Meilleurs voeux de Cordelia
Transcript par Marion pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.
PROLOGUE :
Un superbe parc, par une belle journée ensoleillée. Buffy est en train de se débattre avec un démon qui la tient par le cou, ses jambes pendent dans les airs. Elle lui donne des coups mais rien n'y fait, il ne lâche pas prise.
BUFFY : (Criant désespérée) Oh, Alex ! Alex !
Près d'une table de pique-nique, Alex est en train de se relever difficilement. Apparemment, il s'est fait assommer par le monstre quelques instants auparavant. Willow est en train de chercher frénétiquement dans l'un des sacs se trouvant sur la table une arme pour tuer le démon.
WILLOW : Oh, mon Dieu ! Qu'est-ce qui pourrait bien tuer un démon ?!
Buffy se débat pour retirer la main du monstre qui est en train de l'étrangler, mais elle ne parvient pas à la faire bouger d'un millimètre. Elle a du mal à respirer.
BUFFY : Oh ! Un couteau ! Un couteau !
WILLOW : (Cherchant toujours) Oui, un gâteau ! Pas gâteau, couteau !
Elle trouve un couteau, puis rejoint Buffy en courant. Elle lance l'arme à son amie qui l'attrape en plein vol, et poignarde le démon dans le torse. Le monstre meurt immédiatement, s'effondrant sur le sol, et entraînant Buffy avec lui. Willow et Alex l'aident à se relever.
BUFFY : Merci. (Se massant le cou) Il a failli m'étouffer. Etre Tueuse, c'est pas un métier de tout repos. Je commence à le savoir. (Elle respire un bon coup) En tout cas, merci d'avoir été là.
WILLOW : C'est une chance. On était juste derrière et on a pu t'aider. (Regardant le monstre sur le sol) Tu crois qu'il va se remettre debout ?
BUFFY : Non, je crois pas, non. De toute façon, il faudra l'enterrer.
Ils se dirigent vers la table de pique-nique.
BUFFY : Vous vous habituez aux vampires. C'est sympa de m'aider.
Buffy et Alex s'asseyent sur la table, chacun à l'une des extrémités, tandis que Willow s'assied en face d'eux, sur un banc. Elle prend un soda.
ALEX : Oui, parce que Faith, on ne l'a pas vue. Je croyais que les démons gluants, c'était ceux qu'elle préférait ? (Il mange un encas)
BUFFY : Ouais, j'ai pas pu la joindre… une fois de plus. Elle s'était pourtant bien éclatée. (Tendant la main pour attraper un encas)
ALEX : Elle doit en avoir ras-le-bol.
BUFFY : Ouais, certainement. C'est un métier pas évident. On souffre énormément de la solitude. Ça tape sur le système. (Elle commence de manger son encas)
WILLOW : T'as raison, on devrait être plus sympa avec elle.
ALEX : Bon, alors là on va s'occuper des funérailles, mais ça va pas nous prendre toute la journée.
BUFFY : Tu as des projets ?
ALEX : Bah, tu vois avec le moral que je me paye, je n'ai *aucun* projet.
BUFFY : T'as réussi à joindre Cordelia ?
ALEX : Je lui ai laissé quelques messages. Soixante… Soixante-dix… Mais tu sais ce qui m'ennuie le plus ? (A Willow) D'accord, on s'est embrassé, et c'était une erreur. Mais je peux te promettre que c'est la dernière fois que ce genre de choses arrive.
WILLOW : Que Dieu vous entende !
ALEX : Et aussi, il faut le dire. Quand ils sont venus à l'usine, ils n'ont pas frappé. Franchement, c'est vrai, c'est entièrement de leur faute (Buffy et Willow le regardent).
BUFFY : Ton histoire n'a rien à voir avec celle qu'on m'a racontée.
ALEX : C'est quand même moi qui l'ai vécue.
WILLOW : Enfin, demain c'est lundi. On retourne en classe.
BUFFY : Ça, c'est ton truc. Tu fonces dans les études. C'est ta façon de penser à autre chose.
WILLOW : A vrai dire, j'espère que Oz sera là demain, au lycée, parce que je voudrais qu'il me pardonne.
BUFFY : Tu seras forte, c'est sûr.
WILLOW : Je… je veux bien essayer d'être forte, mais là tu vois… si jamais on n'arrive pas à se retrouver avec Oz, ce sera comme si on m'empêchait de respirer.
BUFFY : Je connais bien, ça.
ALEX : Dis donc. C'est bien fini ton histoire avec Angel, et tu es toujours là. Alors, tu pourrais peut-être nous dire, comment tu as fait ?
BUFFY : Je vous avez vous.
La chambre de Cordelia. Elle est assise sur son lit, et porte un large bandage autour de l'estomac pour lui couvrir sa blessure. La pièce est faiblement éclairée. Elle est en train de couper verticalement une photo d'elle, Alex, Willow et Buffy avec une large paire de ciseaux. Elle laisse tomber les morceaux dans un saladier se trouvant sur le plateau-repas posé sur son lit. Pendant qu'elle fait cela, elle écoute son répondeur.
REPONDEUR : C'est Alex. Tu me rappelles, salut.
Le dernier morceau de la photo lui restant dans la main représente Alex. Elle coupe d'un cou sec le visage de celui-ci en diagonal puis le laisse tomber dans le saladier à son tour.
REPONDEUR : Salut ! C'est Alex. J'suis à la maison. Tu peux me rappeler, si t'en as envie. A tout à l'heure.
Les yeux et les joues de Cordelia sont lourds de larmes. Elle soupire, prend une allumette qu'elle craque, puis met le feu à l'un des morceau de photos qu'elle a ressorti du saladier.
REPONDEUR : Cordelia, c'est moi… Si t'as un peu de temps, ce serait bien qu'on se parle. J'suis là, appelles-moi.
Elle laisse tomber le morceau de photo en flammes dans le saladier avant de mettre l'allumette dans celui-ci. Les morceaux d'images commencent de se consumer. La lumière provoquée par les flammes montre à quel point Cordelia est fatiguée et défaite.
REPONDEUR : Salut, c'est encore moi ! Bah, écoutes… j'suis à la maison.
Elle regarde les flammes consumer la photo d'Alex se trouvant sur le dessus.
GENERIQUE
ACTE 1
Les couloirs du lycée de Sunnydale. Willow attend Oz, non loin du casier de celui-ci. Elle regarde de temps en temps s'il arrive. Elle est visiblement inquiète. Buffy la rejoint.
BUFFY : Comment tu vas ?
WILLOW : Je n'ai pas vu Oz à son casier. Il faut pourtant bien qu'il prenne ses affaires, mais non, il n'arrive pas. (Elle regarde le casier)
BUFFY : Et Alex, il a vu Cordelia ?
WILLOW : Je ne crois pas, non. Mais c'est sûr, elle vient aujourd'hui. Amy l'a vue hier dans une boutique. (Elle regarde à nouveau le casier)
BUFFY : Comment elle était ?
WILLOW : Je ne sais pas. Amy l'a trouvée plutôt… angoissée.
Le parking du lycée. La capote du convertible rouge cerise de Cordelia est baissée. Elle sort de la voiture, vêtue d'une jupe de cuir marron, ainsi que d'une veste et d'un haut assortis. Pour terminer l'ensemble, elle est chaussée de talons hauts de chez Orsay sans oublier un sac de chez Prada, le tout également assorti à ses vêtements. Elle entre confiante dans le lycée.
Alors qu'elle traverse le couloir menant à la cour du lycée, elle ne semble plus aussi confiante, en effet les autres lycéens passent à côté d'elle en l'ignorant. Elle s'arrête quand elle voit Harmony marcher dans sa direction avec quelques unes de ses amies. Quand Harmony voit Cordelia, elle s'arrête elle aussi, puis elle l'approche avec un large sourire.
HARMONY : Cordelia ! C'est génial, ce que tu portes.
Cordelia, qui a retrouvé sa confiance, embrasse Harmony sur les deux joues pour lui dire bonjour, mais ce sans la toucher.
HARMONY : Oh, que je te présente Anya. (Plaçant Anya devant elle) Elle est nouvelle, ici. Et son père lui a offert… comment on dit ?... Oh, un pendentif. C'est un bijou.
ANYA : (A Cordelia) Joli sac. Prada ?
CORDELIA : Oui, c'est ça ! Je dois dire que la plupart des filles ici confondent Prada avec Payless.
HARMONY : Cordelia, quand j'ai su ce qui s'est passé, j'ai pas voulu en croire mes oreilles, j't'assure. Mais, ça a été terrible ton histoire d'accident. C'est drôle, tu t'es absentée une semaine, et on a failli oublier le comportement du sinistre individu qu'est Alex Harris.
CORDELIA : (Fronçant les sourcils) Alex qui ?
HARMONY : Oh !
Elles échangent toutes un faux rire nerveux.
CORDETTE : Tu te rends compte de ce que tu dois faire. T'en trouver un autre. Allez hop, à cheval.
CORDELIA : Oh, tu as parfaitement raison ! Une cravache et en selle !
HARMONY : Alors, je vais te présenter un *étalon* qui est fou de toi.
Elle la conduit vers les marches se trouvant dans la cour, là où Jonathan est assis en train de boire un soda avec une paille. Complètement étonné par leur soudaine attention, il regarde derrière lui pour voir si quelqu'un d'autre se trouve derrière lui, mais il n'y a personne. Cordelia réalise qu'elles se sont payées sa tête.
HARMONY : (Riant bêtement) Je suis certaine qu'il ne te trompera pas. Enfin, la première quinzaine. En plus, il a une très chouette mobylette.
Elle rit, puis elle et son groupe s'éloignent. Jonathan regarde Cordelia l'air compréhensif. Il sait ce que c'est que d'être traité de cette manière. Il recommence à boire son soda.
Les couloirs. Oz arrive enfin à son casier. Alors qu'il fait sa combinaison, Willow le rejoint comme si elle se trouvait là par hasard.
WILLOW : Oz ! Bonjour.
Il s'arrête de composer la combinaison de son casier et se tourne doucement pour lui faire face.
WILLOW : C'est étonnant. Quelle rencontre, un vrai hasard ! Deux personnes qui fréquentent le même lycée peuvent très bien ne jamais se rencontrer.
OZ : Salut. (Il s'apprête à partir)
WILLOW : (Elle le retient par le bras) Oz, attends. S'il te plaît ?
Il s'arrête et se retourne à contrecœur pour l'écouter.
WILLOW : Je te demande pardon… Quand… quand j'ai fait ça, je t'ai blessé…
OZ : Ecoutes, tu m'as déjà servi tout ça.
WILLOW : T'as raison, mais… j'aimerais me réconcilier avec toi. Enfin, si tu le veux bien. J'aimerais essayer.
OZ : En fait… je préfère être seul. J'ai besoin d'y voir plus clair.
WILLOW : Mais, peut-être qu'on pourrait en parler ensemble…
OZ : Willow, je suis désolé d'avoir à te dire ça… mais je t'ai dit ce que je voulais. Alors si tu veux reparler de cette histoire, à mon avis, c'est uniquement pour que toi tu te sentes… plus à l'aise. Et moi, c'est pas mon problème.
Willow ne sait vraiment plus quoi faire. Oz s'en va de son côté, la laissant derrière lui.
Cordelia descend l'un des couloirs et tourne pour en prendre un autre. Elle voit Alex sortir de la cafeteria à l'autre bout de celui-ci. Quand il la voit, il s'arrête. Cordelia cherche un moyen lui permettant de prendre l'avantage et de tourner les tables, aussi quand elle voit l'un de ses anciens petits amis, elle l'appelle à elle.
CORDELIA : Salut, John Lee. J'aurais pas un truc coincé entre deux dents ?
Elle sourit pour montrer ses dents et penche la tête à un certain angle pour qu'il puisse regarder. Elle bouge la tête de temps en temps, John Lee suivant ses mouvements. Alex qui se trouve à quelques pas de là, a l'impression qu'ils sont en train de s'embrasser. Quand il en a assez vu, il retourne dans la cafeteria. Une fois qu'il est parti, Cordelia s'éloigne d'un pas de John Lee.
CORDELIA : Alors, comment ça va ? Ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vu.
JOHN LEE : (Il sourit) Bah, c'est à dire qu'en ce moment, c'est pas évident. L'entraîneur m'a rétrogradé en équipe seconde. Alors si en plus, on me voit sortir avec l'ex d'Alex Harris… j'te dis pas ce qui va se passer… On va se foutre de moi… (Avec une expression suggestive) Si tu veux, on pourrait peut-être se voir ailleurs…
CORDELIA : (N'en revenant pas) Quoi ?
JOHN LEE : Tu m'appelles. (Il s'en va)
Cordelia n'en revient pas. Elle est devenue une sorte de lépreuse, tout le monde l'évite. Elle finit par reprendre son chemin, et est étonnée quand Anya lui rentre dedans.
ANYA : (Souriante) Oh.
CORDELIA : Oh non, ça va. J'en ai plein la tête de vos insultes imbéciles et minables. Vas voir tes copines.
ANYA : Ah non. Je n'ai aucune envie de les retrouver. En fait, je te cherchais. J'avais envie de te voir. Tu sais, je crois qu'avec moi, tu es la seule ici à savoir lire autre chose que des BD.
CORDELIA : Mais Harmony…
ANYA : (Regardant derrière elle) Oh non, elle me suit comme un toutou. Si cette fille arrive à avoir une idée à elle, je veux bien être pendue.
CORDELIA : (Elle remarque le pendentif d'Anya) C'est un Gucci ?
ANYA : Hum… non. C'est un bijou ancien que mon père m'a donné. Il est censé me protéger contre le mal.
CORDELIA : Dommage que j'en n'ai pas eu un pour me préserver d'Alex.
ANYA : Toi aussi… (Elles commencent de descendre le couloir) tu as eu à souffrir des hommes ?
CORDELIA : A ton avis ?
ANYA : En plus du fait qu'il manque de classe, Alex est totalement aveugle. Il mérite ce qui lui arrive.
CORDELIA : Je ne veux plus du tout penser à lui. Alex, c'est du passé, et je veux vivre ma vie comme je l'entends.
ANYA : Dis… t'aimerais pas faire un vœu ?
CORDELIA : Je fais partie de celles qui agissent. Et autant commencer tout de suite. Je vais lui donner une *petite* leçon qui va lui montrer qu'on ne se fiche pas de moi comme ça.
Le Bronze, cette même nuit. La chanson "Tired of Being Alone" de The Spies est jouée en musique de fond. Cordelia est assise au bar. Elle est vêtue d'une magnifique robe de couleur rouge, et prétend avoir une intéressante conversation avec un garçon. Derrière elle, sont assises sur le sofa se trouvant sous l'escalier, Willow et Buffy. Elles semblent mélancoliques alors qu'Alex prétend s'amuser comme un fou, allant jusqu'à se forcer à rire. Il regarde à nouveau Cordelia, qui semble être en train d'apprécier la conversation qu'elle entretient. Alex regarde de nouveau Willow et Buffy et rééclate de rire. Willow et Buffy se regardent, puis la Tueuse lance à Alex un regard qui donne la chair de poule.
ALEX : Vous êtes sympas. J'ai vraiment pas l'air d'un imbécile de me marrer pour trois. C'est trop demander de me filer un petit coup de main ?
BUFFY : (Lui posant la main sur la genou) Je suis là pour toi, Alex. Tu as mon soutien moral. (Elle retire sa main) Mais… je trouve ça un peu dur pour elle. A trois contre Cordelia. Elle a pas dû rigoler.
Au bar, Cordelia s'amuse toujours.
WILLOW : T'as raison. Cordelia n'a absolument *rien* à se reprocher. C'est sûr. Vous pouvez me croire. On va le payer… le payer très cher. Payer, payer… En fait, tous les deux, on ne l'a pas volé. Ce qui nous a…
ALEX : (L'interrompant) Attends. Si tu veux te la jouer "je suis minable", d'accord. Mais ne comptes pas sur moi. A partir de cette minute, je ne veux plus entendre parler de culpabilité ou autre chose du genre. Je fais confiance à la vie, et à sa baguette magique. Ce qui est fait, est fait, alors goûtons le moment présent, parce que ce qu'il y a de beau dans la vie, c'est ce qui va arriver. (Fronçant les sourcils) Vous êtes d'accord ?
BUFFY : C'est pas inintéressant ton truc. Nous sommes jeunes et libres en Amérique. Il est hors de question que l'amour nous pourrisse la vie, ou le manque d'amour.
WILLOW : Absolument. Je suis tout à fait d'accord. Je vous suis. On va s'éclater tous les trois. (Elle sourit)
Ils affichent alors tous les trois un large sourire illuminant le Bronze, mais la mélancolie finit par les regagner.
BUFFY : Ça ne marche pas. Qui veut du chocolat ?
Willow et Alex lèvent la main.
BUFFY : J'y vais.
Elle se lève et se dirige vers le bar.
ALEX : Regardes-là. (Indiquant Cordelia) C'était des larmes de crocodiles, ouais… D'après toi, elle a l'air d'aller mal ? (Il pose la main sur Willow, comme à sa vieille habitude) Ou alors, peut-être que…
WILLOW : Alex, ta main.
ALEX : (Il retire brusquement sa main) Hop ! Pardon. Et pourquoi je m'en empêcherais ? J'ai toujours fait ce genre de choses. C'est un geste amical. Rien d'autre. Comme le chocolat.
WILLOW : (Elle hausse les épaules) Peut-être avant, oui mais… depuis qu'il y a eu… C'est différent. (Alex regarde au loin) Je suis désolée. Mais si je veux que les choses s'arrangent avec Oz, mes mains, mes… tout ce qui va avec. Je dois les garder pour lui tout seul.
Alex comprend, mais il n'en est pas heureux.
Le bar. Alors que Buffy fait la queue, elle voit Cordelia discuter brièvement avec Anya avant de lui dire au revoir.
ANYA : Salut, à demain.
CORDELIA : Salut.
Comme elle s'apprête à retourner à sa place, un garçon la bouscule. Il s'est cogné sur la plaie de cette dernière qui applique sa main sur la blessure avant de sortir. Buffy décide de la suivre.
L'allée jouxtant le Bronze. Buffy rattrape Cordelia.
BUFFY : Hé, Cordelia, attends !
CORDELIA : (Elle s'arrête et lui fait face) C'est Alex qui t'envoie ? Il peut pas venir lui-même ? Parce que s'il t'envoie…
BUFFY : Non. Je suis venue seule, je te le promets. Mais, je voulais seulement savoir comment tu allais.
CORDELIA : En pleine forme, ça se voit. (Elle commence à s'éloigner)
BUFFY : (La suivant) Cordelia, je sais ce que tu ressens. Je suis passée par là moi aussi. (Cordelia se retourne vers elle) J'ai eu si mal que je croyais que je m'en sortirai jamais. Mais j'ai fini par me confier à mes amis et je dois dire… que je me sens beaucoup mieux.
Soudain, un vampire bondit derrière Buffy et s'apprête à la frapper à la tête, mais elle bloque le coup, puis lui donne un coup de poing qui l'envoie sur le bitume de l'autre côté de l'allée. Buffy le frappe à nouveau au visage alors qu'il est à terre. Elle attrape la chemise de celui-ci pour le remettre sur pieds, puis le fait tourner autour d'elle avant de lâcher sa chemise. Il recule en titubant sur quelques pas, mais il reste sur ses pieds. Il avance vers Buffy, et s'apprête à la frapper de nouveau, mais Buffy bloque ecnore une fois ses coups de pieds. Il essaye alors de donner un coup de poing à la tête de Buffy, mais elle se penche, puis se relève pour le frapper dans le flanc. Le coup le fait chanceler jusqu'à ce qu'il trébuche sur Cordelia.
BUFFY : Cordelia, attention !!!
Cordelia n'a pas le temps de réagir. Elle tombe dans les poubelles.
BUFFY : Oh non.
Le vampire se relève, et se jette sur Buffy, mais celle-ci l'évite une fois de plus. Elle l'attrape quand il revient sur elle, puis lui donne un coup à l'estomac avec son genou, le tout avant de le faire tomber au sol sur le dos. Elle sort son pieu, qu'elle lui enfonce dans le cœur. Le vampire tombe en poussière. Buffy retourne son attention vers Cordelia, qui enlève quelques déchets de sa robe, avant de se relever des poubelles. Buffy la regarde, s'apprêtant à s'excuser, quand elle entend des rires derrière elle, elle jette son pieu. Harmony et quelques unes de ses amies, passent à côté d'elles, dédaignant Cordelia en la regardant des pieds à la tête, puis en riant comme elles continuent leur chemin. Après qu'elles sont parties, Cordelia se décharge sur Buffy.
CORDELIA : Tu ne peux pas savoir combien de questions j'ai pu me poser sur mon lit d'hôpital. Pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que j'ai été empalée ? Pourquoi est-ce que j'ai été mordue par des serpents ? Et pourquoi je suis tombée amoureuse d'un minable ? Et tu veux que j'te dise ? J'ai fini par réaliser quel est mon problème ! C'est…
La cour du lycée, le jour suivant. Cordelia et Anya marchent ensemble.
CORDELIA : … Buffy Summers. C'est là que tout a commencé. (Elle grimace de douleur, puis met la main sur sa blessure) Quand elle a emménagé.
ANYA : Tu as mal ?
CORDELIA : Oh, j'ai dû tirer sur des points de suture cette nuit. Et tu sais pourquoi ? (Regardant dans la direction de Buffy) Ça va t'étonner. C'est Buffy, une fois de plus.
Anya suit le regard de Cordelia et voit Buffy et compagnie assis sur un banc. Harmony interrompt Cordelia et Anya.
HARMONY : Oh, Cordelia ! C'est fini le ramassage des ordures ? Tu avais un look d'enfer, chérie. Surtout, n'hésite pas à recommencer.
Elle et sa clique passent, hautaines, à côté de Cordelia et Anya, riant bêtement et souriant. Cordelia baisse les yeux, embarrassée. Anya retire son pendentif.
ANYA : Tiens. Je crois que tu en as plus besoin que pour l'instant. Je vais te l'attacher.
Cordelia relève les cheveux de son cou et laisse Anya attacher le pendentif.
CORDELIA : Oh, ça c'est gentil. (Observant Buffy) Je ne peux pas me défendre avec un pieu, moi. Si Buffy n'était pas là, je te jure que…
ANYA : J'te comprends. Mais… Alex, dans le genre, il ne vaut pas mieux. Vas-y, fais un vœu.
CORDELIA : Je n'aurais jamais jeté un regard sur Alex si Buffy en n'avait pas fait une vedette de cour. Tout ça parce qu'elle sortait avec lui.
ANYA : C'est vrai ? (Elle regarde Buffy)
CORDELIA : Ouais, j'te jure ! Si je fais un vœu, c'est que Buffy ne soit *jamais* venue à Sunnydale.
Cordelia a le souffle coupé quand Anya se retourne vers elle. Elle fait à présent face à un démon, mais pas n'importe quel démon, puisqu'il s'agit d'Anyanka, la Sainte Patronne des Femmes bafouées.
ANYANKA : D'accord.
Ecran blanc.
ACTE 2
La cour du lycée de Sunnydale. Cordelia regarde autour d'elle. Anya n'est plus là. Buffy, Willow et Alex ne sont plus assis sur le banc. Il y a par ailleurs beaucoup moins de lycéens qu'auparavant. La cour, quant à elle, est une véritable pagaille, des ordures et des feuilles de palmiers la jonchent.
CORDELIA : Anya ?
Elle se rend soudain compte qu'elle n'a plus de blessure. Le pendentif d'Anya est toujours autour de son cou. Elle commence enfin à saisir ce qui a dû se passer.
CORDELIA : "Si je fais un vœu, c'est que Buffy ne soit jamais venue à Sunnydale". (Elle sourit) Anya est une fée. Une bonne fée. C'est vrai. Mon vœu est exaucé. (Elle affiche alors un large sourire)
Elle rit comme elle se dirige vers les couloirs du bahut. Les couloirs. Comme à l'extérieur, il y a très peu de lycéens à l'intérieur. Le peu de personnes présentes sont vêtues de mornes et sombres vêtements. Cordelia tranche sur les autres avec sa robe de couleur turquoise. Elle voit Harmony et ses amies à son casier, elle ne sait pas quoi faire. Harmony ferme son casier et la voit.
HARMONY : Oh, où étais-tu ? On te cherchait partout !
Elle approche Cordelia, ses amies la suivant. Cordelia leur adresse un sourire précautionneux.
HARMONY : Teddy Willis sort pour la troisième fois avec Ginger. Tu peux pas savoir, ça en fait du bruit.
CORDETTE : (A Cordelia) Oh, j'adore ta robe. C'est ravissant.
Harmony acquiesce. John Lee les rejoint.
JOHN LEE : Cordelia.
CORDELIA : Oui ?
JOHN LEE : (La prenant à l'écart) Euh, écoutes. Je suis sûr que tous les garçons d'ici te l'ont déjà demandé, mais… si tu voulais bien m'accompagner à la fête de l'Hiver, ça me ferait plaisir. Je crois que ce sera bien.
CORDELIA : (Considérant la réponse à donner) Je te rappelle ce soir.
JOHN LEE : Vraiment ?
CORDELIA : Oui. (Elle sourit)
JOHN LEE : Génial !
Il descend le couloir, un homme heureux. Harmony la rejoint.
HARMONY : Cordelia, tu es géniale !
CORDELIA : Tu crois ? J'veux dire, c'est sûr. Dis donc, c'est quoi exactement la fête de l'Hiver ?
La classe de Cordelia. Il n'y a quasiment pas d'élèves. Le tiers de la classe n'est même pas rempli. Les lycéens présents sont majoritairement assis dans le fond. Une fois que la sonnerie retentit, le professeur rassemble ses affaires en triple vitesse.
PROFESSEUR : Bien. Le cours est terminé. N'oubliez pas, demain nous avons la cérémonie mensuelle au cimetière. Il n'y aura pas cours.
Il se précipite en dehors de la pièce. Les lycéens se dépêchent également de sortir.
CORDELIA : Pourquoi tu te dépêches comme ça ?
HARMONY : Oh, tu sais, ma mère a toujours peur quand je rentre tard.
CORDELIA : Et depuis quand ? On va au Bronze ce soir ? (Elle se lève)
CORDETTE : Il y a une émission super à la télé ce soir.
CORDELIA : Je rêve ? Allez quoi, j'ai envie de m'éclater en boîte. Vous allez pas me lâcher ?!
Harmony et ses amies s'arrêtent toutes en même temps, pour regarder Cordelia, incrédules.
HARMONY : C'est une plaisanterie ?
CORDELIA : Oh, oui ! Le Bronze n'est pas un endroit fréquentable pour moi, mais je ferais un effort ce soir. (Elle sourit)
Harmony et les Cordettes se regardent les unes les autres.
HARMONY : Cordelia, qu'est-ce que tu as, tu es folle ? (Les autres sortent) Tu viens en cours avec une robe totalement sexy, tu plaisantes au sujet du Bronze… Tu nous la joues schizo ou quoi ?
CORDELIA : T'as raison, c'est vrai… Voilà, j'me suis cognée la tête hier, et ça m'a fait oublier des trucs. C'est pas pour dire mais Alex Harris est un minable, tout comme sa copine Willow, d'ailleurs. Mais tout ça ne me fait ni chaud, ni froid, j'te jure. T'y crois ? (Elle sourit)
HARMONY : (Confuse) Heu, oui. Ils sont morts.
Le sourire de Cordelia disparaît. Elle ne sait pas comment réagir. Harmony roule les yeux et sort de classe.
Cordelia se trouve à présent dans le parking. Il est désert, et couvert de feuilles mortes.
CORDELIA : Oh non, c'est pas drôle ! (Elle arrête un concierge passant par là) Hé ! Vous ! Où avez-vous mis ma voiture ?
CONCIERGE : Pardon ?
CORDELIA : Où est ma voiture !? C'est une décapotable rouge.
CONCIERGE : Vous les étudiants, vous n'avez pas le droit de venir ici en voiture.
CORDELIA : Quoi ?!
CONCIERGE : Vous le savez bien, Mademoiselle. Et puis, rentrez chez vous, avant le coucher du soleil.
Le concierge se dépêche de partir. Cordelia est à présent très confuse. Elle commence à rentrer chez elle à pieds.
Une des rues de la ville. Le cinéma est fermé. Le dernier magasin encore ouvert est en train de fermer lui aussi, le propriétaire baissant la large grille métallique. La rue est sale. Une voiture accidentée se trouve en plein milieu de la rue. Au loin, Cordelia peut entendre des sirènes et des cris. Soudain, elle se retrouve nez à nez avec Alex. Il est vêtu d'un T-shirt blanc ainsi que d'une veste et d'un pantalon de cuir noir. Elle sursaute, puis s'arrête brusquement.
ALEX : Oh, mais qui vois-je ? Cordelia Chase.
CORDELIA : Qu'est-ce que c'est que ça ? C'est une plaisanterie absurde. Harmony m'a dit que vous étiez morts.
ALEX : (Souriant) Et à ton avis, elle t'a dit ça pour quelle raison ? Réfléchissons…
CORDELIA : Ecoutes-moi. On doit retrouver Buffy. Elle seule saura comment nous sauver. Elle devait patrouiller par ici ce soir, et ça me rend dingue d'avoir à l'admettre… les choses allaient mieux quand elle était là.
ALEX : Buffy ? La Tueuse ?
CORDELIA : Non ! Buffy, le petit cochon rose ! Arrêtes, de qui crois-tu que je suis en train de te parler ?
WILLOW : Je m'ennuie.
Willow les rejoint lentement. Tout comme Alex, elle est vêtue de cuir noir. Son corsage est orné de dentelle rouge.
WILLOW : Ça devient plus drôle du tout par ici. Plus personne ne hurle à la mort.
CORDELIA : Mais, qu'est-ce que c'est qu'ce cirque ?
WILLOW : (A Alex) Tu viens jouer ?
ALEX : Ce n'est pas que je ne veuille pas reconnaître ton bel appétit, mais cette fois-ci, on a dit que c'était à mon tour.
Willow geint puis caresse le torse d'Alex.
CORDELIA : Non. Non ! Je n'veux pas ! J'ai fait le vœu de vous envoyer au Diable, et vous êtes toujours ensemble ?! Alors, je gagnerais jamais !
ALEX : Probable que non. (Il se transforme en vampire) Mais, j'te donne une longueur d'avance.
CORDELIA : (Le souffle coupé par la peur) Ah !
Elle laisse tomber son sac, puis s'enfuit en courant.
WILLOW : Ça, ça me plaît.
Ils s'embrassent fougueusement. Puis Alex se retourne vers sa proie qui s'enfuie le plus vite possible.
ALEX : Un rien t'amuse, chérie.
Willow suit Alex en marchant, alors que celui-ci court après Cordelia. Il saute sur la voiture se trouvant au milieu de la rue, puis bondit sur la brunette, l'attrapant par le cou, et la projetant sur le bitume. Elle est tombée inconsciente.
WILLOW : C'est décevant. Même pas eu le courage de se battre.
Soudain, ils entendent un crissement de pneus. Une camionnette arrive à vive allure.
ALEX : Oh, chouette. Les Blouses Blanches.
La camionnette s'arrête près de Cordelia. Giles sort vivement du van, une large croix en main pour faire reculer les deux vampires, qui s'exécutent. Au siège conducteur, Oz pointe une arbalète dans leur direction. Larry et Nancy sortent promptement par la porte coulissante. Larry est armé d'un pieu tandis que Nancy tient une croix.
GILES : Je m'en occupe ! Emmenez-la !
Larry et Nancy ramassent Cordelia, qu'ils emmènent dans la camionnette. Alex et Willow grognent en colère, comme ils voient leur proie leur être enlevée. Une fois que Larry et Nancy ont mis Cordelia à l'abri dans le van, Giles retourne en vitesse dans la camionnette, qui démarre au quart de tour.
La bibliothèque. Cordelia est étendue sur la large table au centre de la pièce.
OZ : Comment va-t-elle ?
GILES : Je prends son pouls.
NANCY : C'est de la folie d'avoir mis une robe pareille. Elle aurait dû savoir que les vampires sont attirés par les couleurs fluo.
LARRY : Ça, c'est Cordelia. Elle préfère porter une jolie robe et risquer sa vie.
GILES : Oh, s'il vous plaît, surveillez… les alentours, ils ont pu nous suivre.
Le Bronze. "Dedicated to Pain" de Plastic, retentit dans la boîte alors qu'Alex et Willow s'en approchent. Certains des vampires se trouvant à l'extérieur du Bronze sont en train de festoyer sur des victimes qu'ils ont attrapées la nuit tombée. Willow et Alex entrent dans le club et regardent ce qui se passe autour d'eux. Plusieurs cages sont suspendues au plafond, des humains terrifiés se trouvant à l'intérieur. Willow plonge la main à l'intérieur de l'une des cages pour caresser la joue de l'un des prisonniers. Tous deux se dirigent ensuite vers le fond de la boîte, en passant auparavant à côté de l'une des tables de billard, où un vampire a attaché un motard. Alex passe la main sur le torse de l'homme.
ALEX : (Au vampire) Topes là, comment ça va l'ami ?
Ils se serrent la main, puis Alex et Willow reprennent leur chemin. Le vampire, gardant l'entrée de la pièce du fond, ouvre un rideau permettant aux deux compères de s'y introduire. Quand il les voit entrer, le Maître se lève de son trône. Ses deux vampires favoris s'approchent de lui.
LE MAÎTRE : Ahh. Alex… Willow… Vous avez faim ?
Il agrippe les cheveux d'une fille qu'il place devant lui. Celle-ci est pétrifiée, mais ne cesse de le fixer du regard.
LE MAÎTRE : (Dégoûté) Cette fille m'a fait perdre mon appétit. Elle n'arrêtait pas de me *regarder*. J'essayais de me nourrir et elle me *regardait*.
Il remarque l'appétit de Willow, et place la tête de la jeune fille vers la vampiresse.
LE MAÎTRE : Servez-vous !
Willow sourit à Alex, qui lui donne un regard d'approbation. Elle se retourne vers le Maître, puis affiche son vrai visage. Le Maître lui passe la fille. Elle l'attrape, lui penche la tête sur le côté, puis la mord durement. Alex est, comme toujours, impressionné par son grand appétit.
LE MAÎTRE : Ça me rappelle le plaisir que j'avais à tuer. (Il retourne s'asseoir sur son trône) Alors… Quelles nouvelles du Rialto ?
ALEX : Une superbe tuerie. Une bousculade terrible, jusqu'à ce que ce merveilleux bibliothécaire se ramène.
LE MAÎTRE : Oui, il faudra s'occuper bientôt de son cas.
Willow rejoint Alex, léchant ses doigts.
ALEX : C'est curieux, la fille n'a pas arrêté de parler de Buffy. Elle voulait qu'elle vienne ici. Ce n'est pas elle qu'on appelle la Tueuse ?
WILLOW : (Lui caressant le torse) Buffy. Oooh. J'ai peur.
ALEX : Elle parlait d'essayer de la faire venir. Le seul nom de Buffy sème la peur dans les cœurs.
LE MAÎTRE : (Se levant) La fille a parlé de faire venir une Tueuse ici, maintenant, aujourd'hui, et vous ne l'avez pas tuée ?
WILLOW : Ils avaient une grande croix.
LE MAÎTRE : L'opération d'extermination commencera dans moins de 24 heures. (S'approchant d'eux d'un pas) Vous trouverez cette fille… (Il caresse leurs joues) et vous la tuerez. Oui, avant qu'elle ne contacte une Tueuse, ou je vous envoie flirter à la lumière du jour.
La bibliothèque. Cordelia grogne comme elle revient à elle. Giles qui se trouvait dans les rayons de la bibliothèque descend rapidement la rejoindre, et essaye de l'empêcher de se lever trop brusquement.
GILES : Hé ! Hé…
CORDELIA : (Paniquée) Giles ! Tout ça, c'est ma faute ! J'ai fait un vœu, c'était *stupide* de ma part…
GILES : Mais calmes-toi…
CORDELIA : Non ! Il faut qu'on retrouve Buffy. Buffy va tout changer. (Giles la lâche) Avant, c'était pas comme ça. Avant, c'était mieux… Enfin, j'veux dire à part la mode… (Giles retire ses lunettes) Avant personne n'était malheureux. Enfin, il me semble… Attendez. (Elle descend de la table) Pourquoi êtes-vous ici seule, et qu'elle n'est pas là ? Vous êtes tout de même son Protecteur.
Giles est stupéfait par ce qu'il entend.
GILES : Comment sais-tu que je suis son Protecteur ? Je…
Il entend une série de bruits sourds provenant de l'extérieur.
CORDELIA : Quoi ?
Giles regarde autour de lui précautionneusement, puis remet ses lunettes.
CORDELIA : Quoi ?
GILES : J'ai entendu un bruit.
Il se rend dans la cage de la bibliothèque où se trouvent les armes. Il se saisit d'une large croix et d'un pieu.
GILES : Je veux qu'on recommence à zéro, et que tu m'expliques très clairement.
Avant qu'il ne puisse sortir, la porte est refermée sur lui.
WILLOW : Tu es dans la grande cage.
Elle le persifle en tenant la clé en évidence bien devant lui. Alex a Cordelia. Il la maintient contre lui, la main appliquée contre sa bouche pour l'empêcher de crier. Willow le regarde.
ALEX : (Moqueur) Pas très brillant, le bibliothécaire.
Willow se retourne vers Giles, qui flanque brutalement la croix contre la grille de la cage, obligeant celle-ci à reculer. Elle grogne en colère. Alex rapproche Cordelia de lui avec force.
ALEX : Alors, tu es un Protecteur ? (Affichant un large sourire) Protèges-la.
Il retire sa main de la bouche de Cordelia, puis enfonce ses crocs dans le cou de celle-ci. Giles cogne à la porte de la cage en protestation, incapable de faire quoi que ce soit pour la protéger. Willow sourit à l'Observateur, puis se tourne vers Alex et Cordelia. Elle mord cette dernière de l'autre côté de son cou. Ensemble, Alex et Willow boivent son sang, jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus une seule goutte. Alex passe son bras autour de Willow, puis commence de lui caresser les cheveux, Cordelia est prise en sandwich entre les deux. Giles qui est obligé de regarder, de par son impuissance à sortir de la cage, est furieux. Quelques instants plus tard, Cordelia est morte. Alex laisse le corps de Cordy tomber à terre sans vie. Il sort de la bibliothèque, suivi par Willow qui avant de partir adresse un sourire à Giles et lance les clés non loin de la cage. Giles halète comme il baisse les yeux vers la dernière victime de ces deux vampires.
ACTE 3
La bibliothèque. Giles frappe de toutes ses forces sur la porte de la cage avec une hache à double tranchant. La porte finit par céder, il se précipite à l'extérieur pour voir dans quel état se trouve Cordelia. Il essaye de sentir un pouls, mais il est trop tard. Larry et Oz arrivent en courant.
LARRY : Ils ont attaqué à l'extérieur.
GILES : Nancy ?
OZ : Elle est morte.
Giles pâlit.
GILES : S'il vous paît… Voulez-vous… la mettre dans la chaudière ? Il faut que je retourne travailler.
Larry et Oz se préparent à leur désagréable tâche. Oz prend les jambes de Cordelia tandis que Larry lui prend les épaules. Au moment où ils s'apprêtent à emmener le cadavre, Giles aperçoit le pendentif se trouvant autour du cou de Cordy.
GILES : Attendez.
Il détache le pendentif, puis les garçons emportent le corps.
Le Bronze. Le Maître est en train de se servir une tasse de sang frais. Il souffle sur le contenu, puis en prend une gorgée. Derrière lui, Alex et Willow font le compte-rendu de leur mission. Le Maître se tourne pour leur faire face.
ALEX : Ça y est, elle est morte.
LE MAÎTRE : Celle qui voulait faire venir la Tueuse ?
ALEX : C'était trop facile.
WILLOW : C'était même pas drôle.
LE MAÎTRE : Excellent. L'opération commencera comme prévu. (Il prend une nouvelle gorgée)
WILLOW : (L'approchant) Alors, vous êtes content ?
LE MAÎTRE : Jusqu'à l'extase.
WILLOW : Est-ce que je peux jouer avec le petit chien ?
LE MAÎTRE : Mmmm. (Il sourit) Mais, je t'en prie.
Willow sourit comme le Maître lui donne les clés.
L'appartement de Giles. Il est au téléphone avec l'Observateur de Buffy.
GILES : Oui, je comprends, mais il est impératif que je la voie. Ici. (Il écoute) Oh et bien… quand voulez-vous ? (Il écoute) Mais, vous êtes son Protecteur. J'aurais pensé que vous sauriez m'aider… (Il écoute) Oui, je suis au courant, il y a une grande activité démoniaque dans la région de Cleveland. (Il écoute) Mais… mais il n'en reste pas moins vrai que Sunnydale est également infestée. (Il écoute) Mais oui, oui, je vous assure ! (Il écoute) Oui… Ecoutez, donnez-lui mon message, si jamais vous la voyez. (Il raccroche)
Sunnydale, de jour.
Le Bronze. A l'intérieur. Willow s'approche d'une sorte de prison se trouvant dans le sous-sol.
WILLOW : Qu'est-ce que j'm'ennuie.
Elle s'approche du mur où se trouvent divers fouets, chaînes et autres instruments de torture.
WILLOW : La journée, c'est ce qu'il y a de pire. (Courant sa main sur le cuir) Enfermée pendant des heures. C'est d'un triste.
Elle prend une paire de cisailles en fer, qu'elle fait résonner sur les barreaux de la cage.
WILLOW : Mais le Maître a dit que je pourrais jouer.
A l'intérieur, la forme commence à bouger.
WILLOW : Est-ce que le petit chien veut s'amuser ?
Elle déverrouille la porte de la cellule, et entre à l'intérieur.
WILLOW : Oh… le petit chien n'a pas envie de jouer. Allez, réveilles-toi, je veux jouer.
L'homme grogne comme elle le chevauche. Elle lui agrippe les cheveux, et lui relève la tête. C'est Angel. Il gémit de son dur traitement. Il semble constamment hors d'haleine.
WILLOW : C'est Monsieur Angel ?
Elle fait courir l'extrémité de la cisaille du menton jusqu'à la gorge d'Angel.
WILLOW : L'extermination commence ce soir. Ça va être formidable.
Elle lèche Angel de la base de son oreille jusqu'à son front, puis passe ses ongles le long de son cou.
WILLOW : Je t'en ai déjà parlé, tu t'en souviens ? Toutes ces personnes que tu as essayé de sauver… ce sera rapide pour eux. Mais pas pour toi. Ça non. Je prendrai mon temps avec toi.
Elle le retourne brusquement sur le dos, puis se met à califourchon sur son estomac. Il laisse échapper un gémissement de douleur.
WILLOW : On y va le petit chien ? Willow va te faire aboyer. (Elle sourit)
Il crie de douleur, quand elle déchire sa chemise qui révèle la présence de plusieurs plaies très profondes et sanglantes sur son torse. Quand elle les touche, il tressaille violemment.
WILLOW : Oh… Peut-être que j'y ai été trop fort la dernière fois.
Derrière elle, Alex qui a craqué une allumette avec son ongle, la lance sur le torse d'Angel qui hurle de douleur.
ALEX : Trop fort ? Pas assez, oui.
WILLOW : Arrête de me dire ça, tu as failli me mettre en colère.
ALEX : Désolé. Je retire ce que j'ai dit.
Il lui envoie une large boîte d'allumettes.
WILLOW : Tu veux pas jouer avec ?
ALEX : Non merci, mon chou. Je préfère te regarder.
Willow lui sourit puis retourne son entière attention sur Angel. Elle craque une seconde allumette, l'écran devient noir. Angel hurle à l'agonie.
La bibliothèque. Giles est dans son bureau, alors qu'Oz et Larry sont dans la pièce principale. Le premier règle son arbalète tandis que le second taille des pieux.
GILES : Ça y est ! J'ai trouvé. (Il sort de son bureau) Regardez.
Il pose le livre sur la table ouvert à la page où est représenté le pendentif que portait Cordelia.
GILES : C'est le collier que… que Cordelia avait autour du cou. C'est le symbole de… Anyanka.
OZ : Je ne la connais pas.
GILES : Alors là je vois, Anyanka (S'asseyant sur la table) est une sorte de Sainte Patronne des… des femmes bafouées.
LARRY : Qu'est-ce qu'elle fait ?
GILES : Oh, elle exaucerait des vœux.
OZ : Donc, Cordelia a dû faire un vœu ? Si elle a souhaité longue et heureuse vie, elle peut se faire rembourser.
GILES : Elle a dit que… que le monde devrait être différent, que… le monde n'était pas supposé être tel qu'il est. Qu'il était… mieux… avant.
LARRY : Je vois. Le monde entier souffre parce qu'une imbécile heureuse a fait un vœu. (Giles et Oz le dévisagent) Je voulais que ce soit clair.
GILES : Oui, elle a dit que… la Tueuse devrait… devrait être sur place, ici. Que… qu'elle aurait déjà dû y être.
OZ : Ça aurait pas été du luxe.
GILES : J'ai essayé de la joindre, mais… (Se levant) Bon, je vais essayer… d'en savoir plus sur cette Anyanka. Euh, je crois avoir des… des bouquins là-dessus chez moi. Vous deux, allez dormir. (Il s'en va)
OZ : Faites attention.
La rue. Giles est au volant de sa vieille Citroën. Comme il conduit le long d'un parc, il aperçoit un groupe de personnes être emmené dans une camionnette. Il arrête sa voiture, saisit sa grosse croix, et court à leur aide. Il tient la croix en face de deux vampires, qui sont alors forcés de reculer, puis il crie aux gens se trouvant dans le van de s'enfuir.
GILES : Filez, vite !
Quand les gens se sont tous sauvés, il s'apprête à retourner dans sa voiture, mais un troisième vampire, se trouvant derrière lui, lui flanque la porte du van dans le visage, le faisant tomber à la renverse. Les vampires essayent de l'attraper pour le mettre dans la camionnette, quand tout à coup, le vampire se trouvant aux pieds de Giles se trouve projeté dans les airs. Les deux autres vampires attaquent à leur tour, mais rencontrent le même destin. Le premier se retourne pour faire face à l'attaquant, seulement pour se prendre un pieu dans le cœur. Les autres vampires s'enfuient. Giles lève les yeux vers la personne se trouvant devant lui.
GILES : Buffy Summers ?
BUFFY : C'est exact. Vous pouvez me dire ce que je fais ici ?
ACTE 4
L'appartement de Giles. Buffy regarde autour d'elle, s'ennuyant à mourir. Giles est assis dans l'escalier, où il lit en travers l'un de ses livres. Finalement, il trouve quelque chose.
GILES : Ah ! Ah ! Ah ! Ça y est ! (Il regarde Buffy puis se lève) Voilà. (Il lit) "Pour venir à bout d'Anyanka, la seule chose à faire est de détruire son pouvoir central. (Il descend les marches) Ceci permettra d'annuler les vœux qu'elle a promis d'exaucer, elle redevient alors mortelle et sans aptitudes." Ah oui, c'est ça. Sans son pouvoir central, elle redevient une créature normale et le monde sera alors… hum… différent. (Buffy ne réagit pas le moins du monde à la nouvelle) Je suis assez fier de moi, du moins, (Il ferme le livre) je me rends compte que mon cerveau n'est pas encore complètement atrophié. (Il retire ses lunettes en souriant)
BUFFY : (Peu convaincue) D'accord. C'est quoi le pouvoir central ?
GILES : Euh, ah oui... euh… (Regardant à nouveau son livre) Il n'y a rien.
BUFFY : Pourquoi je lui enfoncerais pas un pieu dans le cœur ? (Elle se rend au bar de la cuisine)
GILES : Oh, c'est pas un vampire.
BUFFY : Oh, vous seriez surpris de voir combien de choses ça peut tuer. (Elle renifle le contenu de la bouteille à liqueur qu'elle vient de prendre)
GILES : Je ne veux pas la tuer, Mademoiselle Summers. Je veux juste inverser les effets négatifs qu'elle a eu sur ce… monde.
Elle repose la bouteille, et se tourne pour lui faire face.
BUFFY : Vous êtes d'une grande naïveté, Giles. (Elle insiste bien sur le [G], exactement comme le Buffybot dans le futur épisode de la saison 05 intitulé "La Quête".)
GILES : (Prononçant correctement son prénom) Giles.
BUFFY : (Elle hausse les épaules) Tuer la méchante fée… détruire le méchant pouvoir central de la méchante fée, et tout va *baigner* ?
GILES : Oui, enfin je suis sûr que c'est pas aussi simple, mais…
BUFFY : (Lui coupant la parole) Y a qu'une seule loi. Vous combattez, vous mourrez. *Rien* ne peut changer ça.
GILES : J'aimerais croire en un monde meilleur.
BUFFY : Allez y. Je dois vivre dans celui-là.
Elle se dirige nonchalamment vers la table d'échiquier, lève la jambe droite puis pose son bottillon sur le bord de la table, avant de se cracher dans la main pour mettre la salive sur sa chaussure afin de la faire briller.
GILES : Cordelia a dit qu'elle savait que je devais devenir votre Protecteur. Elle vous connaît ?
BUFFY : (Elle travaille sa salive sur le cuir) C'est probablement une fan.
GILES : Le Maître a envoyé… ses hommes de main les plus pervers pour la tuer. Elle a dû sûrement le provoquer. (Il remet ses lunettes)
BUFFY : (Soudain attentive) Le Maître ?
GILES : Hum, c'est un chef vampire qui rôde dans les parages. Il vit à la périphérie de la ville dans un vieux club.
BUFFY : (S'approchant de Giles) Vous savez où il habite, et personne n'a réussi à le mettre dehors ?
GILES : Mais des gens ont essayé.
BUFFY : Bon, alors voilà. Puisque je suis là, je vais essayer de faire quelque chose pour vous. (Elle se dirige vers ses armes)
GILES : Vous pourriez juste y jeter un coup d'œil.
BUFFY : Je vois, avec vous c'est rien faire en espérant un monde meilleur. (Mettant son arbalète sur l'épaule) C'est pas mon truc, cette façon de travailler. J'suis bonne qu'à une seule chose.
GILES : Au moins, laissez-moi rassembler des renforts.
BUFFY : J'aime faire cavalier seul. Alors maintenant vous allez me répondre, ou je sens que je vais m'énerver.
Giles renonce et pose son livre sur la table.
BUFFY : Où il est ce club ?
Le Bronze. Buffy écarte les rideaux et sort de la pièce principale du Maître. Elle avance dans le club et voit les cages, ainsi que les cordes pendant d'une des tables de billard. Tout semble avoir été rangé comme si le Bronze était fermé pour la journée, cependant, le cadavre d'un jeune homme se trouve dans l'une des cages.
L'escalier menant à la cave. Buffy descend rapidement les marches, et trouve la cellule où Angel est enchaîné au mur. Il tremble comme une feuille. Elle regarde autour d'elle alors qu'elle s'approche des barreaux de la cellule. Il lève les yeux vers elle. Il semble la reconnaître. Elle, en retour, le regarde le visage inexpressif. Elle se tourne s'apprêtant à reprendre son chemin.
ANGEL : Buffy ?
Elle s'arrête dans sa progression.
ANGEL : Buffy Summers ?
Elle se tourne pour faire face à Angel. Elle lui lance un regard inquisiteur. Angel la dévisage de nouveau, il est sûr à présent.
ANGEL : (Faiblement) C'est toi. Tu ne te souviens pas ? Tu es…
BUFFY : Comment tu connais mon nom ?
ANGEL : Je t'ai attendue. Je t'ai attendue ici. Mais tu n'es jamais… C'est moi qui devais t'aider.
BUFFY : (Incrédule) Toi, tu devais m'aider.
ANGEL : (Faiblement) Le Maître… m'a laissé en vie… pour me punir. J'ai gardé l'espoir que tu viendrais. Tu es mon destin.
BUFFY : (Défiante) C'est un truc pour me draguer, ou quoi ? Ici, à Sunnydale, on me parle comme si j'étais une idiote.
ANGEL : Je suis désolé. Je ne voulais pas…
BUFFY : (Lui coupant la parole) Bon allez, ça va. J'ai pas de temps à perdre. Où est le Maître ?
ANGEL : Il est dans l'usine. Ça commence ce soir.
BUFFY : Quelle usine ?
ANGEL : (Il essaye de bouger) Ecoute… (Il grogne) je peux t'y emmener.
Buffy est sur ses gardes, mais elle décide qu'elle peut au moins lui donner une chance. Elle ouvre la porte de la cellule d'un coup de pied bien placé, puis approche Angel. Elle tend la main derrière lui pour attraper les chaînes, mais en faisant ainsi, la croix qu'elle a autour du cou se trouve face au visage du vampire qui recule devant elle. Buffy réalise qui il est, puis recule à son tour, lâchant les chaînes.
BUFFY : Oh, c'est pas vrai, tu te fiches de moi !
Elle sort de la cellule d'un pas lourd.
ANGEL : Non, attend ! Je ne t'attaquerais pas.
BUFFY : (Se retournant pour lui faire face) Non, ton Maître s'en chargera, c'est ça ?
ANGEL : Je veux t'aider, je t'en supplie crois-moi.
Il fait un gros effort pour se mettre debout, et ouvre sa chemise révélant ainsi ses blessures à la Tueuse.
ANGEL : Regardes, tu me crois maintenant.
Elle regarde les blessures d'Angel pendant un certain temps.
L'usine du Maître. Une foule de vampires est assemblée dans l'usine, à côté d'une cage en bois remplie d'humains. Une large machine est placée devant la cage. Le Maître est debout sur l'estrade, Alex et Willow à ses côtés.
LE MAÎTRE : Venez, approchez-vous ! Regardez, ces merveilles technologiques qui ont le pouvoir de faire avancer notre société. Certains ont dit que le progrès scientifique représentait un danger pour nous, que la mort seule devait être notre art. Je leur ai répondu… je ne leur ai rien répondu, je les ai tués. Nul ne nous contredira. Nous sommes une race supérieure ! (La caméra se rapproche de lui) Cependant, à force de rester entre nous, nous avons sacrifié au train-train quotidien du prédateur. Chasser et tuer, chasser et tuer. Excitant ? Oui. Efficace ? Pas certain. Alors que pendant ce temps là, les humains mettaient au point un concept révolutionnaire : la production de masse ! (Il ouvre grands les bras) Pour nous, ce sera un progrès inouï.
VAMPIRES : (Acclamant) Ouais !
ALEX : Willow, nous allons vivre un âge d'or.
Alex est visiblement ému par la cérémonie. Willow penche la tête vers lui puis sourit.
L'appartement de Giles. Plusieurs sachets et bols contenant diverses herbes et poudres sont placés devant lui sur une table. Il prend deux d'entre eux, puis s'approche de son bureau où se trouve une large coupe en or dont le contenu est déjà en train de fumer. Il prend une pincée d'une des herbes se trouvant devant lui, qu'il laisse tomber dans la coupe, alors qu'il récite le rituel implorant Anyanka.
GILES : Anyanka… je t'en conjure… (Il met ses lunettes pour lire) Euh… (Il tourne une page) Au nom de toutes les femmes bafouées… (Il rajoute quelques herbes) Apparaît devant moi.
Il regarde autour de lui dans son appartement pour voir si elle est apparue. Elle est effectivement arrivée, mais elle se trouve dans les ombres, sous l'escalier de son appartement, où il ne la remarque pas. Elle s'avance doucement dans la pièce faiblement éclairée.
GILES : Oh ! (Il laisse échapper un souffle)
ANYANKA : As-tu la moindre idée, de ce que je vais faire subir à un homme qui a eu l'audace de m'appeler ?
Giles la regarde. Il semble avoir un pressentiment quant à ce qui l'attend.
L'usine.
LE MAÎTRE : Amenez la première !
Les vampires écartent les humains de la porte de la cage, soulèvent la barre transversale, puis ouvrent la cage. Oz comprend ce qui va se passer, mais ne peut rien faire. Deux vampires entrent dans la cage où ils choisissent une victime.
VAMPIRE : Reculez ! Reculez ! Toi !
Il montre l'une des Cordettes qu'il attrape. Alex et Willow regardent la scène comme elle crie en se faisant traîner hors de la cage.
CORDETTE : Non ! Non ! Oh, non ! Non ! Ohhh !
Quelques hommes dans la cage essayent de lutter et de l'aider, mais ils ne sont pas de taille face aux vampires. Une fois qu'ils l'ont sortie, l'un d'entre eux lui donne une décharge électrique. Elle s'effondre. Les portes de la cage sont refermées, les mortels se réunissent pour regarder la scène, horrifiés. Les deux vampires la conduisent à l'une des extrémités de la machine. L'un d'eux la soulève pour la poser sur une sorte de table servant aux autopsies.
LE MAÎTRE : Elle est encore en vie, c'est une garantie de fraîcheur.
La machine est mise en marche, la sorte de table où elle se trouve placée la Cordette se déplace jusqu'à l'endroit où se trouve le mécanisme permettant de vider les humains de leur sang. De chaque côté de la Cordette se trouvent quatre bras, au bout desquels se trouvent de larges seringues. Celles-ci plongent dans le corps de la victime qu'elles commencent à vider de son sang. A l'autre extrémité de la machine se trouve le réservoir recueillant le sang pompé. Un verre est rempli pour le Maître, afin qu'il puisse goûter le sang. Dans la cage, Larry et Oz regardent la scène se déroulant devant eux, dubitatifs. Dans le fond de l'usine, Buffy et Angel jettent un coup d'œil furtif depuis l'un des coins de la pièce. Sur la machine, la Cordette laisse échapper un dernier souffle, avant de mourir. Alex et Willow regardent avec une jouissance anticipée.
ANGEL : (A Buffy) Quel est ton plan ?
BUFFY : (Lui tendant un pieu) Ne te blesses pas avec ça.
Le verre contenant l'échantillon de sang est transmis au Maître. Buffy et Angel avancent calmement vers la scène parmi la foule de vampires. Le Maître se frotte les mains, en anticipation de sa première gustation de sang provenant de sa nouvelle machine. Les seringues se retirent d'elles-mêmes de la Cordette, et la table où se trouve son corps se déplace le long du tapis roulant, vers l'autre extrémité de la machine. Le verre de sang est tendu au Maître qui le tient alors en évidence à ses sujets, pour toaster.
LE MAÎTRE : Je porte un toast à notre avenir.
VAMPIRES : A notre avenir ! A notre avenir ! A notre avenir !
Buffy lève son arbalète, la pointant vers le Maître, puis tire. Le Maître attrape Alex instantanément, pour le placer devant lui. La flèche pénètre alors l'épaule gauche de ce dernier. Buffy pointe ensuite l'arbalète vers une autre cible, mais quelqu'un la lui fait tomber des mains. La panique s'est installée parmi les vampires. Buffy évite le coup d'un des vampires, puis elle bondit, et frappe du pieds le derrière du genou de ce vampire. Angel attaque, quant à lui, l'un des vampires se trouvant près de la cage, lui donnant un coup de poing dans le visage, puis le poussant sur le côté, avant de se précipiter vers la porte de la cage où il enlève brusquement la barre transversale.
WILLOW : (Souriant) Oh, oh. Le petit chien s'est sauvé.
Angel ouvre grand la porte de la cage et commence à faire sortir les gens. Buffy tord le bras d'un des vampires derrière son dos, l'immobilisant, puis elle lui donne un coup de pied dans le ventre. Les humains s'engagent dans la bagarre. Oz tend la main vers la cage pour casser un morceau de bois de la cage. Bout de bois qu'il flanque immédiatement dans le dos d'un vampire. Tout autour, les humains et les vampires se battent. Alex et Willow décident finalement de se mêler à la bagarre, ils sautent de l'estrade.
L'appartement de Giles. Anyanka s'approche doucement de Giles qui se tient courageusement devant elle.
GILES : Cordelia Chase. Qu'est-ce qu'elle t'a demandé ?
ANYANKA : Ça a été extraordinaire d'exaucer ses vœux ! Braver le monde entier. J'espère qu'elle a été contente.
L'usine. Buffy évite le coup d'un des vampires, et recommence ce qu'elle a fait précédemment à un autre, en effet, elle le frappe derrière le genou, puis l'attrape par la chemise, avant de le projeter par-dessus le tapis roulant de la machine. Buffy frappe ensuite un autre vampire dans le visage. C'est alors qu'un autre essaye de l'attraper par derrière, mais elle se tourne et lui donne un coup de coude dans le visage. Comme le second vient à nouveau sur elle, elle s'écarte d'un pas, et l'envoie valser dans le troisième.
L'appartement de Giles.
GILES : Vous nous la ramènerez.
Anyanka est à présent très proche de Giles qui recule de quelques pas.
GILES : Vous ne me faîtes pas peur. Votre seul pouvoir c'est d'exaucer des vœux.
Anyanka attrape alors Giles par le cou.
ANYANKA : C'est faux !
Elle le soulève, puis le maintien écrasé contre un mur.
L'usine. Willow tente de frapper Buffy, mais celle-ci évite le coup avant de la frapper à son tour en plein visage et dans l'estomac. Willow s'effondre au sol. Buffy sent quelqu'un derrière elle, et se tourne à temps pour éviter le coup d'un autre vampire se jetant sur elle. Elle se tourne de nouveau à temps pour faire face à Alex. Elle l'attrape par les épaules, et le fait se pencher de manière à pouvoir lui donner un coup de genou dans le ventre puis dans le visage. Elle se tourne de nouveau pour trouver sa prochaine cible. Alex se remet sur pieds, et se rapproche de Buffy. Angel le voit se rapprocher de la Tueuse, aussi court-il à l'aide de Buffy.
ANGEL : Buffy, attention !
Toujours ignorante de l'attaque imminente projetée par Alex, Buffy frappe un autre vampire alors qu'elle le tient par le bras. Elle le lâche comme il tombe. Angel passé à côté d'elle en courant et donne un coup de poing à Alex. Ce dernier se jette alors à son tour sur Angel avec l'une des flèches de l'arbalète qu'il a ressortie de son épaule, pour l'empaler avec. Angel se tourne pour faire face à Buffy tout en se tenant sa mortelle blessure.
ANGEL : Buffy…
Il tombe en poussière. Cela ne fait absolument rien à Buffy. Pour elle, il est juste un des vampires morts dans la bataille. Elle reprend son chemin pour se trouver un autre vampire à tuer.
ANYANKA : Votre monde n'existe plus. Voici venir le nôtre.
L'appartement de Giles. Anyanka tient toujours Giles écrasé contre le mur.
ANYANKA : Un monde à notre image. Est-ce qu'il n'est pas merveilleux ?
L'usine. Buffy voit un vampire l'approcher par derrière en courant, elle lui donne un coup de poing l'envoyant voler à travers la pièce. Elle retourne toute son attention à Alex, qui vient juste de pousser un homme de son chemin. Il la voit venir, aussi avance-t-il sur elle à son tour. Il frappe qui le frappe à son tour pour dévier son poing. Prenant l'avantage de l'ouverture, elle lui enfonce son pieu dans le cœur, il tombe en poussière. Buffy se retourne à la recherche de sa prochaine victime sans sourciller le moins du monde. Willow qui a vu son amour se faire tuer par la Tueuse, s'avance vers celle-ci, mais Larry l'attrape par le bras, et essaye de la faire reculer. Oz qui s'est débarrassé d'un autre vampire, court aider Larry. Il attrape Willow par la taille, et la fait reculer sur un morceau cassé de la cage. Elle devient poussière à son tour.
Buffy se débarrasse d'un nouveau vampire, en le frappant du pied dans le visage. Elle se tourne pour faire face au Maître. Celui-ci descend de son estrade où il était resté depuis le début de la bataille. Il se fraye un passage jusqu'à la Tueuse en poussant tous ceux se trouvant sur son chemin. Buffy avance également vers lui, de la détermination dans le regard. Le Maître pousse de plus en plus d'humains et de vampires dans sa détermination à arriver à la Tueuse qui fait de même.
L'appartement de Giles. L'Observateur commence à étouffer. C'est alors qu'il remarque que l'amulette se trouvant autour du cou d'Anyanka commence de briller d'une lumière verte. Il tend la main, et parvient à l'arracher du cou de celle-ci. Cette action fait qu'Anyanka lâche prise. Il en profite alors pour la frapper, elle commence de chanceler en arrière.
L'usine. Buffy et le Maître se trouvent enfin face à face. Tous deux se frappant en même temps, bloquant par la même occasion le coup qu'ils avaient amorcé avant qu'il n'arrive à destination. Buffy essaye d'attraper le bras du Maître.
L'appartement de Giles. Il avance avec difficultés jusqu'à son bureau, pose l'amulette dessus, et cherche frénétiquement quelque chose pour la détruire. Il trouve enfin son presse-papier en marbre. Anyanka se relève.
ANYANKA : Imbécile ! Comment sais-tu que votre monde est meilleur que le nôtre ?
GILES : Parce que j'ai confiance en la vie.
L'usine. Le Maître frappe brusquement Buffy au visage, ce qui l'étourdit, puis il l'attrape par les épaules, avant de l'attirer à lui.
L'appartement de Giles. Il soulève le presse-papier, puis il commence à amorcer la descente de celui-ci avec toutes ses forces sur l'amulette d'Anyanka.
ANYANKA : Non !
L'usine. Le Maître immobilise la tête de Buffy fermement entre ses deux mains.
L'appartement de Giles. La descente du presse-papier continue.
L'usine. Le Maître tord le cou de Buffy, lui brisant la nuque.
L'appartement de Giles. Le presse-papier est presque à destination.
L'usine. Le visage de Buffy n'a plus d'expression comme elle commence à s'effondrer.
L'appartement de Giles. Il percute l'amulette d'Anyanka avec le presse-papier. L'amulette qui se trouve alors brisée en mille morceaux, émet une éclatante lumière verte.
L'usine. Le Maître regarde le corps de Buffy commencer à tomber, puis il s'éloigne.
Ecran blanc.
Retour dans la cour du lycée de Sunnydale où Cordelia est en train de faire son vœu. Le pendentif d'Anya ne se trouve plus autour de son cou.
CORDELIA : Mon vœu c'est que Buffy Summers ne soit jamais venue à Sunnydale.
Anya se retourne pour faire face à Cordelia.
ANYA : D'accord.
Elle est sidérée quand rien ne se passe, en effet, elle n'a pas encore vraiment réalisé qu'elle n'est plus immortelle.
CORDELIA : Ce serait très cool ! Je vais même plus loin. Oui, que Buffy Summers n'ait jamais vu le jour.
ANYA : D'accord.
Elle est encore surprise quand rien ne se passe. Elle se regarde elle-même en baissant les yeux, confuse.
CORDELIA : Et en ce qui concerne Alex Harris, je souhaite que plus jamais il ne puisse toucher une femme. (Elle sourit, puis s'éloigne) *Et* que Willow se réveille demain matin recouverte de poils de singe.
ANYA : (Elle essaye de nouveau) D'accord.
Cordelia continue son chemin, passant devant le trio d'amis assis sur le banc.
CORDELIA : Et aussi que *tous* les hommes, exceptés peut-être les imbéciles et les débiles mentaux…
Giles passe à côté du groupe, en regardant sa montre. Les trois amis lui sourient puis acquiescent.
CORDELIA : … disparaissent à tout jamais de la surface de la terre. Oh, ce serait cool ! Ou alors peut-être…
Alex, Buffy et Willow sourient et continuent de discuter gaiement entre eux.