Un Lourd passé

Transcript par Marie pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

GILES (VO) : Précédemment dans "Buffy" :
Au cimetière, Giles raconte comment il a évité d'être tué par les Bringers en Angleterre aux potentielles et à Buffy, pendant qu'ils patrouillent quand soudain Spike le plaque à terre.
BUFFY : Spike !
GILES : Ta puce ne marche plus ?
BUFFY : A l'Initiative... (regarde Spike)
SPIKE (regarde Buffy) : On a dû faire un choix.
BUFFY (regarde Giles) : Oui. Réparer la puce ou l'enlever.
GILES : Vous avez enlevé la puce ?
BUFFY (souriant, l'air innocent) : Oui.
Buffy et Giles discutent dans la chambre de celle-ci.
BUFFY (se tourne vers Giles) : Spike a une âme. C'est ça qui l'empêchera d'attaquer.
GILES : Buffy...
BUFFY : Il peut être bon, Giles. Je le sens.
Dans une allée sombre, Wood pieute un vampire dans le dos, il explose.
Buffy et le Principal Wood dinent en tête à tête au restaurant.
BUFFY : Comment savez-vous pour les Tueuses ?
ROBIN : Ma mère en était une. Elle a été tuée, j'avais 4 ans.
Un flashback nous montre Spike tuant sa seconde Tueuse, une femme noire du nom de Nikki Wood : la mère de Spike.
BUFFY : Qu'est-ce qui l'a tué ? Un démon... ?
ROBIN WOOD : Un vampire.
Dans la voiture de Wood, Buffy est assise côté passager et Spike à l'arrière.
ROBIN : Comment vous vous connaissez ?
BUFFY (nerveuse) : Il travaille avec moi. Contre le mal.
Dans la pièce du Sceau, Buffy et Spike combattent Lissa. Spike prend son apparence de vampire pour mieux combattre et Wood le voit.
ROBIN : C'est un vampire.
Au lycée, Spike passe devant Wood qui le suit du regard.
ROBIN : Joli manteau. Tu l'as eu où ?
Flashback de Spike qui enfile le manteau de la Tueuse Nikki Wood.
SPIKE (sans le regarder) : A New York.

PROLOGUE :
New York, 1977
Il pleut des cordes sur la ville. Deux personnes se battent sous la pluie au milieu d'un parc. En zoomant on se rend compte qu'il s'agit de Spike, en punk, et de Nikki Wood, la Tueuse noire mère de Robin Wood.
SPIKE : Bien joué ! Tu connais de jolis coups. Je vais t'épuiser avant de te buter, ma beauté.
NIKKI : Tu crois que tu vas y arriver ? Tu m'as l'air trempé et ramoli. Et je ne suis pas ta beauté.
Tandis qu'ils reprennent le combat, on zoome sur un banc et on voit qu'un petit garçon noir est caché derrière et observe le combat. Le combat se poursuit et chacun a le dessus à son tour. Alors que Spike attrape Nikki et s'apprète à la mordre, le petit garçon se lève, inquiet, et fait tomber une poubelle, ce qui interpelle le vampire. La Tueuse en profite pour se dégager de son emprise et envoie un pieu en plein coeur à Spike qui le rattrape juste à temps.
SPIKE (moqueur) : Je te traque depuis longtemps. T'as déjà envie de mettre un terme à notre petite danse, Nikki ? La musique ne fait que commencer. (il jette le pieu par terre et monte sur un muret) Au fait... j'adore ton manteau. (il saute du muret et disparaît)
PETIT ROBIN (depuis le banc) : Maman !
NIKKI (elle rejoint son fils et s'agenouille devant lui) : Je suis fière de toi, chéri. Tu es resté tranquille comme je t'avais dit.
PETIT ROBIN : On peut rentrer à la maison ?
NIKKI : On n'y sera pas en sécurité. Si je t'emmenais chez Crowley ? Tu pourras jouer avec tous ses gadgets.
PETIT ROBIN : Je veux rester avec toi.
NIKKI (regarde l'endroit d'où Spike a disparu, puis Robin) : Je sais, mon amour. Mais souviens-toi de ce que je t'ai dit, Robin. J'ai une mission à remplir. (Robin baisse les yeux) Regarde-moi. (Robin relève la tête) Tu sais que je t'aime, mais je dois faire mon travail. Ma mission passe en premier, tu le sais. (Robin fait oui de la tête) C'est bien. Viens.
Nikki se lève et commence à partir avec Robin mais il revient en courant en arrière pour ramasser le pieu par terre.
NIKKI : Robin ? (il se tourne vers elle)
Quand soudain on revient au présent avec Robin Wood adulte qui se tourne également, pieu à la main, vers un vampire qu'il combat. Buffy et Spike sont également en plein combat dans une ruelle. Spike est le premier à tuer son vampire à l'aide d'une pelle. Tandis que Buffy affronte le sien, elle aperçoit Robin en difficultés.
BUFFY : Spike ! (elle lui indique Robin de la tête)
Spike le voit et tandis que Buffy reprend son combat, Robin se fait maltraiter par son adversaire qui le jette sur des poubelles. Le vampire est debout au-dessus de lui quand soudain il se désintègre : Spike apparaît derrière, il l'a pieuté dans le dos.
SPIKE : Un conseil, mon pote. (il tend sa main à Robin pour l'aider à se relever) Le pieu est votre allié. N'ayez pas peur de vous en servir. (il commence à partir mais remarque le regard insistant de Robin) Quoi ?
Robin secoue la tête, Spike s'en va. Zoom sur le pieu dans la main de Robin qu'il serre si fort qu'il en saigne.
ROBIN (fixant Spike, murmurant) : J'attends juste le moment idéal.

GENERIQUE

ACTE 1
Au lycée, Robin observe à la fenêtre les élèves à travers son store, il a la main bandée. Buffy arrive dans son bureau.
BUFFY : La situation est normale. Aussi normale qu'elle puisse l'être dans ce lycée.
ROBIN (lâche le store) : C'est ce qu'on dirait. (se tourne)
BUFFY (pose son sac) : Rien n'a pris feu, personne n'a explosé, la chorale et la fanfare se sont remises à entonner leurs airs pleins de rancoeur.
ROBIN (sourit) : C'est plutôt calme depuis que vous avez refermé le Sceau. (avance jusqu'à Buffy) Vous avez peut-être anéanti cette force.
BUFFY : Ca ne peut pas être aussi facile.
ROBIN : Vous appelez ça "facile" ?
BUFFY : Les apocalypses que je réussis à éloigner sans mourir sont faciles.
ROBIN (baisse les yeux) : Vous êtes vraiment quelqu'un, Mlle Summers. (regarde Buffy) Je vous ai regardée patrouiller. Vous êtes... Vous me rappelez...
BUFFY : Votre mère ?
ROBIN : Oui. Le souvenir que j'en ai, en tout cas.
BUFFY : En temps normal, je l'aurais mal pris, mais là, (smiles) je sais que c'est un compliment. Vous avez peut-être raison. Peut-être que tout va bien.
GILES (arrive dans le bureau) : Tout va mal. C'est une catastrophe !
BUFFY : Giles, qu'y a-t-il ?
GILES : Tu as vu la bibliothèque ? Il n'y a que des ordinateurs et pas un seul livre. Je ne sais pas par où commencer. A qui dois-je m'adresser ?
ROBIN : Moi, je pense. Bonjour. (il tend sa main à Giles) Je suis Robin Wood.
GILES : Excusez-moi. (serre la main de Robin) Rupert Giles. Je suis confus. Buffy m'a dit que vous combattiez les démons en free-lance. (Robin pointe la porte de son bureau et la ferme) Oh, oui. Ca fait chaud au coeur. Les alliés se font de plus en plus rares.
BUFFY : On ne l'a pas éradiqué, alors ?
Robin va s'asseoir derrière son bureau. Buffy s'appuie dessus.
GILES (s'appuie sur le bureau) : Non. La communauté de sorcières pense que la Force rassemble ses troupes. La guerre semble inévitable. (se redresse) Débattons-en devant le conseil du lycée.
ROBIN (confus) : Quoi ?
GILES : Je peux rapatrier ma bibliothèque de secours en attendant. (Buffy roule des yeux) C'est pas grand-chose...
BUFFY : Giles.
GILES : Le savoir vient de pages reliées à la main, Buffy. Pas d'une suite de zéros et de uns.
BUFFY : Vous avez ramené des potentielles ?
GILES : Non. Ce voyage avait un autre but. (retire ses lunettes pour les nettoyer) Spike.
BUFFY : Spike ? Pourquoi ça ?
GILES : Ta décision de lui avoir fait retirer sa puce de son cerveau m'inquiète. (remet ses lunettes)
ROBIN : Attendez, quelle puce ?
GILES : C'est compliqué.
BUFFY : L'armée lui a implanté une puce pour le rendre inoffensif.
GILES : En gros, c'est ça.
BUFFY : Mais maintenant il est inoffensif puisqu'il a une âme.
GILES : Sauf si la Force l'active.
ROBIN : La puce ?
BUFFY : Non, le déclencheur. Un truc posthypnotique. La Force le lui a implanté pour qu'il... Il s'est remis à tuer.
ROBIN : Il a un déclencheur, une âme et une puce ?
GILES : Plus maintenant.
BUFFY (énervée) : Ca le tuait, Giles.
ROBIN : Le déclencheur ?
BUFFY : La puce. Le reste est inactif.
ROBIN : A cause de l'âme que lui a donné l'armée ? (Buffy et Giles lui jettent un drôle de regard, Robin lève les mains, l'air paumé) Désolé.
GILES : Nous ne savons pas si le déclencheur a bien été désactivé. (va vers la fenêtre) Ce que j'ai rapporté va nous aider à le rendre inactif et à déterminer ce qui provoque les sautes d'humeur de Spike.
BUFFY : C'est la chanson qu'il chantait.
GILES : Il l'a oubliée, tu t'en souviens, toi ?
BUFFY : C'était loin d'être un tube de Pink. Mais c'était un truc anglais. Aussi ennuyeux que vous... Je veux dire que "Yul"... Yul Brynner. (Giles croise les bras et lance un regard véxé à Buffy) Un Yul Brynner anglais.
ROBIN (à Giles) : Cette chose censée empêcher Spike de tuer, elle fonctionne comment ?
GILES : Avec un peu de sorcellerie.
Dans la cave de chez Buffy, Alex met les menottes à Spike.
ALEX (ronchonnant) : On n'aurait pas pu les lui remettre il y a 8 jours ! Non ! Il faut qu'on s'en occupe maintenant.
SPIKE : Quoi ?
ALEX (se relève) : Rien. (s'éloigne)
La caméra balaille la pièce et on voit que Buffy, Dawn et même Robin sont là. Ils observent tous Spike.
SPIKE (à Robin) : Et vous ? Vous êtes veni au spectacle ?
ROBIN : Je voulais vous apporter mon soutien.
SPIKE : Finissons-en. (à Giles) Vous comptez faire quoi ? M'hypnotiser ? Me jeter un sort neutralisant ?
GILES (s'avance vers Spike, mais garde ses distances) Pas tout à fait. La Force t'a fait un lavage de cerveau. Il manipule ton inconscient pour provoquer une réaction violente. C'est pourquoi... (il sort de sa poche une petite boite de laquelle il sort une petite pierre étrange) nous devons te mettre ça dans le cerveau.
SPIKE : Ca va pas, la tête ?!
Buffy a l'air inquiète mais ne bouge pas.
GILES : La pierre procaryote va explorer ton cerveau et déterminer ce qui actionne le déclencheur. Elle va puiser dans des images de ton passé, des souvenirs. Normalement, quand tu sauras ce qui déclenche tes réactions violentes, tu pourras t'en affranchir.
DAWN : Normalement ? Ca risque donc de ne pas fonctionner ?
GILES : La pierre est un simple catalyseur. Tout dépend de Spike.
SPIKE : Vous allez me mettre ce débris dans le crâne ?
GILES : Willow ? (remet la pierre dans sa boîte et se tourne vers Willow)
WILLOW (s'approche d'eux avec un grimoire) : J'espère que ma prononciation sera à la hauteur. (lisant) "Kun'ati belek sup'sion. Bok'vata im kele'beshus. Ek'vota mor'osh boota'ke."
La pierre se met à bouger comme si elle prenait vie, elle n'est plus solide mais liquide. Giles approche la boîte de Spike alors qu'il recule.
SPIKE : C'est une blague ? Qu'est-ce qui va se passer ?
GILES : La pierre va rejoindre le cortex cérébral via le nerf optique.
SPIKE : C'est ridicule ! Avec tous les déchets qu'on me met dans le crâne, y a plus de place pour mon cerveau.
GILES (roule des yeux et fait un petit sourire) : Je ne pense pas qu'il ait besoin de tant de place que ça...
Giles met la boîte contre la joue de Spike. Le liquide grimpe sur sa paumette et rentre dans l'oeil de Spike. Puis on le voit passer sous la peau pour rejoindre son cerveau. Spike a d'abord une sensation désagréable puis souffre et devient incontrôlable.
SPIKE : Ow. Oh, ow !
BUFFY (court à ses côtés) : Spike ! Spike, écoute-moi.
SPIKE : Oui.
BUFFY : Est-ce que ça va ?
SPIKE : Comment savoir si ce truc...
Une lumière orange vient l'illuminer tandis que la caméra tourne autour de lui. Il se retrouve dans un autre lieu.
WILLIAM : Son odeur s'attarde, et provoque en moi des hallucinations.
Spike se voit alors en William, à l'époque humain, cheveux longs etc... en train de lire un de ses poêmes à une vielle femme dans une maison victorienne.
Son rire, mélodieux comme celui d'un ange.
Belle alouette, fais-moi un signe !
La flèche de Cupidon serait-elle courbe ?
L'alouette chante ton nom.
"Cécile", dit-elle, son petit bec entrouvert.
FEMME (fière) : Oh, William...!
WILLIAM : C'est juste une ébauche.
FEMME : Tu plaisantes ? C'est magnifique. Je me demandais... Cette Cécile dont tu parles si souvent...
WILLIAM (gêné) : Oh.
FEMME : Ne serait-ce pas la fille aînée des Underwood ?
WILLIAM (fait les cent pas) : Non. Ce n'est pas elle.
FEMME : Elle est charmante. Tu ne devrais pas rester seul. Tu as besoin d'une femme dans ta vie.
WILLIAM (regarde la femme) : J'en ai déjà une.
FEMME : Mais tu ne m'as... (réalise, puis sourit) Oh...
WILLIAM : Ne vous méprenez pas. (retire ses lunettes) J'espère bien qu'un jour, une femme viendra compléter notre foyer. Mais je prendrai toujours soin de vous, mère. Je vous le promets.
La mère se met soudain à tousser et couvre sa bouche d'un mouchoir. William lui sert un verre d'eau mais quand elle baisse son mouchoir, on voit qu'elle tousse du sang.
WILLIAM : Dois-je envoyer chercher le Dr Gull ?
FEMME/MERE (secoue la tête) : Ca va aller. C'est terminé. Assieds-toi à mes côtés, tu veux bien ?
WILLIAM : Bien sûr.
William s'assied sur le sol et appuie son dos contre les jambes de sa mère qui lui embrasse la tête. Elle reprend sa broderie et se met à chantonner.
MERE (chantant) : "Early one morning, just as the sun was shining, I heard a maid sing in the valley below."
"Oh, don't deceive me. Oh, never leave me. How could you use a poor maiden so?"
William ferme ses yeux et écoute sa mère chanter.
Spike ouvre ses yeux qui sont jaunes, il s'est transformé en vampire. Il attrape Buffy par le cou et la jette plus loin. Il se lève ensuite et se jette sur Giles mais est retenu par ses chaînes. Déchaîné, il soulève son lit et le jette sur le groupe. Dawn est touchée et tombe par terre.
WILLOW (va vers Dawn) : Dawn !
Alex, Giles et Robin reculent tandis que Spike continue de se déchaîner vers eux. Mais il recommence à souffrir et le liquide magique sort de son oeil. Elle tombe par terre, solide à nouveau. Spike reprend visage humain et ses esprits. Il regarde Buffy sans comprendre, et elle fait de même. Robin, lui, le fixe avec le regard d'un tueur.

ACTE 2
Spike est accroupit contre le mur, enchaîné, tandis que Buffy, Giles et Robin sont restés à la cave avec lui. Ils l'observent, à distance.
SPIKE : Enlevez-moi ces satanées chaînes ! Je vais bien.
BUFFY (bras croisés) : Calme-toi un peu, d'abord.
SPIKE : Je suis calme. (à Giles) Votre pierre est sortie de mon crâne, non ? Je suis donc "désenclenché", c'est ça ?
GILES : Spike, tu te souviens de la chanson ?
SPIKE (acquièse et regarde ailleurs) : Al, oui ! La chanson. Elle s'appelle "Early One Morning". Un vieux truc folklo.
ROBIN : Ca représente quoi, pour vous ?
SPIKE : Pour moi ? Rien. C'est juste... C'est ma mère. C'était sa chanson préférée. Elle me la chantait quand j'étais bébé.
GILES : Et ?
SPIKE : Y a pas de "et". C'est tout. Tu ne veux pas aller voir Dawnie ? J'ai pas été tendre avec la nabote.
BUFFY : T'inquiètes pas. Elle est résistante.
Au salon, Willow nettoie la blessure au front de Dawn qui fait la douillette. Les autres de la bande sont aussi là.
DAWN : Ow !
WILLOW : Excuse-moi. (le téléphone sonne, Andrew va répondre) Y a rien de cassé.
DAWN : C'est un procédé magique qui te fait dire ça ?
WILLOW : C'est ce que disent les gens en général. (Dawn fait la moue)
KENNEDY : Le déclencheur a toujours été actif ?
RONA : Et Buffy tolère ça ? Spike vit chez nous. On se forme avec lui.
ANYA : Cherche pas à comprendre. Spike bénéficie d'une sorte d'immunité à vie. Contrairement à nous. Il pourrait tuer une centaine d'étudiants sans que ça... Mais les humains se doivent de pardonner. Blablabla...
ANDREW (tenant le téléphone) : Euh, Willow, quelqu'un de Los Angeles pour toi. Un certain Fred. Il a l'air un peu efféminé.
A la cave, Giles interroge encore Spike tandis que Robin et Buffy observent.
GILES : Spike, écoute-moi. C'est quoi, cette histoire avec ta mère ?
SPIKE : J'en sais rien. On s'entendait bien. Elle était gentille.
GILES : Il doit bien y avoir quelque chose.
SPIKE (criant) : Je vous dit que non !
Buffy va vers Spike, mais Giles l'arrête.
GILES : Qu'est-ce que tu fais ?
BUFFY : Je le libère.
GILES (l'attrape par le bras) : Buffy...
BUFFY (chuchotant) : C'est inutile, Giles. Il ne sait rien. Votre pierre prophylactique ne marche pas.
GILES (chuchotant) : Il ne coopère pas. Attendons. Il refuse de libérer sa conscience. Tant qu'il fera cela, nous serons en danger.
ROBIN : Le déclencheur est toujours actif ?
GILES : Et comment ! (se détourne)
Spike lutte contre ses chaînes. Il se met à regarder sa main quand une main gantée de femme se pose dedans.
Spike revit un nouveau flashback, il se trouve dans sa maison lorsqu'il était William, en compagnie de Drusilla qu'il fait danser.
DRUSILLA : Tu as une bien belle maison, mon cher Willy. Elle sent les jonquilles et les viscères.
WILLIAM : Ne t'y attache pas trop. (il la fait tourner) Nous n'y resterons pas longtemps.
DRUSILLA (s'assied sur le canapé) : Si nous lui disions adieu dans les règles, alors ? (elle tape le canapé et grogne)
WILLIAM (va vers elle) : Quelle coquine tu fais ! (il s'assied à côté d'elle et l'embrasse passionnément, puis il la soulève et la pose sur ses genoux et reprend son baiser) Dru, nous allons mettre le monde à genoux.
DRUSILLA : Il est mûr, mon chéri. Il attend que nous dévorions son fruit.
WILLIAM : Nous allons faire des ravages dans cette ville. Nous allons anéantir toute l'Europe. Tous les trois, nous montrerons aux snobs et à l'élite ce que...
DRUSILLA : Tous les trois ?
WILLIAM : Toi, ma mère et moi. (Drusilla est déçue) Nous leur ouvrirons les veines et nous baignerons dans leur sang et ils... (il remarque l'expression de Dru) Quoi ?
DRUSILLA : Tu veux emmener ta mère avec nous ?
WILLIAM : Bien sûr. Tu vas beaucoup l'apprécier.
DRUSILLA (tousse) : Tu veux dire qu'elle a bon goût ?
La mère de William entre dans la pièce, en tenue de nuit.
MERE : William ?
WILLIAM (ils se lèvent) : Mère.
MERE : Où étais-tu ? Je me suis fait un sang d'encre !
WILLIAM : Vous n'auriez pas dû, mère. Dorénavant, vous n'aurez plus à vous inquiéter de rien. Il s'est passé quelque chose. (regarde Drusilla) J'ai changé.
MERE : Je ne... Qui est cette femme ?
DRUSILLA : J'ai redonné vie à votre fils.
MERE : Je vous demande pardon?
WILLIAM : C'est vrai, mère. (tend sa main à Drusilla qui la prend et s'avance) Drusilla a... Elle m'a fait ce que je suis. J'ai quitté le monde des mortels. Je suis devenu une créature de la nuit. Un vampire.
MERE : Tu es saoûl ?
WILLIAM (baisse les yeux) : Un peu. (sa mère tousse, il s'avance vers elle) Réfléchissez. Finie la maladie. Vous ne mourrez jamais. Vous ne vieillirez plus. Laissez-moi faire ça pour vous.
MERE : Qu'est-ce que tu racontes ? Pourquoi te comportes-tu ainsi ?
WILLIAM : Ce n'est rien, mère. C'est moi. (il enlace sa mère) Nous serons réunis à jamais.
MERE : William...
WILLIAM (avec son visage de vampire) : Ca ne fait mal qu'au début. (il mord le cou de sa mère)
Retour au présent, dans la cave de chez Buffy. Spike lève la tête et voit Willow descendre les escaliers vers Buffy.
WILLOW : Buffy ? J'ai reçu un coup de fil... Je vais devoir m'absenter un jour ou deux.
BUFFY : Qu'y a-t-il ?
WILLOW : Rien d'inquiétant. Je te raconterai plus tard et je rapporterai même peut-être une bonne nouvelle.
BUFFY : Ce serait une excellente chose ! Après tout, c'est peut-être aussi bien que tu t'en ailles maintenant. Mais fais au plus vite.
WILLOW : Promis. (elle remonte)
Buffy va vers Spike.
GILES : Tu as bien réfléchi ?
BUFFY : Oui. (elle détache Spike, puis va vers les escaliers suivie de Spike)
GILES : Buffy...
BUFFY (sans s'arrêter) : C'est inutile.
Buffy et Spike montent au RDC tandis que Giles les suit. Robin l'interpelle.
ROBIN : M. Giles... Je peux vous parler ?
GILES : Quelque chose vous tracasse ?
ROBIN : La même chose que vous. (regarde les escaliers) Nous avons un problème.
GILES : Spike. (soupire)
ROBIN : Oui. Si le déclencheur fonctionne encore, la Force doit attendre le moment idéal pour l'utiliser contre nous.
GILES : Oui. Je doute que la Force ait oublié l'existence de ce puissant outil.
ROBIN : Il s'est d'ailleurs trahi. Il a dit à Andrew que l'heure n'était pas encore venue pour Spike. Quel que soit le plan final de la Force, il donne un rôle majeur à Spike. Il faut faire quelque chose.
GILES (secoue la tête) : Buffy ne le permettrait jamais. (redescend des escaliers pour parler avec Robin)
ROBIN : Buffy écouterait son Observateur, non ?
GILES : Vous n'avez pas idée du fonctionnement d'une relation observateur-tueuse.
ROBIN : J'ai été élevé par un Observateur.
GILES : Pardon ?
ROBIN : Bernard Crowley. Il m'a pris sous son aile quand j'étais gamin.
GILES : Crowley. Son nom m'est familier. Un Observateur de New York. Il a démissionné peu après que sa Tueuse... (regarde Robin, comprenant) Vous êtes le fils de Nikki Wood.
ROBIN (acquièse) : Oui.
GILES : Spike a tué votre mère.
ROBIN (regarde ailleurs) : Oui.
GILES (baisse les yeux) : Buffy le sait ?
ROBIN : Elle sait que ma mère était une Tueuse. Elle n'est pas au courant pour Spike.
GILES : Ce dont vous me parlez n'a rien à voir avec une vengeance personnelle ?
ROBIN : Ca changerait quoi ? Il agit pour le compte du diable. Il va tous nous mener à notre perte. Buffy y compris et elle ne s'en doutera jamais. Nous n'avons pas d'autre choix que d'agir. C'est pour notre bien à tous, Giles. Vous savez que j'ai raison.
GILES (soupire) : Que suggérez-vous ?
ROBIN : Pouvez-vous éloigner Buffy quelques heures ?
Giles hoche la tête et ferme les yeux.
Plus tard, Giles et Buffy patrouillent au cimetière.
BUFFY : Vous croyez que le moment est bien choisi pour me donner un cours ?
GILES : Je suis toujours ton professeur. Tu as beau être une Tueuse très douée, tu auras toujours des choses à apprendre. Maintenant plus que jamais, tu dois te concentrer sur ta mission.
BUFFY : Au cas où vous n'auriez pas remarqué, je suis assez occupée. Et puis, je ne sais pas si demander à Robin de s'occuper de Spike était une bonne idée.
GILES : En tous cas, les occupants de la maison avaient l'air rassurés par cette décision. Bien que techniquement, je ne sois plus ton Observateur, le chaos dans lequel tu vis en ce moment ne fait que souligner l'importance de mon enseignement.
BUFFY : Allez-y. Enseignez-moi.
GILES : La guerre approche. Tu dois élargir ton horizon.
BUFFY : Je ne fais que ça ! L'autre jour, j'ai sermonné le réparateur des télécoms !
GILES : Un bon chef de file ne s'en tient pas à des sermons. Si tu veux devenir général, tu dois savoir prendre des décisions à n'importe quel prix.
BUFFY : Vous m'avez vue avec les filles ? (marche) Vous avez vu comment je traite mes amis, ma famille, et Andrew ? Je sais prendre des décisions difficiles.
GILES : C'est ce que nous sommes venus vérifier. (un vampire sort de sa tombe) En travaillant les bases.
Robin ouvre la serrure de son garage en compagnie de Spike.
SPIKE : Vous vivez dans un garage ?
ROBIN : C'est mon atelier. Une sorte de sanctuaire. (il rentre et Spike le suit)
SPIKE : Un endroit pour décompresser, c'est ça ?
C'est sombre. Robin et Spike entrent.
SPIKE : Quand vous saturez de votre boulot, vous venez ici et vous tombez la cravate. Façon de parler.
Robin allume la lumière et on découvre alors que la pièce entière est recouverte de dizaines de croix de toutes sortes.
SPIKE (regarde autour de lui) : Qu'est-ce que c'est que ça ?
ROBIN : Je vous l'ai dit. C'est mon sanctuaire. C'est la Bouche de l'Enfer, ici. Vous devez vous méfier. (va vers son bureau où se trouve un ordinateur) Ne vous approchez pas des murs et tout ira bien. (allume la lampe du bureau)
SPIKE : C'est un peu exagéré, non ? (Wood active l'ordinateur sans répondre) Qu'est-ce qui vous motive dans la vie, Wood ?
ROBIN : Rien de spécial. Je me contente d'agir selon la morale. De faire le bien autour de moi. Et vous ? Quel genre d'homme êtes-vous, Spike ?
SPIKE : Désolé. L'introspection, c'est pas mon truc.
ROBIN : Le contraire m'aurait étonné. (tape quelque chose sur son clavier et déboutonne sa chemise) Vous me semblez être quelqu'un qui vogue au gré de la vie selon son humeur. (retire sa chemise et ouvre un tiroir du bureau dans lequel se trouve du matériel de combat et de protection). Quelqu'un qui se contrefiche du mal qu'il fait autour de lui.
SPIKE : Vraiment ?
ROBIN : J'en sais long sur vous, Spike. (toujours dos à Spike, il met des protections à ses bras) Je vous traque depuis de nombreuses années. (se tourne vers Spike) Depuis que vous avez tué ma mère.
SPIKE : J'ai tué la mère de beaucoup de gens.
ROBIN (se retourne) : Oui. Vous vous souvenez de la mienne. C'était une Tueuse.
SPIKE : C'est donc ça ! Vous m'avez fait venir ici pour me tuer ?
ROBIN (se tourne vers Spike, protections en place) : Non. Je ne veux pas vous tuer, Spike. Je veux tuer le monstre qui m'a enlevé ma mère. (clique avec sa souris, l'ordinateur se met à jouer la chanson "Early One Morning", celle du déclencheur de Spike.)
CHANSON : Early one morning, just as the sun was rising, I hear a young maid sing in the valley below. "Oh, don't deceive me. Oh, never leave me. How could you use a poor maiden so?"
Spike essaie de se retenir mais le monstre en lui se manifeste quand même. Il prend son visage vampirique et devient menaçant envers Robin.
ROBIN : Celui-là même.

ACTE 3
Flashback : William rentre chez lui et pose son manteau. Il voit la canne de sa mère posée contre le canapé vide.
WILLIAM : Mère ?
William entend une boîte à musique jouer "Early One Morning" et se tourne pour voir sa mère sortir de l'ombre avec la boîte à musique dans ses mains. Elle est différente, ses longs cheveux blonds bouclés sont lâchés, elle semble en bonne santé.
MERE (souriante) : Bonjour, William.
WILLIAM : Ma parole !
MERE : Je me sens beaucoup mieux.
WILLIAM : Vous êtes resplendissante. (sourit)
MERE : C'est vrai ? C'est entièrement grâce à toi. (elle ferme la boîte à musique) Comment te remercier ?
WILLIAM : Vous voir ainsi est une récompense suffisante.
MERE : William, tu es si... (caresse son visage) doux.
WILLIAM : Tout est rentré dans l'ordre. Nous voilà réunis à jamais. Tout Londres est à nos pieds.
MERE (sourit) : Oui... A nos pieds.
WILLIAM : D'abord, nous allons dîner. Ensuite, voulez-vous aller au théatre ? Danser ? (caresse son dos) Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?
MERE (se tourne face à lui) : Plaisir ? Te faire mes adieux, bien sûr. "L'alouette chante ton nom, son petit bec entrouvert." Tu pensais vraiment que j'écouterais tes sottises jusqu'à la fin des temps ?
Dans le présent, Robin donne un coup de poing à Spike. Spike grogne.
ROBIN : C'est ça, mon salaud. Bas-toi ! (ils se battent)
Retour au passé.
MERE : Je me sens tellement bien ! C'est comme si j'avais de nouveaux yeux. Je vois tout. Je comprends tout... (regarde William, fronce les sourcils)
WILLIAM (gêné) : Mère... ?
MERE : Je déteste devoir être cruelle. Non, c'est faux. C'est autrefois que je détestais l'être. En fait, c'est libérateur. Voilà qui te décidera à ne plus coller tes sales doigts sur mon tablier !
WILLIAM (baisse les yeux) : Taisez-vous !
MERE (se rapproche de William) : C'est comme ça depuis le jour où tu es sorti de moi tel un parasite...
Spike et Robin continuent de se battre.
Retour au passé.
WILLIAM : Que dites... ?
MERE : Si j'avais su, je me serais épargné une vie d'ennui...
Robin pousse Spike contre le mur.
Dans le passé, William recule contre le mur pour échapper à sa mère.
MERE : ...en te fracassant le crâne à la naissance.
Robin se défoule contre Spike et appuie son visage contre une croix qui le fait fumer.
Dans le passé :
MERE (se détourne) : Dieu sait si j'ai prié pour que tu trouves une femme qui me libérerais, (le regarde) mais les femmes ne t'intéressaient pas. Rien de tel qu'une pauvre mère bien sage à la maison. J'étais le public captif rêvé pour ton babillage incohérent.
Spike se délivre de l'emprise de Robin et le repousse.
Dans le passé :
WILLIAM : Je ne suis plus cet être-là.
MERE (moqueuse) : Chéri, tu seras toujours cet être-là. Tu es tellement fleur bleue que c'en est ridicule.
Dans le présent, Robin envoie Spike contre une étagère qui se brise sous le choc. Il tombe par terre, Robin avance vers lui.
ROBIN : Ca fait mal, hein ? (il attrape Spike par le col et le soulève) C'est ce que tu as ressenti (frappe Spike) quand tu as tabassé ma mère ? (frappe Spike) Que tu as joué avec elle ? (frappe Spike, crie) Que tu lui as brisé le cou !
Au cimetière, Buffy combat le vampire et sort son pieu pour le tuer mais Giles l'interrompt.
GILES : Ne le tue pas tout de suite.
BUFFY : Pourquoi ?
GILES : Parce que je te le demande. (Buffy roule des yeux et fait une pirouette avant de reprendre le combat) L'épargnerais-tu s'il devait sauver le monde ?
BUFFY : Bien sûr. (frappe le vampire) Il a l'air plutôt sympa, en plus.
VAMPIRE : Merci.
BUFFY : Y a pas de mal.
VAMPIRE : Moi, c'est Richard.
BUFFY : Salut, Rich. (frappe le vampire) J'ai déjà dit que je ne sacrifierais pas Dawn pour empêcher Glory de détruire le monde.
GILES : Oui, mais les choses sont différentes, maintenant. Confrontée au même choix aujourd'hui, tu la sacrifierais. Si tu y étais obligée.
BUFFY : S'il s'agissait de sauver le monde, oui.
Le vampire saute sur Buffy par derrière. Ils reprennent le combat.
BUFFY (le vampire essaie de l'étrangler ; à Giles) : Je peux le tuer ?
GILES : Pas encore. (Buffy continue de se battre) Tu sais donc que tu vas devoir prendre des décisions difficiles ? Que personne n'est irremplaçable ?
BUFFY : Vous avez entendu mes discours ?
GILES : On ne doit donc rien décider qui compromettrait nos chances de gagner.
BUFFY : J'ai compris !
GILES : Pourtant, il y a Spike.
Le vampire lui saute dessus pour reprendre le combat.
Dans le garage, Spike est toujours allongé par terre, bléssé, étourdi. Robin le regarde de haut et lui parle.
ROBIN : Un animal comme toi ne se soucie de rien d'autre que de lui-même. (retire ses protections) Les autres t'indiffèrent. (remet sa chemise) Seul la traque t'intéresse. (retire le manteau en cuir de Spike et le plie) Ouais. (pose le manteau)
Robin décroche une croix en bois du mur et avance vers Spike.
Dans le passé, la mère de William continue d'insulter son fils.
MERE : Tu veux t'enfuir, hein ? Aller te faire consoler par ta nouvelle catin ? Tu crois que tu pourras l'aimer ? (se rapproche de lui) Tu crois que tu pourras la toucher sans penser à moi ? (William est paniqué et dégouté, il essaie de s'enfuir) Tu as toujours voulu revenir dans mon ventre. (le touche sur le visage et le torse) Tu y es arrivé en plantant tes dents dans ma chair. Tu m'as donné un baiser éternel.
WILLIAM (secoue la tête) : Je voulais juste vous aider à guérir.
MERE : Tu voulais poser tes mains sur moi. Tu veux peut-être terminer ce que tu as commencé ?
WILLIAM (la repousse) : Je vous aimais. Mais pas comme ça.
MERE : Exactement comme ça. C'est ce que tu as toujours voulu. Mon petit prince des ténèbres... (essaie de l'embrasser)
WILLIAM (la pousse sur le canapé) : Non !
MERE : Va-t'en ! (se lève et frappe son fils avec sa canne ; il se débat, elle prend son visage vampirique) Voilà, mon petit. Ca ne fait mal qu'au début.
WILLIAM : Je suis désolé.
Robin a toujours la croix en main et se trouve au-dessus de Spike qui parle.
ROBIN : Quoi ?
SPIKE : Je suis désolé.
William plante la canne de sa mère dans son coeur. Elle reprend son visage humain et le regarde avec peine avant de tomber en poussière.
Robin s'apprète à planter sa croix dans le coeur de Spike mais Spke le retient. Il l'envoie valser de l'autre côté de la pièce et se lève.
ROBIN (se tourne vers Spike) : Tu crois que tes excuses vont tout arranger ?
SPIKE : C'est pas à toi que je parlais. (Robin frappe Spike mais le rate, ils reprennent leur combat) Je me fous bien de ta mère. C'était une Tueuse, j'étais un vampire. (Spike frappe Robin) Ce sont les règles du jeu.
ROBIN : Quel jeu ?
Le combat reprend et cette fois Spike a le dessus.
SPIKE : Elle en a accepté les conditions.
ROBIN (au sol) : Pas moi ! (se lève)
SPIKE : C'est ça, le hic. Tu n'as pas accepté les conditions et c'est de ma faute ?
ROBIN : Tu m'as volé mon enfance. (frappe Spike) Tu m'as enlevé ma mère. (refrappe Spike qui esquive) Elle était mon univers.
SPIKE : Mais tu n'étais pas le sien et ça te fout les boules.
ROBIN : Tais-toi. Tu ne la connaissais pas.
Le combat reprend. Spike envoie valser Robin contre la porte du garage.
SPIKE : Je connais les Tueuses. Peu importe qui les entoure, elles se battent seules. C'est la vie des Elues. (Robin est bien bléssé) Nous n'avons qu'à aller nous faire voir. Ta mère était pareille.
ROBIN : Non. Elle m'aimait.
SPIKE : Mais pas assez pour tout abandonner, pas vrai ? Pas assez pour se consacrer à toi. (s'accroupit près de Robin) Je vais te raconter une histoire sur une mère et son fils. Comme toi, j'aimais ma mère. Tellement que je l'ai transformée en vampire... (hoche la tête) Pour que nous soyons réunis à jamais. Elle m'a dit des choses méchantes après que j'ai fait ça. Ca m'a longtemps pesé. (pointe Robin) Mais tu m'as aidé à comprendre quelque chose. Contrairement à la tienne, ma mère m'aimait. Quand je l'ai transformée, j'ai donné vie à un démon qui m'a déchiré à l'intérieur. Mais c'était le démon qui parlait, pas elle. (se lève, Robin a les larmes aux yeux) Je viens de le comprendre. (va vers l'ordinateur) Ma mère m'aimait de tout son coeur. J'étais son univers. (clique sur la souris pour rejouer la chanson)
CHANSON : "Early one morning, just as the sun was rising, I heard a young maid sing in the valley below. Oh..."
SPIKE (la chanson est sans effet) : C'est une bien jolie chanson que tu as là. (clique et arrête la lecture de la chanson, se tourne vers Robin) Merci, docteur. Je suis guéri. J'ai retrouvé mon libre arbitre. Je ne suis plus sous l'influence de la Force ni de quiconque. Je voulais juste te le dire (prend son visage vampirique) avant de te tuer.
Spike attrape Robin, le soulève et le mord dans le cou. Robin souffre.

ACTE 4
Buffy continue de combattre le vampire tandis que Giles l'observe.
GILES (marchant) : Spike est un handicap, Buffy. Il refuse de l'admettre, et toi aussi. Angel est parti parce qu'il savait combien votre relation était dangereuse. Spike n'a pas cette lucidité.
BUFFY (arrête de se battre et se tourne vers Giles) : Spike est ici parce que je le veux bien. Nous avons besoin de lui. C'est le combat de ma vie.
VAMPIRE : C'est vrai ?
BUFFY : Je parle pas de toi. (le frappe)
GILES : Tu acceptes la présence de Spike après ce qu'il t'a fait ?
BUFFY : Les choses ont changé. Il a une âme, maintenant.
GILES : C'est justement ce que la Force exploite à son avantage.
BUFFY : Bon sang. (tue le vampire) Vous êtes en train de gagner du temps. Vous me maintenez à l'écart.
GILES : Cesse donc de prétendre être un général. Sous-en un. (Buffy part en courant, Giles lui crie après) C'est comme ça qu'on gagne une guerre.
Spike sort du garage de chez Wood, remet son manteau. Buffy accourt, on voit qu'elle a pleuré mais semble soulagée de voir Spike "vivant".
BUFFY : Spike ? Que s'est-il passé ? (Spike pousse la porte et Buffy voit Robin assis sur le sol, dépité) Oh, mon Dieu !
SPIKE : Je lui ai laissé une chance. Je l'ai laissé vivre parce que j'ai tué sa mère. Mais ça s'arrête là. (il commence à partir puis s'arrête) S'il me regarde bizarrement ne serait-ce qu'une seule fois, (pointe du doigt) je le tue.
Buffy ferme les yeux et soupire avant de prendre son courage à deux mains et entrer.
Buffy rentre dans le garage et avance vers Robin. Elle l'aide à se redresser et découvre le décor très religieux de la pièce.
BUFFY : J'ai perdu ma mère il y a quelques années. Je l'ai retrouvée morte sur le canapé.
ROBIN (affaibli) : Je suis navré.
BUFFY : Je comprends ce que vous avez voulu faire, mais elle est morte.
ROBIN : Parce qu'il l'a tuée.
BUFFY : Je me prépare à la guerre et vous, à vous venger d'un homme qui n'existe plus.
ROBIN : Buffy, ne vous y trompez pas. Cet homme existe bel et bien.
BUFFY : Spike est le meilleur guerrier dont nous disposons. Nous aurons besoin de lui si nous voulons nous en sortir vivants. (Robin soupire) Si vous le provoquez encore, il vous tuera. (Robin est moqueur) Et je le laisserai faire. (Robin la regarde) J'ai une mission. Je dois gagner cette guerre. Sauver le Monde. Les vendettas ne m'intéressent pas. (s'éloigne) Ma mission passe en premier.
Robin la regarde partir, une larme coule sur sa joue.
Buffy caresse la joue de Dawn qui dort avec un gros pansement sur le front. Elle sort de la chambre de sa soeur et ferme doucement la porte. Giles la rejoint alors qu'elle va dans sa chambre.
GILES : Buffy... Je... Je comprends que tu sous furieuse. Crois-moi, nous avons fait ce que...
BUFFY (sans le regarder) : Il est vivant. Spike est vivant. Wood a échoué.
GILES : Ca ne change rien. Ce que je t'ai dit est toujours valable. Tu dois apprendre...
BUFFY (le regarde) : Non. Vous m'avez appris tout ce que je devais savoir. (elle lui ferme la porte au nez)