Le Démon d'Halloween

Transcript par Marion pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.


PRECEDEMMENT DANS BUFFY :
PARKER : Je m'appelle Parker Abrams. Je suis de Kresky Hall.
BUFFY : Buffy Summers, de Stevenson.
PARKER : Qu'est-ce que tu fais ?
BUFFY : Je fais un choix.
BUFFY : Parker, j'ai fait quelque chose de mal ?
PARKER : On s'est bien amusé tous les deux.
BUFFY : Alors, ça n'était que ça ?
PARKER : Je suis désolé, mais on ne s'est rien promis.
BUFFY : Il est manipulateur et superficiel, mais pourquoi est-ce qu'il ne veut plus de moi ?
WILLOW : Je crois que tu n'as pas bien compris ce que ce genre de personnage est capable de faire.
ALEX : Anya, salut !
Comme Anya laisse tomber la robe qu'elle portait et se retrouve toute nue devant Alex, celui-ci serre le carton de jus de fruit qu'il tient, en répandant sur le sol.
Alex et Anya se rhabillent.
ALEX (Voix Off) : Finalement, la fac s'est pas si terrifiant que ça, si ?
Trois commandos armés se rapprochent d'un vampire étendu sur le sol.
BUFFY (Voix Off) : Je sens que ça va beaucoup ressembler au lycée, et si c'est ça, je m'en sortirai.

PROLOGUE :
Alex est dans sa cave, un couteau à la main.
ALEX : C'est énervant. Je voulais que ça donne quelque chose d'effrayant, mais… mais c'est parti pour pas être monstrueux du tout. Je me suis planté.
WILLOW : On dirait vraiment qu'elle se moque de toi avec son regard troué.
OZ : Son trou de nez lui donne un air triste, comme si elle te méprisait.
ALEX : (Il tourne la citrouille qu'il a sculptée vers Buffy, qui est allongée sur son lit, pour la lui montrer) Qu'en penses-tu, Buffy ?
BUFFY : Je pensais aux citrouilles et à ce qu'on leur fait subir. Entrelacées les unes aux autres, elles poussent tranquillement au soleil, et tout à coup, quelqu'un arrive, et sans vous prévenir… (Plongeant la main dans un saladier contenant la chair des citrouilles) vos boyaux voient le jour.
ALEX : OK… (Il retourne la citrouille vers lui) sur cette note poétique, je vous invite dès maintenant à vous entraîner pour la fête d'Halloween de demain. Mes amis… préparez-vous ce soir à dominer votre peur car vous aurez la *chair de poule* en visionnant ce film d'horreur… (Il sort une vidéo de son sac, et lit le titre de celle-ci) Fantasia. *Fantasia* ?
OZ : Peut-être que c'est à cause de toutes ces horribles choses qu'on a vues, mais les hippopotames en tutus ne me font plus autant d'effets qu'avant.
ALEX : Phantasm. Je leur avais demandé "Phantasm". Ils se sont plantés ces imbéciles !
WILLOW : Je croyais qu'on irait à Alpha Delta ce soir.
ALEX : C'est quoi ça ?
BUFFY : (Les mains toujours dans le saladier) La maison des horreurs. Ça va être une soirée débile.
OZ : Ah, crois pas ça. Ça va être marrant. On doit traverser toute la maison des horreurs pour rejoindre la soirée, qui en général n'est pas ringarde. Ces mecs ont des idées.
WILLOW : On y était vendredi dernier.
OZ : Absolument.
ALEX : Y a une fête ce soir ?
WILLOW : On te l'avait pas dit ?
ALEX : Non, ça fait rien. (Buffy continue de triturer la chair de citrouille) Vous faites bande à par en fac. Non mais, ça va. Je pense avoir mieux à faire que de… vous suivre comme un petit chien.
WILLOW : Tu peux venir.
ALEX : D'accord. Bon, tout à l'heure, j'ai menti, hein, j'ai rien de mieux à faire.
OZ : On va bien se marrer.
BUFFY : (Elle se lève) Bon. Je crois que je vais me coucher.
ALEX : Maintenant ? La soirée ne fait que… (Il regarde sa montre) oui, la soirée ne fait pas que commencer, mais…
BUFFY : J'ai envie de dormir. (Elle prend sa veste) Amusez-vous bien.
WILLOW : Tu veux que je vienne avec toi ?
BUFFY : (A côté de l'escalier) Non merci, ça ira. (Elle monte les marches et sort)
ALEX : (Secouant la tête) Elle va pas bien.
WILLOW : Et sa citrouille n'est pas découpée. Dire que c'est censé être effrayant.
OZ : Elle nous fait une petite dépression post-Parker.
ALEX : C'est pas la faute de Buffy. Qui est avec moi pour lui filer une correction ?
Tous trois lèvent la main.
Buffy descend la rue principale de Sunnydale, toute seule. Un démon bondit devant-elle en criant. Elle lui donne un coup de poing dans le visage, le faisant tomber en arrière. Il retire son masque, il s'agit en fait d'un jeune garçon.
GARÇON : Eh ! Tu m'as fait mal ! (Il se relève) Ça va pas la tête, ça tourne pas rond ?!
Il s'éloigne en courant.
BUFFY : Ouais t'as raison, ça tourne pas rond.

GENERIQUE

ACTE 1
L'université de Sunnydale. Willow et Buffy entrent dans la cafétéria.
WILLOW : C'est sûr, j'ai de bonnes bases… lévitations, philtres d'amour et de désamour. Je sens que je plafonne, je piétine.
BUFFY : C'est quoi le niveau suivant ?
Elles commencent à se servir au self.
WILLOW : Transmutations, invocations, provoquer quelque chose à partir de rien. Ça t'emmène à côtoyer des forces primitives. Un peu effrayant.
BUFFY : Mais, personne ne t'oblige. Si tu sens que ça dérape, tu t'arrêtes.
WILLOW : Tu t'arrêtes ? Merci de m'encourager ?
BUFFY : Tu es là pour que je t'encourage ? (Willow hoche la tête) Je croyais que tu étais là pour moi.
WILLOW : Ce que je veux dire, la fac, à quoi ça sert, sinon à faire des expériences ? Tu sais, peut-être que j'arriverais à rien. Je le saurais quand j'atteindrai mes limites.
OZ : (Les rejoignant) Vous parlez de quoi ?
BUFFY : De magie.
OZ : Aie. Tu l'as pas encouragée ?
WILLOW : Où est celui qui me disait de continuer ?
OZ : Oh, il a fait sécher ton linge, mais il m'a dit de te dire qu'il se faisait du souci pour toi.
WILLOW : (Avec un sourire) C'est ça, Brutus. (Oz la regarde, interrogateur) Brutus… euh… César ? (Willow regarde Oz, puis Buffy. Oz regarde Buffy à son tour, avant de regarder Willow de nouveau) La trahison… l'ami fidèle ? (Imitant un coup de poignard avec sa banane) Mais qui poignarde ?
OZ : Je comprends ce que tu ressens, mais… je ne te cacherais pas que je suis très inquiet. Je sais ce que c'est qu'un… qu'un… qu'un pouvoir qui vous domine. Chaque fois que je deviens loup-garou, je… je touche à quelque chose… de fort, de noir. C'est pas drôle. Mais saches que… quoi que tu décides, je t'approuverai.
WILLOW : Merci.
Oz lui fait un tendre baiser sur la joue.
BUFFY : Tu vois ? Oz n'est pas un traître.
WILLOW : Je sais. Tu vois, je suis pareille que lui. Je suis inquiète aussi.
Des rires peuvent être entendus dans la cafeteria. Buffy regarde dans cette direction, et voit Parker, assis à l'une des tables, en train de rire avec ses amis.
BUFFY : Vous savez, j'ai oublié de… (Elle repose sa nourriture, et s'en va) Bon appétit.
WILLOW : (Elle donne sa nourriture à Oz, et court après Buffy) Attends, Buffy.
WILLOW : (La rattrapant dans le couloir) Buffy. Ne donne pas à Parker la joie de te voir fuir.
BUFFY : C'est pas ça. J'ai arrêté de me préoccuper de cette histoire. Je vais prendre des vacances bien méritées. Et je pense aller dans un endroit où tout le monde me fichera la paix.
WILLOW : Je suis sûre que tu te sentiras mieux si tu viens à cette soirée. Peut-être que tu vas tomber sur quelqu'un.
BUFFY : Willow, les petits copains, c'est terminé. J'ai atteint mon quota, tu comprends ? En plus, je crois que je vais devoir patrouiller ce soir.
WILLOW : Ce soir, mais… c'est Halloween !
BUFFY : Je vais voir ça avec Giles, mais… je suis sûre qu'il va dire de redoubler de vigilance cette nuit. Il se fiche bien d'Halloween.
Giles ouvre la porte d'entrée. A la grande surprise de Buffy, il est déguisé en Mexicain et tient un large saladier rempli de bonbons.
GILES : (Enjoué) Bonjour, les… Oh, Buffy ?
Buffy le dévisage.
BUFFY : (Atterrée) Oh… mon… Dieu.
GILES : C'est un sombrero.
BUFFY : Et vous l'avez sur la tête.
GILES : Et oui, c'est une place de choix. (Lui faisant signe d'entrer) Entre. (Comme Buffy entre, il lui propose une sucrerie) Tiens, prends-en un.
BUFFY : (Elle regarde autour d'elle dans le salon de Giles. Des décorations ornent la pièce) Qu'est-ce qui se passe, ici ? Vous détestiez Halloween.
GILES : Oh, moi, mais je n'ai jamais dit une chose pareille. Vois-tu, c'était mon devoir d'Observateur qui m'empêchait de… de faire la fête. Je n'avais pas le temps de… de me lancer dans l'étude de ses charmes, jusqu'à aujourd'hui. (Il lui indique une marionnette accrochée au plafond et représentant Frankenstein. Il la met en route) Regarde ! (Riant) Il est vivant ! (Buffy le dévisage) Regarde, il s'agite ! (Giles arrête la marionnette quand il voit le manque de réaction de Buffy) Tu veux quelque chose ?
BUFFY : Je crois qu'il faut que je patrouille ce soir. Et peut-être bien au cimetière d'ailleurs, si vous avez une meilleure sugges… (Elle regarde fixement les franges s'agitant au bord du sombrero) Ça vous embêterait d'enlever le chapeau ?
GILES : (Il pose le saladier contenant les sucreries) Oh, oui, bien sûr. (Il retire le chapeau) Je vois, oui, aurais-tu pressentis un danger qui… qui nous menacerait ? (Il se passe la main dans les cheveux, afin de les replacer)
BUFFY : Non. Mais rappelez-vous comme on a été pris de cours quand Ethan a ensorcelé les déguisements.
GILES : Oh, c'est vrai, (Il retire ses lunettes) mais ce qui s'est passé alors était exceptionnel, parce que les créatures de la nuit craignent la fête d'Halloween. Ils la trouvent beaucoup trop grossière.
BUFFY : J'ai du mal à le croire.
GILES : Mmmm. Pourtant, il faut le croire. Ça m'étonnerait beaucoup qu'il se passe quelque chose ce soir. (Il reprend le saladier qu'il avait posé, et le présente à Buffy) T'en veux vraiment pas un ?
La fraternité des Alpha Delta. Les étudiants sont en train de décorer la maison hantée. Comme l'un des garçons descend le couloir, un squelette en plastique tenant un couteau à la main sort tout à coup de nulle part, le faisant sursauter.
EDWARD : (Il rit, et tend un sachet en plastique à l'autre étudiant se tenant à coté du squelette) Je suis venu apporter les mygales.
JOSH : On n'est pas au point avec le son. (Il pose le sachet contenant les mygales en plastique sur l'un des meubles se trouvant dans le couloir) On va se faire allumer.
EDWARD : Tu veux que j'appelle Oz ? Il pourrait nous filer un coup de main.
JOSH : Ouais, vas-y. Si on n'affole pas les filles, elles ne tomberont jamais dans nos bras. On aura des femmes quand même. Halloween s'est pas se filer des frissons, et mettre de jolis costumes. Ça sert à coucher.
EDWARD : Y a-t-il d'autres fêtes qui ne servent pas qu'à ça ?
JOSH : Le jour de Noël. Vas-y, appelles Oz.
EDWARD : D'accord. (Il s'apprête à partir, mais se retourne soudainement) Ah, au fait, pour peindre là haut, tu chercherais pas un motif qui soit un peu… mystique ? (Il ouvre un livre à la page où est représenté un pentagramme) Regarde ça.
Les deux étudiants sourient.
La cave d'Alex. Ce dernier enfile sa veste. Alors qu'il se tourne pour partir, il sursaute en voyant Anya se tenir debout dans le bas des marches.
ALEX : Oh, Anya. Tu devrais vraiment avertir avant de descendre. Comment as-tu… ?
ANYA : C'est… (Pointant du doigt la porte en haut de l'escalier, et descendant le reste de marches) ton oncle Rory, il m'a fait entrer. Il sent toujours la menthe à plein nez.
ALEX : Cet homme adore le schnaps. Pourquoi es-tu là ?
ANYA : Tu ne m'as pas appelée. Pas une fois.
ALEX : Mais, tu as dit que tu en avais ras-le-bol.
ANYA : Et tu as accepté sans rien faire ? Je t'ai dit ça parce que je pensais que c'était ce que tu voulais entendre.
ALEX : C'est ça qu'est bizarre avec moi. J'ai… j'ai tendance à entendre les mots au premier degré et à les prendre pour agent comptant.
ANYA : C'est stupide.
ALEX : Oui, j'accepte. (Se rapprochant d'Anya) Je ne peux pas dire… que t'avoir revue soit à reléguer dans les mauvaises choses.
ANYA : (Avec un large sourire) Ah oui ? (Se rapprochant d'Alex à son tour) Ecoute, peut-être qu'on pourrait sortir ce soir, pour notre anniversaire.
ALEX : Anniversaire ?
ANYA : Ça fait exactement une semaine que nous avons copulé. (Perdant son sourire) T'as oublié ?
ALEX : Non, oh, non. Bien sûr que non. C'est que justement, ce soir, on a un plan avec Buffy, Willow et Oz. C'est Halloween, tu sais.
ANYA : Qu'est-ce que ça veut dire ?
ALEX : Eh bien, tous les 31 octobre, nous autres humains, on met des masques…
ANYA : Non, non. Ça, je connais ce rituel de débiles mentaux. Ce sont tes amis. Je vois que tu continues à être en relation avec eux alors que vous n'avez rien en commun.
ALEX : C'est quoi cette embrouille ?
ANYA : C'est très clair. Ils sont à la fac, et pas toi. Ils ne vivent plus chez leurs parents… toi oui.
ALEX : Arrête. Ces choses… ne peuvent pas… entrer en ligne de compte quand on est de vrais… On pourrait changer de sujet ?
ANYA : D'accord, d'accord. Te fâche pas. Je me demandais, c'est tout.
ALEX : Si tu en as envie, tu peux venir. Tu es la bien venue.
ANYA : On sort ensemble, alors ? C'est ça que tu veux dire ? (Alex avale sa salive, nerveux) Tu es sérieux ?
ALEX : J'y vois aucun inconvénient. Je crois que ça pourrait se faire. (Un large sourire illumine le visage d'Anya) Oh, as-tu un costume ?
ANYA : Un costume ?
ALEX : Un déguisement, tu sais, quelque chose… d'effrayant.
ANYA : D'effrayant. Effrayant comment ?
ALEX : Anya, toi l'ex-démon, qui a semé la terreur durant des siècles. Je suis sûr que tu vas bien trouver quelque chose à te mettre.
L'amphithéâtre de psychologie, à la faculté de Sunnydale. Buffy s'approche du professeur Walsh, comme celle-ci et Riley rassemblent leurs affaires pour partir.
BUFFY : Excusez-moi, madame Walsh ? Je… je viens pour chercher des polycopiés. J'ai… j'ai pas pu assister aux cours aujourd'hui… pour des raisons personnelles.
WALSH : J'ai vu. Je compte quatre membres, une tête, je ne vois pas de cicatrices, donc je suppose que votre absence en cours n'est pas due à un quelconque accident, et par conséquent, c'est sans intérêt. Si vous avez des problèmes, résolvez-les vous-même. Manquez un autre cours, et c'est la porte.
Le professeur Walsh quitte l'amphi avec ses affaires sous le bras.
RILEY : Elle plaisante pas.
BUFFY : Ouais. J'ai l'impression qu'elle a pas dit ça pour me faire rire.
RILEY : Vous êtes consciente que votre travail laisse à désirer. Je ne me souviens pas vous avoir vu lever la main.
BUFFY : Le stretching, ça compte ?
RILEY : Oui, la première année de fac, c'est pas facile. C'est loin, mais je m'en souviens. On s'amuse trop ou pas assez.
BUFFY : (Après un silence) C'est pas évident tout ça.
RILEY : (Lui tendant les polycopiés, après s'être approché d'elle) Vous devriez établir des priorités, et Madame Walsh devrait en être une.
BUFFY : Merci, je vais travailler, ce soir.
RILEY : Ce soir ? C'est Halloween ! Vous n'allez pas vous déguiser et faire la fête ?
BUFFY : J'ai beaucoup de travail en retard.
RILEY : (S'asseyant sur le bureau dominant tout l'amphi) Ne m'en veuillez pas de vous dire ça, ce n'est qu'une impression mais… on dirait qu'à vous toute seule vous portez le monde sur les épaules. Halloween c'est une fête, vous savez ? Avec des fantômes et des lutins.
BUFFY : Et des créatures bien pires que ça.
RILEY : Mais, c'est pour s'amuser. (Buffy sourit, et baisse les yeux) Je parie qu'il va y avoir des choses effrayantes sur le campus, ce soir.
BUFFY : Oui, et vous vous faites quoi ?
RILEY : Moi, je vais rester ici, (Il se lève) et classer des papiers.
BUFFY : (Se tournant pour partir) Mmm. Ça s'est effrayant.
RILEY : (Prenant un stylo) Oui.
BUFFY : Vous êtes un formidable assistant.
RILEY : Plaisantez pas. Vous savez, j'ai travaillé dur pour y arriver.
BUFFY : Non, je le pense.
RILEY : (Il s'assied, puis après un silence) Merci.
Buffy lui sourit, puis sort de l'amphi, tandis que Riley la regarde.
La fraternité des Alpha Delta. L'un des étudiants est en train de peindre le pentagramme qui se trouve sur le livre apporté par l'étudiant qui s'est trouvé surpris par le squelette en plastique. Le livre est posé en face de lui. Oz et Alex portent un haut-parleur dans le grenier de la fraternité.
CHAZ : Attention où vous marchez. La peinture est pas sèche.
JOSH : Merci pour le matos. Celui qu'on avait été nase.
OZ : Vous oubliez pas, il s'appelle revient.
ALEX : (Indiquant le pentagramme) Hé, il est marrant le dessin que tu fais. Ça veut dire quoi ?
CHAZ : Alors là, aucune idée. C'est dans un bouquin que j'ai trouvé. C'est plein d'images bizarres…
ALEX : (Apercevant un saladier sur une table) Mais que vois-je ! Des grains de raisin ! (Il prend l'un des grains) Et, ils sont épluchés. Vous traitez vos invités comme des rois.
JOSH : Ceux sont des jeux. On met un bandeau aux filles, elles plongent les mains dans le bol, et on leur dit que se sont des yeux. Elles vont adorer.
ALEX : Et dire que je perds mon temps en parfum, en fleurs, et en vains compliments sur leurs chaussures. Donc, on doit traverser toute la maison des horreurs par le rez-de-chaussée, et ensuite, on monte ici. Chouette. Une sacrée organisation les copains.
JOSH : Tu sais, on est les meilleurs d'Alpha Delta. Tu devrais venir nous rejoindre.
OZ : Alex est un civil.
JOSH : Mmm. Un p'tit gars de la ville ? J'savais pas. T'as l'air si normal. On le laisse quand même venir à la soirée, Oz ?
ALEX : Hé, je bouge pas de là.
Des sons effrayants commencent à être émis par les haut-parleurs. Oz regarde ces derniers, mécontent.
JOSH : Ça, c'est génial !
ALEX : (Regardant Oz) Quelque chose aurait dérangé votre oreille, maître ?
OZ : (Sortant un canif de sa poche) Mon baffle gauche crache un peu.
Oz s'approche du haut-parleur.
ALEX : Et tu crois qu'un coup de poignard est la bonne solution ?
OZ : (Arrêtant les sons effrayants, et se penchant derrière le baffle gauche) Je vais raccourcir le câble. Ça peut être ça.
Alex acquiesce, et se retourne.
OZ : (Se redressant) Aie !
ALEX : Oz ?
OZ : J'me suis coupé. Ça ira.
Il rejoint Alex, en secouant la main qu'il s'est blessé. Quelques gouttes de son sang tombent sur le symbole peint sur le sol.
ALEX : C'est dangereux de jouer avec des couteaux. Tu le savais pas ?
CHAZ : Si tu meurs, j'te préviens, j'te pique ton matos.
Une vague d'énergie passe sur le symbole. Et tout à coup, une araignée en plastique prend vie sans que l'un d'eux ne s'en aperçoive.

ACTE 2
Joyce est en train de raccommoder une cape rouge avec sa machine à coudre, dans la salle à manger.
BUFFY : J'te remercie de me faire ça à la dernière minute.
JOYCE : Oh, je suis contente de l'avoir retrouvée. Voilà. (Donnant la cape à Buffy) Essaies-la. J'ai défait l'ourlet et j'ai agrandi un peu l'encolure.
BUFFY : (L'enfilant) Oh, ça va mieux. (Joyce lui sourit) Oh, non. (S'asseyant) Tu me lances un regard si nostalgique.
JOYCE : Pardonnes-moi. Je me souviens de la petite fille qui se déguisait avec ça. C'était il y a… cinq, six ans de ça.
BUFFY : Oui. Quand le Petit Chaperon Rouge était le déguisement idéal.
JOYCE : (Riant) Ton père *adorait* te sortir comme ça.
BUFFY : Il m'embêtait ! Pour Halloween, je ne devais pas chercher mes bonbons, toute seule.
JOYCE : Il voulait que rien ne puisse t'arriver.
BUFFY : Ah, non. Il prenait les sucreries, et c'était moi qui bossais.
JOYCE : Oh, c'est pas vrai, j'te jure. Les sucreries étaient pour moi. Ton père adorait passer du temps avec toi.
BUFFY : (Baissant les yeux) Pas assez, je crois.
JOYCE : Buffy.
BUFFY : Oui, l'Enfer est pavé de bonnes intentions.
JOYCE : Tu sais que notre divorce n'a rien à voir avec toi.
BUFFY : Non, j'sais pas. Je crois que tout ça, finalement, a un sens. Ouvrir son cœur à l'amour c'est… ça se paye très cher. (Haussant les épaules) Peut-être que ce serait aussi bien de ne laisser entrer personne.
JOYCE : (Elle se lève et commence à ranger ses instruments de couture) J'étais un peu de ton avis. Je ne sais pas si tu l'as remarqué, mais je ne suis plus le papillon futile que j'étais, quand je vivais avec ton père. Je ne me suis fait… aucune connaissance l'année de notre arrive à Sunnydale.
BUFFY : Et pourquoi ça ?
JOYCE : La peur. Je ne pouvais faire confiance à qui que ce soit. Ça m'a pris du temps, et beaucoup d'efforts, mais j'ai un cercle de bons amis maintenant. Enfin, c'est pas évident. Je suis encore sur mes gardes. C'est certainement aussi dû au fait que mon dernier petit ami s'est transformé en robot meurtrier. (Elle s'assied à côté de Buffy) Buffy, ma chérie, je serais *toujours* là pour toi. Et tu as Monsieur Giles, et tes amis. (Buffy lève les yeux vers elle) Crois-moi, tu n'as pas à avoir peur.
Des étudiants déguisés sont en train de mettre du papier toilette dans les arbres.
Willow se trouve dans sa chambre d'étudiante. Elle est déguisée en Jeanne d'Arc.
WILLOW : (Au téléphone) Non, je vais aller te rejoindre là-bas. Oui, Buffy a dit qu'elle allait venir, mais je ne l'ai pas encore vue. Il faudra faire attention qu'elle s'amuse. On va forcer la dose avec elle. Oui, et si Parker ose se pointer… je l'achève à la hache. C'est Halloween ! D'accord, bisou.
Willow raccroche le combiné, et sort dans le couloir. Il est rempli d'étudiants déguisés pour Halloween. Un grand noir déguisé en drag-queen avec une perruque blonde l'aborde.
DRAG-QUEEN : Willow, tu viens nous rejoindre ?
WILLOW : J'ai une bataille à livrer sinon je serais venue.
Willow passé à côté d'un homard - bien rouge - parlant à une fille déguisée en paquet cadeau.
HOMARD : Il n'y a rien eu, j'tassure !
PAQUET CADEAU : Arrêtes ! J'tai vu flirter avec elle !
HOMARD : Tu n'arrêtes pas de me faire des scènes pour rien. ? Je t'aime, tu le sais ça.
La maison de l'horreur. La fête y bat son plein.
JOSH : (Conduisant une fille portant un bandeau sur les yeux jusqu'au saladier contenant les grains de raisin épluchés) Alors, Rachel, tu mets les mains là-dedans ?
RACHEL : Vous êtes tous dingues !
JOSH : Oui, donne ta main.
RACHEL : (La main dans le saladier) Ah, c'est dégoûtant.
JOSH : Des yeux, ma chère Rachel, ce sont des vrais yeux ! Houa !
Rachel rit puis enlève le bandeau qu'elle porte. Finalement, elle baisse les yeux, pour voir ce qu'elle a dans la main. Elle tient des yeux. Elle hurle de terreur.
Buffy attend ses amis. Elle est habillée comme le Petit Chaperon Rouge, et tient un panier en osier. Alex la rejoint par derrière, vêtu d'un superbe smoking.
ALEX : Salut ! Qu'est-ce que tu as dans ton panier, petite fille ?
BUFFY : Des armes.
ALEX : Oh.
BUFFY : Je suis prévoyante. Joli smoking, Alex.
Ils commencent à marcher tous deux.
ALEX : Bond. Alex Bond. Tu te souviens la fois où on est devenu les personnages de notre costume ? Eh bah, j'aime autant me déguiser en agent secret.
BUFFY : Je ne veux pas te ruiner le moral, mais j'ai bien peur qu'on te prenne pour un maître d'hôtel.
ALEX : Ça ira tant qu'on me laissera exercer certains de mes pouvoirs.
Ils rejoignent Willow et Oz.
BUFFY : Wow. Quelle toilette !
ALEX : Mais, qui êtes-vous donc, gente dame ?
WILLOW : Je suis Jeanne d'Arc. Je suis sûre qu'on a plein de choses en commun, comme par exemple, j'ai failli brûler en tant que sorcière, et… (Avec un large sourire) en plus, elle a une relation formidable avec Dieu.
ALEX : (A Oz) Et vous êtes ?
Oz écarte le pan gauche de sa veste, pour révéler une étiquette où est inscrit "God" ("Dieu").
ALEX : "Dieu", bien sûr. (Ils commencent à marcher tous les quatre) J'aurais dû penser à ça avant de louer mon costume. J'aurais pu être Dieu.
OZ : Blasphémateur.
Deux commandos portant des cagoules noires et des armes sortent d'une haie juste en face des quatre amis.
BUFFY : Très jolis costumes ! Et puis, très discret.
WILLOW : C'est qui ceux-là, à votre avis ?
OZ : L'OTAN ?
ALEX : Ah, oui, j'ai… j'ai invité Anya à se joindre à nous, mais elle avait du mal à se trouver un costume qui soit effrayant, alors elle nous rejoindra là-bas.
BUFFY : Parfait. Ce soir, chacun a sa chacune, sauf cette andouille de Buffy.
WILLOW : J'te jure que t'es pas une andouille.
ALEX : Même si tu étais la reine des andouilles, nous on t'aimerait.
WILLOW : (Donnant un coup à Alex, et prenant sa place aux côtés de Buffy, à qui elle passe un bras autour de la taille) On va s'amuser comme jamais.
Oz et Alex se regardent, interrogateurs.
A l'intérieur de la maison des horreurs. Les étudiants courent dans tous les sens, criant de terreur. Des stroboscopes éclairent la pièce, lui donnant un air qui file encore plus la chir de poule.
Buffy et ses amis arrivent à la maison.
Les étudiants continuent de courir en tous sens, et de hurler à la mort.
Willow et Oz sourient en se tenant la main comme ils se tiennent sur le perron de la fraternité.
OZ : (Il se retourne quand il arrive devant la porte pour faire face à ses amis) Que l'horreur commence.
JOSH : (Descendant un couloir en courant) Aidez-moi, au secours !
Il tombe dans les marches, et atterrit sans vie au rez-de-chaussée.
VOIX : (Grondant) Relâchez-moi !
Le quatuor entre dans la maison des horreurs. Un silence total y règne, hormis pour des rires démoniaques enregistrés provenant d'une tête sanguinolente trônant dans un saladier sur une table près de la porte.
ALEX : Y a pas d'ambiance là-dedans, où sont-ils passés ?
OZ : Il faut suivre les signes.
BUFFY : (Regardant la tête d'où provient le rire démoniaque) C'est terrifiant. Si j'étais le Petit Chaperon Rouge, ça ma traumatiserait à tout jamais.
WILLOW : (Marchant dans une toile d'araignée décorant l'une des portes de la fraternité, elle crie) Oh ! Toile d'araignée ! (Elle la retire d'elle) D'accord. Bravo. C'est très réussi.
OZ : Je dois dire que les copains sont pas obsédés par le plumeau. La poussière et les toiles sont d'origine.
Le squelette en plastique tenant le couteau sort tout à coup de derrière une porte. Alex fait un bond en arrière, tout en criant.
ALEX : (Reprenant son soufflé) J'ai pas eu peur. J'ai joué la peur.
WILLOW : Là-dessus motus et bouche cousue. Même si on nous questionne séparément.
Oz regarde Willow se trouvant derrière lui, et aperçoit une véritable tarentule sur son épaule.
WILLOW : (Voyant ce que Oz regarde sur son épaule, elle hurle de peur) Ah, ah ! Enlève ça !
Oz retire promptement l'araignée de sur son épaule, puis regarde Willow sous toutes les coutures pour s'assurer que celle-ci est bien partie, et qu'elle n'en a pas d'autres sur elle.
OZ : Elle est partie.
WILLOW : Alors ça, c'est pas hygiénique !
BUFFY : Et si on allait là où on peut vraiment… s'amuser ?
WILLOW : (A Buffy) Oui. (A Oz) T'es sûr qu'elle est partie ?
OZ : (Comme ils suivent Buffy dans le couloir) Oui, j'en suis sûr.
Ils entrent dans une pièce se trouvant au bout du couloir. Buffy se baisse pour examiner une substance se trouvant sur le tapis.
OZ : Je croyais qu'ici c'était…
ALEX : (A Buffy) Qu'est-ce que c'est ?
BUFFY : (Regardant la tache rouge sur ses doigts) Du sang. (Elle sent ses doigts) Du vrai sang.
ALEX : Ça y est. Ils ont réussi à nous flanquer la chair de poule. (Fortement) Bravo, vous avez gagné les copains !
BUFFY : (Se relevant) Chut ! Vous entendez ce bruit ? On dirait… un bruit de souris ?
ALEX : Ceux sont mes chaussures de location en cuir vernis. J'avais dit au vendeur que…
WILLOW : Non, non, non. Attends je... je crois que j'ai entendu quelque chose aussi. Quelque chose de…
Les quatre amis relèvent lentement la tête pour regarder le plafond. Il est le couvert de véritables chauves-souris. Ils crient tous les quatre, et se couvrent la tête comme les chauves-souris prennent leur envol, et leur passent dessus, avant de se diriger dans le couloir. Oz s'avance dans la pièce, et ramasse une chauve souris.
WILLOW : Oz, non, n'y touche pas…
OZ : Du caoutchouc. C'est fait en caoutchouc.
BUFFY : (Regardant autour d'elle) Mais bon sang, qu'est-ce qui se passe ici ?
ALEX : Ecoutes, peut-être que c'est rien. Peut-être que c'est un autre jeu. Ils ont fabriqué ça… avec des ressorts…
VOIX : (Grondant) Relâchez-moi !
ALEX : Ou alors, peut-être que c'est plus grave.
Anya s'approche de la fraternité. Elle est déguisée d'un costume effrayant au possible : un déguisement de lapin blanc et rose. Il y a un tapis de bienvenue placé en face d'un mur solide. "Bienvenue en Enfer" est l'inscription se trouvant sur le tapis.
ANYA : Où est l'entrée ? (Frappant sur le mur) Hé ! Ouvrez !
Elle soupire et retourne dans la rue. Elle entend un cri provenant de la maison et lève les yeux pour voir une fille en train de frapper désespérément à l'une des fenêtres de l'étage.
RACHEL : (Hurlant de frayeur) Ha !!!!!!!!
Les pierres entourant la fenêtre se rabattent soudainement sur celle-ci, la bloquant et la couvrant complètement.
ANYA : (Se tournant pour partir) Alex !
Buffy, Willow, Oz et Alex retournent à l'entrée de la maison. On peut encore entendre des sons effrayants et des cris.
ALEX : Où sont les escaliers ?
WILLOW : Où est la porte ?
BUFFY : C'est l'endroit par où on est entré. On a tourné en rond.
OZ : (Appuyant sur un interrupteur pour stopper le son) J'arrête le son.
BUFFY : Oh, merci mon Dieu !
OZ : Appelles-moi Oz.
WILLOW : J'ai aucune envie de rester. Dites, si on s'en allait ?
BUFFY : C'est toi qui as insisté pour que je vienne.
WILLOW : Je suis sérieuse, Buffy. On ne sait pas comment ça va se passer.
ALEX : OK. C'est mon tour. Est-ce que vous entendez là ?
BUFFY : Aussitôt qu'on saura à quoi on a affaire, je saurais ce que moi j'aurais à faire. T'as entendu quelque chose ?
ALEX : Oui, je crois bien. C'est comme un chuintement.
BUFFY : (Elle pose son panier) Tu veux dire… tu veux dire un sifflement ?
ALEX : Je pense que le mot "chuintement" est très bien choisi.
Buffy ouvre la porte d'un placard. Chaz est à l'intérieur, il se balance d'arrière en avant.
CHAZ : Pardon. J'savais pas. Pardon.
OZ : (Se penchant vers lui) Chaz ?
CHAZ : J'savais pas.
OZ : Qu'est-ce qui se passe ?
CHAZ : (Se balançant de plus en plus vite) Il est…
BUFFY : (Impatiente) Qu'est-ce qu'il y a ?
CHAZ : (Effrayé) Il est vivant. Il est vivant.
Le squelette en plastique. Le couteau que celui-ci tient commence à bouger. Les os du squelette deviennent soudain véritables. Un œil se trouve dans chaque cavité oculaire. Le squelette redresse la tête, puis regarde la camera.

ACTE 3
BUFFY : Qui est vivant ?
ALEX : Il est sous le choc.
BUFFY : Chaz, dis-moi ce qui s'est passé ?
Chaz lève les yeux, et hurle de terreur comme il voit le squelette s'approcher de Buffy par derrière et la poignarder à l'épaule. Buffy se retourne, et lui donne un coup de poing dans la tête avant de le frapper dans les côtes. Le squelette s'effondre au sol, il est de nouveau en plastique.
Buffy le fixe du regard, puis examine son épaule.
BUFFY : Je crois que c'est la cape qui a tout pris.
ALEX : Fais voir.
OZ : C'est peut-être ouvert. A mon avis, t'as besoin d'un pansement.
Le cri d'une fille retentit dans la maison. Chaz retourne se planquer dans le placard qu'il vient de quitter, fermant la porte derrière lui.
OZ : Se planquer derrière la porte d'un placard, c'est un bon plan.
BUFFY : (Regardant par-dessus son épaule) Quel placard ? (Il n'y a qu'un simple mur) Je vais monter à l'étage supérieur, voir s'il y a du monde. (Elle ramasse son panier) Si vous trouvez la porte de sortie, n'hésitez pas.
WILLOW : (Alors que Buffy cherche une arme dans son panier) Tu dis que tu veux qu'on te laisse te débrouiller toute seule ?
BUFFY : (Elle sort une arbalète du panier en osier) On va chercher… la seule et unique personne qui puisse comprendre ce qui se passe.
Giles est assis en face de son bureau, le saladier de sucreries sur les genoux. Il semble s'ennuyer à mourir. Tout à coup, quelqu'un frappe avec insistance sur la porte d'entrée. Il se lève.
GILES : (Avalant son bonbon) Oui, une minute ! J'arrive ! (Il ouvre la porte, en tenant toujours le saladier de bonbons et dit joyeusement) Voilà les enfants…
ANYA : (Passant à côté de lui) Alex a des ennuis. Il faut que vous fassiez quelque chose tout de suite !
GILES : (Il la dévisage, bouche bée) Anya ?
ANYA : Vous m'écoutez ? Alex s'est fait piéger !
GILES : (Il pose le saladier) Oh, et, où sont Buffy et les autres ?
ANYA : Oh, ils sont piégés aussi, mais vous devez sauver Alex !
GILES : (Il retire son sombrero, et s'assied en face d'Anya) Allons, du calme. S'il vous plaît, soyez plus précise.
ANYA : Oui, je… On devait se retrouver dans cette maison, et… je suis arrivée, et il n'y avait pas de portes. A la place de la porte, il y avait cette fille derrière la fenêtre, et ensuite, pouf ! Elle est partie.
GILES : Elle est disparue de la fenêtre ?
ANYA : Euh, non. C'est la fenêtre qui a disparu de la maison.
GILES : Mmmm. Imaginaire et réalité se confondent… (Il s'approche de la bibliothèque pour y prendre l'un des livres) comme si… comme si une sommation de *l'au-delà* commandait aux flux temporels.
ANYA : Quoi ?
GILES : Ho ? C'est rien. C'est rien. C'est rien. Il faut juste… qu'on aille chercher du matériel. (Regardant Anya qui trépigne sur place) Je ne m'inquièterais pas pour Alex. Il est avec ses amis.
La fraternité.
BUFFY : Willow, je veux que tu te rendes…
WILLOW : Tu te rends compte du ton que tu prends ?!
BUFFY : Je ne peux pas faire mon boulot si je m'occupe de votre sécurité.
WILLOW : C'est pas à toi de décider !
BUFFY : Désolée, je suis pas d'accord.
WILLOW : Bien sûr, t'as toujours raison.
ALEX : Et, on s'arrête un peu là. Buffy, peut-être que…
WILLOW : Etre Tueuse ne fait pas de toi automatiquement la patronne. T'es aussi paumée que nous tous ici.
OZ : De quoi il s'agit exactement ?
WILLOW : D'une simple incantation qui… qui sert à porter secours au voyageur s'il lui arrive… de chercher en vain sa route.
BUFFY : Comment ça marche ?
WILLOW : On conjure un émissaire de l'au-delà de bien vouloir… éclairer le chemin.
BUFFY : On conjure ? Willow, je te prie d'être réaliste. J'te rappelle que ta magie n'est efficace qu'à 50%.
WILLOW : (Fâchée) Oh, c'est ça ? Bon, comme ton physique !
Willow s'éloigne tandis que Buffy essaye de comprendre ce qu'elle vient de dire.
BUFFY : Quoi ?! (Elle suit Willow) Mais qu'est-ce que tu veux dire là ?
WILLOW : (Elle s'arrête et se retourne) Je ne suis pas ton sous-fifre !
Willow sort de la pièce d'un pas lourd.
OZ : (Lui courant après) Oh, la, la ! Mais t'es tendue toi.
Buffy reste là où elle est, puis soupire.
ALEX : Dis donc, vous êtes rigolotes toutes les deux. (Buffy passe à côté de lui pour atteindre son panier) Ecoutes, Buffy, on n'est *tous* fatigués et à bout de nerfs. Je suis d'accord, Willow a exagéré. Et je suis sûr en plus que c'est parce qu'en ce moment tu as des peines de cœur. (Buffy prend son arbalète, l'ignorant totalement) Mais là, maintenant, il est hors de question d'agir séparément. (Buffy se tourne pour partir) Ce que je veux dire, c'est que je te suis complètement. Tu peux compter sur moi. Tout ce que…
BUFFY : (Regardant autour d'elle) Alex ?
ALEX : Je dois dire que ton sens de l'humour à côté de la plaque m'étonne toujours.
BUFFY : (Elle se retourne et regarde droit à travers lui) Oh ! Alex, mais où est-ce que t'es passé ?
ALEX : Bon, Buffy, t'arrêtes là. Ça va comme ça. J'suis là.
BUFFY : (Descendant le couloir d'un pas lourd) Ah ! Ça, c'est tout à fait lui, ça !
ALEX : Comment ça, c'est tout à fait moi ?
BUFFY : (Descendant le couloir) Alex ?
ALEX : (La suivant après un instant) Buffy !
Alex entre dans une pièce éclairée par des bougies. Les murs sont couverts de toiles d'araignée.
ALEX : Buffy ?
Un autre couloir.
WILLOW : Elle pense que je n'ai pas les capacités d'une vraie sorcière ! Quand même, je sais manœuvrer les forces du mal, aussi bien que n'importe qui. Et en plus là, c'est pas difficile. C'est juste une incantation, et je suis toujours très prudente.
OZ : (Parcourant du regard la pièce où ils viennent d'entrer) Y'avais des fenêtres à cet étage.
WILLOW : Regardes. On a trouvé les escaliers. (Elle commence à monter les marches) Buffy, elle les a pas trouvé les escaliers !
OZ : (Suivant Willow dans l'escalier) Vous êtes vraiment pas faciles toutes les deux.
Il baisse les yeux vers ses mains. Elles sont recouvertes de poils, et ses ongles ressemblent quant à eux bien plus à des griffes.
WILLOW : (Dans le couloir de l'étage supérieur) Il faut trouver l'endroit où ils ont mis au point leur cirque. Et à partir de là…
OZ : Willow, regarde ce qui m'arrive.
WILLOW : (Se tournant vers lui) Quelque chose de bon ? (Voyant qu'il est en train de se transformer en loup-garou, elle s'approche de lui) Oh, non. Encore ?
OZ : (Se reculant comme elle continue de s'approcher de lui) C'est parti.
WILLOW : Mais… mais c'est très étrange. Il n'y a pas de lune, ce soir.
OZ : Il faut que je m'en aille.
WILLOW : Non ! Ecoutes, on va trouver quelque chose… des chaînes, ou des cordes pour t'empêcher d'aller courir partout.
OZ : C'est plus la peine !
WILLOW : Je vais dire l'incantation pour toi. Ça peut marcher, j'en suis sûre !
OZ : S'il te plaît !
WILLOW : (Essayant de l'attraper) Non !
OZ : (Repoussant sa main avec un grognement) NON !
Willow regarde la profonde griffure se trouvant sur la paume de sa main. Oz se tourne et part en courant.
WILLOW : Oz ! Oz, ne me laisses pas !
On voit différentes pièces de la fraternité les unes après les autres. Elles sont vides, et silencieuses hormis pour l'écho de la voix de Willow : Ne me laisse pas ! Ne me laisse pas ! Ne me laisse pas ! Ne me laisse pas !
ALEX : (S'approchant d'un miroir dans lequel il voit sa réflexion) J'suis là. Je ne suis allé nulle part. (Il se regarde dans le miroir. Derrière lui se trouve une tête décapitée avec un œil sortant se son orbite, la tête trône sur une table) Bien. Je dois simplement me faire à l'idée que personne ne me voit.
La tête commence de s'agiter, du sang coule de ses cavités oculaires. Alex se retourne brusquement vers la tête qu'il fixe alors du regard.
TÊTE : Je te vois.
Alex s'enfuit en courant.
L'une des salles de bains de la fraternité.
OZ : (Il est assis dans la baignoire où il ne cesse de répéter "Tu ne vas pas changer" pour empêcher sa transformation) Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer.
Buffy descend le couloir où de vieilles photos couvertes de toiles d'araignée ornent les murs. Comme elle entend un bruit derrière elle, elle se retourne brusquement, l'arbalète en joue, mais il n'y a rien. Le couloir est désert.
WILLOW : (Assise en tailleur sur une table) C'est bon, j'y vais. Aradia, déesse des égarés, le chemin est sombre, la forêt est épaisse, l'ombre s'est étendue, apportez la lumière pour que le jour arrive. (Elle ouvre les yeux, et sourit quand elle voit une petite lumière verte, ressemblant à une luciole, voler devant elle) Ho ! J'y suis arrivée. Et vous voilà. D'accord, je vois, vous vous attendez mes instructions. Conduisez-moi à Oz. (La petite lumière verte commence à s'en aller, Willow se lève) Attendez ! (La lumière verte s'arrête un instant) Il faut d'abord libérer ceux qui se sont fait piéger à l'étage au-dessus. (Comme Willow baisse les yeux en pensant à voix haute, elle ne se rend pas compte que la petite lumière est en train de se multiplier) Même si on arrive à les trouver, il faut ensuite qu'on sorte de la maison. (Les petites lumières se divisent encore et encore) Alors, voilà ce qu'on va faire. (Elle aperçoit la nuée de petites lumières) Hé ! Mais arrêtez. (Les petites lueurs vertes commencent à l'encercler) Stop ! (Willow commence à se débattre en agitant les mains, comme les petites lumières bourdonnent à côté d'elle comme le ferait un essaim d'abeilles) Faites pas ça ! Allez-vous-en ! Oz ! Oz ! (Quelques unes des petites lumières vertes en profitent pour lui entrer dans la bouche, elle commence alors de tousser, puis s'enfuit en courant. Les petites lueurs vertes la poursuivent)
Buffy entend Willow appeler à l'aide, et fait demi-tour. Elle essaye de suivre le son de sa voix.
WILLOW : Au secours ! Au secours ! Oz ! (Buffy essaye d'ouvrir l'une des portes, mais elle est verrouillée) Aidez-moi ! Au secours !
BUFFY : (Descendant le couloir en courant) Willow.
Elle arrive à une porte encore une fois verrouillée, mais cette fois-ci, elle l'enfonce. Comme il n'y pas de plancher dans la pièce, elle tombe dans la cave.
Buffy est étendue sur le dos, de tout son long. Elle lève les yeux vers la porte par laquelle elle est passée et qui se referme doucement en grinçant.
BUFFY : Dans la cave. Je dois être… dans la cave.
VOIX CAVERNEUSE : Toute seule.
BUFFY : (Se redressant) Qui a dit… (Grognant de douleur) ça ?
Josh s'approche d'elle, la tête penchée sur le côté, à cause de la chute mortelle dont il a été victime dans l'escalier un peu plus tôt dans la soirée, et qui lui a brisé la nuque.
JOSH : Ils t'ont tous abandonnée. C'est toujours comme ça. Ouvres ton cœur à l'amour… (Lui adressant un sourire) et n'aies pas peur petite fille, tu n'es pas seule… (Buffy hurle quand des bras sortent du sol, et l'attrapent) plus maintenant.

ACTE 4
Buffy est en train de se débattre face aux morts vivants qui sortent du sol sur lequel elle est étendue, et essayent de la maintenir au sol.
Giles et Anya sont devant la fraternité. Il fait glisser sa main le long du mur où la porte se trouvait à l'origine, tout en tenant un livre ouvert de l'autre main.
ANYA : (Trépignant d'impatience) Alors ?
GILES : Nous allons créer une porte.
Il ferme le livre, et s'approche de son sac duquel il sort des pieux pour trouver ce qu'il y cherche réellement.
ANYA : Créer une porte, c'est dans vos cordes ?
GILES : (Sortant une tronçonneuse de son sac) Je crois.
Il commence à tronçonner une ouverture dans le mur.
Buffy continue de se battre contre les morts-vivants.
JOSH : Ne dépenses pas une telle énergie dans ce combat, c'est perdu d'avance. (Buffy rampe sur le sol à quatre pattes, tout en frappant les morts-vivants qui la suivent) C'est plus la peine de se battre.
Buffy atteint une petite porte, la traverse, et la referme brusquement derrière elle. Elle se trouve dans le grenier, là où le pentagramme est peint sur le sol.
BUFFY : Je suis en haut. Ça doit être là.
Elle avance doucement dans la pièce. Des étudiants déguisés se trouvent un peu partout dans celle-ci. Ils sont complètement pétrifiés et gémissent.
BUFFY : (Regardant un garçon tapi dans un coin) Oz ?
WILLOW : (Entrant en courant la pièce, et continuant de battre des mains autour d'elle) Allez-vous-en ! Allez-vous-en ! (Oz regarde ses mains qui sont de nouveau normales, puis il lève les yeux vers elle) Allez-vous-en ! Allez-vous-en ! Allez-vous-en ! Allez-vous-en !
OZ : (Lui prenant les mains) Willow ! Willow ! Qu'est-ce que tu as ?
WILLOW : Voyons, partez, partez ! Allez-vous-en !
OZ : Calmes-toi. Tout va bien. (Il la prend dans ses bras et lui passe une main dans les cheveux) Calmes-toi.
BUFFY : (Secouant la tête) Je ne suis pas de ton avis. Il est urgent de sortir d'ici.
ALEX : *Moi*, j'ai déjà dit ce que je pensais, mais *personne* ne m'écoute jamais. (Buffy s'approche de lui. Il est en train se balancer d'arrière en avant sur le rebord d'une chaise) Un type pas fichu d'entrer en fac n'a forcément rien d'intéressant à dire. Je ferais aussi bien d'aller m'éclater avec ma nouvelle petite copine, la tête qui parle toute seule.
BUFFY : (Criant) Qu'est-ce qui t'arrive, tu es fou ?
ALEX : (Se levant) Tu… tu… T'as entendu ? Tu peux me voir ? (Buffy le dévisage) Oh, bien. Oh, j'suis soulagé !
OZ : La maison nous a séparés. Et elle veut nous faire peur, on dirait.
WILLOW : Mais… ça va mieux.
BUFFY : Attendez. On a été amenés ici. On a tous eu *si* peur, qu'on a finit par monter *ici*. Pourquoi ?
ALEX : (Indiquant le pentagramme peint sur le sol) Je les ai vus peindre ce motif, hier. Ils le copiaient d'après… (Il regarde autour de lui, et aperçoit le livre ouvert sur une table. Il le pointe du doigt aux autres) ça, là !
Alex prend le livre, et le donne à Willow.
WILLOW : (Lisant le livre en travers) Je crois que c'est… du Gaélique.
BUFFY : Tu peux traduire ?
VOIX : (Grondant) Relâchez-moi ! (Ils regardent tous les quatre autour d'eux, mais il n'y a rien dans la pièce) Relâchez-moi !
BUFFY : Un p'tit quelque chose, j'ten prie.
WILLOW : Oui. Oui. Hum. L'icône est appelée la marque de Gachnar. Je crois que c'est une incantation magique pour un monstre appelé…
ALEX : Gachnar ?
WILLOW : Ah, oui. Là, je vois écrit que pour agir, la magie doit avoir été déclenchée. Gachnar essaie de se manifester dans l'espoir de devenir humain.
BUFFY : Comment ?
WILLOW : Il se nourrit de la peur.
BUFFY : Et, on a tous eu peur, c'est évident. Il faut arrêter. Il faut arrêter d'avoir peur.
ALEX : Alors, fermons les yeux, et disons-nous que c'est un rêve.
VOIX : (Grondant) Relâchez-moi !
ALEX : (Rouvrant les yeux) Non, c'est un cauchemar, je vous assure ! Ce qu'on entend est réel !
BUFFY : Donc, notre peur le réveille. Si on s'en va tous d'ici…
Les murs commencent tous de trembler.
ALEX : Bon plan ! On s'tire !
Il se dirige d'un pas décidé vers la porte, et fait un bon en arrière en criant quand la porte s'ouvre pour révéler Giles, tronçonneuse en main. Giles l'arrête.
ALEX : Giles ? (Joyeusement) Hé, les copains, c'est Giles ! Avec une *tronçonneuse*. (Anya entre en courant dans la pièce, et serre Alex dans ses bras) Félicitations, Giles.
GILES : Le mur s'est refermé derrière nous. (Il pose la tronçonneuse, et s'approche de Willow pour prendre le livre et le lire) Gachnar, bien sûr. Sa présence dénature la réalité des choses. Mais il n'est pas encore parvenu à trouver forme humaine. Il faut à tout prix qu'on l'en empêche.
BUFFY : Mais s'il y arrive, je pourrais le combattre ?
GILES : (S'approchant de Buffy, livre en main, pour lui montrer une gravure) Buffy, c'est ça Gachnar.
BUFFY : D'accord. Seule solution, rompre le charme. Y a pas autre chose à faire.
ALEX : Quoi que vous fassiez, il faut le faire vite.
GILES : (Tournant les pages du livre) Ça y est, ça y est. "Le processus magique de Gachnar peut-être arrêté par l'un des deux moyens suivants. Détruire la marque de Gachnar… (Buffy s'approche de la marque, et passe son poing à travers celle-ci, détruisant le plancher au passage. Elle se relève et adresse un large sourire à Giles) n'est pas un des deux moyens et favorisera la naissance immédiate du démon de la peur."
Buffy perd son beau sourire, et regarde la marque qui commence de briller.
WILLOW : Regardez !
Le sol commence de trembler comme les six amis se rapprochent du trou, d'où sort une lumière aveuglante, qu'ils fixent du regard. Zoom sur Gachnar. Il est horrible. Il lève la tête, puis comme le zoom s'éloigne, nous le voyons entièrement. Il est… minuscule. Il mesure peut-être un tout petit peu plus de dix centimètres…
Giles retire ses lunettes.
BUFFY : C'est *ça* Gachnar ?
ALEX : C'est une montagne… qui accouche d'une souris.
GACHNAR : Je me présente, je suis le monstre de vos cauchemars ! (Buffy essaye de ne pas éclater de rires) J'apporte la terreur ! Tremblez devant moi. Ayez peur de moi !
WILLOW : (Riant) Qu'est-ce qu'il est mignon !
GACHNAR : Tremblez !
ALEX : (Se penchant vers lui) Qui s'est le pauvre petit démon de la peur ? C'est bizarre ! Tu n'aurais pas oublié de grandir, dis-moi ?
GILES : Je t'en prie, ne te moques pas du démon de la peur.
ALEX : Pourquoi, il peut grandir ?
GACHNAR : J'apporte la terreur !
GILES : Non, ce n'est pas… fair-play. Et puis ça pourrait… Buffy, s'il se met à vouloir tuer…
BUFFY : Sa taille a de l'importance ?
GACHNAR : Ils vont tous vous abandonner, vous savez ça ?
BUFFY : Oui, oui.
Buffy lève le pied - sa chaussure bien plus grande que Gachnar -, et écrase le démon de la peur comme si de rien n'était.
Le Scooby Gang est en train de manger les sucreries que Giles a chez lui pour Halloween.
OZ : Y a plein de caramels mous, Giles.
GILES : Allez-y, finissez-les.
BUFFY : Hum, celui-ci est bien meilleur. Tous les problèmes peuvent se résoudre avec du chocolat.
WILLOW : (S'enfonçant dans le canapé en se tenant l'estomac) Je crois que j'vais avoir mal au cœur.
BUFFY : Presque tous.
Alex regarde Anya comme il mange son bonbon.
ANYA : Quoi ?
ALEX : Tu croyais faire peur avec ça ?
ANYA : J'ai peur des lapins.
GILES : Oh, nom d'un p'tit bonhomme. La légende !
BUFFY : Qu'est-ce qui se passe ?
GILES : (Rejoignant Buffy et les autres pour leur montrer le livre) Mais oui, j'aurais dû la traduire. Regardez. (Retirant ses lunettes, puis montrant la légende du doigt) Regardez-là. Sous l'illustration de Gachnar.
BUFFY : (La regardant) Qu'est-ce qu'elle dit ?
GILES : Taille réelle.
Après une pause, Buffy hausse les épaules, et ferme le livre.