Transcript par Marie pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.
GILES (VO) : Précédemment dans "Buffy" :
PROLOGUE :
GENERIQUE
ACTE 1
ACTE 2
ACTE 3
ACTE 4
Dans une salle de jeux vidéos, Willow et Buffy affrontent Warren, Andrew et Jonathan.
WARREN : On est ton pire cauchemar.
Dans les bois, Willow a écartelé Warren entre deux arbres et il est effrayé.
WARREN : Au secours !
Willow, pleine de magie noire, lui retire sa peau d'un coup de main.
Jonathan et Andrew décident de fuir la ville tandis qu'Alex et Dawn les protègent.
ANDREW : On doit quitter la ville. Aller au Mexique.
Ils s'enfuient.
Chez Buffy, Anya et Dawn sont assises sur le canapé. Andrew et Alex écoutent Anya.
ANYA : Ce n'est pas très gai, mais notre super-vilain peut se faire passer pour les morts.
Dans la rue, Andrew parle avec La Force sous la forme de Warren.
WARREN : Tu connais les règles. Je ne peux pas me matérialiser.
ANDREW (passe sa main au travers du corps de Warren) : Je ne pourrai pas tuer quelqu'un.
Dans les sous-sols du lycée, Jonathan range ses affaires quand Andrew le poignarde sauvagement. Jonathan tombe lourdement sur le sceau de Danzalthar qui se remplit de son sang.
Willow rentre chez Buffy avec Andrew et retrouve Alex, Dawn et Anya dans le salon tandis qu'Alex finit d'installer la nouvelle fenêtre.
WILLOW : Regardez qui j'ai trouvé. Devinez qui achetait du sang en grosses quantités.
Buffy présente Andrew au Principal Wood.
BUFFY : Andrew est notre... en fait c'est notre otage.
ANDREW : Je préfère me dire que je suis un (mime des guillemets avec ses mains gantées pour la cuisine) "invitage."
Buffy ouvre la porte d'entrée pour partir quand Giles et des jeunes filles entrent chez elle.
Dawn veut en savoir plus sur ces filles.
DAWN : Toutes des Tueuses ?
Dans le jardin de Buffy, les potentielles s'entraînent.
GILES (V.O.) : Potentielles. Il y en avait beaucoup d'autres. Il n'en reste qu'une poignée.
Le Principal Wood entre dans son bureau au lycée tandis que Buffy y cherchait un indice maléfique.
ROBIN WOOD : Buffy ?
BUFFY : Oh, Principal Wood. Vous, ici.
ROBIN WOOD : J'aimerais vous inviter à dîner.
BUFFY (sourit) : Je serais enchantée.
ROBIN WOOD : Formidable.
Buffy et Wood dînent ensemble dans un restaurant romantique.
BUFFY : Comment êtes-vous au courant ?
ROBIN WOOD : Ma mère était une Tueuse. Tuée quand j'avais 4 ans.
BUFFY : Un démon... ?
ROBIN WOOD : Un vampire.
Un flashback nous montre Spike tuant sa seconde Tueuse, une femme noire du nom de Nikki Wood : la mère de Spike.
Dans un bureau au décor ancien et accompagné d'une musique classique, la caméra traverse les lieux remplis d'objets magiques et de livres surnaturels. On arrive sur Andrew qui est habillé comme un roi, fume la pipe et tient un grimoire dans ses mains, assis dans un gros fauteuil en cuir au coin du feu. Il s'adresse à nous :
ANDREW : Bonsoir, aimables téléspectateurs. (il ferme son livre) J'étais en train de lire l'un de mes livres préférés. (tapote le livre) Quel bonheur d'être captivé par une histoire, n'est-ce pas ? (il appuie son visage sur sa main) Aventures, mélodrames et découvertes. C'est exaltant, n'est-ce pas ? (il tire sur sa pipe mais s'étouffe, il la repose) Et maintenant, aimables téléspectateurs, suivez-moi s'il vous plait. Rejoignez-moi pour un nouveau voyage de l'esprit. Un petit conte que j'aime à appeler : "Buffy, Tueuse de Vampires".
Nous voyons Buffy patrouiller dans un cimetière.
ANDREW (V.O.) : La nuit était froide hier et le vent cruel, mais la Tueuse devait remplir sa tâche.
La Tueuse entend un bruit suspect et s'arrête. Un vampire se jette sur elle par derrière mais elle le frappe en faisant un poirier contrôlé sur une tombe. D'en haut, elle empoigne son arbalette et tire en plein coeur du vampire qui explose.
ANDREW (V.O.) : Malheureusement, les vampires ont aussi une tâche à accomplir.
Un autre vampire attaque. Buffy fait un saut périlleux arrière et le combat commence. Les sauts fusent quand on revient sur Andrew qui a l'air inquiet.
ANDREW : Oh, non ! Grand Dieu ! Ca s'annonce mal pour la Tueuse, n'est-ce pas ? Elle n'a pas vu le second vampire, dissimulé sous le long manteau de la nuit, prêt à... prêt à l'attaquer et à faire d'elle un vampire.
Soudain on quitte les lieux pour retrouver Andrew assis sur le siège des toilettes de la salle de bain de chez Buffy mais continuant son récit.
ANDREW : Rejoignons-les et voyons si—
Anya ouvre la porte et le trouve ainsi, il est en train de se filmer avec sa caméra posée en face de lui.
ANYA : Franchement, Andrew, tu es là-dedans depuis 30 minutes. Qu'est-ce que tu fabriques ?
ANDREW : Je divertis tout en éduquant.
ANYA : Tu ne peux pas te masturber comme tout le monde ?
Andrew ne sait pas quoi répondre et sourit bêtement.
On revient au combat entre Buffy et le vampire. Elle le pieute et se relève tandis qu'Andrew sort de sa cachette avec sa caméra à la main en train de la filmer.
ANDREW : Génial. Je t'ai filmée en train de le tuer. Pourquoi on voit les vampires sur film ?
BUFFY (vue sous l'angle de la caméra d'Andrew) : Je t'ai dit que je ne veux pas que tu fasses ça. Ca me déconcentre.
ANDREW (continue de filmer alors qu'ils partent) : Je ferai le montage et l'intro demain. "Une femme en danger ou pas du tout ?"
BUFFY : Tu filmes encore ? Arrête !
ANDREW : Mais ça a de la valeur. C'est un document crucial pour l'histoire. "Une Tueuse à l'oeuvre."
BUFFY : Et "Un Crétin en réanimation", ça te plairait ? Parce que, on peut le faire. (elle part)
Anya tire Andrew par le col de la salle de bain alors qu'on voit une queue de potentielles qui attendaient derrière la porte.
ANDREW : Mais cette histoire mérite d'être racontée.
ANYA (elle le lâche) : Et les oiseaux de voler et les filles de se pomponner. De toute façon, pourquoi tu filmais ? Ca m'a l'air vicieux.
ANDREW : Le Monde voudra savoir pour Buffy. Cette histoire mèle triomphe et amertume de ce qui a été perdu au combat. C'est l'héritage des prochaines générations.
ANYA : S'il y en a. Buffy pense que cette apocalypse va vraiment être apocalyptique. Je crois que ton histoire ne sert pas à grand-chose.
ANDREW (gêné) : Je comptais t'interviewer dans la journée. (il la fixe dans les yeux) Parce que, tu vois, tu as une perspective unique sur la chose. (il lui fait du charme) Histoire d'apporter équilibre éditorial et glamour.
ANYA (pensive et sous le charme) : C'est important, l'équilibre. Les gens n'y pensent pas toujours. Je pourrais t'apporter tout ça, tout à fait.
Dans le sous-sol de la maison, Andrew est vu sous l'angle de sa caméra, en mode "play", posté devant un tableau sur lequel il a dessiné diverses choses.
ANDREW : Explorons l'univers de notre histoire. Buffy vit à Sunnydale, en Californie. (il montre son tableau) Ca, c'est le lycée de la ville. (Il zoome avec la caméra mais a son bras devant le tableau, il s'en rend compte et le retire) Il y a une Bouche... de l'Enfer... sous le lycée.
Le film se stoppe et reprend, le montage est mauvais. Sur le dessin on peut lire "HELLMOUTH" (Bouche de l'Enfer) écrit dans du feu. Au centre il y a le Sceau et un Super-Vampire.
ANDREW : Il se passe des trucs bizarres sur une Bouche comme ça. Elle attire des tas de démons et de vampires. (il zoome en arrière, ça coupe et ça reprend en gros plan) Et dans le sous-sol du lycée, il y a un truc qui s'appelle le Sceau de Danzalthar (il le montre sur le tableau) et qui est un peu la porte de la Bouche de l'Enfer. Un concours de circonstances a fait qu'il s'est un peu ouvert récemment. Et ce sale vampire en est sorti. (zoom sur le Super-Vampire) C'est vraiment affreux... affreux. (en disant ça il n'a pas l'air dégouté, plutôt ennuyé) Toute cette affaire est orchestrée par ce qu'on appelle "La Force". (zoom sur le dessin de la Force, un "monstre" rouge formé de flammes) C'est la fusion de tout le mal du monde. Et il y a aussi ceux-là. Ils travaillent pour la Force. (zoome sur les Bringers, qui ressemblent au méchant de "Scream" mdr, il met encore son bras devant) On ne sait pas grand-chose sur eux si ce n'est qu'ils sont hideux et très mobiles pour des aveugles. C'est clair ?
On retrouve Andrew avec sa caméra à la main en train de filmer le petit-déjeuner dans la cuisine. La pièce est remplie de monde.
ANDREW : Le matin se lève à Sunnydale...
RONA (regarde dans le frigo) : Mais qui a pris le lait allégé, merde ?
ANDREW : Le matin se lève à Sunnydale, et les femmes du Q.G. prennent le temps de prendre des forces pour la journée à venir.
ALEX (en train de manger des céréales) : Hey !
ANDREW : Les femmes et Alex. (il baisse sa caméra) Je ferai une intro sur toi après. "L'Homme au coeur de la machine de la Tueuse."
ALEX (sourit) : Ah bon ? Au coeur de la machine ? (il est aux anges !)
ANDREW (il reprend son récit et se balade dans la pièce) : L'ambiance est tendue ce matin. Buffy est inquiète car un danger inconnu plane et l'appréhension est palpable.
DAWN (en train de faire la vaisselle) : Y a plus de corn flakes.
ANYA : Je le mets sur la liste.
ANDREW : Ce n'est sûrement pas ça, le danger inconnu.
SPIKE (entre dans la pièce suivi de Buffy) : Regarde-moi ça. Un vrai dortoir de jeunes filles. (il s'allume une cigarette)
DAWN : C'est sympa. On va tous puer par procuration.
ANDREW : La maison est pleine. Il est temps de faire les présentations, aimables téléspectateurs.
AMANDA (elle se trouve devant Andrew et fait signe à la caméra, toute contente) : Je m'appelle Amanda, et j'ai grandi ici...
ANDREW : Pas toi, chérie. (il fait une tête désolée à Amanda) Commençons par la crème de la crème.
Andrew regarde vers le ciel et commence un délire mental.
ANDREW (V.O.) : Vous connaissez déjà Buffy. (Buffy se sert gracieusement un bol de céréales tout en secouant sensuellement ses cheveux et en regardant la caméra) Elle est belle, elle a un coeur de lion et un visage d'ange. (elle fait un clin d'oeil) Elle n'a jamais peur car elle sait que son camp gagne toujours. (un homme torse-nu passe devant la caméra, c'est Spike qui rejoint Buffy en la frolant. Ils sont sur le point de s'embrasser mais ne le font pas mais se caressent) Il y a quelque chose entre Buffy et Spike. On sent que c'est chaud entre eux, même si concrètement, en tant que vampire, il est à température ambiante. (Anya apparaît tournoyant tout en mangeant du raison de façon provocatrice) Anya. Enfant délurée au tempérament exalté qui cache sa bonté à tout le monde, y compris à elle-même. (la caméra passe devant une potentielle blonde qui mange des céréales de façon sexy) Cette charmante jeune fille... dont j'ai oublié le nom—
BUFFY (fin du délire d'Andrew) : Il remet ça ? On ne peut pas l'en empêcher ?
RONA : Pourquoi ? Si on sauve le monde, ce serait bien d'en avoir une trace. (Buffy roule des yeux)
AMANDA : Et si on ne sauve pas le monde, plus rien n'a d'importance.
KENNEDY : Pas mal, Amanda. On pourrait en faire notre slogan.
ALEX : C'est fou : tu passes ton temps à sauver le monde et il n'y a pas de preuve.
ANYA : Ouais. Pour les générations à venir.
WILLOW : Et ça pourra aider les filles à s'entraîner. De visionner les cassettes.
BUFFY : Je suis la seule à trouver ça débile ?
ALEX : Et si c'était utile ? Je ne vois pas pourquoi ça te dérange autant.
BUFFY : C'est une perte de temps. Il y a bien quelqu'un qui pense comme moi. Spike ?
SPIKE : Tant que tu ne pointes pas la caméra vers moi. Ca l'occupe.
BUFFY : On n'est pas là pour s'occuper. On est en guerre. Je suis désolée de vous sauter dessus, mais je dois vous dire ce qui se passe. On a du nouveau. Amanda et Dawn, vous restez à la maison aujourd'hui. (Andrew va derrière elle) On peut combattre ce qui nous attend, mais pas comme ça. J'ai vu ce que nous réserve le futur. C'était une vision atroce. (Andrew s'installe dans la salle à manger et arrête de suivre Buffy) Des centaines...
Andrew s'assied à la table dans la salle à manger et se filme lui-même.
ANDREW : Aimables téléspectateurs, ses speeches de motivation sont un peu longuets. On retournera voir ce qui se passe plus tard. J'ai pensé qu'entre temps, vous voudriez en savoir plus sur moi, votre humble hôte. Voyez-vous, je suis un homme qui porte sa croix. Un homme au sombre passé. (son air devient plus sombre) Voyez-vus, j'ai jadis été un super-vilain.
Dans un labo, des éprouvettes et réservoirs de chimie sont installés sur une table, remplis de liquides de toutes les couleurs. Andrew, habillé élégament, donne une leçon à ses copains débiles, Jonathan et Warren.
ANDREW : Ainsi donc, la validité de l'équation Bronsted-Debye-Huckel appliquée à des forces ioniques peu élevées a été testée à fond, et les cherges sur les ions réactifs sont bien connues si les réactifs sont correctement caractérisés.
JONATHAN (à Andrew) : Ca sent bizarre.
ANDREW (regarde Jonathan) : Je sais. Ca sent un peu la sueur. (il regarde la caméra et penche la tête sur le côté)
Tous trois se retournent en même temps. Warren et Jonathan se tournent vers Andrew.
WARREN : Buffy sera comment après ?
ANDREW : Ultramagnétique ! (il serre les deux poings, sûr de lui)
JONATHAN : Elle ne pourra plus sortir de sa voiture.
WARREN : Les objets tranchants la poursuivront. (il imite les couteaux qui volent)
ANDREW : Elle ne pourra plus nous arrêter.
WARREN (il retire ses lunettes qui lui ont laissé une marque) : Sauf si nos boucles de ceinture sont en métal.
ANDREW (à la caméra) : Dans mon plan, on ne porte pas de ceinture.
JONATHAN (retire ses lunettes) : Ouah, t'es le meilleur Andrew.
Andrew regarde la caméra sensuellement tandis que Warren et Jonathan le flattent.
WARREN : En plus, t'es beau mec et t'es intelligent.
JONATHAN : Ouais, ouah.
Retour au véritable Andrew dans la salle à manger.
ANDREW : Warren était cool. Et Jonathan était trop craquant, non ? Si nous allions voir si Buffy parle encore ?
Il tourne la caméra vers la cuisine. Buffy est toujours là ainsi que Willow qui baille.
BUFFY : Mentalement. Et d'après ce que j'ai vu, vous n'avez aucune chance de...
ANDREW : Elle n'a pas fini. Même Willow s'ennuie, pourtant elle est patiente. Regardez-la. (Kennedy vient vers Willow et la caline tandis que Buffy parle) Vous avez vu ? C'est important. Ce n'était pas le top pour Willow et Kennedy ces temps-ci mais ça à l'air de s'arranger. (il retourne la caméra vers lui) Voyez-vous, Kennedy a fait la cour à une Willow réticente, l'a conquise, mais a eu peur en découvrant le côté sombre de l'esprit de la sorcière. Remarque : j'ai moi-même eu affaire à Dark Willow.
Nouveau délire d'Andrew où lui et Jonathan se trouvent face à Dark Willow.
DARK WILLOW : Vous aimez la magie, les garçons ? Abracadabra !
Willow lève les bras et tend ses mains vers les garçons. Une énergie violette en sort ainsi que des éclairs.
JONATHAN (crie et tombe en arrière) : Yee !
ANDREW (repousse l'énergie avec sa main) : Haltem !
DARK WILLOW : Je ne m'attendais pas à ça.
ANDREW : Tu ignores l'étendue de nos pouvoirs.
JONATHAN (sort sa tête de derrière Andrew) : On en a tant que ça ?
ANDREW : Dark Willow, il est vrai que tu manies le pouvoir du puissant malin. Mais tu débutes, petit scarabée.
DARK WILLOW : Vous savez ce qu'on dit : il ne faut jamais baisser les bras.
JONATHAN : Oh, la vache ! C'est reparti !
ANDREW (lève calmement la main et dévie le rayon de Dark Willow) : Je dévie ce pouvoir.
DARK WILLOW : Il est efficace, votre sortilège !
ANDREW : Merci, petit scarabée. Merci.
Retour à Andrew dans la salle à manger.
ANDREW : C'était une sacrée sorcière. Oui, une sacrée sorcière. On dirait que Buffy a arrêté de parler. En général, c'est qu'elle est partie travailler. Voyons voir ce que les sauterelles ont laissé à manger, d'accord ?
Il se lève et va dans la cuisine.
Buffy entre au lycée en se parlant a elle-même.
BUFFY : Je suis à l'heure tant que la cloche n'a pas sonné. (elle lève les yeux et voit un combat dans le couloir, elle intervient) Oh ! Arrêtez ! (elle sépare les deux étudiants qui sont réticents) J'ai dit stop ! (la cloche sonne) Allez en classe. (chacun part d'un côté, Buffy voit alors une jeune fille qui commence à disparaître) Uh-oh. (elle se précipite vers elle) Toi, la timide, ne fais pas ça. Oh... (Buffy la giffle)
FILLE TIMIDE : Vous saviez que j'étais là.
BUFFY : Oui.
FILLE TIMIDE : Vous m'avez remarquée.
BUFFY : Ca va aller, promis. On pourrait croire... (un fille en pleurs sort en trombe des toilettes) Qu'est-ce qui ne va pas ?
FILLE QUI PLEURE : Le miroir a dit que j'étais grosse. Il l'a dit. (elle s'en va en pleurant)
Buffy la regarde partir et est attirée par la conversation suivante :
GARCON STRESSE : J'en peux plus de ce semestre. Il y a trop de choses à faire. M. Hildebrand a avancé l'interro de trigo et elle couvre 3 chapitres supplémentaires. J'ai un devoir d'anglais pour demain. Je vais exploser.
BUFFY (avance vers lui) : Je peux t'aider. Il faut que tu te détendes. (à ses amis) L'un de vous pourrait lui masser les pieds.
GARCON STRESSE : Hein ?
Buffy entre dans son bureau et voit le Principal Wood en train de presser une compresse sur son front.
BUFFY : Ca ne va pas du tout.
ROBIN WOOD : Ah bon ?
BUFFY (s'assied) : Vous êtes blessé ? C'est arrivé comment ?
ROBIN WOOD : On m'a jeté une pierre quand je suis sorti de ma voiture. (Buffy observe sa blessure) Je n'ai pas vu qui c'était.
BUFFY (sort un pansement de la boîte de premiers secours) : Ca pourrait être n'importe qui. Un étudiant, un prof. Il se passe quelque chose.
ROBIN WOOD : C'est ce que je me suis dit en esquivant les deux autres pierres. Buffy, c'est quoi tout ça ?
BUFFY (elle lui colle le pansement) : Tout à la fois.
ROBIN WOOD : Doucement, j'ai peut-être un bleu.
BUFFY (secoue la tête) : En fait, ce qui se passe ici, au lycée, au-dessus de la Bouche de l'Enfer, c'est que les émotions prennent vie. J'ai déja vu ça. Mais ça ne concernait pas tout le monde d'un coup.
ROBIN WOOD : En gros, c'est le chaos total ?
BUFFY : Exactement.
On a un court extrait d'Andrew devant son tableau qui acquièse de la tête en désignant le dessin de la Bouche de l'Enfer.
ROBIN WOOD : Que peut-il se passer de pire ?
BUFFY : La guerre peut éclater.
ROBIN WOOD : Oh, je vois que vous utilisez l'exagération à des fins comiques.
BUFFY : Le lycée évoque parfois un champ de bataille. Maintenant, c'en est un. Pour les élèves, les profs sont des ennemis. Le club d'échecs en veut au club de français. Tout le monde déteste les majorettes. Si on ne fait rien, ça va tourner à l'émeute. Voire pire.
ROBIN WOOD : Comme quoi ?
On entend un garçon hurler dans le couloir. Soudain, une explosion a lieu et des morceaux de chair sanguinolante viennent s'écraser sur la vitre. Les étudiants paniquent et crient.
BUFFY (regardant tristement la fenêtre) : Il aurait dû se faire masser les pieds.
Dans la salle à manger de la maison Summers, Andrew filme Dawn qui est assise à la table où sont entassées des boîtes de pizzas.
ANDREW : Dawn est l'ado américaine typique : pétillante, mignonne, enjouée, au sourire éclatant.
DAWN (amusée, fait coucou à la caméra) : Hello.
ANDREW : Avant, Dawn étant une clef. (zoome sur un trousseau de clef sur la table) Je ne vois pas trop ce que ça veut dire.
Andrew continue de filmer en se dirigeant vers le salon où Willow et Kennedy sont en train de s'embrasser sur le canapé.
ANDREW : Voici quelque chose qui devrait vous interesser, aimables téléspectateurs. (on croit qu'il parle des lesbiennes, mais en fait il zoome sur la fenêtre qui se trouve derrière) Regardez comme Alex a bien réparé cette fenêtre. On ne voit même pas qu'elle est neuve tant elle est bien posée. Il est épatant.
Au lycée, Buffy et Robin étudient les plans de l'établissement.
ROBIN WOOD : Vous avez déja été confrontée à ça ? Vous avez vu la même chose dans un lycée ?
BUFFY : Oui. Des monstres-nageurs ou des chiens de l'Enfer au bal de promo. Mais pas tous en même temps.
ROBIN WOOD : Pourquoi c'est différent cette fois-ci ?
BUFFY : A mon avis, c'est cette histoire de sceau au sous-sol. Toute l'énergie de la Bouche de l'Enfer essaye de sortir par là, du coup, c'est...
ROBIN WOOD : ...du super-concentré.
BUFFY (le regarde) : Attention. Vous commencez à parler comme moi.
Andrew est toujours dans le salon et se filme tandis qu'Alex et Anya sont assis derrière lui sur le canapé.
ANDREW : Interview n°1 d'Alex et Anya pour "Buffy, Tueuse de vampires."
Andrew s'assied sur le fauteuil et pose la caméra sur la table à côté de lui.
ANYA : C'est le titre ?
ANDREW : Ou alors "Buffy, la Tueuse qui n'avait pas froid aux yeux."
ALEX : Pas mal.
ANDREW : Merci, Alex. Tu es adorable. (il croise ses jambes et sort son bloc-notes) Donc, il y a un an pile, tu as abandonné Anya devant l'autel. Un commentaire ?
ALEX : Attends, c'est quoi ça ?
ANDREW : Je pense que ça intéressera le public.
ANYA : Moi, ça m'intéresse. (regarde Alex) Qu'as-tu à dire pour ta défense, un an après ?
ALEX : Je me suis excusé encore et encore. Voilà ce que j'ai à dire.
ANDREW : Mais était-ce un geste qui exigeait des excuses ?
ALEX : Oui.
ANDREW : Donc tu ne penses pas que c'était la chose à faire ?
ANYA : Bien sûr que non. (le regarde)
ALEX (la regarde) : Si.
ANYA : Quoi ?
ANDREW : Intéressant. Je crois que nous avançons.
ALEX : Anya, en t'épousant, je serais allé à l'encontre de mes convictions. Ca n'aurait pas marché.
ANYA : Mais, il y a... toujours un truc entre nous. Je suis jalouse de toi. Toi de moi. Tu m'aimes encore.
ANDREW : C'est vrai, Alex ? Tu l'aimes encore ?
Alex et Anya se regardent, troublés.
Dans le sous-sol du lycée, le Sceau de Danzalthar est toujours présent. Buffy et Robin sont chacun d'un côté du Sceau.
BUFFY : Je vous jure qu'on l'avait enfoui.
ROBIN WOOD : Il refuse de rester caché. (marche autour) Il veut transformer ces jeunes en monstres, en victimes et en je ne sais quoi.
BUFFY : Ce n'est pas tout. Ecoutez, Robin, j'ai... J'ai eu une vision récemment.
ROBIN WOOD : Vous avez des visions ?
BUFFY : Ca m'arrive. (acquièse)
ROBIN WOOD : Comment savez-vous que ce ne sont pas de simples rêves ?
BUFFY : Courir après un bus toute nue, c'est un rêve. Voir une armée de monstres vampiriques, c'est une vision. En plus, j'étais éveillée.
ROBIN WOOD : Un bus pour où ? Enfin, une armée de combien ?
BUFFY : Ils étaient des centaines. Voire des centaines de centaines. En tous cas, le super-vampire que j'ai affronté venait de ce trou. (recule) Ca me rend atrocement nerveuse. (Robin avance vers le Sceau) Qu'est-ce que vous faites ?
ROBIN WOOD : L'avez-vous vraiment étudié ? L'avez-vous examiné de près ? (il s'agenouille sur le Sceau)
BUFFY : Je sais que c'est une chèvre qui tire la langue. Willow a analysé la base de données des symboles, mais tout le monde a un faible pour la langue de la chèvre : rockeurs, sorcières, cuisiniers grecs. Elle n'a pas pu être plus précise.
ROBIN WOOD (regarde Buffy) : Et vous lui faites confiance ?
BUFFY : Oui, pourquoi ne lui ferais-je pas confiance ?
ROBIN WOOD : A elle ou aux autres. Vous êtes tous passés du côté du mal.
BUFFY (secoue la tête) : C'est faux. Bon, d'accord, Willow a eu une période un peu dure, mais pas moi.
ROBIN WOOD (avec une voix grave) : On reconnaît le mal à ce qu'il fait, et je sais ce que tu fais. (il se lève et on voit que ses yeux sont révulsés) Tu es avec ce vampire, tu baises ce vampire. (Buffy panique) Espèce de salope ! (fonce sur Buffy)
BUFFY (elle l'évite et il fonce dans le mur ; Buffy va voir si il va bien) Robin, ça va ?
ROBIN WOOD (haletant) Que s'est-il passé ?
BUFFY : Je crois qu'il vous contrôlait.
ROBIN WOOD : Buffy, on doit se débarrasser de ce Sceau. Le condamner avant qu'il nous affecte tous.
BUFFY : Je crois savoir à qui on doit s'adresser.
ROBIN WOOD : Ah, oui ? A qui ?
BUFFY : A celui qui lui a fourni sa première goutte de sang.
Un porcelet pousse un petit cri et passe devant eux.
ROBIN WOOD : J'espère que ce n'est pas un étudiant.
Dans le sous-sol de chez Buffy, Andrew filme Spike la clope au bec.
SPIKE (retire la cigarette de sa bouche, énervé) : Je t'ai déja dit de me lâcher avec cette caméra. Mais tu reviens quand même. Dégage (jette sa cigarette sur Andrew) ou je t'arrache la gorge et...
ANDREW : Spike, tu étais à contre-jour.
SPIKE (regarde autour de lui) : Ah, bon. C'est mieux, là ? (il se concentre un instant puis reprend son speech) Je t'ai déja dit de me lâcher avec cette caméra. Mais tu reviens quand même. Dégage...
Dans le salon, Anya et Alex discutent sur le canapé.
ANYA (bras croisés) : Tu éludes tout le temps la question.
ALEX (nerveux) : Je fais pas exprès. Mais... tu sais ce que je ressens, hein ? C'est toi qui ne voulais pas qu'on continue à se voir.
ANYA : Et c'est reparti pour le lancer de poignards. Je t'accuse, tu m'accuses, et on finit tous les deux en loques. Dis-moi simplement... (émue) Tu m'aimes encore ?
ALEX (acquièse) : Je t'aime encore. Je t'aimerai toujours. Mais je ne sais pas si ça a un sens.
ANYA : Je t'aime aussi. Et je ne sais pas non plus si ça a un sens.
ALEX : Je suis content d'entendre ça. (on voit maintenant la conversation sur la caméra qui a tout filmé) Je ne risque pas de rencontrer quelqu'un comme toi.
ANYA : Ca parait peu probable.
ALEX : Evidemment, moi, je suis plus facile à remplacer.
ANYA : Non. (Andrew regarde le film sur sa caméra et dit les paroles d'Anya silencieusement) Il n'y a personne comme toi, Alex. Tu as affronté le danger même quand on n'avait pas d'armes. Tu as risqué ta vie pour me protéger.
ALEX : On va plutôt bien ensemble.
ANYA : On va très bien ensemble.
ALEX : Parfois, j'ai envie de revenir dans ta vie.
ANYA : J'espère que tu sais que tu n'as jamais quitté mon coeur.
Au bord des larmes, Andrew rembobine le film et le revoit.
ALEX : Je ne risque pas de rencontrer quelqu'un comme toi.
ANYA : Ca parait peu probable.
Buffy entre en trombe dans la maison accompagnée de Wood.
BUFFY : Garde-à-vous ! On doit parler.
ROBIN WOOD : On a passé la journée à empêcher la guerre.
ANDREW (se lève) : Ca ferait un film passionnant.
BUFFY : Avec l'énergie de la Bouche, le lycée est incontrôlable. Tu vas devoir agir.
ANDREW : Pour l'instant, je m'occupe de filmer...
BUFFY : Le spectacle est terminé. Ce Sceau est ton oeuvre, et tu vas devoir y aller avant qu'il ne détruise tout.
Dans les sous-sols du lycée, 5 étudiants entrent comme hypnotisés et se positionnent autour du Sceau. Ils s'agenouillent et lèvent les bras au-dessus du Sceau qui s'illumine et psalmodient en latin.
Quelque part à Mexico, en 2002.
Andrew et Jonathan partagent un lit. Ils bougent et semblent cauchemarder. Un flash nous montre un résumé très rapide de leur vie.
VOIX MYSTERIEUSE (V.O.) : Desde abajo te devora. Desde abajo te devora.
Ils se réveillent brusquement tous les deux en même temps.
JONATHAN : Oh, mon Dieu. Mon Dieu !
ANDREW : Jésus !
JONATHAN : Tu l'as encore vu ? Moi, oui.
ANDREW : Cette voix... "Desme abdo tay deborah". Ca veut dire quoi ?
JONATHAN : On regardera encore une fois dans le dico demain matin. La vache, c'était affreux.
ANDREW : On est des fugitifs. Hantés par notre passé, tourmentés par un message qu'on ne comprend pas.
JONATHAN : On est traqués, poussés à la folie par des forces dépassant l'entendement.
ANDREW : Notre pouvoir est diminué, une voix venue de nulle part nous torture l'esprit.
JONATHAN : Je ne mérite pas ça. J'étais pas si diabolique que ça.
ANDREW : Je trouvais que tu l'étais.
JONATHAN (le regarde) : Ah, oui ?
ANDREW (ils s'assient dans le lit) : Oui. J'admirais tes plans diaboliques. Tu avais de la suite dans les idées.
JONATHAN : Merci. J'apprécie que tu aies remarqué.
WILLOW (V.O.) : On s'éloigne du sujet, là.
Andrew est assis dans un fauteuil, dans le salon de chez Buffy tandis que Willow, Kennedy, Robin Wood, Spike et Buffy le regardent.
ANDREW : Je ne veux pas continuer. Tout le monde me regarde.
WILLOW (tenant une grosse pierre brillante en forme d'oeuf face à Andrew) : Concentre-toi sur le charme. Il va raviver tes souvenirs.
ROBIN WOOD : Parle-nous du Sceau.
ANDREW : Ca me démange et je suis tendu. Je peux avoir un bon soda bien frais ?
BUFFY : Pas de soda.
SPIKE : Oublie le soda. Parle.
BUFFY : Tu étais le premier à offrir du sang au Sceau. Comment as-tu su quoi faire ?
ANDREW : J'en sais rien. Il s'est passé des trucs. J'ai oublié.
KENNEDY : Rappelle-toi. Regarde le charme.
ANDREW : Je ne fais pas partie de tout ça. Je rapporte les faits, je n'agis pas. Je suis un journaliste au service de l'objectivité.
BUFFY : Andrew ! Arrête ou je t'explose cette caméra sur la tête. Je le ferai quand même, alors parle.
WILLOW : Arrête de t'éloigner du sujet.
ANDREW : Je m'éloigne pas du sujet. Ca va vous intéresser dans une seconde, car Jonathan va aller aux toilettes.
Retour à Jonathan et Andrew.
JONATHAN : Je vais aux toilettes. (se lève et va vers la salle de bain)
ANDREW (chante à lui-même dans le lit) : La cucaracha. La cucaracha. La la la la la. (se tourne et sursaute en voyant Warren penché sur lui)
WARREN/LA FORCE : Tu as pris le poignard ?
ANDREW (saute du lit) : Oh, mon Dieu. Content de te voir.
WARREN/LA FORCE : Moi aussi. Tu as bonne mine.
ANDREW (touche son visage et son pyjama) : Tu trouves ? J'ai sûrement la marque de l'oreiller.
WARREN/LA FORCE : Non, ça va. Tu es un fugitif. Tu es dans une spirale effrénée, désespérée. (marche vers Andrew) Tu as le poignard ?
ANDREW : Oui. Ca n'a pas été facile. J'ai dû aller voir un démon dealer d'armes bizarres.
WARREN/LA FORCE : Fais voir.
ANDREW : J'en ai pas acheté, mais il avait des flèches empoisonnées et plein d'épées pliantes...
WARREN/LA FORCE : Fais-moi voir le poignard !
ANDREW : Ah, pardon. (sort une boîte de sous le lit)
WARREN/LA FORCE : Vite, avant que le nabot ne revienne.
ANDREW (ouvre la boîte) : On a le temps. Il a le syndrome de la vessie timide. (appelle vers la salle de bain) Jonathan, ça va ?
JONATHAN (V.O.) : Me parle pas. Ca va.
ANDREW : Joli poignard. Par contre, pour ce qui est de l'utiliser... je pourrai pas. Jonathan et moi, on s'entend bien depuis qu'on est à Mexico. Il va m'acheter un âne.
WARREN/LA FORCE : Tu peux le poignarder. Ca fait partie du plan. Le sang de ce garçon est un tribut puissant. C'est une offrande... que l'on fait à quelque chose d'énorme et très important. Et il ne souffrira pas. On sera récompensés. Toi, moi et lui.
ANDREW : On vivra comme des dieux.
WARREN/LA FORCE : Voilà. Le trio. Vivant comme des dieux.
Dans un champ merveilleux baigné de soleil, dansant parmi les fleurs multicolores et accompagnés d'une licorne blanche, Andrew, Warren et Jonathan sont vétus de toges et chantent tout en jouant de la harpe.
ANDREW (chantant) : Nous sommes des dieux. Nous sommes des dieux. Nous sommes tels des dieux, nous sommes tels des dieux !
Retour au Mexique. Andrew révasse.
WARREN/LA FORCE : Ce poignard renferme le pouvoir. Grave les mots en lui. Alors seulement serons-nous récompensés.
ANDREW : Pigé. Si je le tue avec ce couteau, on vivra comme des dieux.
Retour chez Buffy, Andrew est hypnotisé par son histoire.
WILLOW : Attends. Reviens en arrière. C'était quoi, ça ?
ANDREW : Tu parles de ça ?
Retour dans le champ merveilleux.
ANDREW (chantant) : Nous sommes tels des dieux.
Fin du flashback.
WILLOW : Non, pas ça. On doit voir le poignard. C'est une piste.
BUFFY : Kennedy, fouille ses affaires.
ANDREW : Il est pas dans mes affaires. Il est dans le tiroir de la cuisine. Y avait pas de couteau à viande.
WILLOW : Tu as rangé l'arme de ton crime avec nos couverts ?
ANDREW : Je l'ai lavé.
SPIKE : Qu'est-ce que tu cherches ?
WILLOW : Il a dit que la Force avait parlé de morts. "Grave les mots en lui."
ANDREW : Il y avait des inscriptions sur la lame. Je croyais que c'était décoratif.
KENNEDY (arrive avec le poignard) : Je l'ai.
WILLOW (observe le poignard) : Bon, M. J'invique-les-démons, tu es bon en langage démoniaque ?
ANDREW : Tu avais raison. C'est du Tawarick. Du proto-Tawarick. C'est super vieux.
KENNEDY : Et donc ?
ROBIN WOOD : On ne savait rien au sujet du Sceau. Maintenant on sait qu'il existe un lien entre le poignard et cette langue.
WILLOW : Andrew, tu parles Tawarick ?
ANDREW : Je me débrouille. Ca veut dire : "Le sang ainsi répandu est destiné au mal immémorial."
KENNEDY : C'est glauque.
BUFFY : Will, tu penses à quoi ? Tu crois pouvoir trouver quelque chose ?
WILLOW (prend le poignard et le regarde de près) : Je vais essayer.
Willow est assise dans la salle à manger devant son ordinateur portable. Buffy est debout derrière elle et observe l'écran.
WILLOW : Ca pourrait marcher.
Elles vont dans le salon où Spike, Robin Wood et Kennedy gardent un oeil sur Andrew.
BUFFY : Devine, Andy. Tu viens de gagner un séjour gratos dans la Bouche de l'Enfer.
SPIKE : Et après ? Il va l'engueuler dans sa propre langue ?
WILLOW : Peut-être bien.
ROBIN WOOD : Quoi ? Je ne vous suis pas.
BUFFY : On doit s'occuper du Sceau au plus vite. On va peut-être devoir fermer le lycée mais je ne cèderai pas plus de terrain. De toute façon, on n'a que ça.
WILLOW : Le Sceau doit répondre à ce langage sinon la Force n'aurait pas voulu le poignard. Andrew peut lui parler dans cette langue, voire lui donner des ordres.
BUFFY : Allez. Robin, Spike, en route.
Ils se préparent à partir.
Au lycée, Buffy, Andrew, Spike et Robin Wood observent les lieux armés de lampes torches. Sur le mur, on peut lire "Mort aux majorettes", "vive la fanfare" en grafitis.
BUFFY : On est au bord de l'émeute.
ROBIN WOOD : On dirait que ça a commencé.
Quelqu'un balance une bouteille en verre contre le mur. Elle explose.
SPIKE : Et que ça continue.
Ils pénètrent plus en profondeur dans le lycée.
SPIKE : Drôle de manière de diriger un lycée. Il y a sûrement des bléssés.
ROBIN WOOD : Oui. Des proies faciles pour ceux de ton espèce.
SPIKE (se tourne vers Wood) : Hey, je suis là pour aider, vous savez.
ROBIN WOOD : Bien sûr.
ANDREW (se filmant lui-même) : Observez Spike et le proviseur. Il y a quelque chose entre eux. Une tension sexuelle à couper au couteau.
Les lieux sont complètement détruits. Il y a du papier toilette de partout, des livres, des tags... des ados courent en hurlant.
SPIKE : Les élèves sont devenus fous, hein ?
ROBIN WOOD (sarcastiquement) : Bien vu.
BUFFY : Shh, ils vont nous entendre.
ROBIN WOOD : Buffy, ils sont en bas...
Soudain, un jeune sort d'un couloir et frappe Robin avec un extincteur en pleine face. Buffy attrape le jeune et le jette au loin. Andrew recule tandis que d'autres jeunes attaquent. L'un d'eux attrape Buffy par derrière.
BUFFY : Spike !
SPIKE : Ils sont de plus en plus forts. (une fille le frappe dans le dos avec une porte de casier)
ANDREW (s'enfuyant mais filmant toujours) : Oh, mon Dieu. Me voilà terrassé avant d'avoir pu me racheter.
Buffy, Spike et Wood continuent de se battre.
BUFFY (voit Spike se battre) : Spike ! (il se tourne vers elle) Les tue pas. Ce sont des élèves.
SPIKE : Ils vivront. (frappe à nouveau le jeune)
Buffy continue dans le couloir, suivie par les autres.
BUFFY : Spike, Wood, restez ici et couvrez notre retraite.
ANDREW : Je vais rester avec eux pour les aider à couvrir le truc en question. (Buffy fronce les sourcils et l'attrape par le bras) Je vais accompagner Buffy.
Elle ouvre la porte du sous-sol et ils descendent alors que Wood et Spike s'observent.
ANDREW (filmant) : Nous descendons les escaliers, prêts à parer tout danger.
BUFFY : Arrête.
ANDREW : Mais je...
BUFFY (prend la caméra) : Terminé. (elle ferme la caméra)
ANDREW : Mais le monde entier doit voir ce que tu fais.
BUFFY : C'est trop important pour qu'on le montre.
ANDREW : Jolie phrase.
BUFFY : Je ne veux pas de biographe, surtout pas d'un biographe assassin.
ANDREW : Oui, parlons-en. Tout le monde emploie ce mot mais ce n'est pas ce qui s'est passé.
BUFFY : Quoi ? Tu as poignardé Jonathan. Qu'est-ce que tu essayais de faire ? De lui gratter le dos par le ventre ?
ANDREW : J'étais déboussolé. Jonathan et moi, on creusait, et Warren était là. Moi seul le voyais.
Andrew se revoit avec Jonathan quand ils déterraient le Sceau. Warren les observe.
ANDREW : Ils n'en ont rien à faire de toi.
JONATHAN : Ils comptent pour moi. C'est pour ça que je suis là.
WARREN/LA FORCE : Vas-y. Poignarde-le.
ANDREW : Non, je ne peux pas.
JONATHAN (arrête de creuser) : Quoi ?
WARREN/LA FORCE : Fais-le, tout de suite.
ANDREW : C'est injuste.
WARREN/LA FORCE : Poignarde-le.
JONATHAN : A qui tu parles ? Qu'est-ce qui te prend ?
WARREN/LA FORCE : Serais-tu un sale lâche ?
ANDREW : Non. Mais tu me crois capable d'utiliser ça ? (il sort le poignard)
WARREN/LA FORCE : C'est bien.
JONATHAN : Un couteau ?
WARREN/LA FORCE : Vas-y.
JONATHAN : Qu'est-ce qu'il se passe ?
ANDREW : Il me force à le faire.
JONATHAN (en colère) : Tu m'as piégé. Va te faire foutre. (il saute sur Andrew) Je te tuerai d'abord !
WARREN/LA FORCE : Vas-y. Tu le dois ! Si tu échoues, je te déteste à jamais.
Andrew et Jonathan se battent et Andrew poignarde accidentellement Jonathan.
ANDREW (hurle en levant les bras au ciel) : Non !!!
Retour à Buffy et Andrew.
ANDREW : Je suis un homme piégé par le destin, forcé à payer pour un crime que je n'ai pas... Quoi ?
BUFFY : Rien, je savais que tu dirais ça. J'ai vu le Sceau posséder Wood comme ça aujourd'hui.
ANDREW : Oui. Tu vois...
Retour à Andrew et Jonathan qui creusent.
JONATHAN : C'est pour ça que je suis ici.
ANDREW (se tourne vers Jonathan, les yeux révulsés, possédé, il poignarde Jonathan) Meurs ! (continue de le poignarder) Meurs ! (continue de le poignarder) Meurs ! (il voit Warren/La Force puis observe la lame ensanglantée) Qu'ai-je fait ? (hurle) Va-t'en de mon esprit !!! Aaaah ! (il s'effondre en pleurs)
Retour à Buffy et Andrew.
BUFFY : Tu viens de changer ta version des faits.
ANDREW : Non.
BUFFY : Si.
ANDREW : Je... Ca y est, on y est.
On entend psalmodier dans la pièce du Sceau.
BUFFY : Attends. Il y a quelqu'un.
ANDREW : On devrait partir.
BUFFY : Non, on y va. Attends-toi au pire. Le Sceau a pu leur faire n'importe quoi. Vas-y.
Ils rentrent et voient que les 5 ados qui étaient là avant sont devenus des Bringers, avec des symboles gravés à la place des yeux. Ils se tournent tous vers Buffy.
BUFFY : Non, ils sont en pleine forme.
Alex et Anya sont allongés ensemble dans le lit de Spike au sous-sol de chez Buffy.
ALEX : Bien.
ANYA : Bien, bien.
ALEX : C'était bien.
ANYA : Tu l'as dit, petit menuisier.
ALEX : Dommage que Buffy ait enlevé les chaînes de Spike.
ANYA : Ouais.
ALEX : Je me sens bien.
ANYA : Je suis infernale au lit.
ALEX : Oui, j'ai toujours su qu'on remettrait ça.
ANYA : Oui. Une dernière fois, en tous cas.
ALEX : C'était ça ? (regarde Anya) La dernière fois ?
ANYA : Tu crois qu'il devrait y en avoir d'autres ?
ALEX : J'en sais rien. C'était bien. Ca avait un goût de... Ca avait un goût de dernière fois.
ANYA : Peut-être que c'est vraiment fini entre nous. Ce qui... c'est bien, non ? Du coup... On peut passer à autre chose.
ALEX : Oui.
Au lycée, Spike et Wood gardent la porte du sous-sol. Spike ramasse des débris.
SPIKE : Je me demande ce qu'ils fabriquent. Je croyais qu'ils seraient déjà là. D'où ça sort, ça ? (il lance un morceau de bois dans lequel sont plantés une dizaine de clous à Robin)
ROBIN WOOD : Sans doute de l'atelier d'ébénisterie. Au moins, ils écoutent en classe.
Soudain, un ado saute sur Spike et un autre sur Wood. Le combat commence. Wood utilise le morceau de bois comme arme. Débarassé de ses assaillants, il voit un petit bout de bois par terre et le ramasse tandis que Spike continue de se battre. Il le fixe alors que Spike met le jeune K.O. Wood se jette sur Spike avec son pieu et s'apprète à le tuer mais une fille l'attaque et le plaque contre le mur.
Dans le sous-sol, le Sceau brille tandis que Buffy combat les ados/Bringers qui l'attaquent. Andrew empoigne sa caméra.
ANDREW (filmant) : Elle ne se bat pas pour sa vie. Le combat est sa vie. Le combat est l'air qu'elle respire, et elle sait qu'elle gagnera car c'est la seule option.
BUFFY (triomphante) : A ton tour, Andrew. (elle sort le poignard et avance vers Andrew)
ANDREW (s'éloigne de Buffy, effrayé) : Alors, quoi ? Je dois... (pose la caméra) Je vais sur le Sceau, le poignard à la main, et je lui ordonne d'arrêter de briller en Tawarick ?
Buffy et Andrew sont à l'opposé l'un de l'autre, le Sceau entre eux. Ils tournent autour.
BUFFY : On pourrait faire autre chose.
ANDREW : Quoi ?
BUFFY : Ca ne rime à rien, tout ça. Te faire venir ici pour que tu lui parles. Ce truc ne comprend pas les mots, il comprend le sang.
ANDREW (nerveux) : Le sang ouvre le Sceau. Mais il ne faut pas l'ouvrir. Ce serait la cata.
BUFFY (fait tourner le poignard dans sa main) : Oui, Willow a fait des recherches. Il se trouve que le sang de celui qui l'a réveillé, à savoir toi, ne produit pas le même effet. Ca renverse tout le processus.
ANDREW : Il faut beaucoup de sang... ? Tu vas...
BUFFY : J'en sais rien. Peut-être pas assez pour que tu meures.
ANDREW (reculant toujours) : L'heure de ma rédemption a donc sonné. Je rachète mon âme meurtrie avec le sang de mon coeur. Mais pas assez pour me tuer...
BUFFY (se trouvant juste devant lui, pointant le poignard vers lui) : Arrête ! Arrête de raconter des histoires. La vie n'est pas un roman.
ANDREW (effrayé) : Pardon. Pardon.
BUFFY : La ferme. Tu fais tout le temps ça. Tu dramatises tout, comme ça on n'est responsable de rien puisqu'on suit tous un script.
ANDREW : Je t'en prie, ne me tue pas. Warren a dit que Jonathan s'en remettrait. Je l'ai cru et j'ai perdu un ami.
BUFFY (en colère) : Tu ne l'as pas perdu. Tu l'a assassiné !
ANDREW (doucement, sincèrement) : Je sais. Tu n'as pas besoin de me tuer. Tu as dit qu'ensemble, on s'en sortirait.
BUFFY : J'ai dit n'importe quoi. Je raconte n'importe quoi. Quel genre de héros cela fait de moi ?
ANDREW (secoue la tête) : Non, tu assures. Vraiment. Chapeau.
BUFFY : J'évite de m'attarder sur le fait qu'on survivra tous car ce n'est pas le cas. Dans cette histoire, le bien ne l'emporte pas juste parce que c'est toujours comme ça. Des gens bien vont mourir ! Des filles. Moi aussi, peut-être. Toi, sûrement. Probablement sur-le-champ.
ANDREW (secoue la tête, appeuré) : Non. Je t'en supplie !
Buffy l'attrape par le dos et le pend au dessus du Sceau. Elle pointe le poignard vers lui.
BUFFY : Quand ton sang jaillira, le monde sera peut-être sauvé. Alors, qu'en dis-tu ? Tu t'es racheté ? Tu es sauvé ?
ANDREW (en pleurs) : Non.
BUFFY : Pourquoi ?
ANDREW (des larmes coulent sur ses joues) : Parce que je l'ai tué. Parce que je... J'ai écouté Warren, et j'ai fait comme si je croyais que c'était lui, mais je savais. Je savais que ce n'était pas lui. Et j'ai tué Jonathan. Et maintenant, tu vas me tuer. Et j'ai peur, et je vais mourir ! Et c'est ce que Jonathan a ressenti.
Tandis que les larmes d'Andrew coulent, une goute tombe sur le Sceau qui s'arrête instantanément de briller. Buffy lâche Andrew qui tombe sur le Sceau. Elle arrête de pointer le poignard.
ANDREW : Ca s'est arrêté.
BUFFY : Il ne fallait pas du sang. Il fallait des larmes.
ANDREW (se relève) : Merci.
BUFFY (petit sourire) : Désolée si j'ai...
ANDREW : Tu... Tu n'allais pas vraiment me poignarder, n'est-ce pas ?
BUFFY : Non.
ANDREW : Et si les larmes n'avaient pas marché ?
Buffy ne répond pas et sort de la pièce. Andrew commence à sortir puis prend sa caméra et la suit.
Robin et Spike continuent de se battre mais soudain les jeunes arrêtent de se battre et s'en vont.
ROBIN WOOD : Elle a réussi.
SPIKE : Comme toujours.
ROBIN WOOD : Jusqu'ici.
A la maison Summers, Andrew se filme dans la salle de bain comme au début de l'épisode.
ANDREW : Alors, voilà. J'ai tué mon meilleur ami. Il y a un énorme combat en perspective, et je ne sais pas ce qui va se passer. Je ne crois pas que je survivrai. (regarde ses pieds) C'est sûrement mieux ainsi. Je suis... (il regarde la caméra, soupire, prend la télécommande et éteind la caméra)