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Version française officielle

Transcript par Faithgc pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.


PROLOGUE :
Dans la chambre de Buffy sur le campus. Il fait nuit. Il y a de la musique douce. À l’intérieur, il y a juste la lampe de chevet de Buffy qui est allumé. Buffy et Riley sont couchés sur le lit au dessus des couvertures. Ils sont entrain de s’embrasser.
RILEY : (Entre un baiser) On est seuls ? Tu n’attends personne ?
BUFFY : Willow a l’intention de passer la nuit à la bibliothèque de sciences.
RILEY : Très bien.
Ils reprennent. Riley pose sa main sur le haut du dos de Buffy et commence à enlever son T-shirt. Mais Willow fait irruption dans la chambre. Ils sont obligés de s’arrêter.
BUFFY : Elle…elle a changé d’avis.
Elle se lève et remet son T-shirt en place.
WILLOW : (Inquiète) On a un problème !
BUFFY : (Sérieuse) Qu’est-ce qui a ?
WILLOW : Je faisais une pause à la cafétéria et il est passé par la fenêtre.
RILEY : Un vampire ?
WILLOW : Les vampires ne crachent pas de feu.
Dans les couloirs du campus. Buffy, Willow et Riley arrive vers un autre couloir. Buffy a emporté une arbalète. Ils se dirigent tous les trois vers la cafétéria.
RILEY : Je vais appeler du renfort.
BUFFY : Pas le temps.
Elle lui remet l’arbalète et va vers une autre porte d’entrée. Elle prend un pieu dans son sac. Elle ne semble pas très contente et elle est accompagnée par Willow.
BUFFY : Je vais régler ça en vitesse. J’ai autre chose à faire que tuer, ce soir.
Elle ouvre la porte et avance à l’intérieur de la pièce qui est dans le noir. Les lumières s’allument et on voit qu’il y a une fête pour fêter ses 19 ans et tout le monde crie.
TOUS : Bon anniversaire ! Ouais ! Bon anniversaire !
Buffy cache rapidement son pieu. Riley se précipite par la porte de l’autre côté de la pièce. Il cache aussi son arme sans que personne ne la voie. Dans la foule, on voit Alex, Anya, Giles et beaucoup d’autres.
WILLOW : (Rires) Je t’ai bien eue. Ce soir, t’auras à tuer personne.
BUFFY : (Sourit jaune) N’en sois pas si sûre.

GENERIQUE

ACTE 1
On voit une table avec des gâteaux, des casse-croûtes… Buffy sert à Willow une part de gâteau. Giles, Alex et Anya sont autour du baby-foot. Giles a une assiette avec du gâteau et un verre qui est sur le baby-foot. Il est entrain de parler à Alex et Anya.
GILES : Oui. C’est très convivial, cet endroit. Ça ressemble tout à fait à la salle qu’on avait au lycée.
Deux garçons vont vers le baby-foot et Giles prend sa tasse et marche un peu plus loin.
ETUDIANT : Hé ! Paul, baby-foot ?
PAUL : Ouais. Accroche-toi !
GILES : Oh ! Désolé. (Il prend son verre) Un jour, je me souviens, j’ai joué aux fléchettes sur une cible comme celle-là.
ANYA : (A Alex) Je m’ennuie, allons-y !
ALEX : (Sévèrement) Anya, tu es très impolie.
ANYA : (A Giles) Désolée, je vous ai interrompu. Poursuivez, je vous en prie. (Elle semble ne pas être désolée et tranquillement) J’ose espérer qu’on va rigoler un peu.
GILES : (Contrarié) Vous pouvez y aller.
Anya part à la hâte et Alex lui lance un regarde désolé à Giles.
Un peu plus tard, à la fête. Giles est assis sur une chaise contre le mur, seul. Il regarde les autres s’amusaient mais lui, s’ennuie. Willow s’approche de lui avec du gâteau.
WILLOW : (Lui donne le gâteau) Giles ! Alors, ça se passe bien ?
GILES : Oui. Oui. Il y a beaucoup de nouveaux visages ici.
WILLOW : Oui. La plupart sont de la promo, avec en plus, des amis de Riley.
Buffy marche vers lui avec Riley.
BUFFY : (Contente) Salut Giles !
GILES : Oh ! Buffy ! (Ils se prennent dans les bras l’un de l’autre) Bon anniversaire.
BUFFY : Merci.
GILES : (Sourire) Dix-neuf ans, c’est difficile à croire.
BUFFY : Je peux vous présenter quelqu’un ? Euh…Voici Riley Finn, (Riley marche vers lui et lui serre la main) mon petit ami.
RILEY : (Giles regarde Buffy, étonné) Heureux de vous rencontrer, monsieur Giles.
WILLOW : Oh ! T’es là.
RILEY : Vous étiez dans le secret ? Ça a été une surprise.
GILES : (A Riley) Oh ! C’est pas la dernière. Vous…vous la connaissez depuis longtemps ?
BUFFY : Giles s’occupait de la bibliothèque du lycée.
RILEY : Je la connais très bien. Elle ne s’est pas remise de votre départ.
GILES : (Rie sous cape) Ah ! Je dois avouer qu’elle me manque à moi aussi.
RILEY : Donc, vous êtes à la retraite ?
GILES : (Fronce les sourcils) Je vous demande pardon ?
RILEY : Euh…Vous avez trouvé un poste ailleurs ?
GILES : (Embarrassé) Oh ! Et bien, non. Enfin, j’ai…j’ai quelques petits projets, mais…Enfin, c’est encore un peu personnel.
BUFFY : Oh ! Oh ! Regarde ! Giles n’a pas eu de désert !
RILEY : Oh ! Je vous rapporte une part de gâteau !
GILES : Oh ! Oh ! C’est gentil.
Il part à la hâte pour aller chercher un bout de gâteau. Giles semble toujours étonné.
BUFFY : Oh ! Il est un peu intimidé. Ah ! C’est génial de vous voir tous réunis pour mon anniversaire. Même si on…on m’écrasait les pieds avec un marteau, ce serait quand même la plus belle fête d’anniversaire qu’on m’ait jamais organisée.
GILES : (Rires) Tant mieux. Mais en fait, c’est…c’est…c’est Willow et Alex qui ont tout préparé. Je…je ne suis pas sûr que j’aurais opté pour une surprise-partie. (Rire) Tu sais, c’est pas nouveau, le style. On se met à hurler dans le noir…
BUFFY : Madame Walsh dit que l’adrénaline, c’est comme un exercice mais gratuit, pas besoin de salle de gym.
GILES : Très astucieux.
BUFFY : Ah ! Vous devriez la connaître. C’est depuis que je suis ici, la personne la plus intelligente que j’aie rencontrée.
GILES : (Semble être de trop) Peut-être qu’on aurait dû inviter madame Walsh à ton anniversaire.
BUFFY : Euh…Non. Euh…Elle…elle a plus vingt ans et elle a mieux à faire que de se défouler avec une bande de jeunes.
Giles se sent gêné d’être venu à la soirée mais Buffy ne le remarque pas. Riley revient avec un bout de gâteau pour Giles.
RILEY : Voilà pour vous.
La scène se finit sur le visage de Giles.
La cave d’Alex, le lendemain. On voit Spike qui marche dans tous les sens pour emporter des choses inutiles. Il a une cigarette dans la bouche. Alex est debout de l’autre côté de la pièce et Anya lit une bande dessinée.
ALEX : (Impatient) Tu ne dois rien. De toute façon, c’est pas pour longtemps.
SPIKE : T’occupes. Faut quand même que je m’installe, non ?
Spike regarde la radio et la prend.
ALEX : Hé ! C’est ma radio !
SPIKE : Et alors ? T’es choqué ? T’es pas content ? Je suis un méchant !
ANYA : (Met de côté le comics) Quel genre d’endroit tu recherches ?
SPIKE : J’en sais rien. Peut-être une crypte. Un endroit, tu vois, sombre et humide. Mais quand même pas aussi pourri qu’ici.
ANYA : Oh ! T’as raison. On peut pas faire pire.
SPIKE : J’ai même connu des cadavres qui sentaient meilleurs qu’ici. Je le sais, j’en ai été un.
Il tire sur sa cigarette.
ALEX : Ça suffit, on s’en va.
Alex va vers lui et reprend ses affaires.
ANYA : Attends !
Elle se lève et donne une grande lampe à trois ampoules à Spike.
ANYA : Je voudrais te faire un cadeau pour ta future maison.
Alex la tire vers lui et reprend sa lampe.
ALEX : C’est ma lampe.
ANYA : Et alors, c’est une tradition. Je l’ai lu dans un bouquin.
ALEX : Oui. Ça se fait entre amis. On ne donne rien à un ennemi. Et surtout pas ma lampe.
SPIKE : De toute façon, il y aura pas d’électricité. Rappelle-toi, c’est une crypte. Il y a pas de lumière.
ANYA : Alors t’auras pas l’eau courante ? Ni un frigo pour mettre ton sang au frais ?
SPIKE : Non.
ANYA : Ça va être galère. Tu devrais aller à l’hôtel, tu crois pas ?
SPIKE : Là, je peux dire que tu marques un point. J’ai besoin de sang frais. Si je trouvais une petite chambre bon marché au-dessus d’un bar, peut-être…
ALEX : Dehors, maintenant. Avant que je dise à la Tueuse de te régler ton compte vite fait.
SPIKE : (Soupire) Je trouve qu’elle aurait pu venir pour dire au revoir et verser une larme.
ALEX : Hé ! Bah ! Pas de vaine. Elle est en pleine conversation avec quelqu’un. Elle n’a pas de temps à t’accorder.
Dans le bureau du professeur Walsh. Elle est assisse derrière son bureau et elle a une expression sérieuse.
WALSH : Alors, c’est toi la Tueuse.
BUFFY : Oui. C’est moi.
Buffy s’assoit en face du professeur et la regarde nerveusement. Elle est accompagné de Riley qui est debout à côté d’elle.
WALSH : Je croyais que c’était un mythe.
BUFFY : Hé ! Bien, vous vous trompiez.
Elle sourit mais personne d’autre ne sourit avec elle. Elle s’arrête.
WALSH : Dire que pendant tout ce temps, tu étais dans ma classe. Enfin, pas tout le temps quand même. J’ai toujours su que tu valais mieux que tes résultats. Bien sûr, maintenant je comprends que ton énergie était dirigée ailleurs. Tu poursuis le même but que nous. Nos méthodes seules sont différentes. Nous utilisons les dernières découvertes de la technologie et le dernier cri en matière d’armes. Et toi, si ce que j’ai compris est vrai, tu plantes un pieu dans la poitrine ?
BUFFY : Oui. C’est plus efficace que ça ne paraît.
WALSH : Oh ! Là-dessus, je te fais confiance. Et je pense qu’il serait souhaitable que nous collaborions. Je fais actuellement des démarches pour que tu puisses nous rejoindre. Tu verras que le commando Initiative obtient d’excellents résultats. L’agent Finn, à lui tout seul, a tué ou capturé. Combien déjà ?
RILEY : (Fier) Dix-sept. Onze vampires, six démons.
BUFFY : Oh ! Waouh ! (Elle essaye de sembler impressionnée) Alors ça fait dix-sept.
WALSH : Quel est ton score ?
BUFFY : Moi ?
WALSH : Combien, à ton avis, en aurais-tu tué ?
Buffy jette un coup d’œil au professeur et à Riley, se demandant si elle devait dire la vérité.
L’appartement de Giles. Il fait le ménage chez lui. Soudain, il s’arrête en se rappelant quelque chose. Il met son plumeau entre ses dents et prend un vieux tome sur la planche. Il l’ouvre et s’assoit sur le rebord d’un fauteuil. Il lit avec ses doigts. Il lâche son plumeau.
GILES : La troisième nouvelle lune après la neuf centième fête de Delthrox. Oh ! C’est pas vrai.
Il se lève. Un moment plus tard toujours dans l’appartement de Giles. Il est à son bureau en mettant des choses dans son sac en parlant à Willow au téléphone.
GILES : Mais non, Willow. On ne peut pas l’attendre. Le démon Prince Barvain doit revenir ce soir. Oui. Où est-elle exactement ?
Sur le campus de Sunnydale. Buffy et Riley marche à l’extérieur et s’approche d’une fontaine. Riley a l’air abasourdie.
RILEY : Alors là…
BUFFY : C’étaient mes plus belles réussites. Maintenant, je peux aussi te raconter les fois où je me suis plantée.
RILEY : Mais tu as tué le…Et puis celui qui avait le…Enfin, et celui que tu as noyé. Et le serpent. Ça fait beaucoup. Et c’était quotidien. (Pause) Alors là…
BUFFY : Tu sais, c’est pas grand chose. (Gaiement) Hé ! T’as pas envie de manger une glace ?
RILEY : Buffy quand je réalise que tu as sauvé le monde de l’Enfer, je me dis que ça a dû être une semaine terrible pour toi. Je me dis aussi que pour être un jour à ta hauteur, faudrait qu’il y ait une deuxième apocalypse.
Ils sont à la fontaine et continue leur route.
BUFFY : Et si tu t’étais battu depuis l’âge de quinze ans, comme moi, tu aurais un joli CV.
RILEY : (Choqué) Quinze ans ?
BUFFY : (Saute) Et oui. Déjà quatre ans. La vérité c’est que nous avons des expériences totalement différentes, c’est un fait. Et en plus, j’ai reçu une force physique surnaturelle exceptionnelle.
RILEY : (Incline la tête) Ça, je m’en suis aperçu. Comprends-moi bien, les filles avec qui j’ai grandi, elles savaient se défendre contre moi. Mais avec toi, j’aurai jamais le dessus.
Buffy s’arrête et le regarde.
BUFFY : Ça dépendra de comment tu l’entends.
Il sourit.
Le bureau du professeur Walsh. Elle est debout derrière son bureau et lit des papiers. Quelqu’un frappe à la porte.
WALSH : Oui ?
Giles ouvre la porte et entre dans le bureau.
GILES : Vous être madame Walsh, si je ne m’abuse. J’ai eu quelques difficultés à vous trouver. C’est un vrai labyrinthe, ici. J’ai cru que j’étais Thésée, parti à la recherche du…du Minotaure.
WALSH : Puis-je vous aider à quelque chose, monsieur…
GILES : Giles Rupert. (Il va vers lui en lui tendant la main) Je suis à la recherche de Buffy Summers. Je suis un de ses bons amis. En fait, au lycée, j’étais le…le bibliothécaire.
WALSH : Je suis désolée, Buffy n’est pas là, mais si je la vois…
Giles regarde les diplômes de Walsh.
GILES : Buffy est très…très influencée par vos cours.
WALSH : Ah ?
GILES : Oui. Elle vous cite très souvent. (Rires)
Walsh va ranger un dossier parmi d’autres.
GILES : Parfois, on dirait qu’elle…qu’elle paraphrase un de vos manuels scolaires. C’est très drôle.
Walsh va chercher quelque chose dans un placard.
WALSH : (Va vers son bureau) Je ne me sers d’aucun manuel scolaire. Mais je suis heureuse que la psychologie lui plaise. Elle est brillante. Tout ce qui lui manque actuellement, c’est d’être encouragée par l’université.
GILES : Vous savez. Je…je pense que c’est mieux si…enfin si…si on laisse un jeune trouver tout seul quelles sont ses forces. (Il s’assoit au bord d’un meuble) Si vous tenez sans cesse un enfant par la main, il …il n’apprendra pas à marcher.
WALSH : Et si c’est vrai pour la marche, ça doit bien sûr être vrai pour la vie ?
GILES : Oui. Enfin non. Euh…Enfin, (Il enlève ses lunettes) je voulais dire que Buffy n’est pas…n’est pas une étudiante comme les autres. Quand vous la connaîtrez, vous comprendrez que c’est une jeune fille exceptionnelle. (Il nettoie ses lunettes) Et j’espère que vous ne la bousculerez pas.
Walsh va vers Giles.
WALSH : Je connais bien, Buffy. Et croyez moi, c’est déjà une femme exceptionnelle.
GILES : Oui. Bien sûr. Une femme, je me suis mal exprimé…
WALSH : Elle ne se livre pas, elle est très indépendante.
GILES : Oui. Oui. Exactement !
WALSH : Ce qui n’est pas toujours une bonne chose. (Pause de Giles et elle s’assoit dans un des fauteuils) En fait, je pense qu’il n’est pas bon d’endosser un rôle d’adulte trop tôt. Ce que je pressens chez elle, c’est une réaction à une absence de modèle masculin évidente.
GILES : (Choqué) Absence de quoi ?
WALSH : (Se lève) Buffy n’a jamais eu de référence à l’image du père.
GILES : Là…
Il reste sans voix. Elle décide de finir la conversation.
WALSH : Je suis désolée, j’ai du travail. Je dirai à Buffy qu’un ami a cherché à la voir.
Elle repart pour continuer à travailler et la scène finit sur le visage de Giles.
Dans un cimetière de Sunnydale, Alex et Willow marchent à côté de Giles, rapidement.
WILLOW : Ce prince démon était bien supposé se montrer au coucher du soleil. On serait pas en retard ?
GILES : Bien sûr. Si je n’avais pas passé mon temps à rechercher mademoiselle Summers et à me battre avec cette harpie.
ALEX : Et si vous ne vous étiez pas perdu sur le campus après…
GILES : Oh ! T’inquiète pas. Je m’en sortirai bien tout seul. J’en ai tué plus d’un de mon temps. Sans son aide. Bien sûr. Ça ne me surprendrait pas qu’on arrive trop tard. Démon en liberté, carnage assuré.
Ils entrent tous les trois dans le mausolée. Il n’y a que des toiles d’araignées sur les murs. Giles éclaire la pièce avec une lampe torche.
ALEX : Je le crois pas, ils ont fait le ménage derrière eux, ces démons ?
GILES : (Confus) Je comprends pas. (Il va au milieu de la pièce en éclairant le mausolée avec sa lampe) La terre aurait dû être soulevée et…et les dalles cassées. Bon. Et bien apparemment, rien ne s’est encore passé. On a de la chance.
Giles met son sac sur le sol et l’ouvre pour retirer les ingrédients adéquats.
WILLOW : Dites, vous savez ce que je pense ? Le commando Initiative a dû s’en charger.
GILES : Qui ?
ALEX : Euh…Riley et son équipe. A mon avis, ils sont passés, c’est sûr.
WILLOW : Oui. C’est trop propre pour être vrai. Ils ont tout nettoyé et tout remis en place.
Giles les regarde, perdu.
GILES : Quoi ?
WILLOW : Ils sont habitués à ces opérations. Perte d’énergie bassement matérielle. Ils ont dû débarquer ici bien avant nous.
Giles se lève et leur fait face.
GILES : Non. A…a…attendez. Qu’est-ce que vous dites ? Qu’est-ce que vous dites tous les deux ? Qu…qu…qu’est-ce que c’est que ce commando Initiative ? Et qu’est-ce que tout ça a à voir avec le petit ami de Buffy ?
Giles lève sa lampe presque sur les visages de Willow et Alex qui sont nerveux.
WILLOW : Vous le savez. Je suis sûre que vous le savez. Riley dirige le commando.
GILES : (Exaspéré) Quoi ? Oh ! Alors ça, c’est la meilleure ! Mais pour qui me prend-on ? (Il se retourne) Je…je passe des semaines à essayer de réunir des petits bouts d’informations sur ces mystérieux dénicheurs de démons et personne ne prend soin de me dire que Buffy sort avec l’un d’entre eux. (Il leur fait face) Mais qui d’autre est au courant ?
ALEX : Personne ! Personne n’est au courant. (Pause) Anya, c’est la seule.
WILLOW : (Timidement) Y a aussi Spike.
GILES : (En colère) Spike ? Spike le sait ?
ALEX : Il est pas au courant de tout. Juste pour Riley et le commando. Et que madame Walsh est le grand chef.
GILES : (Furieux) Madame Walsh ? Cette horrible sorcière ?
WILLOW : Non. Vous savez. Elle n’est pas si méchante que…(Elle regarde Giles) Alors le démon est probablement en retard. On pourrait peut-être…
GILES : Non. Non. Non. Pas question. Allez, débarrassez-moi le plancher et vite. Je vais rester un peu, au cas où.
Giles s’assoit sur un banc en pierre.
WILLOW : Vous êtes sûr ? Parce que on peut rester…
GILES : Non. Allez-y.
Willow et Alex sortent très rapidement du mausolée. Il reste là, tout seul pendant quelques secondes.
GILES : Oh ! C’est idiot que je reste.
Il range les ingrédients dans son sac et se dirige vers la sortie.
GILES : Rien n’arrivera plus maintenant.
Il laisse la porte se fermer derrière lui. Il n’y a plus personne dans le mausolée enfin presque. On voit un homme sortir de sa cachette avec un imper qui regarde vers la porte.
ETHAN : Je ne dirais pas ça. Je dirais même le contraire. En fait, Giles, vieux complice, je dirais même que c’est maintenant qu’il va se passer quelque chose d’int…
Giles rouvre la porte en s’éclairant avec sa lampe.
GILES : Y a quelqu’un ?
ETHAN : (Pris) Oh ! Enfoiré ! Je te croyais loin.

ACTE 2
Giles se tient toujours à la porte du mausolée avec sa lampe torche. Il ne semble pas très content de revoir son vieil ami d’Angleterre.
GILES : Ethan Rayne. (Il s’avance vers lui en laissant tomber son sac) Tu n’as aucune idée du plaisir que je vais éprouver à te filer une bonne raclée.
Ethan essaye de s’échapper mais Giles lui donne un coup avec sa lampe et il tombe en avant. Giles le tire brutalement et est prêt à le rouer de coups. Ethan met ses mains pour se protéger.
ETHAN : (Effrayé) Non. Non. Attends. Arrête. Tu…tu peux très bien me faire la peau, vas-y si tu veux. (Giles le frappe) Ou…ou tu peux écouter ce que j’ai à te dire. Et tu comprendras ce qui va arriver.
GILES : Qu’est-ce qui va arriver ?
ETHAN : Quelque chose de mauvais, je t’assure. Du mauvais pour tous les deux.
GILES : Pour toi, surtout. (Il veut vraiment le frapper)
ETHAN : Non. Non. Non ! Ecoute. Tu dois m’écouter. Tu vas avoir besoin de temps pour te préparer.
Giles est prêt à le frapper une nouvelle fois. On quitte la scène sur le visage de Giles.
Dans un bar de Sunnydale, un juke box est allumé. Ethan et Giles sont assis sur des banquettes et la serveuse leur amène leurs boissons. Ethan enlève son manteau.
ETHAN : Et bien voilà. Est-ce que ce n’est pas plus agréable que de me filer une raclée ?
GILES : Non.
ETHAN : Oh ! Et bien pour moi, c’est oui.
La serveuse s’éloigne de la table.
GILES : (Lève son verre) S’il te plait, dis-moi ce que tu as à me dire.
ETHAN : (Faussement) Oh ! On dirait que tu es très en colère. On était bons copains, autrefois. Quand est-ce qu’on s’est fâché, déjà ?
GILES : Au moment où tu as commencé a adoré Kales.
ETHAN : Ah ! Intolérance religieuse. C’est triste. C’est vrai. Regarde en Irlande ce qu’il se passe, hein. (Giles s’ennuie et commence à vouloir partir) Oh ! Arrête avec tes grands airs. (Giles se rassoit) Quelque chose va se produire dans le monde des ténèbres. Il y a toujours plein de rumeurs qui circulent, mais cette fois-ci, il y a une chose qui me paraît claire. (Giles boit) Quelqu’un veut du mal aux démons et ce n’est pas la Tueuse. Tu as une idée de qui ça peut être ?
GILES : Eux, qu’est-ce qu’ils disent ?
ETHAN : Oh ! Tu connais les démons. Ce n’est qu’exagération et paroles creuses. Peur aussi brillante que l’acier, des choses comme ça. C’est la terreur. Quelque chose appelée 314 les panique plus que tout. Cette sorte de peur vire à l’agressivité. Je sais bien que nous ne nous apprécions pas fondamentalement l’un l’autre, mon vieux. (Giles rie sous cape, moqueur) Mais tous les deux sommes des mystiques. Et tu auras compris que cette organisation s’aventure dans des sphères qui ne la concernent pas. Elle fera que les mondes vont basculer. Nous allons au devant d’un chaos monstrueux. On se dirige tout droit vers une guerre infernale.
Dans une salle d’entraînement sur la campus. Buffy s’est mise un bandana dans les cheveux pour ne pas être gêné par ses cheveux. Elle essaye de frapper Riley mais il évite le coup, en souriant. Elle est avec Riley et se tourne autour. Il porte un jogging et un T-shirt couvert de sueur. Buffy porte une T-shirt blanc et un jeans. Elle lui met la pression et il la bloque. Buffy le frappe au niveau des jambes et de la tête mais Riley l’évite. Ils continuent à se tourner autour. Après Riley la prend par les épaules.
RILEY : (Sourit) Tu donnes ton maximum ?
BUFFY : (Hausse les épaules) Et toi ?
RILEY : (Hausse les épaules) Peut-être que non.
Soudainement, Buffy se dégage de Riley en le mettant à terre. Il lève les yeux. Buffy lui sourit.
BUFFY : Et peut-être que moi non plus.
Riley sourit et se relève rapidement sur ses deux pieds.
RILEY : (Se relève) Là, j’y vais à fond, d’accord ?
BUFFY : Si tu veux.
RILEY : (Sérieusement) On y va.
Riley essaye de donne un coup de poing à Buffy mais elle le bloque rapidement. Elle esquive son dernier coup et lui fait un croque en jambe pour le faire tomber à terre. Buffy se relève plus rapidement et l’attend. Elle le frappe dans la poitrine avec un coup de pied qui le fait voler à travers la pièce. Il atterrit dans un tapis qui était posé au sol. Puis un tapis tombe sur Riley. Buffy a l’air toute désolée.
BUFFY : Riley !
Elle coure le rejoindre et lui enlève le tapis de lui.
BUFFY : Tu t’es fait mal ?
Riley s’assoit, la main sur sa poitrine. Il semble essoufflé.
RILEY : Non. Non. (Il gémit) Je suis solide.
BUFFY : Je suis vraiment désolée. Je…je voulais pas.
RILEY : (Incertain) T’inquiète pas. Ça va aller.
Riley sourit à Buffy pour la rassurer.
De retour dans un bar de Sunnydale. Tout est pareil sauf que la table est couverte par des verres et des verres de bières vide. Ils sont tous les deux ivres enfin plus que Ethan.
GILES : (Titubant) Tu sais ce qui me rend fou ? Je vais te dire ce qui me rend fou. Ça fait vingt ans que je traque les démons. Maggie Walsh et ses soldats d’opérette débarquent. Six mois plus tard, les démons paniquent tous comme des fous. Ils ont jamais eu peur de moi ?
ETHAN : Qui c’est, Maggie Walsh ?
GILES : Oh ! C’est une folle. Elle a dit que j’étais une absence d’image paternelle. Elle s’est pas regardé. Elle sait pas quel mec je suis.
ETHAN : Ah ! C’est vrai que t’es très beau mec.
GILES : Mmm.
Giles voit qu’Ethan parle à la serveuse qui leur sert une autre bière. Ethan commence à écrire quelque chose sur un bout de papier.
ETHAN : Voici mon nom et mon numéro. Appelez-moi un de ces jours. On ira s’éclater. (Il tend le papier à la serveuse)
SERVEUSE : (Pas impressionnée) Ouais. Merci.
Elle repart.
GILES : Il faut se faire une raison. On a changé. Non. Pas toi. T’es toujours aussi sadique et…et aussi égocentrique.
ETHAN : Merci, c’est gentil.
GILES : Et le monde nous a laissé tomber. Quelqu’un a intrigué et a mis des vieux ringards débiles à notre place. Et cette opération Initiative leur mé…méthode cause des problèmes, mais le travail est fait. Qui suis-je ? Un bibliothécaire au chômage qui reçoit sans arrêt des coups sur la tête.
ETHAN : Rassure-toi. T’as plus à te soucier de ça. Plus maintenant. (Sérieusement) Quand t’es allé aux toilettes, j’ai mis une petite pincée de poison dans ton verre. Tu mourras dans une heure.
Un silence de mot vint s’installer.
ETHAN : Je plaisantais !
Ils rient tous les deux. Giles a les bières qui commencent à remonter.
GILES : (Calmement) Je sens que demain, j’aurais la gueule de bois.
ETHAN : Oh ! Ça fait rien. On est bien, là. On fait une sacrée paire de sorciers. La nuit est notre univers. Un univers magique.
GILES : A la magie !
Ils lèvent leurs verres pour un toast.
Dans la chambre de Tara. C’est très terne. Les murs sont noirs. Sur les murs, il y a des petites lumières pour le côté un peu mystique. Tara est à genoux sur le sol avec de la poudre blanche, avec laquelle elle fait une étoile avec. Willow a une rose rouge.
WILLOW : (Assoit face à elle) Je suis contente que tu sois venue si vite. Je sais qu’il est tard.
TARA : Oh ! C’est rien. Au contraire…euh…euh…Merci de m’avoir appelée.
Willow place la rose au milieu de l’étoile.
WILLOW : On va commencer en douceur.
Tara s’assoit correctement et Willow lui tient la main.
TARA : D’accord.
Willow ferme ses yeux et Tara aussi. Elles sont assises là pendant quelques secondes.
TARA : Willow ?
WILLOW : Oui ?
TARA : (Ouvre ses yeux) Ça veut dire quoi, en douceur ?
WILLOW : (Ouvre aussi ses yeux et parle d’une voix douce) Oh ! On va faire flotter une rose. On utilisera la magie pour prendre tous les pétales, l’un après l’autre. C’est un test de synchronicité. Nos esprits doivent parfaitement s’accorder pour agir comme un seul et unique instrument.
TARA : (Un moment, elle sourit) Oh ! Cool.
WILLOW : Oh ! Ça sera sûrement joli à voir.
Ils se tiennent par les mains et ferment leurs yeux. Elles se concentrent profondément et une lumière commence à briller. En même temps, une petite brise traverse la pièce et la rose commence à s’élever. Tout doucement, elle commence à s’élever de plus en plus. Quand elle arrive au niveau des épaules des filles, elles ouvrent les yeux et la regardent. Elles se lâchent.
TARA : (Doucement) Ça marche !
WILLOW : (Doucement) Alors, deuxième temps, les pétales.
Elles recommencent à se concentrer en regardant la rose quand la rose travers la pièce rapidement. Surprise, elles se lèvent mais doivent se baisser pour éviter la rose qui continue de voler dans la pièce. La rose finit sa course au cercle de l’étoile sans ses pétales.
WILLOW : (Choquée) Qu’est-ce que ça veut dire ?
TARA : J’en sais rien, mais y a plus de pétales.
Dans l’appartement de Giles, le matin. La voiture de Giles est garée en bas malgré qu’il fût ivre. Le réveil sonne et on voit un corps sous un drap qui éteint le réveil. Giles sort de son lit pour descendre les escaliers.
GILES : (Baillant) Oh ! Je le savais que j’aurai la gueule de bois.
On voit Giles s’arrêtait devant un miroir. Giles est devenu un démon. Il a la peau brune roux avec de longues cornes sur son front. Il a les oreilles velues et pointues. Il a les canines aussi pointues que les vampires. Il ouvre finalement ses yeux somnolent et voit sa transformation pour la première fois. Il recule en se voyant dans le miroir de l’escalier.
GILES : (Les yeux grands ouvert) Oh ! Quoi ? (Il touche ses cornes) Non !
Il se penche vers le miroir, il met une main sur le mur mais elle traverse le mur. Il est dans un état d’incrédulité. Il met sa main sur la rampe d’escalier mais arrache une partie de la rampe. Il regarde ce qu’il a fait.
GILES : Mon Dieu !
Il descend des escaliers et jette le morceau de la rampe. Le morceau vint s’écrasé contre une chaise et la casse. Il regarde autour de lui, confus. Puis il a une idée.
GILES : Ethan.
La voix de Giles s’est changée. Il prend le téléphone mais le brise en petits morceaux avant qu’il puisse le porter jusqu’à son oreille. Il le fait tomber et va prendre une chemise sur le sol. Il lutte pour entrer dans les manches et quand il essaye de la mettre, vu que son dos à cornes pointues, il la déchire. Il la jette sur le sol.
GILES : (Grimaçant) Oh ! Elle était toute neuve.
A la place de la chemise, il prend une couverture en flanelle et s’enveloppe dedans. Il saisit la poignée de la porte mais il l’arrache toute entière. Mais il n’a pas le temps de s’en soucier et part de chez lui.
Buffy et Willow sont entrain de prendre le petit déjeuner au Rocket Cafe sur le campus. On n’avait pas vu Buffy aussi heureuse qu’aujourd’hui. Elle empile ses pancakes les uns sur les autres.
BUFFY : J’aime les pancakes parce que ça s’empile. (Elle regarde l’assiette de Willow) Oh ! Et les gaufres parce qu’on peut mettre plein de choses dans les trous.
WILLOW : (Rires) Ah ! Ça te va bien d’avoir un nouveau petit ami. Tu es beaucoup plus drôle.
BUFFY : (Prend sa tasse) Hé ! Je t’ai pas entendue rentrer hier soir. Où étais-tu ?
WILLOW : (Rapidement) Mmm. Au labo de chimie, toute seule. J’essay…j’essayais un truc de magie, une rose qui vole, quand soudain zing zing zing. Elle vole autour de la pièce. C’était une rose transformée en missile.
BUFFY : Bizarre.
WILLOW : Tu l’as dit. Je sens qu’il se passe quelque chose. Je ressens une présence…une curieuse présence énergétique qui paralyserait la magie. C’est nouveau.
BUFFY : Quelqu’un utiliserait la magie ?
WILLOW : Ça se pourrait. Et ce serait quelqu’un de tout à fait performant.
BUFFY : Mmm. J’en informerai Giles. (Elle se repose sa tasse et prend sa fourchette) Ou peut-être plus Maggie. Elle semble très intéressée. Tout le côté mystique de la chasse aux démons la passionne.
WILLOW : Dis-le à Giles. Il ne va pas très bien en ce moment. (Buffy fronce les sourcils) Comment tu as pu ne rien lui dire pour Riley et pour les commandos ?
BUFFY : Je lui ai dit. (Willow secoue la tête) J’ai rien dit ?
WILLOW : Il a dit que non. Il se sent délaissé et même débarqué.
BUFFY : Je lui ai rien dit au début parce que Riley voulait garder le secret. Et puis voilà, le temps a passé et je crois que j’ai…j’ai oublié de lui dire. (Gaiement) Oh ! Je me ferai pardonner. C’est rien. Demain. Aujourd’hui, je passe la journée avec Riley.
Buffy mange un fruit.
WILLOW : A oui. J’oubliais, c’est ce que tu fais chaque fois que la terre tourne autour du soleil.
Willow boit son jus d’orange.
BUFFY : (Sourit) Tu sais. Je me sens tellement bien maintenant. (Elle s’arrête de sourire) J’ai…je réfléchi…(Sourit timidement) j’espère…Oh ! Tu sais. À l’entraînement, je l’ai envoyé valser.
WILLOW : Oh ! Ça, c’est pas bien.
BUFFY : En fait, je le ménageais et il a refusé que je l’épargne. Je l’ai un peu cassé. Il m’a dit qu’il s’en fichait pas mal, et je…je crois qu’il s’en fiche pas mal. Tu crois qu’il s’en fiche pas mal ?
WILLOW : Mais oui. Bien sûr. Et si c’est non, t’avais rien d’autre à faire. Il a eu raison, ça ne voudrait rien dire de prétendre être moins que ce que tu es. C’est mieux pour toi de ne pas l’avoir épargné.
BUFFY : Je le crois aussi. (Elle fronce les sourcils)
WILLOW : Mais ?
BUFFY : Je l’ai quand même épargné.
L’appartement d’Alex, Giles ouvre tranquillement la porte et entre à l’intérieur. Il marche vers une corde à linge et on voit Alex toujours entrain de dormir.
GILES : (Surpris) Tu es encore couché ? (Il regarde le réveil) Héoh ! Oh ! Il est quand même dix heures et demie.
Il s’avance doucement vers le lit.
GILES : (Chuchotant) Alex ? Réveille-toi, voyons.
Il secoue le lit aussi doucement que possible. Alex tourne le dos à Giles mais il le retourne. Alex a toujours les yeux fermés.
ALEX : (Endormi) Maman ?
GILES : Non. C’est pas maman. Quand…quand tu regarderas vers moi, tu…tu seras peut-être un peu surpris, mais rassure-toi, ce sera moi, Giles. Hein ? Oui. Oui. Ethan a cru drôle de faire de moi un démon et…et j’ai besoin de ton aide.
Alex ouvre lentement les yeux.
GILES : Bonjour. Oui. C’est moi. (Après, on l’entend parler dans un langage de démon)
ALEX : Ah !
Alex saute de son lit et se tient loin de lui.
GILES : Alex, écoute, c’est moi. Tu ne me reconnais pas ? (Il parle toujours dans une langue de démon)
ALEX : Au secours ! Un démon !
Toujours dans une langue de démon.
GILES : Par pitié, essaye de me comprendre !
Alex commence à lui envoyer des objets vers lui. Il le frappe à la tête puis dans le torse.
GILES : Non. Non. Pas ça ! Je te le jure, c’est un malentendu. Arrête ! Tu me fais mal.
Il parle encore dans sa langue natale.
ALEX : Ouais. C’est ça. Sauve-toi, espèce de lâche !
Giles est dehors en plein jour. Les enfants jouent et Giles marche sur leurs jouets dispersés sur l’herbe. Les enfants sont effrayés et une mère prend un des enfants dans ses bras. Il parle toujours dans sa langue de démon.
FEMME : Attention !
GILES : (Paniqué) Oh ! Excusez-moi.
FEMME : (Saisit un enfant) Arrêtez ce monstre !
GILES : (S’enfuyant) Oh ! Quelle plaie, ces humains !

ACTE 3
Il fait nuit maintenant. Dans la cour de l’immeuble de Giles, Buffy descend les escaliers en compagnie d’Alex, Willow et Anya.
BUFFY : Il a des trucs pointus ? Mais quelles sortes de trucs pointus ?
ALEX : Bah ! Pointus, quoi. Et une touffe sur les oreilles. Je l’ai battu à coup de poêles, il aura des bleus.
Ils s’arrêtent tous.
WILLOW : Giles saura le reconnaître.
Ils voient que la porte de Giles n’est plus dans ses charnières et elle est contre un mur. Ils se dépêchent.
BUFFY : Giles ?
Alex monte à moitié les escaliers pour vérifier la chambre de Giles.
BUFFY : On dirait qu’Alex n’a pas été le seul à recevoir de la visite aujourd’hui.
ALEX : (Revient) Il n’est pas en haut.
WILLOW : Oh mon Dieu ! Giles.
BUFFY : Voyons. Il y a un démon et Giles a disparu. Mais apparemment, il n’est pas blessé puisqu’il n’y a aucune trace de sang. (Anya prend la chemise déchirée de Giles et l’inspecte) Peut-être que le démon l’a emmené quelque part.
ANYA : (Doucement) Oh ! Il a dû le manger.
Buffy, Willow et Alex sont très inquiets.
Dans un cimetière de Sunnydale, Giles marche dans celui-ci, toujours enveloppé dans sa couverture, malheureux. Il passe devant un mausolée en pierre. Il ne remarque pas Spike qui est juste à côté de lui. Le vampire qui est entrain de prendre des mesures le voit et s’avance vers lui.
SPIKE : Tiens. (Giles s’arrête) Qu’est-ce que j’aperçois devant moi dans la nuit ? Un démon. Quelle aubaine. Oh ! Oui. Il sera facile à tuer.
GILES : Spike. Merveilleux. La parfaite fin d’une parfaite journée.
SPIKE : (Fronce les sourcils) Giles ?
GILES : (Se retourne en position de défense) Allons-y si tu le veux, on va se battre…Tu comprends mes paroles ?
SPIKE : Bien sûr que je comprends.
GILES : Je parle ma langue ?
SPIKE : Non. Vous parlez Féoral, et je parle aussi Féoral. Par quelle aberration vous êtes-vous transformé en démon ? Vous vous êtes retrouvé comme ça au saut du lit ?
Spike se revient vers le mausolée en sortant un paquet de cigarette. Giles le suit.
GILES : Oui. C’est exactement ça. Merci à Ethan Rayne. Il faut que tu m’aides à le retrouver. Je veux qu’il défasse tout ça et ensuite, je m’en débarrasserai.
SPIKE : Et je suis supposé vous donner un coup de main par simple méchanceté d’âme ?
GILES : Hé ! Bah ! Bah ! Tu…tu…tu acceptes et je te laisse la vie sauve.
SPIKE : Oh ! Vous pensez que je vais accepter ? Redîtes-le, s’il vous plait, sans bégayer.
GILES : Et…et…et de l’argent ? Je peux te payer.
SPIKE : (Tout près de lui et donne un coup) Ah ! Mon point faible. Combien ?
GILES : Euh…Cent dollars ?
SPIKE : Vous dîtes cent dollars ? Il va falloir monter les enchères. Je veux le double.
GILES : D’accord.
SPIKE : (Surpris) C’est d’accord.
GILES : Parfait.
SPIKE : Qu’est-ce que je fais ? (Souriant) Je vais raconter à la Tueuse ce qui vous est arrivé ?
GILES : Non ! D’abord on trouve Ethan. Ensuite, je vais me débrouiller par moi-même, sans que Buffy puisse même imaginer ce qui m’est arrivé.
Giles commence à sortir du cimetière. Spike l’observe sans bouger.
Dans l’appartement de Giles, Alex est assis au bureau de Giles en regardant des illustrations. Tout le monde cherche le démon qu’Alex a vu à son réveil. Willow montre lui une illustration d’un livre.
ALEX : Ecoute. Ça tu me l’as déjà montré. Si ça avait été un vautour géant, je vous l’aurai dit.
WILLOW : Buffy, disons qu’on trouve quel démon s’est emparé de Giles. Et bien, comment saura-t-on où il se cache ?
BUFFY : Oh ! On trouvera bien. (Elle tourne une page et va montrer le livre à Alex) Oh ! Regarde. Celui-là a des touffes sur les oreilles.
Il regarde la page et l’écarte. Ils regardent tous vers la porte quand ils entendent un bruit qui vient de l’extérieur.
WILLOW : (Chuchotant) Qu’est-ce que c’est ?
Buffy va doucement vers la porte en tenant un pieu. La porte s’ouvre, Buffy se tient derrière avec son pieu en main. C’est Riley.
RILEY : Oh ! Buffy ?
BUFFY : Riley ? Qu’est-ce que tu fais là ?
RILEY : Des gens ont appelé la police. On a localisé les appels. Il y en a eu un d’ici.
ALEX : Vous pouvez localiser les appels alors ?
RILEY : On a une table d’écoute. Il se passe des choses bizarres dans le coin. (Alex secoue la tête et poursuit sa recherche) Nous menons une enquête. (A Buffy) Qu’est-ce que tu fais là ?
BUFFY : C’est ici que Giles habite. Il n’est pas là. Quand les gens ont appelé, ils ont dit ce qu’ils avaient vu ?
RILEY : Négatif. Non. Enfin, les voisins n’ont entendu que…que des bruits, des choses qui se cassent. Enfin, ce genre de choses. Ça avait l’air d’une bagarre.
WILLOW : Pauvre Giles.
BUFFY : Oh ! On va pas se laisser abattre.
RILEY : Vous travaillez sur quoi, là ?
BUFFY : On a des archives, des images…
ANYA : (A Riley) Ça donne rien.
RILEY : (Gentiment) On va t’aider.
Il voit l’expression abattue de Buffy. Elle s’appuie contre le mur et il met ses mains sur ses épaules.
RILEY : Moi et toute mon équipe. Demande-moi ce que tu veux.
BUFFY : Merci. Si seulement je savais ce que je cherche. J’ai qu’un réflexe. Giles doit savoir. Puis je me souviens…
ALEX : Sur ce coup-là, il serait génial. Il se retrouverait en trois secondes. Y a pas plus cool que lui en temps de crise.
Dans la voiture de Giles, il est le passager et Spike est derrière le volant. Il lutte avec la boîte de vitesse. La voiture semble ne pas appréciée.
GILES : Si tu ne peux pas trouver la troisième, n’insiste pas, pour l’amour du ciel !
SPIKE : Je fais de mon mieux. Vous savez, elle est vraiment pourrie, votre caisse. Bonne pour la casse.
GILES : Elle peut encore me faire de l’usage.
SPIKE : (Rires) Ah ! De l’usage. C’est amusant d’entendre ça de la bouche d’un démon. Quand j’en avais qui travaillaient pour moi, ils me disaient. Allez. On la casse, on peut y aller. Etonnant, non ? Avec vous, y’a aucune chance de vous voir casser une bagnole.
Giles grogne.
SPIKE : (Le regarde) Quoi ? Qu’est-ce que vous avez à grogner ?
GILES : Moi ? Rien. Je me demandais, en tant que démon Féoral, est-ce que…est-ce que je possède des pouvoirs spécifiques ? Comme allumer un feu avec mon regard dirigé en faisceau ?
SPIKE : Et bien, vous avez l’arme du mucus.
GILES : Le quoi ? Le mucus ?
SPIKE : Le mucus paralysant. Il se projette par le nez. Ça durcit très vite. Dur comme la pierre. Efficace quand on se bat.
GILES : Tu me fais marcher.
SPIKE : (Sourire) Peut-être. N’empêche, s’il vous vient l’envie d’éternuer, prévenez-moi.
GILES : (Grogne) À gauche, vite !
Il fait claquer son bras contre la vitre et Spike tourne à gauche. La voiture n’apprécie pas la conduite de Spike.
GILES : Rétrograde ! Rétrograde, voyons !
SPIKE : Oh ! Calmez-vous, à la fin !
GILES : Oh ! Je fais ce que je peux. J’ai comme l’impression que…que je change.
SPIKE : (Soupire) Vous me devez du fric. Ce qui vous arrive, je m’en fous.
GILES : (Grogne) Je n’aime pas cette sensation. Une stupide envie de détruire. Cette colère. Cette rage.
SPIKE : Moi, je trouve ça très bien. Je suis ravi.
GILES : (Avec sa voix presque normale) Garde tes réflexions pour toi.
SPIKE : Mais si voyons, c’est très drôle. Moi, je ne peux rien faire, vous me remplacez. Laissez-vous aller, pour une fois.
GILES : Je refuse d’agir comme un monstre parce que j’ai l’air d’un monstre. J’ai une âme. J’ai une conscience. Je…je suis un homme, un humain. Oh ! Arrête la voiture !
La voiture s’arrête au coin de Main Street et on voit le professeur Walsh qui est juste à ce croisement. Giles saute de la voiture, sans sa couverte et coure vers elle. Quand il est proche d’elle, il lève ses bras en l’air. Walsh regarde par-dessus son épaule et hurle à plein poumon. Elle lâche sa sacoche mais Giles la poursuit jusqu’au Expresso Pump et un peu plus loin. Il s’arrête à mi-chemin mais elle continue de courir. Giles se dépêche de remonter dans la voiture en ignorant les regards des passants.
GILES : C’est pas gentil mais ça défoule.
De retour à l’appartement de Giles, le Scooby Gang est réunie autour du canapé. Alex, Willow et Anya sont assis et Buffy est assisse sur le bras du canapé. Et Riley est debout derrière eux. Alex pointe l’image d’un démon dans le livre qu’il tient.
ALEX : Ça y est. C’est celui-là. C’est lui.
Willow prend le livre pour lire la description du démon.
WILLOW : Voyons. Démon Féoral, sorte de fantassin bon à tout faire, travaille pour d’autres démons la plupart du temps, grande force. Oh ! Arme, mucus.
BUFFY : Mucus?
RILEY : (Le téléphone sonne et il répond) Agent Finn, j’écoute.
BUFFY : (A Willow) Quel est le moyen de le tuer ?
WILLOW : C’est marqué. Tuer avec une arme en argent.
RILEY : Et après ? Bien reçu. (Il raccroche) Le démon a attaqué madame Walsh. Il est sorti d’une voiture grise. Une Citroën.
WILLOW : Il a volé la voiture de Giles !
ALEX : Pourquoi un démon volerait une voiture ?
ANYA : Pourquoi un démon volerait cette voiture ?
BUFFY : Un démon qui vole une voiture a une raison. Un but précis. Mais il semblerait bien que les démons de ce genre soient incapables de penser par eux-mêmes. Donc Willow, si tes expériences de magie n’ont pas marché, n’y aurait-il pas quelqu’un qui utiliserait la magie pour contrôler un démon ? Par exemple, pour forcer un démon à attaquer Giles.
WILLOW : Oui. Oui. Ça pourrait entraîner une carence certaine d’énergie.
BUFFY : D’accord. (Elle se lève) Willow, Alex, restez ici. La personne qui contrôle ce démon peut appeler pour demander une rançon. Promettez-lui tout ce qu’elle veut.
ALEX : D’accord.
Elle marche vers le bureau de Giles.
BUFFY : Riley, on va aller au magasin de magie. Je vais avoir besoin de matériel. Oh ! Quelque chose en argent.
Elle regarde le bureau et prend un coupe-papier.
RILEY : Un coupe-papier ? C’est pas très pointu.
BUFFY : Je mettrai plus de muscle que d’habitude.
Dans un bar de Sunnydale, Spike est assis sur un tabouret. Il tourne le dos au bar en parlant à la serveuse qui avait servi Giles et Ethan la nuit précédente. Il boit et repose le verre sur le bar.
SPIKE : Ils étaient deux. Anglais, comme moi. Mais plus vieux et certainement moins beaux. L’un d’eux t’a donné son numéro de téléphone.
Giles est assis au fond du bar à le regarder, cacher par sa couverture.
SERVEUSE : Je l’ai jeté. Bah ! Je suis passé voir où il créchait, c’est un vrai trou à rats. Très peu pour moi.
SPIKE : Quel trou à rats ?
SERVEUSE : Le motel près de l’autoroute. Le Sunnydale.
SPIKE : (Sourit) Je te remercie.
SERVEUSE : Mmm.
Dans la boutique de magie, Buffy donne un coup de pied dans la porte. Elle se dépêche d’entrer, suivi de Riley. Elle va regarde le registre des ventes.
BUFFY : Bon. Alors. Tickets de carte de crédit, doubles de factures, viens m’aider.
RILEY : (Mécontent) On n’aurait pas dû enfoncer la porte.
BUFFY : J’ai pas le temps de respecter les règles du jeu, ce soir.
RILEY : J’ai un passe. Il sert à ouvrir tous les magasins de la ville.
BUFFY : Oh ! Bah ! La prochaine fois, avec plaisir.
Buffy ouvre un tiroir et regarde les tickets de carte de crédit.
RILEY : Je ne sais pas ce que je cherche.
BUFFY : J’ai trouvé.
Elle remet les tickets qu’elle ne veut pas dans le tiroir et le referme violemment.
BUFFY : Ethan Rayne.
RILEY : Qui c’est ?
BUFFY : Très mauvaise réputation. C’est sûrement lui qui a dit au démon d’attaquer Giles. (Riley prend son téléphone) Au moins, on sait qui on cherche.
RILEY : (Au téléphone) Le commandant, s’il vous plait.
BUFFY : Qu’est-ce que tu fais ?
RILEY : (Toujours au téléphone) Ici, Agent Finn, pour une recherche. Contrôlez les fiches d’hôtel pour trouver un individu nommé Ethan Rayne. R.A.Y.N.E. Rappelez-moi. (Il raccroche)
BUFFY : (Impressionnée) On peut faire ça ?
RILEY : J’ai la réponse dans trois minutes ?
BUFFY : Je t’attends. Je vais dans la voiture.
Il commence à la suivre dans le magasin.
RILEY : Buffy, (Elle s’arrête pour lui faire face) faut que je te dise. Quand j’ai parlé à madame Walsh, elle m’a donné des ordres très stricts.
BUFFY : Et alors ?
RILEY : Quand on aura localisé le démon, je ne peux pas t’emmener avec moi.
BUFFY : Oh !
Elle se retourne pour aller dans la voiture de Riley.
RILEY : Où vas-tu ?
BUFFY : (Lui fait face de nouveau) Riley, je vais t’attendre dans la voiture.
RILEY : Buffy, tu ne viens pas avec moi.
BUFFY : Tu ne m’emmènes pas avec toi. C’est moi qui y vais et toi qui m’accompagne.
RILEY : Non. Ce n’est plus ton affaire. Maintenant, c’est une affaire militaire.
BUFFY : (Fermement) Alors rappelle tes troupes. Parce que je te jure qu’en dehors d’elles, rien ne m’arrêtera. Ce démon a fait quelque chose à Giles. Et je vais le tuer.
Elle part et Riley n’a pas le choix. Il doit la suivre.

ACTE 4
De retour dans la voiture de Giles, il grogne doucement.
SPIKE : Comment ça va, l’ami ?
GILES : (Grogne toujours) J’ai une envie démesurée de tuer tout ce qui bouge.
SPIKE : Ça, c’est parlé comme un démon Féoral. Félicitations.
On voit qu’ils sont suivis par des gros 4x4. Spike les voit dans le rétroviseur interne de la voiture.
SPIKE : On est collé aux fesses.
GILES : C’est possible, je sens rien. J’ai la peau trop dure.
SPIKE : Non. On nous colle aux fesses, on nous poursuit !
GILES : Quoi ?
SPIKE : Des Jeeps de l’armée.
GILES : Accélère. On va les semer.
SPIKE : J’ai le pied au plancher. Elle avance pas, cette bagnole.
GILES : Oh ! Débrouille-toi ! S’ils nous rattrapent, on finit tous les deux au laboratoire !
SPIKE : Ils se rapprochent.
Un second 4x4 vient soudainement devant le premier, tout près de la Citroën.
SPIKE : Oui. Ça y est. Ils ont fait signe à des copains.
GILES : Oh ! Non !
Giles frappe violemment la porte de la voiture et brise la vitre.
SPIKE : Ah ! Détraquer le matériel, je suis sûr que ça va leur faire peur.
GILES : Arrête-toi ! Arrête-toi ! Je saute. C’est toi qu’ils poursuivront.
SPIKE : Non. Merci. Ces commandos, je les connais. Ils m’en veulent à moi aussi. J’ai pas du tout envie qu’ils me tombent dessus.
GILES : Je te payerai cent dollars de plus.
SPIKE : Je te jette au coin de la rue.
En passant au coin d’une rue, Giles saute de la voiture alors que Spike continue de rouler. Giles roule sur le sol et se relève pour se mettre à l’abri de l’Initiative. Les 4x4 continue de poursuivre Spike.
Dans un motel de Sunnydale, dans la chambre d’Ethan. Il fait ses bagarres pour quitter la ville quand Giles brise la porte. Ethan se tourne, effrayé par Giles en démon.
ETHAN : Ah ! Giles?
Ethan voit que Giles est profondément mécontent.
ETHAN : Non. Non. Non. Non. Non. Calme-toi voyons. (Il monte sur le lit pour essayer de lui échapper) C’est rien. Gentil Giles.
Giles veut le frapper mais Ethan l’esquive en sautant sur le lit. Giles réussit à l’attraper.
ETHAN : Non. Non. Non. Giles ! Ne me tue pas, Giles !
Maintenant, Giles perd peu à peu son âme humaine pour se transformer en démon. Il l’attrape par la gorge pour le soulever et l’envoyer voler à travers la pièce.
ETHAN : (Etranglé) Arrête, si tu me tues, je ne pourrais rien faire.
Mais Giles ne semble pas se soucier et le jette à travers la pièce où il s’effondre, la tête la première. C’est à ce moment-là que Buffy et Riley entrent dans la chambre.
ETHAN : (A Buffy) Il faut le supprimer. Il a tué Giles. Et là, il a essayé de m’avoir.
BUFFY : (Regarde fixement Giles) Il faut pas qu’il s’échappe.
Giles sourit quand il voit Buffy. mais elle ne le remarque pas du tout. Elle se tourne sur elle-même pour le frapper en pleine poitrine. Il atterrit dans le mur.
BUFFY : (Mécontente) Qu’est-ce que tu as fait à Giles ? Qu’est-ce que tu lui as fait ?
De retour dans la voiture de Giles, Spike est toujours poursuit par des soldats. Il s’amuse en tournant brusquement dans une rue. Les 4x4 sont le poursuit toujours pourtant. Spike prend une autre rue et les Jeeps se bloquent elles-mêmes le passage.
SPIKE : (Regardant dans le rétro) On croyait que c’était facile de m’avoir, bande de…
La voiture entre en collision dans un mur.
De retour dans la chambre d’Ethan, Giles charge Buffy et la pousse contre le mur. Mais elle réussit à le frapper comme même. Pendant ce temps, Ethan frappe Riley pour essayer de s’enfuir mais Riley le retient. Il le colle contre le mur avec un bras dans le dos. Buffy donne un coup de pied à son Observateur et il tombe à terre.
ETHAN : (Regardant) Tue-le maintenant ou c’est lui qui aura le dessus.
Giles revient à la charge mais Buffy le renverse. Ethan essaye de s’échapper à nouveau mais Riley l’empêche encore. Il le plaque contre le mur avant qu’il ne puisse atteindre la porte. Giles veut donner un coup à Buffy qui esquive et lui donne un coup au visage. Ethan donne un coup à Riley mais il réussit à lui redonner son coup en plein visage puis dans l’estomac. Buffy frappe Giles au visage et Riley donne un petit coup d’épaule à Ethan ce qui le met à terre. Il appuie son genou contre le visage d’Ethan.
Buffy se retourne pour saisir une chaise et Giles fonce droit dedans. Elle le fait tourner à travers la pièce et tombe sur un des lits. Pendant ce temps, Riley a le dessus sur Ethan. Giles frappe Buffy et tombe en arrière. Il grogne violemment. Buffy est toujours à terre. Elle le fait tomber avec ses pieds. La jeune fille se met sur Giles en prenant le coupe-papier qui est dans son sac.
BUFFY : Ça, c’est pour Giles !
GILES : (Etonné) Pour moi ?
Elle le plante avec ses deux mains dans la poitrine de Giles. Les yeux de Giles sont grands ouverts. Buffy regarde de plus près ses yeux.
BUFFY : Oh ! Non. Giles ?
Buffy enlève le coupe-papier de la poitrine de son Observateur. Il parle en Féodal, évidemment Buffy ne le parle pas.
BUFFY : (Suppliant) Mon Dieu ! Giles ! Giles. Oh ! Par…pardon. Je…je vous demande pardon. Pitié, restez en vie.
GILES : À vrai dire, je me sens très bien sauf…sauf que je suis dans une rage.
Buffy voit que Giles ne semble pas mourir et est soulagée.
BUFFY : (À Giles) Je crois que ça va aller. (Elle regarde son coupe-papier) Il était vraiment en argent ?
Un peu plus tard dans la chambre d’Ethan, Riley monte la garde à la porte d’entrée en parlant au téléphone. Ethan est assis en tailleur sur le sol qui a fini le sort pour redonner à Giles apparence humaine. Buffy se trouve derrière lui. Il semble être désespéré.
ETHAN : (Boudant) Il faut vraiment que j’apprenne à faire mes coups en douce et à me tirer après. Je reste toujours pour voir. La curiosité me perdra.
Buffy le pousse avec son genou et marche à travers la pièce pour rejoindre Giles. Riley raccroche son téléphone.
On voit Giles de nouveau normal. Il porte une des chemises d’Ethan qui est absolument affreuse. Il se regarde dans le miroir tout en se touchant le visage comme pour s’assurer que tout est normal. Buffy est à côté de lui.
BUFFY : Ça va aller ?
GILES : (Timidement) Oh ! Je me sens pas vraiment à l’aise, mais ça peut aller. La garde-robe d’Ethan n’est pas vraiment mon style. Mais…mais comment as-tu su que c’était moi ?
BUFFY : Votre regard. (Il lui fait face) Vous êtes la seule personne au monde qui pose ce regard aussi troublé sur moi.
Ils partagent un moment ensemble mais Ethan se relève et les interrompt.
ETHAN : Ça va durer encore longtemps ? J’aimerai bien pouvoir m’en aller.
Il met ses mains dans les poches de son pantalon.
BUFFY : (Croise ses bras) Et pourquoi je vous laisserai partir ?
ETHAN : (Pompeusement) Et bien, peut-être parce que vous n’avez pas le choix. Je suis un humain, impossible de me tuer. Qu’est-ce qu’une Tueuse peut me faire ?
Riley est derrière lui quand deux militaires entrent dans la chambre. Ils mettent les menottes à Ethan.
RILEY : Au nom des autorités militaires des Etats-Unis, vous êtes en état d’arrestation. En attendant que l’on décide de votre cas.
ETHAN : Aïe !
Il n’est pas du tout content de ce qui lui arrive. Il sort de la chambre en compagnie des deux militaires.
SOLDAT : Allez, venez.
RILEY : Je crois que monsieur Rayne va passer quelque temps en prison, dans le désert du Nevada. A mon avis, il ne pourra pas en sortir avant un bout de temps.
Buffy et Giles échangent un regard très heureux.
GILES : (Frétillant) Euh…Si vous le permettez, j’aimerai le voir monter dans le véhicule.
Il marche vers la sortie tandis que Buffy et Riley restent seuls. Il s’avance près d’elle.
BUFFY : Merci.
RILEY : Mais de rien.
BUFFY : Tu m’as aidé. Si on était arrivé plus tard, et si Giles avait tué Ethan, ça aurait été fini pour lui.
RILEY : Tu aurais trouvé un autre moyen. (Pause) Tu as une grande force. Autant que Catwoman. Très forte.
BUFFY : Oui. En fait, j’y tiens pas tellement, mais oui.
RILEY : Et tu es réfléchie, tu décides, tu fais les plans, tu exécutes les plans, et personne ne te donne des ordres.
BUFFY : Je suis la Tueuse.
RILEY : J’aime.
BUFFY : (Sourit) Oui ?
RILEY : Mais donne-moi juste une petite semaine, et je te mets à terre.
Ils se sourient tout en se regardant dans les yeux.
Dans l’appartement de Giles, Buffy est assisse sur le canapé avec un oreiller sur ses genoux. Elle observe Giles qui installe son nouveau téléphone.
BUFFY : Joli téléphone.
GILES : Oui. C’est fabuleux, la technologie. Si quelqu’un a des informations à me communiquer, il peut tout simplement me les transmettre à…à travers cet…cet ingénieux procédé moderne. (Il prend le combiné dans les mains) Je suis très excité.
BUFFY : (Roule les yeux) Je suis désolée, Giles. Je croyais vous avoir dit pour Riley et ses activités. Et je sais que ça ne vous a pas aidé. Je vous promets que ça n’arrivera plus jamais. Je…je ne vous cacherai plus rien.
GILES : (Vient vers elle et enlève ses lunettes) Buffy, je ne te demanderai jamais de…de trahir une confidence, et en aucun cas je ne veux interférer…
BUFFY : Ohoh ! Il y a un mais qui suit. (Giles est étonné par la jeune fille) Et vous avez la tête de quelqu’un qui va dire mais.
GILES : Euh…Mais cette…cette organisation, je me sens un peu concerné. Je…je…je ne dis pas qu’il faille se méfier d’Ethan, mais je pense qu’il y a un peu de vérité quand même.
Il contourne le canapé pour rejoindre Buffy et s’assoit sur la petite table.
BUFFY : Je ne sors pas avec l’opération Initiative, mais avec Riley. Et c’est quelqu’un de bien.
GILES : Oui. J’en suis certain aussi, mais il fait parti de quelque chose qui nous…qui nous échappe. Pour l’instant.
BUFFY : Etes-vous sûr de ne pas dire ça parce que vous n’aimez pas sa patronne ?
GILES : (Offensé) Non. Non. Rassure-toi. Pas du tout. Je…En fait, je la déteste de tout mon cœur. Vois-tu, je souhaite que tu aies une vie personnelle, mais sois très vigilante. Parce que tu dois savoir avec qui tu t’engages.
Dans l’Initiative, Riley marche en compagnie du professeur Walsh. A l’arrière, on peut voir plusieurs techniciens travaillaient.
WALSH : Alors, elle est arrivée et d’un seul coup, adieu le règlement.
RILEY : Euh…Oui. C’est un peu ça.
WALSH : Il faut être très vigilant. Elle réagit à l’instinct. Elle n’a aucune discipline, sa loyauté est à mettre en doute.
RILEY : Elle ne vous décevra pas. Elle réussit ce qu’elle entreprend. Elle a une belle âme, c’est très rare.
Ils s’arrêtent devant une porte bandée.
WALSH : (Rires) Oh ! Non. Non. Spontanéité, poésie, ça fait beaucoup. Seigneur, épargnez-moi les jeunes gens amoureux.
RILEY : Je veux dire qu’elle s’en sortira. Vous serez fière d’elle.
WALSH : Voulez-vous que je vous dise ? (Pause) Vous avez probablement raison.
Riley part en laissant Walsh à la porte. Elle passe sa carte de sécurité pour ouvrir la porte. Un bip lui indique qu’elle peut ouvre. Elle referme la porte derrière. Elle traverse un petit couloir blanc et se retrouve devant un digicode. Elle tape le code secret et repasse sa carte pour entrer dans la salle 314.