Le Sceau de Danzalthar

Transcript par Marie pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.


GILES (VO) : Précédemment dans "Buffy the vampire slayer" :
De nuit, Jonathan et Andrew sont sur la route de Sunnydale depuis le Mexique.
ANDREW : T'as juste la trouille.
JONATHAN : Bien sur que j'ai la trouille. La dernière fois qu'on se trouvaient là bas, 33.3 pourcents de nous s'est retrouvé dépecé vivant.
Au lycée de Sunnydale, Andrew reçoit la visite de Warren.
WARREN : Bon job.
ANDREW : As tu une idée d'à quel point c'est du d'agir comme ça et d'avoir l'air cool ?
WARREN : Ne t'en fais pas, tout ceci faisait partie du plan du maître. Si le nain se retire des discussions, on deviendra tous les deux des dieux.
Au lycée, Jonathan range ses affaires quand Andrew s'approche et lui pose la main sur l'épaule. Jonathan voit stupéfait Warren debout derrière Andrew et ce dernier en profite pour lui enfoncer un couteau dans le ventre…
A la maison Summers, Dawn est assise sur le sol du salon et serre fort un coussin, au milieu des débris. Willow la trouve et se précipite vers elle.
DAWN : J'ai vu maman.
Plus tôt dans la soirée, Joyce est debout dans le salon, brillante et vétue d'une robe blanche, elle parle à Dawn, aussi assise par terre.
JOYCE : Les choses se préparent, Dawn.
DAWN : Pourquoi es-tu—?
JOYCE : Quand ça ira mal, Buffy ne te choisira pas.
Retour à la maison.
WILLOW : Ce n'était pas elle.
DAWN : Quoi alors ?
WILLOW : C'est le Big Bad, Dawn. Celui dont on connaissait l'arrivée imminente.
A l'étage, plus tard, Willow et Buffy parlent dans le couloir.
BUFFY : Bon sang mais qu'est il arrivé ?
WILLOW : Le Big Bad qui nous avait promis de nous dévorer— et bien il a commencé son régal.
BUFFY : Oh, mon Dieu.
WILLOW : Buffy, cette chose nous connait. Il nous fait croire que nous parlons à des gens que nous connaissions.
Dans l'entrée de chez Buffy, elle et Spike discutent. Tandis que Spike parle, on voit des images de filles étrangères se faire tuer.
SPIKE : Je veux juste t'aider. Quelque chose est en train de grandir. Je sais pas exactement quoi mais quelque chose va arriver, et c'est si grand et grave que ça nous fait nous sentir comme des petites pièces de puzzle de rien du tout.
Flash-back de "Lessons", la fille d'Istanbul tente de s'échapper mais se fait finalement tuer par des démons vétus comme des moines.
Flash-back de "Beneath You", une autre fille, à Francfort, une punk, se retrouve dans la même situation, elle est aussi poignardée...
Devant un immeuble, Spike tient une jeune femme dans ses bras, il se morphe et la mord.
Chez Buffy, Spike est assis sur un fauteuil, blotti dans une couverture tandis que les autres parlent un peu plus loin derrière lui. Buffy, Alex, Anya, Willow et Dawn sont tous là. Spike les écoute et semble choqué, appeuré.
WILLOW : Buffy, il s'est nourrit... de sang humain. C'est pas rien.
BUFFY : Je pense qu'il y avait quelque chose là bas, qui lui parlait, qui lui faisait faire des choses.
Spike descend à la cave d'une maison abandonnée, suivi par Buffy.
SPIKE-2 : (chante, s'assied sur les escaliers) Que faire d'autre d'une pauvre jeune fille comme elle ?
Tandis que Spike-2 chante, Spike est incapable de répondre à Buffy, qui essaie d'attirer son attention.
BUFFY : Spike !
Spike se morphe et attaque Buffy. Il se souvient de tous ces meurtres par des flash-back— il tue, il entèrrer, et tout le reste.
SPIKE : (visage humain) Je me souviens.
Spike est horrifié. Il n'arrive pas à croire et comprendre qu'il ait pû faire ça. Buffy va vers Spike, toujours armée. Elle se plante devant lui. Il la regarde, se lève et ouvre sa chemise. Il pleure.
SPIKE : J'ai tué, et je peux les sentir. Je peux sentir chacun d'eux.
BUFFY : Il y a quelque chose qui joue avec nous.
SPIKE : C'est quoi ? Pourquoi ça me fait ça à moi ?
BUFFY : Je ne sais pas.
SPIKE : Tu veux bien... m'aider. Tu peux m'aider ?
BUFFY : Je vais t'aider.
Retour à la maison, Spike est toujours blotti dans sa couverture, les autres parlent.
BUFFY : Cette chose a été plus proche de Spike que d'aucun d'entre nous.
WILLOW : Et si tu veux le comprendre....
BUFFY : Je dois me rapprocher de Spike.
En Angleterre, Giles entre dans une pièce et regarde autour. Il voit Laura allongée par terre.
GILES : Robson, tu es là ? Robson !
Giles se lève et cherche Robson, il le trouve dans la pièce d'à côté. Giles s'approche de lui.
GILES : (retire ses lunettes et commence à pleurer) Mon Dieu, j'ai cru que tu—
ROBSON : (ouvre les yeux) Réunis les.
GILES : Quoi ?
ROBSON : Ca a commencé.
GILES : Ca va aller. J'ai compris. Je vais m'en occuper—
Un homme en robe arrive derrière Giles avec une hache. Il la lève et la balance sur Giles...

PROLOGUE :
L'épisode commence chez les Summers, où le gang nettoie le salon dévasté après la visite agitée de Joyce. Alex couvre la fenètre béante de plastique.
DAWN : Alors comme ça le sous-sol étant rempli de cadavres ?
WILLOW : Apparemment.
DAWN : Et Spike pourrait avoir vampirisé d'autres gens qu'il aurait enterré tout autour de la ville. Et on attend qu'il le fasse, c'est ça ? Qu'il fasse un truc dingue ?
WILLOW : (soupire) Ce n'est pas aussi simple.
ANYA : On pourrait pas simplement lui enfoncer une épée dans le ventre ? C'est pas ce qu'on fait d'habitude quand ce genre de choses arrivent ?
WILLOW : Ecoutez, Buffy sait ce qu'elle fait.
ANYA : Et bien, Alex, tu sais de quoi on parle. Je veux dire, tu as toujours été du côté "Spike est mauvais".
ALEX : J'ai une maison à reconstituer.
ANYA : Bon. Vous préfèrez garder la tête dans le sable, mais je crois qu'on devrait tous se préparer à la possibilité que William le sanguinaire soit de retour.
Dans une rue sombre de Sunnydale, on voit les pieds vétus de bottes noirs marcher seul. La caméra remontre : manteau de cuir noir, cheveux blonds en pics sur la tête... Ce n'est pas Spike mais... Andrew. Warren vient le rejoindre.
WARREN : Très bien. (applaudit) Quel style. Comment te sens tu ?
ANDREW : Bien.
WARREN : Excellent. On a du boulot.
ANDREW : Je dois travailler maintenant ? Je peux pas juste me promener dans les environs avec mon manteau ?
WARREN : Tu vas pas me lâcher déja... On est dans la tranchée, l'issue est en vue.
ANDREW : Je croyais que mon boulot était fini. J'ai fais ce que tu m'as dit. C'est pas ma faute si ça n'a pas marché. Pourquoi je dois faire tout le salle boulot ?
WARREN : (s'arrête) Hey ! Tu connais les règles. Je peux pas prendre forme matérielle. Là, sens. Mm-hmm.
ANDREW : (met sa main à travers le torse de Warren) Cool.
WARREN : Mortel, hein ? Je suis comme Obi Wan !
ANDREW : Ou Patrick Swayze.
WARREN : Crois moi, je ferais tout ça si je pouvais. Mais je peux pas. J'ai besoin de toi. Tu es mon poing d'acier.
ANDREW : (soupire) Je pense que je pourrais pas tuer quelqu'un d'autre.
Warren se morphe en Jonathan.
JONATHAN : Oh, quand vas tu arrêter de pleurnicher ?
ANDREW : Je voulais pas te tuer. Warren m'a forcé.
JONATHAN : Hey, je suis content que tu l'aies fait. C’est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée.
ANDREW : (croise ses bras) : Ça fait pas trop mal ? Je-je suis pas très doué pour poignarder.
JONATHAN : Tu sais, c'est pas si terrible. C’était comme une vive douleur, puis une brûlure, puis un état général plutôt gôre. Un peu comme quand j'ai eu des ulcères au lycée, sauf qu’à la fin, j'ai vu une lueur d’espoir.
ANDREW : Je peux pas faire ça. Je peux pas refaire ça.
JONATHAN : Hey, c'était pas ta faute, OK. C'est de ma faute si le rituel a râté. J'ai tout gâché. Je suis petit—Je-j'ai pas autant de sang que les autres gens. Et j'aurais dû prévenir quelqu'un que j'étais anémique. Ne t'inquiète pas. On va arranger ça. Tu dois nous faire confiance. On sait ce qu'on fait.
ANDREW : Je peux pas tuer quelqu'un d'autre.
JONATHAN : OK, calme toi. On peux travailler ça.
Dans la salle de bain des Summers, Buffy attache les poignets de Spike à la chaise sur laquelle il est assis.
BUFFY : (soupire) On va trouver ce qui se passe. Mais on doit éviter de prendre des risques.
SPIKE : Ne... sèrres bien fort—ça tiendra pas sinon. Si je me libère, quelqu'un va mourir.

GENERIQUE

ACTE 1
Dans le bureau du Principal Wood au lycée, celui ci est assi à son bureau, en train de questionner deux élèves assis en face de lui.
PRINCIPAL WOOD : Maintenant, les gars, écoutez moi : on peut règler ça de deux façons. Soit vous repeignez les murs, soit je vous renvoie et je reporte ce petit incident dans votre dossier.
ELEVE 1 : Bon. Faites ça.
PRINCIPAL WOOD : OK, je bluffais. Je ne pensais pas que ça passerait comme ça. (se penche en avant) Ecoutez, cette histoire de dossier n'est qu'un mythe, toute façon. Les universités ne demandent jamais vos anciens résultats scolaires, et ce n’est pas comme si les employés appelaient pour savoir combien de jours vous avez été absents au lycée. Alors, écoutez, je-je pourrais vous renvoyer, (se lève, fait le tour du bureau) mais ça signifierait appeller vos parents, alerter vos professeurs, remplir des tas de papiers, et, c'est très possible, en parler au conseil de classe— (s'assied sur le bureau en face d'eux) et tout cela serait très épuisant pour moi. Non. Non, ça serait bien plus simple que j'appelle la police, et les laisser s'occuper de vous. (les regarde dans les yeux) Oh, et, au cas où vous vous le demanderiez, cette fois je ne bluffe pas.
ELEVE 2 : (regarde l'autre élève) On va les repeindre.
PRINCIPAL WOOD : Bonne idée. (on frappe à sa porte) Excusez moi. (ouvre la porte) Mlle Summers. Je suis occupé.
DAWN : Je voulais juste vous dire que Buffy ne viendra pas aujourd'hui. Elle est très malade.
PRINCIPAL WOOD : Oh, non.
DAWN : Si, la nuit dernière elle n'a pas arrêté de vomir, et ce matin elle a encore vomi, et puis, alors qu'elle pensait être finie, elle a recommencé à vomir. (rit)
PRINCIPAL WOOD : Oui, la gastro fait des ravages en ce moment.
DAWN : Ses mots exacts ont été, "Ca sort de tous les côtés."
PRINCIPAL WOOD : Merci. Ca m'aide beaucoup.
DAWN : (sourit) Bien sûr. De rien. (aux jeunes) Hey, les gars. Ca va ?
ELEVE 2 : Très bien.
PRINCIPAL WOOD : Um, dites à votre soeur de ne pas s'en faire pour ça. On va se débrouiller sans elle. Juste, um, dites lui de se concentrer sur son rétablissement.
DAWN : Oui, elle va aller mieux. Elle doit juste terminer de sortir tout ça de son ventre.
A la maison, dans la cuisine, Buffy est au téléphone.
BUFFY : (au tel) Je dois le trouver au plus vite. Ca ne répond à aucun de ses numéros.
A Londres, au conseil, Mr. Travers est assis à son bureau, à l'autre bout du téléphone.
QUENTIN TRAVERS : (au tel) Mlle Summers, le conseil des observateurs ne garde pas la trace de ses anciens employés. Depuis que Mr. Giles a quitté Sunnydale, nous ne le suivons pas à chacun de ses déplacements.
Retour chez Buffy.
BUFFY : (au tel) Pas besoin de jouer l'anglais sérieux, Mr. Travers. Je sais que vous avez les moyens de le trouver.
Retour au conseil. On voit que Travers est assis à une grande table et est entouré de plusieurs membres du conseil.
QUENTIN TRAVERS : (au tel) Et bien, je suppose que si c'est si urgent, nous pouvons peut être faire quelque chose.
Chez Buffy...
BUFFY : (au tel) J'apprécierais beaucoup. Merci.
Au conseil...
QUENTIN TRAVERS : (au tel) De rien. Bonne journée. (raccroche, soupire, aux autres) La fille ne sait rien. (se lève, marche) Et nous devons trouver Rupert Giles. (se place devant une carte du monde) Le plus vite possible.
Dans la chambre de Buffy, à la maison, Spike est toujours attaché à sa chaise. Il halète et tremble. Buffy est là, elle s'assied sur le lit près de lui.
BUFFY : Je peux faire quelque chose ?
SPIKE : Je pense que tu devrais probablement aller—
BUFFY : (se lève, se tourne pour prendre quelque chose pour lui) Ici.
Alors qu'elle lui tourne le dos, les yeux de Spike roulent et il se morphe. Quand elle se retourne vers lui, il tente de l'attaquer et de se détacher.
Dans le couloir, Buffy discute avec Willow. Elles sont devant la porte de la chambre fermée où se trouve Spike.
BUFFY : Il s'est nourrit d'humains pendant des semaines. Il a pris de "mauvaises" habitudes. Je crois qu'on doit lui trouver du sang.
WILLOW : (excitée) Tu veux que je tue Anya ?
BUFFY : (joue le jeu) Non, on ferait mieux de l'éloigner des humains. Mieux vaut lui donner du sang humain.
WILLOW : Je vais aller en chercher.
BUFFY : Ca ne t'embette pas ?
WILLOW : Non, il faut que je sorte de la maison. Alex installe les nouvelles fenètres, et n'arrête pas de donner des cours sur les outils. Les cours de menuiserie—c'est pas mon truc.
BUFFY : Merci.
WILLOW : Comment ça se passe là dedans ?
BUFFY : Il va plutôt mal, il n'est plus capable de me dire quoi que ce soit.
WILLOW : Je demandais pas pour lui.
BUFFY : Ca ira.
Dans les sous-sols du lycée, Andrew est debout, un couteau de chasse à la main. En dehors du champ de la caméra, Warren lui parle.
WARREN : (VO) Elle ne sentira rien. Fais le. Vite. (On le voit maintenant) Poignarde la bien profondément. Et rapidement. Ca sera fini avant qu'elle ne comprenne ce qui lui arrive.
ANDREW : Et si elle gémit ?
WARREN : Euh, attrape la par la gorge.
Plan sur ce dont ils parlent et ce qu'ils regardent : un porcelet tout rose.
ANDREW : "Babe 2 : Un cochon dans la ville" était sous-estimé.
WARREN : Ne pense pas à Babe.
ANDREW : D'accord.
WARREN : Tu es Conan. Tu es le destructeur. C'est tou contre la nature. Tu es un chasseur, tu es primitif, tu vis comme un ermite. Tu es Andrew. Tout le monde te connait. Tu joues avec tes propres règles. Tu tues ou tu meurs.
ANDREW : A ton tous, cochonou ! (crie et se jette sur le porcelet qui s'enfuit)
WARREN : Non—tu dois—tu dois le coincer. (Andrew se relève et recommence, le rate encore) Reste entre lui et le mur, où il— (le cochon part, Warren est consterné) C’est la pire tentative d’abattage de cochon que j’aie jamais vue.
ANDREW : (à terre, tout essouflé) Je suis nul au meurtre. Il n'y a pas d'autre moyen d'avoir du sang ?
Dans une boucherie, le boucher appelle le n° suivant de la file, c'est Andrew.
BOUCHER : Numéro 87.
ANDREW : (pose nerveusement son tiquet sur le comptoir, le boucher prend un crayon et un papier) Je voudrais 12 côtelettes de porc, 1 kilo de saucisses, 8 litres de sang de porcs, 3 steaks, mmm… du flétan et, euh, du dentifrice—
BOUCHER : (s'arrête d'écrire et le fixe) Ceci est une boucherie, Neo. On vend pas de dentifrice.
ANDREW : Um, OK— alors juste le reste.
BOUCHER : C'est noté.
ANDREW : (tout bas, au client d'à côté) Salut. (oberve l'étalage derrière le client) Ooh, de la sauve pour steack.
Plus tard, toujours à la boucherie, Andrew paye, puis commence à partir, les bras remplis de commisions. Il bouscule Willow, qui entre dans le magasin. Tout le contenu de son sac se renverse à terre. Willow et Andrew, qui se reconnaissent mutuellement, se fixent un moment.
BOUCHER (VO) : Numéro 88.

ACTE 2
Andrew s'enfuit de la boucherie, Will le poursuit.
WILLOW : (en le poursuivant) Attends une minute !
ANDREW : (s'arrête et se retourne vers elle) Ne me tue pas !
WILLOW : Je vais pas te tuer.
ANDREW : Ne me tourture pas et ne m'envoie pas dans une dimension de souffrances eternelles.
WILLOW : Je ne le ferai pas.
ANDREW : Warren a tué Tara. Moi pas. Et c'est Buffy qu'il visait en plus.
WILLOW : (le fixe, ennuyée) C'est pas mieux.
ANDREW : Et tu as eu ta revanche. Tu as tué mon meilleur ami. On est quitte.
WILLOW : Quitte ? Tu crois que j'ai tiré de la satisfaction de ce que j'ai fait ?
ANDREW : Peut être, mais laisses moi ma peau, OK ? Je suis pas mauvais. Je suis plus mauvais maintenant. Je suis bon. Je fais des choses bien maintenant.
WILLOW : Alors, pourquoi tu as besoin de litres de sang frais ?
ANDREW : Je suis mauvais. Mauvais, le Diable, mais je suis protégé par des forces super-puissantes. Des forces que tu ne peux même pas imaginer, petite fille. Si tu m'ennuie, tu connaitras les ténèbres et l'horreur. Ton sang bouillira, et tu connaitra la vraie souffrance. Baisse ta garde, Sorcière. Ta défaite est à deux pas—
WILLOW : (le bloque contre le mut) La ferme. Je suis une sorcière, une sorcière très puissante, pour être précise. Je n'ai pas à suivre les ordres de—
ANDREW : Mais je—
WILLOW : Je parle. Ne m'interrompts pas, homme insignifiant. Je suis Willow. Je suis la mort. Si tu oses me défier, je vais rappeller ma furie, pour être exacte, ma vengeance toute fraiche, et faire de tes pires cauchemars une réalité. OK ?
A la maison, un peu plus tard, Willow a ramené Andrew avec elle. Ils entrent, Andrew porte ce qu'il a commandé chez le boucher dans les bras. Alex, Dawn, et Anya sont au salon. Alex finit d'installer la nouvelle fenètre.
WILLOW : Regardez qui j'ai trouvé.
ALEX : (regarde) Oh, c'est mauvais signe.
WILLOW : Devinez qui était en train d'acheter des litres de sang chez le boucher.
ANDREW : (à Willow) Hey, tes cheveux sont plus noirs.
ALEX : (à Andrew) Qu'est ce que tu viens faire en ville ? (s'approche)
ANDREW : Tu ne tireras rien de moi, charpentier.
ALEX : (le menace d'un morceau de bois) On va voir ça...
Dans la chambre de Dawn, quelques instants après, Alex pousse Andrew sur une chaise, et l'attache aux accoudoirs, comme Spike l'est. Anya est face à Andrew, elle fouille son manteau de cuir.
ANDREW : Attention avec mon manteau. Il m'a couté cher.
ANYA : Il est nouveau ? (le jette par terre, et marche dessus)
ANDREW : (à Anya) Hey. (à Alex, qui sère les liens) Ow !
ALEX : Maintenant, on peut faire ça à la manière forte, si tu préfères. (attache l'autre bras) Mais crois moi, ça se passera bien mieux si tu nous dit ce que tu sais. (sère les liens)
ANDREW : Ow. Tu sais pas menacer, mec. Je sais rien.
ALEX : (met une chaise près d'Andrew, s'assied dessus) Le problème c'est que j'arrive pas à te croire.
ANDREW : J'ai rien fait de mal.
ALEX : Et bien, alors, tu n'as rien contre le fait qu'on te pose quelques questions. (Anya fixe Andrew)
ANDREW : (nerveux) Ouais, OK.
ALEX : Pourquoi étais tu en train d'acheter du sang chez le boucher ?
ANDREW : (vite, comme s'il avait répété) Je suis tombé amoureux d'une sublime femme vampire à Mexico. Et on a décidé de se marier et planter notre nid d'amour ici à Sunnydale.
ANYA : (en colère, les bras croisés) Tu crois que ça nous amuse, junior ? Des gens meurent. (attrappe Andrew par le col) Les vies de nos amis sont en danger.
ALEX : (se lève) Hey, Anya.
ANYA : Alors tu veux me faire perdre mon temps avec tes foutaises ? Ne joues pas à ça avec moi ! (le giffle)
ALEX : (lui saisit les avants bras) Hey, Anya ! Je peux te parler en privé une seconde ?
Dans la chambre de Buffy, celle ci tient un sac de sang de porc sur la tête de Spike. Celui ci suce le sang depuis le dessous du sac.
Dans le couloir, Alex et Anya sortent de la chambre de Dawn. Ils ferment la porte et Alex fait face à Anya, qui sourit.
ANYA : (toute contente) T'as vu ça ? Je l'ai fait pleurer !
ALEX : Tu as été parfaite. Je croyais y avoir été un peu fort avec mon baratin sur la manière forte et la manière douce.
ANYA : Non, tu étais super ! Et j'étais pas sure de pouvoir le giffler, mais il m'a tellement énervée au point de le giffler, alors je me suis dit, "OK, fous lui en une !"
ALEX : Il va bientôt tout avouer.
ANYA : Alors, on fait quoi maintenant ?
ALEX : Maintenant, on le laisse mariner dans son jus un moment, et on recommence.
ANYA : Ok. (Buffy sort de sa chambre) Comment ça se passe avec le tien ?
BUFFY : Il n'a encore rien dit. Mais ça va venir. (s'assied sur le rebord de la fenêtre) Et vous ?
ANYA : Il va chanter. Reste à trouver sur quelle musique.
ALEX : Il est prèt à éclore. Je vais le tirer dans peu de temps. (Buffy et Anya le fixent) Il va nous donner les infos bientôt.
Buffy retourne dans sa chambre où est attaché Spike. Elle referme la porte derrière elle.
BUFFY : Tu te sens mieux ? (Spike acquièse) Bien. (Buffy s'assied au bord du lit)
SPIKE : Je me souviens de rien.
BUFFY : Et bien, tu étais en état de manque.
SPIKE : Non, pas ça. Je ne me souviens pas... de ce que j'ai fait. (soupire)
BUFFY : Rien du tout ?
SPIKE : Juste quelques flashs, de temps en temps. C'est comme si je regardais quelqu'un d'autre... faire ça, tuer des gens. J'ai perdu la notion du temps depuis un moment, je me reveille dans des endroits bizarres.
BUFFY : Quand ta puce a-t'elle céssé de fonctionner ?
SPIKE : Je savais pas qu'elle ne marchait plus, tu sais. Pas avant maintenant.
BUFFY : Et ta perte de notion du temps ? Ca dure depuis combien de temps ?
SPIKE : Oh, les choses sont bizarres depuis que je suis revenu, depuis que—
BUFFY : Tu as retrouvé ton âme.
SPIKE : Je me suis dit que c'était normal, ça faisait un moment que je n'en avais pas eu.
BUFFY : Comment as-tu fait ? Comment as tu récupéré ton âme ?
SPIKE : J'ai vu un homme à propos d'une fille. (soupire) J'ai suivi la quète de cette légende. Voyagé de l'autre côté de la Terre, fais un pari avec un démon.
BUFFY : Et c'est tout ?
SPIKE : Non, c'est pas tout. Il y avait un prix. J'ai passé des épreuves, j'ai subis la torture, la douleur et la souffrance... en quelque sorte.
BUFFY : En quelque sorte ?
SPIKE : Et bien, tout est relatif, n'est ce pas ?
BUFFY : Ce qui signifie ?
SPIKE : Ce qui signifie que j'en suis venu à redéfinir les mots douleur et souffrance quand je suis tombé amoureux de toi.
BUFFY : (soupire) Comment peux tu dire ça ?
SPIKE : Apparemment, j'ai assassiné la moitié de Sunnydale, chaton. Je m'en fiche un peu d'être poli maintenant.
BUFFY : (acquièse) Alors, c'est de cela qu'il s'agit. (se lève, croise les bras) Tu t'apitois sur ton sort, Spike ?
SPIKE : Je suis honète avec moi même. Tu t'es servie de moi.
BUFFY : Oui.
SPIKE : Tu me l'as dit, bien sûr. Mais je l'ai jamais compris. Pas jusqu'à maintenant. Tu te détestais, et tu m'as mis ça sur le dos.
BUFFY : Tu viens de découvrir ça ?
SPIKE : L'âme ne m'a pas rendu la joie de vivre, amour. Elle m'a rendu mon amour propre. J'ai compris. J'ai du voyager à travers le monde, mais je te comprends maintenant. Je comprends ta violence intérieure.
BUFFY : Violence ? William le sanguinaire sait ce qu'est la violence maintenant ?
SPIKE : C'est pas pareil. Aussi mauvais que j'ai pu être, aussi maléfique que j'ai pu être, je ne me suis jamais détesté à ce point. Jamais comme je me hais maintenant.
Dans la chambre de Dawn, Alex entre avec un verre d'eau pour Andrew.
ALEX : Comment va ton visage ? (pose le verre sur le bureau)
ANDREW : Ca va.
ALEX : (commence à le détacher) Désolé pour ça. Elle aurait pas du te frapper. (lui donne le verre d'eau) T'as soif ? Bois.
ANDREW : (sent l'eau) C'est la psychologie féminine. (boit)
ALEX : Tu la connais pas. C'est un démon vengeur, tu sais. (s'assied) Elle est maléfique.
ANDREW : (vite) Je me souviens de cette fois où je l'ai vue dans les bras de Spike. (boit)
ALEX : Elle a tué plus d'hommes que la variole.
ANDREW : La variole tue toujours des gens ?
ALEX : Elle a tué beaucoup d'hommes. Elle les torture. Tous ceux qui la mettent en rogne. Une fois elle— (tapotte le bras d'Andrew) Non, laisses tomber.
ANDREW : Quoi ?
ALEX : C'est pas important.
ANDREW : Qu'a t'elle fait ?
ALEX : (se penche en avant) Et bien, il y avait ce type—il y avait ce type, il, euh, il lui a fait beaucoup de mal, alors elle lui a rendu la monnaie de sa pièce. Elle l'a tué, mais elle a bien pris son temps. D'abord elle a arrêté son coeur, puis elle l'a remplacé par les ténèbres, puis elle l'a fait retourner à la vie comme ça. Mais il devait toujours aller au boulot et voir ses amis et se lever le matin et aller au lit le soir, mais il devait faire tout ça en étant vide. Sans aucun but dans la vie. Plus aucun objectif.
ANDREW : (pas impressionné) Ca a l'air moche. (boit)
ALEX : Et bien, ensuite elle lui a arraché les intestins, les as enroulé autour de sa tête et a pris des photos.
ANDREW : (dégouté) Oh, mon Dieu.
ALEX : Mais elle est en bas maintenant. Ne t'en fais pas pour elle.
ANDREW : Et si—
ALEX : (lui retire le verre d'eau) Tu vois, la fait est que, on est tous un peu à cran en ce moment. Des choses mauvaises sont arrivées, et les filles—elles cherchent toujours quelqu'un à blamer.
ANDREW : J'ai rien fait—
ANYA : (hors champ, depuis le couloir) Tu mens fils de pute ! (entre en trombe dans la chambre, fonce sur Andrew) Tu vas nous dire ce qu'on doit savoir, et ça tout de suite !
Anya le pousse par terre.
ALEX : Anya non !
ANDREW : Arrête !
Alex la prend par la taille, essaye de la retenir.
ANYA : Lâche moi, Harris ! (giffle Alex, il a mal, elle murmure un "pardon", se retourne vers Andrew) Viens là, espèce d'avorton ! (secoue les épaules d'Andrew contre le sol)
ANDREW : Eloignes là ! Je vais tout te dire ! Je vais te dire ce que tu veux savoir !
Dans la chambre de Buffy, la "conversation" d'à côté se fait entendre.
BUFFY : Excuse moi.
Buffy sort. Quand elle ferme la porte, Spike-2 apparait, souriant.
SPIKE-2 : (s'approche de Spike, toujours attaché) Bon, on a un problème.
Buffy entre dans la chambre de Dawn.
ANDREW (VO) : A l'aide. Ow...
BUFFY : Tout va bien ?
On a l'impression d'avoir fait "pause", et tous fixent Buffy. Andrew est assis sur le sol. Anya le tient par le col, Alex est assis sur le bureau, se tenant la joue. La chambre est toute retournée.
ANYA : Bien. (sourit faussement)
BUFFY : (n'y croit pas) OK. (elle sort)
Buffy retourne dans sa chambre où se trouve Spike. Depuis le couloir, elle entend des voix dans sa chambre. Elle s'arrête devant la porte et écoute.
SPIKE (VO) : Qu'est ce que je fais, le travail n'est qu'à moitié fait ? N'envoyez jamais un garçon faire le travail d'un homme. (chante) Oh, ne me déçois pas, Oh, ne me quitte pas.
Buffy entre, regarde à travers la pièce.
BUFFY : A qui est ce que tu parles ?
SPIKE : De quoi ?
BUFFY : Je t'ai entendu à travers la porte. A qui étais tu en train de parler ?
SPIKE : Personne. J'étais juste, euh, je me tenais compagnie.
BUFFY : Ca va ?
SPIKE : Bien. Et toi ?
Dans la chambre de Dawn, Anya parle à Andrew, appuyé contre le mur.
ANYA : Maintenant, tu peux parler, ou je peux continuer à te frapper. Crois moi, j'adorerais ça.
De son côté, Buffy parle à Spike, toujours attaché.
BUFFY : Spike ?
SPIKE : Je vais bien, Buffy. Vraiment. J'ai juste... un petit creux, je suppose. (regarde les sacs de sang de porc) Tu voudrais bien... ?
Buffy va vers le sang, mais garde toujours un oeil sur Spike. Quand elle se tourne pour prendre du sang, Spike se vampirise. Il grogne, casse les accoudoirs de la chaise, et se lève. Buffy essaie de le battre, mais il la pousse et va dans la direction opposée.
Dans la chambre d'à côté, même scène que tout à l'heure.
ANDREW : ...On avait besoin de plus de sang pour activer le sceau de Danthaz—
Soudain, une main traverse le mur derrière Andrew, l'attrape par le cou. L'autre main fait de même et Andrew crie. C'est Spike, qui tire Andrew à travers le mur, dans l'autre chambre. Spike met le cou d'Andrew à nu et le mord.

ACTE 3
Même scène. Spike mord Andrew en grognant. Buffy fonce sur eux, écarte Spike. Alex et Anya entrent et vont voir comment va Andrew. Spike semble confus. Buffy se lève et va vers lui Spike. Alors qu'elle se lève, nous voyons Spike-2 derrière elle, fixant le pauvre Spike qui ne comprend pas. Buffy frappe Spike au visage, l'assomme.
Dans le salon, Buffy est assise dans un fauteuil, parlant à Will et Dawn, assises sur le canapé.
BUFFY : On aurait dit qu'il se foutais carrément de moi. Je veux dire, il m'a juste poussée sur le côté et a foncé sur le mur.
WILLOW : Tu es bléssée ?
Alex et Anya déscendent et se mèlent à la conversation.
BUFFY : Pas—pas vraiment.
DAWN : (à Alex) Comment va truc-bidule ?
ALEX : Un morceau de son cou a disparu, mais il ira bien. Je l'ai rattaché, mais surtout pour pas qu'il se gratte les bandages. (à Buffy) Qu'est ce qui s'est passé ?
BUFFY : Je-je sais pas. Spike et moi étions en train de parler, et il allait bien. Enfin, vous savez, aussi bien que Spike peut aller. Et puis je suis venue voir ce qui se passait chez vous, et quand je suis revenue, c'était une personne totalement différente.
WILLOW : Différente style "William le sanguinaire" ?
BUFFY : Il parlait à quelqu'un. Je l'ai entendu à travers la porte, il avait cette conversation. Et puis il s'est mis à chanter.
ANYA : C'est peut être un autre musical. (Buffy la regarde d'un air "oh Anya s'il te plait !") Un musical bien moins drôle.
BUFFY : Il—il avait parlé d'une chanson dans la cave. Euh, et-et c'est là aussi qu'il avait changé— Enfin, il était devenu instantanément une autre personne.
ALEX : Trigger.
ANYA : Pardon ?
ALEX : Dans sa tête. C'est un trigger. Une sorte de lavage de cerveau. Comme les militaires qui créent des agents somnambules. Ils-ils leur font un lavage de cerveau et les conditionnent à un trigger spécifique, comme une chanson, qui les fait radicalement changer au moment voulu.
WILLOW : Encore un souvenir de ta période dans l'Armée ?
ALEX : Non, plutôt des films sur l'Armée que j'ai vu. Mais c'est pas des bobars. Des fantômes ou je sais pas quoi nous ont hantés, n'est ce pas ? Et bien, pourquoi les fantômes de Spike n'auraient pas trouvé un moyen de— pas seulement le hanter— et s'ils avaient trouvé comment— comment le contrôler ?
BUFFY : Spike a dit qu'il avait des visions quand je l'ai trouvé dans le sous-sol.
WILLOW : Alors, il retrouve son âme, il commence à voir des choses louches, et il devient fou-dangereux.
BUFFY : Ce trigger. Comment on le vire— ou— comment on s'en débarasse. Comment on le fait s'arrêter ?
ALEX : Et ben, en général l'agent finit sa mission et soit se suicide, soit vole un sous-marin.
BUFFY : Bon. Il me faut des infos. Si Spike est comme une bombe, je dois savoir comment le désamorcer. (à Dawn et Willow) Vous deux, je veux savoir ce qui lui a fait ça. Esprits, fantômes, démons— voyez toutes les possibilités. Tout ce qui pourrait hanter ou-ou contrôler de cette façon. Je dois savoir exactement à qui nous avons affaire.
Au lycée, le principal Wood eteind les lumières de son bureau. Il commence à partir quand il s'arrête et rentre finalement dans le sous-sol.
En bas, sans aucun problème d'orientation, il trouve la pièce du sceau de Danthazar. Le corps de Jonathan est toujours là. Wood le fixe sans sembler surpris ou dégouté.
Dans la cave de Buffy, Spike est allongé sur le sol pieds et poings liés. Il a les yeux fermés. Buffy vient vers lui avec un bol d'eau et une serviette. Elle lui nettoie le visage ensanglanté.
SPIKE : (ouvre les yeux) Est ce que j'ai bléssé quelqu'un ?
BUFFY : Tu as bien mordu Andrew.
SPIKE : Qui ?
BUFFY : Le frère de Tucker.
SPIKE : Oh.
BUFFY : Ca ira.
SPIKE : Je m'en souviens pas.
BUFFY : Ca va aller. (se lève, va au lavabo)
SPIKE : Buffy, je ne sais pas pourquoi.
BUFFY : (soupire) On pense savoir. Quelque chose s'amuse avec toi. Un fantôme ou démon a trouvé comment te contrôler. Le gang fait des recherches. (Spike est maintenant assis) Alex a une théorie sur un trigger.
SPIKE : Tue-moi.
BUFFY : (se retourne pour lui faire face) Quoi ?
SPIKE : Buffy, tu dois me tuer.
BUFFY : Tu ne comprends pas. Quand j'ai quitté la chambre tout à l'heure, je t'ai entendu parler à quelqu'un—
SPIKE : As tu seulement une idée de ce dont je suis capable ?
BUFFY : J'étais dans la cave avec toi. J'ai vu ce que tu as fait.
SPIKE : Je parle pas de la cave. Ca c'était rien. Je te parle de moi. Buffy, tu n'as jamais rencontré le vrai moi.
BUFFY : (croise les bras) Crois moi, je sais très bien ce dont tu es capable.
SPIKE : Non, ça aussi c'était rien. (se lève) Sais tu combien de sang on peut boire d'une fille avant qu'elle ne meure ? Moi oui. Tu vois, le truc c'est de boire juste assez pour les laisser en vie et les voir pleurer quand tu— Parce que ça vaut pas le coup si elle pleure pas.
BUFFY : Ce n'est pas de ta faute. Ce n'est pas toi qui fais ça.
SPIKE : Je l'ai fait. C'est déja fait. (marche, puis se plante devant elle) Tu veux savoir ce que j'ai fait à des filles de l'âge de Dawn ? C'est moi Buffy. Tu dois me tuer avant que je me libère.
BUFFY : On peut te garder enfermé. On te garde ici en attendant de trouver—
SPIKE : Tu t'es déja demandée pourquoi tu ne pouvais pas le faire ? Me tuer ? Après tout ce que je t'ai fait, à toi et aux gens qui t'entourent. Ce n'est pas de l'amour. On le sait tous les deux.
BUFFY : Tu t'es battu à mes côtés. Tu as sauvé des vies. Tu as aidé—
SPIKE : Ne fais pas ça. Ne rationnalise pas tout en un acte noble. On connait tous les deux la vérité. (regarde ailleurs, géné) Tu aimes les hommes qui te font du mal.
BUFFY : Non.
SPIKE : (la regarde) Tu as besoin de la souffrance qu'on te fait. Tu as besoin de la haine. Tu as besoin de ça pour ton job, pour être la Tueuse.
BUFFY : Non. Je n'hais pas comme ça. Ni toi, ni moi même. Personne. Tu crois tout savoir maintenant parce que ton âme est ensanglantée ? Tu ne me connais pas. Tu ne te connais même pas. C'est tout qui a tué tous ces gens dans la cave ? C'est toi qui a tendu un piège à ces filles ?
SPIKE : Qui ça pourrait être d'autre ?
BUFFY : Non c'est faux. Ecoutes moi. Tu n'es pas en vie à cause de la haine ou la souffrance. Tu es vivant parce que je t'ai vu changer. Je t'ai vu faire ta rédemption.
SPIKE : (avance violemment vers Buffy, mais les chaines l'empèchent d'aller plus loin) Ce n'est qu'une facade !
BUFFY : Ca serait plus simple, n'est ce pas, si ce n'était qu'un mauvais rêve, mais ça ne l'est pas. (marche vers lui) Tu as du faire face au démon qui t'habitait et tu l'as vaincu. Tu as tout risqué pour être un homme bon.
SPIKE : Buffy...
BUFFY : (le fixe) Et tu peux l'être. Tu l'es. Tu ne le vois peut être pas, mais moi si. Je vois l'homme que tu es devenu. Je crois en toi, Spike.
Spike la regarde tout étonné et plein d'espoir. Mais tout à coup les lumières s'éteignent. Quelqu'un entre en trombe dans la cave et pousse Buffy sur le côté. Elle tombe par terre.
Alex et Anya sont au salon, Willow et Dawn dans la salle à manger. Des hommes encapuchonnés entrent dans la maison par toutes les issues, vitres, portes... Ils cassent tout. Ils n'ont pas d'yeux mais des cicatrices de symboles anciens.

ACTE 4
Le Principal Wood creuse un trou dans un endroit paumé de nuit, éclairé par ses phares de voiture. Il s'arrête, fait rouler le corps de Jonathan dans le trou et le recouvre de terre.
A la maison, Willow se débat d'un homme encapuchonné. Dawn se bat. Buffy remonte de la cave et rejoint la bataille. Des hommes montent à l'étage et le combat se répend dans toute la maison.
Andrew est toujours attaché dans la chambre de Dawn, allongé sur le lit, grincheux. Un homme encapuchonné entre dans la pièce et le menace de deux dagues. Il s'approche dangereusement de lui, mais heureusement, Andrew roule sur le côté et Buffy arrive et combat l'homme. Un autre entre.
Au salon, Dawn se relève fragilement et s'approche d'un homme encapuchonné allongé à terre. Elle s'apprète à le mettre définitivement KO quand il se reveille et la fait tomber, puis se retrouve sur elle, prèt à la poignarder. Alex arrive et frappe l'homme pour liberer Dawn.
En haut, Buffy continue de combattre. Andrew se lève et essaie de sortir de la pièce mais Buffy l'attrappe et l'envoie valser sur les hommes encapuchonnés, se servant de lui comme d'une arme. Le combat reprend, elle arrive à s'emparer d'une dague et poignarde un des hommes, puis un second. Alex entre dans la chambre.
ALEX : Buffy ?
BUFFY : Dawn ?
ALEX : Elle va bien. (regarde les hommes encapuchonnés par terre) C'est tout ? Je croyais qu'ils étaient plus nombreux.
BUFFY : Spike !
Ils sortent de la pièce en trombe.
Buffy descend à la cave, suivie d'Alex. Elle reste sous le choc en voyant que Spike a disparu.
Au salon, Willow entre avec un kit de première urgence. Anya et Dawn sont assises sur le canapé. Willow s'assied sur le fauteuil d'à côté. Buffy et Alex entrent ensemble dans la pièce.
ALEX : Ils étaient si rapides. Et organisés.
BUFFY : Ils étaient après Spike tout du long.
ALEX : Et on était juste sur leur chemin.
Buffy s'accroupit pour examiner un homme au sol.
BUFFY : Je connais ces types. Je les ai combattu auparavant. On est pas hantés. Ce ne sont pas des démons. Tout est pareil : les fantômes de Spike, les gens que vous avez vu, en dessous de nous, tout est pareil. Je sais qui est notre enemi : le Mal Originel.
En Angleterre, au conseil des observateurs, c'est l'effervéscence. Des gens téléphonent, discutent... Un homme s'adresse à Quentin Travers.
OBSERVATEUR 1 : Ils ont pris nos dossiers, détruit nos archives. Nous avons perdu contact avec nos correspondants de Munich, Suisse et Rome. Nous avons recu des confirmations de pertes depuis Melbourne.
OBSERVATEUR 2 : Monsieurs, nous allons droit au désastre.
QUENTIN TRAVERS : Ne vous inquiétez pas, Lydia. Nous sommes toujours maîtres de notre destin, toujours capitaines de nos âmes.
OBSERVATEUR 2 : Oui, Monsieur.
QUENTIN TRAVERS : (à la salle) Mesdames et messieurs, nos craintes ont eu raison de nous. Le Mal Originel a déclaré la guerre à notre institution. Leur première attaqué s'est montrée très efficace. Pour ma part, je pense qu'il est grand temps de riposter. (marche) Donnez moi confirmation de nos disponibilités visuelles et tactiques. Alerte maximum. Faites cela au plus vite. Commencez à préparer les agents pour être operationnels tout de suite. une fois que nous seronts prèts à agir, il faudra le faire au plus vite.
OBSERVATEUR 3 : Monsieur ?
QUENTIN TRAVERS : Nous allons rendre visite à la Bouche de l'Enfer. Mes amis, le temps est notre seul guide. Proverbe 24:6 : "O, par le conseil bien veillant, vous combattrez."
Vue de l'extérieur du Conseil, le batiment explose et est totalement détruit.
Dans le sous-sol du lycée, gros plan sur le visage de Spike. Plan sur des instruments de torture. Un homme l'attache sur un grand support de bois avec une ceinture. Le Mal originel sous la forme de Spike lui parle tandis qu'un homme encapuchonné, disciple du Mal aussi nommé "Bringer" attache Spike.
SPIKE/LE MAL : Tu devras m'excuser pour la mise en scène, mais j'ai toujours été fan des vieux classiques. (sourit démoniaquement)
Spike est maintenant écartelé sur le support en bois. Un Bringer lui fait une incision sur le ventre. Spike grogne et souffre.
SPIKE : Oh !
SPIKE/LE MAL : Oh, ne me regarde pas de cette manière. Je voulais faire ça de la manière la plus subtile. Mes Bringers ont tendance à attirer l'attention sur eux mêmes.
Le Bringer re-coupe Spike.
SPIKE : Oh !
SPIKE/LE MAL : (se penche vers lui) Tu n'as pas réspecté notre marché. Tu ne t'es pas occupé comme il faut de truc-bidule. Il fallait que tu en apprenne plus, que tu saches tout de toi.
Le Bringer re-coupe Spike à nouveau.
SPIKE : Oh !
SPIKE/LE MAL : Alors maintenant, tu vas payer. (croise les bras)
Le Mal prend l'apparence de Buffy.
BUFFY/LE MAL : Je dois l'admettre, je suis content que ça se soit déroulé de cette façon. J'allais saigner Andrew, mais (soupire) tu est bien mieux fichu sans t-shirt.
Un Bringer actionne le mécanisme sur lequel est attaché Spike et le fait monter en l'air. Spike est maintenant au plafond, saignant sur le sceau.
BUFFY/LE MAL : Pour être honnète, j'en ai marre d'être subtile. Je crois qu'il est grand temps que nous commencions ce que nous sommes venu faire. Maintenant, Spike, tu veux savoir à quoi ressemble un vrai vampire ?
Le sang de Spike coule sur le sceau de Danthazar. Le sceau l'absorbe et commence à briller. Une par une, les pointes se referment vers le centre, formant une pyramide. La pyramide s'enfonce dans le sol. Spike regarde le Mal puis le trou. Quelque chose commence à en sortir, un truc gris, aux doigts pointus sort du trou. Un monstre horrible sort complètement du trou. Il a un air de ressemblance lointaine avec les vampires, mais n'a plus rien d'humain. Il lève les mains au ciel et grogne d'un air menaçant.