaucoup trop de gens. Mais Jenny a été la seule que j'ai aimée.
BUFFY (Levant les yeux vers lui) : Je suis désolée. Je suis désolée de ne pas avoir pu le tuer pour vous… (Baissant les yeux sur la tombe) pour elle… quand j'en ai eu l'occasion. (Zoom sur la pierre tombale où est simplement gravé le nom de la défunte "JENNIFER CALENDAR") Je n'étais pas prête.
La salle de classe de Jenny.
Les lycéens attendent calmement leur professeur assis derrière leur bureau. Willow entre dans la salle, puis s'avance devant les élèves.
BUFFY (Voix Off) : Mais je crois que maintenant, je le suis.
WILLOW : Bonjour. Monsieur le directeur m'a demandé de remplacer Mlle Calendar jusqu'à ce qu'un nouveau professeur d'informatique… arrive. Donc, je vais continuer la leçon là où elle l'avait laissée.
Willow contourne le bureau pour s'installer avant de débuter son cours.
BUFFY (Voix off) : Je ne pense plus continuer à m'accrocher au passé. Angel n'est plus. Et personne, jamais, ne le fera revenir.
Willow pose ses livres sur le bord du bureau, et fait malencontreusement tomber la disquette contenant le rituel de restitution par terre, entre le bureau et le classeur de rangements, sans s'en apercevoir.