La Tête sous l'eau

Transcript par Marie pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
Buffy marche lentement dans la cave de sa maison, elle regarde autour d'elle. Elle semble chercher ou traquer quelque chose. Soudain elle s'arrête et regarde au dessus d'elle.
BUFFY : Alors, vous voilà, monsieur goutte-à-goutte.
Elle parle à un tuyau qui fuit. Elle s'empare d'une clef anglaise et essaie de réparer ça. Dawn descend l'escalier derrière elle et s'assoit.
DAWN : Tu veux que j'appelle un plombier ?
BUFFY : Non.
DAWN : Tu es sûre ?
BUFFY : Oui.
DAWN (elle soulève le téléphone) : J'ai le numéro.
BUFFY (qui s'arrête de bricoler) : Dawn. Je suis dessus, d'accord ?
Elle recommence à serrer, elle semble contente de ce qu'elle a fait. Hélas, la pression étant trop forte, des fuites sortent de partout et éclaboussent Dawn toujours assise sur l'escalier. Elle remonte à toute vitesse.Buffy n'en croit pas ses yeux et reste là, essayant de rester calme.
BUFFY : Voilà. Ca va mieux.

GENERIQUE

ACTE 1
Toujours chez les Summers, Dawn est en haut des marches et questionne Buffy :
DAWN : C'est fou, tu crois qu'il y a combien de litres dans ces fichus tuyaux ?
Willow et Tara sont à table et déjeunent. Buffy regarde désepérément l'eau couler de l'évier.
TARA : Si j'ai bien compris, toutes les réserves d'eau de la ville.
WILLOW : On dirait des voitures de clowns dans un cirque.
DAWN (à Buffy) : On t'a dit qu'il fallait appeler le plombier.
BUFFY (qui regarde toujours l'eau couler) : Vous avez raison, le plombier arrangera tout ça.
TARA : Dawnie. Tu ne prends pas de petit déjeuner ?
Dawn hausse les épaules.
BUFFY (toujours sans se retourner) : Mais le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée. Il est extrêmement important. Dawn, tu devrais manger un petit déjeuner trois fois par jour.
Etonnés, tous regardent Buffy. Willow se lève et ferme le robinet et Buffy se reveille.
DAWN : Je prendrais quelque chose avant d'aller en cours.
Tara est ok. La porte de la cave s'ouvre et Alex et un plombier en sortent.
ALEX : Et une salve d'applaudissements de tout Sunnydale pour Tito, le plus extraordinaire des plombiers.
TARA : Alors, à quoi ça ressemble en bas ?
ALEX : Comme si on devait commencer à réunir deux animaux de chaque espèce.
TITO : En gros, vos tuyaux sont fichus. Je veux dire que tout le système va devoir être remplacé. Il vous faudra un nouveau jeu de tuyaux en cuivre.
Willow va vers Tito et prend la facture.
WILLOW : Un jeu complet de tuyaux en cuivre ? Cela me semble coûter très cher.
TITO : Si vous avez des questions, notre numéro est sur la facture.
Pendant que Tito s'en va, Dawn s'approche plus près de la facture.
DAWN : C'est un numéro de téléphone bizarre. Attendez, c'est le prix ?
ALEX : Eh, Tito vous a fait faire une affaire. Il vous a fait une grosse remise sur le prix. J'ai un peu négocié pour vous.
BUFFY : Merci. Alors on va payer ce qui semble être une bonne affaire.
Tous se regardent, ils ont l'air génés.
WILLOW : Euh, Buffy, je sais que tu te remets à peine sur pieds après ...
BUFFY : Avoir dormi sur le dos ?
WILLOW : Oui, disons ça. Mais il y a quelques ponits financiers que nous devons aborder.
Dans le salon, Buffy se trouve sur le canapé face à des tas de factures posées sur la table. Elle soupire et balance tout sur la table.
BUFFY : Alors, vous voulez dire que je suis ruinée ?
WILLOW : Pas encore, mais ...
TARA : L'argent pose un problème.
ALEX : Puisque tu n'en a presque plus.
BUFFY : Mais je n'ai pas dépensé d'argent. J'était morte et frugale.
WILLOW : Je sais, c'est un choc après ... l'autre choc, mais ça nous a pris au dépourvu, nous aussi.
TARA : Ta mère avait vraiment tout bien préparé. Elle avait une assurance ... (gênée) Une assurance vie ...
ALEX : Qui aurait dû te laisser à l'abri, mais ... les factures de l'hôpital ...
WILLOW : Elles ont pratiquement tout utilisé.
ANYA : Et d'ailleurs, il y a toujours hémoragie.
BUFFY : Comment ça, moi ?
ANYA : Pas toi. La maison. Tu vois, cette maison, qui reste juste là, qui ne fait rien, coûte déjà de l'argent.
DAWN : Alors, on fait quoi ?
BUFFY : Facile. On brûle la maison, on récolte l'argent de l'assurance. (Elle sourit) En plus, le feu ... c'est beau. (Tous la regardent, interloqués) Je plaisante, les gars. Ce sont des factures. C'est de l'argent. Ce sont des bouts de papiers envoyés par des bureaucrates qu'on n'a jamais rencontrés, n'est-ce pas ? C'est pas la fin du monde. (c'est dommage, parce que pour ça, je suis vraiment douée) (à Dawn, toujours très inquiète) Je m'occupe de ça. Je te le promet. Je ne sais simplement pas encore comment ...
ANYA : Je sais comment. (Tous la regardent) Si tu veux payer chacune de ces factures, toutes les factures à venir et commencer à mettre de l'argent de côté pour les études de Dawn, commence à te faire payer.
BUFFY : Pour quoi ?
ANYA : Tuer les vampires ! (Alex est géné et se cache le visage) Tu fournis un grand service à toute la communauté. Moi je dis : fais-toi rembourser !
Silence.
BUFFY : Eh bien, c'est une idée ... D'autres suggestions ?
ANYA : Ce n'est pas si fou.
DAWN : Si ça l'est ! Tu ne peux pas faire payer des gens innocents pour leur sauver la vie.
ANYA : Spider Man le fait.
DAWN : Il ne le fait pas !
ANYA : Si !
DAWN : Il ne le fait p- (Elle s'arrête) Alex ?
ALEX (à contre coeur) : La reconnaissance est sa récompense.
Dawn sourit à Anya, contente d'avoir le bon bout et Anya s'emballe.
ANYA (à Alex) : Pourquoi n'es-tu jamais de mon côté ? (Elle s'en va)
ALEX : De quoi parles-tu ? Pas de ton côté ? Anya ! Je suis de ton côté !
Alex suit Anya dehors. Willow se tourne vers Buffy.
WILLOW : Tu as déterré une mine d'or.
Devant la maison, Alex suit Anya, furieuse.
ALEX : Anya ! Allez, Arrête. (Il se met devant elle pour l'obliger à s'arrêter) Qu'est-ce qui ne va pas avec toi ?
ANYA : Pourquoi ne demandes-tu pas ça à ton meilleur ami, Spider Man ? Tu sais, si tu ne me soutiens pas-
ALEX : Je te soutiens ! Je suis avec toi à 100 % !
ANYA : Non, tu ne l'es pas.
ALEX : C'est parce que je ne leur ai pas encore parlé ... de nos fiançailles. N'est-ce pas ?
ANYA : Non. Peut-être. Oui ! C'est douloureux et confus. (Elle sort sa bague de fiançailles de son sac) D'abord tu m'achètes cette belle bague, et ensuite je ne peux même pas la porter en public. Tu sais à quel point c'est déprimant ?
ALEX : Anya, je te promets que cette attente est presque finie. Je sais que c'est frustrant, mais dans la manière dont j'envisage ce mariage, il y a une notion de "pour toujours".
ANYA : Pas si tu ne le commence jamais. Tu ne veux plus tu marier ?
ALEX (après un moment) : Si.
ANYA : Alors pourquoi tu ne leur dis pas ?
ALEX : Parce que. Je m'habitue seulement au miracle du paiement par chèque, de ne plus habiter chez mes parents. Et ça, devenir mari, ... c'est un grand pas. Ou peut-être beaucoup de petits. Et je t'aime tellement, je veux que tout soit bien fait.
ANYA (avec espoir) : Vraiment ?
Alex fait signe que oui puis Anya s'approche et l'embrasse. Mais le repousse soudainement.
ANYA : Eh ! Tu joues avec moi ! Avec tes belles paroles et tes lèvres ! Tu continues à faire ça, je continue d'oublier et tu continues à gagner du temps ! (Elle passe devant lui et s'éloigne)
ALEX : Anya !
ANYA : Quand vas-tu grandir, Alex ?
Il la regarde partir, étonné.
INT. BANQUE - JOUR
Buffy est habillée très chic, en tailleur, coiffée d'un chignon. Elle parle à quelqu'un.
BUFFY : Il y a une première fois à tout, c'est ma philosophie. - C'est mon premier grand prêt. - Le nantissement ? Aucun problème. - Aucun problème. - Aucun problème. - J'adore cette cravate. - Je suis du genre à résoudre les problèmes. - Des bouffons, tous ces chiffres ! (Elle baisse la tête, comme abattue) Stupide jupe. (Un homme passe derrière elle, et elle se redresse) Bonjour ! (En fait elle parlait seule, répettait)
Elle se trouve à la banque : Carl Savitsky, banquier, s'installe en face d'elle.
SAVITSKY : Désolé de vous avoir fait attendre. Je suis Carl Savitsky, gestionnaire de prêts.
BUFFY : Buffy Summers. Demandeur de prêt. (Elle sourit, gênée) - Je ne savais pas exactement ce dont vous auriez besoin, alors j'ai tout apporté. (Elle lui tend un dossier) Je suis très responsable pour ces choses-là.
SAVITSKY (feuillette le dossier) : Bien. Je ne pense pas que j'aurai besoin de ces ... vieux bulletins scolaires ... Vraiment pas.
BUFFY : Hmm, alors ... pour ma demande de prêt ?
SAVITSKY : Oui. Eh bien, vu ce que nous avons ici, financièrement, ça me paraît un peu embrouillé.
BUFFY : Je sais. - Et je supposais que vous pourriez couper cet embrouille avec des ciseaux. (Elle fait des ciseaux avec sa main) Où les ciseaux seraient le prêt.
SAVITSKY : Mademoiselle Summers. Tout ce que vous possédez, c'est votre maison, qui n'a jamais valu grand chose et qui a encore perdu beaucoup de sa valeur ces dernières années. Pour certaines raisons, les valeurs immobilières de Sunnydale n'ont jamais été compétitives, et vous donner de l'argent est hors de question.
BUFFY : Etes-vous entrain de me dire que vous ne me donnerez pas de prêt ?
SAVITSKY : Eh bien, le problème est que vous n'avez pas de revenu. Pas de travail.
Tout à coup, un homme traverse la vitre du bureau et casse le bureau du banquier. Buffy remarque un démon dans la pièce voisine et des gens s'enfuient.
BUFFY (résignée) : Pas de travail ... J'aimerais bien.

ACTE 2
INT. BANQUE - JOUR
Buffy va vers le démon.
BUFFY : Eh ! (Le démon se retourne) Es-tu dans la bonne file ? Là-bas c'est pour les dépôts, là-bas c'est pour les retraits, et ici, c'est pour recevoir un coup de pied au visage !
Alors qu'elle s'apprète à le frapper, sa jupe la bloque.
BUFFY : Stupide jupe !
Buffy se prend une raclée et atterit sur le bureau de son banquier. Elle remarque un coupe papier et demande :
BUFFY (à Savitsky) : Je peux ?
Sans même attendre qu'il réponde, elle prend l'objet et coupe sa jupe. Elle rend ensuite le coupe papier au banquier et va combattre le démon.
INT. BANQUE - GUICHET - JOUR
Des mains volent de l'argent et enfouissent les billets dans des sacs.
INT. BANQUE - JOUR
Buffy se fait porter par le démon mais un coup de feu éclatte. Tout le monde stoppe et voient un policier armé d'une arme.
POLICIER : Rep...p...pose la fille.
Buffy atterit sur le policier alors que deux volontaires au combat sont éjectés.
BUFFY (s'empare du pistolet et l'envoie plus loin) : Ces trucs ? Jamais utiles.
Buffy s'apprète à retourner au combat mais le démon part. Elle observe la sortie puis retourne voir son banquier.
BUFFY : Maintenant, à propos de mon prêt ... Je ne suis pas entrain de vous dire que je vous fais payer pour vous avoir sauvé la vie ou un truc comme ça ... Mais parlons des intérêts.
INT. MAGIC BOX - SALLE D'ENTRAINEMENT - NUIT
Buffy s'entraine sur un sac au magasin et discute avec Willow.
WILLOW : Il t'a encore refusé le prêt ? C'est fou, ça ! - Je veux dire que, d'accord, la banque a été cambriolée, mais tu combattais le démon et tu ne pouvais pas le savoir ... Tu méritais quand même une récompense. Et pas ce : "Nous donnons seulement de l'argent s'il s'avère que vous n'en avez pas besoin". Quel genre de système c'est ça ?
BUFFY (s'arrête de frapper) : Tu poses la question à la mauvaise personne.
Buffy frappe encore plus fort et Willow vient vers elle.
WILLOW : Eh. Buffy, tu es furieuse.
BUFFY : Tu as remarqué. Ca passera. (elle frappe toujours)
WILLOW : Non ! Je veux dire que la colère est une grande et puissante émotion que tu dois ressentir.
BUFFY : Oh, eh bien, tant mieux alors. (elle y va moins fort) C'est passé maintenant.
WILLOW : Bien ... Je vais te remettre en colère. Prête ? Hmm, hmm ... L'année dernière, j'ai couché avec Riley.
BUFFY (perplexe) : Tu sais que j'en doute vraiment ...
WILLOW : Tu m'a eu. C'était un mensonge pour dissimuler ma sordide histoire avec Angel.
BUFFY : Will ?Tu fais quoi là ?
WILLOW : Je t'agace.
BUFFY : Oui. C'est vrai. Pourquoi ?
WILLOW : Parce que, tu sais, depuis que tu es revenue, tu n'as pas vraiment montrée toute ta gamme d'émotions humaines.
BUFFY : Que veux-tu dire ? (elle la fixe)
WILLOW (génée) : Eh bien, tu n'as pas vraiment ... Je veux dire que c'est juste, hmm ... Tu sais, tout ça, c'est mon problème. (elle repart s'assoir) Je m'occupe de tout, mais oublies tout ce que j'ai dit, parce que ... parce que, tu sais ... la banque, bon sang !
Elle abandonne, Buffy ne comprend pas grand chose.
INT. MAGIC BOX - NUIT
Alex et Anya sont installés à table et Tara et Dawn cherchent des livres sur les étagères.
ANYA : Arrête de geindre ! - Regarde-les, elles font des recherches sur des démons pour la millième fois. Elles ont besoin de bonnes nouvelles.
ALEX : Tu as raison. Je vais leur dire. (il commence à se lever puis se rassied) Dès que Buffy et Willow seront là.
ANYA : Poule mouillée !
ALEX : Tu veux bien arrêter ?
ANYA : Vas-y, ose !
ALEX : Anya, si je leur dis que nous sommes fiancés directement après que tu m'aies mis au défis ... est-ce que tu ne te demanderas pas toujours si c'est la seule raison pour laquelle je l'ai fait ?
ANYA : Oh.
ALEX : Un point pour Capitaine Logique.
ANYA : Non, non. Capitaine logique n'est pas aux commandes de ce bateau. J'ai l'impression que c'est Capitaine Froussard qui est à la barre ! Seigneur, je déteste ça. Ce ton de ma voix, je le déteste autant que le tien, et ... j'en suis tout près !
Dawn et Tara arrivent.
DAWN : Oh allez, Tara. Je suis assez âgée pour faire des recherches maintenant. Penses-tu vraiment que je ne suis pas assez mûre ?
TARA : Je crois que tu es très mûre pour ton âge, mais tu as toujours seulement quinze ans.
DAWN : C'est vrai, quinze ans. Comme une adolescente. Tu sais, si tu ne me laisse pas regarder les images, je vais tout devoir apprendre sur les démons dans la rue.
Dawn est contente d'avoir mise Tara en doute. Finalement, Tara lui tend un livre.
TARA : Amuse-toi bien.
DAWN : Merci ! (Elle s'assoit) Tu vois ? Aucun problème. Je peux parfaitement m'occuper de ça. (elle ouvre le livre) C'est un drôle d'endroit pour une corne. (elle le referme aussi vite qu'elle l'a ouvert) Ce n'est pas une corne.
ALEX : Je ne comprends toujours pas. Je veux dire, quel genre de démon dévalise une banque ?
Dawn rouvre le livre.
ANYA : Le genre qui veut de l'argent.
ALEX : Et comment tu les nomme ?
DAWN : Comme ça ? (Dawn montre le livre) J'hésite sur la prononciation. Il y a une apostrophe. Je pense que c'est Mmm-Fashnik. Comme mmm cookies.
ALEX : Ou peut-être Muh-Fashnik, comme Muh Fashnik.
Willow et Buffy arrivent.
DAWN (montre la photo à Buffy) : C'est ton démon ?
BUFFY : Tu fais des recherches maintenant ? Tu veux un cappuccino et peut-être un paquet de cigarettes pour aller avec ?
DAWN : Regarde juste l'image.
ALEX : Il n'a pas exactement le profil type d'un braqueur de banque.
BUFFY : Peut-être ont-ils rejeté sa demande de prêt. - C'est lui. Grand, mauvais ... cette chose était forte, les gars. Je n'ai vu aucune arme, mais- (elle stoppe et regarde vers la porte) c'est toujours ... très ... dangereux.
Tous les autres se tournent pour voir ce qui perturbe Buffy et ils voient Giles, debout là, ses valises à la main. Giles pose ses bagages et s'avance vers Buffy, qui en fait autant. Lorsqu'ils sont l'un en face de l'autre :
GILES : Mon Dieu, Buffy ! (Ils s'enlacent, il est très ému) Tu es vivante ... Tu es ici. Et tu es toujours ... extrêmement forte.
BUFFY : Hein ? Oh, désolée. (elle voit qu'elle le serre trop fort et relache son étreinte)
GILES : Willow me l'a dit, mais je n'ai pas vraiment voulu la croire.
BUFFY : Il faut du temps pour s'habituer. Je suis encore entrain de m'y habituer.
GILES : C'est ... Tu es un ...
BUFFY : Un miracle ?
GILES : Oui. Mais c'est ce que j'ai toujours pensé.
EXT. RUE - NUIT
Le démon de la banque marche dans Sunnydale, comme cherchant quelque chose.
INT. MAGIC BOX - SALLE D'ENTRAINEMENT - NUIT
Buffy et Giles sont seuls.
GILES (soupire) : Alors ?
BUFFY : Je peux commencer. Comment c'était en Angleterre ? (Elle s'assoit) Comment y était la vie ?
GILES : Je ne suis pas sûr de pouvoir répondre. Je suis rentré chez moi. J'ai rencontré le Conseil.
BUFFY : Follement amusant.
GILES : A part ça, je n'ai pas grand chose à raconter. J'ai un appartement à Bath. J'ai revu quelques vieux amis et je m'en suis fait de nouveaux, ce que je croyais statistiquement impossible à mon âge.
BUFFY : Tu ... maintenant, vous êtes de retour.
GILES : Oui.
BUFFY : Wow. Giles, vous êtes triste à cause de ça, ou êtes-vous vraiment britannique ?
GILES (il sourit et retire ses lunettes puis s'assied à côté de Buffy) : Je ne peux pas te mentir, Buffy. Quitter Sunnydale était difficile. Et y revenir était-
BUFFY : Je suppose que le terme est "inopportun".
GILES : Non. - Tu sais que ce n'est pas vrai. (il remet ses lunettes puis pose sa main sur son épaule) Et comment vas-tu ? Vraiment. Tu as l'air fatigué.
BUFFY : Moi ? Oh, très bien. - Je veux dire, ouais, m'endormir est difficile, mais c'est juste parce que je me suis réveillée dans cette boîte. En fait, c'est peut-être le réveil qui pose problème. Mais seulement pendant une seconde. Je dors bien. Très bien même, sauf ... vous savez ... pour les rêves ...
GILES (après un moment) : Tu sembles aller remarquablement bien étant donné les circonstances. Je suis fier de toi.
BUFFY : Eh bien, en réalité, ce n'était pas moi. C'est Willow qui m'a ramené. J'étais juste couchée là.
GILES : Oui. Je voulais seulement dire-
BUFFY : Je sais ce que vous vouliez dire. C'était juste de l'humour post-post-mortem. (elle se lève) - Le mieux c'est de m'y remettre. (elle se rebande les mains) M'entraîner pour tuer des vampires.
GILES : Ce sera toujours là, n'est-ce pas ?
BUFFY : J'en ai bien l'impression.
Giles s'en va.
INT. MAGIC BOX - NUIT
Giles retrouve le reste du gang au rez de chaussée.
ANYA : Giles ! (elle l'enlace) Seigneur, on est si heureux de vous voir. Vous nous avez manqué. Vous ne pouvez pas récupérer la boutique.
GILES : Je sais.
ANYA : Vous avez signé des papiers.
GILES : Je l'ai fait, et avez-vous des informations sur ce démon que je trouve soudain si désespérément intéressant ?
ALEX : On s'y atèle.
WILLOW : Celui-ci braque des banques.
DAWN (lui montre l'image du livre) : Je l'ai trouvé.
GILES (prend le livre) : M'Fashnik. Oh.
DAWN : Ah ! Comme dans mmm cookies.
GILES : Non, c'est complètement différent, en réalité.
TARA : Vous le connaissez ?
GILES : De réputation. Il descend d'une longue lignée de démons mercenaires, connus pour exécuter les grabuges et meurtres pour celui qui lui fait la meilleure offre.
ALEX : C'est bien américain, ça.
GILES : Mmm. Mais maintenant la question est : qui est assez puissant pour maîtriser une de ces choses ?
INT. REPAIRE SOUTERRAIN - NUIT
Le fameux M'Fashnik pique sa colère sur des cartons remplis de materiel électronique.
DEMON : Nous avions un marché. Vous avez eu ce que vous vouliez. Donnez-moi maintenant ce que je veux. La tête de la Tueuse.
Nous découvrons qu'il parle à Andrew, un des membres du trio qu'il forme avec Jonathan et Warren. Ils sont assis devant la TV et font leurs comptes. Mais ils s'arrêtent en voyant à quel point M'Fashnik est furieux.
WARREN : D'accord.
JONATHAN : Bien sûr.
ANDREW : On peut faire ça.

ACTE 3
INT. REPAIRE SOUTERRAIN - NUIT
Toujours à demander ce qu'il veut, M'Fashnik se promène, furieux, devant le trio.
DEMON : Vous m'avez engagé pour créer le carnage et le chaos pour vous. Vous m'avez dit que vous étiez des hommes puissants, aux commandes de machines, de la magie et du monde démoniaque.
WARREN : On l'est.
ANDREW : Yuh-huh.
JONATHAN : On est les super méchants.
Ils imitent le rire de méchants.
DEMON : Lequel d'entre vous est le leader ?
TOUS : C'est moi.
DEMON : Je tuerai votre leader.
TOUS : C'est lui.
DEMON : Je vous tuerai tous.
JONATHAN : Attendez ! C'est pas juste ! (il va près de M'Fashnik) Ce n'est pas de notre faute si la Tueuse était là. On a dit qu'on allait vous payer, et on le fera. (il lui présente des billets)
Les deux autres s'agenouillent devant Jonathan.
WARREN : Oui ! Lord Jonathan est le plus sage de nous tous !
ANDREW : Euh, ouais. Vive notre noble Seigneur et Maître.
JONATHAN : Oh, bande de crétins !
M'Fashnik s'enerve et croit que Jonathan est le chef, il le prend par le cou et prend ses sous.
DEMON : Tu ne peux pas me payer avec du papier, minuscule Roi. Pour m'avoir opposé à la Tueuse, je vais devoir te tuer. (les deux autres sont bidonnés) Je vais te sucer les os et les utiliser pour battre tes sujets à mort.
Les deux autres s'agitent.
WARREN : Oh oh oh, mon grand, mettons les choses au point. Si tu nous tue maintenant tout le monde perd. Mais si tu nous laisse vivre ... on te donnera ...
DEMON : Vous me donnerez quoi ?
JONATHAN (il ne sais pas quoi dire et s'adresse à Warren) : Dis-le ...
M'Fashnik lache Jonathan.
WARREN : A nous trois, on peut pratiquement tout faire.
JONATHAN : Par exemple, tu veux qu'on fasse un rituel qui te rende super cool auprès des autres démons ? Je suis capable de faire ça, mon ami.
WARREN : Ou peut-être une petite amie robot, hein ? Pour passer ces longues nuits solitaire après ces durs massacres ?
DEMON (intéressé) : Tu peux faire ça ?
Jonathan et Warren font signe que oui.
ANDREW : Ne lui fais pas confiance. Ses robot ne ressemblent à rien.
WARREN : La ferme, Andrew ! Tu es juste jaloux parce que je ne t'ai pas fabriqué un robot ressemblant à Christina Ricci !
ANDREW : Tu me dois ça, mec.
WARREN : Ou bien quoi ? Tu vas entraîner une autre meute de chiens de l'enfer pour gâcher mon bal de fin d'année ? Ma remise de diplôme ?
ANDREW : Ce n'était pas moi ! Combien de fois devrais-je encore te le dire ?! Le truc de la fête, c'était un coup de mon crétin de frère, Tucker.
M'Fashnik écoute leurs bavardages mais n'y comprend pas grand chose.
JONATHAN : Ouais, dis-lui bien que j'étais à ce bal !
ANDREW : Eh oh ! Fin de l'acte - nouvelle scène. Je n'ai rien à voir avec ces chiens de l'enfer ! J'ai juste entraîné des démons singes volants pour attaquer la pièce de fin d'année ! La pièce de théâtre de l'école !
Ils regardent le démon et rient.
WARREN : C'était cool.
JONATHAN : Ouais, tout le monde criait "cours, Juliette" !
DEMON (hurle) : Assez ! (tout le monde s'arrête de rire) Rien de ce que vous m'offrirez n'effacera votre dette. Je ne veux ni de jouets, ni de rituels, ni de démons singes volants. - Je veux la Tueuse morte.
ANDREW : Bien.
JONATHAN : D'accord.
WARREN : Une Tueuse morte, très bien. Hmm, pourriez-vous nous donner juste une minute ?
Ils commencent à s'éloigner pour se parler en privé, mais le démon les rappelle.
DEMON (soupçonneux) : Pour faire quoi ?
WARREN : On veut juste trouver la meilleure façon d'éliminer cette Tueuse pour vous.
DEMON : Assurez-vous que cela implique ... de la douleur.
INT. MAISON DE BUFFY - SALON - NUIT
Buffy prépare le canapé pour que Giles y dorme. Celui ci aura droit à des draps d'enfant que Buffy tient.
BUFFY : Je sais, c'est si mignon qu'on en mourrait. - Mais c'est tout ce que j'ai.
GILES : C'est très bien. (il prend le coussin et le pose sur le canapé) Ils sont douillets.
BUFFY : C'étaient les miens quand j'étais petite. Je n'ai pas réussi à trouver les draps des invités. C'était maman qui s'occupait toujours de ces trucs. (elle pose le drap mais il est trop petit) Pff ... C'est de la faute de canapé. On a besoin d'un vrai lit d'appoint, mais dans le genre qui ne coûte rien pendant deux cents ans ou plus.
GILES : Quoi ?
BUFFY : C'est juste des problèmes d'argent. Maman en avait laissé, mais alors que j'étais morte, il a été gaspillé pour des objets de luxe, tel que la nourriture et les vêtements.
GILES : C'est grâve à quel point ?
ANYA : Anya a dit que c'est très mauvais. Je prends au mot ce qu'elle dit. En réalité, j'essaye de ne pas y penser.
GILES : Une sage résolution. De moins pour ce soir.
BUFFY : Ouais, je vais ôter ça de mon esprit pendant un certain temps, faire une pause, juste avant ... de me réveiller à quatre heure du matin, terrifiée.
Giles est géné et s'assied sur le canapé.
GILES : Buffy, tu mets trop de pression sur toi. Après être revenue d'un quelconque monde démoniaque, c'est ... le processus normal de réadaptation.
BUFFY : En attendant, je fais peur aux gens.
GILES : Cela peut aussi prendre un certain temps.
BUFFY : Bien. J'ai toujours rêvé de faire peur aux personnes qui m'aiment. Et pas seulement sur le court terme, mais, vous savez, comme un style de vie.
GILES : Si ça peut te consoler, la vie peut être terrifiante même pour les personnes qui n'ont pas été ... là où tu as été.
BUFFY : Je suppose ...
GILES : Mais, demain matin, toi et moi, on pourra s'asseoir ensemble et revoir tout ça. Toutes les factures, une à une. Nous ferons le point ensemble.
BUFFY : Je suis heureuse que vous soyez de retour.
GILES : Eh bien, je suis heureux que tu le sois.
Il s'apprète à lui poser la main sur le bras mais elle s'en va.
INT. REPAIRE SOUTERRAIN - NUIT
JONATHAN : On va vraiment la tuer ? C'est si triste.
WARREN : La ferme, geignard-athan.
ANDREW : Mais je ne veux non plus pas tuer Buffy !
JONATHAN : Ouais, elle a sauvé ma vie plus d'une fois. En plus ... elle est canon.
WARREN : C'est elle ou nous. On doit le faire.
ANDREW : Tu parles d'un meurtre.
WARREN : Je parle de rester en vie et comme c'est la maison de ma mère, donc c'est moi qui décide.
ANDREW : Mais à part les problèmes moraux et tout ce gâchis ... on peut aussi avoir des ennuis avec la justice pour meurtre.
WARREN : Dur ! La dernière fois que j'ai vérifié, les autorités fronçaient aussi les sourcils sur les braquages de banque, espèce de génie.
JONATHAN : Je ne suis même pas sûr qu'on pourra tuer Buffy. Elle est super forte.
ANDREW : Et, tu sais ... tuer les gens ... Ce n'est pas pour ça qu'on s'est mis ensemble, en premier lieu.
JONATHAN : Ouais. On s'est associés pour résoudre une mission cool et précise, tu te souviens ?
INT. REPAIRE SOUTERRAIN - JOUR (flash back)
Ils sont tous assis à une table et jouent à un jeu.
WARREN : Alors ... vous voulez qu'on s'associe pour reprendre le contrôle de Sunnydale ?
ANDREW et JOANATHAN : D'accord.
INT. REPAIRE SOUTERRAIN - NUIT
WARREN : Bien sûr que je m'en souviens. C'était le mois dernier.
JONATHAN : Alors tu sais qu'on a une mission.
Il montre une affiche avec une liste de choses à faire, des choses bizarres comme contrôler le temps ... Aussi :
JONATHAN : Des rayons laser. Entraîner des gorilles. Et des nanas, des nanas, des nanas. C'est pour ça que j'ai signé.
ANDREW : Moi aussi.
WARREN : On vote.
JONATHAN : D'accord. Qui est pour le non-meurtre de Buffy ?
Andrew et Jonathan lèvent la main.
ANDREW (il hésite puis lève la main) : D'accord.
JONATHAN : Alors, que faisons-nous de ce M'Fashnik démon ?
WARREN : Attendez ici. J'ai une idée !
Il va vers le démon et lui donne discrètement un papier.
WARREN : Voici le nom de la Tueuse, son adresse et son numéro de téléphone. Vous voulez la tuer ? Alors faites-le.
Le démon est ok, il part. Il retourne voir les 2 autres.
JONATHAN : Comment as-tu fais ça ?
ANDREW : Ouais, qui es-tu ? Une sorte de Jedi ?
WARREN (hausse les épaules) : Les forts ont un grand pouvoir de persuasion sur les esprits faibles.
INT. MAISON DE BUFFY - CUISINE - NUIT
Giles entre dans la cuisine encore dans le noir.
WILLOW : Salut Giles !
Willow prend un paquet de céréales dans le placard.
WILLOW : Vous avez pu avoir une bonne discussion avec Buffy ?
GILES : Oui, maintenant qu'elle est de retour.
WILLOW (s'assied) : Est-ce que ce n'est pas génial ?
GILES : Mmm. Parle-moi de ce rituel que tu as exécuté.
WILLOW (soudain excitée) : Oh. Eh bien d'abord tout était très effrayant. Même la sorcière du "Blair Witch Project" se serait couvert les yeux comme ça. (elle cache ses yeux) Et ce serpent géant est sorti de ma bouche, et toute cette énergie qui crépitait autour de moi, et cette meute de démons qui a tout interrompu, (elle est fière de son rituel) mais je suis restée totalement concentrée, et ensuite, vous savez ... Buffy !
GILES (calme) : Tu es une fille stupide.
GILES (réalise au bout d'un certain temps) : Quoi ? Giles ...
GILES : As-tu une quelconque idée de ce que tu as fait ? Des forces que tu as réveillées ? Des lignes que tu as brisées ?
WILLOW : Je croyais que vous seriez ... impressionné, ou quelque chose comme ça.
GILES : Oh, ne t'inquiète pas, tu as fait une forte impression. De tout de monde ici ... tu était celle à qui je faisais le plus confiance pour respecter les forces de la nature.
WILLOW : Vous êtes entrain de dire que vous n'avez plus confiance en moi ?
GILES : Penses-tu à ce que tu as fait à Buffy ?
WILLOW : Je l'ai ramené à la vie !
GILES : En prenant des risques énormes !
WILLOW : Des risques ? Lesquels ? De la rendre encore plus morte ?
GILES : De tous nous tuer ! D'amener l'Enfer sur Terre. Je dois continuer ?
WILLOW : Non ! (elle se lève) Giles, j'ai fait ce que je devais faire. J'ai fait ce que personne d'autre ne pouvait faire.
GILES : Oh, il y a bien d'autres personnes dans ce monde qui sont capables de faire ce que tu as fait. Mais tu n'aimerais pas les rencontrer.
WILLOW : Eh bien probablement que non ... mais ce sont des méchants. Je ne suis pas méchante. J'ai ramené Buffy dans ce monde, et peut-être que le mot que vous devriez chercher est "félicitations".
GILES : Le fait que Buffy soit de retour me rend incroyablement heureux ... mais je ne te féliciterai pas si tu te jetais d'une falaise et si tu survivais.
WILLOW : Ce n'est pas ce que j'ai fait, Giles !
GILES : Tu as eu de la chance.
WILLOW : Je n'ai pas eu de la chance, j'étais incroyable. Comment le sauriez-vous, de toute façon ? Vous n'étiez même pas là.
GILES (il s'enerve encore plus) : Si j'avais été là, je t'aurai arrêté ! Les forces magiques que tu as invoquées sont plus primales et féroces que ce que tu peux espérer comprendre, et tu as de la chance d'être en vie, amateur arrogante !
Giles décide de s'en aller puis stoppe quand Willow lui dit calmement :
WILLOW : Vous avez raison. Les forces magiques que j'ai invoquées sont incroyablement puissantes. Je suis incroyablement puissante. Et peut-être que ce n'est pas une bonne idée de m'emmerder.
Giles est géné et surpris par ce que Willow vient de dire.
WILLOW : Allez, Giles, je ne veux pas me battre. On ne va pas le faire, d'accord ? Je penserai à ce que vous avez dit et vous ... soyez heureux du retour de Buffy.
GILES (après un moment) : On n'a toujours aucune idée de l'endroit où elle était ou de ce qui lui est arrivé ... Et je suis loin d'être convaincu qu'elle en est revenue intacte.
EXT. MAISON DE BUFFY - PORCHE ARRIERE - NUIT
Buffy est devant la maison, elle crois les bras et semble avoir froid. Soudain, un mégot de cigarette vient se poser devant elle et elle l'écrase.
BUFFY : Salut, Spike.
Spike la rejoint.
SPIKE : Tu as entendu tout ce bruit ?
BUFFY : Juste assez pour me sentir merdique.
SPIKE : Tu sais le mec observateur ne voulait rien dire par là. (il va vers elle)
BUFFY : Je suppose. Tout le monde ... est aux petits soins. Ils sont tous soucieux, ce qui rend tout ça plus difficile.
SPIKE : Je ne suis pas certain d'avoir tout suivi, trésor.
BUFFY : Je ne sais pas. J'ai juste l'impression de passer tout mon temps à essayer de paraître en forme, pour que personne ne se fasse du soucis. C'est épuisant. Et en fait ...
SPIKE : Et ça les rend encore plus inquiets. (elle ne dit rien mais cela semble vrai. Spike s'approche encore) Tu veux que je m'occupe d'eux ? Ca me donnera un sacré mal de crane, mais je pourrais probablement faire passer le message. (Buffy sourit) Je savais que je pourrais avoir droit à un sourire.
Buffy s'assied et Spike également.
BUFFY : Pourquoi es-tu toujours dans les parages quand je suis malheureuse ?
SPIKE : Parce qu'il n'y a que là que tu es seule. Je n'apprécie pas trop les foules en ce moment.
BUFFY : Moi non plus.
SPIKE : Ca fonctionne, alors.
BUFFY (après un long moment) : Alors, tu connais quelque chose aux finances ?
INT. MAISON DE BUFFY - ENTREE - NUIT
Dawn descend les escaliers pendant la nuit.
GILES : Dawn ?
Il va la voir, et abandonne sa lecture.
GILES : Tu n'arrive pas à dormir ?
DAWN : Non, pas vraiment. Et vous ?
GILES (regarde son livre) : Evidemment, non.
DAWN : Vous avez déjà essayé de mélanger toutes les céréales que vous avez dans un bol ?
GILES (va vers elle en baillant) : Ca marche ?
DAWN : Je vais voir. Vous voulez vous joindre à l'expérience ?
GILES : Peut-être que je ferai parti du groupe de contrôle. Quand tu vieilliras, tu constateras que tu perds plus vite patience. (il s'arrête quand il voit que la poignée de la porte bouge) C'est fermé ?
DAWN : Normalement oui.
Tout à coup, la porte explose et Dawn part en arrière. C'est M'Fashnik qui se jette sur Giles. Celui ci est expulsé sur l'escalier. Alors que Dawn tente de se relever, le démon s'approche.
DEMON : Tu n'es pas la Tueuse. Mais ça ira pour commencer.
Il s'approche encore plus. Dawn crie.

ACTE 4
INT. MAISON DE BUFFY - ENTREE - NUIT
Dawn crie toujours mais Buffy arrive à temps et retient M'Fashnik.
BUFFY : Tu payeras pour cette porte, l'ami.
M'Fashnik est ejecté par Buffy et se retrouve sur la table du salon.
INT. MAISON DE BUFFY - SALON - NUIT
BUFFY (désolée) : Oh ... la table.
M'Fashnik reprend ses esprits et casse une lampe avec un bout de la table.
DEMON : Tu me dois quelque chose, Tueuse !
BUFFY : Je te dois quelque chose ?! C'est une lampe de designer !
M'Fashnik se jette sur Buffy, elle le propulse sur la table et casse cette fois un plat. La casse continue. Spike arrive à temps et attrape le démon par le cou.
BUFFY : Spike, non ! Je le veux dans la cuisine !
Spike s'écarte et Buffy lui donne un coup de pied et le fait passer la porte de la cuisine.
INT. MAISON DE BUFFY - CUISINE - NUIT
M'Fashnik casse cette fois une étagère. Buffy le prend au cou.
BUFFY : Ouvre la porte ! Celle de la cave ! Je l'emmène en bas.
Spike ouvre et Buffy descend avec M'Fashnik.
INT. MAISON DE BUFFY - CAVE - NUIT
La cave est devenue un lac souterrain. Le combat se poursuit et le démon attrape un tuyau en guise d'arme.
BUFFY : Non !
Il tente de la frapper avec mais Buffy s'en empare. Elle le frappe avec le tuyau et dit à chaque coup qu'elle donne :
BUFFY : Nouveaux ! - Tuyaux ! - En cuivre ! - Pas ! - De nouveaux ! - Tuyaux ! - En cuivre !
Quand elle s'arrête, il est mort. Buffy s'approche du tuyau qui fuit.
SPIKE : Oh.
Spike est en haut des escaliers et regarde l'état de la cave.
SPIKE : Tu savais que cet endroit était inondé ?
Buffy fait signe que oui, fatiguée de voir l'état de sa cave.
INT. REPAIRE SOUTERRAIN - JOUR
WARREN : Je crois qu'on a de bonnes raisons d'être fiers de nous. On a l'argent. On a le repaire. Et notre pire ennemi a été éliminé par la Tueuse. (Il soulève un lance-flammes, et fait un essai) Le lance-flammes est au point.
Ils ont un pérscope qu'il utilisent pour espionner les gens.
ANDREW : Le périscope aussi. Ta mère s'occupe encore de ses tulipes.
Jonathan range des figurines dans un placard.
JONATHAN : Les figurines sont ... totalement déployées.
Ils sont fiers de leurs materiel.
ANDREW : Je n'arrive toujours pas à y croire. On l'a fait ! On peut tout faire. Nous, on peut rester là toute la nuit si on veut.
WARREN : Oh, ne t'excite pas comme ça, Andrew.
ANDREW (vexé) : Je disais juste ça comme ça.
JONATHAN : Mais qu'allons-nous faire de Buffy ? Vous savez, tôt ou tard la Tueuse se mettra à nos trousses.
ANDREW : Qu'elle vienne.
WARREN : On pourrait l'hypnotiser.
ANDREW : Et en faire notre objet sexuel.
Il rient tous de manière imbécile.
JONATHAN : Je le note sur la liste.
Il réjoute à leur liste d'hypnotiser Buffy.
ANDREW : Est-ce que c'est ça la vie ou quoi ? Je veux dire qu'ici, on a tout ce qu'on a toujours voulu sans avoir eu besoin de-
WARREN : Le gagner ?
ANDREW : Exactement.
JONATHAN : C'est vrai, mes amis. D'après ce que je vois, la vie ressemble à un voyage interstellaire. Certains entre dans l'hyper sommeil et voyagent à une vitesse minime, pour arriver après des années de lutte là où on en est, ils travaillent durement et laborieusement. Nous, par contre-
ANDREW : On maîtrise l'espace-temps sans problème.
JONATHAN : Messieurs- (il brûle un cigare accompagné d'un billet de 100 dollars) Le crime est notre affaire. (puis éteint vite le billet, avant qu'il ne brpule complètement)
ANDREW : Mais chacun sait que si une fraction d'onde s'écarte des autres ondes, cette particule coïncidant avec l'activité fera s'effondrer l'infrastructure.
Warren se tourne sur son fauteuil, il n'écoute pas Andrew. Il a un casque sur la tête.
WARREN : Abrutit. Ne sois pas si idiot.
INT. MAISON DE BUFFY - SALON - JOUR
Willow et Dawn essaie de réparer la lampe, Alex la table et Anya et Buffy font les comptes.
BUFFY : On en a pour l'éternité, n'est-ce pas ?
ANYA : Pas pour l'éternité. Juste un très long moment. (elle lui tend un bloc-notes) Là. C'est une première approximation de ta nouvelle dette après ce combat.
BUFFY : J'ai saccagé tant de fois cette maison. Comment maman faisait-elle pour payer tout ça ?
ALEX (il continue d'essayer de réparer la table) : Pour commencer ? Elle a économisé de l'argent en achetant cette merdique table basse.
ANYA : Il te reste toujours l'option de te faire payer.
BUFFY : Non. Je ne vais définitivement ... probablement pas le faire.
Giles et Tara entrent dans le salon.
GILES : Eh bien, je sais que je suis de retour en Amérique, maintenant que je me suis fait assommer. (à Tara qui lui tend une compresse froide) Merci
BUFFY : Aie. Pauvre Giles.
TARA : Que croyez-vous que le démon voulait, en fait ? (le morceau qu'elle venait de fixer se casse à nouveau) A part ... te coûter de l'argent.
BUFFY : Je ne sais pas. Et maintenant il est bien trop mort pour répondre à cette question. J'aimerais bien savoir qui l'a engagé.
WILLOW : Peut-être que je pourrais faire un rituel de localisation- (Giles la regarde méchament) Ou pas.
ALEX : Ca fait quatre heures. (Il jette le pied de la table) Je prononce le décès, les gars. Cette table basse est morte. Et merde !
DAWN : La lampe est aussi dans un état critique.
WILLOW : Amenons-les aux ordures et offrons leur une fin décente.
Alex, Willow, Tara et Anya rassemblent tous les débris et sortent. Dawn reste là, Buffy est démoralisée. Giles s'assied.
GILES : Buffy.
BUFFY (sans le regarder) : Je ne crois pas que je peux faire ça.
GILES : Si, tu le peux. Ta mère s'occupait tout le temps de ce genre de choses. Elle faisait une chose à la fois, sans l'aide d'aucune super-puissance, et elle s'en sortait. Donc tu le peux aussi.
BUFFY : Vous être sûr ?
GILES : Certain.
Un coup de téléphone retentit. Buffy va répondre.
BUFFY : Qui peut bien téléphoner ? Tous ceux que je connais vivent ici. Je reviens.
DAWN : Je parie que ce sont les créanciers. J'ai lu des trucs à ce sujet. Alors ... vous pensez qu'on va mourir de faim ?
GILES : J'en doute vraiment.
DAWN : Il n'y a aucune chance que je doive quitter l'école et travailler dans une usine mal aérée et assembler des jouets bon marché ?
GILES : Mal aérée ... Qu'est-ce que tu as lu exactement ?
Buffy semble sur le point de partir quand elle revient.
GILES : Buffy ? (Elle s'arrête) Qu'est-ce qu'il y a ?
BUFFY : Angel.
GILES : Il a des ennuis ?
BUFFY : Il sait que je suis ... Il veut me voir. Et je veux le voir.
GILES : Oui, bien sûr. Tu pars pour Los Angeles demain ?
BUFFY : Pas à Los Angeles. Et pas ici. On se rejoint à mi chemin. Il y a un endroit ...
GILES : Je vois. Eh bien, on ferait bien de s'occuper des factures avant que tu ne-
BUFFY : Je dois y aller maintenant. (elle part puis se retourne et dit :) Oh, merci de vous occuper de tout ça pour moi.
Elle part et laisse Dawn et Giles.