Connivences

Transcript par Marie pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

GILES (VO) : Précédemment dans "Buffy the vampire slayer" :
Warren tire sur Buffy qui se trouvait dans le jardin avec Alex. Mais en s'enfuyant il tire dans la chambre de Willow et touche Tara.
Tara s'effondre. Du sang attérit sur le haut de Willow.
WILLOW : Tara ?
Dans les bois, Warren est écartelé entre deux arbres. Willow, noire de magie lui arrache la peau en un mouvement.
BUFFY : Willow, qu'est ce que tu as fait ?
A la gendarmerie de Sunnydale, Anya s'est téléportée dans la prison où Jonathan et Andrew sont enfermés.
ANYA : On doit partir vite d'ici ou vous allez tous les deux être tués.
ANDREW : Et Warren ?
ANYA : Elle l'a tué.
Alex tente de mettre Jonathan et Andrew en sécurité, en essayant de s'éloigner de Bad Willow.
ANDREW : (à Jonathan) On doit partir de cette ville. Mexico. On va à Mexico ?
Au Bronze, Buffy, Alex et Spike interrogent Anya. Spike essaie de partir mais Anya le retient.
ANYA : Comment as tu fait ça ?
BUFFY : De quoi elle parle ?
SPIKE : Rien. Allons y.
ANYA : Je peut te voir.
Dans une chapelle de la ville, Buffy retrouve Spike et tente de savoir ce qui lui arrive.
BUFFY : Tu as retrouvé ton âme.
A la bibliothèque du lycée, Buffy sort avec Cassie. Cassie s'effondre au sol. Buffy s'agenouille et tente de la ranimer en vain.
BUFFY : Cassie ? Cassie. Cassie.
Buffy se met à pleurer.
Dans une rue, Spike parle à Buffy.
SPIKE : C'est— juste le début, amour. Horreur et sang. (pointe le sol) En dessous de toi, ça dévore.

PROLOGUE :
L'épisode commence au Bronze où des musiciens se préparent pour chanter.
Sur l'écran est écrit : "Conversations With Dead People" ; November 12, 2002 ; 8:01 PM.
La chanteuse, Angie Hart, commence à chanter. Pendant qu'elle chante on voit des flashs de ce que tout le monde fait.
CHANTEUSE : La nuit tombe...
Buffy patrouille seule au cimetière.
CHANTEUSE (VO) : Je tombe. Et où es tu ?
On revoit le groupe.
CHANTEUSE : Et où es tu ? Peau chaude,
Au Bronze, Spike boit seul au bar en écoutant la chanteuse.
CHANTEUSE (VO) : sourire de loup, et où es tu ?
On revoit le groupe.
CHANTEUSE : Je tombe sur la lune et elle te couvre de bleu.
Buffy patrouille toujours.
CHANTEUSE (VO) : Je tombe sur la lune.
On revoit le groupe.
CHANTEUSE : Est ce que ça ira ?
Buffy patrouille toujours.
CHANTEUSE (VO) : Vais-je passer la nuit ?
Plan sur la bibliothèque de l'université.
CHANTEUSE (VO) : C'est complexe, en moi.
Willow essaie de travailler et de ne pas s'endormir.
CHANTEUSE (VO) : L'air est humide et où es tu ? Tandis que
On revoit le groupe.
CHANTEUSE : Je meurs et où es tu ?
Dawn rentre chez elle, la maison est vide. Elle trouve une note avec de l'argent :
Will et moi sommes sorties
on rentrera tard.
Voici de l'argent pour
ton diner.
PAS DE PIZZA !
Je t'aime, Buffy
CHANTEUSE (VO) : Je me suis enfuie de ce monde et tu as dit que je ne pouvais pas rester. Je me suis enfuie de ce monde. Est ce que ça ira ?
Buffy s'agenouille devant une tombe. Un main sort de la terre.
CHANTEUSE (VO) : Vais je passer la nuit ? Seule.
BUFFY : Allons y.

GENERIQUE

ACTE 1
Jonathan et Andrew sont sur les routes en direction de Sunnydale.
ANDREW : (soupire) Tu continues à tourner en rond. Tu n'as qu'à— qu'à conduire tout droit.
JONATHAN : Tu vas la fermer ? On doit rester discrets.
ANDREW : C'est juste que t'as la trouille.
JONATHAN : Bien sûr que j'ai peur. La dernière fois qu'on est allé là bas, 33.333 pourcents de nous sont morts vifs.
ANDREW : Du calme. Personne ne va mourir vif. On a un plan. On va juste le suivre.
JONATHAN : J'aurais préféré rester à Mexico.
ANDREW : Ah, j'aimais pas cet endroit. Tout le monde parlait Mexicain.
JONATHAN : Tu aurais du l'apprendre. Tu as appris le dictionnaire Klingon en entier en deux semaines et demi.
ANDREW : C'est pas si simple, il y a des règles, OK ? En plus, j'en peux plus de faire ces cauchemars.
JONATHAN : Moi non plus. Desde abajo te debora.
ANDREW : "Ca te dévore en commençant par le bas"
JONATHAN : On va arranger ça.
ANDREW : On est des hors-la-loi avec des coeurs en or.
Ils dépassent le panneau "Bienvenue à Sunnydale".
Au cimetière, Buffy combat le vampire. Il semble assez doué.
Chez elle, Dawn mange... une pizza.
DAWN : (chante) Anchois, anchois, vous êtes délicieux. Je vous aime plus que tous les autres poissons.
Dans la chambre de Buffy, Dawn fouille et essaie les habits de sa soeur en mangeant sa part de pizza. Elle fait accidentellement couler la sauce sur une veste.
DAWN : Oh. Ah, elle pensera que c'est du sang.
Dans le salon, Dawn s'amuse avec les armes de Buffy. Plus précisement une hache.
DAWN : Essaies de me battre, espèce de monstre !
Elle balance la hache puis la repose et prend une arbalette. Elle l'arme et tire accidentellement sur le mur. Quand elle retire la flèche du mur, un morceau du mur part avec. Elle ouvre les yeux en grand puis décide de cacher ca avec une plante haute.
Dans la cuisine, Dawn écoute de la musique méxicaine en dansant. Elle met un shamallow dans le micro-ondes puis le regarde gonfler.
DAWN : (rit) Cool.
Elle sursaute en entendant un son bizarre.
A la bibliothèque de l'université, Willow étudie toujours, essayant de ne pas s'endormir. Quelqu'un se met à lui parler. C'est Cassie, de l'épisode "Help".
CASSIE : Alors, (Willow se tourne) c'est la bibliothèque de l'Université, hein ? C'est super grand. Hey.
WILLOW : Je te connais. Je veux dire, j'ai vu ta photo.
CASSIE : (s'approche de Will) Ouais, je sais, ça fait bizarre parce qu'on s'est jamais rencontrées.
WILLOW : Ou peut être parce que tu es morte.
CASSIE : Ouais... (rit)
WILLOW : Je me suis endormie ?
CASSIE : Non, non, je suis bien là. Je veux dire, pas-pas ici ici... C'est assez compliqué. Et un peu ironique, aussi, tu vois. J’ai écrit tous ces intenses poèmes sur la Fin, et me voilà. Discutant avec toi.
WILLOW : Ouais, ironique.
CASSIE : Je pensais bien que tu réagirais comme ça. C’est juste que… (s’assied face à Willow) Elle m’a demandé de venir te parler. C’est important.
WILLOW : Elle ?
CASSIE : Ne t’inquiète pas. Je ne vais pas te faire de mal, à toi ou à quiconque.
WILLOW : Qui t’a demandé ? De quoi tu parles ?
CASSIE : Elle dit qu’elle chante toujours.
WILLOW : Quoi ?
CASSIE : Tu te souviens de la fois où vous avez chanté ensemble sur le pont ? Et bien, elle dit que même si tu ne peux plus l’entendre, elle chante toujours pour toi.
WILLOW : Tara ?
Chez les Summers, Dawn est devant un film d'horreur, et discute en même temps avec Kit au téléphone. Elle s'empiffre de shamallow fondu.
DAWN : Oh, allez, elle est morte ! Ben, c’est un psychopathe. C’est comme ça. Quoi ? Non, c’est pas Tom Hanks. Alors, t’es sur quelle chaîne ? (le bruit recommence, on dirait un coup sur le mur) Purée, ça recommence. J’entends encore ce… bruit bizarre.
Elle coupe le son et ça continue. Elle se lève, toujours au téléphone et se dirige vers l’entrée.
DAWN : Non, j’arrive pas à dire si c’est…
Tout à coup, la porte s’ouvre et une tornade repousse Dawn vers l'intérieur.
DAWN : Kit, tu es là ? Il y a une tempête ?!
Dawn arrive finalement à refermer la porte. Tout à coup, le son de la TV se remet. Dawn raccroche et essaie d'arrêter le son, puis la TV et débranche finalement l'engin mais rien ne s'arrête.
Au cimetière, Buffy combat le vampire. Il se débat bien et coince Buffy et, alors qu'il est sur le point de la mordre, lâche son étreinte.
HOLDEN : Buffy ? (rit) Buffy Summers ?
BUFFY : On se…
HOLDEN : Oh, euh… (la laisse partir) Webs ! Holden Webster. On était à l’école ensemble. En histoire de l'Europe. Je t’ai laissée recopier ma dissertation sur Vaclav Havel. Tu… Tu ne te souviens vraiment pas de moi ?
BUFFY : (l'air pas sûr) Mais si ! Si.
Chez elle, Dawn commence à prendre vraiment peur. La TV n’est toujours pas éteinte et le volume de la radio augmente aussi. Dawn frappe la TV avec une hache. Elle fait de même sur les engins qui font du bruit mais le son vient de la cuisine.
Elle s'avence vers la cuisine puis, toujours armée de sa hache elle s'approche prudement de la radio. Le micro-ondes se met à fumer.
DAWN : Oh mon Dieu. Oh mon Dieu…
Elle s'apprète à frapper le micro-ondes mais celui ci explose et Dawn marche dans les éclats de verre en s'éloignant. La musique s'arrête et on entend une voix, celle ce Joyce, dire :
JOYCE (VO) : Dawn ?
DAWN : Maman ?

ACTE 2
Holden et Buffy discutent.
HOLDEN : (il a vu qu'elle ne le reconnaissait toujours pas) Okay, hum, en seconde, au spectacle de printemps de Pippin, euh, je m’occupais de l’éclairage.
BUFFY : Je ne l’ai pas vu.
HOLDEN : Mais tu m’as aidé à déplacer la console d’éclairage et je l’ai laissé tomber sur ton pied.
BUFFY : Exact, le pied ! Oui, bien sûr. Le cours d’histoire. Tout me revient. Désolée.
HOLDEN : Eh bien, tu sais, ce n’est pas comme si j’étais très important dans ta vie.
BUFFY : Non, c’est juste que… je ne t’ai pas reconnu, tu sais, avec ton visage, tout démoniaque, et je crois que tu t’es beaucoup musclé.
HOLDEN : Oh, ouais, je me suis sérieusement mis au Tae Kwon Do à Dartmouth, alors…
BUFFY : C’est génial !
HOLDEN : Ouais.
BUFFY : Alors, qu’es-tu devenu ?
HOLDEN : Eh bien apparemment, je suis mort. (Ils rient) Euh, et d’autres trucs… (marchent) Euh, tu sais, je me suis spécialisé en psycho. C’était vraiment sympa. J’ai pris une année pour faire un internat à la Clinique Psychiatrique de Sunnydale.
BUFFY : Wow. Ça doit être un lieu populaire.
HOLDEN : Je dis toujours qu’on devrait avoir une corde de velours et un videur. (s'arrêtent) Eh, tu te rappelles de Jason Wheeler ? Tu sais, "J le fou" ?
BUFFY (s'appuit sur une tombe) : Oh, ouais…
HOLDEN : Il faisait toujours (il met les mains au-dessus de sa tête) "Ouais, je suis fou, je suis fou !"
BUFFY : Comment va-t-il ?
HOLDEN : Il est fou. Il a été interné dès la remise des diplômes. (rit, puis s’arrête) Pas si drôle que ça, en fait.
BUFFY : Ironique, plutôt.
HOLDEN : Ouais. (reprend son visage normal) Oh. Mon visage vient de changer, non ?
BUFFY : Ouais. Tu as l'air humain, maintenant. Tu peux faire ça… dans les deux sens.
HOLDEN : Oh, donc je suis un vampire. (rit) Si c’est pas bizarre !
BUFFY : Désolée.
HOLDEN : Non, non. Ca va bien. Je suis fort. Comme si j’étais connecté à un puissant Mal qui va consumer et aspirer le monde en un feu d’oubli. Et toi ?
BUFFY : Pas tellement connectée.
Elle repart, il la suit.
HOLDEN : Non, non. Je veux dire, avec le pieu et la croix… tu fais ça souvent ?
BUFFY (s’arrête et lui fait face) : Je suis la Tueuse. C’est un peu spécial.
HOLDEN : Donc… tu combats les vampires professionnellement ? Ou…
BUFFY : Oh, je ne suis pas payée. C’est plutôt une destinée. Depuis… Même au lycée.
HOLDEN : J’entendais beaucoup de rumeurs sur toi, à l’époque. Tu étais très mystérieuse.
BUFFY : Vraiment ?
HOLDEN : Eh bien, tu n’étais jamais là. Beaucoup de gamins pensaient que tu sortais avec un type vraiment vieux ou que tu étais très religieuse. Scott Hope a dit que tu étais lesbienne.
BUFFY : Quoi ? Je suis sortie avec cette mycose.
HOLDEN : Il dit ça sur toutes les filles avec lesquelles il rompt. Et puis l’année dernière, grande surprise, il avoue être gay.
BUFFY : Les mecs. Je sais bien les choisir.
HOLDEN : Alors, durant tout ce temps, tu étais une Tueuse ?
BUFFY : "La".
HOLDEN : "La" comme dans "La seule" ?
BUFFY : En gros.
HOLDEN : Oh. Alors quand tu disais "pas connectée", c’était une déclaration à double sens, n’est-ce pas… ?
BUFFY (met ses mains sur ses hanches) : Oh, alerte 101 au psy.
HOLDEN : Eh bien, je dis juste…
BUFFY : Oui, ce dont j’ai vraiment besoin, c’est d’une thérapie émotionnelle d’outre-tombe.
HOLDEN : Euh, c’était ton expression.
BUFFY : Je suis connectée. Je suis connectée à beaucoup de monde, okay.
HOLDEN : Non, non, j’ai compris.
BUFFY : Mais vraiment !
Plan sur le sol plus loin, le portable de Buffy est en train de sonner seul par terre.
Chez elle, Dawn tente d'appeller Buffy en se soignant ses blessures.
DAWN : Buffy, allez, décroche ! Je ne sais pas quoi faire !
Elle raccroche, ramasse la radio et l'agitte. Joyce est derrière elle, allongée sur le canapé.
DAWN (à la radio) : Recommence ! Je t’ai entendue.
Dawn s’arrête et se tourne vers le divan, mais il n’y a plus rien. La pièce est plongée dans le noir puis quand la lumière revient, le salon est dévasté. Dawn ne comprend pas, elle est affolée. Sur le mur, écrit en lettres de sang, on peut lire : "Le lait de maman est rouge aujourd’hui". Avec une emprunte de main. Re-noir, puis la pièce redevient normale. Dawn semble bouleversée et on entend à nouveau le bruit.
DAWN : Pourquoi fais-tu ça ?! (bruit) Pourquoi tu… Je ne comprends pas ! (ca frappe sans arrêt) Arrête ! Arrête ça ! Arrête ça ! Arrête ça ! Aah !
Elle crie et ça s'arrête.
DAWN (se lève) : Hello ?
Un coup.
DAWN (murmure) : Un coup pour oui. (plus fort) Un coup pour oui. Deux coups pour non. Maman ?
Un coup.
DAWN : Maman ? C’est toi ?
Un coup.
DAWN : Tu vas bien ?
Deux coups.
DAWN : Tu ne vas pas bien. Maman… ? Maman… ? Est-ce que tu es seule ?
Deux coups. La maison tremble. Tout tombe et casse… Dawn hurle…
DAWN : Pourquoi tu fais ça ?!
Au lycée, de nuit, Jonathan, habillé en noir, descend dans la bibliothèque depuis la fenètre.
ANDREW (VO) : Aah !
Andrew, aussi en noir, glisse et tombe par terre.
JONATHAN : Lève-toi, espèce d'idiot.
ANDREW : J’ai des protèges-tibias. (essaie de se lever) Ow.
Jonathan secoue sa tête.
Dans le hall, ils passent avec une lampe de poche et suivent avec un plan.
JONATHAN : Peut-être qu’on devrait allumer la lumière.
ANDREW : Non, on nous verrait de l’extérieur.
JONATHAN : Exact.
Ils entendent un bruit.
JONATHAN : Peut-être qu'on devrait aller chercher Buffy.
ANDREW : Sans façon.
JONATHAN : On devrait juste lui dire ce qu’on sait sur ce sceau de Danthazar.
Ils se remettent à marcher.
ANDREW : Réfléchis, McFly. Pourquoi elle nous croirait sans preuves ? On va chez elle les mains vides, et la seconde d’après, on se retrouvera les chaînes aux pieds.
JONATHAN : Je ne retourne pas en taule. Cet endroit change un homme.
ANDREW : C’est pour ça qu’on a besoin d'une preuve. Penses-y comme une épreuve du feu. Une quête.
JONATHAN : Una questa.
ANDREW : On le trouve. On prévient la Tueuse. On l’aide à le détruire. On sauve Sunnydale. (s'arrêtent) Puis on rejoint sa bande et on traînera peut-être chez elle.
JONATHAN : Bien. Okay. Qu’est-ce qu’on fait ?
ANDREW : Je pense qu’on devrait trouver le bureau du Principal et s’en servir comme repère.
JONATHAN : Okay, euh, hmm, euh, va de ce côté du hall (indique où) et je vais par là (indique l'autre côté).
ANDREW : Vérification des communications ?
Ils sortent leurs talkie-walkie et les allument.
JONATHAN (dans le talkie-walkie) : Test – Test.
ANDREW (dans le talkie-walkie) : Test – Test.
JONATHAN : Test.
ANDREW : Test – Test.
JONATHAN : Test – Test.
ANDREW : Test – Test – Test.
JONATHAN : Test.
Ils acquièsent et partent chacun dans leur direction. A peine à quelques metres, ils reprennent les talkies.
JONATHAN : Echo 2 à Echo 1.
ANDREW : Ici Echo 1. A toi.
Ils s’arrêtent et se retournent l’un vers l’autre.
JONATHAN : Tu crois qu’ils nous laisserons vraiment rejoindre leur bande ?
Andrew ne sait pas, ils repartent chacun de leur coté. Une fois Jonathan parti, Warren apparaît derrière Andrew.
WARREN : Bon boulot.
Andrew sursaute.
ANDREW : Te voilà. Mon ombre me fiche la trouille, regardes.
WARREN (rit) : Du calme. Du calme.
ANDREW : Sais-tu à quel point c’est dur de paraître si cool ?
WARREN : Calme-toi, tu t’en sors très bien. Tous les paramètres sont en place.
ANDREW : Tu n’arrêtes pas de me laisser. Je déteste quand tu me laisses. Tu es mort et je suis devenu mexicain.
WARREN : On a déjà parlé de ça. Cette mort faisait parti du plan. Allez, "si tu me terrasses…"
ANDREW : "Je deviendrai plus puissant que tout ce que tu pourrais imaginer". (rit) Bien sûr. Tu crois que, peut-être, Willow pourrait aussi me tuer ?
WARREN : Eh, ne t’inquiète pas. Si le nain se retire des discussions, on deviendra tous les deux des dieux.
ANDREW (regarde la direction où est allé Jonathan) : "Ce garçon est notre dernier espoir".
WARREN : "Non, il y en a un autre".
ANDREW : Attends… Vraiment ? Qui est notre dernier espoir ?
WARREN : Non, j’allais juste dans ton sens. C’était une référence. Il est notre dernier espoir.
A l'Université, Willow parle toujours avec Cassie.
WILLOW : Tara, c’est toi ?
CASSIE : Elle est désolée de ne pas avoir pu venir elle-même.
WILLOW : Pourquoi n’a-t-elle pas pu ? Je ne comprends pas… Je veux dire, puisque tu peux te manifester…
CASSIE : Elle ne peut simplement pas.
WILLOW : Pourquoi pas ? Je ne comprends pas.
CASSIE : A cause de ce que tu as fait.
WILLOW : Quoi ?
CASSIE : Tu as tué des gens. Tu ne peux pas la voir. C’est comme ça. Je suis désolée.
WILLOW : Mais… Mais elle te parle ? Et… Et elle peut m’entendre ? (les larmes commencent à couler, regarde en l’air) Tara ? Tara, tu me manques. Tu me manques tellement. (à Cassie) Elle peut m’entendre ? (Cassie acquiesce) Que se passe-t-il ? A-t-elle dit quelque chose ? Quoi ? Elle est partie ?
CASSIE : Elle pleure.
WILLOW : Non. Non, ne pleure pas. Ne pleure pas, chérie. Parle-moi.
CASSIE : Tu lui manques aussi. Elle souhaiterait pouvoir te toucher.
WILLOW : Moi aussi. Oh, moi aussi. Oh, mon Dieu, Tara, ça fait si mal. Chaque jour, ça ressemble à un trou géant, et ça ne s’arrange pas.
CASSIE : Ça s’arrangera. C’est possible.
WILLOW : Comment ? Tu es partie.
CASSIE : Mais pas toi. Tu es forte, comme une amazone, tu te souviens ?
WILLOW : Oui. Je me souviens.
Au Bronze, Spike boit toujours au bar. Une jeune femme blonde vient poser son paquet de cigarettes sur le bar, et s'assied près de lui.
Au cimetière, Buffy est allongée sur une tombe, on dirait qu'elle est dans une séance de psy avec Holden. Holden est assis à côté.
HOLDEN : Donc tu rencontres quelqu’un, vous formez un couple…
BUFFY : Mais ça ne dure jamais.
HOLDEN : Tu veux parler de toutes les relations, ou juste des tiennes ?
BUFFY : Mes parents n’étaient pas exactement l’exemple type du "restons ensemble". Peut-être que ça a joué. Je pense qu’il y a des gens qui y arrivent. Je… vise juste les relations impossibles… avec une précision mortelle.
HOLDEN : Tu penses que tu le fais exprès ? Peut-être que tu essaies de te protéger ?
BUFFY : Me protéger ? Des peines de cœur, de la tristesse, des violences sexuelles et de la mort ? Pas tellement.
HOLDEN : De t’engager.
BUFFY (s’assied et le regarde) : Je m’engage ! Je suis engagée ! Je suis une engagée !
HOLDEN : Donc c’est eux ? Tu es là, mais eux s’en vont ?
BUFFY (baisse la tête) : C’est différent. Je crois que tu m’embrouilles parce que tu es maléfique.
HOLDEN : Je crois juste que tu souffres– ce qui me plait assez, vu que maintenant, je suis maléfique– mais tu devrais simplement te détendre. Ce n’est pas comme si tu avais le brevet des mauvaises relations.
BUFFY : Ce serait pas cool si c’était le cas ?
HOLDEN : Et tu voudrais déja être maquée ? A 21 ans ? Tu sais, ma petite amie de la fac, elle est si gentille. On a cette grande histoire, mais ça ne veut pas dire que je vais aller la vampifier pour qu’on puisse être ensemble pour toujours.
BUFFY : Sirer.
HOLDEN : Quoi ?
BUFFY : Le mot, quand tu transformes un humain en vampire, tu le sires.
HOLDEN : Cool.
BUFFY : C’est aussi un nom.
HOLDEN (se lève) : Oh, j’ai tant à apprendre. Allez, c'est pas fou ? Je veux dire, j’avais peur de te parler au lycée et maintenant, on est comme des ennemis mortels. Eh, ce ne serait pas cool si on devenait des Némésis ?
BUFFY : C’est comme ça qu’on prononce ce mot-là ?
HOLDEN : On va devoir se battre jusqu’à la mort, non ?
BUFFY : C’est la coutume.
HOLDEN : Wow, la réalité nous rattrape parfois, n’est-ce pas ? Mais, tu sais, j’ai de plus en plus soif de sang et je crois comprendre : j'ai envie de me battre. Et, oh, ça n’a rien de personnel.
BUFFY (se lève) : Oh, non, je veux dire, tu as été génial.
HOLDEN : C’était sympa de rattraper le temps perdu. Je n’ai pas vraiment gardé le contact avec mes amis du lycée. Je suppose que je les rechercherai très bientôt. (rit)
BUFFY (baisse les yeux) : Ouais.
HOLDEN : Eh, je n’ai pas l’intention de jouer au Comte Buttinsky, mais tu n’as pas l’air très enthousiaste. C’est parce qu’on va se battre ?
BUFFY : C’est parce que je vais gagner.
HOLDEN (rit) : Eh, deux ans de Tae Kwon Do et une force de vampire. Je crois que quelqu’un a les chevilles qui enflent.
BUFFY : Tu ne quitteras pas ce cimetière. Je ne peux pas te laisser faire.
HOLDEN : L’expression "complexe de supériorité" te dit quelque chose ?
BUFFY : Tu crois que je vais te laisser aller tuer un tas de gens ? Tu sais que je suis liée…
HOLDEN : Non, non. Je comprends cette bataille contre le mal. Ce n’est pas le problème.
BUFFY : Il n’y a pas de problème ! Ne problématises pas !
HOLDEN : Réponds juste à ça : c’était la faute de qui, le divorce de tes parents ?
BUFFY : Okay, tu sais, c’est plus que maléfique. C’est d'une logique tordue de troll. Qu’est-ce que mes parents ont à voir avec…
HOLDEN (s’assied) : Je suis juste curieux. A ton avis.
BUFFY (s’assied aussi) : Ils ont tous les deux beaucoup…
HOLDEN : Réponds sans réfléchir.
BUFFY : Mon père.
HOLDEN : Euh-euh.
BUFFY : Il la trompait. Mmm, je crois qu’il la trompait.
HOLDEN : Alors, toutes tes relations… que tu savais inconsciemment totalement condamnées, c’était la faute de qui ?
BUFFY : C’est complètement différent.
HOLDEN : Je me demandais juste… (se lève) Est-ce possible, rien qu'un peu, que la raison de tes problèmes avec les mecs vienne du fait que tu penses qu’ils ne valent pas le coup ? Peut-être que tu te crois meilleure qu’eux.
BUFFY : Dis-donc, voilà la soif de sang que je cherchais.
HOLDEN : J’ai touché un nerf sensible.
BUFFY : Je vais toucher un paquet de nerfs dans une minute, si tu n’arrêtes pas avec ça. Je ne me souviens pas de toi étant si emerdant.
HOLDEN : Tu ne te souviens pas du tout de moi.
BUFFY : Si !
HOLDEN : Ouais, après 30 minutes de rappel. Et je ne le prends pas personnellement parce que tu étais dans ton propre petit monde au lycée. Choisie. Destinée. Qui pourrait vivre avec ça pendant sept ans et ne pas se sentir supérieure ?
BUFFY : Je ne le suis pas. Mon Dieu, s’il y a bien quelque chose… (secoue la tête)
HOLDEN : Quoi ?
BUFFY : Je suis juste… (soupire) Si tu savais ce que j’ai fait, ce que je me suis laissée devenir. Mes meilleurs amis ne savent même pas… Tu rirais si tu entendais certaines des choses que je leur ai faites.
HOLDEN (s’assied à nouveau) : Buffy, je suis là pour te tuer, pas pour te juger.
BUFFY : Le dernier mec avec qui j’étais, c’était vraiment… Je me suis comportée comme un monstre, je l’ai traité comme… Mais en même temps, je l’ai laissé complètement me dominer. Me faire des choses que… (commence à pleurer, Holden se lève) Je suis désolée. (essuie ses larmes) Wow, je ne voulais pas faire toutes ces confessions. Je ne sais pas ce qui cloche chez moi.
Holden empoigne une statue de la vierge Marie.
HOLDEN : Rien ne cloche chez toi.
Il se retourne et frappe Buffy avec, elle tombe par terre, étourdie. Holden reprend son visage vampirique, vient l'empoigner par le col et s'apprète à la mordre.
HOLDEN : Tout le monde a des problèmes.
Il grogne et se penche sur la gorge de Buffy.

ACTE 3
Même scène. Buffy repousse Holden, le frappe pour s'en débarasser.
BUFFY : Fils de pute !
HOLDEN (se lève) : Quoi ?
BUFFY : Je crois que je vais te tuer un peu plus que d’habitude.
Elle le frappe mais il riposte bien.
HOLDEN : Allez ! Je veux dire, on a eu un bon moment, tu t’es mise à nu. C’était vraiment sympa. Ça m’a donné envie de te mordre. Désolé si j’ai dépassé les bornes. Je suis encore novice dans le domaine des ennemis mortels. (frappe) J’apprends plutôt vite, cependant, n’est-ce pas ?
Buffy saute sur lui et ils enfoncent la vitre d'une crypte et se retrouvent à l'intérieur.
Chez les Summers, Dawn est toujours en proie d'un drôle de mal qui grogne. Elle tente de ne pas montrer sa peur.
DAWN : Je t’entends. Je t’entends respirer. Tu fais du mal à ma mère ? Tu l’empêches de venir me voir ?
Flash de lumière : Joyce est allongée sur le canapé puis disparaît.
DAWN : Maman ? Je te vois. Je viens vers toi, okay ?
Flash : Joyce est toujours au même endroit mais une drôle de bête est sur elle en train de l'étrangler.
DAWN : Elle essaie de me parler ! Lâche-la et laisse-la me parler ! La hache !
Elle essaie d'empoigner la hache mais celle ci lui fonce dessus et l'évite de peu. Elle fonce vers la porte où la tempète fait toujours rage.
VOIX : Sors !
Dawn referme la porte.
DAWN : Non ! C’est ma mère. Je reste.
Flash : Joyce est à nouveau seule sur le canapé.
Au lycée, Jonathan et Andrew sont dans les sous-sol.
JONATHAN : En revoyant ce lycée, une partie de moi souhaiterait y retourner.
ANDREW : Tout bouge. On dirait qu'on est dans Hellraiser. Je déteste Pin Head.
JONATHAN : Laisse-moi regarder. (prend la carte) Est-ce qu'on a tourné en rond ? Peut-être qu'on devrait recommencer par...
Andrew regarde plus loin et voit Warren qui lui montre le chemin.
ANDREW (indique la direction) : C’est là.
JONATHAN : Tu es sûr ?
Warren n'est plus là.
ANDREW (acquiesce) : Ouais.
Warren est à nouveau là, seul Andrew le voit.
Jonathan et Andrew entrent dans une pièce.
JONATHAN : Tu sais, je crois que t’as raison. Si tout va bien, ce qu’on cherche doit être là-dessous.
Jonathan éclaire avec sa lampe de poche Andrew qui commence à creuser.
Dans la crypte, Buffy et Holden continuent à se bagarrer. Buffy, armée d'un pieu fonce sur lui et s'arrête avant de le planter.
BUFFY : Tu vois ? Tu es mort. C’est un assez bon moment pour toi ?
HOLDEN (reprend son visage humain) : Okay. Mais tu me tues parce que je suis maléfique ou parce que tu t’es dévoilée ?
BUFFY (se relève, exaspérée) : Euh !
Elle le frappe, il rit.
BUFFY : Qu'est-ce qui cloche chez toi ?!
HOLDEN (se lève) : Rien. J’ai aucun soucis. Je suis mort. Ce qui me tracasse le plus, c’est de savoir si oui ou non Tricia Waldman est venue à mon enterrement. Tu te souviens d’elle ? Ohhh… si mordable.
BUFFY : Tu vois, c’est ce que je déteste chez vous, les vampires. Le sexe, la mort, l’amour, la souffrance… Pour vous tout va dans le même panier.
HOLDEN : Et bien tu sais… c’est surtout un truc de mecs. On parle de se faire une fille, etc.
BUFFY : Non, ce n’est pas pareil. Pour les vampires, c’est complètement… Crois-moi, je sais.
HOLDEN : Oh mon Dieu !
BUFFY : Quoi "Oh ton Dieu" ?
HOLDEN : Oh, eh bien, tu sais, pas "mon" Dieu, parce que je le défie dans tout ses actes, mais… Est-ce qu’il existe ? Il y a des explications sur ça, au fait ?
BUFFY : Rien de solide.
HOLDEN : Oh. Je n’arrête pas de changer de sujet parce que j’ai l’esprit en ébullition. (retire sa veste) Très bien. On va faire un pacte. On se bat. Jusqu’à la mort. Génial. Le dernier combat était vraiment motivant. Et j’avais en fait un mouvement en préparation pour bloquer ce pieu. (s’avpproche de Buffy) Mais tu dois répondre à une question. Et si j’ai raison, je pourrais demander n’importe quoi. Aucun secret, tu ne te mets pas sur la défensive, peu importe ce que je veux savoir.
BUFFY : Quelle est ta question ?
HOLDEN : Ta dernière relation… c’était avec un vampire ?
Dans les rues de la ville, Spike et la jeune femme du Bronze marchent côte à côte en parlant et riant, ils semblent bien s'entendre.
A l'Université, Willow est toujours en compagnie de Cassie.
WILLOW : Je ne sais pas par où commencer. Mmm, après que Warren t’ai tiré dessus… Tu sais tout ce qui s’est passé ? (Cassie acquiesce) C’était horrible. J’étais horrible. Je me suis perdue, le vrai "moi" s'est perdu.
CASSIE : Et bien, tu souffrais.
WILLOW : Beaucoup de personnes souffrent sans pour autant tuer et torturer d'autres gens. J’ai blessé tant de gens.
CASSIE : C’était le pouvoir.
WILLOW : Je suis le pouvoir. Il est en moi. J’ai mentionné la destruction de certains endroits ? Le Magic Box n’est plus vraiment une boutique, maintenant…
CASSIE : Le pouvoir est plus grand que toi.
WILLOW : Je sais, mais…
CASSIE : Les choses sont plus claires là où se trouve Tara. Là où on se trouve. On peut voir ton parcours et tu dois t’arrêter. Tu ne peux plus utiliser la magie, plus jamais.
WILLOW : Plus la magie noire, bien sûr. Mais Giles dit que ce n’est pas aussi simple que d’abandonner une dinde froide…
CASSIE : C’est trop dangereux. Tu ne peux pas prendre le risque de perdre le contrôle.
WILLOW : Je… ne veux pas. Je ne peux pas. Je ne veux plus jamais causer ce genre de souffrances.
CASSIE : Bien sûr que non.
WILLOW : Donc, je ne le ferai pas. Je vais aller bien.
CASSIE : Elle dit…
WILLOW : Quoi ?
CASSIE : Que tu n’iras pas bien. Tu vas tuer tout le monde.
Willow ne comprend pas et fixe Cassie…

ACTE 4
Au lycée, Jonathan et Andrew creusent toujours.
JONATHAN : On a presque déterré ce truc.
ANDREW : Ouais.
JONATHAN : J’espère que Buffy saura comment le détruire. 36-19-27 ! Voilà ! C’était la combinaison de mon casier. Mon Dieu, ça ma turlupiné toute la nuit.
ANDREW : Mec, on a passé les dernières années à essayer d’oublier le lycée. Pourquoi fais-tu tant d’efforts pour t’en rappeler ?
JONATHAN : Je sais pas. Je suppose que ça doit me manquer. Pas toi ?
ANDREW (ironique) : Ouais, ça me manque vraiment.
JONATHAN (arrête de creuser) : Non, je suis sérieux. Ça me manque vraiment. Le temps passe et tout s’oublie. (Andrew s'arrête aussi) Toutes les cruautés, toutes les souffrances, toutes ces humiliations. Tout est effacé.
Andrew voit Warren derrière Jonathan.
JONATHAN : Mes amis me manquent. Mes ennemis me manquent. Les personnes à qui je parlais chaque jour me manquent. Les personnes qui n’ont jamais su que j’existais me manquent. Ils me manquent tous. Je veux leur parler, tu sais. Je veux savoir comment ils vont. Je veux savoir ce qui se passe dans leurs vies.
ANDREW : Tu sais quoi ? Ils ne veulent pas te parler. De toutes ces personnes que tu viens de mentionner, aucun n’est assis là, se disant "Je me demande ce que fait Jonathan en ce moment ?". Aucun d’eux ne se soucie de toi.
JONATHAN : Eh bien, je me soucie quand même d’eux. C’est pour ça que je suis là.
Jonathan et Andrew recommencent creuser. Ils sont en train de découvrir un rond en ferraille d'au moins 2 mètres de diamètre.
Chez les Summers, Dawn prépare un sortilège pour faire partir l'esprit maléfique de sa maison.
DAWN : Je sais que tu es là. Je te chasserai. Ma mère a besoin de me parler.
Elle commence son envoutement et jette une poignée de poudre. L'esprit se fâche et l'envoie glisser jusqu'au mur. Elle ne baisse pas les bras et recommence.
DAWN : Je te chasse de cet endroit. Voici ton poison et ton banniement.
L'esprit la griffe sur la joue et elle saigne. Elle crie et continue :
DAWN : C’est la peau découpée de ta chair !
La tempète entre de force dans la maison, faisant éclatter les fenètres et plongeant la pièce dans l'obscurité.
Dans la crypte, Buffy et Holden discutent, assis sur les marches.
BUFFY : Et le plus drôle, c’est… qu’il m’aimait. Je veux dire, de sa façon malade, sans âme, il se souciait vraiment de moi. Mais je ne voulais pas être aimée.
HOLDEN : Vraiment ?
BUFFY : J’ai tout ce pouvoir. Je ne l’ai pas demandé. Je ne le mérite pas. C’est comme… si je voulais être punie... si je voulais être blessée comme je pensais le mériter. Tu penses… Tu sais, c’est… hum… compliqué. Si tu préfères juste qu’on se batte…
HOLDEN : Dis-moi.
BUFFY : J’ai l’impression d’être pire que tout le monde. Honnêtement, je suis indigne d’eux. Mes amis, mes petits-amis. J’ai la sensation de ne pas mériter leur amour. Car bien qu’ils m’aiment, ça ne signifie rien, car leurs opinions ne comptent pas. Ils ne savent pas. Ils n’ont pas traversé ce que j’ai traversé. Ils ne sont pas la Tueuse. Je le suis. Parfois, j’ai l’impression… (soupire) C’est horrible. J’ai l’impression d’être meilleure qu’eux. Supérieure.
HOLDEN : Jusqu’à ce que tu ne puisses pas gagner. Et je pense être maléfique… ou, du moins, je projette de l’être. Tu as un complexe de supériorité. Et tu as un complexe d’infériorité à ce sujet. (rit) Gloire.
BUFFY : Ça n’a aucun sens.
HOLDEN (se penche vers elle) : Oh, ça a du sens. Et tout ça fait que tu te sens seule. Mais… Buffy… tout le monde se sent seul. Tout le monde est seul jusqu’à sa mort. A ce propos… (se lève) tu es prête pour notre petit combat mortel ?
Se prépare physiquement au combat.
BUFFY : Je suppose. (se lève) Euh… merci de m’avoir écoutée.
HOLDEN : Oh, tu sais, il y a certaines choses que tu ne peux dire qu’à un étranger.
BUFFY : Tu n’es pas un étranger– ce truc avec Spike est très…
HOLDEN : Attends.
BUFFY : Quoi ?
HOLDEN : Tu as dit Spike ?
Buffy fixe Holden, surprise.
Spike raccompagne la jeune femme devant chez elle. Elle l'invite à venir à l'intérieur mais il refuse poliment, comme un gentlemant bien timide. Elle redescend les marches et va vers lui…
La tempète fait toujours rage chez Dawn. Celle ci se relève dans le salon dévasté et reprend son envoutement.
DAWN (hurle) : Je te chasse par les prières de chaque Dieu ayant marché sur Terre et rampé en-dessous !
Elle jette à nouveau de la poudre, et l'esprit la repousse encore contre le mur. Elle saigne à la bouche.
DAWN (hurle) : Je te chasse avec la force de ceux qui m’aiment ! (se relève) Je te chasse avec la force que j’ai en moi ! Je te chasse vers le vide !
Elle frappe le flacon de poudre par terre.
DAWN (hurle) : C’est ça ! Meurs, espèce de salaud !
La bête crie et du sang explose sur les murs. Le vent se calme et le sang s'efface. Dawn, epuisée, s'effondre à terre mais relève la tête en voyant une lumière emplir le salon et sa mère face à elle, brillante, habillée d'une longue robe blanche.
DAWN : Maman ?
A l'université, même scène avec Willow et Cassie.
WILLOW : Je vais quoi ?
CASSIE : C’est pour ça que je suis venue. On devait te prévenir.
WILLOW : Vous avez vu mon parcours ? Que savez-vous ? Qu… Qu’avez-vous vu ?
CASSIE : Tu ne voudrais pas savoir ce qu’on a vu.
WILLOW : Oh, mon Dieu !
CASSIE : Mais si tu arrêtes, complètement, plus de magie…
WILLOW : Exact. Exact. Stop. Et Giles ? Il a dit que c’était tout aussi dangereux pour moi d’arrêter complètement, que j’allais à nouveau m’enfoncer…
CASSIE : Tu ne peux pas. Si tu fais un seul autre sort…
WILLOW : J’ai essayé d’arrêter. J’ai essayé. Et si je n’y arrive pas ?
CASSIE : Ne pense pas ça.
WILLOW : Et bien, comment ne pas penser ça ? Tu me dis que je vais tuer tous mes amis. Je ne suis pas forte. Je ne suis pas une amazone. Je suis juste moi.
CASSIE : Et bien, il y a bien une chose… une chose que tu pourrais faire pour tout arrêter.
WILLOW (intriguée) : Quoi ? N’importe quoi.
CASSIE : Et tu pourrais la voir. Tu n’auras plus à lui parler par mon intermédiaire.
WILLOW (doucement) : Tara ?
CASSIE : C’est ce que tu veux, n’est-ce pas ?
WILLOW : Bien sûr…
CASSIE : Alors vas-y. Sois avec elle. Tout le monde sera en sécurité et vous serrez à nouveau ensemble. Ce n’est pas si terrible. Vraiment. C’est comme s’endormir.
Willow comprend ce que Cassie veut dire et comprend le piège. Elle se lève lentement.
WILLOW (froidement) : Qui êtes vous ?
Au cimetière, le combat n'a pas repris entre Buffy et Holden qui continuent à parler.
BUFFY : Que veux-tu dire ? Comment connais-tu Spike ?
HOLDEN : Comment dire... C’est mon… mmm… c’est quoi le mot ?
BUFFY : Sire.
HOLDEN : Ouais, c’est mon Sire.
Devant chez la jeune femme, Spike enlace la jeune femme puis lève sa tête, visage vampirique. Il la mort…
Dans le salon dévasté, Joyce s'adresse à sa jeune fille, ébahie et assise par terre.
JOYCE : Les choses approchent, Dawn. Ecoute-moi, les choses sont en route. Je t’aime, et j'aime Buffy, mais elle ne sera pas là pour toi.
DAWN : Quoi ? Pourquoi es-tu…
JOYCE : Quand ça ira mal, Buffy ne te choisira pas. Elle sera contre toi.
Joyce commence à s'effacer.
DAWN : Non ! Non, ne pars pas ! S’il te plait, ne pars pas !
Joyce s'efface complètement sous le regard de Dawn qui s'effondre en larmes…
Au lycée, Jonathan range ses affaires quand Andrew s'approche et lui pose la main sur l'épaule. Jonathan voit stupéfait Warren debout derrière Andrew et ce dernier en profite pour lui enfoncer un couteau dans le ventre…
Cassie tente de calmer Willow.
CASSIE : Je suis allée trop loin avec le suicide, hein ? Hmm. Tu semblais pourtant prête.
WILLOW : Dites moi qui vous êtes.
CASSIE (se penche en avant) : Je reste sur mon opinion. Le monde serait bien meilleur si tu approchais un rasoir de ton poignet…
WILLOW : Arrêtez.
CASSIE : Je peux le voir d’ici. (se lève) La lueur d’une bougie, la musique des Indigo Girls, une photo de ta petite amie morte sur tes genoux sanglants.
WILLOW : Arrêtez ça !
CASSIE (moqueuse) : "Oh, bébé, tu as laissé un si grand vide. Ça fait si mal". (reprend son sérieux, se penche vers Willow) Tu ne connais pas la souffrance. Cette dernière année te semblera du gâteau comparé à ce que je vais vous faire subir, à toi et à tes amis. Et je ne suis pas fan des morts faciles. Le fait est que toute cette histoire d’équilibre entre le bien et le mal, c’est fini. J’en ai fini avec les mortels. Mais crois-moi, je vous prévoie un grand final.
WILLOW : En-dessous de toi, ça dévore…
CASSIE (se redresse) : Oh, pas ça. Je.
Cassis sourit, et sa bouche se déforme. Elle se déforme de plus en plus et disparait. Willow reste plantée là, sous le choc…
Chez elle, Dawn reste aussi immobile, choquée.
La chanteuse du début de l'épisode reprend sa chanson.
Au lycée, Jonathan s’effondre, mort, ensanglanté, sur le sceau de Danthazar. Warren et Andrew regardent le sceau qui s'illumine en s'emplissant de sang.
CHANTEUSE (VO) : Je tombe sur la lune. Et ça te rend triste.
Devant chez la femme, Spike lâche son etreinte, la bouche ensanglantée.
CHANTEUSE (VO) : Je tombe sur la lune.
Dans la crypte, Buffy tue enfin Holden. Elle semble très soucieuse…
CHANTEUSE (VO) : Est ce que ça ira ? Vais-je passer la nuit ? Seule...