Magie noire

Transcript par Sandrine pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

GILES, en voix off : Précédemment dans ‘Buffy contre les vampires’…
On voit des moines qui courent, effrayés. On voit Glory qui entre dans un entrepôt en démolissant un mur.
BUFFY, en voix off : Dites-moi à quel genre de démon j’ai à faire.
QUENTIN TRAVERS, en voix off : Glory n’est pas un démon. C’est une déesse.
On voit un moine mourant parler à Buffy.
LE MOINE : On devait cacher la clé… On l’a rendue humaine.
Les moines chantent.
LE MOINE : …et on vous l’a envoyé.
On voit Dawn à l’hôpital qui parle à Ben.
DAWN : Je ne suis pas réelle.
BEN : Tu es la clé. Va-t-en ! Avant qu’elle te trouve ! Elle est là !
Ben se métamorphose en Glory. Ben parle à Jinx.
BEN : Je ne l’aiderai pas à trouver la clé. Je ne ferais jamais ça à un innocent.
JINX : Un innocent ?
BEN : Ce n’est pas une personne.
Ben poignarde Jinx. Glory est dans son appartement.
GLORY : Du nouveau sur la clé ?
JINX : Il a dit que c’était une personne.
Spike est attaché dans l’appartement de Glory.
SPIKE : Je vais vous dire qui est la clé.
GLORY : Le vampire me ment.
SPIKE : La Tueuse va botter ton flasque et énorme derrière.
Glory frappe Spike qui vole à travers la pièce et qui atterrit de l’autre côté de la porte.

PROLOGUE :
L’épisode commence sur le campus de l’UC Sunnydale. Extérieur d’un bâtiment, des étudiants marchent et parlent.
Vue d’une classe. Vue d’une paire de mains qui traficote une diapositive. Dans l’arrière plan, la porte s’ouvre et Buffy entre. On voit des étudiants qui partent. La personne derrière le projecteur est le prof. Buffy marche vers lui.
BUFFY : Professeur Lilian ?
LE PROF : Buffy.
BUFFY : Je suis désolée d’avoir manqué le cours aujourd’hui. (Le prof continue de toucher la diapo) C’était bien ?
Il lui lance un regard.
BUFFY : Hum, bien sûr que c’était bien. (Il continue son truc) Vous voulez que j’essaie ?
LE PROF : Oui, merci, la… (il fait vaguement le geste) diapo est coincée dans … ce truc.
BUFFY : OK. (Elle commence à pousser la diapo) Hum, je suis juste … venue pour vous dire … que je dois abandonner ce cours. En fait, tous les cours. Je ne fini pas le semestre. J’aimerais…hum…je vais juste, je ne peux pas venir en cours en ce moment. Je dois prendre soin de ma sœur.
LE PROF : (Il acquiesce) Oui, je m’en doutais. Je tiens à vous présenter toutes mes condoléances.
Buffy semble pensive pendant un moment, puis saisit son sac.
BUFFY : Hum, j’ai besoin que vous signez ces formulaires.
Elle lui donne les papiers.
LE PROF : Oh, … oui.
Il met les papiers sur la table, met ses lunettes pour les lire. Buffy attend, il les signe puis lui rend.
BUFFY : Merci.
Elle met les papiers dans son sac alors que le prof enlève ses lunettes. Ensuite, elle le regarde.
LE PROF : Il y a quelque chose d’autre ?
BUFFY : Non. Oui. Hum… Je voulais vous dire combien j’appréciais ce cours. (Elle réessaie d’enlever la diapo du projecteur) Je veux dire, je n’étais pas la meilleure étudiante, mais … j’ai vraiment beaucoup apprit. Huh, et j’aime beaucoup la poésie. (On voit ses mains sur le projecteur) Vraiment.
La diapo saute du projecteur et vole à travers la pièce.
BUFFY : (embarrassée) Oh, désolée.
LE PROF : (qui sourit) Je suis heureux que vous aimiez la poésie, Buffy.
BUFFY : J’aurais aimé avoir le temps mais, je ne l’ai pas pour le moment.
LE PROF : Eh bien, peut-être des petits poèmes.
BUFFY : Oui ! Comme, comme ceux, les Japonais, qui ont un nom à éternuer.
LE PROF : Haïku ?
BUFFY : Oui, ceux-là. Et heureusement, je reviens au prochain semestre.
On voit Ben dans les couloirs de l’hôpital, il a l’air anxieux.
BUFFY, en voix-off : Quand je serais plus moi-même.
Ben s’approche de deux docteurs qui sont debout et qui regardent un dossier. L’un porte une blouse blanche, l’autre une tenue bleue. Ils ont l’air d’attendre Ben.
LE DOCTEUR : Benjamin. Quelle bonne surprise !
BEN : Je suis désolé d’être en retard.
LE DOCTEUR : Vous n’êtes pas en retard.
BEN : (Il regarde sa montre) Mais, monsieur…
LE DOCTEUR : Vous ne pouvez pas être en retard à un travail que vous n’avez pas (Il donne un dossier à l’autre docteur qui s’en va) Croyez le ou non, j’ai décidé de donner votre travail à quelqu’un qui le fait. (Ben soupire, énervé) Bon sang, Ben ! Je vous ai appelé pendant deux semaines. Où étiez-vous ? Je ne voulais… Je suis désolé de vous renvoyer, mais j’ai besoin de quelqu’un sur qui je puisse compter.
BEN : (surpris) Je n’ai pas été ici… (résigné) Je ne suis pas venu pendant deux semaines. (d’un air heureux) Il y a une explication pour cela…que…je ne peux pas vous donner. Mais je peux vous dire que ce n’est pas de ma faute.
LE DOCTEUR : (acquiesçant) Bien sûr. Vous pouvez aussi dire que le chien a mangé votre devoir ou que vous avez été traumatisé par votre enfance, peut-être qu’il y a vraiment une créature démoniaque qui vit en vous et qui prend le contrôle de votre corps et qui force à faire cela. (il soupire) Prenez vos responsabilités, Ben !
BEN : Je…c’est… (énervé) vous savez… Laissez tomber. Laissez tomber.
Il se tourne pour s’en aller. On voit Ben vider son casier, jeter ses vêtements dans un sac tandis qu’il se parle à lui-même.
BEN : C’est si injuste. Tu écartes tout de moi. Tout ce pour quoi j’ai travaillé, tout ce qui me tient à cœur, tout ce que j’ai construit. Ce sont mes choix, c’est ma vie, et tu ruines tout ! ( Il fait une pause, en secouant sa tête) Non, non. Pas ici. Pas maintenant. Pitié. (Il met ses mains sur son visage) Je suis Ben. Je suis Ben. Je suis Ben.
Il continue de répéter cette phrase tandis qu’il se tourne et frappe sa main contre la porte du casier. Zoom sur ses mains alors qu’elles diminuent et deviennent celles de Glory. Plan de Glory debout là où était Ben. Elle regarde autour d’elle avec un petit sourire.
GLORY : J’ai faim.

GENERIQUE

ACTE 1
On voit Glory qui prend un bain moussant. A côté de la baignoire, trois de ses démons sont agenouillés, ils portent des bandeaux sur leurs yeux. Un d’eux tient un plateau sur lequel est posé un verre de jus d’orange. Un autre tient une grande boîte de chocolats.
GLORY : (soupir heureux) Ah…, ils ont compris ce qu’était la douceur. Il y a tant de choses odieuses dans cette dimension, mais les bains moussants sont très agréables. (Elle souffle sur la mousse) Vous voyez ce que je veux dire ?
JINX : J’approuve extatiquement, ô chatoyante, irradiante glorifiscence !
GLORY : Je ne te parlais pas à toi.
JINX : Oh, pardon.
MURK : Je vous demande pardon et même pardon d’exister mais est-ce que vous vous adressiez à moi ?
GLORY : Oh. Mais qu’est ce qui te fait croire ça ? Vous n’avez jamais pris de bain, tous autant que vous êtes.
MURK : Oh, mais si, votre succulence, nous baignons dans votre magnifique radiance, dans votre splendeur…
GLORY : Et si vous la fermiez et que vous m’écoutiez, les crétins en robe de bure ? (Ils secouent tous les trois la tête) Très bien. Je vous avais demandé la clé, et vous m’avez apporté un vampire. Un vampire impur, avec des cheveux en botte de paille. Loufa !
Murk prend un gros loufa (une espèce de grosse brosse, comme celle pour récurer) et lui donne. Elle commence à frotter ses jambes avec.
GLORY : Donc, la situation exacte, c’est que vous êtes incapables de faire votre foutu job. Pardonnez-moi mon langage. ( Elle redonne le loufa à Murk) Mimosa.
Elle tend le plateau à Glory qui prend le verre.
GLORY : Mmmm… (Elle boit et sourit) Des vitamines. Alors creusez vos petites cervelles de moineau et dites moi ce que vous avez vu en espionnant Buffy et toute la bande. Tout. Mmm. Ensuite, je saurais qui est la clé.
BUFFY, en voix-off : Tu m’as menti ?
On voit Dawn assise sur une chaise.
DAWN : Je n’ai … jamais vraiment menti.
BUFFY : Ah oui ?
On voit Buffy assise à côté d’elle.
BUFFY : Et pourquoi quand je te demandais comment c’était à l’école, tu me disais ‘bien’ ?
DAWN : Parce que ça allait. Je n’avais aucun problème à l’école puisque je n’y allais pas.
On voit une femme assise derrière un bureau sur lequel il y a une plaque où il y a écrit ‘Principal Stevens’. Buffy et Dawn sont assises en face d’elle de l’autre côté du bureau. Buffy soupire.
BUFFY : Je-je ne sais pas quoi dire. Je suis sûre que vous savez que les derniers mois ont été plutôt durs pour Dawn. Je ne dis pas que c’est une excuse.
LA PRINCIPALE : Je comprends. Votre mère était une femme incroyable et elle va beaucoup nous manquer à tous. Je sais à quel point ça peut être dur.
BUFFY : Ca l’est. Surtout pour Dawn. Ce n’est qu’une enfant.
LA PRINCIPALE : Eh bien… Nous savons toutes les deux qu’elle est plus qu’une enfant.
Dawn paraît alarmée, elle regarde Buffy, qui lui retourne ce regard.
LA PRINCIPALE : (Elle se penche) C’est une jeune fille très douée… avec un esprit vif… ( à Dawn ) quand elle s’en donne la peine.
Dawn a l’air soulagé.
BUFFY : Ecoutez. Je sais qu’elle n’a pas respecté les règles mais je suis sûre que tout cela ira…
LA PRINCIPALE : Dawn, tu peux attendre dehors quelques minutes.
Dawn a l’air effrayé. Elle regarde Buffy, qui acquiesce. Dawn se lève et sort. Buffy la regarde partir en soupirant.
La principale lance un regard sévère à Buffy.
Intérieur du Magic Box.
Alex et Willow sont assis à la table, il lit une BD, elle lit autre chose. Dans l’arrière plan, on voit un couple de personnes âgées qui regardent sans acheter. La caméra tourne pour révéler Anya de l’autre côté de la table, debout, qui regarde les clients. On voit les clients qui examinent la marchandise. On voit Anya qui les regarde, à moitié cachée par une vitrine.
ALEX : Chérie.
Anya se tourne pour le regarder.
ALEX : Vieux dicton : ‘Un client épié n’achète pas’
ANYA : Ils le feraient s’ils étaient patriotes.
Alex et Willow posent leurs bouquins et regardent Anya puis se regardent.
ALEX à Willow : Ok, je me dévoue. (A Anya ) Patriotes ?
ANYA : Bah oui. J’ai récemment réalisé que j’étais plus qu’humaine, (fièrement) je suis aussi américaine.
Giles apparaît avec une tasse de thé à la main.
GILES : Oui, je suppose que tu l’es, dans une certaine mesure. Si l’on considère que tu es née ici en tant que mortelle.
Il passe derrière elle.
ANYA : Il a raison, l’immigré. (Giles la regarde) J’ai beaucoup lu sur nos bons vieux Etats-Unis d’Amérique. Epousant l’extraordinaire et précieuse idéologie qui est le fondement même de ce pays.
WILLOW : La démocratie ?
ANYA : Le capitalisme. Le libre échange qui consiste en l’échange de biens contre de l’argent. (Willow et Alex s’échangent un regard amusé) Un système de beauté symbiotique qui semble échapper à ces deux vieux. (Elle se retourne et regarde les clients) Regardez-les. Ils inspectent les présentoirs. Ils scrutent la marchandise de tous leurs yeux. (Elle se retourne vers les autres) Et toujours aucun billet en vue. C’est exaspérant et anti-américain.
Giles s’approche d’elle et regarde les clients.
GILES : Oui, c’est répugnant. Ils sembleraient qu’ils ne croient plus que l’argent peut acheter le bonheur.
Il s’en va.
ANYA : Totalement anti-américain. Vous savez ce qui est pire que l’anti-américain ? Le peuple français.
WILLOW : Voyez-vous ça !
ANYA : Ils ne donnent jamais de pourboire. Alors les Français qui sont vieux, c’est le pire qui puisse exister.
ALEX : Anya, si on essayait d’avoir un peu moins de préjugés et un peu plus de tolérance ? Pas nous, (Il désigne Willow et lui) juste toi. (Il pointe Anya)
ANYA : Bien. Je vais pousser ces deux vieux chnoques à dépenser.
Elle se tourne et marche vers les clients. La porte s’ouvre et Buffy entre, suivie de Dawn. Buffy fait un petit signe à Anya alors qu’elles se dirigent vers la table.
ALEX : Oh ! Mais que vois-je ? Dawn et sa Buffy-sitter.
DAWN : Salut.
BUFFY : Salut tout le monde.
GILES : Je suppose que ça s’est bien passé à l’université.
BUFFY : Oui, je n’en fais plus partie.
Elle et Dawn s’assoient à la table.
ALEX : Tant mieux pour toi. Bienvenue dans le monde réel. Il y a de quoi s’amuser à l’extérieur. (Il regarde Willow) Tu verras.
BUFFY : Ce n’est que provisoire. J’espère bien y retourner au prochain semestre.
ALEX : Y retourner ? Bien sûr. Quoi que tu décides, tu auras mon soutien. Considère moi... (il rit nerveusement) comme ton... (Il se renfrogne ; Buffy le regarde bizarrement) Tu sais, j’essaie de trouver un mot pour exprimer le soutien mais je bloque sur soutif alors tu vois... (Buffy sourit) quelque chose de plus masculin. Considère moi comme tel.
On voit Dawn qui ne sourit pas.
ALEX : (Doucement) Non, sérieux. Compte sur moi.
BUFFY : Merci. En fait, j’ai besoin de parler à Giles seul à seul une minute.
Giles lève les yeux de sa tasse et son journal.
ALEX : Ah. Mais pas de problème.
BUFFY : (Elle se lève) Uh, Dawn, pourquoi tu commencerais pas tes devoirs ? Uh, si tu as besoin d’aide, (elle se tourne vers Willow) Willow, tu veux bien ? (Willow acquiesce) Merci.
Buffy et Giles s’en vont alors que Dawn ouvre son sac.
Salle d’entraînement. Buffy est assise sur le canapé dans l’arrière plan tandis que Giles joue avec le punching-ball au premier plan.
BUFFY : Je ne sais pas quoi faire. Elle fait n’importe quoi, je fais n’importe quoi. C’est un beau gâchis.
GILES : Tu vas devoir mettre les pieds dans le plat.
BUFFY : J’ai essayé. C’est juste que... mon pied n’a pas l’habitude d’aller dans le plat. (elle se tourne vers Giles) Je veux que vous le fassiez. (Giles soupire) Mettre les pieds dans le plat, c’est un rôle pour vous.
GILES : Non, Buffy, je craint que non.
BUFFY : Je vous en prie ? Je vous en supplie ? (Désespérément) Après tout, vos pieds sont plus gros que les miens ! Et vous êtres plus responsable que moi. Dawn a besoin d’autorité, de quelqu’un qui la guide. Elle vous écouterait vous.
GILES : (D’un air moqueur) Oh, oui, comme tu le fais toujours.
BUFFY : Je vous écoute.
Giles la regarde.
BUFFY : (Elle fait la moue) C’est vrai.
GILES : (Il enlève ses lunettes et s’assoit à côté d’elle) Eh bien, ouvre bien tes oreilles. Je suis peut-être un adulte mais je suis pas de sa famille. En tout cas, de la seule famille qui lui reste. Tu dois le faire pour elle.
BUFFY : (nerveusement) Oui. Elle a besoin de moi. (Giles a l’air compatissant) MOi, la grande sœur, (plus confiante) la figure autoritaire, la main forte qui la guide, et le gros pied dans le plat.
GILES : C’est l’esprit.
BUFFY avec un petit sourire : D’accord. (Elle acquiesce) Je peux le faire. (Elle se lève)
GILES en se levant aussi : J’en suis convaincu.
Ils s’avancent de quelques pas, puis Buffy se retourne brusquement vers Giles.
BUFFY : Pitié ?
GILES : Non.
Il lui tient les épaules, et la fait se tourner. Elle prend une grande respiration.
BUFFY : Ok. (Giles acquiesce) Je me lance.
Pause. Elle commence à marcher de nouveau. Giles la suit, toujours avec ses mains sur les épaules de Buffy.
BUFFY qui récite : On se couche tôt, on se lève tôt, repas équilibré, et pas de discussion. C’est un nouveau départ.
On voit le magasin tandis que Giles et Buffy entrent.
BUFFY : Discipline. Autorité. Ordre.
On entend des petits rires.
Buffy regarde dans le magasin et découvre Alex, Anya et Willow couchés par terre et qui forment un triangle avec leurs corps. Dawn est au milieu. Tous sont en train de rire. Dawn voit Buffy et arrête de rire.
BUFFY : (elle avance brusquement) Qu’est ce que ça veut dire ? Je croyais t’avoir dit de faire tes devoirs.
Les autres se relèvent.
DAWN : C’est ce que je faisais.
BUFFY : (Elle croise les bras) S’il te plait, ne me mens pas.
DAWN : C’est la vérité.
Giles, Alex et Anya s’éloignent d’elles.
WILLOW : On faisait un peu de géométrie appliquée. J-J’ai lu quelque part un article qui disait que les enfants comprennent mieux les maths quand on fait appel à leur faculté visuelle. On utilise le côté droit du cerveau au lieu d’utiliser que le gauche.
Buffy a toujours l’air consterné et non amusée.
WILLOW : Quelque chose comme ça.
BUFFY : Huh, huh.
WILLOW : Donc, on a fait un triangle avec nos corps, et c’est que j’ai dit à Alex qu’il était obtus, et ensuite, il s’est mis à râler (elle sourit, Dawn aussi) et Dawn a dit qu’on était un triangle adroit, et c’est ce qui a déclenché l’hilarité.
BUFFY : Je vois. C’est ce qui veut dire qu’il vaudrait mieux que Dawn fasse ses devoirs à la maison.
Dawn et Willow arrêtent de sourire. Elles sont déçues.
DAWN : Mais, ça marchait. J’ai vraiment appris.
BUFFY : Ramasse tes affaires.
Dawn se renfrogne, elle regarde Willow.
DAWN : BIen. Surtout, ne m’écoutes pas. (Elle va chercher ses affaires)
WILLOW : (Elle marche vers Buffy) Je t’en prie. Ne sois pas trop dure avec elle. Tu connais quelqu’un qui pourrait résister aux joies d’un jeu de mots géométriques ?
BUFFY : Il est très important que Dawn finisse ses devoirs maintenant.
On voit Dawn qui écoute de la table.
WILLOW : Oui, je sais, mais...
Dawn se tourne vers ses affaires tandis que Willow lui jette un coup d’œil.
WILLOW : On s’amusait de façon éducative, et d’un seul coup, c’est les reproches, l’ambiance plombée et l’interdiction de la géométrie des corps.
BUFFY : (Fermement) Il est vraiment important que Dawn finisses ses devoirs maintenant.
WILLOW : Je sais, et j’ai une vraie passion pour l’école. Tu le sais ! Je me dit : (Elle chantonne) ‘Vive l’école et à bas la récré !’ ou un truc dans le genre.
BUFFY : Ecoute, Willow, je sais que tu veux bien faire, mais tu ne comprends pas, et je ne vois pas comment tu pourrais.
WILLOW : Je comprends très bien, au contraire...et je comprends aussi que tu sois un peu tendue.
BUFFY : Je suis plus que tendue. Je suis paniquée.
WILLOW : Oui, tu pourrais peut-être faire une pause pour te dé-paniquer. Hey, tu pourrais venir à la grande fête interculturelle, j’y vais avec Tara.
BUFFY : (Doucement) Non, désolée, Willow.
WILLOW : Allez ! Tu emmènerais Dawn. On s’amusera bien. Ce serait un divertissement à la fois éducatif et disciplinaire.
BUFFY : Je ne peux pas, Will. Ne t’inquiètes pas. C’est pas comme si je n’avais pas de vie. J’en ai une. J’ai celle de Dawn.
Buffy marche vers la table où se tient Dawn, elle a ses affaires. Buffy prend son sac sans se retourner.
BUFFY : T’es prête ?
Dawn a l’air maussade. Elle se tourne et suit Buffy. Elle lance un regarde à Willow en partant.
On voit Glory dans son appartement.
GLORY : Donc, c’est elle. Sous notre nez depuis le début. J’aime le sens du détail de ces moines. (Elle sourit) Fantaisie, caprice, passion. C’est si mignon, si...humain. Vous voyez ?
On voit qu’elle est assise sur un canapé. Ses trois démons sont devant elle. Ils acquiescent et sourient.
GLORY : Réellement très convaincant. (Elle réfléchit) Mais pas suffisamment convaincant.
Elle se lève doucement et regarde chaque démon dans les yeux.
GLORY : Vous connaissez tous votre mission. (Elle fait un énorme sourire) Je croit qu’il est l’heure d’aller récupérer la clé.
Elle se tourne et s’en va. Les démons la suive en file indienne.

ACTE 2
Chambre de Willow et Tara. Tara cherche des affaires dans la penderie pendant que Willow est assise sur le lit et met ses chaussures.
WILLOW : C’était presque rien. Buffy a juste un peu grondé Dawn au sujet de ses devoirs.
TARA : Oui, c’est compréhensible (Elle pose quelque chose sur le lit, elle se retourne et ferme la porte de la penderie)
WILLOW : Oui, c’est sur. Moi aussi, je sècherai les cours si j’étais à la place de Dawnie.
TARA : (Elle sourit) Chérie, tu ne sècherais pas les cours même si ta vie en dépendait. (Elle va jusqu’au lavabo) Je parlais de Buffy.
WILLOW : (Elle met ses boucles d’oreilles) Bein quoi ?
TARA : C’est compréhensible qu’elle ait râlé. Elle doit veiller sur Dawn maintenant.
WILLOW : (Elle met sa veste) Oui, mais elle n’est pas la mère supérieure d’un pensionnat de jeunes filles. Elle va juste rendre Dawn plus rebelle.
TARA : J’ai du m’occuper de mes petits frères après… Je veux dire, tu peux pas savoir ce que c’est…
WILLOW : Oui, je le sais.
Tara fait un petit bruit de mécontentement, elle fronce les sourcils et s’assoit sur le lit en face de Willow.
TARA : Je n’ai pas voulu-
WILLOW : Non, c’est juste que…je…je sais pas ce que ça fait. (Tara fronce les sourcils) Mais c’est juste que… (Willow fait semblant de rire) Laisse tomber.
TARA : Je t’ai mise en colère ?
WILLOW : Non. Non.
TARA : Ca que je voulais dire, c’est –
WILLOW : Non, c’est bon. Oublions tout au sujet de Buffy.
TARA : Non, s’il te plait. Je veux dire, dis-le-moi si j’ai dit quelque chose de mal, sinon je risque de le redire, peut-être souvent et en public.
WILLOW : Non, j’ai réagi un peu fort. Disons, c’est vrai que je ne sais pas ce que ça fait. (Elle soupire) Et c’est comme si mon opinion ne valait rien parce que je ne l’ai pas vécu…. (Elle soupire de nouveau) Je n’ai pas perdu ma mère, alors, je sais rien.
TARA : Bien… Je ne suis pas une experte. Je n’ai perdu qu’une seule personne.
Willow lui lance un sourire compatissant. Tara semble inquiète.
TARA : (Non sûre d’elle) Est-ce que … j’ai agi comme si j’avais une grande expérience ?
Large plan de Willow et de Tara assises sur le lit, l’une en face de l’autre, de chaque côté du lit.
WILLOW : (Faiblement) Non.
TARA : Est-ce que ça veut dire ‘oui’ ?
WILLOW : En quelque sort. (Tara fronce les sourcils) Je veux dire, je me sens comme une novice. Tu fais tout depuis plus longtemps que moi. Tu vis seule depuis plus longtemps… Tu pratique la magie depuis beaucoup plus longtemps que moi.
TARA : Oh, mais tu es plus douée que moi ! C’est juste que parfois, cela m’effraie, les pouvoirs que tu possèdes grandissent si vite.
WILLOW : (Elle fronce les sourcils) Quel étrange mot !
TARA : (Elle sourit nerveusement) ‘Grandissent’ ?
WILLOW : Ils t’effraient ? Je t’effraie ?
TARA : (Elle se lève brusquement du lit) Ce n’est pas ce que je voulais dire. M’impressionnent. Je suis impressionnée.
WILLOW : Eh, bien, j’ai pris initiation à la psychologie. Le prof était un savant fou engagé par le gouvernement, avec une assistante qui ressemblait à la fiancée de Frankenstein. Je sais ce que c’est qu’un lapsus.
Tara semble bouleversée.
WILLOW : Tu ne me fais pas confiance ?
TARA : Je te confierai ma vie.
WILLOW : Je ne te parle pas de ça.
TARA : Si on allait à la fête maintenant ?
WILLOW : Je ne me sens pas d’humeur multiculturelle tout de suite. (Elle se lève) Sur quel sujet tu ne me fais pas confiance ?
TARA : Ce n’est pas ça. Ca m’inquiète, parfois. Tu-tu changes tellement et si vite. Je ne sais pas jusqu’où tu vas aller.
WILLOW : Où je vais aller ?
TARA : Je m’exprime très mal.
WILLOW : Non, c’est très clair. Tu ne parles pas de sorcellerie. Tu parles des autres changements dans ma vie.
TARA : Je te fais confiance. C’est juste que … (elle baisse les yeux) Je me demande quelle sera ma place dans ta vie quand –
WILLOW : Quand je changerais d’avis ? Oui, ce n’est qu’une passe, juste une expérience avant de retourner à la pêche aux garçons.
Pause.
WILLOW : C’est ça ce que tu penses ?
TARA : Je devrais ?
WILLOW : Je suis vraiment désolée de ne pas avoir étendu l’étendard de mon homosexualité avant d’entamer cette relation. Tu es la seule femme dont je sois jamais tombée amoureuse alors … comment pourrais-tu me prendre au sérieux ?
Elle marche vers la porte.
TARA : Willow, je t’en prie !
WILLOW : Amuse-toi bien à la fête.
Willow s’en va à grands pas. Tara se tient là, sans bouger, bouleversée.
Extérieur de la maison des Summers, le jour.
Plusieurs des démons de Glory avancent vers la maison, jusqu’à la fenêtre. Ils s’agenouillent et regardent par la fenêtre. On voit la salle à manger. Dawn est assise à la table tandis que Buffy est debout.
La caméra passe par la fenêtre. Buffy plie des serviettes sur la table pendant que Dawn fait ses devoirs.
BUFFY : Ok, donc, je pense que la prochaine étape est de faire un programme. Un emploi du temps. (Dawn lui lance un regard méchant) J’écrirais toutes les choses que tu dois faire et, quand tu les auras faites, tu feras une croix à côté de la tâche que tu auras faite.
Dawn la fixe avec une expression maussade.
BUFFY : Quoi ? Tu veux des médailles ? (Elle roule des yeux) Ok. Tu auras des médailles.
DAWN : Je ne veux pas de médailles. (En se moquant) Je ne veux rien de tout ça.
Elle pose son crayon et croise les bras. Buffy arrête de plier les serviettes.
BUFFY : J’essaye juste de te donner une vie normale.
DAWN : (Sarcastique) Eh bien, bonne chance.
Dawn continue ses devoirs. Buffy la regarde. Dawn fait une pause et la regarde avec circonspection.
DAWN : Quoi ? (Elle roule des yeux et se colle contre le dossier de sa chaise) Qu’est ce que j’ai encore fait ?
BUFFY : C’est sérieux, Dawn.
DAWN : Non, je ne suis pas réelle, alors pourquoi le tableau de mes corvées le serait ? (Elle ferme son livre et croise les bras)
BUFFY : Ce n’est pas un tableau. C’est une grille. Et tu es réelle.
DAWN : Oui ? Ces moines ont mis certaines connaissances dans ma tête ; elles vont peut-être me permettre de passer dans la classe supérieure.
Buffy tape ses mains sur la table, ce qui fait sursauter Dawn.
BUFFY : Bon sang, Dawn. C’est sérieux.
DAWN : Pourquoi ? Pourquoi je prendrais ça au sérieux ?
BUFFY : Parce que sinon, ils vont t’emmener.
Longue vue des deux l’une en face de l’autre. Dawn décroise ses bras et a l’air effrayé.
DAWN : M’emmener ? Ca veut dire quoi ?
BUFFY : (Doucement) Ils nous séparerons. C’est ta principale qui me l’a dit quand tu étais dans le couloir. Si je n’arrive pas à te faire aller à l’école, ils me refuserons le droit de devenir ta tutrice légale.
Elle recommence à plier les serviettes. Dawn ne réalise pas, elle est sous le choc.
DAWN : Et j’irai où ?
BUFFY : (Doucement) Je ne sais pas. Chez papa, peut-être, ou chez une famille d’accueil. Je n’ai pas eu le cœur de demander.
DAWN : (pause ; un peu en se moquant) Tu aurais pu me le dire.
BUFFY : Je viens de le faire.
Buffy continue de plier les serviettes tandis que Dawn se rassoit correctement.
Un parc, le jour. Des ballons et des lanternes sont suspendus aux arbres. Des gens se promènent, certains sont déguisés, d’autres tiennent des nounours ou autres récompenses de fête foraine. Un groupe de pom-pom girls dansent. Un groupe de chinois dansent avec un grand dragon en papier. Des drapeaux de différents pays sont suspendus à un fil. Une musique douce et triste apparaît à travers les autres bruits.
On voit Tara assise seule sur un banc dans le parc, tout au fond à droite, elle a l’air triste.
Magic box. Giles marche jusqu’au comptoir ; il tient deux tasses ; il va derrière le comptoir où Anya travaille ; il lui donne une tasse. Travelling jusqu’à un coin où est Willow ; elle est assise sur le sol, à côté d’étagères, parmi des coussins ; elle a l’air triste. La musique triste continue.
La fête. On voit Tara sur le banc. Elle regarde sans rien faire à sa gauche. On voit la main de Tara sur le banc. Une autre main apparaît et se glisse dans celle de Tara. Les doigts s’enlacent.
Tara sourit, regarde les mains, regarde le visage de la personne et arrête de sourire. La musique triste s’arrête.
GLORY : Vous attendez quelqu’un ?
Tara suffoque de peur.
Magic box. Willow marche jusqu’au comptoir. Giles ouvre un paquet.
GILES : J’espère que ce n’est pas encore un retour. Les gens veulent des hamsters empaillés et ils ne sont jamais satisfaits.
Willow se penche sur le comptoir, elle a toujours l’air triste. Giles remarque son expression.
GILES : Tu vas bien ?
WILLOW : Oui.
GILES : Ah oui, ta bonne humeur communicative saute aux yeux.
WILLOW : Je me suis disputé avec Tara. C’était horrible.
GILES : Oh, je suis désolé.
Giles prend le paquet et marche vers les étagères derrière le comptoir.
WILLOW : Moi aussi.
GILES : Vous ne vous disputez pas souvent ?
WILLOW : Jamais. Jusqu’à aujourd’hui.
GILES : Eh bien, c’est fini.
WILLOW : (Très bouleversée) Fini ? Comment ça pourrait être fini ? Je viens à peine de la rencontrer !
GILES : La dispute est terminée.
WILLOW : (Un peu plus paisible) Oh. Oui.
GILES : Quand tu lui auras présenté tes excuses, tu te sentiras mieux. Tu sais, vous pouvez vous disputez sans que le monde s’écroule. (Il marche vers la porte de service) Tout semble horrible tout de suite, mais avec le temps...
Giles ouvre la porte et découvre un des démons de Glory : Slook, qui les espionnait. Slook tombe au sol.
GILES : ...tout passe.
Willow et Anya le fixent.
On voit Giles qui tient Slook par l’oreille, il l’emmène dans la boutique et je jète sur une chaise. Willow et Anya s’avancent vers eux.
ANYA : Wow !
GILES : Maintenant, voyons ce que nous avons.
ANYA : Oh, c’est un des démons qui travaillent pour Glory !
GILES : Oui ? Quelle aide !
SLOOK : Je travaille pour la déesse. Laissez-moi partir si vous ne voulez pas vous attrapez ses foudres.
GILES : Eh bien. Elle n’est pas là. Quelle merveilleuse opportunité pour nous de parler !
SLOOK : Je ne trahirais pas sa glorifiscence. Je ne parlerais pas, quoi que vous me fassiez.
GILES : En fait, tu parles beaucoup, mais pas de ce qui m’intéresse. Dis-moi ce que tu fais là.
SLOOK : Aucun mot ne sortira de ma bouche qui pourrait nuire à sa glorifiscence.
Giles n’enlève pas ses yeux du démon mais désigne quelque chose avec son doigt.
GILES : Les filles, vous voulez bien me donner la ficelle sur le comptoir, on va l’attacher.
Willow et Anya se tournent. On entend des bruits de froissement et Slook qui gémit. Les filles se retournent stupéfaites.
SLOOK : Non, non ! Je vous raconterai ! Tout ! Pitié ! Quoi que vous vous vouliez ! Tout !
Les filles reviennent devant Giles et Slook.
ANYA : Qu’est ce qu’il s’est passé ?
GILES : Il a changé d’avis.
SLOOK : Je-je devais vous surveiller. Nous surveillons les amis de la Tueuse...pendant que Glory prend la clé.
Tous ont l’air alarmé.
WILLOW : Glory sait qui est la clé ?
GILES : Oh mon dieu ! (Il enlève ses lunettes)
ANYA : On doit prévenir Buffy.
SLOOK : Trop tard. Trop tard. Sa glorifiscence trouvera la sorcière, et vous ne pourrez rien pour elle désormais.
ANYA : Sorcière ? Qu’est-ce que tu racontes ?
WILLOW : (Horrifiée) Tara !
Willow s’apprête à partir.
SLOOK : Elle est nouvelle parmi vous. C’était pas difficile à deviner, Glory l’a sûrement déjà trouvée.
GILES : (En criant) Willow, attends ! Je viens avec ...
WILLOW : Non ! Appelez Buffy et allez voir dans sa chambre sur le campus, moi je vais à la fête.
Elle s’en va en courant.
La fête. Glory est toujours assise à côté de Tara, elle lui tient la main, tandis que Tara la regarde totalement effrayée.
GLORY : C’est tellement agréable. Sortir, juste, entre filles. Tu aimes ça, n’est-ce pas ?
On voit leurs doigts entrelacés. Glory serre sa main et on entend un craquement d’os. Tara gémit de douleur.
TARA : Aah...
GLORY : Tais-toi.
Tara suffoque et gémit tandis que Glory regarde les gens qui se promènent et qui ne semblent pas les avoir remarqué.
GLORY : Non. Ils ne t’aiderons pas. Je les tuerais avant. Tu le sais.
Tara regarde autour d’elle, désespérée. On voit trois policiers en vélo. Vue aérienne de la fête.
GLORY : Il n’y a personne ici qui pourrait m’arrêter.
Tara continue de suffoquer.
GLORY : Je la tuerai (On voit une femme au hasard) et eux. (On voit un couple au hasard) Je le tuerai, lui, elle et elle, (elle rit) et ce sera uniquement de ta faute.
On voit leurs mains. Les ongles de Glory s’enfoncent dans la main de Tara qui commence à saigner. Tara continue de suffoquer de douleur.
GLORY : C’est drôle, tu trouves pas ? Tous ces gens qui sont là et...qui ne peuvent rien pour toi. Personne ne peut t’aider.
Tara halète et tourne sa tête pour regarder Glory.
GLORY : Mais ces gens ne sont rien (elle regarde les gens passer) Mais les clés, elles, valent beaucoup.
Glory sourit et lève leurs mains. Elle lèche un peu de sang. Ensuite, elle semble dégoûtée et crache.
GLORY : Tu m’as menti, petite peste ! Tu n’es pas la clé, tu n’es rien ! Juste une humaine !
TARA : Je ne –
GLORY : Je déteste qu’on me mente. Je me sens si trahie. (Elle réfléchit) Hey ! (Elle se tourne vers Tara) Tu veux te faire pardonner ?
Tara la regarde, effrayée.
GLORY : Si tu me dis qui est la clé, je te laisserai partir.
Tara semble alarmée. Glory serre encore sa main et Tara gémit encore alors que l’on entend un craquement d’os.
GLORY : Réfléchis-y. Tu penses avoir mal ? Imagine ce que tu ressentirais avec mes doigts dans ton cerveau. (Tara semble très effrayée) Ca ne te tues pas. Ca te fait sentir comme si tu étais, dans une toute petite pièce sombre et bruyante,... (Glory fronce les sourcils et semble inconfortable) nue et honteuse...et il y a ces choses dans la nuit qui te font du mal parce que tu le mérites... ces petites bêtes qui pincent et qui vont dans tes oreilles... (Tara commence à pleurer) et qui se glissent dans ta tête. Et tu sais... que si le bruit s’arrête et que le grouillement aussi...tu pourrais te rappeler la sortie...
Glory contemple ce qu’elle a dit tandis que Tara pleure toujours. Ensuite, Glory se tourne pour regarder Tara.
GLORY : Mais ça ne s’arrête jamais.
Glory serre encore sa main et Tara crie.
GLORY : Qui ... est ... la clé ?
Tara s’efforce d’arrêter de pleurer et regarde Glory dans les yeux, sans rien dire.
GLORY : Bien. En avant pour la folie.
Glory caresse la joue de Tara avec son autre main. Tara gémit et essaie de bouger sa tête.

ACTE 3
Ouverture sur une vue aérienne de la fête.
WILLOW : Tara !
On voit Willow qui court à travers la foule.
WILLOW : Tara !
On voit Tara et Glory sur le banc. Willow court vers elles.
WILLOW : Par la force du cœur et de l’esprit, par le temps qui passe sans jamais s’arrêter…
Glory met ses mains sur la tête de Tara. Les gens continuent de passer et bloquent la vue. On ne voit pas très bien ce qui se passe.
WILLOW : Je t’implore Diana, hum, quand je… huh, c’est quoi la suite ?
On voit Glory qui a ses deux mains sur les tempes de Tara.
WILLOW : Non ! Non !
De la lumière commence à sortir des doigts de Glory et à entrer dans la tête de Tara. Les deux sont en train de crier. Willow atteint le chemin en face d’elles mais elle est bloquée par le dragon en papier et s’arrête.
WILLOW : Que celle que j’aime soit libre !
On voit Tara qui a toujours les doigts de Glory dans sa tête. On voit qu’elle a mal. Les gens continuent de marcher, ce qui bloque la vue de Willow. On la voit qui essaye de regarder à travers la foule.
WILLOW : Tara !
La foule s’éclaircit momentanément et on voit Tara assise seule sur le banc. Sa tête penche sur le côté.
WILLOW : Non !
Willow court jusqu’au banc et s’assoit. Elle prend Tara dans ses bras. Tara ne réagit pas et ne la regarde même pas.
WILLOW : Tara, ma chérie, tu vas bien ?
TARA : C’est sale. Tout sale. Partout.
Elle commence à brosser ses vêtements comme sil y avait des salissures dessus.
TARA : C’est sale. Sale. J’ai mal. Mal. (Elle gémit)
WILLOW : (Elle pleure) Tara. Je suis désolée, vraiment désolée.
Willow met la tête de Tara contre son épaule et la berce.
Vue aérienne de Willow et Tara sur le banc. Les gens continuent de marcher autour d’elle.
Hôpital. Giles regarde les radios d’une main qui sont accrochées au mur. Il enlève ses lunettes et frottes ses yeux tandis qu’il se tourne. On voit Anya et Alex, puis Tara, assise sur le bord d’un lit portant une chemise de nuit d’hôpital. Elle regarde devant elle. Sa main est plâtrée. On voit Willow assise à côté d’elle.
WILLOW : On peut la ramener à la maison ?
On voit le même docteur qui a viré Ben un peu plus tôt.
DOCTEUR : Désolé, ce n’est pas possible. Nous devons la garder en observation cette nuit.
WILLOW : Mais vous êtes sûr ? Je peux veiller sur elle à la maison.
TARA : C’est empoisonné. (A Willow) Pourquoi je ne te l’ai pas dit ? Ca doit être vérifié.
Willow semble triste. Tara, elle, semble confuse.
DOCTEUR : C’est votre sœur ?
TARA : Ca doit être vérifié. C’est évident. Tout le monde le sait. C’est évident. (Elle regarde d’une personne à l’autre) Evident, évident.
WILLOW : (qui regarde Tara ) Elle est tout pour moi.
DOCTEUR : Vous viendrez le rechercher demain, à la première heure. Mais elle doit passer la nuit en psychiatrie. Juste en observation. Nous veillerons sur elle. Nous allons lui faire quelques tests, et ensuite, vous pourrez la ramener à la maison. Ca vous va ? (Willow acquiesce, incertaine) BOn, dites lui bonne nuit, et j’enverrai une infirmière pour prendre soin de Tara.
Le docteur s’en va tandis qu’Alex et Anya regardent Willow, inquiets. Willow se lève et passe sa main dans les cheveux de Tara.
ALEX : Il n’y a aucun mot pour dire à quel point je hais cet endroit.
GILES : C’est horrible.
ANYA : Comme le communisme.
Buffy entre.
BUFFY : Willow, je suis tellement désolée.
Elle prend Willow dans ses bras, tout en regardant Tara. On voit Tara qui regarde dans le vide. Buffy et Willow se séparent. Willow a des larmes dans les yeux. Elle regarde Tara qui lui fait un grand sourire.
TARA : Ils tuent des petites souris.
On voit les larmes de Willow qui coulent sur ses joues.
BUFFY : Tara.
Buffy prend Tara, qui ne réagit pas, dans ses bras. Buffy se recule doucement et regarde Willow.
BUFFY : Je suis désolée d’avoir été si longue, mais, Dawn est en sécurité avec Spike, donc je peux rester aussi longtemps que tu veux.
Willow pose sa main sur la main non plâtrée de Tara.
WILLOW : (A Buffy) J’ai tellement peur.
Buffy pose sa main sur la joue de Willow.
SPIKE , en voix-off : Tu n’as rien à craindre ici, petite.
On voit Spike qui mène Dawn dans le sous-sol de sa crypte. Spike avance doucement en boitant un peu. Dawn tient une torche.
SPIKE : Personne ne fera de mal .
DAWN : Ah oui ? Ce même personne qui t’a fait ça ?
SPIKE : Quoi, ça ? C’est juste quelques hématomes.
On voit que Spike est toujours blessé de sa rencontre avec Glory dans « La quête ».
SPIKE : Rien de grave.
Il s’arrête et se tourne pour voir l’expression nerveuse de Dawn.
SPIKE : Hey. Relève la tête, mon chou. T’as pas à avoir peur. Peut-être que Glory ne veut pas te tuer, peut-être que c’est quelque chose –
DAWN : De pire ?
Spike ne répond pas, il se remet à marcher. Dawn s’assoit sur un rocher tandis qu’il se retourne pour la regarder. Elle a l’air effrayé. Il marche doucement vers elle.
SPIKE : Hey.
Il veut lui toucher les cheveux mais s’arrête lorsqu’elle tourne la tête vers lui.
DAWN : Tu veux savoir ce qui me fait peur, Spike ? ... Moi. (Elle est sur le point de pleurer) Maintenant, Glory pense que Tara est la clé. Mais je suis la clé, Spike. Je le suis. Et tout ce qui arrive à Tara...est de ma faute. Tes hématomes, ta jambe... C’est à cause de moi aussi. Je suis comme une boule de douleur et de blessure. (Elle pleure) Et tout ceux que j’aime souffrent et meurent. Je dois être quelque chose d’horrible...pour causer autant de douleurs ... et monstrueuse.
SPIKE : (Fermement) N’importe quoi !
DAWN : (en larmes ) Qu’est ce que t’en sait ?
SPIKE : Je suis un vampire et je sais tout des démons. Tu n’en es pas un.
DAWN : Je ne suis peut-être pas un démon. Mais je ne pense pas être bonne. (Elle relève la tête vers Spike)
SPIKE : (Il réfléchit) Et bien, je ne suis pas bon, et je me sens bien.
On voit Tara dans un fauteuil roulant. Une infirmière essaye de l’installer dedans. Tara repousse les mains de l’infirmière pour essayer de l’arrêter.
TARA : (Bouleversée) Non ! C’est pas juste !
Elle se calme un peu alors que l’infirmière se met derrière le fauteuil roulant et commence à le sortir. Tara regarde Willow.
TARA : Je l’ai dit au chat. Maintenant, je parie que ma mère est assise toute seule.
WILLOW : Au revoir, Tara. Je reviens demain. Je t’aime.
Tara gémit alors que l’infirmière l’emmène. On voit sa main non plâtrée qui se tend vers Willow. Willow la regarde partir, elle essaye de la rattraper mais Alex la stoppe.
ALEX : Willow, non ! C’est juste pour une nuit.
On voit Buffy dans le fond qui se tient contre le mur
WILLOW : Oui, je sais, mais,... toute une nuit. Je ne crois pas pouvoir dormir sans elle.
ANYA : Tu n’as qu’à dormir avec moi.
Tout le monde la regarde.
ANYA : Et bien, ça sonne un peu plus homosexuel que dans ma tête.
BUFFY : (Qui s’avance) Willow, tu devrais aller te reposer. Tu ne peux rien pour elle tout de suite.
WILLOW : (Elle réfléchit) Oui, il y a quelque chose. (Elle sort de la pièce)
BUFFY : Non. Pas question.
Buffy suit Willow dans le couloir et la stoppe.
BUFFY : Tu ne peux même pas penser à te venger sur Glory.
WILLOW : Tu as vu ce qu’elle a fait à Tara. Je ne peux laisser passer ça.
BUFFY : Non. Tu dois laisser tomber. Même moi, je ne suis pas de taille, tu le sais.
WILLOW : Je le suis peut-être.
Elle se tourne pour s’en aller mais Buffy lui tient le bras.
BUFFY : Tu ne l’es pas. Et je ne te laisserais pas y aller.
WILLOW : Ce n’est pas ton choix, c’est le mien.
BUFFY : Ce n’est pas le bon moment.
WILLOW : Quand, Buffy ? Quand ? Quand ‘tu’ le voudras ? Quand ce sera au tour de quelqu’un que tu aimes autant que j’aime Tara ? Quand ce sera au tour de Dawn ?
BUFFY : Quand on aura une chance. On la combattra, quand on aura une chance. Tu ne tiendrais pas cinq minutes avec elle, Willow. C’est une déesse.
WILLOW : (Elle secoue la tête, triste) OK. J’attendrais.
BUFFY : C’est la seule façon.
WILLOW : (Sceptique) Oui.
BUFFY : Je peux faire quelque chose ?
WILLOW : (qui ne se retourne pas) Laisse moi seule.
Buffy la regarde s’en aller avec un air inquiet.
Magic box. Willow entre en courant. Elle monte les escaliers qui mènent à l’endroit où les choses les plus dangereuses sont entreposées. Elle prend un sac en cuir, s’agenouille et commence à mettre des choses dedans. Elle y met une dague, des ingrédients. Elle sort un gros livre du fond d’une étagère et le pose sur le sol en face d’elle. Sur la couverture, on peut lire ‘Magie noire’. Le livre est fermé avec une serrure en métal. Willow prend une petite hache et frappe la serrure avec. La serrure cède et le livre s’ouvre. Les pages se tournent toutes seules comme s’il y avait du vent.

ACTE 4
L’appartement de Glory. Glory descend l’escalier suivie de ses trois démons. Elle marche d’un pas incertain.
GLORY : Vous savez, je suis un peu pompette d’avoir goûté à cette sorcière. Quel esprit délicieux ! Mmm, quel plaisir !
JINX : Est-ce que votre grâce n’est elle pas un peu inquiète au sujet de -
GLORY : Quoi ? La tueuse ? Ne sois pas stupide. Je sais que je brûle. La clé va être à moi. (Les démons sourient) Une fille comme Buffy a beaucoup d’amis. Tout ce que je dois faire, c’est les tuer un par un jusqu’à ce que finalement –
Elle s’arrête tandis que les murs commencent à trembler et à faire du bruit. Tous les objets accrochés aux murs tombent et se brisent. Glory et ses démons regardent autour d’eux, ils ne comprennent rien. La pièce s’obscurcit.
GLORY : Quelqu’un a commandé une apocalypse ?
Soudain, la porte vole en éclat, révélant Willow qui vole à plusieurs centimètres du sol. Ses cheveux sont dans le vent.
WILLOW : Kali, Héra, Fraîcheur, Tonic…
Elle vole dans la pièce vers Glory tandis que les démons se reculent.
WILLOW : L’air, un nectar épais tel l’Onyx.
On voit que ses yeux sont totalement noirs.
WILLOW : Cassaïl par ton étoile.
GLORY : Uhh. C’est l’amoureuse. (Elle s’avance) C’est attendrissant.
WILLOW : Retient ma victime dans ta toile.
L’air autour de Glory vibre et soudain, elle ne peut plus avancer. Elle regarde Willow d’un air surpris.
WILLOW : A - ton – tour - d’avoir - mal.
Des éclairs de lumière bleue sort des mains de Willow et atteignent Glory qui crie et qui croise les bras.
Buffy et Dawn sont assises dans la crypte de Spike qui est debout un peu plus loin.
DAWN : Tout est de ma faute.
BUFFY : Non. (Elle passe sa main dans les cheveux de Dawn) Rien de ce qui est arrivé n’est de ta faute.
DAWN : (Au bord des larmes) Et comment va Willow ?
BUFFY : (Qui continue de toucher les cheveux de sa sœur) Elle voulait rendre la monnaie de sa pièce à Glory. Mais je l’ai calmé, un peu. Beaucoup, en fait.
SPIKE : Alors, elle ne va rien faire d’imprudent.
BUFFY : Non, je lui ai expliqué qu’elle n’avait aucune chance.
SPIKE : (qui se rapproche) Mm – hum.
BUFFY : Quoi ?
SPIKE : Donc, tu es en train de dire qu’une puissante sorcière férocement en colère planifiait d’aller faire couler quelques litres de sang jusqu’à ce que tu lui expliques ?
Buffy fronce les sourcils, regarde Dawn puis de nouveau Spike.
BUFFY : Tu penses qu’elle … non. Je lui ai dit que ce serait du suicide.
SPIKE : Je lui ferai.
Buffy le fixe.
SPIKE : (Il regarde le sol) Pour une personne bien. Pour une personne que j’aime. (Il regarde Buffy) Je le ferai.
Buffy continue de le fixer comme si elle n’avait pas comprit ce qu’il avait dit.
DAWN : Réfléchit, Buffy, si Glory m’avait fait ça.
Buffy jette un coup d’œil à Spike, se lève brusquement et s’en va en courant.
L’appartement de Glory.
WILLOW : Fracasse.
Tous les miroirs de la pièce se brisent et les morceaux volent vers Glory, coupant ses vêtements mais ne la blessant pas.
GLORY : C’est ça ? C’est tout ce que tu peux faire ? Tu penses que je tiens à tout ça, cet appartement, ces vêtements ?
Elle enlève les lambeaux de sa robe, révélant en négligé noir dessous. Elle envoie Willow en l’air qui bascule contre le canapé, puis atterrit au sol.
GLORY : Ah, sucer l’esprit de ta petite amie.
Willow lève sa tête. Ses yeux sont toujours noirs.
GLORY : C’était quelque chose d’inoubliable.
Willow se lève, elle a une expression très furieuse. Il y a un peu de sang qui coule au coin de sa bouche jusqu’à son menton.
On voit le sac noir sur le sol. Il glisse vers Willow, qui tourne sa tête pour le regarder. Le sac s’ouvre tout seul.
GLORY : (amusée) Qu’est ce que c’est ? Ta boîte à malice ?
Quelques dagues volent hors du sac.
WILLOW : Ma boîte à canifs.
Les dagues volent vers Glory, qui les évite. L’un d’eux se plante dans le mur.
WILLOW : Esprits des serpents, sortez de terre.
Glory prend une table basse et l’envoie sur Willow, la faisant tomber au sol. Willow se relève un peu grâce à ses bras et regarde Glory.
WILLOW : Sifflant, s’enroulant, fouettant les airs.
Un serpent apparaît du tapis de Glory, qui est debout dessus, et s’enroule autour de sa jambe.
Vue de Willow toujours au sol, qui halète et qui regarde.
Glory remue son pied et le serpent disparaît dans un tas de poussière. Glory s’avance.
GLORY : Ton pouvoir s’affaibli.
Elle attrape Willow par la gorge et la met en position assise.
GLORY : Et toi aussi, chérie. Avoue-le.
Willow lui crache à la figure. Glory semble surprise.
Glory attrape le bras de Willow et la traîne jusque là où une des dagues est posée. Glory la prend et continue de traîner Willow.
WILLOW : Non !
Glory saisit Willow par la gorge et la pousse contre le mur.
GLORY : Tu sais ce qu’on faisait aux sorcières dans le temps ? (Elle lève son autre main qui tient la dague) On les crucifiait.
Glory s’apprête à poignarder Willow mais Buffy apparaît et saisit le poignet de Glory.
BUFFY : Et on se prosternait devant les dieux.
Glory sourit joyeusement. Buffy la frappe au ventre et Glory laisse partir Willow qui tombe au sol. Buffy lui tord le bras puis la frappe.
BUFFY : Les choses ont beaucoup changé.
Buffy fait des pirouettes pour frapper Glory au visage, elle la frappe plusieurs fois, elle se tourne sur elle-même pour la frapper mais Glory la bloque. Buffy fait encore une pirouette et frappe Glory au visage. Elle la frappe plusieurs fois. Glory tord le bras de Buffy derrière son dos et la jette contre le sofa.
GLORY : Cette sorcière m’a engourdi.
Glory fixe Buffy qui frappe le sofa, qui vole et qui pousse Glory contre le mur. Buffy court vers Willow, et l’aide à se lever. Glory pousse le sofa et l’envoie sur le sofa. Buffy commence à mener Willow vers la sortie.
WILLOW : (Par-dessus son épaule) Retiens.
L’air autour de Glory vibre, la rendant immobile. Buffy et Willow s’échappent.
GLORY : (Qui crie) Tu ne t’en sortiras pas comme ça, tu m’entends ? C’est pas terminé !
Elle les regarde partir en soupirant.
On voit l’extérieur des dortoirs de la fac, le jour.
On voit la chambre de Tara. Willow, Tara, Dawn et Buffy sont assises sur le lit. La main de Tara est toujours plâtrée et elle regarde toujours dans le vide. Willow a une main posée sur le genou de Tara. Buffy a un sac en papier. Elle sort quelque chose du sac.
BUFFY : Salade de poulet ?
WILLOW : Oui merci.
Buffy tend le sandwich à Willow et continue de sortir des sandwiches du sac.
BUFFY : Fromage de têtes, c’est moi… salami avec…(elle regarde le sandwich) euh, du beurre de cacahuètes ? Dawn. (elle le donne à Dawn)
DAWN : Ouais, comme si le fromage de têtes c’était normal. C’est quoi, moitié fromage, moitié tête ? C’est tout aussi étrange.
Buffy continue de sortir des sandwiches avec des sacs en plastiques remplis de raisin.
WILLOW : Et pour Tara ?
DAWN : Oh. (Elle lui montre un sandwich) J’ai pris … thon/mayonnaise. Est-ce qu’elle aime ?
Willow dirige l’attention de Tara vers le sandwich. Buffy arrête de sortir des choses du sac et les regarde.
DAWN : (Doucement) Tara ?
Dawn montre le sandwich à Tara. Tara regarde anxieusement Willow, puis le sandwich.
TARA : Plastique Tic Tac c’est l’heure. Tic Tac c’est l’heure. (Anxieusement) Willow ?
WILLOW : Tout va bien. On va commencer en douceur. Hum, Buffy, tu peux me donner ça ?
Buffy lui tend de la compote de pomme et une cuillère en plastique. Willow l’ouvre.
WILLOW : Tu vas voir.
Willow donne un peu de compote à Tara qui le mange de manière hésitante.
WILLOW : C’est bien Tara.
Buffy les regarde avec un regard triste tandis que Willow continue de faire manger Tara.
DAWN : Je peux le faire ?
Willow acquiesce et donne à Dawn la compote et la cuillère. Tara donne à Willow un regard inquiet mais accepte la nourriture de Dawn. Willow regarde Buffy.
BUFFY : Tu as besoin de quelque chose ?
WILLOW : Je ne pense pas. Ils m’ont donné un tas de trucs pour la calmer.
Elles regardent toutes les deux Tara, qui se fait toujours nourrir par Dawn.
WILLOW : (Doucement) Ils ont dit qu’il faudrait l’attacher la nuit. Mais…elle va parfois très bien. Elle me regarde et elle est bien.
Tara fait une tête mécontente.
BUFFY : Je suis désolée, je…
WILLOW : Ce n’est rien. Je sais que j’y arriverais. Je vais prendre soin d’elle. Même si jamais plus –
Dawn la regarde.
WILLOW : (Doucement) C’est mon amour.
Buffy regarde Willow avec compassion, puis regarde Dawn et joue avec une mèche des cheveux de Dawn.
BUFFY : Je comprends.
WILLOW : (qui acquiesce) J’en suis certaine.
Elles s’échangent des petits sourires.
WILLOW : (A Tara) Tu entends ça, ma puce ? (Tara la regarde) Tu es mon soleil.
Willow embrasse Tara sur le front. Tara sourit.
Soudain, le mur extérieur explose, les exposant à l’extérieur.
Buffy et Dawn se lèvent alarmées. La lumière du soleil les ébloui.
Glory apparaît par la fenêtre, qui n’est plus qu’un encadrement avec des morceaux de verres suspendus.
GLORY : Je t’avais dit que ce n’était pas terminé.
TARA : Non. Tout est fissuré. Fissuré. Fissuré. Non, non, non !
Dawn regarde Tara avec inquiétude tandis que Willow essaie de la calmer.
DAWN : Du calme, Tara. Ca va aller.
TARA : (qui halète, et qui regarde Dawn) Oh, regardez ! Regardez ! La lumière !
Buffy regardait Glory mais se tourne pour regarder Tara.
TARA : Oh, elle est si pure. La pureté de cette énergie verte !
Dawn a le souffle coupé. Elle regarde Glory totalement effrayée. Glory commence à sourire.
TARA : (Toujours en train de regarder Dawn) Oh, c’est magnifique.
Le sourire de Glory s’agrandi.
Dawn regarde, effrayée, Buffy.
Buffy se tourne pour regarder Glory.