Rendez-vous dangereux

Transcript par Marie pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

GILES (VO) : Précédemment dans "Buffy" :
Au lycée, Jonathan range ses affaires quand Andrew s'approche et lui pose la main sur l'épaule. Jonathan voit stupéfait Warren debout derrière Andrew et ce dernier en profite pour lui enfoncer un couteau dans le ventre…
ALEX (VO) : Tu as tué ton meilleur ami.
Andrew amène Buffy, Dawn, et Alex dans la salle où il a tué Jonathan.
ANDREW : Ca n'a pas marché parce qu'il y avait pas assez de sang.
Dans le sous-sol du lycée, Spike est écartelé sur un support en bois. Des symboles lui sont inscrits en coupures sur son torse. Le Mal sous la forme de Spike prend l'apparence de Buffy. Un Bringer actionne le mécanisme sur lequel est attaché Spike et le fait monter en l'air. Spike est maintenant au plafond, saignant sur le sceau.
BUFFY : Je suis sûre que c'est pour ça que le Mal avait besoin de Spike.
Le sang de Spike coule sur le sceau de Danthazar. Le sceau l'absorbe et commence à briller. Une par une, les pointes se referment vers le centre, formant une pyramide. La pyramide s'enfonce dans le sol.
Alex détache Andrew.
BUFFY : On a pas le temps de baby-sitter un otage.
ANDREW : Je serai sage.
Après avoir recouvert le sceau, Buffy et Dawn sortent de la salle de celui ci suivies d'Alex et Andrew. Le Principal Wood passe avec une pelle à la main.
PRINCIPAL WOOD : Apparemment quelqu'un l'a laissée trainer dans le hall, je la ramenais.
BUFFY Voila un Principal-fait-tout.
PRINCIPAL WOOD : J'essaie.
Dans le sous-sol de chez Buffy, Spike est assis sur son lit enchainé au mur. Soudain, il grimace et souffre.
SPIKE : Ow ow ow ! (s'alonge, frappe le mur, se prend la tête dans les mains, pris d'une douleur intense)
BUFFY : Il doit y avoir une raison pour que la puce déconne comme ça.
A l'Initiative, Buffy se trouve à quelques mètres de Spike qui est allongé sur un brancard. Un soldat vient la voir.
SOLDAT : La puce... on peut soit la remplacer... soit la retirer.
Buffy s'interroge et soupire.
Giles entre dans un appartement à Londres et voit Robson au sol. Il se précipite sur lui.
GILES : Robson !
ALEX (VO) : Robson va mieux, mais la dernière chose dont il se souvient c'est la tête de Giles sur le point d'être déchiquetée par la hache éguisée d'un Bringer.
ROBSON (ouvre grand les yeux) : Ca a commencé...
Un Bringer arrive derrière Giles, armé d'une grosse hache.

PROLOGUE
Même scène. Giles parle à Robson tandis que le Bringer arrive armé derrière lui.
GILES : Je comprends. Je vais m'en occ-
Le Bringers lui balance sa hache sur la tête. Giles attrappe l'arme avant qu'elle n'atteigne sa tête et se lève, frappe le démon et s'empare de la hache. Puis il le décapite.
Dans un cimetière de Sunnydale, Giles explique ce qu'il s'est passé aux filles alors qu'ils patrouillent. Buffy, Kennedy, Amanda et une nouvelle Tueuse asiatique sont là.
GILES : C'était, euh, une chance extraordinaire, bien sûr. Et... et, euh, des années... des années d'entrainement. Chao-Ahn, tu suis. Tu es nouvelle ici, Chao-Ahn, alors prends note. Souviens toi de l'entrainement. Mais la majeure partie de cet évènement était l'instinct. L'instinct et-et les réflexes. C'est une sorte de 6e sens que j'ai développé durant toutes ces années...
Arrivant de nulle part, quelqu'un saute sur Giles, l'envoyant au sol. Il s'agit de Spike.
BUFFY (inquiète) : Spike !
GILES & SPIKE (en même temps) : Hey !
GILES (en même temps que Spike) : Tu n'as pas mal !
SPIKE (en même temps que Giles) : Vous n'êtes pas la Force !
GILES : Quoi ?
SPIKE : Anya m'a dit que vous êtiez la Force. Que vous êtiez immateriel. (se lève, va près de Buffy)
GILES (se lève) : Alors pourquoi tu m'as attaqué, idiot ? Je suis quoi selon toi ?
SPIKE : Je, euh, je suis désolé.
GILES : Et plus important : tu viens de me frapper. Pourquoi ta puce n'a pas fonctionné ?
SPIKE (regarde ses pieds, géné) : Et bien, euh...
BUFFY : En fait, euh, quand nous étions à l'Initiative... (regarde Spike)
SPIKE (regarde Buffy) : Il a fallu faire un choix.
BUFFY (regarde Giles) : Oui. Soit on réparait la puce, soit on la retirait.
GILES : Tu l'as faite reti- Tu as fait retirer la puce ?
BUFFY (sourit, l'air innocent) : Ouais.
SPIKE : Il fallait faire un choix.
BUFFY : Tout va bien, Giles.
AMANDA : C'est quoi une puce ?
KENNEDY : Ils ont retiré la puce ?
CHAO-AHN (en Chinois sous-titré) : Je ne comprends pas un mot de ce que vous dites.

GENERIQUE

ACTE 1
Dans sa chambre, Buffy est assise devant sa coiffeuse et met ses boucles d'oreilles. Giles vient s'appuyer contre le chambranle de la porte.
GILES : Tu sais comme c'est risqué.
BUFFY : On ne vous a raconté que les atrocités. Anneaux qui s'accrochent partout, lobes qui volent dans tous les sens.
GILES (roule des yeux) : Je ne parle pas de ça.
BUFFY : Vous parlez de Spike sans sa puce, de Spike sans additif.
GILES : Je dois savoir. Qu'est-ce qui t'a poussée à prendre cette décision ?
BUFFY : L'instinct, je pense. Le même que celui dont vous parliez.
GILES : J'ai tout inventé ! (entre dans la chambre) Je savais que le Bringer était là parce que ses chaussures ont couiné. (s'assied sur la table) Buffy, il est crucial de protéger ces filles. La liste des dangers est sans fin. La Force, les Bringers, les démons et désormais Spike. J'enquête.
BUFFY : Et le proviseur.
GILES : Pardon ?
BUFFY : Rien de grave. Il était dans le sous-sol du lycée, armé d'une pelle et plutôt évasif. En plus, il est du genre "trop charmant pour être honnête".
GILES (se lève) : Ca m'a l'air très responsable de ta part. Ca compense pour le lâcher de vampire.
BUFFY (se lève et va ramasser un pull) Rien n'a changé, Giles. Il avait une puce avant, vous vous souvenez ? Quand la Force lui a fait tuer et saigner tous ces gens.
GILES : On ignore complètement si sa puce agissait alors. (retire ses lunettes) Une nouvelle puce pourrait le maîtriser si la Force tentait de le manipuler à nouveau.
BUFFY (se tourne vers Giles) : Spike a une âme désormais. C'est ça qui l'empêchera d'attaquer.
GILES : Buffy...
BUFFY : Il peut être bon, Giles. Je le sens. Mais il n'y arrivera jamais si on ne lui donne pas une chance. (va ranger ses habits dans sa commode)
GILES (avance jusqu'à Buffy) : Buffy, tu mérites mieux. Les sentiments que tu lui portes altèrent ton jugement. Ta voix te trahit. (Buffy soupire) Ce choix rime avec souffrance. Je refuse que tu vives ça.
BUFFY : On n'a pas... (l'air gêné) Les choses ont changé depuis son retour.
GILES : Peu importe que vous ne soyez plus charnels. Le lien est quand même là.
BUFFY : Vous pensez que je n'ai plus de recul, mais c'est faux. Avec la puce, Spike était comme muselé. C'était inacceptable. On ne soigne pas le mal par le mal. Je le sais. (sort de la pièce)
GILES (continue de lui parler) : J'espère que tu as raison. Tu joues avec de nombreuses vies.
En extérieur, accompagné d'un groupe de gens, Alex est en train d'observer un forgeron faire une démonstration sur une sorte de magasin ouvrier en plein air. Il voit une jeune femme en train de regarder les cordes et s'approche d'elle sans oublier d'enlever ses lunettes de protection.
ALEX : Je peux vous aider ? Vous semblez perdue.
FEMME (tenant une corde, observant Alex) : Vous ne portez pas de tablier vert.
ALEX : Plutôt zarbi comme observation.
FEMME : Désolée. Je voulais dire par là que vous ne bossez pas ici.
ALEX : Non. Exact. Je suis juste serviable. Je m'appelle Alex.
FEMME : Lissa. (ils se serrent la main) Vos conseils seront les bienvenus. Je ne sais pas si j'ai le bon cordage.
ALEX : Que comptez-vous en faire ? C'est dans un but plutôt fonctionnel ou plutôt récréatif ? (Lissa sourit) Pour faire du bateau ou de l'escalade, par exemple. Pas pour se livrer à des jeux sexy avec quelqu'un. (Lissa rit) En bref, une corde peut servir à faire plein de choses.
FEMME/LISSA : J'ai un kayak.
ALEX : Ca aussi, c'est zarbo. Mais charmant.
LISSA : Désolée. Je veux le ranger. Je pensais le suspendre au plafond dans le garage avec des cordes et une poulie ou un treuil.
ALEX : Bonne idée. Il vous faut une corde plus épaisse. On prend un café ensemble ?
LISSA : Quoi ?
ALEX : Oh, vous avez le monopole de l'incongru ? (Lissa sourit)
Au lycée, Buffy entre discrètement dans le bureau du proviseur et ferme la porte derrière elle. Elle commence à regarder les dossiers de son patron puis réfléchit à voix haute.
BUFFY : Si j'étais un signe d'activité maléfique, où me cacherais-je ?
Buffy s'avance vers un placard en bois encastré dans le mur et se fait surprendre par le proviseur.
PRINCIPAL WOOD : Buffy ?
BUFFY (se tourne, surprise) : Oh, Proviseur Wood. Vous, ici.
PRINCIPAL WOOD : Vous cherchez quelque chose ?
BUFFY : Des classeurs. Et des critériums. Je veux écrire au critérium dans un classeur.
PRINCIPAL WOOD : L'armoire à fournitures est à la réception.
BUFFY : C'en est pas une ? Autant pour moi. OK, merci. (commence à partir)
PRINCIPAL WOOD (s'avance vers elle) : Buffy...
BUFFY : Oui ?
PRINCIPAL WOOD : Vous faites quoi ce soir ?
BUFFY : Je prépare les entretiens de demain.
PRINCIPAL WOOD : Non, sérieusement.
BUFFY : Je regarde un reality-show qui parle d'un millionnaire.
PRINCIPAL WOOD : Dans ce cas, j'aimerais vous inviter à dîner, si ça vous tente. Vous n'êtes pas obligée d'accepter. Ce n'est pas comme si votre job en dépendait. Je devrais peut-être mettre ça par écrit et vous le faire signer.
BUFFY (sourit) : D'accord. Je serais enchangée de dîner avec vous.
PRINCIPAL WOOD : Formidable. Je vais mettre tout ça par écrit.
Buffy acquièse et quitte le bureau. Wood ferme la porte de son bureau derrière elle et sort un poignard ensanglanté enroulé dans un mouchoir de sa poche. Il va vers le placard qu'allait ouvrir Buffy et l'ouvre, puis il soulève le tableau blanc qui se trouve dedans pour révéler un présentoir rouge rempli de couteaux divers et variés. Il range le poignard dans son emplacement et lance un regard suspect vers la porte.

ACTE 2
Dans le salon des Summers, Buffy est assise sur le bras du canapé tandis que Willow est debout devant elle en train de plier du linge propre.
WILLOW (met les chaussettes en paires) : Alors comme ça, il t'a invitée à sortir ?
BUFFY : C'est bizarre, non ? C'est un proviseur. Il est jeune, sexy, il porte des boucles d'oreilles, mais il est quand même proviseur. Pourquoi il m'a invitée d'après toi ? Il est peut-être intéressé, non ?
WILLOW : Evidemment. Tu es super sexy.
BUFFY : Ou c'est en rapport avec le boulot. La qualité de mon travail m'a peut-être valu une promotion.
WILLOW (rit puis reprend son sérieux en voyant que Buffy est bléssée) : Oui. Ca tient la route.
BUFFY : Ou peut-être qu'il sait que j'ai des soupçons et il a l'intention de me tuer.
WILLOW : Accorde ta tenue à l'ambiguité de la situation.
BUFFY : Il n'agit même pas de façon louche. Mais bon... il est là. Sur la Bouche de l'Enfer. Jour après jour. Ca doit être comme de se prendre une douche de mal. Par les pieds.
WILLOW : Pas vraiment une doucle, alors.
BUFFY : Un bain. Un bain de mal, alors.
WILLOW : Buff, en admettant que tu lui plaises, (sourit) lui, il te plaît ?
BUFFY (rougit) : Je sais pas. Il est mignon et baraqué. Il est classe, il est normal. Et il ne dégage pas d'énergie maléfique. Je ne veux pas être attirée que par ces énergies. Et s'il était maléfique ? Si c'était ce qui m'attire chez lui ?
WILLOW : Je préfère ne rien répondre à ça.
BUFFY (sourit) : Tu sais quoi ? Je crois que je l'aime bien. Et qu'il me ferait le plus grand bien.
WILLOW (acquièse) : Il t'aiderait à passer à autre chose.
BUFFY (sur la défensive) : Pourquoi vous croyez tous que je suis encore amoureuse de Spike ?
WILLOW : Je parlais de lâcher du lest par rapport à l'indépendance que tu t'es imposée. Laisser quelqu'un se rapprocher de toi.
BUFFY : Oh. (la porte d'entrée s'ouvre) Tiens, quelqu'un.
ALEX (entre dans le salon, tout content) : Devinez quoi !
WILLOW (sourit) : Buffy a un rendez-vous.
ALEX (excité) : Non, c'est moi. (jaloux de Buffy) Merci de me voler la vedette.
BUFFY : Désolée. C'est le proviseur Wood qui est avec la Force.
ALEX : Et il a dix ans de plus que toi.
WILLOW : Soit 100 ans de moins que ton style de mec !
BUFFY : Lui au moins n'a pas vécu la révolution industrielle.
WILLOW : Ils vont sortir ensemble. (les imite en faisant la princesse) "Oh, Proviseur Wood," soupirera-t-elle, "J'aime votre absence d'énergie maléfique !"
BUFFY (lance une paire de chaussettes à Willow) : Attention, ou tu vas devoir parler de ta copine à qui tu tiens les mains sous la table au dîner.
WILLOW (à Alex) : Et la tienne, c'est un démon ?
ALEX : Sans doute, puisqu'elle m'aime bien, mais j'ai espoir. On va aller prendre un café ensemble. Elle a un kayak.
Giles et Chao-Ahn entrent dans la maison avec des sacs du centre commercial.
GILES (pose les sacs par terre) : Dieu que je déteste ce centre commercial ! Les vendeurs sont grossiers et toute la nourriture est poisseuse.
WILLOW : Mais vous lui avez trouvé des trucs.
GILES : Bonjour. Oui.
ALEX : Ca doit pas être évident. De devoir quitter son chez-soi, d'apprendre qu'on est une potentielle, de tout abandonner.
GILES : Oui, et la barrière de la langue est considérable. J'étais inquiet car je maîtrise très peu le mandarin. Or elle parle le cantonais, que je maîtrise encore moins. (sourit) Mais on s'est débrouillés et j'ai pu vérifier qu'"ice-cream" est un mot universel.
CHAO-AHN (en chinois sous-titré) : Comme beaucoup d'Asiatiques, je suis allergique au lactose. Je suis indisposée.
BUFFY (sourit, acquièse et demande entre ses dents) : Qu'est-ce qu'elle a dit ?
GILES : Cette terre d'abondance la comble. (à Chao-Ahn, lentement) Allons ranger tes nouveaux vêtements. (ramasse les sacs et fait "super" avec son pouce, Chao-Ahn ne comprend rien mais fait pareil et le monte à l'étage)
BUFFY : Will, tu peux faire une recherche sur le proviseur Wood ?
WILLOW : Bien sûr. (à Alex) Tu veux que je fasse pareil avec ta copine ?
ALEX : Non. J'y vais à l'aveuglette. Je vais me la jouer optimiste. Pourquoi chercher les ennuis ? S'ils vous trouvent, ils vous trouvent.
Dans la cuisine, Andrew est debout devant le nouveau micro-ondes et lit la notice.
ANDREW (lit la couverture du manuel d'utilisation) : "Comment profiter au mieux de votre nouveau micro-ondes." (hoche la tête) Sympa. (l'ouvre et lit) "L'horloge, virgule, comment régler. Page 3." (surligne)
LA FORCE (en Jonathan) : Pas besoin de manuel, c'est intuitif. (Andrew recule, appeuré) Y a un bouton "Réglage de l'horloge". T'es nul ou quoi ? Pas étonnant que tu te sois crashé.
ANDREW : Non. Derrière moi ! (il sort une croix en bois de sa poche et la tend) Je te châtie. Prends ça, la Force !
LA FORCE (roule des yeux) : Regarde, pauvre tache. (avance vers Andrew, passe sa main à travers la croix) Ouh. Ahh. Ca brûle quand ça passe à travers moi sans rien faire. (baisse sa main) Je suis pas tangible, tu te souviens ? Et je suis pas un vampire, alors la croix...
ANDREW (pose la croix) : Que veux-tu Jonathan "slash" La Force ?
LA FORCE : J'ai une mission pour toi.
ANDREW : Je suis sous les ordres de Buffy. Je me rachète pour t'avoir tué. Enfin, pour avoir tué Jonathan.
LA FORCE : Vraiment ? (rit) Pour quoi faire ? Intégrer son équipe de majorettes ? Tu crois peut-être qu'elle t'acceptera ? Tu es un assassin.
ANDREW : Entre nous, elle connaît pas mal d'assassins : Anya, Willow et Spike.
LA FORCE : Intéressant. Et tu es le seul qu'elle force à se racheter. Ca te paraît juste ?
ANDREW : Pas trop, non.
LA FORCE : Tu sais que le combat approche ?
ANDREW : Oui.
LA FORCE : Tu crois que le monde ressemblera à quoi après ? Scoop : la Tueuse et sa bande auront disparu. Mais le mal sera partout. Et tant que le mal sera là, je vivrai. Et tant que je vivrai, tu pourras rester à mes côtés.
ANDREW : Ca a l'air pas mal.
LA FORCE : Ta mission est facile. Ce ne sont que des fillettes.
ANDREW : Tu veux que je blesse les filles ?
LA FORCE : Pas toutes. Ni Dawn, ni Anya, ni Willow, ni ton amie Buffy. Seulement les Tueuses potentielles.
ANDREW : C'est atroce. (pointe du doigt la Force) Je vais crier et Buffy va venir.
LA FORCE : Elle me voit pas. Je parlerai tant que tu m'auras pas écouté alors ouvre tes oreilles. Les filles doivent mourir.
ANDREW (respire profondément) : Je ne pourrai jamais faire ça. Trop de filles, trop de sang. Le coup de couteau d'avant m'avais déja pas emballé.
LA FORCE : Tu ne te serviras pas d'un couteau. Ce sera facile. Andrew, je veux que tu réfléchisses. Willow a ramené quelque chose ici. Quelque chose d'efficace, que tu peux utiliser.
ANDREW (réfléchit, puis montre le micro-ondes) : Le nouveau micro-ondes ?
LA FORCE (énervé) : Le revolver. Réfléchis bien. Où est-ce qu'ils ont mis le revolver ?
ANDREW : Hmm.
Dans la salle de bain à l'étage, Anya frotte un vêtement qu'elle tente de nettoyer tandis que Buffy attend vétue d'un jean et d'un débardeur en dentelle.
ANYA : Le rendez-vous galant, j'y crois pas. Si tu veux mon avis.
BUFFY : C'est pas très clair. D'où le choix du haut qui montre que je suis aussi à l'aise au bureau qu'au resto. Et je le tuerai si c'est un démon.
ANYA : Et que tu te mets parfois du sang sur l'épaule. (regarde le haut qu'elle n'arrive pas à laver) A moins que ce ne soit de la pizza. (tend le haut à Buffy) J'arriverai pas à l'enlever.
BUFFY : Merci d'avoir essayé.
ANYA : Je ne parlais pas de ton rendez-vous. Je parlais du prétendu rendez-vous d'Alex. Il doit faire ça pour me rendre jalouse.
BUFFY (secoue la tête) : Mais ça ne marche pas.
ANYA : T'es folle ! Bien sûr que si. Vois comme je vitupère âprement. Entends l'hystérie dans ma voix.
BUFFY : Il vaut mieux que j'aille chercher un autre haut. (commence à partir vers sa chambre)
ANYA : C'est ça, va-t'en. Laisse-moi mariner dans ma rage stérile. (Buffy s'arrête et se tourne vers elle) J'ai envie de faire pipi, alors autant que tu sortes. (secoue la tête)
Buffy sort de la salle de bain et ferme la porte derrière elle. Dans le couloir elle croise Spike. Ils sont gênés. Buffy essaie de cacher son corps avec sa blouse, maladroite.
SPIKE : Tu es jolie.
BUFFY : Oh, merci (regarde son débardeur) Normalement, on porte quelque chose par-dessus.
SPIKE : Alors comme ça, tu as un rendez-vous.
BUFFY (nerveuse) : C'est pas clair. Selon ma théorie, c'est une promotion. Ou il est maléfique.
SPIKE : Buffy, ça va.
BUFFY : Tu n'as pas à...
SPIKE : A quoi ? Me la jouer digne ? Ce n'est pas le cas. Ca va. Tu crois que je rêve d'une crypte pour deux et d'une haie bien taillée ? J'y vois clair.
BUFFY : Parfait. Tant mieux. Merci.
SPIKE : Et puis, je n'aime pas les haies bien taillées. Trop dangereux.
BUFFY : Toi aussi, tu devrais t'y mettre. Je parle de voir quelqu'un. Tu avais amené une fille au non-mariage d'Anya et Alex.
SPIKE : Oh, oui. Il y en a toujours une qui craque pour le look. Le côté rebelle, ça plaît à certaines.
BUFFY : Oui, apparemment. Je dois y aller. Je ne veux pas être en retard.
Buffy passe devant Spike et va dans sa chambre.
20h30 : Alex est assit à une table à l'Expresso-Pump quand Lissa arrive et le rejoint.
ALEX : Lissa ! (se lève) J'ai cru que tu ne viendrais pas.
LISSA : T'as dit 20h30. Tu croyais que je te poserais un lapin ? (s'assied)
ALEX (s'assied) : C'est karmiquement possible.
LISSA : Quoi ?
ALEX : Laisse tomber. Tu vas adorer le café. C'est un RedEye : café-filtre et expresso en un. (Lissa prend son bol et le sent) Plutôt dur à encaisser si t'es pas habi...
LISSA (goûte le bol d'Alex) : C'est un chocolat chaud.
ALEX : Je dors mal parfois. Mon côté macho en prend un coup, hein ?
LISSA : Qui voudrait d'un macho ? C'est bien que tu boives du chocolat. (au serveur) Un RedEye. (à Alex) Ca avait l'air tentant.
Dawn, Kennedy et Amanda sont réunies autour de Willow qui travaille sur son ordinateur à la table chez Buffy. Des tas de documents et livres sont posés sur la table.
DAWN : Rien ? Aucun dossier, aucun certificat ? Aucun livret scolaire ?
AMANDA : Tout ce qu'on a sur le proviseur Wood est hyper récent. Rien avant son arrivée à Sunnydale.
WILLOW : J'ai exploré Google jusqu'à l'overdose. Il n'y est pas.
KENNEDY : C'est louche.
Anya entre dans la pièce suivie de Giles. Elle tient des dessins dans ses mains.
GILES : Anya, calme-toi. C'est pédagogique.
WILLOW (Anya lui pose les papiers devant elle) : C'est quoi ?
Willow parcourt les papiers. Ce sont des dessins très crus en noir et blanc plus du rouge pour le sang présentant les différents méchants que la bande affronte en ce moment : Bringers, vampires, la Tueuse (Buffy)...
ANYA : Giles les a faits pour Chao-Ahn, qui s'est cloîtrée dans la salle de bain. Les autres commencent à se plaindre.
GILES : J'ai fait ces dessins pour faciliter son entraînement. Elle n'a pas eu d'Observateur. La barrière de la langue...
WILLOW : Vous lui avez montré ça ?
GILES : Je voulais qu'elle comprenne la gravité de la situation.
DAWN : La vache !
Dawn montre un dessin "Turok-Han" où la fille (potentielle) est carrément coupée en 2 avec une grosse marre de sang.
GILES : Je vais peut-être revoir mon approche.
WILLOW : Vous nous aidez à enquêter ? On s'immisce dans la vie du type qui sort avec Buffy.
GILES : Buffy sort avec quelqu'un ?
ANYA (roule des yeux) : Oui. Vous n'êtes pas au courant ? C'est le grand truc du moment. Buffy a un rendez-vous. Willow fricote avec elle, là...
KENNEDY (fait la grimace) : Hey !
ANYA : Alex est avec une traînée bricoleuse. C'est la foire aux rencards 2003. (s'assied)
WILLOW : En fait, Buffy enquête sur le proviseur Wood. Ce n'est pas un rencard.
GILES : Sans blague ?
WILLOW : C'en est peut-être un.
GILES : Non mais franchement ! Comment peut-on penser à sa vie sociale ? On s'apprête à combattre le mal ultime. Les filles sont en danger de mort. Vous n'avez pas vu les dessins ? Ca ne va pas du tout.
Andrew est caché dans l'entrebaillement de la porte et observe leur conversation d'un air menaçant.
Buffy et le proviseur Wood marchent dans une allée sombre et déserte. Buffy est suspicieuse.
BUFFY : Ca ne va pas du tout. (s'arrête)
PRINCIPAL WOOD : Ca ne paye pas de mine, mais c'est super. C'est le secret le mieux gardé de la ville. C'est par là. (ils repartent)
BUFFY : C'est l'une des plus belles ruelles sombres.
PRINCIPAL WOOD : C'est un tout petit peu plus loin, promis.
BUFFY : OK...
Soudain, des vampires apparaissent dans la ruelle et attaquent. Buffy les repousse et en tue 3, puis s'énerve.
BUFFY (à Wood) : Vous m'avez tendu un piège, sal...
Buffy réalise alors que Wood combat lui-même deux autres vampires. Elle ouvre grand les yeux.
BUFFY (confuse) : Hein ?
Wood plaque l'un d'eux contre un mur et le pulvérise avec un pieu. Puis il met le dernier à terre et le tue. Il se tourne vers Buffy, fait tourner le pieu dans sa main et le range.
PRINCIPAL WOOD (tend sa main à Buffy qui est toujours à terre) : Il faut qu'on discute.

ACTE 3
Même scène. Buffy est interloquée face à Wood.
PRINCIPAL WOOD : Le restaurant est juste là. (montre le lieu)
Buffy et Wood se dirigent vers le restaurant.
Lissa et Alex discutent à l'Expresso Pump.
LISSA : Et tu la vois tous les jours ?
ALEX : Oui, mais c'est bien.
LISSA : En quoi c'est bien ? Elle ne te le pardonnera jamais, on dirait.
ALEX : Elle y pense beaucoup en ce moment car c'est bientôt notre anniversaire... Ca aurait été notre anniversaire. Et peut-être que je ne mérite pas d'être pardonné. J'ai fait... J'ai mal agi et ça lui a fait beaucoup de peine.
LISSA : Mais si tu l'avais épousée malgré tes doutes, ça aurait été mieux ?
ALEX : Probablement pas.
LISSA : A mon avis, c'est mieux pour vous deux finalement. (dragueuse) Je m'en suis bien sortie et c'est ce qui compte, non ?
ALEX (sourit et acquièse, réceptif) : J'aurais dû t'emmener dans un endroit plus sympa.
LISSA (sourit sensuellement) : Je sais ce qu'on pourrait faire pour s'amuser.
Buffy et Wood sont assis face à face à l'intérieur du restaurant à l'ambiance romantique. Wood finit de commander.
PRINCIPAL WOOD (à la serveuse) : Merci.
BUFFY : C'est sympa, ici. Mais comment avez-vous fait ?
PRINCIPAL WOOD : Question d'entraînement. Jamais deux d'un coup mais j'ai déjà affronté quelques vampires et démons.
BUFFY : Vous travaillez en indépendant en fait ?
PRINCIPAL WOOD : On peut dire ça comme ça, oui.
BUFFY : Et vous savez qui je suis ?
PRINCIPAL WOOD : Vous êtes la Tueuse.
BUFFY : Bon. D'accord. Et vous ne travaillez sûrement pas 5 m au-dessus de la Bouche de l'Enfer par l'amour de l'administration éducative ?
PRINCIPAL WOOD : J'aime mon travail, mais vous avez raison. J'ai fait en sorte d'atterrir dans ce lycée, dans ce bureau, et de vous embaucher. La Bouche de l'Enfer attire les choses maléfiques. Il va se passer quelque chose d'énorme. Et je veux être là quand ça arrivera. Je veux aider.
BUFFY : Vous ne m'avez donc pas recrutée pour mes talents de conseillère ?
PRINCIPAL WOOD (rit puis se reprend en voyant l'expression de Buffy) : Ils sont remarquables.
BUFFY : Pourquoi ne m'avoir rien dit ?
PRINCIPAL WOOD : Je n'étais pas sûr de tout.
BUFFY : Vous ne me faisiez pas confiance ?
PRINCIPAL WOOD : Non. Mais je n'étais pas certain d'être prêt à me lancer dans ce combat.
BUFFY : Et vous l'êtes maintenant ?
PRINCIPAL WOOD : Le combat commence ou commence à commencer. Je n'ai plus le temps de m'inquiéter. Je dois agir.
BUFFY : Alors vous saviez qui j'étais avant même de venir ici.
PRINCIPAL WOOD : Oui.
BUFFY : Comment ? Comment êtes-vous au courant pour les Tueuses ?
PRINCIPAL WOOD : Bon. D'accord. (hoche la tête) Quand j'étais petit, ma mère était une Tueuse. C'était même la Tueuse.
BUFFY : Votre mère... (soupire) Je ne savais pas que des Tueuses avaient eu des enfants.
PRINCIPAL WOOD : Je n'en connais pas d'autres. Elle a été tuée quand j'avais quatre ans. Je me souviens encore d'elle, mais c'est un peu flou.
BUFFY (nerveuse) : Qu'est-ce qui l'a tuée ? Un démon... ?
PRINCIPAL WOOD : Un vampire. J'ai passé ma vingtaine animé du désir de "vengeance filiale" mais je ne l'ai pas trouvé. Depuis, j'en tue le plus possible. Je finirai bien par l'avoir. C'est sûrement pour ça qu'on nous a attaqués. Je ne suis pas très aimé des vampires et vous non plus, j'imagine.
BUFFY (secoue la tête) : Non. La plupart du temps, non. (intriguée) Vous avez les mêmes pouvoirs que les Tueuses ? (rit) Désolée... Je suis sidérée. Je ne sais pas quoi vous poser comme questions.
PRINCIPAL WOOD : Non, je n'ai pas de pouvoirs. Pas de force démeusurée, aucune responsabilité mythique. Je suis un type ordinaire à qui un Observateur a enseigné quelques techniques.
BUFFY : Et vous avez décidé de m'en parler ?
PRINCIPAL WOOD : Oui.
BUFFY : Dans un petit restaurant français romantique à l'ambiance tamisée ?
PRINCIPAL WOOD (hoche la tête) : Oui... Je ne sais pas comment on en est arrivés là, mais oui.
Dans le salon des Summers, la Force sous la forme de Jonathan parle à quelqu'un.
LA FORCE : Tu as trouvé le flingue ?
On découvre qu'il parle à Andrew, qui s'avance vers lui avec un sac en papier dans les mains.
ANDREW : Oui, dans le tiroir à lingerie de Buffy. Elle a de jolies choses.
LA FORCE : Fais voir.
ANDREW : J'ai rien pris mais il y avait des strings, des culottes...
LA FORCE (s'en fiche) : Fais-moi voir le flingue.
ANDREW : Oui. (ouvre le sac et montre l'intérieur à Jonathan) Tiens. Willow a essayé de tuer Kennedy avec.
LA FORCE : Génial. Elles vont paniquer et se disperser quand tu tireras, alors il va falloir les coincer. A la cave par exemple.
ANDREW : Et on les tue parce que... ?
LA FORCE : Elles représentent la lignée de la Tueuse. Sans elles, plus de lignée.
ANDREW : Et si tu demandais à Spike ? Il a un déclencheur.
LA FORCE : Son heure n'a pas sonné. Attends qu'elles s'entraînent dans la cave, mais ne compte pas sur un verrou pour les retenir. Ca ne suffira pas.
ANDREW (acquièse) : OK. (avance vers le bureau nerveusement et s'appuie dessus) Tu as des points faibles que je devrais connaître si je travaille pour toi, comme la kryptonite ou des allergies ?
LA FORCE : Pourquoi tu me demandes ça ?
ANDREW : Oh, comme ça... (de plus en plus nerveux) Es-tu fait de pulsions humaines maléfiques de sorte que si tout le monde s'évanouissait, tu disparaîtrais ?
LA FORCE : Tu poses beaucoup de questions.
ANDREW : Oui, eh bien... Je... C'est parce que... Parce que je suis diabolique et que je veux faire de mon mieux. Alors je veux savoir des trucs, comme par exemple... Quand est-ce qu'on tue Buffy ?
LA FORCE : Tu portes un micro ?
A la cave, Willow, Kennedy, Dawn et Amanda sont réunies autour d'une grande table tandis que Willow écoute la conversation d'Andrew et de la Force avec un casque. Elle le retire soudainement et panique.
KENNEDY : Will, qu'est-ce qu'il y a ?
Willow est en panique totale.
En haut, Andrew est gêné et nerveux.
LA FORCE (avance vers Andrew) : Tu crois pouvoir duper la Force ? Tu crois pouvoir t'en tirer comme ça ? Je te tiens, Andrew. Je t'ai poussé à faire ça.
Jonathan/La Force presse ses mains contre son torse et les présente à Andrew, pleines de sang.
LA FORCE (doucement) : Jonathan a souffert. C'était ton ami, il te faisait confiance, et maintenant, il souffrira éternellement à cause de ce que tu as fait.
ANDREW : Non. Qu'est-ce qui t'arrive ?
Jonathan/La Force a soudain l'air en pleine décomposition.
LA FORCE : Tu l'as dépossédé de tout et tu l'as laissé ainsi. Tu t'es engagé dans une voie en faisant ça. Tu dois continuer.
ANDREW : Arrêtes de ressembler à Jonathan. Tu n'es pas lui. Tu es la Force et tu essayes de me forcer à tuer des innocentes mais je ne le ferai pas. Je suis bon maintenant. Une fois le combat terminé, je paierai pour avoir tué Jonathan.
LA FORCE (secoue la tête) : Tu paieras pour bien plus que ça. Tu sais pourquoi ? Parce que le plus gros méchant de tous les temps est en colère contre toi.
A la cave, Willow écoute toujours.
LA FORCE (V.O.) : Quelle idée stupide !
WILLOW (attrappe un stylo et un papier) : J'entends quelque chose !
LA FORCE (V.O.) : Vous croyiez pouvoir me duper ?
KENNEDY (se lève, regarde autour nerveusement puis retire le casque des oreilles de Willow) : C'est pas dans le casque. C'est partout.
LA FORCE (V.O.) : Vous n'entendez que ce que je veux. Vous ne croyez que ce que je veux.
Jonathan/La Force apparaît soudain derrière Amanda dans un flash lumineux. Son corps se décompose de plus en plus. Amanda crie et se tourne tandis que les autres reculent, effrayées.
LA FORCE : Tant de cadavres de fillettes. Il y en aura tant. (disparaît dans un flash de lumière)
Alex, torse nu, a l'air paniqué et regarde vers le bas.
ALEX : Je le savais.
Un plan large nous montre alors qu'il se trouve pieds et poings liés à la roue à laquelle Spike l'avait été plus tôt dans le sous-sol du lycée, au-dessus du Sceau. Lissa est debout près de lui.
ALEX : Et voila, je le savais !
LISSA : Merci de ton aide. J'avais choisi une corde trop fine.
ALEX : C'aurait été dommage. Dis, c'est parce que je suis un ami de Buffy ?
LISSA : Qui est Buffy ?
ALEX : La Tueuse.
LISSA : Tu connais la Tueuse ?
ALEX (Lissa commence à tirer les cordes et la roue à laquelle est attaché Alex se soulève) : Comment ça se fait ? Comment ça se fait que j'attire toujours les démons ? Il y a forcément une raison.
LISSA : T'avais l'air sympa, c'est tout. Je voulais mieux te connaître.
ALEX : Et me tuer ?
LISSA : Oui. (attache la corde) Les cordes te font mal ?
ALEX : Oui.
LISSA (sourit) : Tant mieux.
Chez les Summers, le reste du gang est réunit dans le salon tandis que Willow raconte leur aventure.
WILLOW (avec Kennedy assise sur le bras du fauteuil dans lequel elle se trouve) : On trouve que ça s'est pas super bien passé.
DAWN (à Andrew tandis qu'elle retire les bandes adhésives qui tenaient le micro sur son torse) : Je devrais tirer d'un coup.
ANDREW (grimaçant) : Non, je déteste ça.
SPIKE : Vous avez voulu enregistrer le Mal Ultime ? Pourquoi ? Pour l'énerver royalement ?
KENNEDY : C'est réussi.
ANDREW : J'aurais jamais dû y aller avec un micro. C'est dur de se racheter...
GILES : Revenons-en à la question de Spike : pourquoi ce micro ?
ANDREW : Ooh !
WILLOW : Pour l'étudier et voir si on pouvait en tirer des infos. Parce qu'il faut bien avouer qu'on ne sait rien sur la Force.
ANDREW : Owie ! Ow ow !
ANYA : On sait qu'il faut pas l'enregistrer. C'est déjà bien.
SPIKE : Pourquoi il s'est pointé devant lui ? (montre Andrew) C'est moi, la marionnette.
ANDREW : Il a dit que ton heure n'avait pas encore sonné. (Dawn décolle le dernier sparadrap) Ow. J'ai peur. Et j'ai mal à l'endroit où était le scotch. (s'assied)
DAWN : Ca va, Andrew. Tu as assuré. Tu lui as tenu tête. C'était épatant.
ANDREW : Merci. T'es adorable.
ANYA : Qu'est ce qu'il voulait que tu fasses ?
ANDREW : Que je tue toutes les filles.
DAWN (inquiète) : Toutes les filles ?
ANDREW : Seulement les potentielles.
DAWN (soulagée) : C'est déjà ça. (se rend compte que les autres y seraient passé, se reprend) C'est déjà tragique.
GILES : Ca confirme mon avis : c'est une phrase cruciale. Au lieu d'aller à des rendez-vous, on dispose les chariots en cercle quand l'ennemi approche. Willow, appelle Buffy. Qu'elle rentre. Débarassons-nous de l'arme et planifions ce qu'on va faire.
SPIKE : Je vais la chercher.
WILLOW : Je l'appelle. (on entend sonner un portable)
AMANDA : Je parie que c'est elle. Des fois, vous voulez appeler quelqu'un et...
WILLOW (regarde son portable) : Non, c'est un texto. (lit) C'est Alex. C'est l'un de nos signaux.
AMANDA : Vos signaux ?
WILLOW : Oui, c'est un système qu'on a créé il y a longtemps. C'est comme des codes. Ca c'est soit "J'ai une touche, m'appelle pas tout de suite." ou "Mon rendez-vous est un démon qui essaye de me tuer."
KENNEDY : Tu ne sais plus lequel c'est ?
WILLOW : C'est vieux.
DAWN : Selon les probabilités...
GILES : Alex se fait dévorer.
ANYA : Quelle agréable perspective.
ANDREW : Buffy saura quoi faire.
SPIKE : Je vais la chercher. (commence à partir)
WILLOW : C'est bon. (Spike soupire) On sait même pas où elle est allée. (un portable sonne. Gros plan sur le portable de Buffy qui dit "appel de Willow". Willow l'attrape) Ca s'annonce mal.
SPIKE : Je vais chercher Buffy. Je peux la pister à l'odeur. Elle va se faire un sang d'encre pour Alex. (s'en va)
Buffy et Wood se régalent au resto. Buffy goûte un désert et savoure.
BUFFY : Oh, là là ! Mmm. Oh, là là. Je n'ai jamais rien avalé d'aussi bon.
PRINCIPAL WOOD : N'est-ce pas ? Ils font mariner les poires dans du brandy. Tenez, goûtez avec la sauce. (il fait goûter un morceau à Buffy)
BUFFY (Buffy regarde sur le côté tout en mangeant et voit Spike debout en train de les regarder) : Mm. Qu'est-ce que tu fais là ?
PRINCIPAL WOOD (à Buffy) : Il y a un problème ?
SPIKE : C'est Alex.
Buffy devient soudainement inquiète.
Dans la salle du Sceau, Alex est toujours suspendu au plafond et tente de négocier avec Lissa.
ALEX : Ecoute, je sais ce qui se passe quand le Sceau s'emballe. Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques.
LISSA : Le Sceau s'ouvre et une féroce créature vampirique sort.
ALEX : Tu sais, alors. Mais pourquoi tu penses que c'est une bonne idée ?
LISSA : La fin est proche. Le combat final. Tout le monde entend le tambour. Il nous dit de choisir notre camp, de nous allier au bien ou au mal.
Lissa attrape une dague en argent, l'observe, puis regarde Alex avec des yeux jaunes de félin. Elle poignarde Alex dans le ventre.
ALEX : Aaah ! (son sang coule sur le Sceau)
LISSA : Je n'aurais pas réussi sans toi, Alex. Merci pour ce super rendez-vous.

ACTE 4
Buffy, Spike et Wood sont dans la voiture de ce dernier, Spike se trouvant à l'arrière. Buffy est très inquiète pour Alex.
BUFFY : Tu es sûr qu'il est au lycée ?
SPIKE : Willow a jeté un sort de détection. Pratique.
PRINCIPAL WOOD : Ca ne m'étonne pas. Le lycée est au coeur de tout ce qui se passe.
BUFFY (soupire) : On y sera dans combien de temps ?
PRINCIPAL WOOD : Dix minutes. (Wood regarde son rétroviseur d'un air suspicieux) Comment vous vous connaissez ?
BUFFY (vite) : Il travaille avec moi. Contre le mal.
PRINCIPAL WOOD : Mm. Cool. (Buffy est gênée)
Au lycée, Buffy entre en furie dans la salle du Sceau.
BUFFY : Alex !
Buffy voit Alex accroché au plafond et fonce combattre Lissa.
ALEX : Buffy !
Buffy et Lissa sont en plein combat quand Spike entre dans la pièce. Lissa plaque Spike contre le mur et le frappe puis repousse Buffy qui tombe par terre pour envoyer Spike a terre et l'étrangler. Spike prend son visage vampirique, ce que Wood ne manque pas de remarquer.
PRINCIPAL WOOD : C'est un vampire.
ALEX : Oh ! Dépêchez-vous !
Wood arrête de regarder Spike et va aider Alex, il coupe les cordes qui le retiennent mais le Sceau commence déjà à s'ouvrir. Pendant ce temps, Buffy envoie valser Lissa qui attaquait Spike. Un Turok-Han commence à sortir du Sceau et attrape la jambe de Wood qui soutien Alex et l'éloigne du Sceau. Le Sceau se referme sur le bras du vampire qui se coupe net. Buffy continue de combattre Lissa tandis que Wood allonge Alex quasi-inconscient contre le mur. Lissa envoie Buffy a terre mais Spike prend le relais. Lissa envoie Spike à terre et Buffy qui se relève en profite pour trancher net la tête de la jeune femme qui tombe par terre. Son corps se transforme alors en un corps de démon affreux et poilu qui tombe par terre. Sa tête fait de même et roule sur le sol.
BUFFY (s'accroupit à côté de Spike) : Hey.
Spike saigne à la bouche et la regarde droit dans les yeux, sans rien dire. Buffy est inquiète et s'assure qu'il va bien. Elle ne le quitte pas des yeux. Spike lui prend le bras et reprend ses esprits mais Buffy voit Wood qui les regarde et se lève. Elle va voir Alex et s'accroupit à côté de Wood.
PRINCIPAL WOOD : Votre ami va s'en remettre. (Spike les rejoint, Wood s'éloigne)
BUFFY : Salut, Alex. Je suis là.
ALEX (faible) : Alors, comment se passe ton rencard ?
Buffy regarde Wood, qui regarde Spike. Spike regarde Buffy et Wood.
Chez les Summers, Dawn attend leur retour à la porte d'entrée et Anya fait les cent pas. Willow et Andrew sont assis sur le canapé.
ANYA : Où sont-ils ? Il est deux heures passées. Bizarre que Buffy ne l'air pas déjà ramené. Sa pétasse l'a dévoré.
WILLOW : Sa pétasse ne l'a pas dévoré. Mais t'étais pas remontée contre lui ?
ANYA : Mes sentiments sont changeants mais forts.
ANDREW : Je comprends ta peur, Anya. Je connais ce sentiment car j'ai enragé la force primaire.
GILES (entre dans la pièce avec un verre de lait à la main) : Ils ne sont pas rentrés ?
ANYA (à Giles) : Ca m'inquiète. On devrait aller les chercher. Alex pourrait être blessé ou coincé ou dévoré.
GILES (regarde sa montre) : Il est tard. Une petite patrouille pourrait s'avérer utile.
CHAO-AHN (descend, inquiète, en pyjama. En chinois sous-titré) : Pourquoi vous êtes tous debout ? Les monstres des dessins attaquent ?
GILES (aux autres) : Elle dit qu'elle n'a pas sommeil. (à Chao-Ahn) Je me suis fait une tasse de lait chaud. Bois-la si tu veux.
CHAO-AHN : (enervée. En chinois sous-titré) : Vous voulez me tuer !
Chao-Ahn remonte à l'étage.
GILES : Elle est timide.
DAWN (regarde toujours dehors) : Ils sont de retour. Les voilà. (Chao-Ahn redescend)
ANYA (s'approche de la porte d'entrée) : Alex va bien ?
DAWN : On dirait, oui.
ANYA : Merde !
Buffy rentre suivie d'Alex qui a sa chemise attachée autour de sa taille comme bandage. Spike entre à son tour.
WILLOW : Que s'est-il passé ?
ALEX : A ton avis ? Encore un démon qui a flashé sur moi. (Anya roule des yeux) J'ai décidé de devenir gay. Willow, gaymifie-moi. Allez, gayzouillons gaiement.
WILLOW (doucement, gênée) : Quoi ?
ALEX : T'as entendu. Comment je dois faire ? Je déshabille mentalement Scott Bakula. C'est un bon début, non ?
ANDREW (pensif) : Le capitaine Archer... (acquièse)
ALEX : Engouffrons-nous dans la gaieté. Aide-moi.
BUFFY (sourit) : Et si t'attirais les démons mâles ?
DAWN (rigole) : Clem t'aimait bien.
ANYA (boudeuse) : Ce serait bien fait.
GILES : Les enfants, assez.
ALEX : Il me faut des nouvelles fringues stylées.
GILES : Ca suffit ! (tous sont étonnés de son haussement de ton) Vous ne tirez donc aucune leçon du chaos de ce soir ? Ce n'est pas le moment de s'amuser ou de plaisanter sur les tendances de chacun. (prend ses dessins) Ce n'est pas une blague. (montre le dessin du Bringer) C'est la réalité. Des filles vont mourir. On risque de mourir. Il est temps d'être sérieux. (pose les dessins et sort de la pièce)
Plus tard, Buffy est assise seule sur le canapé du salon. Spike entre et s'assied doucement à côté d'elle.
SPIKE : Quelqu'un t'a raconté ce qui s'est passé ici ce soir ?
BUFFY : Oui, Willow. La Force est de retour.
SPIKE : Elle a parlé au minus : mon heure n'a pas encore sonné. (la regarde) Je devrais partir. Quitter la ville avant que mon heure ne sonne.
BUFFY : Non. Tu dois rester.
SPIKE : Tu as un autre tueur de démons désormais.
BUFFY : Ce n'est pas pour ça que j'ai besoin de toi.
SPIKE : Ah bon ? Et pourquoi alors ?
BUFFY (le regarde dans les yeux) : Je ne suis pas prête à ne plus t'avoir près de moi. (baisse les yeux)
SPIKE (la regarde un moment, étonné) : Et le proviseur ? Quelle est sa place dans tout ça ? (Buffy ne sait pas quoi répondre)
Wood finit de se brosser les dents dans la salle de bains chez lui. Il secoue la tête en repensant à sa soirée mouvementée et se redresse pour voir le reflet d'une femme noire dans le miroir.
FEMME : Tu as l'air en forme.
PRINCIPAL WOOD : Vous n'êtes pas ma mère.
LA FORCE : Je te fais un compliment et je n'ai même pas un merci ? C'est comme ça que je t'ai élevé ?
PRINCIPAL WOOD : Vous ne m'avez pas élevé du tout.
LA FORCE : J'étais morte.
Wood se tourne vers elle et avance sans s'arrêter et la traverse. Puis il se retourne vers elle.
PRINCIPAL WOOD (croise les bras) : Voilà donc la Force. Pourquoi êtes-vous ici ? Pourquoi maintenant ?
LA FORCE : Car tu te débrouilles de mieux en mieux. Tu dégommes les démons. Ta maman est fière de toi.
PRINCIPAL WOOD : Ah oui ? (avance) Imaginez comme elle sera fière quand je ferai en sorte de vous tuer. Mais d'ici là, je ne veux pas vous voir. (se tourne pour partir)
LA FORCE : Tu veux savoir qui m'a tuée ? (Wood s'arrête alors) Je sais que tu l'as cherché.
PRINCIPAL WOOD (lui fait face) : Vous ne savez rien.
LA FORCE : Vraiment ? Vérifie une fois que tu le sauras. Vérifie le timing. Relis les déclarations des témoins...
PRINCIPAL WOOD : Qui est-ce ?
LA FORCE : Tu l'as rencontré. Tu le connais. Tu as combattu à ses côtés.
PRINCIPAL WOOD : Spike.
LA FORCE (sourit) : Qu'est-ce qu'on dit ?
PRINCIPAL WOOD (le regard fixe) : Merci.