La Fronde

Transcript par Sofia_971 pour Buffy VS. Interdiction formelle de recopier.

PROLOGUE :
PLAN SUR UNE RUE. Jour. Un homme est en train de mettre le panneau "Fermé" sur son magasin puis ramasse son sac et part. La caméra s'éloigne et on voit pleins de scènes similaires, des gens qui partent, des embouteillages à n'en plus finir. On est en fait dans la rue de l'Expresso Pump, qui est fermé, ainsi que la banque et tous ces magasins qu'on a découverts tout au long de la série. Les gens ont des sacs sur les épaules et ont tous l'air pressés. On voit Buffy, qui marche, regardant l'agitation autour d'elle, presque indifférente à tout ça. Elle passe à coté des voitures et on entend Clem qui l'interpelle.
CLEM : Salut, toi.
BUFFY : Salut.
Elle regarde la voiture qui est à son niveau et on voit avec elle Clem dans sa Volkswagen rouge, partant aussi, comme tout les autres.
CLEM : Tu y crois à tout ce raffut ?
BUFFY : (essayant de sourire) Ouais. On dirait qu'ils n'ont jamais vu d'apocalypse avant. Et toi ? Tu nous quittes pour le septième ciel… au Nebraska ?
CLEM : (tout en parlant, il avance en voiture et Buffy le suit) Ca devient mauvais ici. Vraiment mauvais. La Bouche de l'Enfer s'agite de nouveau, les gens le sentent, deviennent plus fous. Tu ne peux pas voler de chats sans toucher à cette activité démoniaque. (puis, se rattrapant) Non pas que je vole des chats, ou que je les mange…non. Hé. C'est pas bon à cause du cholestérol… (se rattrapant encore, alors que Buffy sourit) Morale… Je veux dire à cause de la morale…
BUFFY : (absente) Exact.
CLEM : On a vu des choses vraiment mauvaises dans cette ville, avant, mais tu sais, cette fois, ça semble différent, plus puissant. (il secoue sa tête) Je ne pense pas que personne soit capable d'arrêter ça. (Buffy le regarde avec des grands yeux, puis Clem se rattrape) Je veux dire, je suis sûr que tu t'en sortiras. (Buffy a encore l'air absente) J'ai une complète confiance en toi. Hé. Euh, si quelqu'un peut le faire, tu peux, parce que tu… (il soulève son index et son petit doigt et baisse les autres) déchires ! Si tu sauves le monde, je reviendrais, et on prendra un verre. (se reprenant encore) Quand. Quand, je veux dire. Quand tu sauves le monde. (Buffy approuve doucement) Ca va bien se passer parce que tu... (il refait le geste avec sa main) déchires... (sincèrement, doucement) Peut être… peut être que tu devrais t'en aller, cette fois.
BUFFY : Ouais. Je devrais peut être.
CLEM : Tu prends soin de toi, okay ? (Buffy hoche la tête, puis Clem lui fait goodbye de la main) Bye.
Il s'en va et Buffy lui fait goodbye de la main, l'air absent, puis elle reprend sa route parmi toute cette agitation.

GENERIQUE

ACTE 1
PLAN SUR LE COMMISSARIAT. Jour. Willow et Giles sont devant le poste de police et parlent avec un policier. Giles porte des documents dans la main, de type officiels et tout autour d'eux, la même agitation qu'autour de Buffy, avec les embouteillages et les gens qui s'enfuient et ceux qui klaxonnent comme des fous. On voit que Willow ne lâche pas l'officier du regard.
GILES : Ah, merci officier. On, on apprécie votre aide.
OFFICIER : Oh, non, merci à vous, inspecteur. (Willow est en train de lui faire le contrôle de l'esprit) On n'a pas beaucoup de contacts avec Interpol, alors on est content de vous aider avec ce dont vous avez besoin. Est-ce que je peux vous aider d'une autre manière ?
WILLOW : (fixant l'officier du regard) Non, merci. C'est bon.
OFFICIER : D'accord… parce que… (reprenant conscience) Attendez, qui êtes… qui êtes vous ?
WILLOW : (le fixant du regard, faisant agir son sort) Je suis avec l'Inspecteur.
OFFICIER : Vous êtes avec l'Inspecteur. (Giles lui fait un petit sourire) Ben, nous n'avons pas beaucoup de contact avec Interpol, alors…
Il s'arrête de parler parce que deux policiers arrivent, encadrant un homme qui à l'air fou…
FOU : (marmonnant à lui même) Un seul pas !
OFFICIER 3 : (aux piétons qui sont sur leur chemin) Restez sur le coté.
FOU : Un seul pas, et il est sur nous. C'est ça ! En dessous de toi, ça…
OFFICIER 2 : (au policier qui est avec Will et Giles) Fou furieux !
Les deux officiers emmènent l'homme dans le poste et on entend des bruits de coups de poings, ils sont en train de la bastonner. Willow regarde ça, choquée.
WILLOW : (à l'officier) Aïe.
OFFICIER : Euh, les gens s'agitent, deviennent débiles. (à Giles) Mec, vous nous faîtes savoir si vous avez besoin d'aide avec vos hommes parce qu'on a envie de faire régner la justice.
WILLOW : (regardant dans la direction du fou) Il, il ne semblait pas vraiment être une menace.
OFFICIER : (regardant Willow avec confusion) Et, et vous êtes ?
GILES : (avec un sourire) Euh, je pense qu'il est temps de prendre notre avion pour… Interpol.
Il prend doucement Willow par le bras et ils s'éloignent.
OFFICIER : (confus) D'accord. Okay.
WILLOW : (essayant de se frayer un chemin entre tous les piétons) Bonne idée. Mon contrôle de l'esprit disparaissait. Qu'est ce qui va pas chez ces flics ?
GILES : Oh, pareil que chez tout le monde. La Bouche de l'Enfer est de nouveau active.
WILLOW : Venez. Je veux retourner voir Alex.
Elle fait signe de passage à une voiture puis court pour traverser, suivie par Giles.
Les deux officiers qui frappaient le fou sortent du commissariat pour retrouver celui qui parlait avec Willow et Giles.
OFFICIER 2 : (regardant Willow et Giles) C'était qui ?
OFFICIER : (secouant la tête) Euh je… je sais pas ?
OFFICIER 3 : (lui tendant un rapport) Tu as eu un de ça déjà ?
OFFICIER : Non, c'est quoi ?
OFFICIER 2 : Une fugitive. Elle est revenue ici, dans notre ville.
OFFICIER : (impatient) Ah ouais ? On dirait que la situation mérite justice.
PLAN SUR UNE CHAMBRE D'HOPITAL. Jour. Buffy et Willow parlent avec Alex, qui est couché dans le lit, l'œil gauche couvert d'un gros pansement, blanc. Willow est assise au bord du lit, tenant la main d'Alex. Buffy est debout à la porte d'entrée, parlant à Alex. Willow est au bord des larmes mais se contrôle et garde la tête baissée alors que Buffy aussi se contrôle mais plus facilement, c'est la Tueuse. On voit qu'Alex a un atèle à l'index gauche.
BUFFY : ... Et que tu devais t'attendre à voir quelques meurtrissures quand tu enlèveras les bandages. Des bleus autour de la… zone. La, euh, structure osseuse et musculaire a été frappée vraiment violemment.
ALEX : (acceptant ça) Okay…
BUFFY : Euh, ils ont aussi dit que les… les médicaments pourraient de causer des maux d'estomac, alors on devra faire attention à ce que tu manges.
ALEX : De toute façon je ne peux rien manger pour l'instant. J'attends que mes autres sens s'améliorent de 50%. Ouais, ça devrait arriver d'un jour à l'autre.
Willow fait un sourire contrit pour son ami et reporte son regard sur Buffy.
BUFFY : (essayant tant bien que mal de sourire) Ben, on est en train de faire notre possible pour qu'ils te laissent partir le plus tôt possible. Euh, on attend juste que tes examens reviennent du labo, et le docteur Kallet a dit que ça ne pourrait durer que quelques heures.
ALEX : C'est bien.
BUFFY : (approuve de la tête, puis se tait pendant un moment) Okay. Euh, je crois qu'on va faire une mise au point ensuite. (elle prend les fichiers que Willow a récupéré au poste de police sur une table) (à Willow) Merci pour ça. C'était, euh, vraiment du bon boulot.
Elle va s'en aller mais Willow ne s'attendait pas vraiment pas à ça.
WILLOW : Oh, je pensais qu'on allait… (elle regarde Alex qui la regarde, puis Buffy qui la regarde aussi, puis lève les sourcils) Qu'on aurait joué aux cartes.
Elle fait un sourire dans l'attente que Buffy comprenne qu'il faut faire ça pour Alex mais la pauvre est trop dévastée elle-même pour comprendre.
BUFFY : Oh, non, je… je devrais vraiment y aller. (Willow regarde Alex puis baisse la tête, tellement déçue, le cœur à l'étroit) Je voudrais que tout le monde soit prêt sur ça. Je pense qu'on est proche de quelque chose.
Willow approuve de la tête, toujours baissée et Alex aussi, l'air plus triste que jamais.
ALEX : C'est bon. Ca doit être fait. Et je dois te voir ce soir, pas avec une perception parfaite, bien sûr, mais… quand même.
Il sourit un peu pour détendre l'atmosphère et Buffy lui fait un sourire pincé, presque invisible et quitte la chambre, son manteau sous le bras.
Willow serre encore plus la main d'Alex et essaie de sourire.
WILLOW : Alors, tu es coincé ici avec moi, hein ? (elle essaie de paraître joyeuse) Et si on commandait de la gelée de cerise, et puis comme ça après, on sera prêt pour faire des jeux enthousiastes…
ALEX : (la coupe) J'aurait peut être besoin d'un perroquet.
WILLOW : (sans comprendre) Hein ?
ALEX : Ben, pour aller avec le cache œil, pour compléter le look. Je pense que j'ai toujours ce costume d'Halloween.
WILLOW : Ouais, et ne sous estime pas l'impact d'une jambe de bois. Peut être que l'hôpital peut t'en greffer une jolie. (essayant vraiment de participer à l'humour, faisant plaisir à Alex qui sourit) Peut être qu'ils ont un tarif style "deux parties de corps pour le prix d'une".
ALEX : Oh, et tu sais ce qui est le mieux ? Personne ne me fera plus jamais regarder "Les dents de la mer" en 3 dimensions.
WILLOW : Ouais, et… (elle essaie encore de sourire mais là c'est trop dur) tu n'auras plus jamais à…
Elle essaie de refouler les larmes qui sont dans ses yeux mais là, elle ne peut pas. Elle sert la main d'Alex, plus fort. Alex la regarde et voit ça, puis secoue la tête négativement, ne voulant pas de ça.
ALEX : Oh, Willow… (il secoue encore la tête) Je t'en prie, non.
Willow ravale ses larmes et fixe le sol, essayant désespérément de ne pas céder, de ne pas pleurer, pour Alex. On voit Alex, fixant le vide, on ne l'a jamais vu aussi triste.
PLAN SUR LA CAVE DES SUMMERS. Jour. Anya est en train de parler aux Potentielles qui sont toutes réunies dans la cave. Elle essaie de paraître enthousiaste et Andrew écrit les mots essentiels sur un tableau. Andrew écrit en bleu "Ubervamps".
ANYA : Et nous savons que la bataille est proche. Ubervamps à gogo. On sait aussi que les Ubervamps sont durs à tuer…
ANDREW : (écrivant en rouge) Durs… à… tuer.
ANYA : Mais j'ai parlé à mes anciens contacts, et ils m'ont donné quelques bonnes nouvelles. Yay pour eux ! (on voit enfin les Potentielles qui la regardent, l'air morne, ne participant pas aux réjouissances. Anya ne se laisse pas démonter alors qu'Andrew dessine un petit ubervamp sur son tableau) Euh, okay. Par exemple, les Ubervamps peuvent être empalés… (faisant le geste de Buffy quand elle pointe son pieu dans les vampires) Zing, poof. (Andrew marque "empalés" sur le tableau mais fait une faute d'orthographe, donc il barre le mot et le réécrit à coté.) Comme tous les autres vampires. Euh, on ne savait pas ça… (Andrew dessine une flèche rouge qui relie le mot "empalés" au cœur de l'ubervamp.) Bien sûr, ces gars ont des sternums très solides, alors c'est comme enfoncer un pieu en bois dans de l'acier. Mais vous les filles, vous êtes super fortes, pas vrai ?
KENNEDY : (se moquant) Euh, non.
ANYA : (continuant, pas démontée) D'accord, okay. Euh… mais quand même, les informations sur le cœur, c'est aussi bon de savoir que l'eau bénite semble couler sur ces gars sans leur causer le moindre dégât. Et, ben, la lumière du soleil pourrait marcher, mais devinez quoi… ils ne sortent jamais pendant le jour. (Andrew prend une autre feuille de son tableau et dessine un soleil qui sourit) Euh, aussi, prenez garde à leur, euh, dents et aux griffes, qu'ils utilisent pour déchirer la chair en morceaux. (Anya montre des griffes de ses mains alors qu'Andrew écrit "dents, griffes")
RONA : (peu convaincue) Okay, tu sais quoi ? J'avais l'habitude d'être très effrayée par ces Ubervamps. Mais depuis que le prêtre effrayant est arrivé en ville, je suis plus effrayée par lui.
ANYA : (cherchant dans ses notes, jetant un regard à Andrew qui lui fait un sourire compatissant) Exact, bien, euh… on est en train de chercher des infos sur ce type.
AMANDA : (calmement) Pourquoi se tracasser ? Rien ne marche, rien ne marchera.
Anya fouille dans ses notes mais décide de faire autrement. On voit Kennedy qui la regarde avec un air circonspect.
ANYA : Okay… je sais que vous êtes toutes bouleversées… et je préférerais moi-même être au chevet de mon ex fiancé à un œil plutôt que de tuer mon temps ici avec vous dans cette cave plus que remplie et avec une odeur plutôt suspecte. (Andrew sourit, gêné) Et je le serais aussi, si lui et moi n'avions pas récemment eu une discussion gênante juste sur ce lit (elle pointe le lit où certaines Potentielles sont assises), immédiatement suivie d'ébats amoureux inattendus.
Les filles qui étaient assises sur le lit le quittent et s'assoient par terre avec une tête style "Beurk". Andrew écrit sur son tableau "Ebat amoureux" et souligne ça.
ANYA : Mais… j'ai besoin de lui laisser un peu d'espace… alors je fais ce que je peux, contribuant comme je peux… et vous en ferez de même. Vous devez connaître ces informations. On ne pas s'arrêter juste parce que quelque chose d'autre essaie de vous tuer.
PLAN SUR LA CUISINE DES SUMMERS. Jour. Faith est assise seule sur la table de la cuisine, tenant un grand paquet de chips et en mangeant, le regard perdu dans les clayettes de la cuisine. Kennedy remonte de la cave et ferme la porte derrière elle.
KENNEDY : Tu en as assez pour partager ?
FAITH : (sans la regarder) Je t'en échange contre un paquet de cigarette et du savon. (Kennedy fronce les sourcils, confuse et Faith remarque qu'elle a fait une gourde. Elle regarde Kennedy) Désolée. Les habitudes.
Elle tend le paquet à Kennedy qui se sert et qui contourne la table pour être devant Faith.
FAITH : Tu ne devrais pas être en bas, à Poudlard ?
KENNEDY : Probablement.
(Note du transcripteur: A ce moment là, il y a une vue de profil éloigné des deux filles et la ressemblance est quand même assez frappante)
Kennedy remet le paquet à Faith.
FAITH : (souriant) Okay. Tu sèches, hein. Un point pour la mioche d'écolière. Les techniques d'Anya sont probablement différentes de celles dont tu as l'habitude.
Kennedy sourit alors qu'Amanda remonte aussi de la cave en fermant doucement la porte derrière elle.
AMANDA : Vous pensez qu'il y aura des questions sur sa vie sexuelle dans le test ?
Kennedy la regarde en souriant.
AMANDA : (s'approchant des deux autres filles) Parce que j'espère vraiment que je n'aurais pas à étudier tout ça.
FAITH : (se resservant en chips et en souriant) Ouais. A chaque fois qu'elle commence à parler de la façon dont elle est en sueur avec Alex, (fière) je lui rappelle juste que je l'ai eu avant. (Kennedy regarde Amanda et sourit) Histoire de lui faire fermer sa bouche.
KENNEDY : La chose est… quel intérêt ? Etudier les points chauds des démons et les points de pression ne sert pas à grand-chose quand le prêtre est dans les parages, prêt à finir le boulot qu'il a commencé.
FAITH : (fronçant les sourcils) Vous n'avez pas encore d'infos sur Caleb ?
AMANDA : Non. Rien ne marche… ni les recherches, ni les contacts d'Anya.
KENNEDY : (on voit qu'elle a encore un bleu sur le front et sur le nez après le combat contre Caleb) On est juste là avec la mort autour de nous. (elle croise les bras, impuissante) Tout le monde se sent assez inutile. On n'a même pas d'endroit par où commencer.
BUFFY : Hey, qui est là ?
On voit Buffy qui vient juste d'entrer dans la maison, les dossiers que Willow lui a remit dans les bras. Elle va dans la salle à manger et on voit Dawn qui émerge du salon.
DAWN : Hey, Buffy, comment va Alex ?
Amanda la rejoint, suivie de Faith et de Kennedy. Les cinq filles s'attroupent autour de la table et Buffy y pose les dossiers.
BUFFY : (essayant de sourire) Il va vraiment mieux. Il est prêt à rentrer, je pense.
Buffy ouvre le dossier.
FAITH : Qu'est ce que t'as trouvé ?
BUFFY : Des infos que Giles et Willow on été capables de tirer des fichiers personnels de la police. On a pensé qu'avec Caleb, tu sais, sa religiosité manifeste, si on voulait en apprendre plus sur lui, autant savoir où il est allé.
FAITH : (prenant un papier que Buffy lui tend et commençant à lire à haute voix) "Des incidents de violences et de vandalisme dans les institutions religieuses de Californie pendant les dix dernières années". (elle regarde Kennedy qui est debout à coté d'elle, alors que Buffy est en train de lui remettre un papier aussi) On dirait qu'on sait par où commencer.
Kennedy approuve et s'assoit sur une chaise et commence à lire ce que Buffy lui a donné.
BUFFY : Ouais. Je pense qu'on commence en Californie. Si on ne trouve rien ici, on étendra nos recherches. Mais un gars comme Caleb ne fait pas que débarquer dans le jeu. Il joue depuis longtemps, et je veux savoir où. (à Dawn) Tu veux aider ?
DAWN : Ben, j'allais faire mon travail scolaire, mais Dieu merci, ils ont fait fermé l'école… (Buffy tend des papiers à Dawn sans même l'écouter) … alors on dirait que j'ai le temps.
BUFFY : Bien.
DAWN : (s'assoie) Hey, Buffy… Comment était l'humeur d'Alex, tu sais, exactement ? (Buffy a la tête baissée et on dirait qu'elle est sur le point de pleurer, et Faith la regarde et comprend parfaitement) Et tu as parlé au docteur à propos des médicaments ? Parce qu'on aurait dit que…
FAITH : (la coupant) Hey, petite, pourquoi tu n'irais pas prendre certaines choses de chez Giles ?
DAWN : (comprenant) Ou, euh, on pourra parler de ça plus tard, peut être.
BUFFY : (la tête toujours baissée) Okay.
DAWN : Ouais. Je vais revenir tout à l'heure.
Elle se lève et sort de la salle à manger par le salon.
BUFFY : Essayez de trouver tout ce que vous pouvez sur Caleb, son église, son anneau…
KENNEDY : (la coupe, l'air de rien) Sa capacité à mettre une Tueuse à terre en un coup de poing. (Buffy lève la tête et la regarde, blessée et Kennedy se rend compte qu'elle a fait une bêtise) Je ne voulais pas… C'était stupide, je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça.
BUFFY : (se lève assez blessée mais donne le change) Euh, c'est pas grave… Euh… vous savez (Kennedy ferme les yeux, énervée contre elle-même) Je dois aller au lycée pour récupérer le reste de mes affaires.
KENNEDY : (se levant) Je ne voulais vraiment pas…
BUFFY : (la coupant, essayant de sourire) Ca va. Vraiment, ça va. Ne t'inquiète pas pour ça.
Kennedy la regarde, honteuse, et Amanda baisse la tête.
BUFFY : (souriant) Hey, euh… Anya n'a pas fait ça pour vous aujourd'hui.
KENNEDY : Ouais. On y était. On devrait probablement y retourner maintenant.
BUFFY : (souriant) Okay. Je serais bientôt de retour.
Kennedy s'en va, les lèvres pincées, désolée, et Amanda la suit. Une fois les filles parties, Buffy reprend sa tête affligée.
BUFFY : (à Faith) Veille à ce que tout le monde soit préparé sur ça.
FAITH : Ouais.
Buffy part et Faith prend le dossier qu'elle commence à étudier.
PLAN SUR LE LYCEE DE SUNNYDALE. Jour. Quelqu'un ouvre la porte et on voit une ombre sur le sol, quelqu'un marche lentement dans le couloir. Sur les cotés, les casiers encore neufs sont vidés, certains sont ouverts, le sol est poussiéreux, les lieux sont déserts. On voit que c'est Buffy qui avance dans le couloir, regardant autour d'elle. Puis elle avance et se dirige vers son bureau, la porte est ouverte et le Macintosh qui était sur son bureau a disparu, il y a des cartons un peu partout. Il fait sombre, certainement comme dans la tête de Buffy à cet instant. Elle s'assoit à son bureau et prend une photo dans un cadre et la regarde longuement, puis on voit la photo qui la montre elle, Willow la tête par dessus son épaule et Alex allongé devant elle. Ils sont tout les trois en train de sourire, heureux, dans la lumière du soleil, oublieux du monde entier et selon leur style on peut dire que la photo a été prise durant leur première ou leur deuxième année de lycée, avec Alex, plus mince, Buffy et des cheveux châtains aux épaules et Willow, les cheveux bruns, les vêtements cachés par le corps de Buffy. Buffy passe sa main sur la tête d'Alex et on l'entend renifler difficilement, comme si elle pleurait. On la voit ensuite et elle est effectivement en train de pleurer.
CALEB : Oh, regarde…
Buffy lève la tête et on voit avec elle Caleb, debout devant son bureau, le petit sourire sur les lèvres.
CALEB : Les choses ne se passent pas exactement comme tu l'avais prévu, alors tu te mets à pleurer. Comme n'importe quelle autre fille.
Buffy semble inquiète.
Buffy n'a pas bougé, mais se lève, sur ses gardes et Caleb la regarde toujours, souriant.
BUFFY : (calmement) Sortez d'ici.
CALEB : Oh, oh, petite fille. Les manières. J'imagine que ta jolie langue a du enflammer plus d'un homme, tous plus faibles les uns que les autres. (regardant autour de lui) C'est euh,… une école publique n'est ce pas ? C'est désert. Depuis peu, j'imagine. Les gens essaient tellement d'avoir foi en Dieu et regarde ce qui arrive en retour. (on voit Buffy qui recule, tout en faisant face à Caleb, vers une étagère à tiroirs) Il vous abandonne. (Buffy essaie d'ouvrir un des tiroirs, lentement, sans que Caleb ne le remarque) Non pas qu'Il aurait pu rendre les choses meilleures maintenant… (Caleb se retourne vers Buffy et voit sa manœuvre) Ah, ah, ah... (réprimandant) Je ne ferais pas ça, si j'étais toi, ma belle. Ma raclée de l'autre jour ne t'a donné de leçon, pas vrai ? Et comment va le pauvre, gentil Alex ? Fais lui savoir qu'il est dans mes prières, et que quand il le veut, je suis prêt à (il fait geste de se planter la pouce dans l'œil) finir le travail.
BUFFY : (calme mais menaçante) Approchez vous encore une fois d'Alex et je vous finis.
Caleb soulève sans peine d'une main le bureau de Buffy et l'envoie valser sur le coté. Celle-ci recule un tout petit peu, aucune barrière entre elle et Caleb.
CALEB : (s'approchant d'elle, la pointant du doigt comme si il lui faisait la leçon, puis arrangeant son col de prêtre) Surveille tes manières. Je crois que je t'ai déjà prévenu une fois. Tu es en colère… frustrée, effrayée. J'aime ça chez une fille. Tu devrais vraiment de détendre un peu. Regarde où tu es. L'Histoire parlera de toi, de moi, de cet endroit, et ils verront la gloire. De grandes choses arrivent là, juste maintenant. Cette école, le Sceau… tout ça fera partie des changements, et tu en feras aussi partie. Alors, pourquoi voudrais tu manquer ça ? Plus important, pourquoi voudrais tu empêcher ça ?
BUFFY : (l'air renfrogné) J'imagine que je suis juste énervée.
Elle frappe Caleb dans le visage et celui-ci recule un peu mais commence à rire parce que le coup de poing lui a fait le même effet qu'une piqûre de moustique.
CALEB : (riant) Ha, ha, ha ! Oh, je savais que tu serais coriace…
Elle donne un coup de pied à Caleb mais celui-ci attrape son pied et lui met un cou de coude dans la tempe, ce qui a pour effet de la mettre à terre. Elle lui donne un coup de pied dans le tibia mais ça ne lui fait pas mal et il se contente de rire et de la prendre par le cou pour la soulever de plusieurs centimètres au dessus du sol, sans qu'elle ne puisse rien faire.
CALEB : Je vais prendre un doux plaisir à te mettre ta raclée.
Il envoie violement Buffy par la fenêtre en verre de la porte et celle-ci va s'écraser sur le mur du couloir, le défonçant par la force de l'impact. Elle tombe sur le sol, évanouie, alors que Caleb la rejoint paisiblement.
CALEB : Je te verrais plus tard, petite fille.
Il quitte les lieux, alors que Buffy n'a pas bougé.
PLAN SUR LA CUISINE DES SUMMERS. Nuit. Dawn et Giles sont penchés sur la table, en train d'étudier les dossiers du commissariat, et Giles a une tasse de thé à la main.
DAWN : Okay, ben, c'est là que ça a commencé. C'est, euh, une mission au Nord de Gilroy.
Elle tend une feuille du dossier à Giles et Andrew entre dans la cuisine et s'appuie sur la table.
ANDREW : Euh, Mr Giles, Faith a volé les dernières boules de viande et de mozzarella alors que j'avais dit que c'étaient les miennes.
GILES : (regardant la photo que Dawn lui a donné et ignorant royalement Andrew) Je ne vois rien.
DAWN : Exactement. Aucune trace de vandalisme.
GILES : Alors pourquoi c'était dans le dossier ?
DAWN : L'endroit a été abandonné. (Andrew se dirige vers le frigo, froissé d'être ainsi ignoré) Euh… les autochtones ont remarqué après quelques jours que qu'il n'y avait plus d'allées et venues. Six membres de l'Ordre vivaient là bas mais quand les flics se sont montrés… ils n'y étaient plus. Disparus.
ANDREW : (attrapant la boîte des boulettes de viandes qui était dans la partie congélateur du frigo) Yep. Vous voyez, le post it est toujours là: "A Andrew, Merci de ne pas manger". Mais la boîte est vide maintenant.
Il secoue la boîte qui est effectivement vide. Giles et Dawn continuent leur discussion, comme s'ils étaient seuls.
GILES : Oh.
DAWN : Oh ? Oh, bonne chose ?
GILES : Je ne suis pas sûr.
Giles prend la photo et va dans la salon, suivi par Dawn qui a le dossier sous le bras et par Andrew qui ferme le frigo.
ANDREW : Ecoutez, c'est pas l'histoire du vol qui me dérange, même si je tenais vraiment à ces boulettes, c'est juste le manque fondamental de respect.
GILES : (à Andrew, calmement) Tais toi. Soit attentif.
Andrew va s'asseoir dans une chaise à coté de Giles, vexé, alors que Giles prend une loupe dans le tiroir d'une table et la met au dessus de la photo.
GILES : Dawn, qu'est ce que tu vois ?
DAWN : (se penchant sur la loupe) Qu'est ce que je cherche ?
GILES : Sur le mur du fond, un nœud.
On voit avec Dawn à travers la loupe et il y a le même signe que celui sur la bague de Caleb près d'une statue de Marie, sur le bois.
DAWN : Ce n'est pas un nœud.
GILES : Amanda, tu pourrais aller dans la cave pour chercher Spike ?
On voit Amanda ainsi que quelques Potentielles assises autour du canapé, le regard vague. Amanda se lève pour aller chercher Spike, passant à coté d'Andrew qui mâche la corde de son sweater.
DAWN : Peut être que ça nous aiderait… si ça peut nous emmener plus près de Caleb.
Faith arrive dans le salon, mangeant quelque chose qui est sur ses doigts et on voit Andrew qui lui jette un regard noir, la voyant manger ses boulettes de viande.
FAITH : On dirait qu'il y a des nouvelles.
Spike arrive dans la pièce à son tour.
SPIKE : Qu'est ce qu'il y a… Rupert ?
GILES : Spike j'ai une mission pour toi.
SPIKE : (sceptique) Oh, vraiment ? Parce que, vous savez, des fois vos missions finissent avec vous essayant de me tuer.
Faith suit tout ça en fronçant les sourcils, ne sachant pas ce qui se trame.
GILES : (blessé) C'est de bonne foi… avec de vraies ramifications. Regarde ça.
Il tend à Spike la photo et la loupe et Spike inspecte l'image. Pendant ce temps, Faith va s'asseoir dans un fauteuil, l'œil toujours fixé sur Spike et Giles, léchant ses doigts.
SPIKE : On aurait dit que notre homme est allé là bas. Vous voulez que j'aille faire une vérification ?
GILES : J'ai besoin de quelqu'un qui puisse se débrouiller au cas où Caleb aurait laissé quelques… souvenirs.
Spike le regarde, pas convaincu mais se dirige quand même vers la porte.
ANDREW : (coupant le silence, jetant un regard à Faith) Est-ce qu'on va bientôt arriver à cette histoire de vol de nourriture ?
GILES : (à Spike) Prend Andrew.
ANDREW : & SPIKE : (ensemble, incrédules) Quoi ? !
DAWN : (à Andrew) Ben, tu dis tout le temps que tu veux sortir plus souvent de la maison.
Andrew Oui, mais…
GILES : (la coupe) Il y aura peut être des démons,… qui se cachent. On ne sait jamais. Il est un expert en démonologie. Il peut aider.
SPIKE : (sceptique) Oh, je vous en prie.
GILES : (d'un air innocent) Bien, il peut aussi emmener une flûte de pan. Excellent. Tu y vas.
Il met sa main derrière la tête d'Andrew, ce qui l'oblige à se lever et à suivre Spike.
Dawn se dirige vers Faith.
DAWN : (aux Potentielles, d'un air convaincant) Vous voyez ? On a quelque chose, hein ? On aura bientôt des nouvelles.
AMANDA : (peu convaincue) Bien sûr. Peut être que ça nous emmènera quelque part.
Faith se lève de son fauteuil, l'œil pointé sur les filles.
FAITH : Peut être. (à Giles et à Dawn) En attendant, les troupes doivent rester assises et mijoter, se sentant inutiles chaque minute.
DAWN : On devrait les tenir occupées.
Dawn regarde Giles qui approuve de la tête.
FAITH : Ouais. Je sais comment les tenir occupées.
PLAN SUR LE BRONZE. Nuit. Faith est en train de danser autour d'un groupe de mecs, comme d'habitude ;) Certaines filles jouent au billard avec d'autres mecs et d'autres dansent aussi. Sur la scène, le groupe Nerf Herder met l'ambiance. (Note du transcripteur: C'est le groupe qui a composé le générique de la série). On voit de nouveau Faith au milieu de gars, dansant et on voit Kennedy et Dawn qui dansent ensemble.
KENNEDY : (dansant) Quel genre de groupe joue durant une apocalypse.
DAWN : (dansant et riant) Je pense que ce groupe pourrait être en fait un des signes.
PLAN SUR LA MAISON DES SUMMERS. Nuit. Buffy entre en boitant et se dirige dans le salon.
BUFFY : Hey, les filles, comment ça…
Elle s'arrête et fronce les sourcils à la vue d'une maison carrément vide.
GILES : (depuis la salle à manger) Buffy. Tu es blessée ?
BUFFY : (se dirigeant vers Giles qui s'est levé, toujours en boitant) Oh… Caleb est revenu pendant quelques secondes.
GILES : Mon Dieu, est il…
BUFFY : (le coupant) … Toujours capable de me faire voir des oiseaux de dessins animés tournant autour de ma tête ? C'est clair. La petite perte de conscience était bien. Je me sens reposée. (elle s'assied en gémissant de douleur) Alors… vous avez trouvé des choses dans les fichiers de la police ? Ils ont aidé ?
GILES : Euh, euh, oui. (il s'assied en face d'elle) Vraiment beaucoup, je pense. Euh,… il y a des preuves que Caleb a résidé dans le nord.
BUFFY : C'est bien. C'est…
GILES : (la coupe) J'ai, euh… j'ai envoyé Spike pour vérifier.
Il boit un peu du liquide qui est dans sa tasse.
BUFFY : (incrédule) Spike ? Est-ce que c'est mission où vous attendez que Spike revienne vivant ?
GILES : Oui. (il pose sa tasse) J'ai envoyé Andrew avec lui.
BUFFY : Je pose encore la question.
GILES : Buffy, tu n'étais pas là. Les décisions devaient être prises en ton absence.
BUFFY : Ouais, ben, ce sont des décisions qui m'effraient.
GILES : J'ai fait ce qui me paraissait juste.
BUFFY : Vous avez exilé la personne qui couvrait mes arrières… encore.
GILES : (rapidement, indigné) On couvre tous tes arrières.
BUFFY : (peu convaincue) C'est drôle… on aurait vraiment pas dit.
Elle se lève pour s'en aller.
GILES : Buffy…
BUFFY : (qui est arrivé au niveau de la porte) (le coupe) Où est ce que tout le monde est passé ?
GILES : Quoi ?
BUFFY : Faith. Les filles. Où sont elles ?
GILES : Euh… Faith a pensé que les filles avaient besoin de se détendre un peu. J'ai, j'ai pensé… (voyant le visage froissé de Buffy) Elle les a emmené au Bronze.
Buffy le regarde un long moment incrédule, puis soupire et ferme les yeux avant de sortir en boitant de la maison.
PLAN SUR LE VIGNOBLE. Nuit. Caleb est dans le cellier, parlant à quelqu'un qu'on ne voit pas encore.
CALEB : Vous savez ce que j'ai découvert ce soir ? Chaque lycée de cette ville, de l'un à l'autre, sent exactement la même odeur. D'où croyez vous que ça vient ?
BUFFY/LE "PREMIER" : (sortant de l'ombre) Et comment allait notre gentille fille ?
CALEB : Ils pensent toujours qu'ils peuvent résister dans un combat.
BUFFY/LE "PREMIER" : Est-ce que tu n'as rien dérangé ?
CALEB : C'est bon. Je lui ai fait savoir le message, même si elle ne le comprend pas encore. Alors maintenant, la Tueuse va retourner voir ces filles… elle est prête à les guider dedans. Et tout ce que nous avons à faire, c'est lui donner un dernier petit (il passe sa main à travers la poitrine de Buffy/Le "Premier") coup de coude.
BUFFY/LE "PREMIER" : Excellent.
PLAN SUR LE BRONZE. Nuit. Amanda est assise dans un fauteuil et a une boisson rouge à la main et ça n'a pas l'air d'être aussi inoffensif que de la grenadine. Faith quitte la piste de danse et s'approche d'Amanda pour prend son verre de bière qu'elle a laissé sur la table.
AMANDA : (excitée et bourrée) C'est trop bien. Buffy ne nous aurait jamais laissé faire ça. Tu es trop bien.
Elle met sa main sur la jambe de Faith qui s'est assise à coté d'elle et regarde les gens qui passent à coté d'elle pour leur parler.
AMANDA : (riant) Cette femme est trop bien.
FAITH : (remarquant qu'Amanda n'est plus sobre depuis un petit moment) Hey, hey, t'as quel âge ?
AMANDA : Dix sept ans.
Faith prend le verre d'Amanda de ses mains et se lève.
FAITH : Ouais, on va t'apporter un joli seven up, okay ?
Faith retourne sur la piste de danse et boit dans le verre d'Amanda. Elle commence à danser et ne voit pas les trois policiers qui se dirigent vers elle d'un air menaçant. Ce sont les trois flics qu'on a vu plutôt quand Willow et Giles étaient au commissariat. Finalement elle les voit et décide de se la jouer cool.
FAITH : (souriant) Hey, je me demandais ce qui a bien vous retenir aussi longtemps. Où vous étiez passé ?
OFFICIER : Nous allons devoir vous demander de nous suivre, Mademoiselle. Procédure habituelle.
Faith se retourne et les regarde et n'est pas du tout effrayée et se contente de jouer avec eux.
FAITH : Ouais, ou on pourrait essayer quelque chose à la place. Qu'est ce que vous diriez de me payer un autre verre, (elle tend son verre au policier 2) et on voit où la soirée nous emmène.
Un autre officier vient par derrière Faith et lui prend le bras sans ménagement et le met derrière son dos, la dirigeant brutalement vers la sortie. Dawn s'arrête de danser, imitée par plusieurs Potentielles, en voyant Faith se faire amener.
DAWN : Hey !
KENNEDY : (suivant Dawn et Faith) Qu'est ce qui se passe ?
FAITH : (rassurante) Ca va. Je m'en occupe. (un des policiers sort un fusil à pompes) C'est rien. Bas les pattes.
Elle se débat mais maintenant il y a cinq policiers autour d'elle et trois la tiennent solidement.
OFFICIER : 4 La ferme.
On voit que trois des cinq policiers sortent avec elle et un autre reste à coté des Potentielles qui regardent la scène de l'intérieur du Bronze.
FAITH : Je vous le dit tout de suite, je ne retourne pas en prison.
Elle tire son bras avec force et le policier qui le lui tenait, la lâche. Elle retourne vers la porte pour rejoindre les filles mais le policier qui était avec celles-ci ferme la porte et Faith s'arrête, ne sachant pas à quoi s'attendre.
OFFICIER : Qui a parlé de prison ?
On entend les flics armer leur fusil et quand Faith se retourne vers eux, on les voit avec elle, la pointant de leurs flingues. Faith regarde ça, n'y croyant pas.
Faith prend les mains armées de deux des policiers et les écarte pour ne pas se recevoir une balle et frappe le troisième du pied, qui va s'écraser sur le sol. Elle donne un coup de poing à un des deux qu'elle tenait et un coup de coude à l'autre. Le premier qui était sur le sol se relève et lui met une droite dans la face.
Plan sur l'intérieur du Bronze où tout le monde s'est arrêté de danser et Dawn s'approche du policier 3 qui garde la porte, d'un air menaçant. Autour d'elle, Kennedy, Rona, Amanda et d'autre Potentielles sont rassemblées.
OFFICIER 3 : Reculez, ça ne vous concerne pas.
Dawn croise ses bras et s'approche de l'officier dans un air de défi.
DAWN : Vous ne pouvez pas nous obliger à rester ici.
OFFICIER : Ca sera fini très vite.
Plan sur l'extérieur du Bronze. Faith est couché sur le sol et se protège le visage alors que les policiers la bastonnent durement à coup de matraques. Elle frappe l'un des policiers à la cheville et celui-ci recule, ce qui donne une occasion à Faith de se relever. Elle donne un coup de pied retourné à un des flics et le fait reculer alors qu'un autre lui donne un coup de poing dans le dos. Elle recule de douleur mais revient et le frappe.
Plan sur l'intérieur du Bronze où les filles sont toujours rassemblées. Le policier a toujours son fusil à pompes en main, histoire de dissuader les filles de sortir pour aider Faith.
OFFICIER 3 : Croyez moi… la meilleure chose que vous pouvez faire est de rester ici.
DAWN : (rebelle) Ne l'écoutez pas. Il ne nous blessera pas. (au poulet) Vous savez quoi ? Je vais juste emprunter le téléphone.
Elle commence à s'en aller pour passer le coup de fil mais le flic pointe son fusil vers le plafond et tire un coup en intimidation. Il tire en fait dans une lampe qui se détache et tombe sur le sol dans un vacarme épouvantable. Les filles crient et se baissent pour se protéger alors qu'on entend des "Hey ! !" de surprise et de panique.
OFFICIER 3 : La meilleure chose que vous pouvez faire est de rester… ici.
Les filles commencent à se relever et Kennedy le regarde comme s'il était fou.
Plan sur l'extérieur de Bronze. Pour l'instant Faith a l'avantage et on voit qu'elle se dirige vers un flic à terre et le frappe plusieurs fois de rage. Les deux autres se relèvent tout de suite et l'attrape par chaque bras. Elle se débat.
Plan sur l'intérieur du Bronze où toutes les têtes sont tournées vers le policier. Kennedy s'approche de lui, menaçante.
KENNEDY : Vous allez devoir nous tuer toutes pour nous arrêter.
OFFICIER 3 : (riant) Ce n'est vraiment pas un problème.
RONA : Ces flics viennent vraiment de la Bouche de l'Enfer.
Toues les filles s'approchent dangereusement de lui.
OFFICIER 3 : Reculez !
AMANDA : (fermement, sur sa droite) Non !
OFFICIER 3 : (dépassé) Quoi ?
Kennedy profite de ce cours laps de temps pour tirer le fusil à pompes des mains du flic et pour lui frapper la tête avec le manche. Elle le pointe ensuite sur le policier mais celui donne un coup dans l'arme qui échappe des mains de Kennedy. De son coté, Amanda prend une queue de billard et frappe le policier avec qui se plie sous le coup. Rona et Chao Ann lui donne un coup de pied et il part vers Dawn qui grimpe sur son dos dans un cri alors qu'il se fait frapper par certaines Potentielles. De son coté, Kennedy court vers la porte et va à l'extérieur pour aider Faith. Amanda la suit et elles examinent rapidement la situation, puis Amanda envoie un des flics sur un mur. Kennedy elle, se baisse pour éviter un coup de matraque et met un coup de pied dans le ventre d'un des flics. Faith se relève et frappe son policier alors que Kennedy met quelques derniers coups au sien. Faith envoie le policier sur le capot de la voiture en faction puis se sert de sa marque pour le bloquer contre le mur. Il tombe évanoui, le combat est fini.
On voit Buffy qui arrive rapidement.
BUFFY : Faith ! Qu'est ce que tu fais ?
FAITH : (calmement, se frottant le bras) Juste prendre un peu de bon temps. En tout cas, ça a commencé comme ça. Ca a changé quand ces flics nous ont pris à partie.
Dawn et les autres Potentielles sortent du Bronze et se rassemblent autour de Faith et Buffy. Buffy regarde ça, n'en croyant pas ses yeux.
BUFFY : Les filles, rentrez à la maison. (elle lance un regard noir à Faith qui se frotte le coude de douleur) Je dois parler à Faith une seconde.
DAWN : Buffy, on n'était pas…
BUFFY : la coupant Dawn, toi aussi. Rentre.
Dawn regarde sa sœur méchamment puis part, suivie par la horde de Potentielles.
BUFFY : Qu'est ce que c'est que ça ?
FAITH : Elle avaient besoin d'une pause, okay. Elles étaient déprimées. Les choses sont juste devenues hors de contrôle.
BUFFY : (faisant la leçon) Prendre une pause est une chose… J'AI pris du bon temps... mais elles se battaient. Et ces filles étaient ivres. A quoi as-tu pensé ? !
FAITH : Ca m'a semblé être une bonne idée, après tout.
BUFFY : Et si quelqu'un avait été blessé ?
FAITH : (ennuyée) C'est pas le cas.
BUFFY : Faith, j'ai besoin de savoir que ces filles sont en sécurité quand je ne suis pas près d'elles.
FAITH : (agaçée par l'attitude de Buffy) Personne n'a été blessé, B. Ecoute, tu ne connais même pas ces filles. Peut être que tu aurais dû mettre plus de confiance en elles, les laisser mettre un peu le bazar, tu sais, se salir un peu. Bons sang, mais qu'est ce qu'elles vont apprendre d'autre ?
BUFFY : Apprendre de tes erreurs est une chose. Mais tu n'envoies pas ces enfants…
FAITH : (la coupe, calmement) Elles ne sont pas des enfants.
BUFFY : Ce n'est vraiment pas la question.
Buffy commence à s'en aller.
FAITH : (sans la regarder, l'air de rien) Ouais, et pour le vignoble ?
Buffy s'arrête et la regarde, n'en croyant pas ses oreilles.
FAITH : A quel point elles étaient en sécurité quand tu les a mises entre les mains de Caleb ? A quel point Rona, Amanda ou Molly étaient en sécurité ?
Buffy s'approche d'elle, enragée et lui met une bonne droite bien puissante dans la figure. Faith, qui ne s'y attendait pas s'écroule sur le sol alors que Buffy part, froissée devant la réalité de ces paroles. Faith touche sa joue et regarde Buffy s'en aller.
PLAN SUR SPIKE ET ANDREW. Nuit. Ils sont en moto et Andrew est derrière, un casque sur la tête, tenant Spike par la taille. Il pleut.
ANDREW : Tu es sûr que tu ne veux pas t'arrêter et prendre des hamburgers ou quelque chose, tu sais, de la nourriture de voyage.
SPIKE : Ce n'est pas un voyage. C'est une opération à couvert.
ANDREW : D'accord. D'accord. J'ai saisi. (pause) Je, je parie que même les opérations à couvert nécessitent des frites. C'est trop bon.
SPIKE : (roulant les yeux, ennuyé) Pas aussi bonnes que les oignons fleuris.
ANDREW : Oh, oh, j'aime ça.
SPIKE : Ouais, moi aussi.
ANDREW : C'est un oignon… et c'est une fleur. Je, je ne comprends pas comment une telle chose est possible.
SPIKE : Regarde, la partie la plus incroyable, c'est quand tu le trempes une heure dans de l'eau glacée comme ça, il garde sa forme. Après tu le frits et les racines se montrent en cinq minutes.
ANDREW : Magistral.
SPIKE : Ouais.
Il se tait, se rendant compte qu'il parlait cuisine avec Andrew ! !
SPIKE : Si tu dis à quelqu'un que nous avons eu cette conversation, je te mords.
ANDREW : D'accord.
PLAN SUR LE PORCHE DE LA MAISON DES SUMMERS. Faith est assise sur le muret, les yeux dans le vague et fume une cigarette. On voit Robin Wood qui se dirige vers la porte d'entrée, mais s'arrête en sentant la présence de quelqu'un.
WOOD : Le grand rassemblement n'a encore commencé, hein ?
FAITH : Mon Dieu, j'espère que non.
WOOD : (se tournant vers Faith) Faith ?
FAITH : (sans trop le capter) Vous devez être Principal Wood. J'ai beaucoup entendu parler de vous.
Elle prend une bouchée de sa cigarette.
WOOD : Ca n'a pas vraiment commencé, n'est ce pas ? Parce que je, euh, je déteste être en retard.
FAITH : Les troupes se rassemblent toujours. Je pense que vous êtes en sécurité.
Wood approuve de la tête et regarde le bleu s'est formé sur la joue de Faith après le passage de Buffy.
WOOD : On dirait que quelqu'un n'y a pas été de main morte avec vous.
FAITH : Ouais. Les flics. Pour la plupart.
WOOD : Pour la plupart ?
FAITH : Ouais. (elle montre sa joue du doigt) Celui là est de quelqu'un qui se prend pour un flic. C'est mon préféré de tous mes bleus actuels.
WOOD : Quelqu'un qui se prend pour un flic, hein ? (il s'assoit sur le muret devant Faith) Alors tu vas devoir la… descendre ou quelque chose comme ça.
FAITH : (souriant largement) Je ne vais pas la tuer. Je voulais mais je ne l'ai pas fait. Pendant que vous y êtes, tyrannisez moi puisque que personne d'autre ne l'a fait.
WOOD : Pourquoi ? Pour ne pas avoir tué Buffy ?
FAITH : C'est un nouveau truc que j'essaie.
WOOD : (sourit à son tour) Elle m'a beaucoup parlé de toi.
FAITH : Croyez en chaque mot.
WOOD : Alors qu'est ce qui a changé ? Je veux dire… pourquoi tu ne te bats plus contre elle ?
FAITH : (hausse les épaules) D'autres choses sont plus importantes.
WOOD : Je pense que tu étais inquiète à son propos.
FAITH : (secoue la tête) Je crois que vous avez besoin de revoir l'histoire de Buffy et Faith.
WOOD : (riant) Okay, si tu le dis. Mais je lis très bien les gens. C'est quelque chose que je fais.
FAITH : (se lève) Vous, euh, vivez dans les parages, hein ?
WOOD : Euh, non, pas exactement, ben, c'est le centre ville, vraiment.
FAITH : (l'air de rien) Cette ville, marcher n'importe à la tombée de la nuit, c'est un sport extrême. Quelqu'un qui ne vous connaît pas bien penserait que vous cherchez la bagarre ou quelque chose comme ça. (l'air moqueur) Peut être que vous avez de meilleures préoccupations que ce qui ne va pas chez Buffy. (détachée) Je lis les gens aussi.
On voit des phares de voiture qui éclairent les deux personnages et Faith se retourne pour regarder.
FAITH : Alex est arrivé.
Elle s'en va alors que Wood reste dans la même position à rire doucement.
PLAN SUR LA MISSION. Nuit. Spike pousse la porte d'entrée qui s'ouvre devant lui. Andrew regarde nerveusement autour de lui. Spike soupire et entre, suivi de près par Andrew.
ANDREW : Il n'y pas personne. Ces genres d'endroits me font me sentir bizarre dedans.
SPIKE : Idem pour moi. Toi et moi on a peut être quelque chose en commun, finalement.
Alors qu'ils avancent dans la pièce, quelqu'un leur saute dessus, sorti de Dieu sait où et met Andrew à terre.
ANDREW : Spike !
Spike pousse l'homme en robe d'Andrew, mais il frappe Spike qui recule sous la douleur. Il s'ensuit un rapide combat mais Andrew donne un cloche pied à l'homme qui tombe et Spike le colle sur le mur. Spike décapuchonne l'homme et on voit un homme assez âgé qui a une marque sur la joue. Spike tourne la tête pour mieux voir la joue et elle révèle la marque, comme imprimée au fer chaud, de la bague de Caleb. Spike recule sous le regard d'Andrew.
PLAN SUR LE SALON DES SUMMERS. Nuit. Une grande banderole a été placée au dessus de la cheminée. Elle est jaune et l'inscription en rouge est "BIENVENUE A LA MAISON". Giles est appuyé sur le manteau de la cheminée et Dawn est assise sur le bras d'un fauteuil, perdue dans ses pensés, et les autres Potentielles sont rassemblées dans le salon. La porte s'ouvre et on voit Buffy, Willow et Anya qui escortent Alex. Pendant qu'il entrent, les autres Potentielles se rapproche formant un cercle vaste autour d'Alex.
ALEX : (voyant ça) Oh mon Dieu.
Wood et Faith entrent les derniers, fermant la porte derrière eux.
KENNEDY : On n'a pas eu le temps d'en faire plus. Tu dois feindre qu'il y a une grande fête ici.
Kennedy est debout devant le canapé, à coté d'Amanda et de Rona. Les trois filles lui sourient. Dawn se précipite vers Alex et le prend longuement dans ses bras, puis l'entraîne dans le fauteuil où il s'assoit.
ALEX : C'est bien. Les fêtes dans cette maison, ça se fini habituellement avec moi… reconstruisant quelque chose.
Kennedy est maintenant assise dans le bout du canapé, avec Willow sur le bras du canapé, les doigts enlacés dans ceux de sa copine. Anya est debout à coté de Willow, et Faith et Wood sont ensemble, debout à coté de la table de travail.
BUFFY : Bienvenue à la maison, Alex. Je voulais que tu sois là pour ça. Je crois que ça t'intéressera de savoir ce que j'ai découvert.
WILLOW : Qu', qu'est ce que tu as découvert ?
BUFFY : C'est à propos du cellier. Ecoutez, je sais que cette nuit n'a été drôle pour aucune d'entre nous… mais j'ai trouvé des trucs à propos de cet endroit, et je réalise maintenant ce qu'on doit faire.
Giles la regarde, inquiet, les sourcils froncés, attendant la suite.
BUFFY : (regardant Giles) On y retourne.
Long plan sur Buffy, décidée, alors que derrière elle, des potentielles se regardent avec inquiétude.
PLAN SUR LA MISSION. Nuit. Spike et Andrew reconnaissent la marque de Caleb sur la peau de l'homme et le regardent. Spike s'accroupit devant l'homme pour mieux le voir.
SPIKE : (gentiment) Parlez moi de la marque.
MOINE : Oh…
Il cache sa marque de la main.
SPIKE : Hey. Vous êtes un homme de main de Caleb.
MOINE : (secoue sa tête) Non ! Non !
SPIKE : Alors dites moi ce qui c'est passé.
MOINE : (faiblement, effrayé) Je ne p, peux pas.
ANDREW : (se rapproche de lui, menaçant à sa façon) "Peux" est un mot de quatre lettre ! Je suis Andrew ! Je vais être méchant avec vous ce soir. Si vous ne crachez pas le morceau, mon associé ici présent…
SPIKE : (le coupe) (calmement, au moine) On essaie de la combattre. Caleb. On a besoin de votre aide.
Andrew se relève.
MOINE : Vous ne pouvez pas le combattre. Vous ne pouvez pas l'arrêter. Vous pouvez seulement courir.
ANDREW : (se rapprochant encore de lui, comme tout à l'heure) "Courir" est un mot de quatre lettres. (se rattrapant) six lettres.
Il se redresse.
SPIKE : (se levant aussi) Parlez.
MOINE : Je ferais mieux. Je vais vous montrer.
Spike lui offre un main pour l'aider à se relever et le moine la prend et se met sur ses pieds.
MOINE : Une nuit (il attrape un chandelier), il y a de ça quelque temps, un homme est arrivé devant nos portes.
SPIKE : Et vous avez dit "entrez et mettez le bazar" ?
MOINE : (continuant de marcher, suivi par Spike et Andrew) Nous sommes, nous sommes un Ordre bénévole, et, oui, nous l'avons invité. On a proposé de le nourrir... mais il était venu pour quelque chose d'autre.
Le moine marche jusqu'à une statue de Marie dans une alcôve, comme sur la photo de Giles. Il touche un levier secret et la statue et le pan de mur sur laquelle elle se trouve se pousse pour laisser la place à une salle secrète.
MOINE : Derrière ceci, il a révélé quelque chose dont nous ne connaissions même pas l'existence. Une chambre secrète. (il y entre, toujours suivi par Spike et Andrew) Il était excité, parlant sans cesse… de destin, et de choses comme ça.
SPIKE : Ouais. On a entendu qu'il est un très bon orateur.
Le moine tire sur une tapisserie qui est accrochée sur le mur devant et elle révèle une inscription gravée derrière elle.
MOINE : Il était venu pour cette écriture ancienne.
ANDREW : Ah…
MOINE : Il l'a lu… et il n'a pas aimé ce que ça disait. Sa colère… il est devenu le Mal le plus pur que j'ai jamais vu. Il a gravé cette marque sur moi. Et puis j'ai couru et je me suis caché… et j'ai écouté les autres mourir.
ANDREW : (après un silence, alors que le moine pleure doucement) S'enfuir… sauver sa vie…
Spike prend le chandelier des mains du moine et l'approche de l'inscription pour l'éclairer.
ANDREW : Ca dit quoi ?
Spike lit ça un instant sans rien dire. L'écriture est: Non tibi est. Ei solae tractare licet. C'est du latin écrit en lettres grecques.
SPIKE : Ce n'est pas pour vous. C'est à elle seulement de le manier.
PLAN SUR BUFFY dans son salon. Les personnages sont dans les mêmes positions dans lesquelles on les a laissé et Buffy est un peu au milieu du cercle, parlant.
BUFFY : Ecoutez, je sais ce que vous pensez, mais j'ai eu une visite de Caleb au lycée, aujourd'hui.
DAWN : Buffy, pourquoi tu n'as pas…
BUFFY : (la coupe) Je vais bien. Je veux dire, c'était pas drôle mais je vais bien. (Kennedy lâche les mains de Will, ennuyée et Willow la regarde avec inquiétude. Giles croise les bras, lui aussi ennuyé) J'ai, j'ai compris quelque chose. Il n'arrête pas de parler de l'école.
WOOD : C'est le Sceau encore ?
WILLOW : Est-ce qu'on a encore besoin de le fermer ?
BUFFY : Non, écoutez. On a passé tout ce temps à s'inquiéter pour le Sceau et la Bouche de l'Enfer. Pourquoi Caleb ne les garde pas ? Pourquoi il n'y a personne pour les protéger ? Pourquoi il reste dans le vignoble ? Les mauvais vont toujours où est le pouvoir. Alors si le Sceau est si important pour Caleb et le "Premier", ils devraient y être, là. Ils protègent le vignoble ou quelque chose dans le vignoble. Je dis que c'est leur pouvoir et je dis qu'il est temps pour nous de le leur enlever.
Une pause dans ce petit discours, alors qu'Alex secoue lentement la tête et que Dawn regarde Giles qui décroise les bras et soupire.
FAITH : (les bras croisés, calmement) Ou, l'autre alternative, que dirais tu de… ne pas le faire ? Je veux dire, c'est une théorie pas mal, B, mais je ne retourne pas là bas, pas sans preuves, (pointant Buffy du doigt) et tu ne devrais pas, (pointant les Potentielles du doigt) et elles ne devraient pas.
BUFFY : Je ne dis pas que ça va être facile.
WOOD : (calmement, l'air de rien) Je crois que Faith à la parole.
Buffy le regarde, incrédule, pendant tout le temps où Faith va parler.
FAITH : Peut être que ça va se passer comme tu le dis, mais peut être que non. Et pour l'instant, je ne pense pas que je veuille te regarder jouer à pile ou face.
BUFFY : (tranchante) Tu es venue ici pour te battre ?
FAITH : (ennuyée) Ecoute, on est des combattantes, nous toutes, mais tu dois me donner quelque chose à frapper, quelque chose de vrai, pas…
GILES : (calmement) Du vent.
Buffy le regarde incrédule, de voir son Observateur contester un de ses plans et il regarde Buffy à son tour.
BUFFY : (sûre) Il y a quelque chose là bas.
GILES : Peut être. Mais on ne peut pas en être sûr. (fronçant des sourcils) C'est beaucoup demander.
WOOD : (calmement) Beaucoup trop.
BUFFY : (souriant nerveusement, regardant autour d'elle, ses amis) Je, je ne comprend pas. Pendant sept ans, je nous ai gardé en sécurité en faisant ça…exactement ça, (plan sur Alex qui cligne de l'œil, difficilement) prenant les décisions difficiles. Et maintenant, quoi… vous agissez soudainement comme si vous ne pouvez pas me faire confiance ?
GILES : Tu ne m'as pas dit aujourd'hui, tu ne peux pas nous faire confiance ? Peut être qu'il y a quelque chose dans ton discours qu'il faut comprendre.
BUFFY : (incrédule) C'est pour ça que vous avez éloigné Spike ? Pour me tendre une embuscade ?
GILES : (roule des yeux, et soupire) Oh, je t'en prie.
RONA : Tu sais quoi ? J'en ai MARRE de ton deal avec Spike. Ce n'est pas à propos de lui, c'est à propos de toi. Tu deviens imprudente.
BUFFY : (recule la tête, ne s'y attendant pas) Quoi ?
RONA : Tu l'es ! Je ne te connais même pas, et je peux le dire ! Tu es tellement obsédée par battre Caleb, tu serais prête à faire n'importe quel plan sans y réfléchir.
Chao Ann qui est assise à coté de Rona regarde tout ça, sans rien comprendre.
BUFFY : (lentement, définitivement sur la défensive) Ce n'est pas ce que je fais.
Kennedy se lève après une pause et va se mettre en face de Buffy.
KENNEDY : Ben, c'est comme ça qu'on le ressent. Des gens meurent.
WILLOW : (se levant et se dirigeant vers Kennedy) Kennedy…
Kennedy se retourne et parle à Willow avec agressivité, la secouant un bon coup.
KENNEDY : Pourquoi tu prends toujours son parti ? ! ?
WILLOW : (doucement, tristement) Ce n'est pas le cas…
BUFFY : Qu'est ce que tu veux dire, "ce n'est pas le cas" ?
Kennedy se dirige dans la direction opposée à celle d'où elle venue, secouant la tête.
WILLOW : Avec tout ce qui s'est passé, je… (tristement mais sûre) Je suis inquiète à propos de ton jugement.
Buffy la regarde puis se tourne vers Faith qui lui fait une tête style "je te l'avais dit".
BUFFY : (regardant tout le monde) Ecoutez, j'aurais aimé que ça soit une démocratie. Vraiment. Les démocraties ne gagnent pas les batailles. (Alex et Dawn tournent la tête, regardant dans le vague) C'est une dure vérité, mais on doit être une seule voix. (regardant Giles, durement) Vous avez besoin de quelqu'un qui donne des ordres et qui soit imprudente des fois et qui ne prennent pas vos sentiments en compte. Vous avez besoin de quelqu'un qui vous dirige.
Anya, qui n'avaient pas parlé jusque là, s'adresse à Buffy, calmement, avec un discours tellement calme et vrai que ça ne lui ressemble pas, mais ça lui va bien.
ANYA : Et c'est automatiquement toi. (elle lève les yeux vers Buffy) Tu penses vraiment que tu es meilleure que nous.
BUFFY : Non, je…
ANYA : (la coupe) Mais on ne sait pas. On ne sait pas si tu es en fait meilleure. Je veux dire, tu es venue au monde avec des avantages certains, bien sûr. Je veux dire, c'est la légende.
BUFFY : Je… (mais elle n'a rien à répondre)
ANYA : Mais tu ne l'as pas gagné. Tu n'as pas travaillé pour ça. Tu n'as jamais eu personne qui vienne te voir et te dire que tu mérites cette chose plus que personne d'autre. Ils t'on juste été remis. Alors ça ne te fait pas meilleure que nous. Ca te fait plus chanceuse que nous.
Willow regarde Anya puis baisse la tête, voyant toute la réalité de ses paroles.
BUFFY : (presque dans un murmure) Je nous ai emmené trop loin.
ALEX : Mais pas sans un prix.
BUFFY : (qui voyait en Alex l'une des rares personnes à ne pas encore donné son avis) Alex…
ALEX : J'essaie de voir ton point de vue là, Buff… (lentement, avec une touche d'amertume et de ressentiment) Mais j'imagine qu'il est un peu trop sur ma gauche parce que je n'y arrive pas.
BUFFY : (qui essaie de se reprendre) Ecoutez, je veux parler de stratégie, okay, j'écouterais les suggestions sur comment régler ce problème mais c'est le plan. On doit être tous ensemble sur ça ou nous échouerons encore.
GILES : (perdant pied, s'énervant) On démontre clairement qu'on n'est pas ensemble sur ça !
BUFFY : (autoritairement) C'est pour ça que vous devez suivre ! (Giles la regarde, incrédule) Je suis toujours en charge ici.
RONA : Et pourquoi ça, exactement ?
BUFFY : (doucement, comme une évidence) Parce que je suis la Tueuse.
RONA : (désignant Faith du doigt) Et Faith n'est elle pas une Tueuse, elle aussi ?
Faith qui jusque là n'avait pas trop participé, se redresse soudainement, comme si on venait de la réveiller.
FAITH : Quoi ? Whoa, whoa, whoa. Ce n'est pas ce que je voulais. Je pense que B a besoin de… faire redescendre la pression, faire une sieste ou quelque chose mais je ne suis pas celle dont vous avez besoin.
KENNEDY : Peut être qu'on a besoin de voter. (elle hausse les épaules) Pour voir qui veut que Faith nous guide.
BUFFY : (sévèrement) Non.
KENNEDY : (incrédule) Non, quoi ?
BUFFY : Non. Vous n'allez pas voter tant que j'ai pas eu ma chance de jouer les copines, vous savez, de vous rendre toutes saoules. Ecoutez, j'avais pas saisi que c'était un concours de popularité. J'aurais dû plus souvent leur faire des cookies, tresser leurs cheveux…
FAITH : (l'air de rien, le regard rivé sur ses mains) (la coupe) Apprendre leurs noms.
BUFFY : (rit, comprenant) Tu adores ce qui se passe, n'est ce pas ?
FAITH : Tu n'as aucune idée de ce que ressens.
BUFFY : (les larmes dans la voix) Venir ici, prendre tout ce que j'ai… tu l'as déjà fait avant. Tu leur as raconté ça ? (prenant les Potentielles à témoin) Tu leur as dit que tu avais l'habitude de tuer les gens pour le plaisir ? Hey, les filles vous trouvez ça bien ?
GILES : (sévèrement) Buffy, ça suffit !
FAITH : (calmement) Je ne suis pas venue ici pour tout te prendre, mais je ne vais pas être ton petit toutou, non plus. Je suis venue ici pour battre le méchant, peu importe comment ça marche. Je ne sais pas si je peux diriger, mais la vrai question est… peux tu suivre ?
WOOD : (calmement) Alors on vote.
Buffy Attendez, les gars…
Buffy se tourne vers Willow et Anya: Anya a les bras croisés et les lèvres pincées et Willow détourne ostentatoirement le regard.
BUFFY : (lentement) Je ne peux pas juste vous regarder gâcher tout ce que… (elle regarde Alex et sa sœur qui ont le regard baissé) Je sais que j'ai raison à propos de ça. J'ai juste besoin d'un peu de… Je ne peux pas rester ici et la regarder vous mener dans un désastre.
Dawn se lève lentement et vient devant sa sœur.
DAWN : (calmement) Alors tu ne peux pas rester ici. Buffy, je t'aime, mais tu avais raison. On doit être tous ensemble sur ça. Tu ne peux pas en faire partie. (Buffy regarde sa sœur, incrédule, ne se rendant pas bien compte de ce qui se joue devant ses yeux) Alors j'ai besoin que tu t'en ailles. Je suis désolée mais c'est ma maison à moi aussi.
Buffy regarde une dernière fois les gens qui lui ont tourné le dos (Willow et Anya la regardent, sinistres) et se précipite vers la sortie, prenant son manteau au passage.
RONA : Ding, dong la sorcière est morte.
DAWN : (lentement, énervée) La ferme.
Plan sur Buffy qui a atteint le porche, les larmes coulant sur ses joues. Elle enfile son manteau et Faith arrive derrière elle.
FAITH : (inquiète) Hey, écoute, je te jure que je ne voulais pas ce que ça ce passe comme ça…
BUFFY : (sans la regarder, la coupe) Ne dis rien.
FAITH : Je le pense que, je…
BUFFY : Ne sois pas… effrayée de les guider. (Buffy ne peut s'en empêcher, les larmes coulent sur le beau visage) Que tu le veuilles ou non, leurs vies sont entre tes mains. (Faith fronce les sourcils, comme si elle venait de se rendre compte de toutes les responsabilités qu'elle a sur les épaules) Ca va juste devenir plus dur. Protège les (elle se retourne vers Faith) mais guide les.
Faith considère ses paroles, hoche la tête puis entre dans la maison, fermant la porte derrière elle.
Buffy prend un dernier souffle et quitte le proche, jetant un dernier regard à la maison d'où on l'a banni et s'en va, pleurant.