Soeurs ennemies

Transcript par Marie pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.


GILES (VO) : Précédemment dans "Buffy the vampire slayer".
Giles acceuille Will et Buffy dans son magasin de magie.
GILES : Entrez mesdemoiselles.
WILLOW : Merci, aimable propriétaire.
Buffy et Dawn à la fin de "Jalousies".
BUFFY : Surtout tu ne touches à rien.
DAWN (VO) : Elle me prend toujours pour un bébé. Sa petite soeur de rien du tout. Et bien, elle va avoir des surprises...
Joyce et Dawn dans la cuisine :
JOYCE : Qui êtes vous ?
Elle s'évanouit.
Graham et Riley dans "Quand Spike s'en mèle".
GRAHAM : Walsh nous a tous remplis de produits chimiques. Et tu en as plus que les autres.
Buffy et Riley dans les caves de l'Initiative.
BUFFY : Je t'emmène voir le médecin.
RILEY : Celui du gouvernement ? Ce sont eux qui m'ont mis dans cet état.
Buffy touche le torse de Riley oppéré.
BUFFY : Comment ça va là dedans ?
RILEY : Bien. Retour à la normale.
Buffy et Spike s'embrassent passionément à la fin de "Quand Spike s'en mèle".
SPIKE : Oh, je suis fou de toi.
Spike se réveillant en sursaut dans son lit.
PROLOGUE :
L'épisode commence deux mois auparavant.
Deux moines courent à toute vitesse dans une sorte de temple. Ils sont poursuivis. L'un tombe, l'autre le redresse. Ils repartent en courrant. Ils entrent dans une salle avec des bougies et ferment la porte. Ils parlent dans une langue étrangère dont nous avons le sous-titrage.
MOINE 1 : Il approche. Il va nous tuer !
MOINE 2 : Nos vies ne comptent pas. Il faut protéger la clef.
Ils s'assoient par terre et installent les bouges. Un autre moine est là. En cercle, ils font un rituel.
MOINE 3 : Aidez-moi célébrer le rituel.
Appeurés, ils chantent leur rituel alors que leur poursuivant essaie d'entrer.
MOINE 3 : Concentrez-vous, concentrez-vous.
Ils finissent par achever avant que la personne n'entre. Une lumière montre que ça a marché.
De nos jours, la nuit, un panneau annonce "Propriété privée". Buffy combat un vampire assez costaud. Celui ci rate Buffy et frappe le panneau.
VAMPIRE : J’ai toujours eu envie de tuer la Tueuse.
BUFFY : J’ai toujours eu envie d’apprendre le violon.
Elle le frappe.
BUFFY : Alors c’est vrai, on sympathise. Nous avons tous une rage à exprimer.
Le vampire tente de la frapper à nouveau mais elle le bloque contre le grillage.
BUFFY : Mais je crois que c’est moi qui exprime la mienne. Alors voilà, trouves-toi un bon cours d’expression colérique.
Le vampire se tourne vers elle, qui sort un pieu.
BUFFY : Et moi, je t’enfonce ce petit bout de bois dans le coeur.
Elle le plante, il termine en poussière.
BUFFY : Woaw, je crois que j’ai battu le record du monde de vitesse cette fois.
Elle range son pieu dans son manteau.
GARDIEN : Hey !
Buffy se retourne vers lui.
GARDIEN : Mademoiselle, si vous êtes venue ici pour la rave-party, vous arrivez trop tard. J’ai mis dehors une bande de jeunes hier soir.
BUFFY : Ah bon ? C’est vrai ? Ca alors ! Mes copains ne vont pas être contents. C’était mon tour d’apporter le gâteau !
GARDIEN : Vous savez, si c’était mon terrain, je vous laisserai faire ce que vous voulez. Il n'y a personne que ça pourrait gêner par ici. Mais je vais pas essayer de discuter avec le patron, alors…
BUFFY : Je m’en vais.
GARDIEN : Ah, mademoiselle.
Elle se tourne, il lui tend une boule en verre qui scintille.
GARDIEN : Emportez votre… emportez votre machin.
Buffy l'attrappe et l'observe, ne semblant pas la connaitre.
BUFFY : Je vous remercie.
GARDIEN : Une balle fluo. Je comprends rien du tout à votre génération. (rit) A quoi ça sert ce truc-là ?
BUFFY : Eh bien, dès que je le saurai, je vous le ferai savoir.
Elle part.

GENERIQUE

ACTE 1
Chez les Summers, Buffy prépare le petit déjeuner pour sa mère. Dawn entre.
BUFFY : Dawn, tu ne touches à rien !
DAWN : Bien sûr que non, caporal-chef !
BUFFY : Maman est malade et je lui ai fait un vrai petit déjeuner pour une fois…
Buffy range la nourriture au frigo pendant que Dawn sent une fleur.
BUFFY : …et j’ai pas envie- ah !
Dawn renverse le vase et les fleurs.
DAWN : Oh !
BUFFY : Que tu fasses ça !
Joyce arrive.
JOYCE : Bonjour les filles ! Oh, c’est quoi le plateau "maman malade" ? C’est vous qui l’avez fait ?
DAWN : Buffy m’a aidé !
BUFFY : Non, j’ai pas aidé. C’est moi qui…
Joyce s’assied, Buffy est énervée par sa soeur.
JOYCE : Bien sûr que si chérie. C’est parce que vous attendez un bébé, que votre livret est mauvais ou qu’on vous a puni ? Simple question.
BUFFY : On savait que tu ne te sentais pas très bien alors.
JOYCE : Mes chères migraines qui devaient s’en aller sont réapparues en emmenant des amis avec elles.
BUFFY : Et les médecins en disent quoi ?
JOYCE : Pff ! D’en avaler quatre différentes pilules et de revenir faire des analyses.
BUFFY : Donc ils ne savent pas ce que tu as ?
JOYCE : Pas encore.
BUFFY : C’est inacceptable. Il nous faut un deuxième avis.
JOYCE : Bon, commençons pas en avoir un premier.
BUFFY : Bon, d’accord. On y va maintenant.
JOYCE : Buffy, je sais que tu es inquiète mais il ne faut pas. C’est moi la maman ce qui veut dire que c’est à moi de m’inquiéter pour vous (prend Dawn sur ses genoux) et c’est une bonne chose parce que tu tues des vampires tous les soirs et que toi (à Dawn), tu es ma petite chipie.
Buffy sourit, Dawn fait de même.
DAWN : Oh, maman, je ne suis plus un bébé.
JOYCE : Et alors ? J’ai plus droit aux câlins ?
BUFFY : Tu avais un surnom pour moi quand j’étais petite ?
JOYCE : Non, pour moi, tu as toujours été juste Buffy.
DAWN : J’ai plein de surnom pour toi !
JOYCE : Qu’est-ce que tu fais là ? Je croyais que c’était un grand jour pour Giles ?
BUFFY : Oh, oui, plus que grand. Il ouvre sa boutique.
JOYCE : Vas-y, alors ! Rapporte-moi… euh, j'en sais rien, un filtre d’amour ou quelque chose comme ça !
DAWN : Oh, ça marche jamais.
JOYCE : (à Dawn) Ah bon ? On va au club ce soir ?
DAWN : Hmm.
BUFFY (révoltée) : Vous avez un club ensemble ? OK, je vais m’en aller. Je repasserais plus tard. A quelle heure tu vois le médecin ?
Joyce semble vouloir arrêter de parler de ça.
BUFFY : Oh ! Je veux seulement savoir. Va te recoucher. Je veux que tu restes tranquille. Plante-toi devant la télé pour une fois.
Elle part.
DAWN : Et puis tu vas corriger mon devoir de maths et jouer avec moi. Il y a au moins un million de programmes.
Buffy revient chercher Dawn qui ne veut pas vraiment.
DAWN : Hey ! Tu as dis que je ne pouvais pas venir.
BUFFY : J’ai changé d’avis.
Buffy entre au Magic Box, ce qui fait retentir une clochette. Giles est planté en plein milieu de la boutique dans un habit de magicien-sorcier, bordeaux, chapeau pointu... Buffy le voit et semble consternée. Giles retire le chapeau et le costume. Dawn arrive à son tour.
DAWN : Je t’avais bien dit que je te rattraperai.
Elle visite la pièce des yeux.
DAWN : Woaw ! Monsieur Giles, cette endroit est vraiment, woaw ! C’est fou ! Vous avez plein trucs à vendre.
Giles range son costume.
GILES : C’est notre slogan.
DAWN : Quand est-ce que ça sera ouvert au public ?
GILES : Ca l’est depuis 9 heures ce matin.
BUFFY : Dawn, va, cours, vole et…
DAWN : Si tu le casses, tu le payes. T’as dû me le répéter une centaine de fois au moins.
GILES : Ca va aller, mais… J’ai un bon présentiment. Je sais que la magie est un tout petit marché mais… enfin, si on s’y prend bien avec Sunnydale, ses monstres, l’offre et la demande- je crois vraiment qu’on refusera du monde d’ici un mois.
BUFFY : Oui, ça va marcher. J'en mettrais ma main à couper.
Elle regarde et touche sa main en réfléchissant.
BUFFY : Enfin, je crois que c’est ce qu’on dit.
GILES : Ca va ? T’as l’air un peu soucieuse.
BUFFY : C’est parce que maman ne va pas très bien et qu'on ne sait pas ce qu’elle a.
GILES : Elle est suivie par un médecin ?
BUFFY : Oui, elle a droit à une équipe à un très haut niveau qui la regarde dans tous les sens et ne trouve rien !
GILES : Oh, la pauvre ! Mais tu sais avec le temps et beaucoup de patience, on finit toujours à y arriver…
Riley et Will arrivent en même temps dans le magasin.
WILLOW : Giles, où sont la cape et le chapeau ?
RILEY : Ben oui, on attendait Merlin. Il est où ?
DAWN : Willow, regarde ça. Il y a des supers talismans : pendentifs, portes-bonheur et tous le reste.
BUFFY : Ecoutez, j’ai une petite devinette à vous poser.
Buffy sort la "balle fluo" de la veille de son sac et la montre au groupe.
BUFFY : Regardez bien. Je soumets cet objet au groupe.
Tous regardent.
BUFFY : Qu’est-ce que c’est ?
GILES : C’est sûrement un objet paranormal.
WILLOW : Comment vous le savez ?
GILES : Regardez le briller.
BUFFY : Je l’ai trouvé en patrouillant.
RILEY : Y en a peut-être d’autres là-bas. Je propose qu’on retourne ce soir.
BUFFY (hésitante) : Ah, d’accord.
DAWN : Tu vas pas patrouiller. (à Riley) C’est Buffy qui l’a dit.
BUFFY : Non.
DAWN : Si, souviens-toi. Tu dis que "c’est plus tranquille quand j’ai pas à m’inquiéter pour quelqu’un".
BUFFY : Oui, mais ça n’avait rien à avoir avec Riley.
RILEY : T’en fais pas.
DAWN : Elle dit que tu es encore plus mignon quand tu es fragile et qu’elle préfère aller seule pour qu’il t’arrive rien.
Buffy est génée par les propos répéttés de Dawn.
DAWN : Alors, bienvenue au club parce qu’elle ne veut pas de moi non plus.
Riley semble énervé, grand silence...
DAWN : Bah quoi ? Quoi ?
RILEY : Giles, la salle de gym est libre ou pas ? J’ai envie d’aller me défouler un petit peu…
GILES : Oui, bien sûr, oui, oui… Ah, si jamais un client me demande…
WILLOW : Compris !
BUFFY : Dawn, on s’en va !
Elle prend son sac.
WILLOW : Buffy, attend ! ...Restes cool avec elle.
BUFFY : Pourquoi ?
WILLOW : Oh, je sais pas. Je ne peux pas m’empêcher d’avoir de la sympathie pour Dawn. Elle a un côté tellement paumée.
BUFFY : Elle est surtout égoïste et maintenant que maman est malade, elle est tout le temps avec elle et il faut que moi, je me tape les corvées. Elles rigolent comme des gamines. Pourquoi j’ai pas le droit d’être la petite chipie moi aussi ?
WILLOW : Eh ben, je me sens pas qualifié pour répondre à ça mais ce que je sais, c’est que Dawn, c’est pas seulement la plus jeune, c’est un bébé et c’est peut-être de ça dont ta mère a besoin en ce moment.
BUFFY : Dawn s’en fiche de ce que veut maman. Tu ne peux pas imaginer à quelle point je voudrai être enfant unique !
Dawn finit par casser quelque chose. Buffy fulmine mais ne dit rien.
DAWN : Ah !
Buffy et Dawn repartent, Buffy très énervée. Arrivée à la maison.
DAWN : On est pas tous dotés des supers réflexes à la naissance.
BUFFY : Ch-ch ! Maman ? Maman ?
Joyce est allongée sur le canapé dans le salon. La télé marche et Joyce semble très fatiguée.
DAWN : Qu’est-ce qu’il y a ?
Joyce ouvre les yeux. Buffy éteind la télé.
JOYCE : Rien, c’est… J’ai mal à la tête.
BUFFY : Je t’emmène voir le médecin.
JOYCE : Non, non, chérie, non, je vais bien.
BUFFY : Tu ne peux pas dire ça. Nous ne savons rien du tout. Il faut y aller.
JOYCE : Je voudrais seulement mes médicaments, s’il te plaît.
Elle lui montre l’ordonnance.
BUFFY : A la pharmacie de l’hôpital ?
JOYCE : Hmm…
BUFFY : 10 minutes.
Buffy est à l'hôpital où elle prend les médicaments pour Joyce. Elle tient un flacon de médocs quand elle rencontre Ben, l'interne qui a soignée Joyce. Celui ci transporte un fou.
BEN : Hey ! Vous êtes Buffy, c’est ça ?
Buffy s’arrête.
BUFFY : Oh…
BEN : Ben, mais vous pouvez m’appelez l’infirmier comme tout le monde.
Le fou sur le brancard est le gardien que Buffy a vu la veille.
GARDIEN : Je veux partir ! J’ai reçu des ordres. Laissez !
Ben essaye de le calmer et l'attacher.
BEN : Du calme ! Vous allez faire du mal à l’interne qui essaie de vous aider. Donnez-moi une ampoule de philobarbytole, s’il vous plaît.
Buffy plaque le gardien sur son lit.
BEN : Eh ben, impressionnant ! C’est pour votre bien, je vous le promets. (à Buffy, en attachant le gardin) Je ne veux pas passer pour le type le plus macho du monde mais vous avez des sacrés muscles pour une fille.
BUFFY : Je…
BEN : Morsure d’insecte radioactif.
BUFFY : Vous avez deviné.
BEN : Je suis médecin, enfin presque.
Le gardien montre les médicaments de Joyce et dit :
GARDIEN : Ca ne pourra pas vous aider. Ca ne change absolument rien.
BUFFY (le reconnait) : J’ai, j’ai déjà vu cet homme. Il n’est pas fou. C’est un veilleur de nuit.
BEN (essaie de contrôler l'homme) : Si, il est fou !
GARDIEN : Ils-ils viennent vers vous. Vous n’êtes pas au-dessus d’eux, ma petite. Ils viennent par votre famille. Ils entrent dans votre famille.
BUFFY : Ma famille ?
Elle fait tomber les médicaments.
BUFFY : Qu’est-ce que vous voulez dire ?
BEN : Emmenez-le en salle 2. Tout de suite, merci.
Le gardien part avec les infirmiers. Ben ramasse les médicaments de Buffy. Buffy regarde le gardien, pensive.
GARDIEN : Votre famille ! Votre famille !
BEN : Excusez-moi ! Je ne m’attendais pas à… Tenez !
Il lui donne les médicaments.
BEN : C’est pour votre mère ?
BUFFY : Oui, merci.
BEN : Elle va un peu mieux ?
BUFFY : Non, mais je vais m’en occuper. (soupçonneuse) Je commence à comprendre ce qui cloche.
Dans la zone désafectée de la veille, un moine est à genoux par terre dans l'usine. Il semble faire un plan ou quelque chose comme ça. Il parle toujours la langue étrangère, nous avons le sous-titrage.
MOINE : Aidez-moi mon dieu !
Il continue et entend un bruit, alors cache le papier. On essaie de défoncer la porte. Il est mort de peur et fait tomber le papier.
MOINE : (recule) La bête ! (tremble et essaie de s'enfuir)
La porte cède. La poussière se diffuse et l'on voit apparaitre une jeune femme vétue d'une robe rouge, blonde aux cheveux frisés. Elle n'est pas spécialement musclée, on saura son nom par la suite : Glory. Elle n'a pas l'air contente.
GLORY : Ah ! Te voilà ! Je te cherche partout depuis plusieurs mois !

ACTE 2
Au Magic Box, Giles tend, tout fier, un paquet à des clients.
GILES : Merci d’avoir choisi la boutique magique et j’espère vous revoir bientôt.
Giles regarde les clients partir. Dès qu'ils sont sortis de la boutique, tout excité, il dit à Willow, qui cherche des infos sur la balle fluo :
GILES : T’as vu ça ? Des clients ! Des vrais clients ! Qui sont entrés au magasin. Je leur ai donné des choses et ils m’ont payé et ensuite ils sont partis. C’est pas génial ?
Giles retourne à son comptoir. Il ouvre la caisse.
WILLOW : Félicitations ! Vous voilà capitaliste maintenant mais j’avoue que ce qui concerne la boule, on est au point zéro.
GILES : Il faut continuer à chercher. (aux clients) Si vous avez besoin d’un renseignement, n’hésitez pas.
Anya prend quelque chose et s'avance vers Giles.
ANYA : Votre poudre à conjurer est hors de prix.
GILES : Anya !
ANYA : Désolée. J’ai presque plus d'argent. Quand j'étais vampire (mauvaise traduction à mon avis lol) j'avais pas besoin d'acheter. Ca me met de mauvaise humeur.
GILES : Le changement est palpable. Je paye très cher cette poudre.
ANYA : C’est que vous vous faites avoir. Moi, je peux vous présenter le troll qui la produit.
Buffy entre dans la boutique précipitamment.
BUFFY : Giles, je crois que je sais ce qu’a maman.
GILES : Tu as parlé aux médecins ?
BUFFY : Jamais ils ne trouveront ce qui l’a fait souffrir. C’est surnaturel.
Elle prend la "balle fluo".
BUFFY : Le veilleur de nuit qui a trouvé cette boule, il est devenu fou en moins d’une nuit.
Willow, Anya et Giles reculent en entendant ça.
BUFFY : Non, non, ça ne fera rien. Je l’avais sur moi toute la soirée. Mais lui, il a vu des choses, il a dit des choses.
GILES : Lesquelles ?
BUFFY : Qu’il viendrait à moi par ma famille.
GILES : Et qui va venir ?
BUFFY : Je ne sais pas mais ce qui a touché le gardien lui a permis de voir au-delà de ce qu’on peut voir. Lui, il sait que quelqu’un fait souffrir ma mère pour arriver jusqu’à moi.
GILES : C’est possible mais tout de même, les divagations d’un malade c’est insuffisant.
BUFFY : Oui mais c’est mieux que rien. Il faut trouver qui rend ma mère malade et comment.
WILLOW : Et après ?
BUFFY : Après je vais le chercher, le retrouver et puis le tuer.
A l’entrepôt, Glory discute avec le moine.
GLORY : Dans le fond quand on y pense, c’est moi, la victime.
Le moine est maintenant attaché à une chaise. Il est aussi bailloné.
GLORY : D’abord, je n’ai jamais demandé à venir ici et je ne parle pas de cette pièce, ni même de cette ville, de ce pays, de cette planète. Je parle de votre état de mortel que je trouve tout à fait répugnant. La nourriture, les vêtements, l’humanité. J’aurais pu trouver mieux. Ca, je t’assure. Mais bon voilà et surtout ne te gêne pas. Dis-moi, si je deviens un peu trop indiscrète parce qu’il paraît que je passe les bornes quelques fois. Mais j’ai mal, je suis blessée. Oui, blessée par ton invraisemblable égoïsme masculin. Grande nouvelle, écoutes : Tu n’es pas le centre du monde. Tout ce que je veux, c’est la clé.
Elle se met à genoux devant lui.
GLORY : Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu me dis pas où est la clé ? Ah, pardonne-moi, "moinillon". Il m’arrive parfois de me laisser emporter comme si une bête ma rongeait l’estomac, le ventre, les tripes et m’obligeait à obéir mais j’ai oublié que tu avais cette bande de sparadrap sur la bouche. (lui retire) Maintenant, dis-moi où est la clé ! Ou je vais t’arracher le nez !
Elle lui attrappe le nez et lui fait mal. Mais le moine ne dit rien. Elle le lâche enfin.
GLORY : Ce n’est rien, ce n’est rien. Continue, c’est très sexy ton bégaîement.
MOINE : (autre langue) Tuez-moi… tuez-moi !
GLORY : (lui répond dans la même langue) On est dans le Nouveau Monde maintenant… alors s’il te plaît… (reparle normalement) parle normalement !
MOINE : Je vous dirai… rien du tout.
GLORY : Bien. Tu sais ce que je voudrais ? Je voudrais que tu ressentes exactement ce que je ressens maintenant.
GARDIEN : (attaché non loin de là) Par pitié, madame, je sais pas qui vous êtes mais…
GLORY : Parce que je crois pas que je tiendrais le coup longtemps !
GARDIEN : (continue sans prèter attention à Glory) J’ai une femme, elle s’appelle Jennifer et nous avons deux enfants.
GLORY : Je parie que ça t’amuse beaucoup, n’est-ce pas ? Dit-le ! Me torturer, ça te plaît ! Pourquoi ? Elle n’est même pas à toi cette saloperie. Et moi, je la veux ! Il me la faut. J’en ai besoin tout de suite et tu t’obstines à ne pas vouloir me dire où est la clé ? Et c’est typique ça ! C’est typique ! Tous ces pauvres mortels qui se permettent de me contrarier avec leurs mensonges, leurs silences, oui, vous les humains ! Ca rit, ça parle, ça mange, ça dort et ça recommence chaque jour et encore et encore et encore jusqu’au moment où quelqu’un va les faire disparaître pour ne plus les voir !
Elle s'attaque au gardien et lui enfonce les doigts dans la tête d'où une lumière sort. Les deux s'effondrent et Glory est calmée.
GLORY : Ah, je me sens beaucoup mieux.
Au MB, les clients affluent. Une cliente va en caisse. On voit Will et Buffy regarder un livre.
CLIENTE : (à Willow) Est-ce que vous faites les paquets cadeaux ?
WILLOW : Oh oui ! Oui ! Oui, oui ! Venez par-là !
GILES : (à une cliente) Oh non, non, non, les pieds fourchus, enfin, les pieds fourchus en poudre ne sont pas en promotion, enfin, ce sont les entiers qui sont à moitié prix. Oh non, non, non, oh (à un autre client) ça ne se mange pas. Alex, ils sont bien trop nombreux.
Alex va vers lui.
GILES : Il y a plein du monde. Ils veulent tout ! Je vais être en rupture de stock.
ALEX : Allons, allons, pas d’affolement. Tout ira bien.
Il s’approche de Buffy.
ALEX : Le regard agard. Ca m’inquiète toujours mais surtout chez un commerçant.
Anya met le ticket de caisse dans le paquet d’une cliente.
ANYA : Partez maintenant.
ALEX : Anya, le syndicat des petits commerçants a téléphoné, il me charge de te dire que la phrase "Partez, maintenant" a été remplacée par "Bonne journée".
Pendant ce temps, Willow essaie d’emballer un paquet, mais elle n'y arrive pas.
ANYA : Mais quand ils sont payés, ça m’est égal ce qui leur arrive.
ALEX : C’est vrai, c’est une vielle tradition culturelle de flagrante mauvaise foi. Adapte-la.
ANYA : Hey vous ! Bonne journée !
ALEX : Tu es parfaite.
Anya est contente.
ALEX : (à Buffy) Qui aurait pu imaginer que tu passerais des heures sur un bouquin.
BUFFY : Quelqu’un a envoûté ma mère pour donner l’impression qu’elle est malade.
ALEX : Waw ! Ca c’est dur, ça ! Tu as un suspect ?
BUFFY : Oh oui, j’ai réussi à réduire la liste, je suis juste en dessous de l’infini.
ALEX : Ah !
Willow vient vers Anya avec le paquet cadeau râté.
WILLOW : Ca va, mon emballage ?
Elle le lui donne.
ANYA : Oui, si tu l’as emballé avec tes pieds.
Willow s’en va. Anya prend le nécessaire pour refaire le paquet.
ANYA : Dis donc, Buffy, il y avait un sorcier italien autrefois au 16éme siècle. Je sais plus comment il s’appelle.
GILES : Coutière.
ANYA : Il avait des culottes bouffantes. Il était mignon et il utilisait un charme qui s’appelait "tirare la cortina".
BUFFY : Qu’est-ce que ça veut dire ? Ca veut dire "tirer la corde" ?
WILLOW : Ouvrir le rideau.
BUFFY : Et...
ANYA : Un charme pour voir les charmes enfin une transe pour voir les charmes plutôt, mais tu vois quoi, enfin essaye.
BUFFY : Voir des charmes ? Comment ça marche ?
GILES : Tous les envoûtements laissent toute une sorte de signature qui est invisible pour les humains. Et voilà, dans un cas, ça peut être l'image d’une main qui étrangle ta mère.
ANYA : Ou une nappe de brouillard autour d’elle.
WILLOW : Ou bien même la forme de démon qui l’a envoûté.
GILES : Oui, c’est possible.
Anya a fini d’emballer le paquet.
BUFFY : (ferme le bouquin) Très bien, je vais faire comme votre sorcier en culottes bouffants. Je retourne chez moi, j'entre en transe et je regarde ce qu’a ma mère.
WILLOW : Je sais rien, Buffy, la transe…
GILES : (lui coupant la parole) Oui et puis ce sorcier Coutière, il est légendaire.
Une cliente fait tomber quelque chose.
GILES : Oh, attention, c’est fragile. (à Buffy) Sa capacité à atteindre les plus hauts niveau du conscient était très…
Giles se baisse pour ramasser l’objet.
BUFFY : -meilleurs que les miennes. Je savais que vous diriez ça. Mais j’ai beaucoup travaillé la concentration et je suis toute proche.
GILES : Bon et est-ce que tu es prête ?
BUFFY : Il s’agit de ma mère. Je vais y arriver. (à Willow) Il me faut quoi ?
Dans la chambre de Buffy, celle ci est assise en tailleur sur le sol. Elle vide un sac contenant les ingrédients du sort.
RILEY : C’est sympa que tu sois venu. J’avais besoin d’un petit coup de main.
Riley s'accoupit devant elle.
RILEY : Normal, alors qu’est-ce que je fais ?
BUFFY : Des choses, des, des tas de choses, des tonnes de tas de choses. On est sur un nouveau…
RILEY : Un autre terrain.
BUFFY : On ne tue pas, on prie. Alors voyons, il faut allumer l’encens ça, c’est déjà une chose et il faut rependre ce truc-là (une poudre magique) autour de moi en cercle de gauche à droite.
RILEY : T’as besoin de moi pour de l’encens et pour verser de la poudre ?
BUFFY : C’est magique, cet encens. C'est pour ça que j'ai besoin de toi, Riley. Ensuite le rituel lui-même c'est...
RILEY : Bon tu te débrouille toute seule. Tu me demandes pas de t’aider pour que je me sens moins… attend que je me rappelle… comment a dit Dawn ? Débile ?
BUFFY : Fragile.
RILEY : Oui, bien sûr. Beaucoup moins vexant. Ecoute.
Il s’assied sur le lit de Buffy.
RILEY : Je me sens bien, tu sais.
BUFFY : Je sais.
RILEY : Même si j’ai plus de supers pouvoirs je les avais empruntés de toute façon. C’était pas à long terme.
BUFFY : Je sais que tu peux très bien te défendre mais, mais j’ai pas envie qu’on te fasse de mal.
RILEY : Le mieux serait que t’arrêtes de veiller sur moi. Qu’on essaie de veiller l’un sur l’autre, d’accord ?
BUFFY : (se lève, Riley aussi) D’accord.
Ils se serrent la main.
RILEY : Bon.
Riley l’embrasse sur le front.
RILEY : Bonne chance !
BUFFY : Hey ! Il me faut plus de chance que ça.
Riley l’embrasse sur la bouche.
RILEY : Bonne voyage !
Il s’en va. Buffy ferme la porte de sa chambre. Elle allume l’encens et répend la poudre autour d’elle. Puis elle se rassied en tailleur et se concentre. Mais quelqu’un frappe à la porte : Dawn.
DAWN : Qu’est-ce que tu fais ?
BUFFY : J'm’envoie en l’air. Fiche-moi le camp.
DAWN : Menteuse, tu fais de la magie ?
BUFFY : Non, je ne fais pas de la magie.
DAWN : Je peux regarder ?
BUFFY : Non, tu ne peux pas.
DAWN : Oh, s’il te plaît, je t’en supplie, s'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît !
Buffy se lève.
DAWN : A la puissance quatre. Oh ! et puis...
Elle ouvre la porte mais Buffy la ferme.
BUFFY : Oh !
DAWN : T’es pas sympa et puis en plus y a l’odeur d’encens dans tout le couloir.
Buffy prend un pull, l'enroule et le met sous la porte pour empécher l'odeur de sortir.
DAWN : Tes vêtements vont sentir. Si tu fais de la magie, je vais le dire à maman.
BUFFY : Très bien. Va, va lui dire, allez va lui dire à qui tu vaudras. Allez ! Vas-t-en !
Dawn s’en va. Elle claque la porte de sa chambre. Buffy s’assoit de nouveau et se reconcentre. Elle a les yeux fermés. Le soleil se couche, elle reste dans la même position. Il fait nuit. L’encens dégage une légère fumée autour de Buffy. Tout à coup, Buffy ouvre les yeux. Elle ouvre la porte de sa chambre et sort. Elle est comme dans un rêve. Elle descend les escaliers et entre dans le salon. Elle regarde autour d’elle.
JOYCE : Buffy !
Elle se retourne.
BUFFY : Maman !
Joyce met sa veste.
BUFFY : Où tu vas ? Tu sors ?
Elle l’observe.
JOYCE : Oui. Ou la médecine moderne fait des miracles ou j’ai pris le meilleur des placébos. Quoi qu’il en soit j’ai envie d’aller me promener.
BUFFY : Il y a rien.
JOYCE : Pardon ?
BUFFY : Il n’y a rien.
JOYCE : Ca va, chérie ? Tu es sûre que tu te sens bien ? Tu as l’air un peu perturbée.
Sur le mur derrière Joyce, on voit une photo de Buffy, Dawn et Joyce. Le visage de Dawn clignote et s'efface.
Buffy avance vers sa mère en fixant la photo.
JOYCE : Hey, Buffy ?
BUFFY : Ah ! Ah, oui, ça va bien. J’ai eu une dure journée, c’est tout. Sors ! Va te promener.
JOYCE : Tu as tellement grandi.
Elle lui caresse les cheveux et part.
Buffy regarde les autres photos dans le salon. Idem : Dawn s'efface. Buffy examine de plus près l'une d'elles. Elle n'y comprend rien. Elle est remontée et va dans la chambre de Dawn. La pièce devient un grenier avec plein d'oeuvres d'art entreposées par Joyce. Comme si Dawn n'existait pas.
DAWN : Buffy ! Buffy ! Buffy, qui t’as permis d'entrer dans ma chambre ?
Dawn clignote !
BUFFY : Tu n’es pas ma sœur.

ACTE 3
Le sort est fini. La pièce et Dawn ne clignotent plus.
DAWN : (furieuse) Oui, si tu crois que ça me fait plaisir de t’avoir pour..
Buffy l'attrappe, enervée.
DAWN : Ah ! Qu’est-ce que tu fabrique ?
BUFFY : Qui es-tu ?
DAWN : Ne me touche pas !
BUFFY : Tu veux me faire du mal ?
DAWN : T'es complètement folle !
BUFFY : Alors tu vas avoir à faire à moi.
DAWN : Je vais le dire à maman.
BUFFY : Je t’interdis de t’approcher de ma mère !
Elle la pousse contre le placard.
DAWN : Ah !
Le téléphone sonne.
Buffy répond, énervée.
BUFFY : Quoi ?
GILES : Buffy ? (l’appele du Magic Box plein à craquer) Oh, je suis content de t’entendre, je, je crois qu’on a un peu souéstimé le danger de cette affaire.
Buffy vérifie que Dawn ne soit pas là.
BUFFY : J’écoute.
GILES : On a découvert pas mal de choses nouvelles sur ce, enfin cette boule. Oui, c’est, ça s’appelle le "daugon des fées" mais son histoire remonte à plusieurs siècles.
BUFFY : Le daugon de fées ?
GILES : C’est un objet de protection qu’on utilisait pour repousser un ancien démon primordial.
BUFFY : Est-ce qu’on sait à quoi ce démon ressemblait ?
GILES : Non, malheureusement. Et c’est là que le document...
Une cliente interrompt Giles.
GILES : (à la cliente) De l’autre côté. (à Buffy) C’est là que le document devient vague. Tout ce qu’on a pu apprendre jusqu’ici ce que… le daugon des fées a été crée afin de repousser ce, ce que ne peut pas être nommé.
BUFFY : Je vais retourner à l’entrepôt où je l’ai trouvé. Celui qui a déposé cette, cette boulle doit avoir des informations.
GILES : Oh, Buffy, je sais que je me répète mais soit très prudente. Les choses qu’on ne peut pas nommer sont généralement des objets de culte, ou bien maléfiques ou les deux à la fois. Est-ce que tu as pu entrer en transe ? Tu as vu ce qui fait du mal à ta mère ?
BUFFY : Ecoutez Giles, ce que j’ai vu c’est..
Elle se rend compte que Dawn écoute.
GILES : Oui.
BUFFY : Rien. Ca n’a pas marché.
Elle raccroche.
DAWN : De quoi est-ce que tu lui parlais ?
BUFFY : Du travail de la tueuse. Il faut que je sorte.
Elle part.
DAWN : Tu crois que ça me fait peur que tu sois la Tueuse ?
BUFFY : Pourquoi tu me demande ça ? Je serais là dans moins d’une heure.
DAWN : Et maman ? Tu l’as oubliée ?
BUFFY : Je serais là bien avant elle.
Elle sort en prenant sa veste.
Dehors, Buffy s'éloigne de la maison l'air inquiet quand elle se rend compte que Spike est caché derrière un arbre en train de fumer.
BUFFY : Spike.
SPIKE : Salut, Buffy.
BUFFY : Ecoute, le prend pas mal mais…
Elle lui donne un coup de poing.
BUFFY : Qu’est-ce que tu fais ici ?
Il tente de s’expliquer mais n’arrive pas.
BUFFY : En cinq mots, pas un de plus !
SPIKE : (compte sur ses doigts) Sorti-pour-prendre-l’air... Salope !
BUFFY : Sorti pour prendre l’air la nuit devant ma maison. Essaye de trouver autre chose, William.
SPIKE : A toi de trouver autre chose. Tu sais, contrairement à une vision très égocentrique, il se trouve que ta maison est bâtie exactement entre… une partie et d’autres parties de la ville. Je passerais bien devant dans la journée mais j’ai trop peur d’être tué, de périr dans les flammes de l’enfer.
BUFFY : Très bien. Va prendre l’air. Salut, Spike.
SPIKE : Oh, si je comprends bien, tu na me tue pas ! Ouh ! J’ai droit au petit jeu charmant du chat et de la souris ? C’est merveilleusement original. Je faisais que passer, tu sais. Satisfaite ? Oui, j’espère pour toi parce que dieu sais que tu as besoin de satisfaction dans la vie en dehors de faire joujou avec ton copain au sourire idiot et, et de toute façon, je ne t’ai jamais aimé et, et tu es très, très mal coiffée !
Il s’en va. Buffy regarde sous l’arbre et y voit de nombreux mégots de cigarettes. Elle s’en va sans comprendre. Dawn l'observe depuis sa chambre.
A l’entrepôt, Buffy casse le cadenas de la grille et entre. Elle s'approche du batiment et allume sa lampe de poche. Elle entre et arrive dans la salle où se trouvait Glory avant.
De son côté, Joyce rentre à la maison, un peu patraque. Elle dépose ses clés en appelant ses filles.
JOYCE : Buffy ! Les filles ! Il y a personne ?
Dawn arrive derrière elle avec une tasse dans les mains. Joyce sursaute.
DAWN : Maman.
JOYCE : Dawn. Où est Buffy ?
DAWN : T’inquiète pas pour elle.
Joyce enlève son manteau et pose son sac.
JOYCE : C’est absurde, je sais. C’est pas comme si c’était sa première nuit de patrouille. Oh mais je suis dans un état assez… quel est le terme médicale ? Pitoyable. Alors j’ai préféré rentrer.
DAWN : Tu veux du thé, maman ?
Elle lui tend la tasse.
Joyce fait signe que oui.
DAWN : C’est pour toi que je l’ai fait.
Buffy visite toujours quand elle remarque le moine toujours attaché.
BUFFY : Oh.
Elle va vers lui.
BUFFY : Hey !
Elle le détache.
BUFFY : Est-ce que, est-ce que vous qui avez déposé le daugon des fées ici ? Ca y est.
Elle continue de le détacher alors que Glory approche à pas de loup derrière elle en souriant.
BUFFY : Ca va aller. Je suis plus forte ce que je n’ai l’air. J’ai l’expérience de ce genre de chose. Et par-dessus le marché, (elle se retourne et empoigne Glory à la gorge) je ne suis pas stupide !
Glory se débat et envoie valser Buffy à l'autre bout de la pièce. Buffy se relève appeurée et inquiète.
GLORY : T’es sûr que tu ne te vante pas ?

ACTE 4
Au Magic Box, le dernier client s'en va. Tout le monde profite de ce calme et semble crevé.
GILES : Oh, par pitié que quelqu’un décroche cette maudite cloche et la jette aux ordures.
ALEX : Pour ça il faut pouvoir bouger.
WILLOW : J’ai beaucoup trop mal aux pieds.
ALEX : Je t’échange ma douleur dans le dos contre tes douleurs aux pieds.
GILES : Dans le fond, je préfèrais l’époque où les démons débarquaient et cassaient toute la boutique. C’était beaucoup plus simple.
Anya, pas fatiguée du tout, compte l’argent de la caisse.
ANYA : On a plus de boules de cristal. Ca marche vraiment très bien avec les amateurs. Il faut en commander et les augmenter de 10% ou même de 15.
GILES : Anya.
ANYA : C’est pas une caisse, c’est un nid d’écureuil.
GILES : Anya.
ANYA : Et la main blanche transmet vraiment un grand pouvoir. Mieux vaut instituer une semaine…
GILES : (énervé) Anya. Tu veux travailler avec moi ?
ANYA : D’accord.
GILES : Oui, alors on pourra parler boutique mais demain.
ANYA : Entendu... patron. (contente)
WILLOW : Hey ! Des nouvelles de Buffy ? L’envoûtement a marché ?
GILES : Elle dit qu’elle a échoué. Elle veut trouver la trace de celui qui a déposé le daugon des fées à l’entrepôt.
ALEX : Vous n’êtes pas inquiet pour notre tueuse nationale ? Hein, Mr Giles ?
GILES : Oh, Non. (Il regarde la boule) J’espère seulement qu’elle ne prend pas trop de risques.
Buffy est envoyée contre le mur.
GLORY : Tu veux que je te dise, il y a encore autre chose qui m’ennuie.
Elle la soulève et la cogne à plusieurs reprises sur le mur.
GLORY : Tout ce temps que je passe à te tabasser, il est perdu pour moi, je pourrai pas le rattraper.
Buffy tente de se défendre mais Glory lui attrappe les bras et presse fort dessus, Buffy souffre.
GLORY : Attends, j'ai toujours voulu essayer ce truc, tu sais avec les verres : si tu as un verre et quand tu le coupe en deux, tu as deux verres. Tu crois que ça marchera sur toi ?
Buffy fiche un coup de boule à Glory qui crie et Buffy peut se dégager.
GLORY : Aïe ! Tu m’as frappée ? Mais qu’est-ce que t’as ? T’es folle ?
Buffy la frappe.
GLORY : On t’a pas appris… la politesse ? On t’a jamais dit que ça ne se faisait pas ?
Glory l’attrape par la main.
GLORY : Très bien. Comme tu vaudras.
Glory la pousse contre le mur et veut la frapper mais Buffy se baisse et Glory cogne dans le mur en faisant un trou.
Elle la prend par le cou.
GLORY : Dis-donc, à ce que je vois, tu as des supers pouvoirs. Mais ça alors, c’est cool. Est-ce que tu peux voler ?
BUFFY : Non.
Glory l’envoie à nouveau valser. Elle se relève. Glory sourit. Elle s'arrête alors qu'elle allait vers Glory et prend le moine avec elle.
GLORY : Hey ! Hey ! Ne touche pas à mon saint homme.
Buffy et le moine courent vers la fenêtre et sautent, attérissant dehors.
Glory veut les suivre mais le talon de sa chaussure est cassé. Elle la jette puis tape du pied sur le sol. Elle le fissure et le batiment s'effondre sur elle.
GLORY : Oh ! Merde !
Dehors, Buffy tente d'aider le moine à marcher.
MOINE : Arrêtez, s’il vous plaît.
BUFFY : Non, il faut qu’on marche encore.
Elle le dépose contre la grille.
MOINE : Mon voyage s’achève, je crois.
BUFFY : Peut-être mais pas le mien, alors on y va.
MOINE : Vous devez… (il la fixe) clé. Vous devez protéger la clé.
BUFFY : Très bien, on va protéger la clé, tous les deux, mais pas ici, plus loin, plus loin.
MOINE : Tant de personnes vont mourir si vous ne, si vous ne protéger pas…
BUFFY : Quoi ? Qu’est-ce que c'est ?
MOINE : La clé, c’est énergie, c’est portail, elle ouvrira portail.
BUFFY : Le, le, le daugon des fées.
MOINE : Non. Pendant des siècles, elle n’a pas eu forme du tout. Mes frères moines veillaient secrètement. Un jour, l’abomination nous a trouvé. Il a fallu cacher clé, lui donner forme. On a modelé en chair pour la rendre humaine et envoyez chez vous.
BUFFY : Dawn.
MOINE : C’est elle, clé.
BUFFY : (au bord des larmes) Et c’est chez moi que vous l’aviez mise ?
MOINE : Nous savions que Tueuse protégerait clé.
BUFFY : Mais mes souvenirs, ceux de ma mère ?
MOINE : Battir par nous.
BUFFY : Enlevez-les moi s’il vous plaît. C’est ma vie que vous avez...
Le moine tousse, il est sur le point de mourir.
MOINE : Vous ne pouvez pas abandonner.
BUFFY : Je n’ai jamais voulu ça. Je ne sais même pas ce qu’est cette fille.
MOINE : Une humaine, maintenant elle est humaine. Et elle dépend de vous. Je vous en supplie. Elle est innocente, je le jure. Elle a besoin de vous.
BUFFY : Elle n’est pas ma sœur.
MOINE : Non, mais elle ignore ça.
Le moine meurt laissant Buffy stupéfaite.
Buffy rentre chez elle. Dawn et Joyce sont sur le canapé.
JOYCE : C’est toi, ma chérie.
Dawn se lève et part.
DAWN : (à Buffy) Je l’ai pas embêtée.
Elle monte dans sa chambre.
JOYCE : Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?
BUFFY : C’est rien. Des trucs des sœurs.
Elle monte elle aussi.
Elle frappe à la porte de la chambre de Dawn.
DAWN : Va t’en !
Buffy entre. Dawn est assise sur son lit.
BUFFY : Je viens m’excuser.
DAWN : Tu m’as tordu le bras.
BUFFY : Je sais.
DAWN : Laisse-moi.
BUFFY : Je m’excuse, je te dis.
DAWN : Tu veux connaître ma théorie ? Ce que je crois c'est que toi t’es pas ma sœur et que maman t’as adopté au milieu d’une bande des singes braillards et vulgaires et qu’elle te l’a jamais dit parce qu’elle ne voulait pas te faire de peine.
BUFFY : C’est ça ta théorie ?
DAWN : Ca explique pourquoi tu as cette odeur et ses vêtements.
BUFFY : Je suis venue m’excuser.
DAWN : Pourquoi ? Qu’est-ce que ça t’apporte ?
BUFFY : C’est typique ta façon de réagir. T’as toujours été comme ça depuis… (elle comprend que c'est quand même sa soeur malgré tout, elle a des souvenirs)
Buffy s’assied à côté de Dawn.
BUFFY : J’ai eu une mauvaise journée.
DAWN : Bienvenue au club !
BUFFY : Je peux être présidente ?
DAWN : C’est moi la présidente ! Toi, tu peux être secrétaire.
BUFFY : D’accord.
Buffy caresse les cheveux de Dawn. En silence.
DAWN : Buffy ?
BUFFY : Oui.
DAWN : Qu’est-ce qu’elle a maman ?
BUFFY : Je sais pas.
Elle continue de lui caresser les cheveux, tendrement.